Réservistes : nouvelle dynamique au Mali et au Burkina Faso

Pour constituer des effectifs militaires, plusieurs pays du monde ont recours aux services de réservistes. Récemment confrontés à des défis sécuritaires importants, le Mali et le Burkina Faso ont envisagé de renforcer leurs effectifs militaires par des citoyens. N’appartenant pas à l’armée d’active, ils sont formés pour apporter un concours aux forces armées dans le cadre de la défense de la Patrie. Volontaires ou réservistes, ils constituent un appui aux militaires et leurs rôles varient en fonction des pays.

La réserve est constituée de 2 composantes. La première est composée de membres de la société civile avec ou sans expérience et d’anciens militaires s’étant engagés. Après une formation et un entraînement spécifique, ces hommes et ces femmes apportent un soutien temporaire qui peut être plus ou moins long en fonction des pays. Ils se voient confier les mêmes missions que les militaires actifs. Ils sont membres de la réserve opérationnelle.

Quand à la réserve citoyenne, elle est composée de volontaires qui sont agréés auprès des autorités en fonction de leurs expériences, mais aussi de leur intérêt pour les questions de défense. Leur soutien constitue généralement un appui au renforcement de l’esprit de la Défense nationale et au raffermissement des liens entre civils et militaires.

Nouvelle dynamique

Ce sont plus de 2 000 élèves fonctionnaires qui ont commencé à effectuer le Service National de Défense (SND) ce 11 septembre au Burkina Faso. À l’issue d’une formation civique et militaire de 3 mois, ils seront désormais des réservistes pour l’armée. C’est le 17 août 2023 que l’Assemblée législative de Transition (ALT) a adopté un projet de loi portant formation civique et militaire au Burkina Faso. Une loi qui, dès sa promulgation par le gouvernement, permettra que le SND concerne les jeunes de 18 à 35 ans. Ces réservistes constitueront avec les Volontaires pour défense de la Patrie (VDP) des appuis aux Forces de défense et de sécurité, espèrent les autorités. A noter, que plusieurs VDP ont déjà été tués dans des attaques terroristes au Burkina Faso.

En termes de réservistes, en Afrique, en 2022, on dénombrait en Égypte 479 000 personnes, en Algérie 150 000, au Maroc 150 000, en Tanzanie 80 000, en Ouganda 10 000, en Zambie 3 000 et aux Comores 1 600.

Les 10 premiers en Afrique en termes de réservistes ne sont pas en Afrique de l’Ouest et dans le classement 2022 des réservistes militaires par État, il n’existe pas de données sur le Mali et le Burkina Faso, selon la carte de l’International Institute for Strategics Studies, comme pour d’autres pays de la sous-région. Les deux pays sont donc dans une nouvelle dynamique de détermination de leurs effectifs dans ce domaine.

Volontaires de l’Éducation : Recrutement en cours

Lancé par le ministère de l’Éducation nationale, le recrutement de 15 300 volontaires  est en cours et se poursuivra jusqu’au 7 février. Il concerne prioritairement des diplômés des IFM et de l’ENSUP. La gestion et le suivi de ces volontaires, qui seront déployés sur toute l’étendue du territoire, est assurée par le Centre national de promotion du volontariat (CNPV).

« Ces volontaires seront recrutés pour une période de 6 mois renouvelables », explique M. Ibrahim Ba, chargé de communication au CNPV. Ils seront choisis grâce à des commissions de recrutement mises en place au niveau régional et composées du CNPV, des directeurs de CAP, des mairies et de tous ceux qui interviennent au niveau de l’éducation. Au niveau national, la commission sera constituée d’un représentant du ministère de l’Éducation nationale, du CNPV et tous les directeurs d’académies et de CAP. Les volontaire bénéficieront ensuite d’une formation de 5 jours au pré volontariat, assurée par le ministère de l’Éducation.

Ce processus de recrutement, qui n’est pas conditionné à la fin de la grève des enseignants, se poursuivra, explique-t-on au CNPV, qui rappelle que 300 volontaires au niveau de l’Éducation sont déjà sur le terrain depuis 2017.

Les 15 300 volontaires seront recrutés pour une période maximale de 2 ans et seront gérés dans le cadre d’une convention de partenariat avec le ministère de l’Éducation. Pour juguler certaines difficultés relatives à l’absence d’extraits de casier judiciaire pour les dossiers reçus aux CAP et académies, la commission de recrutement sera chargée de décider en dernier ressort.

Hillary Nelson, une volontaire dans l’agriculture…

Hillary Nelson est américaine. Elle a prêté serment le 12 décembre avec cinq autres nouveaux volontaires au Mali, à  la résidence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali. A cause de l’épidémie d’Ebola, la jeune américaine nous explique qu’au lieu de rentrer aux Etats-Unis, elle a choisi de venir poursuivre son programme de volontariat au Mali. Journaldumali.com : Après la Guinée, pourquoi le Mali ? Hillary Nelson : : C’est simple, je n’avais pas du tout envie de quitter l’Afrique. A cause de l’épidémie d’Ebola, nous avons dû être évacué de Mamou, o๠je travaillais dans l’agroforesterie, avec un groupement de femmes. J’adorais ce pays, j’y avais des amis et c’a été une vraie peine de quitter la Guinée. Je crois qu’au Mali, ici la fièvre Ebola a plutôt été bien contrôlée et contrairement à  la Guinée, o๠l’épidémie est plus grave, il n’y a aucune raison d’avoir peur ou de céder à  la psychose. Quel va être ta zone d’intervention au Mali ? Je vais aller dans la zone de Bougouni, et je vais surtout travailler dans les questions de développement communautaire. Je vais aussi m’impliquer à  aider une coopérative agricole de femmes dans la transformation de produits agricoles tels que le fonio ou les mangues séchées et dans le but d’exporter ce sproduits. Je vais leur montrer comment valoriser ce sproduits, les commercialiser, et faire du marketing autour ! Quel est ton parcours académique vers le volontariat L’Afrique m’a toujours intéressé et c’est après un séjour de quelques mois en France o๠j’ai rencontré beaucoup d’Africains, que cela m’a donné envie d’aller en Afrique. D’un autre côté, j’aime beaucoup l’agriculture et c’est pourquoi je me suis spécialisée dans ce domaine en particulier. Mais à  l’Université, j’ai étudié la politique, une science qui permett de comprendre le fonctionnement des sociétés, ensuite, j’ai viré vers l’Agriculture.

Front social : Les « Partants Volontaires » à l’assaut de la Primature

Le régime Amadou Toumani Touré marche désormais sur des braises ardentes, avec une fin de mandat marquée par la forte tension sociale. Alors qu’il ya quelques jours, les travailleurs des Aéroports du Mali étaient dans la rue contre le projet de privatisation, et l’Association «Â Appel du Mali » contre les spéculations foncières à  la mairie du district de Bamako, C’’est au tour du Collectif des partants volontaires à  la retraite de battre le pavé, ce jeudi 5 janvier, contre ce qu’il considère comme «Â la politique criminelle du gouvernement malien ». Trafic bloqué à  la Cité ministérielle Partie de la Bourse du travail, la marche des partants volontaires s’est achevée devant la Cité ministérielle. Encadrés par un dispositif policier plutôt impressionnant, les marcheurs ont du se résoudre à  rester à  la porte. C’’est le porte-parole du Collectif, M. El Bachir Ben Baby, qui se chargera de rendre publique la déclaration auprès de Mme le Premier ministre. s’il a été reçu par Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, ordre a été donné aux autres participants à  la marche de ne pas franchir le seuil de l’entrée de la Cité. Pour les marcheurs, visiblement très remontés contre le régime, il s’agit d’une «Â décision anti-démocratique » qui «Â viole le droit fondamental à  la manifestation ». C’’est donc sous le soleil que les anciens fonctionnaires de l’Etat, (partis à  la retraire suite aux Programmes d’ajustement structurel de la Banque mondial et du Fond monétaire international), attendront leurs camarades. Pour les forces de l’ordre présentes sur les lieux, ce sont les consignes de sécurité reçues par la hiérarchie. Pendant donc plus d’une heure de temps, le trafic autour du «Â Rond point de la Paix » a été fortement perturbé. Les usagers qui étaient déjà  à  l’intérieur de la Cité ministérielle, ont du s’armer de patience avant l’ouverture (contre les consignes de fonctionnement normal) de la porte débouchant sur le fleuve Niger. «Â Rien qu’à  travers ce blocage, notre message est passé », s’exclame un marcheur qui pense que «Â le chef de l’Etat a trompé le partants volontaires avec des promesses non tenues ». « Nous voulons rentrer dans nos droits » l’histoire des partants volontaires à  la retraire au Mali remonte dans les années 1980, aux pires moments du régime Moussa Traoré, quand les institutions financières internationales ont imposé au Mali (plongé dans une crise économique) les Programmes d’ajustement structurel (PAS). Suite à  ces programmes, plusieurs entreprises et sociétés d’Etat seront privatisés, et des milliers de travailleurs de la Fonction publique sont priés de laisser le travail, contre paiement de leurs droits. A ce jour, on s’interroge sur le sort réservé aux 6.665 ex-travailleurs de l’Etat malien concernés par ces programmes. Le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer, expliquent les marcheurs, est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché au tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Nous sommes délaissés et nous ne savons plus à  quel saint nous vouer », déclarent les manifestants, brandissant des slogans hostiles au FMI et à  la Banque mondiale. Les marcheurs revendiquent ainsi l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique, etc. En attenant la satisfaction de ces revendications, les partants volontaires doivent encore vivre dans la déchéance sociale…

22 nouveaux volontaires Peace Corps prêtent serment

Présent au Mali depuis 1971, ce Programme Américain pour la Paix dans le Monde symbolise la détermination des Etats-Unis d’Amérique à  Âœuvrer pour l’unité et la cohésion entre les peuples. Après plus de 2 mois en stage de formation, les 22 nouveaux volontaires Américains vont être déployés sur le terrain pour soutenir les efforts de leurs communautés de destination dans les domaines de l’éducation et de l’accès à  l’eau et l’assainissement. Les «Â Peace Corps » est une initiative du président américain John Kennedy, il y a 50 ans lors d’un discours devant les étudiants de l’Université du Michigan. A cette occasion, il demanda aux jeunes de consacrer deux années de leur vie à  aider les pays en voie de développement dans le monde. Depuis, des milliers d’américains ont répondu à  cet appel et ils sont 9000 aujourd’hui à  travers 77 pays, sur les 5 continents. Au service du Mali Maria Haris est devenue Aminata Samaké au Mali et parle bien Bambara. C’’est la traduction de l’excellente coopération entre le Mali et les Etats Unis à  travers le programme du Corps de la Paix. Ils sont tous diplômés de haut niveaux et  viennent de 15 Etats d’Amérique. Les 22 nouveaux volontaires du Corps de la Paix se sont enracinés dans la culture malienne avec l’apprentissage des langues locales comme le tomokan, le malinké et le bambara, ils ont même pris des noms du terroir comme Salimata Diarra(Renate Schulz), ou Oumar Tessougué (Zacharia Postle).  Il s’agissait pour eux, au cours des 9 semaines de formation au centre  Toumani Sow de Samaya à  15Km de Bamako, de s’adapter aux valeurs culturelles du Mali. Ils seront répartis dans les régions de Kayes, de Koulikoro, de Ségou, de Sikasso et de Mopti o๠ils seront de véritables agents de développement dans ces localités. Ils seront 12  dans le secteur de l’Education, avec comme priorité l’amélioration de l’éducation de base et de l’alphabétisation au Mali. Les 10 autres volontaires vont évoluer dans le secteur de l’eau l’assainissement pour renforcer la capacité locale et pour permettre une gestion efficace des ressources en eau. Il s’agira  aussi pour eux d’améliorer les conditions d’assainissement à  travers le transfert de technologies appropriés et le changement de comportement.

Partants volontaires à la retraite : Le dossier aujourd’hui à l’Assemblée

Sauf report de dernière minute, C’’est en principe ce jeudi 5 mai que devront s’ouvrir à  l’Assemblée nationale les échanges entre le ministre du travail et de la fonction publique et le député Oumar Mariko. Cette interpellation s’inscrit dans le cadre du dossier des partants volontaires à  la retraite. l’exercice est le deuxième du genre entre le ministre Abdoul Wahab Berthé et le député du SADI. On se rappelle, le 29 avril 2010 la confrontation entre les deux hommes avait donné lieu à  des débats houleux. Oumar Mariko avait demandé au ministre de s’expliquer sur le sort réservé aux 6.665 partants volontaires, dont 630 omis. Pour rappel, le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché le tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Ils sont délaissés et ne savent plus à  quel saint se vouer » avait déploré le député face au ministre. « Les deux milliards 500 millions accordés à  eux par le gouvernement comme aide sociale, furent aussi partagés de façon inégale par le cabinet d’étude maà®tre Dem qui s’est octroyé une part importante », avait-il ajouté. Un ministre pas informé Le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, Abdoul Wahab Berthé, avait dit n’être pas au courant de ces questions qui sont pourtant d’une extrême importance. Etait-il réellement sous informé ou veut-il fuir sa responsabilité ? C’’est la question que se sont posés de nombreux observateurs. En ce qui concerne la réinsertion des partants volontaires, le ministre avait cependant indiqué que le processus est en cours. Mais quand ce processus s’achèvera-t-il? Le ministre Abdoul Wahab était resté évasif. Ce qui fera conclure au député Oumar Mariko que le ministre a opté pour « la fuite en avant ». « Il est à  la tête d’un département qu’il ne maitrise point », s’était indigné le député devant les journalistes qui l’avaient approché sur le sujet. Une année après cette interpellation, le débat reste ouvert sur le dossier des partants volontaires au Mali. Et leurs revendications restent lettre morte dans les tiroirs. Il s’agit de l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique. En ramenant ce sujet, le député Mariko entend certainement obtenir toutes les informations sur le sort réservé à  ces milliers de maliens qui aujourd’hui semblent laissés por compte avec les conséquences sociales que cela entraà®ne pour eux et leurs familles.

Programme de volontariat de l’APEJ : Peu d’élus

l’aventure continue Le programme volontariat vise à  déployer les jeunes diplômés maliens dans les services publics, les structures communautaires décentralisées, les Organisations consulaires et faitières et les ONG. Dans le cadre de ce partenariat, l’APEJ est beaucoup soutenu par la Direction Nationale des Collectivités Territoriales (DNCT), la Cellule d’Appui au Développement à  la Base (CADB), la FENASCOM, l’AMM, l’APCAM, l’APCMM, la FNAM, le CNPM et les Collectifs d’ONG du Mali. Les jeunes diplômés sélectionnés pourront bénéficier d’un stage d’imprégnation, se familiariser avec l’environnement de l’administration, d’acquérir une première expérience professionnelle, et enfin renforcer leurs aptitudes pour mieux préparer leurs accès aux emplois publics, parapublics et privés. Pour être éligible à  ce programme, le candidat doit être de nationalité malienne, avoir entre 15 et 40 ans , être titulaire d’un diplôme reconnu par l’Etat, présenter un dossier administratif probant (acte de naissance, certificat de nationalité, copie certifiée du diplôme et deux photos d’identité), et accepter de servir sur toute l’étendue du territoire national. La durée du volontariat est de 12 mois non renouvelables. 15 jours pour s’inscrire Le Directeur général de l’APEJ a indiqué que les candidatures d’anciens bénéficiaires des programmes de l’APEJ ne sont pas recevables. Cependant, les candidats sont toujours confrontés au problème des lieux d’inscription. Nombre d’entre eux ne savent pas o๠s’adresser pour avoir des informations. Plus d’inquiétudes, le Dg de l’Apej donne des garanties que tous les dossiers seront reçus. Même si beaucoup seront appelés et très peu seront élus, le programme ne pouvant prendre en compte qu’un nombre limité de jeunes. Les fiches d’inscription sont disponibles au niveau des Coordinations Régionales de l’APEJ, des Collectifs d’ONG, des Assemblée Régionales et des Préfets de Cercle tous les jours ouvrables du 16 au 30 Novembre 2010.