Ethiopie : Le TPLF restitue des armes lourdes à l’armée

Un accord signé entre le gouvernement et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) prévoit la restitution des armes à l’armée régulière.Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), groupe rebelle basé dans le nord de l’Ethiopie, a commencé à restituer des armes lourdes à la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF), ont confirmé les autorités mercredi.

La première phase de désarmement fait partie de l’accord de cessation des hostilités que les deux parties ont signé il y a deux mois pour mettre fin au conflit qui a éclaté en novembre 2020.

Cet accord prévoit le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants du TPLF.

La restitution des armes lourdes par le TPLF a eu lieu au camp d’Agula, en présence de représentants de l’équipe de surveillance de l’Union africaine (UA) déployée dans la région la semaine dernière.

A cette occasion, le lieutenant-colonel Aleme Tadele de la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) a confirmé avoir reçu différentes armes lourdes provenant des environs du camp situé à 36 kilomètres au nord-est de Mekellé,  dans la région du Tigré. « Conformément à l’accord de paix, nous avons compté et reçu les armes lourdes dans l’Agula où elles étaient stockées », a déclaré le lieutenant-colonel Aleme.

Les armes rendues par les rebelles du TPLF à l’armée éthiopienne sont constituées de chars blindés, de diverses pièces d’artillerie, de roquettes, de mortiers et d’autres armes lourdes.

Le brigadier général Adwa Peter, observateur de l’Union africaine, a déclaré que le début du désarmement est une étape cruciale pour aider à soutenir l’accord de paix.

Il donne une assurance pour une paix durable en maintenant le constitutionnalisme, a ajouté le général de brigade.

Le représentant du TPLF, Mulugeta Gebrekristos, a déclaré que la remise des armes se poursuivrait dans les zones où elles sont rassemblées.

Burkina : Création d’un Fonds de 100 milliards FCFA pour financer les VDP

Les syndicats ayant refusé le prélèvement de 1% sur les salaires, la contribution à l’effort de guerre sera volontaire.Le gouvernement a annoncé, ce mercredi 11 janvier 2023, la création du Fonds de soutien patriotique ou fonds de soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a rapporté son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo à l’issue du Conseil des ministres.

Les autorités de la Transition ont besoin de près de 100 milliards de francs CFA pour son alimentation.

Le Ministre chargé des Finances, Aboubakar Nacanabo a expliqué qu’il s’agit de la contribution des Burkinabè à la lutte contre le terrorisme, notamment par le soutien des supplétifs de l’armée qui a plusieurs composantes.

Il a soutenu que la première composante est relative à la contribution des fonctionnaires et des travailleurs du privé. « Pour cette composante, nous avons voulu qu’elle soit volontaire, dans la mesure où on n’a pas pu dégager un consensus avec les partenaires sociaux », a indiqué le Ministre Nacanabo. Les syndicats se sont en effet, opposés au prélèvement de 1% sur les salaires au titre d’effort de guerre.

Les membres du gouvernement veulent montrer l’exemple. Ils ont décidé de façon unanime de céder chacun 5% de son salaire mensuel comme contribution à ce fonds, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.

« La Transition a affirmé de façon claire la volonté de pouvoir mener cette guerre de façon souveraine. Il faut que les Burkinabè eux même soient les acteurs de la reconquête de notre territoire et de la refondation de notre pays », a-t-il affirmé.

La seconde composante à l’effort de guerre concerne les taxes sur la consommation des boissons, du tabac et une contribution sur la consommation en matière de télécommunication et sur les jeux de hasard.

En octobre, les autorités militaires ont lancé le recrutement de 50 000 VDP et ont reçu plus de 90.000 candidatures. Ils vont pallier le manque d’effectifs au sein de l’armée pour assurer un meilleur maillage du territoire national.

« Il n’y aura pas de guerre ethnique au Burkina » (Capitaine Traoré)

Le gouvernement de Transition a recruté 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, des auxiliaires civils armés des Forces de défense et de sécurité.C’est en chef de guerre, toujours en tenue d’officier de l’armée Burkinabè, que le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu, dans le plus grand secret, dans l’un des centres d’initiation au maniement des armes des supplétifs, en fin de semaine dernière. C’est ce mercredi 11 janvier 2023 que l’information a été rendue publique.

« Nous allons nous battre, nous allons nous défendre et nous n’allons plus faire cette défense passive parce que nous allons attaquer… Vous allez vous combattre avec nous dans les rangs de l’armée et nous allons libérer nos terres, nous allons donner espoir de vie à ces populations meurtries » a indiqué le président de la Transition ajoutant qu’ils seront dotés de matériels de guerre pour faire face à l’ « ennemi ».

Pour lui, les supplétifs civils de l’armée font partie intégrante de la stratégie de lutte contre les groupes jihadistes. Il a dit être convaincu qu’avec leur mobilisation, le peuple vaincra. A en croire le Chef de l’Etat burkinabé, le moment est historique et cette lutte sera inscrite dans les annales de l’histoire du pays.

« Vous irez [au front] et vous reviendrez très souvent à l’arrière pour raconter vos batailles, pour raconter vos exploits et à un moment donné de l’histoire, vous pourrez dire à vos enfants à telle période, il y a eu ceci et nous nous sommes levés et nous avons défendu les terres sur lesquelles vous vivez aujourd’hui », a expliqué le Président de la Transition.

C’est pourquoi, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé les « nouvelles recrues » de l’armée à se départir de ceux qui « sont entrain de tirer sur la fibre ethnique pour espérer une guerre ethnique. Ça n’existe pas et ça n’existera pas au Burkina Faso ». « Vous êtes l’espoir et ne vous laissez pas démoraliser par des apatrides qui sont là pour décourager cet élan patriotique », a-t-il rappelé.

Après sa prise du pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a lancé le recrutement de 50 000 volontaires dont 15 000, à vocation nationale et 35 000, dans les communes. Selon nos informations, la formation des VDP nationaux a débuté, par tranche, dans plusieurs centres de formation depuis décembre 2022.

Selon plusieurs analystes, ils viendront combler le déficit d’effectifs au sein de l’armée, en difficulté face aux groupes djihadistes qui écument le pays depuis 2015.

A Ouagadougou, Embaló salue «une bonne conduite» de la transition

L’Organisation sous-regionale soutient le processus de transition en cours au Burkina Faso.Le Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a effectué, une brève visite, à Ouagadougou, mercredi 11 janvier 2023 dans la matinée, ont rapporté des sources concordantes.

Umaro Sissoco Embalo a été accueilli par le Président Ibrahim Traoré avec qui il s’est entretenu par la suite, en compagnie de certains membres du gouvernement. Il est accompagné par plusieurs personnalités dont l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

Le Bissau-Guinéen a dit être venu s’enquérir du processus de Transition en cours dans le pays et s’est réjoui de sa « bonne conduite », selon la Présidence du Faso, tout en affirmant la disponibilité de l’organisation ouest africaine à soutenir et à accompagner le pays dans la lutte engagée contre le terrorisme.

A cet effet, « lors du sommet de la Cédéao, le 4 décembre dernier, tous les Chefs d’Etat étaient unanimes pour soutenir les doléances et les requêtes que le Président de la Transition avait formulées à la Cédéao » en matière de lutte contre les groupes jihadistes, a indiqué le président Embalo.

A en croire la Présidence du Faso, Umaro Sissoco Embalo a fait savoir que la Cédéao est dans une posture de soutien, son « esprit n’est pas de sanctionner ni d’imposer. Nous sommes là pour aider et accompagner tous les pays qui sont en transition ».

C’est sa première visite officielle au Burkina, depuis l’accession du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, en fin septembre 2022. Il a déclaré avoir « compris beaucoup choses qui se passent » dans le pays et a promis de plaider pour que « des décisions urgentes puissent être prises pour l’accompagner ».

Côte d’Ivoire : Blé Goudé opposé à la « forme actuelle » de la CEI

Charles Blé Goudé, le président du Cojep, un parti politique de l’opposition ivoirienne, donne sa position et sa vision sur la Commission électorale indépendante (CEI).« La CEI qui est là, c’est un organe de crise » et à deux niveaux, a dit M. Blé Goudé, expliquant que « la CEI dans sa forme actuelle a été conçue à Marcoussis, (en France, à la suite de la crise politico-militaire de 2002) pour contenter les différents acteurs en son temps ».

Ensuite, fera-t-il observer, qu’au sein de la Commission électorale indépendante, organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, « on a tous ceux qui compétissent », car « chaque parti politique envoie son représentant au sein de la Commission qui est censée les départager ».

Pour lui, « chaque représentant est en mission pour son mandant » à la CEI parce qu’on demande à chaque parti politique qui veut d’ailleurs diriger le pays d’y désigner son représentant. De ce fait, les partis positionnent des partisans « pour les faire gagner et non pour faire gagner la Côte d’Ivoire ».

« Je suis surpris que lorsqu’on tend le micro aux opposants, ils disent moi aussi je veux une place » en vue d’un équilibre de la Commission électorale, s’est insurgé le président du Cojep, estimant qu’il ne s’agit pas de chercher une place, « il faut changer cette CEI ». 

Il a soutenu que s’il n’y a pas de personnes neutres à la CEI, à l’élection présidentielle de 2025, « on aura les mêmes actes » et le « même conflit » lors des précédentes élections, parce que les ambitions des partis politiques seront au centre de ces joutes électorales.

« On peut conquérir le pouvoir autrement, par notre offre politique ; et on peut également le conserver par rapport à ce que nous réalisons » dans l’espace d’un mandat, a-t-il poursuivi, tout en s’interrogeant « pourquoi on ne peut pas tirer les leçons de ce qui nous envoie les crises ? ».

La Commission électorale indépendante est un organe qui engage la vie des Ivoiriens et il faudrait le repenser au mieux « parce qu’en Côte d’Ivoire les élections tuent plus que le coronavirus », a-t-il ironisé, tout en notant que « ce n’est pas la CEI qui donne le pouvoir ». 

« Il faut revoir la CEI pour pouvoir donner aux Ivoiriens leur choix dans les urnes », a insisté M. Charles Blé Goudé pour qui « il faut donner à la Côte d’Ivoire des institutions fortes, mais pas des institutions qui fonctionnent comme une météo selon celui qui est au pouvoir ». 

M. Blé Goudé a martelé que « ce n’est pas une histoire d’être représenté à la CEI (qui importe), les partis politiques peuvent être représentés à la CEI, mais avec une position d’observateurs, seulement pour voir ce qui se passe ». Il milite pour qu’on « confie la Commission électorale à des techniciens qui ne sont d’aucun parti politique ».

« Cette Commission est une Commission qui nous enverra toujours des problèmes. On doit mettre de côté nos ambitions pour mettre en avant les intérêts de la Côte d’Ivoire qui enfin doit gagner pour qu’un jour il y ait un président sortant qui passe la main à un président élu », a-t-il renchéri.

Toutefois, il ne se qualifie pas d’« ivoiro-pessimiste », mais croit dans les chances de la Côte d’Ivoire qui est un pays solide. Pour lui, « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme riche pour être dirigée ; elle est déjà riche elle-même, la Côte d’Ivoire a juste besoin de quelqu’un d’honnête, de quelqu’un qui aime ce pays et qui peut répartir ses richesses ».

Il a lancé un appel aux différents leaders politiques afin de « faire en sorte que d’abord en 2023, les élections municipales (et régionales) qui arrivent, la vraie victoire soit zéro mort et zéro blessé ». N’étant pas candidat parce que condamné à 20 ans de prison, il compte donner de la voix pour un scrutin apaisé.

Le président du Cojep a, par ailleurs, dit être « contre les troisièmes mandats » en Afrique, mais quand il en parle, il ne personnalise pas les débats, parce que concédant cela aux pays dont la Constitution le permet. Il a déclaré vouloir un jour « gouverner la Côte d’Ivoire ».

La Chine déploie sa diplomatie sanitaire à l’UA

L’Union africaine et la Chine ont inauguré mercredi à Addis Abeba, la première phase du siège du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique ) financé par la Chine.La Chine encore au chevet de l’Afrique. Après avoir offert à l’Union africaine un nouveau siège en 2012, le pays de l’empire du Milieu continue de cimenter ses relations avec le continent africain. La dernière réalisation en date est l’érection de la première phase du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique) financé par la Chine.

A terme, ce centre de prévention des maladies financé par la Chine, sera érigé sur une surface de 40 000 m2 à Addis Abeba, la capitale éthiopienne pour un coût global de 80 millions de dollars (65 millions d’euros). Cinq centres régionaux du CDC Afrique seront construits dans cinq autres pays africains (Égypte, Gabon, Kenya, Nigéria et Zambie).

L’initiative est née lors de la seconde vague de la Covid-19 en Afrique en 2021. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) est présenté par Pékin comme le nouveau symbole d’une « communauté de destin sino-africaine plus forte ».

Lors de l’inauguration ce mercredi 11 janvier 2022 en compagnie du nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang., le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, a salué la réalisation du siège du CDC Afrique, affirmant que cette installation est « une manifestation du partenariat croissant entre la Chine et le continent.»

Selon lui, le CDC Afrique aura « une importance capitale dans le renforcement des services de santé publique, des capacités de diagnostic, de la préparation à l’atténuation des principaux problèmes de santé en Afrique ».

Le président de la commission de l’UA, a ajouté que les deux parties ont signé des protocoles d’accord de collaboration dans les secteurs de la paix et de la sécurité, de la suffisance alimentaire et de la santé. Doté d’installations de pointe, le siège du CDC Afrique devrait permettre d’améliorer et de renforcer les services de santé sur le continent.

S’ériger en défenseur de l’Afrique

L’érection de ce centre est un nouveau pied de nez de la Chine à ses rivaux européens. En pleine pandémie, l’empire du Milieu avait déployé une diplomatie sanitaire en Afrique marquée par un don important de masques et de matériel médical dans des pays comme la République démocratique du Congo. Le géant chinois avait aussi profité de la pandémie coronavirus pour effacer plusieurs prêts privés consentis à des pays africains.

Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, le CDC Afrique, qui a été construit avec le soutien financier du gouvernement chinois, est un exemple de la coopération florissante sino-africaine. Il a en outre réaffirmé l’engagement de la Chine en faveur d’une solidarité et d’une coopération forte dans des domaines multiples. Une générosité loin d’être désintéressée, puisque la Chine en profite pour renforcer sa coopération avec les pays africains.

A ce titre, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que 52 pays africains et l’Union africaine ont jusqu’à présent signé l’accord de coopération de l’initiative « Nouvelle route de la soie » avec la Chine dont objectif d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale. Il a aussi noté les réalisations historiques des sociétés Chine-Afrique sur le continent au cours de la dernière décennie.

La Chine va poursuivre son plaidoyer pour que l’Afrique décroche un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres plateformes internationales. Elle s’engage à soutenir les efforts de l’Afrique pour développer les infrastructures routières et ferroviaires en vue de soutenir l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), a déclaré le chef de la diplomatie chinoise.

Maroc: Rabat abrite jeudi un forum sur la communauté africaine établie à l’étranger

Le Maroc et le Togo co-présideront, jeudi 12 janvier à Rabat, un forum sur la communauté africaine établie à l’étranger. Le thème retenu pour cet événement est « la réduction des coûts de transferts de la diaspora africaine ».Le Forum sur les communautés africaines établies à l’étranger sera présidée conjointement par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue togolais, Robert Dussey, apprend-on auprès du ministère marocain des Affaires étrangères.

Ce forum, qui verra également la présence d’autres ministres, de directeurs de banques centrales africaines, ainsi que d’experts africains, discutera du thème «la réduction les coûts de transferts de la diaspora africaine», ajoute-t-on de même source.

Les deux ministres tiendront une conférence de presse à l’issue de la cérémonie de clôture.

Fin d’Ebola en Ouganda

Kampala est arrivé à bout de la septième épidémie d’Ebola qui sévissait dans le pays depuis le 20 septembre 2022.Depuis le 27 novembre 2022, quarante-deux jours se sont écoulés sans aucun cas d’Ebola ne soit confirmé en Ouganda, soit le double de la période d’incubation du virus. Partant de ce constat, le ministère de la Santé a déclaré mercredi 11 janvier la fin de la septième épidémie d’Ebola qui a commencé le 20 septembre 2022.

Selon Médecins Sans Frontières (MSF), au total, 142 personnes ont été confirmées comme étant atteintes d’Ebola. Quatre-vingt-sept personnes se sont remises de la maladie, tandis que 55 sont décédées. Le taux de létalité (CFR) chez les patients confirmés était de 39 %. Ces cas étaient répartis sur neuf districts, dont la majorité se trouvaient à Mubende (centre) et Kassanda (centre).

Pendant l’épidémie, MSF affirme avoir apporté un soutien important au ministère de la Santé pour réduire la mortalité grâce à la gestion des cas, pour prévenir la propagation de l’épidémie grâce à des projets de proximité et pour fournir une expertise épidémiologique dans cinq districts (Mubende, Kassanda, Kampala, Masaka et Jinja).

Au total, MSF dit avoir soigné 107 patients confirmés et 1 125 patients suspects dans deux centres de traitement Ebola (CTE) que l’organisation a construits à Mubende, l’épicentre initial de l’épidémie. À Kampala, la capitale ougandaise, MSF a participé au traitement de 11 cas confirmés d’Ebola et de 91 cas suspects au centre d’isolement national de Mulago. À la fin de l’épidémie, 118 des 142 cas confirmés (83 %) de cette épidémie étaient traités dans des structures soutenues par MSF.

Au total, les équipes de MSF ont construit six CTE pendant l’épidémie et ont fait don de fournitures médicales et d’autres équipements tels que de l’eau et du matériel sanitaire. « Nous avons également fourni une formation et des équipements à 212 centres de santé et mené des activités de promotion de la santé dans les zones touchées », affirme l’ONG médicale.

Suite à cette épidémie, MSF reste déterminée à renforcer les capacités des équipes ougandaises d’intervention d’urgence afin d’assurer une bonne préparation à toute future épidémie. Elle soutient former actuellement des agents de santé dans le nouveau centre de formation ETC à Kampala.

Blé Goudé ambitionne de « gouverner la Côte d’Ivoire demain »

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison, invite les observateurs de la vie politique à « lire la chronique de l’imprévu ».« Je souhaite que soient annulés les 20 ans contre moi, je suis jeune encore, j’ai 51 ans, j’ai encore de la vigueur et la Côte d’Ivoire a besoin de moi et j’aimerais participer aux joutes locales prochaines, 2023 comme 2025 », a dit mercredi Charles Blé Goudé lors d’une conférence de presse.

M. Charles Blé Goudé a été condamné par la justice ivoirienne à « 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques, 200 millions de F CFA » pour « actes de torture, viols, assassinats » commis par lui-même et ses partisans en 2010 et 2011, lors de la crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts.

Il entend « pouvoir aider la Côte d’Ivoire un jour », nuançant qu’il « ne déclare pas de candidature », mais (il) veut participer aux joutes électorales prochaines », notamment aux élections locales, les municipales et les régionales prévues en « octobre-novembre 2023 » et à la présidentielle de 2025.

« Est-ce qu’en 2025 je serais président ou candidat ; moi je ne participe pas à une élection ou à une compétition pour perdre, le mot échec n’est pas dans mon dictionnaire. Peut-être que je serais le plus jeune candidat face aux trois grands, je ne sais pas », a-t-il poursuivi.

« On nous a convaincu que le meilleur est ailleurs, ce n’est pas vrai, le meilleur est aussi ici. Soyons fiers de cela sans rejeter les autres. Tel est le message pour lequel je veux être un jour président de ce pays », a-t-il expliqué, après avoir raconté qu’il lui a été proposé des avocats étrangers à la Cour pénale internationale (CPI), mais il a choisi un Conseil composé d’Ivoiriens. 

« Ca me prendra tout le temps. On dit qu’on a besoin de beaucoup d’argent pour le faire, mais je serais le seul politicien qui n’aura pas besoin d’argent pour aller vers les Ivoiriens », a laissé entendre M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition).  

Des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo lui reprochent notamment d’avoir trahi la lutte. M. Charles Blé Goudé estime qu’il n’a « pas de conflit avec le président Gbagbo », à qui il a d’ailleurs demandé une audience et attend de le rencontrer selon son agenda.

« A La Haye, j’étais un fils, j’ai servi mon père (Laurent Gbagbo), j’ai été cireur, cuisinier, blanchisseur, à La Haye j’étais tout pour Gbagbo et je l’ai fait avec fierté », a-t-il fait savoir, soutenant avoir apporté toutes les preuves de sa fidélité en tant que son co-accusé à la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité dans la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

En outre, dira-t-il, « je n’ai pas d’accord politique avec le Rhdp », le parti du président de la République Alassane Ouattara, et « je n’ai pas fait un deal avec l’Etat ». Il indique également n’avoir pas reçu du gouvernement ivoirien une subvention, mais avoir été financé par son parti à l’occasion de son retour au pays.   

« Ne me mettez pas en conflit avec le président Laurent Gbagbo pour vos petites ambitions. Je veux gouverner ce pays un jour et je prendrais mon temps pour aller vers les Ivoiriens, j’irai du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest », a-t-il martelé. Pour le président du Cojep, « il n’y a pas de rupture » entre lui et l’ancien président ivoirien.

« Je n’ai jamais rien fait pour heurter Laurent Gbagbo, mais la seule discorde, je ne suis pas membre du PPA-CI (son parti), je suis président du Cojep et pour me recevoir, ça peut être différent », a-t-il relevé, attendant que son « père » le reçoive, car il voudrait « rencontrer le président Gbagbo ».

Pour lui, M. Gbagbo doit user de stratégies pour récupérer ses lieutenants, en allusion à ses proches collaborateurs qui ne font pas partie de son parti, aujourd’hui. M. Charles Blé Goudé qui veut faire son propre lit et s’assumer désormais, entend « faire la politique autrement ». 

Le président du Cojep a mentionné qu’il lui reste une dernière tournée et ce jeudi 12 janvier 2023, une visite à la famille de feu Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre ivoirien, pour saluer son épouse, avant d’engager sa campagne pour la paix en Côte d’Ivoire.

Pendant les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé a trouvé refuge au Ghana, où il a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, il passe 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la CPI le 22 mars 2014.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep regagnera sa terre natale le 26 novembre 2022 à la suite de l’obtention de son passeport.

Mali : le GSIM assure s’installer dans la « banlieue » de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ne cache plus son objectif d’encercler la capitale du Mali.Le GSIM a revendiqué mardi 10 janvier deux assauts contre des checkpoints de la gendarmerie à Didiéni et à Sébékoro. La coalition jihadiste sahélienne liée à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), affirme s’installer progressivement « dans les faubourgs de Bamako ».

Dans ces deux localités situées respectivement dans les régions de Kayes (ouest) et de Koulikoro (centre), les insurgés islamistes affirment avoir tué au moins un gendarme, détruit plusieurs véhicules et emporté des armes.

Le 2 janvier dernier, le même groupe s’était attaqué au poste de contrôle de Kassela, à une quarantaine de kilomètres, à l’est de Bamako, tuant un agent de la protection de l’environnement et des forêts. Dans la foulée, les jihadistes affiliés à AQMI ont lancé une offensive contre le poste de secours de la protection civile de Markacoungo, faisant au moins trois morts parmi les sapeurs-pompiers maliens.

Au mois de juillet, la filiale sahélienne d’AQMI avait, à travers sa branche la plus active, la Katiba du Macina dont la zone d’action se situe principalement dans le centre, revendiqué un assaut à la voiture piégée contre le camp Soundiata Keita de Kati, à moins de vingt kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée « d’audacieuse » par plusieurs observateurs en raison de la cible considérée comme le cœur du pouvoir, incarné depuis mai 2021 par des militaires. À travers ces attaques, le GSIM vise à « isoler » Bamako à l’heure où « le gouvernement prétend avoir pris le dessus » sur le groupe jihadiste.

À la faveur d’une brouille avec Paris, Bamako s’est davantage rapprochée de Moscou et a fait appel à des « instructeurs » russes, considérés par les chancelleries occidentales comme des « mercenaires » du groupe paramilitaire controversé Wagner. Irritées, les autorités françaises ont accéléré le départ définitif de Barkhane, dix ans après l’intervention Serval pour chasser les jihadistes des villes du nord du Mali et contenir une éventuelle progression vers Bamako.

Burkina : rehaussement des taxes sur la boisson et les cigarettes

Selon les experts, le gouvernement scrute des niches pour financer la lutte contre le terrorisme.Les autorités de la Transition ont décidé de taxer « conséquemment » les boissons très alcoolisées et/ou énergisantes, pour compter du 1er janvier 2023.

Il est désormais imposé aux vins, une taxe de 70% ; aux bières et autres boissons alcoolisées, un impôt de 30 ou 70% en fonction de la teneur en alcool. Une taxe de 50% est imposée aux boissons non alcoolisées énergisantes.

Le gouvernement a expliqué cette augmentation par sa volonté de lutter contre la prolifération desdites boissons, « nuisible à la santé des populations ».

Les nouvelles mesures fiscales concernent également les tabacs. Le taux de la taxe sur le cigare, la cigarette et le cigarillo est passé de 50% à 55%, conformément à la directive de l’UEMOA.

Fiscaliste, Nissa Traoré a estimé que ces « fortes » taxation pourraient décourager la consommation excessive et accroitre les recettes fiscales. Toutefois, il a dit craindre « un risque de la contrebande notamment la fraude aux cordons douaniers ».

Selon des spécialistes joints par APA, ils ont fait savoir qu’en réalité, le gouvernement scrute des niches de financement de la lutte contre le terrorisme.

Début décembre 2022, les autorités ont exprimé un besoin de 100 milliards FCFA pour la prise en charge des volontaires pour la défense de la patrie. A cet effet, elles ont annoncé une série de mesures pour participer à l’effort de guerre. Parmi ces mesures, la taxation de certains produits de grande consommation comme la boisson, le tabac…

Législatives au Bénin : l’opposition l’emporte à Cotonou, le pouvoir garde sa majorité

La Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) a proclamé ce mercredi 11 janvier 2023, les résultats provisoires des législatives de dimanche au Bénin.Selon le décompte de la Cena, Les Démocrates de l’ancien président de la République Boni Yayi remportent six des neuf sièges en jeu à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Cotonou, plus gros réservoir électoral du pays, offre le plus de députés. Le parti LD (opposition radicale) est suivi à Cotonou par l’Union Progressiste le renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), tous des formations de la coalition au pouvoir. Ils obtiennent respectivement deux sièges et un siège.

Le parti d’opposition gagne à Cotonou mais perd largement au plan national. Les résultats provisoires de la Céna donnet 28 sièges à l’opposition contre 53 pour l’Union Progressiste le Renouveau et 28 pour le Bloc Républicain, les deux principales formations politiques de la coalition au pouvoir. Au total, la coalition présidentielle s’en sort avec 81 sièges contre 28 pour l’opposition.

C’est la première élection à laquelle participe le parti de Boni Yayi depuis sa création en 2019. La formation n’a pas pris part aux élections locales de 2020 et sa candidature a été rejetée pour la présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage.

Selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale, sur les sept partis politiques en compétition, seuls trois ont pu passer la barre des 10%. La loi électorale béninoise dispose qu’il faut avoir au moins 10% des suffrages exprimés lors d’une élection, pour avoir des élus. L’UPR, le BR et LD se partagent les 109 députés qui vont composer la neuvième législature de l’Assemblée nationale du Bénin.

D’après la Céna, le taux de participation aux législatives du 08 janvier s’élève à 38,66%. Un peu plus de 2 500 000 électeurs ont voté sur une population électorale de 6.600. 572.

Un faible taux de participation qui est quand même supérieur aux législatives controversées de 2019 qui était de 27% selon la Cour Constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires par la Céna mercredi, la Cour Constitutionnelle dispose de quelques jours pour examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs.

AIGE : les membres officiellement installés

3 mois après leur nomination, les 15 membres (3 représentants du Chef de l’Etat, un représentant du Premier ministre, 2 représentants du Conseil National de Transition, 1 représentant du Haut Conseil des Collectivités, 1 représentant du Conseil Economique, Social et Culturel, 4 représentants des partis politiques et 3 représentants de la Société civile)  du Collège de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) ont été installés dans leur fonction  mardi 10 janvier 2023 par le président de la transition, Assimi Goita.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle des banquets du palais de Koulouba en présence du Premier ministre, du président du CNT et de l’ensemble des membres du gouvernement.

« L’organisation d’élections libres et transparentes est une exigence du peuple malien. C’est la condition sine qua non de la stabilité politique à laquelle nous aspirons tous », a indiqué le Colonel Assimi Goita pour lequel la création de l’AIGE répond à cet impératif.

Demande forte de la classe politique depuis plusieurs années et recommandation des Assises nationales de la Refondation, l’AIGE, créée par la loi 2022-019 du 24 juin 2022 a pour principale mission l’organisation et la gestion de toutes les opérations référendaires et électorales en République du Mali.

Les membres du collège avaient prêté serment depuis le 20 octobre dernier. A en croire le président Me Moustapha Cissé, les coordinations décentralisées de l’AIGE seront installées dans les prochains jours en vue de son opérationnalisation effective à l’échelle nationale.

Selon le chronogramme des élections à venir, l’organisation du référendum constitutionnel prévu pour mars 2023 devrait constituer la première tâche de l’AIGE.

Sécurité : plusieurs attaques contre les FAMa sur l’axe Tenenkou-Macina

Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé mardi soir avoir engagé à plusieurs reprises, « de violents combats contre des Groupes Armés Terroristes (GAT) après avoir été victimes de plusieurs incidents à l’engin explosif improvisé ». Les accrochements ont eu lieu sur l’axe Tenenkou-Macina dans la région de Mopti. Une première est intervenue entre les villages de Dia et Diafarabé, ensuite entre Koumara et Macina, indique-t-on dans le communiqué des FAMa. Selon la même annonce, le bilan provisoire était état de trois morts, cinq blessés et trois véhicules immobilisés côté FAMa et de sept terroristes neutralisés. « Les renforts terrestres sont arrivés dans la zone de même que la surveillance aérienne. Il a été réévalué dans un communiqué publié dans la soirée par l’état-major. Le bilan est désormais de 14 morts; 11 blessés et véhicule détruit côté FAMa. 31 terroristes ont été neutralisés en tout indique le communiqué.

L’attaque intervient quelques jours après celles qui ont fait cinq morts ainsi que des dégâts matériels le 2 janvier au poste de secours routier de la protection civile de Markakoungo. En outre, dans la nuit du 8 au 9 janvier dernier, le poste de douane de Didiéni et celui de la Gendarmerie de Sébékoro ont subi des agressions d’hommes armés non identifiés. La double attaque revendiquée par le JNIM ce mardi aurait fait un mort à Sébécoro selon des sources locales.

Politique, sport et tourisme au menu des quotidiens marocains

La célébration du 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, la participation de l’équipe nationale de football au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et le secteur du tourisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ souligne que le peuple marocain et la famille du mouvement national, de la résistance et de l’Armée de libération célèbrent, ce mercredi, le 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, un événement historique marquant l’épopée de la lutte pour recouvrer la liberté et l’indépendance, la souveraineté nationale et parachever l’intégrité territoriale du Royaume.

« Cet anniversaire, qui interpelle les jeunes générations de par les significations profondes qu’il incarne, symbolise les hautes valeurs de l’éveil national et la forte symbiose entre le Trône et le peuple pour défendre les constantes de la nation et entrevoir l’avenir avec confiance et sérénité. Il offre l’occasion de rendre hommage à la vaillance des hommes de la résistance nationale et des membres de l’Armée de libération qui se sont sacrifiés pour libérer la patrie du joug du colonialisme et préserver la dignité et la fierté du peuple marocain », écrit-il.

Le Manifeste de l’Indépendance comprenait un ensemble de revendications politiques, dont celles qui ont trait à la politique générale et qui prévoient, entre autres, l’indépendance du Maroc sous le règne du Souverain légitime du Royaume Sidi Mohammed Ben Youssef et l’adhésion du Maroc à la Charte atlantique, rappelle le quotidien. Le second volet des revendications porte sur la politique interne incarnée par la détermination du Sultan à mener une large dynamique de réformes, appuyée sur un système politique de la Choura similaire à celui des pays arabes et islamiques, de nature à préserver les droits et devoirs de toutes les franges de la société marocaine, enchaine-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la participation de l’équipe nationale de football à la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), prévu du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie, écrit que l’avion marocain qui devait rallier Constantine depuis Rabat pour acheminer l’équipe nationale des joueurs locaux devant participer au CHAN, n’a pas encore reçu l’autorisation d’entrée dans l’espace aérien algérien comme demandé par la Fédération Royale Marocaine de Football à la Confédération africaine de football.

Les autorités algériennes, qui refusent d’ouvrir l’espace aérien à l’avion marocain, auraient officieusement proposé aux Marocains d’emprunter un avion tunisien pour pouvoir atterrir chez eux via un vol direct, mais cette proposition ne peut certainement pas être acceptée par le Maroc.

Car, le cas échéant, cela équivaudrait à une renonciation humiliante et donc malvenue à un symbole fort de souveraineté qui est le pavillon national en faveur de celui d’un pays tiers, la Tunisie, avec lequel les relations sont actuellement loin d’être un fleuve tranquille, explique le journal.

Par conséquent, le Royaume n’a d’autre choix que de boycotter le CHAN, alors que l’Algérie devra répondre devant les instances sportives continentales et internationales de son obstination irresponsable à vouloir mêler la politique au sport, note-t-il.

Cette attitude antisportive pèsera certainement très lourd lors de la prochaine désignation du pays hôte de la CAN 2025 à l’organisation de laquelle le Maroc comme l’Algérie sont de sérieux prétendants, ajoute-t-il.

+Al Bayane+, qui s’attarde sur le secteur du tourisme, se demande s’il faut dire que le tourisme a repris du poil de la bête, après une dramatique période de crise pandémique, estimant que le satisfecit des décideurs centraux du secteur, qui s’affiche par-ci par-là, semble « trop hâtif ».

En effet, le sursaut qualitatif qui émaille à présent la ville des lumières, est en passe de placer Rabat parmi les nouvelles destinations prisées du Royaume, avec surtout l’émergence des structures hôtelières de haut standing.

Même son de cloche à la capitale du détroit qui poursuit son embellie dans tous les domaines de la vie active, notamment celui de l’industrie touristique, à grandes enjambées, relève la publication

Par contre, le Hollywood marocain, peine en cet-après épidémie, à recouvrer ses lettres de noblesse d’il y a quelques années, fait-il remarquer.

Quant aux destinations Agadir et Marrakech qui constituent déjà depuis des lustres deux locomotives respectivement du balnéaire et de la culture, elles se démènent pour sortir la tête de l’eau, en particulier la capitale du Souss, relève-t-il.

Il va sans dire que pour cette dernière a battu de l’aile ces derniers temps, aggravés par la crise virale, de par le rétrécissement du volume capacitaire causé par le verrouillage de pas moins d’une vingtaine d’hôtels sur les lignes de prédilection du site littoral.

Une situation à laquelle il est urgent de trouver une solution, car il est tout de même question de plus de la moitié de lits dont dispose le produit local en termes d’hébergement, soutient-il.

Démantèlement d’une cellule terroriste en Espagne et au Maroc

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi, mercredi, dans le cadre d’une opération sécuritaire conjointe avec le Commissariat Général de l’information espagnole, à démanteler une cellule terroriste affiliée à Daech, composée de trois individus s’activant en Espagne et au Maroc.Les interventions sécuritaires menées par les éléments des forces spéciales de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont permis l’interpellation de l’un des éléments extrémistes à Chtouka Ait Baha au sud du Maroc, simultanément avec l’arrestation par les autorités espagnoles de deux autres membres de la même cellule à Almeria, indique le BCIJ dans un communiqué.

Les investigations ont montré que les personnes arrêtées ont prêté allégeance à « Daech » et s’activaient dans la diffusion et la promotion des idées extrémistes pour les besoins de recrutement et d’embrigadement, ajoute la même source. Les mises en cause ont montré leur disposition à s’impliquer dans des opérations terroristes faute de pouvoir rejoindre les fiefs de « Daech » dans la région du Sahel et ils entretenaient des liens avec des combattants chargés de recruter et de faciliter l’accès des volontaires pour combattre dans cette zone, relève le communiqué.

La perquisition menée au domicile du mis en cause arrêté à Chtouka Ait Baha a permis la saisie des équipements et supports numériques qui seront soumis à l’expertise technique nécessaire, ainsi qu’une cagoule, une pièce métallique tranchante et des manuscrits faisant l’apologie de « Daech ».

L’individu interpellé au Maroc a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet en charge des affaires de terrorisme et d’extrémisme, tandis que les autorités espagnoles compétentes mèneront les enquêtes et les investigations nécessaires avec les deux membres de cette cellule arrêtés en Espagne.

Cette opération sécuritaire conjointe s’inscrit dans le cadre de la coordination continue et remarquable entres les services de sécurités marocains et leurs homologues espagnols en vue de neutraliser toutes les menaces terroristes qui guettent les deux pays ainsi que dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale en vue d’identifier les ramifications et les liens existant entre les cellules terroristes actives dans les deux pays, conclut la même source.

Guinée: visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères

Les deux pays sont dirigés par des militaires.C’est une visite qui vise à raffermir les liens entre la Guinée et le Burkina. A la tête d’une forte délégation, la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rouamba est arrivée mardi 10 janvier dans la capitale guinéenne pour une visite de travail de 48 heures.

« C’est une visite qui sera l’occasion pour nous de passer en revue les relations bilatérales entre nos deux pays. Des relations d’ailleurs qui sont au beau fixe et qui ne datent pas de maintenant », a déclaré la ministre des affaires étrangères du Burkina.

Selon la cheffe de la Diplomatie burkinabè, ce séjour sera mis à profit pour envisager un renforcement de cette coopération.

« Je voudrais relever que c’est sur instruction de son excellence président de la transition capitaine Ibrahima Traoré que la présente mission est entreprise à Conakry », a justifié Mme Kouamba.

Cette visite intervient dans un contexte d’instabilité institutionnelle sous régionale marqué par la prise du pouvoir par des militaires dans au moins quatre trois pays. Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigé par l’ancien chef du groupement des forces spéciales, le colonel Mamadi Doumbouya tandis que le capitaine Ibrahim Traoré préside aux destinées du Burkina, après avoir renversé le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

« Je suis très heureux de constater que les relations entre le Burkina et la Guinée vont reprendre de plus belle et se renforcer suite à l’arrivée des patriotes à la tête de deux pays. Ces deux jours, nous allons échanger sur le plan social, économique, touristique et diplomatique pour voir comment nous pouvons renforcer nos relations. Sous le leadership des deux présidents, nous allons faire en sorte que cette visite soit fructueuse non seulement pour les deux pays mais aussi pour la sous-région », a déclaré Morissanda Kouyaté.

Guinée : Abdourahmane Sano relaxé

Poursuivi pour participation à des rassemblements non autorisés, l’ex coordinateur du FNDC a été blanchi par la justice guinéenne.L’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a été purement relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Abdourahmane Sano encourait 18 mois assortis de sursis, conformément au réquisitoire du parquet qui lui reproche d’avoir pris part à des « réunions non déclarées ».

Depuis le déclenchement de cette procédure judiciaire contre l’actuel coordinateur de la Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PNCUD), plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son inculpation par la justice guinéenne.

Le FNDC, malgré sa dissolution par les nouvelles autorités de Conakry, a été le premier à hausser le ton dénonçant « la manipulation de la justice ».

A la suite du mouvement citoyen qui a été en première ligne contre la troisième candidature  d’Alpha Condé finalement validée par le Conseil constitutionnel, l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo a apporté son soutien à Abdourahmane Sano, dénonçant « une violation manifestation du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacrée par la Charte de transition ».

Sénégal : le FMI « attentif » à la suite réservée au rapport de la Cour des comptes

La réaction du Fonds monétaire international (FMI) sur l’accablant rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds Covid-19 au Sénégal et la grogne de certains transporteurs suite aux nouvelles mesures de l’Etat préoccupent principalement les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA.« Le FMI est attentif sur la suite à donner au rapport de la Cour des comptes » sur la gestion des 1000 milliards de FCFA de la Covid-19 au Sénégal, déclare dans Walf Quotidien Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal. Il note que « les subventions à l’énergie sont régressives. Elles ont coûté 750 milliards de FCFA à l’Etat en 2022 et atteindraient 800 milliards en 2023 » alors qu’« aujourd’hui, le Sénégal dispose de marges de manœuvre budgétaire limitées ».

Les Echos soulignent ainsi que « le FMI corrige les finances et refait nos comptes » par rapport aux subventions de l’énergie, les prévisions de croissance 2023 et la Cour des comptes dont le rapport « révèle des irrégularités sérieuses ». M. Koulet-Vickot souligne que « des comptes à gauche et à droite ont aussi favorisé ces irrégularités ».

Plusieurs semaines après sa publication et la polémique qui s’en est suivie, « le rapport de la Cour des comptes (est) transmis au procureur » de la République par le ministre de la Justice, affirme L’AS. « Cette information a été livrée par le représentant-résident du FMI au Sénégal qui dit s’être longuement entretenu hier avec le Garde des Sceaux sur la question », souligne le journal.

« Ça démarre ! », s’exclame Bés Bi, faisant allusion à la saisine du parquet par le ministre de la Justice à propos du rapport accablant de la Cour des comptes contre certains agents de l’Etat ayant eu un rôle dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie du Covid-19 entre 2020 et 2021. Le quotidien du groupe E-Invest rappelle que « 12 personnes (sont) visées » par l’ouverture d’une information judiciaire « comme le recommande la Cour des comptes ». Le représentant promet de suivre le processus : « Nous allons être attentifs ».

Le Témoin note à ce propos que le président « Macky (Sall se trouve) entre le marteau du FMI et l’enclume des syndicats » des transporteurs après que le gouvernement a pris 22 mesures pour renforcer la sécurité routière à la suite du tragique accident de dimanche, une collision entre deux bus au centre du pays, qui a tué 40 personnes et fait 99 blessés officiellement.

L’application des mesures du conseil interministériel fait dire à L’Observateur qu’on va « vers un choc entre le gouvernement et des transporteurs », ce qui constituerait « le virage de tous les dangers ». Le journal note que « l’autorité de l’Etat (est) en jeu » même si des syndicats « menacent de paralyser le transport et augmenter le tarif » pour les passagers. Toutefois, assure le ministre des Transports, Mansour Faye, « il n’y aura pas de confrontation » entre l’Etat et les transporteurs alors que « les vendeurs de pneus (se retrouvent) dans le noir », constate le journal.

Sud Quotidien dénonce de son côté « le jeu trouble de l’Etat » sur la « hausse du prix de l’énergie en contexte de lutte contre la vie chère ». Pour le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, « l’impact sur le transport et la marchandise serait difficilement supportable pour les consommateurs sénégalais qui sont tant éprouvés ».

Après une large campagne pour sa libération, le journaliste Pape Alé Niang, accusé de diffusion d’informations secrètes des forces de sécurité et de fausses nouvelles, « obtient un deuxième contrôle judiciaire », note Le Quotidien. C’est une « nouvelle liberté provisoire pour Pape Alé Niang », jubilent ses confrères du Soleil alors que Sud Quotidien rappelle que la liberté provisoire du journaliste qui observait une grève de la faim avait été « révoquée ».

Le parquet l’accusait de s’être exprimé sur le fond du dossier il y a quelques semaines avant de demander au juge d’instruction de le replacer en détention. L’Observateur signale en outre que les activistes Cheikh Omar Diagne et Karim Xrum Xax ont aussi obtenu une liberté provisoire.

En football, Stades constate que Sadio Mané, la star sénégalaise du Bayern Munich, en Allemagne, a repris les entraînements après la blessure au genou qui l’a empêché de participer à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le quotidien sportif note que l’objectif du joueur arrivé deuxième au classement du Ballon d’or européen (France Football) l’année dernière est de reprendre les compétitions en « février ». D’ores et déjà, le double Ballon d’or africain a repris le « travail en salle » et la « réathlétisation », se réjouit le journal.

Sport en vogue, le teqball se fraye un chemin au Sénégal

Discipline récente, basée sur le football et pratiquée sur une table incurvée, le teqball compte de plus en plus d’adeptes au pays de Sadio Mané.En ce début de janvier, le ciel est souvent maussade à Dakar. Le froid a fini de s’installer. La banlieue de la capitale sénégalaise est enveloppée d’une couche de nuages qui ne laissent pas passer la lumière du soleil.

Pour Mame Cheikh Fam et Souleymane Diagne, il est alors difficile de transpirer abondamment. Dans la grande cour d’une demeure inhabitée, ils se livrent pourtant à une partie de teqball en se renvoyant un ballon aux couleurs blanche et orange au sortir de gestes techniques.

Nous sommes à Sam Notaire, à Guédiawaye, au fief de Jappo Teqball Club. « C’était une maison abandonnée. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire, nous avons nettoyé et aménagé la cour. On s’y entraîne depuis 2019 du lundi au vendredi de 17 à 19 heures. On se repose uniquement le week-end. Quand on arrive, on s’échauffe, on effectue des exercices physiques puis on pratique le teqball », explique M. Fam, numéro un de la discipline au Sénégal.

Le teqball, du foot sur table, est à la mode. Il a été créé en Hongrie en 2012 par Gábor Borsányi, ancien joueur de football professionnel, et Viktor Huszár, informaticien. C’est aussi un loisir pour nombre de stars du ballon rond en activité ou à la retraite à l’instar du Brésilien Ronaldinho.

« Il se joue sur différentes surfaces comme le sable, l’acrylique ou en intérieur à deux joueurs (simple) ou à quatre (double), indépendamment du sexe », précise sur son site la Fédération internationale de teqball (Fiteq).

« J’étais un joueur de football. J’ai porté les couleurs du Jaraaf de Dakar en cadets et juniors. J’ai évolué dans les navétanes (championnat de quartiers) avec l’Association Sportive et Culturelle Jappo Sam. En novembre 2019, j’ai découvert le teqball à la plage Malibu de Guédiawaye où il y avait un tournoi. Je m’étais inscrit avec un ami et nous l’avons remporté », se souvient Mame Cheikh, âgé de 19 ans.

Depuis lors, il s’est pris de passion pour ce sport qui, associé à « quelques business », lui permet de « subvenir à (ses) besoins ». Cet athlète « ayant arrêté les études en classe de Terminale à cause du football » compte à son palmarès trois titres de champion du Sénégal en 2019, 2020 et 2021 (single, double et double mixte).

« J’ai aussi participé à deux Championnats du monde. Du 8 au 11 décembre 2021, en Pologne, j’ai signé trois victoires en autant de matchs en phase de groupes. Malheureusement, j’ai été éliminé en huitièmes de finale. En Allemagne, du 23 au 27 novembre 2022, j’ai franchi le premier tour avec deux succès et une défaite. Par la suite, je suis sorti vainqueur de mon seizième de finale. Mais je suis tombé en huitièmes », détaille-t-il.

Deux échecs que le droitier justifie par le manque de compétition : « Je ne prends part qu’aux championnats du Sénégal et du monde. Par contre, les joueurs occidentaux jouent régulièrement. Chaque mois, une ville accueille un tour. Ils augmentent ainsi leurs points pour progresser dans le classement mondial. Le fait de ne pas pouvoir y être, faute de visa ou de prise en charge, me pénalise. Face aux meilleurs du monde, j’ai beau me surpasser, leur forme physique et leur expérience font toujours la différence ».

Le dernier classement mondial de la Fiteq, dominé par le Roumain Apor Gyorgydeak (75.654 points cumulés en 20 évènements), place Mame Cheikh Fam à la 16ème place avec 6608 points récoltés en 4 compétitions seulement. Le Sénégalais est le deuxième Africain dans ce ranking derrière le Tunisien Yassine Sahli, 11ème mondial avec 13.962 points pris en 15 tournois. « Mon souhait est de vivre en Europe. En restant ici, ce sera difficile de participer à toutes ces compétitions. L’année passée, l’ASPTT Mulhouse, un club français, a voulu s’attacher mes services. Hélas, je n’avais pas obtenu un visa », fait remarquer le porte-drapeau du Sénégal.

Voyager, la croix et la bannière

Les conditions pour se rendre légalement en Occident sont très strictes de nos jours avec de nouvelles politiques d’octroi de visas. « Je suis maintenant un arbitre international de teqball. En 2020, j’ai subi une formation théorique et pratique sur la plateforme de la Fiteq. Après, j’ai réussi à un examen qui donne droit à un certificat. J’ai été invité pour officier au Championnat du monde en 2021, en Pologne. N’ayant pas eu de visa, je n’ai pas pu y aller », indique Souleymane Diagne, 29 ans, qui souhaite montrer son savoir-faire sur la scène internationale.

« Afin de disposer d’un visa, il faut que le ministre des Sports écrive à son collègue des Affaires étrangères, qui à son tour contacte l’ambassade concernée. Des visas olympiques de 4 ans pour les athlètes sénégalais de haut niveau et les membres des délégations constantes auraient résolu le problème. Sans cela, c’est impossible de planifier quoi que ce soit », déclare Modou Guèye Seck, le Chargé de développement de l’Association sénégalaise de teqball (Asteq).

En outre, il pointe le statut dont jouit ce sport au plan local : « Le 14 janvier 2021, Matar Ba, l’ancien ministre des Sports, nous avait écrit une lettre pour nous féliciter et nous dire qu’il a donné des directives pour qu’un Comité national de promotion du teqball soit mis en place. Ça fait deux ans qu’on attend. Nous avons saisi le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara. On aimerait le rencontrer pour lui demander de matérialiser l’engagement de son prédécesseur. À cet effet, nous lui avons adressé un courrier jusque-là resté sans réponse ».

« Un Comité national de promotion, poursuit M. Seck, c’est en quelque sorte une fédération. Mais c’est le ministre de tutelle qui choisit les dirigeants. Il n’y a pas d’élections. Avec ce statut, le teqball sénégalais sera pris en compte dans la planification budgétaire du département des Sports. En attendant, nous essayons de supporter tous les frais pour les compétitions (billets d’avion, hébergement, restauration…) ».

Si ces difficultés sont dépassées, « on peut vivre du teqball. Tout dépend du niveau de performance. Dans une compétition internationale, de l’argent est distribué aux joueurs en fonction de leurs résultats. Une prime est prévue pour chaque tour. Il y a aussi le sponsoring », souligne Mame Cheikh Fam, non sans parler de quelques spécificités de ce sport qui gagne du terrain dans le monde.

« Le teqball, affirme-t-il, allie technicité et physique. Il faut être agile avec le ballon et savoir bien se déplacer.
Les matchs sont constitués de sets à 12 points remportés par le premier joueur qui atteint ce total.
La partie est pliée si l’un des adversaires domine les deux premiers sets. En cas d’égalité, un troisième set les départage. Un maximum de trois touches est permis avant de renvoyer le ballon.
Il est interdit de toucher la balle ou de la renvoyer avec la même partie du corps deux fois de suite. C’était difficile au début, mais j’ai assimilé le règlement et fait d’énormes progrès dans le jeu. Je veux qu’on m’aide pour représenter dignement le Sénégal à l’international ».

« Il y a deux arbitres dans le teqball : le principal et l’assistant. Tout principal peut être assistant et vice versa. C’est le chef des arbitres qui assigne à chacun un rôle. Le principal fait face à la table. L’assistant, qui se met de l’autre côté, doit être assis ou debout. Ce dernier, avec un tableau de bord, note l’évolution du score », ajoute pour sa part M. Diagne.

Au Sénégal, une dynamique porteuse d’espoir est enclenchée. « Il y a 54 clubs de teqball présents dans 11 régions du pays. On continue à recevoir des demandes d’adhésion. Cependant, il faut des tables adaptées et nous n’en avons plus. Celles reçues de la Fiteq ont toutes été distribuées », fait savoir Modou Guèye Seck.

Selon le Chargé de développement du teqball sénégalais, cet engouement découle de « l’organisation de tournois de démonstration lors des matchs de navétanes, à la plage, dans certains lieux publics. C’est comme ça que le teqball a commencé à intéresser beaucoup de monde. Nous voulons qu’il se joue partout au Sénégal à travers les Associations Sportives et Culturelles, et les clubs affiliés à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ».

Le plan stratégique de l’Asteq, couvrant la période 2022-2026, repose sur trois piliers : le développement du teqball scolaire, du teqball féminin et du para-teqball avec l’inclusion des personnes à mobilité réduite.