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Sécurité – Diakaria Traoré, assistant du coordinateur Accès à la justice, Deme so répond aux trois question de la rédaction. À quoi peut-on lier la multiplication des crimes à Bamako ? C’est une crise de confiance qu’il y a entre ceux chargés de la sécurité, ceux chargés de la justice et ceux chargés de nous gouverner et nous. Il est courant d’entendre des protagonistes décider du sort de leurs adversaires avant d’aller en justice. Les forces de sécurité, de justice, sont utilisées. Même lorsqu’il y a des patrouilles, souvent les forces de sécurité exigent certaines pièces juste pour pouvoir vous soutirer de l’argent Quelles peuvent être les réponses de la société ? Il n’y a pas d’exemples de répression des mauvais agissements. La réponse devrait être que lorsqu’une personne est poursuivie et qu’il y a un procès, il doit être médiatisé. Quand une personne qui a détourné de l’argent se fait attraper, nous n’en faisons pas un exemple dissuasif. Les réponses doivent être fermes. La justice doit sévir. Brûler des gens, ce sont les conséquences. Mais elles sont nées d’une cause. Que peut-on faire pour prévenir cela ? Dans nos États, la difficulté c’est la question de la suite, le sentiment d’impunité que les gens ont vis-à-vis de ces malfrats. Ils estiment que quand un voleur est remis à la police, quelques temps après ils le voient dehors. Le malfrat peut les narguer ou essayer de se venger. C’est vraiment un sentiment d’impunité et d’impuissance des autorités. Je pense que c’est ce qui amène les populations à vouloir se rendre justice.