Paludisme : vers l’éradication au Mali d’ici 2030 ?

Une éclaircie, de l’espoir. Un enregistrement régulier des cas de paludisme dans trois districts du Centre du Mali sujets au paludisme permet désormais aux acteurs locaux de la santé de mesurer les tendances de l’infection. Ils pourront désormais déclencher une intervention d’urgence, lorsque le seuil d’infection sera atteint, afin d’enrayer les épidémies potentielles.

Grâce à une formation organisée par l’OMS en 2021, 62 agents de santé de Diéma, Koutiala et Kéniéba ont appris à calculer le seuil d’épidémie à partir des données relatives aux infections palustres.

« Ainsi les agents ne peuvent plus être surpris par une épidémie de paludisme pouvant créer une urgence sanitaire de grande ampleur, car, à la fin de chaque mois, ils tracent la courbe d’évolution de la maladie », relève le Dr Christian Itama Mayikuli, Représentant de l’OMS au Mali.

Au Mali, 27 districts ont été identifiés comme étant à potentiel d’épidémie de paludisme à cause des difficultés liées aux préventions dues à la pandémie de Covid-19 et à l’insécurité.

Lorsque le seuil épidémique a été atteint au mois d’août 2022, une sensibilisation axée sur l’utilisation correcte des moustiquaires et l’évitement de la stagnation de l’eau a été menée dans certains villages, car les cas de paludisme étaient liés à la fréquence accrue des précipitations cette année-là.

Selon le Dr Christian Itama Mayikuli, l’extension du projet en 2024 permettra de renforcer les acquis et d’évoluer considérablement vers l’objectif de l’élimination du paludisme d’ici 2030 au Sahel.

Sikasso : IBK effectue trois jours de visite

Dans le cadre du lancement officiel de la campagne nationale  de vaccination du cheptel de l’année 2017- 2018, le président de la République effectue une visite du 22 au 24 novembre dans la région de Sikasso.  Occasion pour IBK de passer par certaines localités avant la capitale du Kenedougou.

Il est 11 heures. Sur la route menant au domicile du chef de village de Bougouni, une foule enthousiaste attendait le président. Pancartes et banderoles exhibées. La délégation présidentielle s’immobilise devant la concession du chef,  N’togo Diakité. Elle est accueillie par le maire du cercle et plusieurs personnalités. Les notabilités sont déjà sur place sous un hangar contigu à une case au toit de chaume. Dans son habillement traditionnel, ‘’ style IBK’’, le président  s’installe. Tout attentif. Le porte-parole du chef de village l’a remercié de sa venue à Bougouni. Il aussi formulé des doléances à son  endroit. Un camp militaire pour faire face à l’insécurité, mais aussi la régionalisation du cercle  étaient entre autres préoccupations exprimées. Sur la question de l’érection du cercle en région, IBK, a répondu  « In ShA Allah ! », joignant le dire au doigt levé.  Des éloges ont été adressés à l’homme, visiblement ému. Au terme de  cette visite de courtoisie,  des prières des autorités religieuses  ont été  formulées pour la paix et  la réconciliation au Mali. Les jeunes, les femmes, les communicateurs traditionnels, les chefs religieux et les notabilités ont reçu chacun une enveloppe d’un million de FCFA.

Cap sur Zantiebougou et Koumantou 

Après Bougouni, le président de la République s’est rendu à Zantiebougou. Il a remis 30 tricycles médicalisés aux personnes handicapées des 5 communes du projet de la route Zantiebougou- Kolondieba . Un chantier que le président a visité.

À Koumantou, il est 13 heures.  La population est  massivement sortie. Aux abords de la route des jeunes crient «  IBK, IBK.» Dans son intervention le maire de la localité à remercier la délégation présidentielle en particulier IBK pour avoir  changé   « le train de vie des milliers de paysans,  à travers l’équipement de matériel agricole et la subvention des intrants » a souligné le maire.  Le président de l’APCAM Bakary Togola a lui aussi remercié le président et qu’il  a assuré de son total soutien.  IBK a ensuite remis des kits solaires pour le CSCOM  et équipements  agricoles : décortiqueuses de maïs, et des repiqueuses de riz au gouverneur  pour la région.  L’usine de la CMDT a été visitée par le chef d’État qui est sortie satisfait. « Le Mali croit en le Mali » a-t-il brièvement déclaré, « seul le Mali compte » a-t-il complété.

Liesse dans la cité de Kenedougou

Aux environ de 16 heures,  la voie principale est bondée du monde.  L’accueil a eu lieu sur le site « Lamissa Bengaly.»  Après les mots de bienvenue du maire Kalfa Sonogo, le représentant résident de la BOAD a salué les efforts du président. IBK a ensuite  lancé officiellement le démarrage des travaux d’aménagement  en 2 fois 2 voies, long de plus de quatre kilomètres.  L’objectif est de contribuer à la mobilité urbaine dans la ville en vue d’intensifier les échanges économiques avec l’extérieur. Pour la ministre du transports et   du désenclavement «  ce projet va permettre  la création de 6 000 emplois indirects. » a-t-elle avancé.   La compagnie Sahélienne d’Enterprise est chargée de l’exécution de travaux pour un montant de dix-neuf milliards cent douze millions trois cent six mille.

Le jeudi 23 novembre, plusieurs activités sont prévues, tels que le lancement de la campagne de vaccination du cheptel, la cérémonie d’inauguration de la station de pompage de Missirikoro et ensuite une conférence avec les forces vives de la nation dans la salle Lamissa Bengaly.  Le dernier jour de visite du président de la République sera consacré à trois cérémonies :   la pose de la première pierre du centre de conditionnement de la pomme de terre, l’inauguration du pont de Kouoro et l’inauguration de la chambre froide de conditionnement de la pomme de terre de monsieur Ousmane Sidibé. 

    

Ebola: premiers essais prometteurs d’un vaccin chez l’homme

Des résultats «prometteur», selon le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Les résultats d’un premier test sur l’humain d’un vaccin contre le virus Ebola ont été publiés mercredi soir dans le New England Journal of Medicine. Cet essai de phase I semble montrer que le vaccin semble sûr, et capable d’aider le système immunitaire à  combattre le virus. Le vaccin cAd3-EBO, développé par GlaxoSmithKline (GSK) a été administré à  20 volontaires sains aux à‰tats-Unis ; la moitié a reçu une faible dose du vaccin, les autres une dose plus importante. Premier résultat important, et objectif premier de cet essai de phase I, aucun effet indésirable grave n’a été relevé. Seuls deux des volontaires ayant reçu la dose la plus importante ont présenté une fièvre au lendemain de l’injection, qui est ensuite retombée. Second résultat présenté par les chercheurs des Instituts nationaux de la santé (NIH), le vaccin a permis à  l’ensemble des volontaires de produire des anticorps contre la maladie à  virus Ebola, en plus grande quantité chez ceux ayant reçu la dose importante. Des protéines greffées sur un virus de singe Le vaccin est fabriqué à  partir d’un adénovirus de rhume qui n’affecte que le singe. Deux gènes, responsables de la réplication du virus, ont été ôtés pour empêcher celui-ci de se multiplier chez les humains recevant le vaccin. Su ce virus génétiquement modifié, ont été «greffées» des protéines qui se trouvent à  la surface des virus Ebola de souche Zaà¯re (celle en cause dans l’actuelle épidémie) et Soudan. «Ces glycoprotéines sont responsables de la pénétration du virus Ebola dans les cellules, donc de sa multiplication», précisait le Pr Blaise Genton, chef du service des maladies infectieuses au CHUV de Lausanne, fin octobre, en présentant l’essai qu’il mène sur une version monovalente (ne concernant que les protéines d’Ebola Zaà¯re) du vaccin. Il s’agit donc, grâce à  ce vaccin, de permette au corps d’apprendre à  déposer un «chapeau» sur ces protéines en cas d’infection, pour empêcher le virus de pénétrer à  l’intérieur des cellules. Essais plus larges en Afrique Les études précliniques, menées chez le macaque, avaient déjà  montré une très bonne efficacité. La totalité des singes vaccinés, par le vaccin monovalent ou par le bivalent, ont survécu lorsque le virus leur a été inoculé. Les chercheurs ont donc de bons espoirs, mais seuls «les essais plus larges qui seront menés en Afrique de l’Ouest nous dirons si le vaccin marche et est réellement sûr», a tempéré Anthony Fauci interrogé par la BBC. Les personnes en contact avec les malades dans les centres de traitement (les soignants, mais aussi ceux qui nourrissent les malades, font le ménage, travaillent en laboratoire…) seront vaccinés en priorité. Les essais menés à  Lausanne et Oxford sur la version monovalente du vaccin devraient livrer leurs résultats d’ici la fin de 2014, et GSK a indiqué être en mesure, si les résultats se confirmaient, de fabriquer un million de doses avant la fin de l’année 2015. Ebola est un virus qui se transmet uniquement par contact étroit avec les fluides corporels d’un malade présentant des symptômes. Les experts estiment donc que vacciner la moitié de la population exposée pourrait permettre d’éteindre la flambée épidémique. Devant la gravité de la situation en Afrique de l’Ouest, la recherche d’un vaccin, qui d’ordinaire dure des années, a été accélérée à  la demande de l’Organisation mondiale de la santé. Mais un tel développement coûte cher, et les risques sont grands pour les industriels. Ne souhaitant pas assumer seuls de tels risques, ils ont demandé aux autorités des assurances, notamment pour le cas o๠des effets indésirables non prévus se déclaraient au sein des populations vaccinées.

Recherche de vaccins : Bamako, capitale mondiale

Une grande mobilisation des scientifiques Présidée par le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, ce forum enregistre la présence du Conseiller spécial de la Recherche en immunisation des vaccins, du Directeur du Centre pour le Développement des Vaccins de l’Université de Maryland, de la Directrice de l’Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, du Représentant de la Fondation Bill et Melinda Gates, du Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali, Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, et de plus de 200 scientifiques de haut niveau venus des quatre coins du monde. Oumar Ibrahima Touré, lors de son adresse d’ouverture, dira : « J’exprime toute ma reconnaissance aux organisateurs, pour le choix porté sur le Mali en vue d’abriter le forum mondial de la recherche des vaccins, une première en Afrique. Je voudrais également saisir cette occasion, pour remercier l’Organisation Mondiale de la Santé, le département Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, et notre soeur Dr Touré Koumba Diawara du Programme africain pour un vaccin contre le Sida qui a beaucoup milité en faveur de la tenue de ce forum dans notre pays.» Recherche et développement de vaccins Signalons que le Forum mondial sur la recherche des vaccins, discutera de la recherche et le développement des vaccins, de la pharmacovigilance, des effets d’immunité de masse sur l’efficacité des vaccins, et d’autres questions scientifiques de premier ordre. Au cours de ce forum de très haut niveau, les scientifiques auront l’opportunité de discuter de thèmes variés et divers. Ils discuteront notamment de la recherche et le développement des vaccins d’influenza Saisonnier et Pandémique, de la rougeole et de la rubéole. Ils aborderont aussi les questions relatives aux vaccins anti-paludiques etc… Hommages rendus aux Professeurs Ogobara Doumba et Samba Sow Le ministre Touré a rendu hommage à  deux scientifiques : « Je ne peux clore mes propos sans rendre hommage au Professeur Ogobara Doumba et au Professeur Samba Sow, pour tous les sacrifices consentis au bénéfice des populations du monde entier ». Avant de terminer son propos, Oumar Ibrahim Touré a remercié l’ensemble des Partenaires techniques et financiers, qui œuvrent inlassablement aux côtés de son département pour l’atteinte des objectifs en matière de santé au Mali. Il adresse de nouveau ses sincères remerciements à  l’Organisation Mondiale de la Santé, au département Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, et à  notre soeur Dr Touré Koumba Diawara du Programme africain pour un vaccin contre le Sida.  » Je profite de cette tribune, pour saluer et encourager le développement de centres de vaccins dans notre pays, à  l’image du CVD-Mali et du MRTC. Je rappelle que ces deux structures, ont été choisies comme centres de références à  l’échelle du continent africain par l’Organisation mondiale de la santé. Parce que justement, ils sont à  la pointe de la recherche de vaccins. En cela, ils constituent un véritable motif de fierté nationale et internationale..» Pourvu que cette rencontre initie l’espoir de trouver de nouveaux vaccins, notamment face au VIH SIDA.

Médecine animale au Mali : quel impact sur la santé publique ?

Depuis quelques années, les maladies d’origine animale comme la vache folle, la grippe aviaire ou porcine, se sont multipliées dans le monde alors que toutes n’ont pas encore trouvé de vaccin ! Si une équipe de chercheurs américains a récemment expérimenté un vaccin contre la grippe aviaire, la santé reste un défi dans ce domaine et ces pathologies nouvelles peuvent permettre l’ouverture d’un marché sous régional et peut-être international… Gare à  la contrefaçon de médicaments Il existe aujourd’hui un problème de contrefaçons de médicaments et la multiplication de ce qu’on a appelé les pharmacies « parterres » liées au pouvoir d’achat faible d’une frange de la population. Ces pharmacies « parterres » constituent un réel danger pour la médecine vétérinaire, mais aussi humaine. Ainsi, l’utilisation de certaines substances médicales pour animaux consommables peuvent influer la santé de l’espèce humaine qui en consomme tous les produits dérivés tel que le lait, la viande ou les œufs. Un membre de l’association des vétérinaires s’explique : « Il existe une réglementation des médicaments utilisés pour certaines espèces animales. La direction de la pharmacie et des médicaments du Mali agit sur leur commercialisation. Aucun médicament ne doit être vendu sur le territoire avant enregistrement ! ». La contrefaçon de médicaments peut-elle entrainer des pathologies de type H1N1 ou grippe aviaire… ? Pas immédiatement, répondent les vétérinaires. Certaines de ces maladies récentes sont plutôt nées d’une mauvaise alimentation des animaux. Mais pour fiabiliser la qualité des médicaments vétérinaires, les médecins préconisent l’utilisation de médicaments dont la traçabilité est connue, c’est-à -dire préenregistrés et vendus en pharmacie et non sur les boulevards ou au marché. La confusion ne doit plus exister pour des médicaments qui risquent d’être vendus aux hommes. Face à  ces dangers et confusions, l’association des vétérinaires du Mali s’engage à  surveiller de près l’entretien des espèces animales au Mali. Si l’on veut lutter efficacement contre les maladies d’origine animales, il faut une protection accrue des bêtes. La viande, le poisson, le lait, les œufs, le fromage doivent faire l’objet de contrôles stricts ! Notamment la traçabilité. Il faut une harmonisation de cette traçabilité au niveau sous-régional. La lutte contre la contrefaçon de médicaments vétérinaires fait partie du défi, de même que l’éradication complète des pharmacies « parterres ». A terme, C’’est sur les hommes qu’elles ont auront un effet dévastateur… Heureusement, des campagnes de vaccination sont régulièrement menées par l’association des vétérinaires du Mali, sous la tutelle du ministère de la santé. Grâce aux efforts des acteurs du monde animal, les risques de contagion sont pour l’instant limités. Toutefois, un niveau d’alerte a été lancé contre la pénétration de la grippe porcine ou virus H1N1 dans le paysÂ