Post-Covid-19 : «Il faut un travail d’équipe pour créer des emplois» (Ramaphosa)

Les Sud-Africains doivent travailler ensemble pour garantir le remplacement des emplois perdus pendant la pandémie de Covid-19, mais ils doivent également faire des efforts pour en créer d’autres afin de réduire le chômage dans le pays, a déclaré mercredi le président Ramaphosa.Il s’exprimait après que Statistics South Africa a révélé que le pays a réduit son taux de chômage au deuxième trimestre de cette année de 30% à 23%, ce qui s’est traduit par 10,8 millions de chômeurs.

Ramaphosa a déclaré que les Sud-Africains devaient travailler ensemble pour assurer un rebond rapide de l’emploi après la publication des derniers chiffres de l’emploi.

« Le moment est venu pour tous les Sud-Africains de se rassembler et de développer l’Afrique du Sud », a déclaré le président.

Il a ajouté : « En plus des mesures de secours que nous avons déjà mises en œuvre pendant la pandémie, nous devons veiller à ce que chaque emploi perdu pendant la crise soit remplacé et à ce que davantage d’emplois soient créés afin que nous puissions réduire le chômage de manière significative ».

Selon lui, le succès du pays dans sa réponse à cette crise sans précédent « sera mesuré par la rapidité de la reprise de notre marché du travail ».

Le président a rappelé à la nation que le gouvernement est en train de finaliser un plan pour un retour à la croissance et un rebond de l’emploi.

Il a indiqué que les réformes structurelles, les investissements dans les infrastructures et d’autres mesures pour faire croître l’économie joueraient un rôle crucial dans le soutien à la reprise du marché du travail à moyen terme.

« Pendant que le marché du travail se rétablit, le gouvernement continuera d’étendre ses programmes visant à maintenir les gens au travail et à maintenir leurs moyens de subsistance », a-t-il déclaré.

L’Afrique du Sud, comme la plupart des pays, a connu à la fois une forte augmentation du chômage et de l’inactivité économique en raison des mesures prises pour contenir la pandémie qui secoue le pays depuis mars dernier, tuant plus de 16.600 personnes sur un total de 672.572 cas de Covid-19.

Une banque sud-africaine investit dans le gaz mozambicain

Le vice-ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Nomalungelo Gina, a déclaré que l’Afrique du Sud continuerait d’investir dans le secteur du gaz en plein essor au Mozambique, où l’une des principales banques de Pretoria a dépensé 120 millions de dollars pour stimuler la production de gaz.Gina s’exprimait mardi lors d’un webinaire sur le commerce et l’investissement entre l’Afrique du Sud et le Mozambique sur le thème « Développer des solutions afrocentriques et forger un partenariat en réponse à la Covid-19 ».

Au cours des discussions, le vice-ministre a déclaré que la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) du pays avait en fait augmenté l’investissement de plusieurs millions de dollars dans le projet d’infrastructure énergétique dans la province de Cabo Delgado (nord du Mozambique).

« Comme nous le savons tous, la nouvelle opportunité de croissance du Mozambique repose sur les importantes réserves de gaz naturel et le projet associé de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la province de Cabo Delgado », a déclaré Gina.

A cet égard, les secteurs public et privé sud-africains ont été activement impliqués dans cette « entreprise très importante » grâce à l’investissement de 120 millions de dollars américains de la DBSA, a confié Gina aux délégués lors de la réunion virtuelle.

La vice-ministre a noté que son pays « était l’un des grands et principaux partenaires commerciaux du Mozambique et était également un investisseur majeur dans ce pays ».

« Le Mozambique fait partie des cinq principaux partenaires commerciaux de l’Afrique du Sud sur le continent, et nos relations politiques et économiques sont restées solides et dynamiques au fil des ans », a-t-elle ajouté.

En outre, Gina a expliqué que plusieurs entreprises locales et des entreprises publiques ont investi au Mozambique dans un large éventail de secteurs, depuis l’avènement de la démocratie à Pretoria.

Elle a donné l’exemple de South 32, une entreprise minière d’aluminium sud-africaine, qui, selon elle, a créé des milliers d’emplois pour les Mozambicains dans le cadre de ces investissements dans cet Etat voisin.

Maroc : le chiffre d’affaires de l’OCP reste stable à 2,8 milliards de dollars au 1er semestre 2020

Le chiffre d’affaires du groupe OCP est resté stabilisé autour de 2,8 milliards de dollars au premier semestre 2020, par rapport à la même période de l’année dernière et ce malgré la baisse des prix de toutes les catégories des produits phosphatés, indique mardi le groupe dans un communiqué.Cette stabilité des revenus est attribuable à des volumes de ventes d’engrais plus élevés, qui ont augmenté de plus de 1,5 million de tonnes par rapport aux niveaux du premier semestre 2019. Pour cette période, les revenus de la roche ont diminué de 5% d’une année à l’autre, reflétant principalement la baisse des prix de la roche, qui a largement compensé la hausse des volumes d’exportation au premier semestre, en particulier vers l’Amérique latine et l’Europe, précise la même source.

Dans un contexte de sur-offre sur le marché international, les prix moyens du phosphate de diammonium (DAP) ont connu une baisse de plus de 20% sur les six premiers mois de l’année 2020, comparés à ceux pratiqués durant la même période en 2019. Cette situation de prix défavorable a été compensée par une hausse des importations mondiales, à l’exception de l’Inde et des Etats-Unis, qui détenaient en début d’année des stocks élevés, accompagnée d’un recul des exportations chinoises.

Le groupe OCP a bénéficié de sa présence à travers les cinq continents et de sa flexibilité industrielle pour adapter son portefeuille de produits à la demande de chaque région et profiter au mieux des opportunités du marché.

Cette augmentation du volume de ventes d’engrais du groupe est soutenue notamment par le plan de continuité d’activité, mis en œuvre dès le début de la pandémie, qui a permis le maintien des opérations de production minière et chimique sur tous les sites, à une cadence usuelle, souligne-t-on.

L’EBITDA du groupe est demeuré stable avec une marge solide de 31%, similaire à l’année dernière, largement supérieure à la moyenne du secteur qui se situe autour de 20% sur la même période, bénéficiant ainsi des coûts plus faibles notamment de la production et du soufre et des coûts de l’ammoniac.

Dans les détails, l’EBITDA du premier semestre 2020 a atteint 869 millions de dollars contre 883 millions de dollars réalisés à la même période de 2019.

Le chiffre d’affaires de l’acide phosphorique a diminué de 31% par rapport à la même période de l’année dernière, impacté à la fois par la baisse des prix et des volumes. Le fléchissement des volumes de ventes est principalement la résultante des exportations d’acide vers l’Inde, où la baisse de la demande reflétait la réduction de la production locale d’engrais suite à la propagation de la pandémie.

La baisse des prix de l’acide au 1er semestre 2020 par rapport au 1er semestre 2019, a suivi la même tendance baissière que les prix des roches et des engrais.

L’OCP consolide ainsi sa position de leader sur le secteur, notamment grâce à l’amélioration continue de ses coûts de production. Le groupe phosphatier a par ailleurs ouvert plusieurs chantiers de pilotage de ses performances afin de limiter les effets négatifs générés par la pandémie. L’effet de ces mesures, qui se poursuivront post-pandémie, sera visible sur les résultats de l’année 2020, précise le communiqué.

Quant au résultat net consolidé part du groupe, il a été impacté par la comptabilisation en totalité sur le semestre de la contribution du groupe au Fonds spécial Covid-19, de 3 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH).

Malgré la pandémie qui perdure et l’incertitude qui pèse sur l’environnement économique, les perspectives du groupe pour l’année 2020 s’annoncent favorables, relève le communiqué.

Jules Ngankam nommé directeur général du Groupe African Guarantee Fund

Le Camerounais Jules Ngankam a été nommé au poste de directeur général de African Guarantee Fund (AGF) lors d’une session du Conseil d’administration du Groupe tenue le 22 septembre dernier, rapporte un communiqué transmis, mardi à APA.La nomination de M. Ngankam intervient dans un contexte où les banques à travers le continent ont un besoin urgent d’instruments de couverture de risque afin de soutenir leurs activités de prêt auprès des Petites et moyennes entreprises (PME).

« Je suis très honoré de pouvoir occuper ce poste. Au cours de ces dernières années, AGF a réussi le pari de permettre aux PME africaines de contribuer davantage à la croissance des économies africaines, et nous travaillerons à obtenir des résultats encore plus importants », a-t-il déclaré.

Le Conseil d’administration de AGF a également approuvé le plan d’implémentation du programme Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA), une initiative implémentée conjointement avec la Banque africaine de développement visant à réduire le déficit de financement qui affecte les femmes entrepreneures en Afrique.

S’exprimant lors de la réunion du Conseil d’administration, le nouveau président, M. Felix Bikpo, a félicité M. Ngankam et lui a souhaité du succès dans ses nouvelles fonctions. Il a également remercié le Conseil d’Administration pour le soutien continu apporté au Groupe en faisant référence à l’approbation du programme AFAWA qui va changer la donne pour les femmes entrepreneures d’Afrique.

M. Ngankam qui a été nommé directeur général par intérim du Groupe début juillet dernier, a rejoint AGF en 2013 en tant que directeur financier. Nommé directeur général adjoint en avril 2017, il est diplômé en statistique et économie de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) de Paris et en management de l’ESSEC Business School de Paris.

Jules Ngankam est également titulaire d’un master en mathématiques appliquées de l’Université de Paris Dauphine.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître les créations d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

Il a été créé par le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence danoise de développement international (DANIDA), le gouvernement espagnol par le biais de l’Agence espagnole de coopération et de développement international (AECID) et la Banque africaine de développement (BAD).

L’Agence française de développement (AFD), le Fonds nordique de développement (NDF), le Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) et la KfW Development Bank sont les autres actionnaires.

Sénégal : l’agriculture et l’industrie pharmaceutique doivent être des secteurs de relance prioritaire (Macky)

L’agriculture et l’industrie pharmaceutique doivent être des secteurs de relance prioritaire de l’économie nationale lourdement affectée par la pandémie du nouveau coronavirus, a déclaré, mardi à Diamniadio (Dakar), le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.Jugeant « inadmissible » que l’on importe encore des seringues ou du coton sanitaire, le président Macky Sall a indiqué « qu’il est temps que certains médicaments soient fabriqués sur place et que la production rizicole puisse nourrir le Sénégal ». 

S’exprimant à l’ouverture du Conseil présidentiel sur la relance économique, Macky Sall a aussi souligné qu’ « Il nous faut également booster l’industrie et l’économie numérique, le tourisme, le logement en favorisant l’équité sociale et territoriale, mais aussi l’inclusion social ».

Le chef de l’Etat sénégalais a par ailleurs assuré de la poursuite de la politique d’investissement massif dans la réalisation d’infrastructures notamment routières.

« L’Etat ne va pas abandonner sa politique de construction des infrastructures et va les poursuivre dans la mise en œuvre du deuxième Plan d’actions prioritaires(PAPII) du Plan Sénégal émergent(PSE) », a-t-il indiqué.

« La construction des infrastructures va se poursuivre. Nous n’allons pas abandonner la construction d’infrastructures notamment le système routier à travers une articulation des pistes de productions avec routes et les autoroutes », a-t-il dit.

Le coronavirus a révélé des vulnérabilités potentielles qui exposeraient tout pays à de pénuries en cas de rupture de fret ou de rétention de certains produits par les pays exportateurs pour satisfaire leurs propres besoins, a rappelé le président Macky Sall. 

Partant de ce constat, il a indiqué que « ces enseignements doivent  nous pousser à réarticuler nos politiques économiques. D’abord à pouvoir produire ce que nous consommons. Car Il est temps que cette question soit réglée ». 

Par ailleurs, tout en saluant les efforts fournis par les services du fisc pour recouvrer les ressources internes, il a invité les régies financières à œuvrer davantage pour la collecte des impôts et taxes. 

« On ne peut pas continuer à s’endetter si nous-mêmes, on ne peut pas générer les ressources qu’il faut pour assurer le fonctionnement de l’Etat et participer de façon active au financement de l’investissement », a fait remarquer Macky Sall.

A en croire le président sénégalais, aucun partenaire ne peut soutenir durablement un pays qui ne fait pas l’effort de mobiliser son épargne national et de créer ses recettes pour pouvoir être sur une trajectoire vertueuse de développement.

Le chef de l’Etat a par ailleurs signalé que le Plan d’actions prioritaire (PAP II) nécessitant un financement de 22,3 milliards d’Euros ne se substituait pas au Plan Sénégal émergent, lequel demeure la référentielle en matière de développement économique et social du pays. 

Côte d’Ivoire: le label qualité décerné à plus de 50 produits et services

Le label qualité a été décerné lundi à Abidjan à 52 produits et services ivoiriens, chacun dans leur catégorie, à l’occasion de la 5e édition de la cérémonie de remise de prix aux entreprises lauréates.Cette initiative, lancée en 2015 sur le sol ivoirien, est promue par Manuella Ollo, directrice générale du Label des consommateurs Africains, également Commissaire général du Label des consommateurs Africains en Côte d’Ivoire.

Spécialiste en intelligence marketing, Manuella Ollo s’est engagée à doter les consommateurs Africains en général et ivoiriens en particulier d’un référentiel qualité dans le choix des produits et services, aux fins de promouvoir la culture de la qualité et du mérite.

Récompenser le génie et le savoir-faire des entreprises et des industriels locaux, tel est son leitmotiv. La jeune ivoirienne qui veut labelliser les marques locales, envisage de rendre compétitif le marché ivoirien en vue de la création de champions nationaux.

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, s’est réjoui de cet engagement à rechercher le bien-être des populations, à travers cette initiative qui vise à protéger et à sauvegarder le pouvoir d’achat du consommateur.

Il a relevé qu’avec l’avènement de la Covid-19, les prix des gels hydroalcooliques et des savons liquides ont flambé à plus de 3000%, amenant l’Etat ivoirien à prendre un décret pour plafonner les prix et suspendre l’exportation des gels hydroalcooliques en dehors de la Côte d’Ivoire.

« Et, tout ceci pour que le marché local soit approvisionné abondamment par les produits fabriqués en Côte d’Ivoire », a fait savoir M. Souleymane Diarrassouba, saluant les entreprises qui dans le contexte difficile marqué par la pandémie de la Covid-19, n’ont pas baissé pavillon.

De 2012 à 2018, ce sont 5 829 dépôts constitués de brevets et marques, dessins et de modèles industriels, qui ont été effectués par la Côte d’Ivoire auprès de l’OIPI (Office ivoirien de la propriété intellectuelle) dont plus de 3 060 marques représentant 53% des dépôts, a-t-il ajouté. 

Aujourd’hui, le programme annuel de labélisation via ce prix est à sa 5e édition en Côte d’Ivoire et a permis de labéliser plus de 150 marques au cours des différentes éditions. Un élément clé est la certification par le consommateur, des marques, des produits et services.

Et ce, dans le cadre d’un programme de certification intitulé Le label des consommateurs Africains, produits et services élus par le consommateur. Le « jeu » vise à donner la possibilité aux consommateurs de s’orienter vers la qualité et aux entreprises d’apporter de la valeur ajoutée à leurs offres commerciales.

Le programme est l’apanage de trois acteurs, à savoir le ministère du Commerce, la société Label des consommateurs Africains et le Comité d’éthique du Label composé de membres du ministère du Commerce, des associations des consommateurs,  des sociétés de normalisation, des chambres de commerce et des industriels. Les consommateurs constituent le coeur du processus d’attribution.

L’évaluation du Comité d’éthique porte notamment sur la qualité perçue des produits ou services, l’innovation, le rapport qualité-prix. Les consommateurs, eux, votent leurs services préférés sur La plateforme de vote en ligne. La moyenne générale admise est au moins 16/20 (à l’instar des standards internationaux).

Sénégal : Macky Sall espère un taux de croissance à deux chiffres dès 2023

Malgré la sévérité de l’impact de la crise sanitaire sur l’économie sénégalaise, cette dernière devrait réaliser un taux de croissance de 5, 2 % en 2021 et devrait atteindre plus de 13 % dès 2023 grâce à l’ajustement du deuxième Plan d’actions prioritaires (PAP II) du Plan Sénégal émergent (PSE), a soutenu, mardi à Diamniadio (Dakar), le président Macky Sall.« J’ai les pieds sur terre. Je ne parle pas dans les nuages. Nous allons reprendre la croissance de 5, 2%dès l’année prochaine, 7,2% en 2022 et en 2023 si toutes les conditions sont réunies, le pays va atteindre pour la première fois une croissance à deux chiffres, notamment 13, 7 % », déclaré le chef de l’Etat sénégalais.

S’exprimant à l’ouverture du Conseil présidentiel sur la relance de l’économie sénégalaise, Macky Sall a indiqué que cette croissance du PIB à deux chiffres prévue en 2023 sera le résultat de la première année d’exploitation des ressources pétrolières et gazières.

D’un taux prévisionnel de croissance de plus de 6 % du Produit intérieur brut, le Sénégal devrait se retrouver avec une croissance de 0, 7 % à la fin de l’année.

L’économie marocaine devrait se contracter de 5,8% sous l’effet de la pandémie Covid-19 et de la sécheresse

L’économie marocaine devrait se contracter de 5,8% sous l’effet de la pandémie du nouveau coronavirus et de la sécheresse, a estimé lundi le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaaboun.

 Selon le ministre, qui s’exprimait en commission parlementaire, la loi de finances pour l’année 2020 tablait sur un taux de croissance de +3,7% et un déficit budgétaire prévisionnel de 3,5% du PIB. A ce titre, le Maroc va perdre 100 milliards DH (1 euro = 10,8 DH) de PIB, ce qui se traduit par la perte de 1 milliard DH pour chaque jour de confinement

Le ministre a indiqué que la majorité des secteurs liés aux chaînes de valeur mondiales ont enregistré un recul estimé à -50% de valeur ajoutée pour le tourisme au lieu de -20%, -12% pour le secteur du transport au lieu de -9,6%, et 9,1% pour le commerce au lieu de -8%.

Pour ce qui est du financement de l’économie, il a fait part d’une accélération des crédits bancaires due à une augmentation des crédits aux sociétés non financières privées en rapport notamment avec le recours des entreprises affectées par la crise aux ressources de financement.

Quant à l’évolution des taux débiteurs, le taux moyen pondéré global a poursuivi sa tendance baissière au deuxième trimestre 2020, enregistrant un repli, en glissement trimestriel, de 29 points de base pour se situer à 4,58%.

Le marché de travail, principal pourvoyeur des revenus des ménages, a été sévèrement touché par les retombées négatives de la crise. Il a connu une perte de 589.000 postes, dont 520.000 postes situés en milieu rural et 69.000 postes en milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois dernières années.

Dans ce contexte, le ministre a noté qu’en moyenne, 10.000 postes d’emplois ont été perdus par jour lors du confinement. Dans ces conditions, le taux de chômage a atteint durant le deuxième trimestre 2020 un pic historique, depuis 2004, de 12,3%, en augmentation de 4,2 points par rapport à l’année précédente. Un pourcentage qui pourrait malheureusement atteindre 13% à la fin de cette année.

Par rapport à l’exécution de la Loi de Finances 2020 lors des six premiers mois, l’argentier du Royaume a indiqué que l’évolution des dépenses et des recettes ordinaires s’est traduite par un solde ordinaire négatif de près de 16 milliards DH à fin août, contre 12,9 milliards à fin juillet, traduisant une accélération du rythme d’exécution des dépenses ordinaires par rapport à celui des recettes.

S’agissant des dépenses d’investissement, elles ont atteint 39,9 milliards DH, correspondant à un taux de réalisation de 56,4%, soit une de 4,7% comparée à la même période de 2019.

EgyptAir reprend ses vols vers Kigali en octobre

La compagnie nationale égyptienne EgyptAir devrait effectuer son premier vol du Caire à Kigali le 8 octobre, a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué partagé lundi à Kigali avec l’APA.A partir de cette date, EgyptAir opérera deux vols aller-retour vers Kigali par semaine à partir du hub de la compagnie aérienne au Caire.

Les vols du Caire à Kigali auront lieu jeudi et samedi, tandis que les vols de Kigali au Caire auront lieu vendredi et dimanche, avec une escale à Entebbe en Ouganda.

La compagnie aérienne a annoncé qu’elle offrirait des tarifs promotionnels spéciaux à la nouvelle destination en plus des avantages pour leurs voyageurs fréquents à bord des nouveaux services.

Le premier vol d’EgyptAir, opéré par le Boeing 737-800 de la compagnie aérienne, avait atterri au Rwanda en avril et a été accueilli par un « salut d’eau » de l’Autorité de l’aviation civile du Rwanda, faisant de la compagnie nationale égyptienne la huitième compagnie aérienne à opérer des vols directs vers Kigali.

L’ambassadeur égyptien à Kigali, Ahmed El Ansary, a déclaré que la compagnie aérienne avait choisi le Rwanda parce qu’elle était l’une des économies en développement les plus rapides du continent.

Il a ajouté que le Rwanda souhaitait ouvrir son espace aérien à l’Egypte, afin de faciliter les relations commerciales et bilatérales entre les deux pays.

« Il va sans dire que le Rwanda est l’une des économies d’Afrique qui connaît la croissance la plus rapide. Nous y travaillons depuis six mois. Nous avons été vraiment reçus à bras ouverts. Nous parlons toujours des défis de la connectivité entre nos capitales africaines et je suppose qu’avec EgyptAir sur le terrain aujourd’hui à Kigali, c’est un pas dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Maroc : Un budget additionnel de plus de 461 millions d’euros pour les secteurs de la santé et de l’éducation

Il semble que les conséquences de la pandémie de la Covid-19 ont poussé le gouvernement marocain à accorder une priorité aux secteurs de la santé et de l’éducation. Ainsi, un budget additionnel de 461,8 millions d’euros sera consacré à ces secteurs dans le projet de loi de finances 2021, a annoncé lundi  le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.Lors de son intervention en commission parlementaire, l’argentier du Royaume a souligné que l’élaboration du projet de loi de finances-2021 porte sur un ensemble d’enjeux, faisant savoir que 5.500 postes budgétaires seront réservés au secteur de la santé, en augmentation de 1.500 postes par rapport à 2020, alors que 17.000 postes seront accordés au secteur de l’éducation (+2.000 postes).

Le ministre a fait également état d’une augmentation des dépenses de matériel de 717 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH) et de 3 milliards au profit respectivement des budgets des départements de la santé et de l’éducation, ajoutant que les dépenses d’investissement seront revues à la hausse de 850 millions DH pour le secteur de la santé et 528 millions DH pour celui de l’éducation.

Concernant les contraintes et les défis liés à la préparation du PLF 2021, le ministre a évoqué certaines charges incompressibles, se traduisant par une hausse de 8,5 milliards DH au titre de la masse salariale une hausse de 1,5 milliard DH au titre de l’organisation des élections, une hausse de 2 milliards DH au titre des charges de la compensation et de 1,6 milliard DH au profit des régions dans le cadre la mise en œuvre de la régionalisation avancée..

Au-delà de ces charges incompressibles, le ministre a estimé que l’année 2021 connaîtrait un repli de 20 à 25 milliards DH des recettes fiscales sur fond de répercussions de la crise, soulignant que ces contraintes impliquent la prise de mesures à même de garantir la soutenabilité des équilibres financiers et d’assurer les marges nécessaires au lancement des réformes structurelles pour la relance post-crise.

S’agissant de la restructuration des Etablissements et Entreprises Publics (EEP), M. Benchaâboun a mis en avant la création d’une agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l’Etat et le suivi de la performance des établissements publics pour consolider le rôle de l’Etat en tant qu’actionnaire, renforcer la bonne gouvernance au niveau des EEP, garantir la gestion stratégique des participations de l’Etat et suivre l’efficacité opérationnelle des établissements publics.

Des agents de Ecobank Côte d’Ivoire en grève pour protester contre une réduction de primes

Le Syndicat national des travailleurs de Ecobank Côte d’Ivoire (Synteco) a entamé lundi une grève de 72h pour dénoncer un « harcèlement » de la direction générale visant à amener les employés à signer de nouveaux contrats comportant des réductions de primes. »Nous manifestons aujourd’hui, principalement, à cause du harcèlement qui se fait », a dit à APA le secrétaire général du Synteco, M. Jean-Paul N’Da, rapportant que « le 8 septembre 2020, la direction générale a envoyé un e-mail informant tous les employés qu’ils avaient 72h pour répondre afin d’avoir leur avis pour la signature ».  

« Et passé ce délai, la direction générale prenait les mesures qu’elle voulait, c’est-à-dire les licenciements », a-t-il ajouté,  dénonçant des « menaces », car toute modification de contrat de travail doit se faire avec l’employé.   

Il a fait savoir que depuis le 2 juin 2020, la direction générale a annoncé ces « mesures d’austérité liées à certains postes ». Mais, quatre points ont enregistré des désaccords,  notamment le 14e salaire qui devrait subir des modifications, voire jusqu’à la suppression.

La mesure touche également la prime de carburant qui devrait être réduite de 50%, de même celle pour la facture d’eau et d’électricité (au profit des employés), ainsi que le téléphone et la prime de responsabilité qui devrait être réduite aussi de 50%. 

Suite à des discussions au tribunal du travail, les deux parties ne sont pas tombés d’accord. Pour la signature de nouveaux contrats, « les employés disent non », et demandent pour l’heure une suspension de la mesure, a indiqué le secrétaire général du Synteco.  

La direction générale « a trouvé des voies et moyens pour obliger des employés à obtenir leur accord, ainsi ils ont mis la pression et harcelé les employés afin qu’ils puissent signer des avenants de contrats », s’est offusqué M. N’Da.  

Lorsque « vous demandez un simple prêt scolaire, on vous dit d’abord de signer le nouveau contrat », a-t-il fait remarquer,  avant d’ajouter que « certains agents ont déjà signé leur contrat mais ce n’est pas la majorité ».   

Selon M. Nda, le syndicat, après avoir demandé à la direction générale le motif de cette mesure, les dirigeants de la banque ont fait savoir que « c’était une vision du future afin que d’ici à un an les agents ne puissent pas perdre leurs emplois ».

« Nous venons de faire un résultat exceptionnel de plus de 28 milliards Fcfa en 2019 » et « on nous a dit que ça n’avait rien à voir avec la Covid-19 », a-t-il dit, s’interrogeant de l’enjeu réel de cette mesure. 

Sur place, au siège de la banque à Abidjan. Plusieurs cadres et des agents dont certains arboraient des banderole rouges, avaient abandonné leurs postes. 

Selon la presse locale citant M. Akpesse Martial, directeur juridique et secrétaire général, la direction générale a mené des consultations internes avec les employés. En outre, les échanges se sont déportés à  l’inspection du travail.

L’établissement bancaire a décidé de « continuer à conserver les avantages du personnel directement liés aux charges familiales (eau, électricité, scolarité) tout en proposant de restructurer d’autres avantages (téléphone, carburant) ».  

Ce mouvement de grève a perturbé les activités de l’établissement. Il a assuré que les clients de la banque peuvent toujours effectuer leurs opérations à travers les plateformes digitales, les guichets automatiques de billets. 

L’impact de la pandémie de la Covid-19, expliquera-t-il, a permis des mesures de revue de la stratégie du groupe bancaire panafricain qui devrait être accélérées pour « répondre aux objectifs de productivité » afin de garantir une stabilité de la banque. 

A Ecobank Côte d’Ivoire « nous sommes près de 698 employés », affirme le secrétaire général du syndicat de la banque, Jean-Paul N’Da dont l’organisation revendique « plus de 450 agents » dans l’effectif de l’établissement bancaire.  

Zone Uemoa : la BCEAO table sur une croissance de 1,3%

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) devrait enregistrer une croissance de 1,3% en 2020, contre 6,1% en 2019, rapporte un communiqué de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) parvenu ce lundi à APA.La zone économique composée du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo n’entrera donc pas en récession malgré les chocs engendrés par la pandémie du nouveau coronacirus.

En effet, si la baisse de l’activité économique dans l’Union a été principalement impulsée par les secteurs tertiaire et secondaire dont les valeurs ajoutées ont baissé respectivement de 3,4% et 3,6% au deuxième trimestre 2020, la valeur ajoutée du secteur primaire s’est quant à elle accrue de 3,1%, en raison de la bonne tenue de la production agricole.

Le secteur primaire, avec notamment la production agricole en termes d’occupation de la population active, étant l’activité économique dominante dans l’Union pourrait expliquer la relative bonne santé économique de l’espace communautaire.  

Par ailleurs, le communiqué qui rend compte de la réunion du Comité de Politique Monétaire du 21 septembre 2020 informe que le taux d’inflation est ressorti à 1,7% après 1,2% un trimestre plus tôt et que cette situation est essentiellement imputable au renchérissement des céréales locales, des produits de la pêche, des légumes frais ainsi que des tubercules et plantains, en raison de la perturbation dans les circuits de distribution due au contexte de la pandémie de Covid-19.

Selon les dernières projections, informe la note, le taux d’inflation est attendu en moyenne à 1,8% en 2020 et à 2,0% en 2021.

A l’horizon de huit trimestres, soit à fin juin 2022, le taux d’inflation devrait se situer à 2,3%, dans la fourchette cible (entre 1,0% et 3,0%) définie pour la mise en œuvre de la politique monétaire de l’Union, signale le document.

Partant de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure inchangé à 3,0%, conclut la note.

Eswatini rejette les accusations d’indigénisation économique

Le gouvernement d’Eswatini a démenti, ce lundi, avoir promulgué une loi interdisant la propriété étrangère d’entreprises dans le royaume d’Afrique australe.Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Manqoba Khumalo, a rejeté les informations selon lesquelles le gouvernement est en train d’introduire une nouvelle loi qui, à partir du 1er octobre, interdira aux entreprises établies dans le cadre de pactes d’investissement direct étranger (IDE) de mener des activités dans le pays.

Les informations allèguent qu’à partir de jeudi, le gouvernement ne renouvellera pas les licences pour les entreprises étrangères et que toutes les entreprises seraient entièrement réservées aux nationaux.

« Le gouvernement tient à préciser qu’il n’existe pas de telle loi dans le Royaume d’ESwatini, ni au Parlement ni ailleurs pour introduire une telle législation », a déclaré M. Khumalo.

Il a noté que s’il est vrai que certaines entreprises sont réservées à Swatis en application de la Réglementation de 2017 relative à la réservation de certains métiers ou entreprises pour les citoyens swazis, « il est tout aussi vrai que l’Eswatini encourage les investissements directs étrangers, d’où nos importants efforts de recherche d’investissements à travers le monde ».

« Aucune nouvelle loi n’a été adoptée depuis lors, pouvant suggérer le contraire », a déclaré le ministre, ajoutant que les autorités d’Eswatini restent déterminées à créer un environnement propice à la croissance des entreprises locales et étrangères.

Nigeria: vers la privatisation de la compagnie pétrolière nationale

Le Nigeria s’achemine vers la privatisation de sa compagnie pétrolière nationale, selon les termes d’un projet de loi émanant du président Muhammadu Buhari, a appris APA lundi.Les détails de la privatisation prévue de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) sont contenus dans un projet de loi sur la réforme pétrolière qui a été modifié l’année dernière.

Le président Buhari a depuis lors envoyé le projet de loi au Sénat qui devra examinera plusieurs amendements portant sur les redevances en eau profonde.

En vertu de ce projet de loi, la NNPC deviendrait alors une société à responsabilité limitée fonctionnant en tant qu’entité n’ayant pas accès aux fonds de l’Etat.

Le projet de loi doit être adopté par le Sénat et la Chambre des représentants pour qu’il devienne loi au Nigeria.

Les lois régissant l’industrie pétrolière et gazière du Nigeria n’ont pas été revues depuis leur élaboration dans les années 1960.

Le gouvernement a déclaré qu’il est temps que ces lois soient examinées pour tenir l’industrie au diapason des changements apportés au partage des richesses pétrolières du pays entre les 36 Etats de la fédération nigériane.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique est le premier exportateur de pétrole brut du continent.

Monnaie unique CEDEAO: « je ne vois pas l’Éco arriver avant 3 à 5 ans » (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a dit samedi à Bouaflé, dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire, ne pas envisager l’avènement de l’Éco, la monnaie unique de la CEDEAO, « avant 3 à 5 ans » vu l’impact de la Covid-19 sur les États. »Nous savons que l’Eco ne peut pas être mise en place cette année et bien sûr à cause de la Covid-19 et les difficultés qu’ont les différents Etats (…) Personnellement, je ne vois pas l’Eco arriver avant 3 à 5 ans. Mais, je souhaite que ça vienne le plutôt possible », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien, qui répondait aux questions de journalistes après une visite d’Etat de quatre jours dans la Région de la Marahoué, a fait observer que « l’Eco sera donc mise en place à cet horizon », se disant toutefois « totalement en phase » avec ses paires de la CEDEAO ce qu’il y a lieu de faire.  

Lors d’une conférence des chefs d’Etat de l’organisation à Niamey, le 7 septembre 2020, « nous avons vu que nous avons une totale convergence, que chacun doit continuer à faire tous les progrès nécessaires pour parvenir au respect des critères et que cela peut prendre 3, 4 ou 5 ans », a-t-il indiqué.  

« L’Éco en tant que monnaie scripturale ou fiduciaire ne pourra pas voir le jour avant une période de trois à cinq ans. Pendant cette période, nous continuerons d’utiliser le franc CFA, qui est une bonne monnaie », avait laissé entendre M. Ouattara à l’aéroport d’Abidjan.

Avant l’arrivée de l’Éco, les États membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devraient fournir les efforts nécessaires afin « d’effacer les liens avec le trésor français et la présence des Français dans les structures de l’Union ».

L’un des défis de l’institution de l’Eco est que tous les 15 États membres de la CEDEAO parviennent à arrêter un taux d’échange de cette monnaie face à l’Euro, en vue d’une mise en place sereine de la monnaie unique de l’organisation et d’une banque centrale fédérale.

Lancement d’une association pour trouver une « solution durable » aux déchets plastiques en Côte d’Ivoire

Des entreprises du secteur privé et public ivoirien, ont lancé officiellement jeudi à Abidjan, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP), une plateforme qui vise à trouver une « solution durable » aux déchets plastiques dans le pays.Cette organisation composée d’une vingtaine d’acteurs du privé et du public, s’est fixée un objectif de zéro déchet plastique non valorisé en Côte d’Ivoire à fin 2030.

« L’association vise à répondre aux objectifs de développement durable à travers l’éducation des populations au changement de comportement et la gestion des déchets plastiques », a indiqué dans une adresse, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, membre de cette association. 

Poursuivant, M. Caso qui assure la vice-présidence de cette organisation, a assuré qu’au-delà des actions de cette plateforme, son entreprise a pour ambition de recycler 100% de ses emballages. «Nous souhaitons jouer notre rôle de locomotive et de leader afin que d’autres entreprises nous rejoignent… La protection de l’environnement est l’affaire de tous, unissons-nous», a-t-il plaidé.

Auparavant, Don Dussey, le président de l’AIVP, a soutenu que le vrai problème des déchets est celui de leur valorisation. « Le problème n’est pas le plastique. Le problème, c’est l’utilisation que les hommes font du plastique. C’est pour donner une plus-value au plastique que cette plateforme a été mise en place», a expliqué M. Dussey.

De son côté, Lanzeni Ouattara, le directeur général de l’assainissement et de la salubrité, a rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien à promouvoir la valorisation des déchets plastiques dans le pays.

« La valorisation des déchets plastiques apparaît comme un moyen pour juguler ses effets néfastes sur la santé », a estimé M. Ouattara qui représentait la ministre Anne Désirée Oulotto. Par ailleurs, il a réaffirmé le soutien de l’exécutif ivoirien à cette initiative appelant les membres de l’AIVP à poser des « actions concrètes».

Dans le même élan, Claude Koutouan qui représentant la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI),  a dit à son tour, le soutien du patronat ivoirien à cette plateforme.

Créée en octobre 2019, l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP) s’est fixée pour missions de mutualiser les efforts des acteurs du secteur privé et public pour créer un système coordonné de gestion des déchets plastiques et promouvoir l’économie circulaire auprès des entreprises et des pouvoirs publics.

Le Maroc lève 1 milliard d’euros sur le marché financier international

Le Maroc a émis, jeudi, un emprunt obligataire sur le marché financier international d’un milliard d’euros en deux tranches de 500 millions d’euros chacune, a annoncé le ministère de l’Economie et des finances.La première, d’une maturité de 5 ans et demi, est assortie d’un prix de 99,374% et d’un taux de rendement de 1,495%, soit un coupon de 1,375%.

La seconde tranche, d’une maturité de 10 ans, est assortie, elle, d’un prix de 98,434% et d’un taux de rendement de 2,176%, soit un coupon de 2%, explique un communiqué du ministère.

Ce succès, poursuit le ministère, confirme la confiance dont bénéficie le Maroc auprès des investisseurs obligataires internationaux et des agences de notation. D’autant qu’il intervient dans un contexte difficile marqué par les incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et à son impact sur la qualité du crédit des émetteurs.

Cette émission fait suite à un NetRoadshow mené par le ministère marocains des finances à travers lequel, ajoute le communiqué, ont été mises en exergue la stabilité politique dont bénéficie le Royaume et la résilience de son cadre macro-économique confirmées par le niveau «Investment grade» octroyé par les agences de notation S&P Global Ratings et Fitch Ratings, ainsi que la portée des réformes menées sous la conduite du souverain sur le sentier du développement pérenne et de construction d’un Etat de droit, démocratique, moderne et ouvert sur le monde.

Ce NetRoadshow a également constitué l’occasion de faire part aux investisseurs des mesures économiques et sociales prises par le Maroc pour limiter l’impact des effets de la crise sanitaire et impulser la relance de l’économie marocaine.

Pour rappel, la dernière sortie du Royaume à l’international remonte à novembre 2019 pour le même montant. Le pays avait alors décroché un taux d’intérêt historiquement bas, signant un retour remarquable sur ce marché après des années d’absence.

Tabac: une ONG ivoirienne appelle au relèvement des droits d’accise de 45% à 50%

L’ONG ivoirienne Clucod, spécialisée dans la lutte contre le tabagisme et la drogue, appelle au relèvement des droits d’accise sur les produits du tabac, de 45% à 50% au moins, voire 100%, a dit jeudi son président Me Lacina Tall, face à la presse.En tant qu’acteur de la société civile, Clucod milite à ce que « l’Etat puisse surtaxer au maximum » les produits du tabac, en allant jusqu’à 100% ou 150% comme préconisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao), ce qui « est notre souhait », a déclaré Me Lacina Tall, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

Selon Me Lacina Tall, l’Etat ivoirien devrait porter la taxe d’accise sur le tabac au taux minimum de la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui est de 50%, ce qui relèvera le prix du tabac aux fins de rendre moins accessible les produits dérivés. Concernant la taxation sur les droits d’accise, la Cedeao, elle, recommande un plafond de 150%.

Il a fait observer que le commerce du tabac en Côte d’Ivoire représente 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, une contribution qui pour l’ONG ivoirienne est « négligeable ». De ce fait, une hausse des taxes sur le tabac ne serait pas préjudiciable pour l’économie.

Le tabagisme, fera-t-il remarquer, est incriminé dans 90% des cancers du poumon. Il aggrave en outre les maladies respiratoires et majore les accidents cardio-vasculaires de même que les infarctus du myocarde. De plus, 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire.

En Côte d’Ivoire, l’on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% dans la population générale selon des données de l’Enquête démographique et de santé (EDS, 2011-2012). Atlas Tobacco, un organisme spécialisé dans la filière évoque « plus de 9 111 décès par an » dans un rapport.

Dans un guide élaboré par Clucod avec ses partenaires, l’ONG ivoirienne démonte les arguments de l’industrie du tabac. Concernant la surtaxe, les acteurs du secteur estiment que « les taxes sont déjà trop élevées », ce qui augmenterait la contrebande et la production illicite de cigarettes.

La « vérité », rétorque l’ONG, est que « les taxes sur le tabac ne constituent pas la principale cause de la contrebande et de l’évasion fiscale ». Plusieurs pays ont d’ailleurs considérablement augmenté les taxes sur le tabac sans subir de changement en ce qui concerne la contrebande et la production illicite.

La cigarette contient plus de 4 000 produits chimiques dont des centaines sont toxiques et au moins 69 causent le cancer. Selon une enquête réalisée en 2005 (par Pr Bogui P.) le coût de la prise en charge annuelle des maladies induites par le tabac en Côte d’Ivoire est évalué à 28 milliards de Fcfa.

Une loi sur la lutte anti-tabac, en Côte d’Ivoire, adoptée le 23 juillet 2019, interdit dans le pays toute culture industrielle du tabac, ainsi que la vente de tabac à l’unité et à toute personne âgée de moins de 18 ans.

Le dispositif légal interdit également la publicité directe ou indirecte du tabac, l’utilisation des images du tabac ou des produits du tabac à des fins promotionnelles. En outre, la consommation du tabac est interdite à toute femme enceinte.

Le tabagisme est une pratique courante au sein des populations vivant en Côte d’Ivoire. Il n’épargne aucune catégorie socio-professionnelle. En plus des conséquences sur la santé, il appauvrit les ménages à faibles revenus.

Covid-19: les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 4 900 milliards Fcfa de revenus passagers en 2020 (AFRAA)

La pandémie de Covid-19 a affecté le portefeuille des sociétés aériennes africaines, qui pourraient perdre en 2020, 4 933 milliards de Fcfa (8,8 milliards de dollars) de revenus passagers, selon le secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), Abderahmane Berthé, dans un entretien à APA. »L’AFRAA estime que pour l’année 2020, les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 8,8 milliards de dollars (4 933 milliards Fcfa) de revenus passagers par rapport à 2019″, tandis que les « pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions », indique M. Abderahmane Berthé.

La Covid-19, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une pandémie en mars 2020, a fortement impacté le transport aérien international. En Afrique, de nombreux pays ont immédiatement adopté des mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Selon le secrétaire général de l’AFRAA, « plus de 95% de la flotte aérienne était effectivement clouée au sol ». Seulement des vols de fret aériens ont opéré pour satisfaire la demande de transport des équipements médicaux et des biens essentiels.

En dépit de cette situation, certaines compagnies ont pu opérer avec des vols fret qui ont généré des revenus sans pour autant atténuer substantiellement l’impact de la crise sur ces sociétés aériennes (Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Egyptair, Rwandair …).

L’enjeu aujourd’hui pour l’AFRAA demeure avant tout le redémarrage des vols et la restauration des activités des compagnies aériennes africaines. Mais pour une reprise efficiente, « les compagnies ont besoin du soutien et de l’accompagnement des acteurs du secteur », fait observer M. Abderahmane Berthé.

Sur le terrain, dit-il, « la reprise est encore partielle ». La reprise des vols a ostensiblement commencé aux mois de « juillet, août et septembre », cependant, « le niveau d’activité reste encore faible (30-40%) » ainsi que les taux de remplissages des vols.

Pour contenir la crise sanitaire de la Covid-19, le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a adopté en juin 2020 le « CART », un document contenant les recommandations pour la reprise des vols sans risque de propagation du Coronavirus (Covid-19) et visant à ramener la confiance des voyageurs aériens.

Soutiens financiers 

La Covid-19 a grevé la bourse de la plupart des compagnies aériennes sur le continent. Le problème immédiat pour ces compagnies aériennes, est selon M. Berthé le manque de liquidité; et pour minimiser l’impact de la Covid-19, il est essentiel que les gouvernements intensifient leurs efforts pour soutenir l’industrie du transport aérien africain. 

Dans l’optique de l’accompagnement, l’AFRAA a lancé dès le 18 mars 2020, un appel aux gouvernements africains pour soutenir les compagnies aériennes, tout en exhortant à la discussion pour adapter ces différents appuis sous forme de « prêts, garanties sur prêts, allègement ou report de charges ».

Dans cette même veine, les organisations du secteur (AFRAA/IATA/AASA/OMT/WTTC) ont lancé le 6 mai 2020 un appel conjoint aux institutions financières internationales et de développement, ainsi qu’aux donateurs pour mettre en place une enveloppe d’aide de 10 milliards de dollars, soit 5 599 milliards de Fcfa.

Un soutien financier à l’industrie aérienne africaine dans le contexte de la pandémie de Covid-19, n’est pas facile pour les États. Pour ce faire, le secteur tente de se prendre en charge avec l’organisation de webinaire ou la sensibilisation des compagnies sur les opportunités et les mécanismes de financement offerts par des établissements de crédits.

Sous les auspices de la Commission de l’Union Africaine, le Groupe de travail africain de haut niveau sur la Covid-19 a formulé des recommandations pour les Etats et créé un fonds continental de relance estimé à 25 milliards USD pour soutenir les plans de relance à court, moyen et à long terme pour le secteur de l’aviation afin de favoriser le développement d’une connectivité aérienne durable et résiliente.  

Plusieurs pays africains ont déjà apporté un certain soutien à leur secteur du transport aérien. Cependant, « ces efforts doivent être amplifiés », soutient le secrétaire général de l’AFRAA, Abderahmane Berthé.

« Au niveau de l’AFRAA, nous avons élaboré un plan de relance à l’attention de nos membres, basé sur neuf piliers d’actions: Gouvernements et Etats, autorités de régulation, fournisseurs, clients/passagers, maintenance, réduction des coûts, cargo, personnel et les stratégies pour assurer la continuité des activités », assure M. Abderahmane Berthé.

Toutefois, estime-il que la coopération entre les compagnies aériennes africaines est aussi nécessaire pour atteindre une connectivité renforcée où elles seront économiquement plus performantes et contribueraient à l’intégration économique du continent.

Gestion post Covid-19

Selon M. Abderahmane Berthé, la gestion post Covid-19 de la situation commande que les compagnies aériennes concluent  des accords de coopération, y compris des fusions en tant que stratégie de survie.

L’AFRAA a également engagé dans cet élan de nouveaux projets en vue de réduire les coûts d’exploitation et accroître les revenus des compagnies aériennes africaines. Mais, pour l’organisation la coopération entre les compagnies sera essentielle pour améliorer la connectivité intra-africaine.

L’Association des compagnies aériennes africaines qui constate « beaucoup de disparités », lance aux autorités de régulation un appel pour l’harmonisation des mesures appliquées par les Etats, ce qui pourrait assurer  une pérennité des activités.

L’avènement de la Covid-19 montre que les technologies innovatrices et l’automatisation joueront un rôle essentiel dans l’avenir du transport aérien. La nécessité de réduire les points de contact dans les aéroports a révélé la portée de l’utilisation des technologies biométriques pour éviter les risques de contamination.

En vue de détecter et contenir la Covid-19, les États ont mis en place dans les aéroports des dispositifs de bio surveillance numérique. Et ce, pour rassurer les passagers. Le protocole de l’OACI édicte les mesures incluant le port du masque, la mise en place de technologies sans contact dans le processus de voyage et les mesures de contrôle.

Lancé par l’UA, le projet de Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), devrait être rendu plus performant pour une meilleure connectivité aérienne, en termes de temps de trajet réduit, de tarifs réduits en vue d’une compétitivité des compagnies aériennes africaines.   

Le MUTAA, commente M. Berthé, contribuera « grandement à faciliter le rebondissement du transport aérien en Afrique pendant et après la période de reprise ». Car, le protocole de libre circulation des personnes complète le MUTAA en levant les restrictions sur les visas.

L’AFRAA a été créé il y a 52 ans et comprend aujourd’hui 45 compagnies membres. Elle revendique 35 partenaires de l’industrie. Mi 2020, le niveau de trafic enregistre un taux « très faible de l’ordre de 30% » par rapport au niveau habituel. Le niveau devrait atteindre 60% d’ici la fin de l’année 2020.

Niger : plus de quatre millions d’euros de la BAD pour le Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, hier, à Abidjan (Côte d’Ivoire), un don de 4,8 millions d’euros, soit un peu plus de 3 milliards de FCFA, au Niger pour la mise en œuvre de son Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi).Ce financement issu des ressources du Fonds africain de développement (FAD-15), est un appui technique et institutionnel visant à renforcer la résilience et la réponse du Niger face aux catastrophes liées à la sécheresse, informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Le projet, qui porte sur un montant total de 6,9 millions d’euros, soit plus de 4,5 milliards de FCFA, sera cofinancé par le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque et aussi la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (contribution en nature d’environ 891 000 euros soit 0,75 millions d’UC) et le gouvernement nigérien environ 1,24 millions d’euros (1,05 millions d’UC).

Au Niger, l’ADRiFi a pour objectif de renforcer la résilience et la réponse aux chocs climatiques en améliorant la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique.

A cet effet, il fournira un appui technique et financier au gouvernement nigérien, à travers deux axes : le renforcement des capacités du Niger en matière d’évaluation des risques de sécheresse, de prévention des crises alimentaires liées à la sécheresse et d’élaboration de plans de contingence ; le transfert du risque souverain à travers la souscription d’une assurance contre les risques de sécheresse auprès de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, African Risk Capacity (ARC).

« Ce financement arrive à point nommé car le Niger subit désormais de plein fouet les impacts des changements climatiques, qui portent à chaque fois un coup aux revenus des ménages, à la performance du secteur agricole, à la croissance économique, et aux équilibres macroéconomiques du pays notamment le budget de l’État et la balance des paiements », a déclaré la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest à la Banque, Marie Laure Akin Olugbade, cité dans le communiqué.

Le Niger, vaste pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le désert du Sahara, a adopté le recours à l’assurance paramétrique comme option de prévention et de gestion des risques de catastrophes liées aux aléas climatiques pouvant affecter les populations vulnérables en milieu rural. Le recours à un tel mécanisme de transfert de risques garantit une disponibilité immédiate de fonds en cas de catastrophe pour limiter les dégâts et fournir les filets sociaux nécessaires au relèvement de la crise.

De plus, grâce à l’ADRiFi, la Banque préserve le budget de l’État du Niger contre les potentiels chocs de sècheresse alors que le pays s’efforce à relancer son économie.

Le programme ADRiFi qui sera mis en œuvre de 2020 à 2023 au Niger est en ligne avec la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable du Niger intitulée « Initiative : les Nigériens Nourrissent les Nigériens » (I3N), qui vise à atteindre l’objectif ultime « Faim Zéro » au Niger. Il s’inscrit également dans le cadre du Document de stratégie-pays (DSP) de la Banque pour le Niger (2018-2022) et cadre avec deux des « High 5 », les cinq priorités stratégiques de la Banque : « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des Africains ».

Le projet du Niger est le cinquième à être approuvé dans le cadre d’ADRiFi, après ceux de la Gambie, de Madagascar, du Zimbabwe et de la Mauritanie.

La BERD débloque 20 millions de dollars pour les exportateurs et importateurs présents au Maroc

La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a octroyé une ligne de financement du commerce extérieur de 20 millions de dollars à crédit agricole du Maroc (CAM), pour soutenir les exportateurs et importateurs présents dans le Royaume.« Il s’agit du premier partenariat de la BERD et du Crédit Agricole du Maroc », indique un communiqué de CAM, ajoutant que cette ligne de financement du commerce extérieur, multidevise et non-engagée, sera déployée pour émettre des garanties en faveur des banques confirmatrices et pour fournir un financement en devise destiné à des transactions commerciales d’exportations ou d’importations.

Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre du Programme de facilitation des échanges (TFP) de la BERD. En intégrant le TFP, CAM a ainsi accès à un réseau de plus de 100 banques émettrices et 800 banques confirmatrices partenaires de la BERD.

Cette ligne offrira également au CAM une enveloppe de financement en devise visant l’accompagnement de ses clients importateurs et exportateurs.

Quatrième Banque de la place, le CAM présente aujourd’hui un total bilan de plus de 10 milliards € et un encours de crédits de 8 milliards d’euros dont plus de la moitié est affectée au secteur agricole, agroalimentaire et aux activités économiques en milieu rural.

Le Maroc est un membre fondateur de la BERD et l’un de ses pays d’opérations depuis 2012. À ce jour, la BERD a investi près de 2,5 milliards d’euros au Maroc dans le cadre de 66 projets.

Maroc : La Banque centrale plaide pour l’opérationnalisation et dans « les meilleurs délais » du mobile banking

Le gouverneur de la banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, a plaidé, mardi, pour l’opérationnalisation et dans « les meilleurs délais » du mobile banking, comme instrument incontournable d’inclusion financière et de lutte contre le cash, dont le niveau a largement augmenté durant cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.Cet outil permet des gains significatifs au niveau du temps et du coût de l’exécution des opérations, a-t-il expliqué lors d’un point de presse tenue en mode visioconférence à l’issue de la 3ème réunion trimestrielle du conseil de de la banque centrale pour l’année 2020.

« Nous sommes à 1,5 million de wallet », a-t-il fait savoir, assurant que, sur le plan technique, tous les essais des switchs ont été effectués, alors que les sept comités de travail relatifs à la mise en place de l’inclusion financière « sont en place et avancent valablement ».

Il a souligné l’importance du Parlement comme partie prenante pour faire naître cet écosystème, notant que le Royaume « a perdu trop de temps » pour la mise en place de cet instrument si important pour l’inclusion financière et la lutte contre le cash.

Côte d’Ivoire: la croissance, projetée entre «1,5 et 2%» fin 2020, devrait rebondir à 8% en 2021 (Ouattara)

La croissance économique de la Côte d’Ivoire, projetée entre « 1,5 et 2% » à fin 2020 suite à l’impact de la Covid-19, devrait rebondir à 8% en 2021 grâce à des investissements massifs, a dit Alassane Ouattara, après la pose de la première pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 216 milliards de Fcfa. « L’année prochaine (2021), des projets de ce genre, nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8% », ce qui veut dire que la construction de ces deux usines de transformation de fèves de cacao, est un «projet essentiel », a déclaré M. Alassane Ouattara.

Ces deux usines de transformation de fèves de cacao, dont l’une sera installée à la zone industrielle PK 24, au nord d’Abidjan, et l’autre à San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, devraient permettre de transformer 50.000 tonnes chacune. Elles ont respectivement une capacité de stockage de 140.000 tonnes et 160.000 tonnes.

M. Ouattara a fait observer que la croissance économique ivoirienne, «cette année (2020) sera entre 1,5 et 2%, ce qui est un miracle parce que la plupart des grands pays, que ce soit en Europe ou en Amérique centrale, sont en récession, mais nous n’allons pas être en récession».

D’ailleurs,  dira-t-il, la Côte d’Ivoire affichera « un taux de croissance positif entre 1,5 et 2% », donc une croissance positive. Avec des investissements massifs dans le secteur de la transformation du cacao, il assure que le pays atteignera,  dans cet élan d’investissement, un taux de transformation de 100% en 2025.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de ce projet qui va non seulement accroître la croissance économique, mais également permettre de créer des emplois, d’augmenter le budget de l’Etat, l’exportation et l’industrialisation.

La CNDC, une entreprise chinoise, est en charge la construction de ces deux unités de transformation de fèves de cacao, ainsi que la construction de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, entend ainsi maintenir non seulement son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao, mais également se positionner comme un acteur majeur dans la transformation de cette spéculation. 

« De 2012 à 2020, plus de 12.905 milliards Fcfa ont été perçus par les producteurs de cacao, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao intervenue sur la campagne principale de 2016 à 2017 », a indiqué le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps des fèves de cacao sans valeur ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exportée, la part des fèves brutes représente «près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».

L’Etat ivoirien tire une forte partie de ses recettes du secteur du cacao. Le pays dont la croissance s’était établie à 7,2% en 2019, devrait connaître un fléchissement pour se situer « entre 1,5 et 2% » à fin 2020 à cause de l’impact de la Covid-19 sur le budget ivoirien.

Af’Sud : la pression s’accentue pour la liquidation de SAA

La pression s’est accentuée ce mardi sur le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour qu’il procède à la liquidation de South African Airways et épargne les contribuables du fardeau de maintenir à flot la compagnie aérienne déficitaire.La dernière poussée pour que le gouvernement cesse de financer SAA en difficulté est venue de l’Organisation contre les abus fiscaux (OUTA). Selon l’OUTA, le gouvernement sud-africain devrait mettre une croix sur la SAA et cesser de « jeter de l’argent » sur cette compagnie aérienne à court d’argent.

« Il est irresponsable de jeter encore de l’argent pour la SAA », a déclaré Julius Kleynhans, directeur exécutif de l’OUTA.

Le gouvernement sud-africain insiste toutefois sur le fait qu’il ne laisserait pas la compagnie aérienne sombrer.

Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a récemment déclaré aux journalistes que le gouvernement déboursera bientôt environ 602 millions de dollars nécessaires pour le début d’une restructuration de la compagnie nationale.

L’argent serait réorienté dans le budget d’ajustement du ministère des Finances le mois prochain et le trou serait entre-temps bouché avec des prêts.

L’OUTA a déclaré que verser plus d’argent dans la compagnie aérienne ajouterait une pression inutile sur les contribuables.Des sentiments similaires ont été émis par les partis d’opposition qui estiment que la SAA est un gouffre pour le fisc et que la compagnie aérienne pourrait faire mieux si elle était privatisée.

Côte d’Ivoire: Ouattara pose la première pierre de 2 usines de transformation de cacao d’un coût de 216 milliards Fcfa

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de cacao à la zone industrielle PK 24, au Nord d’Abidjan, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa.Ces deux unités de transformation de fèves de cacao initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, devraient être bâties sur deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Cette pose de la première pierre, marque le lancement et le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures prévus durer sur une période de 24 mois. Il sera réalisé grâce à l’appui de la Chine. 

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, ce projet porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro. 

En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière. 

L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao. 

Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacaoculture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.  

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi, a indiqué que 40% de la production de ces unités de transformation de fèves de cacao « sera destiné au marché chinois ».   

La CNDC, une société chinoise est en charge de la réalisation de ces infrastructures, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Agriculture, avant d’ajouter qu' »au terme de la construction, le capital sera ouvert au secteur privé ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité de cet investissement « important » qui devrait booster la capacité de transformation des fèves de cacao en Côte d’Ivoire. Le pays vise à court terme transformer 50% de sa production et 100% en 2025. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes de fèves, veut à travers ce projet, accroître la capacité de transformation au niveau local, rendre le secteur performant et apte à répondre à la demande interne, tout en créant des emplois et de la richesse. 

Le gouvernement ivoirien, qui a prévu cet investissement à travers le Plan national de développement (PND), ambitionne de renforcer la base de l’industrie cacaoyère, en s’appuyant sur la compétitivité du secteur privé pour impulser sa capacité de transformation de cacao.   

Expo 2020 : à Dubaï, un bouquet d’hôtels réservés aux visiteurs de l’Afrique et du Moyen-Orient

Un accord conclu entre deux entreprises prévoit la construction et la sécurisation d’une chaîne d’hôtels pour les visiteurs provenant de l’Afrique et du Moyen-Orient.L’offre est « exclusivement » destinée aux hôtes de ces deux zones, dont la population est estimée à 1,6 milliards d’habitants. AS World Group et son partenaire « IMAR pour l’hospitalité » ont retenu, au terme de la signature de leur accord, la construction et la sécurisation d’un bouquet d’hôtels.

AS World Group, présente au Centre financier international à Dubaï, s’occupe de la distribution des billets pour l’exposition. Pour sa part, « IMAR pour l’hospitalité », filiale de « IMAR pour l’immobilier », est spécialisée dans l’accueil et le divertissement. Les visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient se verront ainsi offrir des promotions de qualité dans 18 hôtels doubaïotes.

La première ville des Émirats arabes unis va accueillir cette exposition universelle du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, soit sur une durée de six mois. Initialement prévue du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, elle avait vu la pandémie de Covid-19 imposer son report aux organisateurs. Avant la survenue de cette crise, l’Expo 2020 Dubaï disait attendre pas moins de 25 millions de visiteurs du monde entier.

Toutefois, la société AS World Group entreprendra une campagne de promotion de « IMAR pour l’hospitalité » durant la période préparatoire. Des propositions seront ainsi faites aux gouvernements fédéraux, aux fédérations, aux missions commerciales, aux chambres de commerce et d’industrie, aux sociétés des secteurs publics et privés mais aussi aux particuliers.

Expo 2020 Dubaï: des exposants promettent un accueil de qualité à leurs hôtes

Deux entreprises, qui prendront part à l’Exposition universelle 2020 de Dubaï, ont décidé de nouer leurs forces pour accueillir des visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient dans leur chaîne d’hôtels.C’est une offre destinée « exclusivement » aux hôtes provenant de ces deux zones, dont la population est estimée à 1,6 milliards d’habitants. C’est ainsi qu’AS World Group et son partenaire « IMAR pour l’hospitalité » ont retenu, au terme de la signature de leur accord, la construction et la sécurisation d’un bouquet d’hôtels pour cette cible, informe l’agence de presse mauritanienne Sahara Media.

AS World Group, présente au Centre financier international à Dubaï, s’occupe en effet de la distribution des billets pour l’exposition. Pour sa part, « IMAR pour l’hospitalité », filiale de « IMAR pour l’immobilier », est spécialisée dans l’accueil et le divertissement. Les visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient se verront ainsi offrir des promotions de qualité dans 18 hôtels doubaïotes.

La première ville des Émirats arabes unis va accueillir cette exposition universelle du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, soit sur une durée de six mois. Initialement prévue du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, elle avait vu la pandémie de Covid-19 imposer son report aux organisateurs. Avant la survenue de cette crise, l’Expo 2020 Dubaï disait attendre pas moins de 25 millions visiteurs du monde.

Toutefois, la société AS World Group entreprendra une campagne de promotion de « IMAR pour l’hospitalité » durant la période préparatoire. Des propositions seront ainsi faites aux gouvernements fédéraux, aux fédérations, aux missions commerciales, aux chambres de commerce et d’industrie, aux sociétés des secteurs publics et privés mais aussi aux particuliers.

La société civile ivoirienne outillée pour le plaidoyer sur l’APE intérimaire Côte d’Ivoire-UE

Un atelier de formation visant à renforcer les capacités de la société civile ivoirienne sur le contrôle citoyen et le plaidoyer relativement à l’Accord de partenariat économique intérimaire (APEI) s’est ouvert lundi à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan.Cette session, organisée par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), est prévue pour durer cinq jours et regroupe des organes du projet, le Comité de pilotage de la CSCI et des partenaires techniques.

« Il s’agit pour nous d’évaluer cet accord de partenariat économique intérimaire », a indiqué à la presse le président de la Convention de la société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, qui se félicite de ce que ce projet ait ouvert les produits ivoiriens au marché européen.

A ce niveau, il existe toutefois des débats. Si « d’autres estiment que cela crée une forme de servitude, ce n’est pas notre façon de voir », a dit M. Kouma qui note que depuis l’ex-président Laurent Gbagbo, l’APE est adopté par l’Etat ivoirien.

L’Accord de partenariat économique intérimaire, explique-t-il, « permet à la Côte d’Ivoire d’accéder au marché européen, notamment à un certain nombre et vice-versa, sans taxe ». Toute chose qui rend les entreprises locales compétitives.

Laurent Levard de l’ONG française GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques), dont la structure est partenaire à cet atelier, a fait savoir qu’il s’agit de donner des outils aux acteurs de la société civile pour mieux défendre auprès du gouvernement des politiques qui répondent aux intérêts des secteurs économiques et des populations vulnérables. 

Pour sa part, Rachel Gogoua, présidente du groupe thématique développement durable au niveau du Comité national de suivi de l’APEI, a salué cette initiative qui vient combler les insuffisances des acteurs de la société civile en matière de suivi citoyen de l’action publique.

Critiquer, c’est important, mais la société civile ivoirienne veut davantage être « une force de proposition » afin d’apporter des pistes de solutions aux dirigeants, a déclaré Mme Rachel Gogoua, une actrice de la société civile très engagée sur les sujets relatifs au genre.

La Convention de la société civile ivoirienne fait déjà le suivi citoyen sur plusieurs projets impliquant l’Etat ivoirien, entre autres la dette espagnole, le Contrat de développement et de désendettement (C2D) entre Paris et Abidjan.

Le suivi citoyen de l’action publique est un exercice de la société civile visant à apprécier les risques et les opportunités des projets engagés par le gouvernement. A terme, la CSCI formule des recommandations en vue de changements qualitatifs des projets au profit des populations.

Il est temps que le Fonds africain d’intégration soit rendu opérationnel

Par Hicham Alaoui — L’intégration régionale est indispensable à la croissance des économies africaines et fait partie intégrante des stratégies de développement élaborées par l’Afrique depuis son indépendance.Elle constitue l’objectif le plus important du continent au cours des six dernières décennies. En effet, l’Agenda de développement à l’échelle de l’Afrique, préconisé par l’Union africaine (UA), repose sur l’intégration régionale et la formation d’une Communauté économique africaine. Cette vision d’une Afrique intégrée a été inscrite dans le Traité d’Abuja de 1991 et dans l’Agenda 2063 de l’UA.

Selon la feuille de route de l’intégration régionale en Afrique, les Communautés économiques régionales (CER) sont les éléments constitutifs de la Communauté économique africaine, qui doit être créée selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans.

À l’heure actuelle, on observe un engagement croissant en faveur de l’intégration régionale, ainsi qu’une reconnaissance accrue du fait que l’action concertée et les approches régionales sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement en Afrique, selon le rapport d’étape sur l’intégration régionale qui sera soumis à la 2ème réunion de coordination semestrielle entre l’UA, les CER et les mécanismes régionaux, qui aura lieu par visioconférence le 22 octobre prochain à Addis-Abeba.

D’après ce rapport, dont APA a eu une copie, les actions vers une intégration africaines se sont manifestées, à titre d’exemple, par l’annonce, au sommet de Kigali en 2018, de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui l’un des projets phares du continent.

La ZLECAf ouvre la voie au renforcement des échanges entre les pays africains, ce qui stimulera la croissance économique et le développement du continent. Elle permettra à l’Afrique de rassembler ses marchés fragmentés et de rétablir la confiance de ses peuples à l’égard de l’intégration régionale.

Cet élan doit donc être maintenu, insiste le rapport, estimant que pour que l’intégration régionale produise les avantages escomptés en matière de commerce, d’investissement, de paix, de sécurité et surtout, de transformation économique et de développement durable tant recherchés, les institutions continentales, les CER et les ministères, départements et agences concernés au niveau national doivent comprendre les principaux enjeux et contraintes pour pouvoir formuler et coordonner des stratégies et des politiques appropriées et réussir la mise en œuvre des différents projets et programmes de développement régional.

Les institutions d’appui connexes et les autres acteurs, notamment le secteur privé et la société civile doivent également jouer efficacement leur rôle. Cela nécessite des capacités adaptées et suffisantes en matière de ressources humaines et institutionnelles, de gestion des connaissances, de cadres juridiques, de soutien du secteur privé et de ressources financières requises pour mettre en place les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre des projets et programmes, recommandent les auteurs du rapport.

En fait, la faiblesse des capacités institutionnelles, la médiocrité des mécanismes de recherche et de gestion des connaissances et le manque de personnel compétent dans les secrétariats / commissions des CER et autres institutions régionales ainsi qu’au sein des unités ministérielles chargées de l’intégration régionale au niveau national sont quelques-uns des facteurs qui ont été identifiés comme causes du ralentissement des processus d’intégration régionale sur le continent, fait observer le document.

« Ce ralentissement se manifeste de plusieurs manières aux niveaux régional et national, au sommet desquelles on observe la mauvaise exécution, ou la non-exécution partielle ou totale des mesures convenues. Tous ces facteurs, associés à la nécessité d’une utilisation efficace des ressources, nécessitent des systèmes internes solides au sein des CER pour une meilleure coordination et une meilleure facilitation apportée aux États membres pour leur permettre de mettre en œuvre les engagements régionaux », fait-il remarquer.

Pour les auteurs du document, il est décourageant de constater que le continent ne dispose pas d’un fonds spécifique pour le financement de son programme le plus importante, à savoir l’intégration régionale, soulignant l’impératif de rendre opérationnel le Fonds africain d’intégration pour que le continent africain puisse mettre en œuvre le Traité d’Abuja et l’Agenda 2063.

Et de constater que le financement de l’intégration régionale sur le continent est terriblement « insuffisant ». « Malheureusement, ce sont les donateurs qui financent la plupart des projets et programmes d’intégration régionale en Afrique et pourtant, d’autres sources de financement existent mais elles n’ont reçu l’attention voulue, et se sont même heurtées à une certaine résistance », déplore-t-il

Il faut bien savoir que sans financement, l’Afrique perd les avantages de l’intégration; et sans contrôle des ressources, l’Afrique perd même le contrôle du programme, insiste le document.

Selon le rapport, les meilleures pratiques de la CEDEAO nourrissent toutefois un certain espoir: le prélèvement communautaire fonctionne avec succès, rapportant plus de 600 millions de dollars par an.

Le degré de dépendance de l’UA, des CER et des États membres vis-à-vis des donateurs, combiné à la qualité de l’aide extérieure et du partenariat avec les donateurs qui nécessitent de l’harmonisation, de la responsabilisation et de l’alignement, soulève de nombreuses questions, relève le document, notant que de nombreux États membres ne versent pas leurs contributions annuelles à l’UA et aux CER, laissant les donateurs combler les déficits de financement dans les budgets de fonctionnement et couvrir la plupart des budgets-programmes.

L’Afrique a besoin d’un mécanisme spécifique pour garantir le financement de l’intégration régionale. L’Union africaine devrait mettre en oeuvre le Fonds d’intégration africaine (FIA) pour lequel une étude de faisabilité a été réalisée en 2013 et un rapport soumis.

Ce Fonds contribuera à renforcer l’appropriation par l’UA et les CER de leurs programmes et projets. Il permettra également à l’UA et aux CER de financer leurs besoins prioritaires – par rapport aux situations dans lesquelles les donateurs mettent l’accent sur leurs propres priorités.

Le Fonds permettra aussi de faire en sorte que les donateurs ne sélectionnent pas leurs projets préférés et que les projets peu attrayants mais revêtant une importance capitale pour le processus d’intégration régionale soient financés.

Le Fonds peut réduire les coûts de transaction et les charges administratives de la CUA et des CER et permettra l’articulation des stratégies et des plans d’action coordonnés des donateurs, ce qui aura un effet positif sur la capacité de l’UA, des CER et des États membres à entreprendre les réformes et les projets prioritaires envisagés.

D’après les auteurs du rapport, le Fonds africain d’intégration devait être une « facilité financière » articulée autour de deux « guichets », à savoir le guichet « assistance technique et subventions » et le guichet commercial. Le premier devrait offrir des subventions, une assistance technique, des services consultatifs et un soutien institutionnel; tandis que le guichet commercial devrait servir de fonds d’investissement et de financement commercial qui fournirait des garanties partielles aux prêts ainsi que des subventions de contrepartie susceptibles de favoriser la mobilisation de ressources supplémentaires auprès des institutions financières nationales, régionales et internationales. 

Bien qu’il soit nécessaire de reconnaître les nombreuses réalisations faites dans le cadre de l’intégration africaine, il faut admettre qu’il reste beaucoup à faire. L’absence de mise en œuvre ou la lenteur dans la mise en œuvre des politiques, projets et programmes continentaux et régionaux demeure un défi important et récurrent sur le continent. La mise en œuvre de la ZLECAf va donc au-delà des simples échanges commerciaux ; Il s’agit d’une opportunité pour le continent de montrer son nouvel engagement en faveur de l’intégration africaine et d’apprécier le rôle de la Zone de libre-échange continentale dans la réalisation du Traité d’Abuja. 

Cette mise en œuvre marquera un une nouvelle étape où les décisions et les initiatives de l’UA seront exécutées avec un élan renforcé; Il et donc permis d’espérer que l’Agenda 2063 sera effectivement réalisé. « Il s’agit-là d’un test décisif de l’engagement des pays africains à l’égard de l’intégration économique », constate le rapport.

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Centrale syndicale Humanisme exige la réintégration des travailleurs licenciés

La Centrale syndicale Humanisme, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, a exigé samedi à Abidjan, la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. « Nous exigeons la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques durant cette période (de la Covid-19). Il faut qu’ils soient réintégrés », a déclaré Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme peu avant la fin des travaux du premier congrès ordinaire de cette centrale avec à son ordre du jour le renouvellement des instances.

« Nous  ouvrons le dialogue social sur le salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 22 000 FCFA dans notre pays. Il faut le relever pour atteindre le même niveau que le  SMIG à 60 000 FCFA», a poursuivi M. Soro, candidat à sa propre succession. 

 Ces assises qui se sont ouvertes la semaine dernière autour du thème : « les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la Covid-19 : quelle riposte?» ont permis d’élaborer le plan d’actions stratégiques 2020-2030 de cette centrale syndicale.

Selon Mamadou Soro, environ 27 000 travailleurs ont été licenciés abusivement en Côte d’Ivoire pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et pour le secteur informel, 1 200 000 unités de production informelles sont aux arrêts.

«C’est la reprise de toutes ces activités que nous demandons par des appuis publics conséquents et rapide», a plaidé M. Soro. Par ailleurs, il a demandé aux autorités ivoiriennes d’assouplir les conditions d’éligibilité des entreprises au fonds de soutien Covid-19 mis en place par le gouvernement.

« Nous avons proposé qu’effectivement le gouvernement aille plus loin en assouplissant les conditions d’accès aux fonds Covid-19 destinés aux entreprises de Côte d’Ivoire. Parce que le point que le ministre de l’économie et des finances a fait, indique clairement que seules  29 entreprises ont pu bénéficier de 10 milliards FCFA. Cela veut dire que nous avons constaté ensemble que les conditions d’éligibilité à ces fonds sont trop sélectives», a soutenu M. Soro.

 Dans la foulée, le secrétaire général sortant de la Centrale syndicale Humanisme a appelé à une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire estimant que la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a été « très éprouvante » pour les travailleurs de Côte d’Ivoire.