La qualité des infrastructures en Afrique au coeur d’un séminaire d’affaires à Abidjan

Un séminaire d’affaires sur la qualité des infrastructures en Afrique s’est ouvert mercredi à Abidjan pour préparer la participation de la Côte d’Ivoire à la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique ( TICAD 7) prévue en août prochain à Yokohama au Japon, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Une vingtaine d’entreprises japonaises et plusieurs opérateurs  économiques ivoiriens participent à cette rencontre qui permettra de  finaliser des partenariats d’affaires entre les deux pays.

 « Cette  cérémonie consacre le lancement officiel de la participation de notre  pays à la TICAD 7. Spécifiquement cette rencontre est un prétexte pour  créer un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre les  entreprises japonaises et les entreprises ivoiriennes et de créer des  partenariats d’affaires qui vont être finalisés pendant la TICAD 7», a  expliqué Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du commerce, de  l’industrie et de la promotion des PME qui a ouvert ces assises au nom  de son collègue du plan et du développement, Nialé Kaba.

 « Les  infrastructures sont à l’économie ce que la colonne vertébrale est pour  le corps humain » a estimé M. Diarrassouba déplorant la faiblesse des  infrastructures de transport en Afrique l’ouest. 

« Le transport routier  représente près de 90% des mouvements des personnes en Afrique de  l’ouest. Or l’espace de la communauté économique des États de l’Afrique  de l’ouest ( CEDEAO) demeure encore sous-equipé en terme  d’infrastructures routières », a regretté le représentant de la ministre  Nialé Kaba. C’est pourquoi, il souligné avec insistance que la TICAD  constitue une « véritable opportunité» pour le continent.

 « Cette  conférence est une véritable opportunité pour l’Afrique car elle  s’inscrit dans le cadre de la recherche de solution au problème de  financement des infrastructures et de l’énergie  auquel est confronté  l’Afrique», a indiqué M. Diarrassouba. Avant lui, au nom de la  Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI,  patronat ivoirien), M. Guy Koizan a fait savoir que ce séminaire  permettra de discuter des initiatives de développement de l’Afrique et  de la Côte d’Ivoire dans le domaine des infrastructures.

 En outre, il a  appelé « solennellement » les entreprises ivoiriennes  à s’associer à la  TICAD 7. La septième édition de la TICAD est prévue du 28 au 30 août  prochain à Yokohama au Japon. 

Cette conférence initiée par le Japon, est  un forum multilatéral qui réunira les pays africains, des organisations  internationales, des partenaires au développement… Elle a pour thème :  « Financement de la mise en oeuvre des projets et opportunités  d’investissement dans les infrastructures et l’énergie en Afrique ».

Ouverture officielle à Malabo de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

La 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) s’est ouverte, mercredi, au Centre de conférence de Sipopo dans la capitale équato-guinéenne, Malabo, autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique », a constaté sur place l’envoyé spécial de APA.Cette cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence du président de la République de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et de ses homologues de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Roi du Lesotho, Letsie III a été ponctuée par trois allocutions.

Le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale, Cesar Agusto Mba Abogo, par ailleurs président du Conseil des gouverneurs de la BAD a insisté sur la résilience et l’utopie en Afrique. A ce propos, il a relevé les progrès réalisés par son pays en si peu de temps.

« La Guinée Equatoriale a cessé d’être l’un des pays les plus pauvres de la planète depuis les années 1980 et est devenue ce qu’elle est aujourd’hui » avec des « infrastructures modernes, fruit d’une gestion responsable » pour un « pays qui est un exemple de stabilité », a rappelé Cesar Agusto Mba Abogo, estimant que «la Guinée Equatoriale est aujourd’hui maître de son destin ».

Selon lui, cette transformation ne se cantonne pas seulement à Malabo, mais sur tout le pays. S’exprimant sur le thème de ces assises, le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale a souhaité que l’intégration régionale appelée de tous les vœux, bénéficie à tout le monde.

De son côté, le Président de la BAD, Akinwumi Adesina s’est félicité de la tenue de ces assises qui resteront une opportunité pour partager avec les différentes parties prenantes le bilan et les perspectives de cette institution de développement.

Poursuivant, il a rappelé les cinq priorités de la BAD intitulé « high five » (Eclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité – Nourrir l’Afrique – Intégrer l’Afrique – Industrialiser l’Afrique – et Améliorer la qualité de vie des Africains).

A travers le thème de cette année, l’Assemblée annuelle met l’accent sur le volet de l’intégration de l’Afrique, a-t-il poursuivi, ajoutant que « la BAD œuvre pour une intégration plus poussée ».

Saluant les autorités équato-guinéennes pour avoir accepté d’accueillir cette édition, M. Adesina a relevé l’exemplarité de la Guinée Equatoriale en matière d’infrastructures de classe mondiale.

« Votre jeunesse est votre meilleur atout.  Continuez d’investir dans la jeunesse avec la même détermination », a-t-il lancé au président Obiang qui à son tour a salué le choix de son pays pour abriter cette 54è Assemblée annuelle de la BAD.

« Nous apprécions votre présence ici (…) C’est un acte de coopération », a-t-il indiqué, en rappelant les différentes étapes de la modernisation de la Guinée Equatoriale qui de 1980 à 1990 était encore parmi les pays les plus pauvres du monde ».  Après la découverte du pétrole, ce pays s’est « radicalement transformé ».

« Nous organisons des conférences nationales pour décider ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole », a-t-il annoncé, prévenant les détracteurs de son pays que « personne ne peut nous dicter ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole ».

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est également félicité de l’organisation de ces assises en Guinée Equatoriale dans un contexte de diversification de l’économie de son pays.

Cette cérémonie officielle d’ouverture a fait place à un dialogue présidentiel de haut niveau autour du thème, « stimuler l’intégration de l’Afrique ». Les travaux se poursuivent jusqu’à vendredi.

Sénégal : hausse de 7% des ressources mobilisées par l’Etat

Les ressources et dons mobilisés par l’Etat du Sénégal à fin avril 2019 ont connu une hausse de 6,9% comparés à la même période de l’année 2018, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces ressources et dons sont évalués à 719,80 milliards de FCFA contre 673,10 milliards de FCFA à fin avril 2018, soit une augmentation de 46,7 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Selon la DPEE, cette progression «reflète l’augmentation des recettes budgétaires, partiellement contrebalancée par le repli des dons».

Les recettes budgétaires à hauteur de 680,70 milliards de FCFA, se sont accrues de 70,8 milliards de FCFA. Quant aux dons, d’un montant de 39,1 milliards de FCFA, ils ont diminué de 14,40 milliards de FCFA.

La DPEE explique la progression des recettes budgétaires principalement par leur composante fiscale (658,9 milliards) qui s’est confortée de 12,6%, à la fois portée par les impôts indirects (plus 17,1%) et directs (plus 6,3%).

Concernant les impôts indirects, leur accroissement est essentiellement du aux bonnes performances des recouvrements (droits et taxes) au cordon douanier (plus 33,5 milliards) et à la taxe spécifique pétrole (plus 20,1 milliards).

Au sujet des impôts directs, la DPEE note un raffermissement de 12,8 milliards de FCFA tiré par l’impôt sur le revenu (130,4 milliards) qui s’est accru de 12,9%.

Toutefois, la bonne orientation des recettes budgétaires a été atténuée par les replis respectifs des recouvrements de la TVA intérieure hors pétrole (75,4 milliards) et des dividendes (5 milliards) de 12,4 milliards et 2,1 milliards.

Le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances

Les lauréats de l’édition 2019 des Trophées African Banker ont été annoncés lors d’un dîner de gala, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale avec le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances.Les Trophées, qui ont lieu chaque année en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD), se sont progressivement imposés comme les Oscars de la banque africaine et rendent hommage à l’excellence dans les services bancaires et financiers sur le continent africain.

Le Béninois Romuald Wadagni a été élu Ministre des Finances de l’année. Il est parvenu à améliorer considérablement les indicateurs macro-économiques du Bénin et a entrepris des réformes structurelles de l’économie.

Aucune région n’a dominé les Trophées cette année, mais les organisateurs ont appelé à davantage d’inclusion dans le secteur bancaire, au niveau de la représentation des femmes dans les équipes de direction des banques, ainsi que dans le domaine de l’octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises.

Cet appel a été repris par les deux principaux partenaires des Trophées, le Fonds africain de garantie et Bank of Industry, qui ont tous deux créé plusieurs instruments et mécanismes de crédit novateurs destinés au secteur des Petites et moyennes entreprises (PME).

Les deux principaux trophées sont revenus à des institutions de financement du développement. Afreximbank a été nommée Banque africaine de l’année tandis que le président de la Banque de commerce et de développement, l’Éthiopien Admassu Tadesse, a reçu le titre de Banquier africain de l’année.

La Banque de commerce et de développement a multiplié par cinq la taille de son portefeuille depuis qu’Admassu Tadesse a pris les rênes de l’établissement, développant sa présence en Afrique de l’Est et australe, où la banque exerce ses activités.

 De son côté, Afreximbank a lancé plusieurs produits novateurs ces dix-huit derniers mois.

Le Trophée de Carrière exemplaire a été remis au Président directeur général (PDG) de FirstRand Group, le Sud-Africain Sizwe Nxasana. Sous sa direction, la banque a dégagé un taux de croissance annuel de 20 %. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans le capital humain pour accélérer la croissance sur le continent.

Le prix African Banker Icon a été décerné à Mitchell Elegbe, fondateur d’Interswitch, le prestataire de services de paiement. On estime que sa société devrait devenir la première société africaine de technologie dont la valeur dépasse 1 milliard $.

Le gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, Tarek Amer, a remporté le prix de Gouverneur de l’année, pour avoir su restaurer la confiance dans les marchés égyptiens et pour avoir contribué à faire du pays l’une des économies du monde à la croissance la plus rapide, et l’un des marchés émergents les plus florissants.

Les banques sud-africaines ont dominé les catégories Banque d’investissement et Deals de l’année. Absa a obtenu le prix Banque de l’année. Standard Bank et RMB ont gagné le trophée Deal de l’année – Acquisition, avec l’introduction en Bourse de Vivo Energy.

 Le Deal de l’année dans la catégorie Obligations est revenu à l’euro-obligation de 2,2 milliards d’euros du Sénégal, tandis que le financement de la plateforme flottante de GNL par le Crédit Agricole et TDB au Mozambique, a remporté le prix de Deal de l’année dans les infrastructures.

Ecobank a obtenu le trophée de Banque de détail de l’année ; la banque kényane KCB celui de l’innovation tandis qu’Equity Bank a reçu le prix de Banque socialement responsable. Enfin, la nigériane Bank of Industry a été récompensée pour ses efforts dans le domaine de l’inclusion financière.

Évoquant « les succès remarquables » des banques retenues pour les Trophées 2019, Omar Ben Yedder, éditeur du magazine African Banker a déclaré que « nous suivons le travail du secteur des services financiers depuis de nombreuses années ».

Selon lui, le secteur a affiché d’excellents résultats et l’année 2018 a été prospère pour les banques. « La fintech a été sans aucun doute le secteur le plus dynamique en matière d’investissements et nous n’avons pas encore vu l’impact qu’elle aura dans les années à venir », a-t-il expliqué.

Toutefois, malgré les accomplissements du secteur bancaire, les paroles du lauréat du Trophée du Banquier de l’année, prononcées lors du Forum des investissements en Afrique l’an dernier, résonnent encore : nous devons agir plus vite, à plus grande échelle et utiliser les synergies ».

Pendant longtemps, la Guinée Equatoriale était le pays d’Afrique à la croissance la plus forte, avec des investissements colossaux. Suite à l’effondrement du prix du pétrole, ce pays a décidé de mener des réformes structurelles pour transformer l’économie.

Les Trophées, sous l’égide de la Banque africaine de développement, sont financés par le Fonds africain de garantie (partenaire platine), la Banque de l’Industrie (partenaire or) et Coris Bank (partenaire associé). Cette année, le sponsor local était Banco Nacional de Guinea Ecuatorial, la première banque du pays en termes de bilan et de présence géographique.

Plus de 64 milliards FCFA de la BAD pour le financement du programme Kandadji au Niger

La République du Niger et la Banque africaine de développement ont signé, mardi, à Malabo un accord de financement de 128,8 millions de dollars américains (plus de 64 milliards FCFA) pour la réalisation du Projet d’appui au programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).L’accord a été paraphé par la ministre du Plan du Niger, Aïchatou Kane Boulama et Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la BAD, en marge des Assemblées annuelles 2019 de la BAD et du Fonds africain de développement (FAD) qui s’ouvrent officiellement, mercredi, dans la capitale équato-guinéenne. 

Mme Boulama a exprimé la gratitude du gouvernement nigérien à la Banque, relevant dans la foulée, le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme Kandadji.

« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens (…)», a souligné Mme Boulama accompagnée pour l’occasion du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.

« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué », a renchéri Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque, promettant que «nous sommes à vos côtés et nous le resterons ».

La mise en œuvre du projet Kandadji prévue sur six ans (2019-2025) passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.

Le financement de la Banque, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Le rôle des institutions financières africaines souligné à la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Le rôle des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique a été souligné, mardi, à Malabo où les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».A l’ouverture de l’atelier organisé par l’Association des institutions africaines de financement du développement (AADFI) en marge de ces assemblées annuelles, le vice-président de la BAD, en charge du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Pierre Guislain, a insisté sur le rôle majeur des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique.

« Ces institutions financent le secteur privé, qui doit devenir le moteur de l’intégration régionale en Afrique », a déclaré M. Guislain.

L’AADFI, qui tient également sa 45ème Assemblée générale à Malabo, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque, est une organisation panafricaine créée en 1975 sous l’égide de la Banque africaine de développement. Elle est composée de financiers du développement présents dans la plupart des pays du continent, qui peuvent être des « relais très efficaces pour la Banque », a estimé Pierre Guislain.

Le vice-président de l’AADFI, Lucas Mesos, a pris la parole en l’absence du président de l’association, Patrick Dlamini, pour mettre en valeur l’objectif de l’atelier consistant à réfléchir à des synergies entre les différentes institutions afin d’être plus efficaces ensemble.

« L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) cette année justifie notre volonté collective », a-t-il indiqué.

La ratification récente de l’accord sur la ZLEC vise à créer à terme la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché intégré de 1,3 milliard d’habitants et un PIB global d’environ 3 300 milliards de dollars américains.

Pour Pierre Guislain, « la réalité de l’intégration régionale est, avant tout, économique et sociale grâce aux entreprises qui contribuent à réaliser cette intégration, avec l’appui financier des institutions de développement ».

Le PDG de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), Noureddine Zekri, a abondé dans ce sens. « Nous finançons exclusivement le secteur privé dans les cinq pays du Maghreb, soit en direct avec les petites et moyennes entreprises, soit en passant par des établissements bancaires à qui nous accordons des lignes de crédit », a-t-il expliqué.

La Banque soutient ces institutions financières, nationales ou régionales, pour la plupart publiques, et membres de la Banque africaine de développement – en renforçant leurs capacités, en partageant le savoir et l’expérience qu’elle possède et, pour certaines d’entre elles, en les finançant directement sur des projets d’envergure.

Pour Mohan Vivekanandan, dirigeant de la Banque de développement d’Afrique Australe, « les gouvernements africains doivent accorder la priorité aux grands projets d’infrastructure impliquant plusieurs pays car ils sont cruciaux pour l’intégration régionale».

« Nous devons prioriser à la fois les efforts d’assistance technique et les provisions de financement à long terme pour que ces grands projets complexes se réalisent », a-t-il poursuivi.

La stratégie d’intégration régionale de la Banque africaine de développement repose sur trois axes principaux : la connectivité (transport, télécommunications, énergie), l’investissement et le commerce (libéralisation des marchés) et l’intégration des systèmes financiers.

En Afrique, cohabitent 54 systèmes financier assez isolés les uns des autres. Selon Pierre Guislain, « il faut trouver les moyens d’intégrer ces systèmes financiers, de permettre aux banques d’avoir un champ d’action plus large que leur marché national, de favoriser les liens entre marchés de capitaux et de développer l’émission d’obligations au niveau régional ».

La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises de la BAD et du FAD est prévue, mercredi, en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le Congo attribue un permis d’exploitation d’hydrocarbures à une société nigériane

Un contrat de partage de production (CPP) du permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux Sounda a été signé, mardi à Brazzaville, entre le ministère congolais des Hydrocarbures, la société des pétroles du Congo (Snpc) et la société nigériane Pelfaco représentée par son directeur général, Gési Asamaowel.Le permis d’exploitation Sounda, d’une superficie de 134,20 km2 et d’une profondeur d’eau de 500 m est issu de l’ancien permis marin VI, situé dans la zone offshore au large de ville océane de Pointe-Noire.

Selon le directeur de cabinet du ministre congolais des Hydrocarbures, Marcelin Dibou, « la signature de ce contrat est l’aboutissement d’une longue période de discussions et de négociations avec un partenaire dont l’expertise aussi bien technique que financière est internationalement établie ».

Remis à l’Etat congolais en 1998 par la société Eni Congo qui était son détenteur en 1997, ce permis attribué à Pelfaco avait fait l’objet d’une demande de la part de la Snpc qui en avait bénéficié en avril 2015.

Un officiel sénégalais pour une meilleure surveillance du marché de la Cedeao

Dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), toutes les parties concernées doivent travailler à l’amélioration de la surveillance du marché, a prôné, mardi à Dakar, Adama Baye Racine Ndiaye, Secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la Petite et Moyenne industrie.« La mise en œuvre des règlements techniques au sein de la Cedeao incombe aux structures nationales en charge des contrôles officiels, à savoir les structures en charge du contrôle qualité des produits à l’importation, de la production locale et dans la chaîne de distribution des produits. Mais force est de reconnaître que la pratique actuelle de la surveillance du marché dans l’espace Cedeao a besoin d’être améliorée », a dit M. Ndiaye à l’ouverture d’un atelier de validation des projets de documents relatifs à la procédure d’harmonisation des règlements techniques de la CEDEAO.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Ndiaye a souligné que les organismes de surveillance du marché ne disposent pas d’un cadre d’échanges d’informations rapides entre eux pour le traitement des cas de non-conformité. « Il s’y ajoute, a-t-il indiqué, que les produits importés dans l’espace Cedeao sont testés à la fois par plusieurs organismes de surveillance du marché, sans aucune coordination ».

« Face à cette situation, le Conseil des ministres statutaire de juin 2017 a autorisé la création de l’agence de la qualité de la Cedeao (Ecowaq) dont l’une des missions est d’assurer la coordination et le secrétariat des différentes composantes de l’Infrastructure régionale qualité (Irq) au nombre desquelles un Comité communautaire de règlementation technique (Ecoreg) », a expliqué Adama Baye Racine Ndiaye, Secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la Petite et Moyenne industrie.

Pour Mamadou Traoré, Commissaire de la Cedeao en charge de l’industrie et de la promotion du secteur privé, tenant compte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), du Tarif extérieur commun (Tec) de la Cedeao ou encore des accords commerciaux en cours de négociation avec des partenaires clés comme l’Union européenne, il convient pour l’Afrique de l’ouest de disposer d’un mécanisme d’harmonisation et de règlementation technique consensuel.

« Ce mécanisme, a suggéré M. Traoré, doit être apte à permettre aux opérateurs économiques de la région de tirer le meilleur profit de toutes ces opportunités commerciales ».

La Côte d’Ivoire veut renforcer le cadre légal des activités pétrolières et gazières

Un atelier sur le contenu local des activités pétrolières et gazières en Côte d’Ivoire s‘est ouvert mardi à Grand-Bassam, au Sud-est d’Abidjan, avec pour objectif d’adopter un nouveau cadre légal et règlementaire visant à renforcer le développement du secteur.Cet atelier qui se déroule du 11 au 14 juin 2019, à Grand-Bassam, a  été officiellement ouvert par le ministre ivoirien du Pétrole, de  l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé. Il a réuni  plusieurs acteurs de l’industrie pétrolière et gazière.  

M.  Cissé a indiqué que cette réforme s’inscrit dans la « vision » du chef  de l’Etat qui veut faire en sorte que les jeunes et les entreprises  locales puissent effectivement bénéficier des fruits de la croissance et  participer au développement de la Côte d’Ivoire dans les secteurs  pétrolier et gazier. 

Cela, dira-t-il, « passe  nécessairement par le développement du contenu local qui n’est autre que  la promotion de la participation de la main d’œuvre, des biens, et des  entreprises locales, dans toute la chaîne de valeur de l’industrie  pétrolière et gazière en Côte d’Ivoire ». 

Il  s’agit notamment d’ « utiliser le potentiel des secteurs pétrolier et  gazier comme source directe de créations d’emplois pour les jeunes, de  transfert de technologie et de catalyseur pour le développement d’un  tissu industriel national dans le secteur pétrolier », a-t-il souligné.  

Ce  cadre de réflexion devrait  permettre de « prendre l’initiative  courageuse de définir des stratégies et politiques de contenu local  efficaces et appropriées au potentiel pétrolier et gazier de notre pays  », a-t-il poursuivi,  tout en insistant sur le maintien de la confiance  et l’attractivité du secteur vis-à-vis des investisseurs privés  notamment étrangers.   

L’Etat de Côte d’Ivoire  envisage,  à travers le contenu local qui constitue un instrument de  politique majeur, réduire le taux de chômage de la jeunesse ivoirienne  en favorisant l’augmentation de l’offre d’emploi directe et indirecte  dans le secteur.

Pour la mise en œuvre de cette  nouvelle politique, la direction générale des hydrocarbures a dressé un  état des lieux du contenu local dans le secteur pétrolier et réalisé un  benchmark des politiques de certains pays africains plus avancés, ce  qui devrait permettre d’adapter l’offre aux besoins de la Côte  d’Ivoire. 

Le directeur général des  hydrocarbures de Côte d’Ivoire,  Jean-Baptiste Aka, a fait savoir que   sur cette base, sa direction a « élaboré des projets de textes,  notamment un avant-projet de loi et un projet de décret d‘application »  sur le contenu local des activités pétrolières et gazières. 

Au  cours cet atelier, il s’agira en outre pour tous les acteurs et les  parties prenantes, de passer en revue l’ensemble des dispositions  contenues dans lesdits projets de textes proposés et de les amender, en  tenant compte des réalités et de l’environnement propres à la Côte  d’Ivoire. 

Les sociétés privées intervenant  dans le secteur pétrolier prennent part à cet atelier ainsi que les  acteurs en charge de la production pétrolière et gazière, les  distributeurs, les sociétés de service, les organisations syndicales  et  les autres ministères impliqués.   

Ouverture à Dakar du 17e sommet africain de l’énergie et du pétrole en Afrique

La 17ème édition de la Conférence & Exposition de l’énergie et du pétrole en Afrique (SIEPA) axée sur « l’avenir de la chaîne de valeur énergétique du Sénégal » s’est ouverte ce mardi à Dakar, a constaté APA.Organisée par l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique en collaboration avec l’Association du Sénégal pour le développement de l’énergie en Afrique (ASDEA) et AME TRADE LTD, cette rencontre réunit 41 orateurs de l’industrie pétrolière et gazière pour débattre des nouvelles perspectives en matière d’énergie et d’hydrocarbures, ainsi que la stratégie à adopter à la suite des découvertes majeures de pétrole et de gaz aux larges des côtes sénégalaises.

Prévue jusqu’au 13 juin, la rencontre abordera différents thématiques liées entre autres au rôle des traders et des financiers dans le secteur pétrolier, le développement des capacités de production, la place des énergies renouvelables dans les politiques publiques, etc.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Pétrole, Abdoulaye Dia, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre à Dakar et rappelé la vision de l’Etat en matière d’électricité.

Celle-ci consiste, d’après M. Dia, à satisfaire la demande au moindre coût à travers une utilisation du gaz local dans une stratégie « Gaz to Power » mise en place par l’Etat du Sénégal et qui a pour effet de protéger le secteur de l’électricité des chocs extérieurs liés aux variations des cours des matières premières comme le pétrole.

« Nous voulons ainsi sortir de la tyrannie du pétrole mais aussi diversifier la composition de la production d’énergie électrique en améliorant le mixte énergétique », a-t-il dit.

Abdoulaye Dia a, par ailleurs, souligné que l’Etat compte améliorer la « viabilité financière » du secteur et des entreprises du pays pour réduire voire supprimer les subventions faites aux consommateurs pour le gel des tarifs et permettre de dégager des ressources suffisantes pour atteindre l’accès universel de l’électricité en 2025.

De même, les pouvoirs publics envisagent une transformation industrielle et institutionnelle du secteur avec le don de 600 millions de dollars offert par le Millenium Challenge Account (MCA), a ajouté le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Pétrole.

Démarrage à Malabo des travaux de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré, mardi, au Centre de conference Sipopo de Malabo, a constate sur place l’envoyé spécial de APA.Au cours de ces assemblées, le Conseil des gouverneurs examinera les activités de la Banque et du Fonds au cours de l’exercice précédent et donnera des orientations pour le prochain exercice, a expliqué Vincent Nmehielle, Secrétaire général de la BAD.

“Des décisions et conclusions pertinentes sur les activités de la Banque seront prises. Le Conseil examinera également, de manière plus poussée, l’impact et la mise de l’intégration régionale par la Banque, en tant que catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique”, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général de la BAD, les réunions son une excellente opportunité pour partager les produits de connaissances au cours de sessions phares et parallèles qui faciliteront des échanges entre participants, mais aussi les opportunités d’affaires.

Ces assemblées annuelles se tiennent sous le thème, “l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”. A propos de la pertinence de ce thème, M. Nmehielle a souligné que l’intégration est le chemin le plus rapide et le plus sûr pour transformer les économies africaines. “L’intégration régionale symbolise le destin commun de nos pays membres régionaux”, a-t-il poursuivi.

La journée de mardi est meublée par l’Assemblée annuelle du Conseil de gouvernance de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), l’atelier des chefs des Institutions de financement et du développement (IFD) et la réunion du Comité exécutif de l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD).

Le programme du jour prévoit également, la réunion du Bureau des Conseil de gouverneurs, la réunion du Comité mixte des Conseils des gouverneurs, la 18è réunion du Comité consultative des gouverneurs et la distinction du meilleur banquier africain.

Ces travaux sectoriels feront place, mercredi, à la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les années 2018-2019 ont été décisives en matière d’intégration avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) lancée en mars 2018, puis ratifiée en avril 2019. Les ministres  africains du commerce se sont donnés rendez-vous le 7 juillet prochain pour travailler à sa mise en œuvre.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre-échange. Elle regroupera la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

 Le projet vise à regrouper au total 55 Etats dans une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de consommateurs.

Légère hausse des importations du Sénégal

Les importations du Sénégal au cours du mois d’avril 2019 ont connu une légère hausse de 3,9% comparées au mois précédent, rapporte une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) reçue mardi à APA.Ces importations sont évaluées à 322,20 milliards de FCFA contre 310,10 milliards de FCFA au mois de mars 2019, soit un relèvement de 12,10 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). « Cette hausse est imputable à celle des achats à l’extérieur de maïs (4,8 milliards de FCFA contre 1,4 milliard de FCFA au mois précédent), de riz (plus 36,7%) et de métaux communs (plus 16,8%)», explique l’ANSD.

Par ailleurs, ajoute l’ANSD, l’absence d’importations d’huile brute de pétrole au mois précédent contre 21,8 milliards de FCFA au cours de la période sous revue a renforcé cette tendance à la hausse.

Toutefois, cette augmentation des importations a été modérée par le repli des achats à l’extérieur d’autres machines et appareils (moins 36,4%) et de produits pétroliers finis (moins 22,3%).

Comparées au mois d’avril 2018, les importations ont connu une hausse de 19,6%. Leur cumul à fin avril 2019 s’est établi à 1287,60 milliards de FCFA contre 1212,10 milliards de FCFA pour la période correspondante en 2018, soit une hausse de 6,2%.

Les principaux produits importés par le Sénégal, au cours de la période sous revue, sont les produits pétroliers finis (32,2 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (25,3 milliards de FCFA), le riz (22,6 milliards de FCFA), les huiles brutes de pétrole (21,8 milliards de FCFA) et les métaux communs (17 milliards de FCFA).

Les principaux fournisseurs du Sénégal sont la France (18,4%), la Chine (9,1%), le Nigéria (6,8%), la Turquie (6,3%) et l’Inde (6,1%).

Tchadia Airlines inaugure la ligne N’Djaména-Bangui

La compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, va inaugurer, le 6 juin prochain, sa nouvelle ligne N’Djaména-Bangui à raison de deux vols par semaine (jeudi et vendredi), a appris APA vendredi, auprès de la compagnie.Avec cette nouvelle destination, Tchadia va couvrir la République Centrafrique (RCA) et le Cameroun (N’Djaména-Douala). Le tarif sur ce dernier trajet tourne autour de 110 000 Fcfa, celui de N’Djaména-Bangui sera, quant à lui, dévoilé avant le démarrage officiel de cette nouvelle ligne, confie le service communication de Tchadia.

Après Bangui, « nous tenterons de desservir les villes de Niamey (Niger) Kano (Nigéria) et Khartoum (Soudan) », promettent les responsables de la compagnie aérienne tchadienne.

La BERD mobilise 20 millions d’euros pour soutenir les PME au Maroc

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a accordé, jeudi à Casablanca, un prêt de 20 millions d’euros à Société Générale Maroc pour le soutien de projets verts portés par des PME participant à certaines chaînes de valeurs et écosystèmes industriels.Cet accord de prêt, signé par la directrice de la BERD au Maroc, Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, et par le président du directoire de Société Générale Maroc, Ahmed El Yacoubi, vient renforcer le partenariat noué depuis 2012 entre Société Générale Maroc et la BERD, et porte sur le financement des investissements verts et le développement de chaînes de valeurs au Maroc.

Les PME éligibles à ce programme pourront bénéficier d’un accompagnement attractif intégrant un financement, une subvention à l’investissement et une expertise technique permettant de vérifier et d’optimiser la viabilité de leur projet d’investissement vert. L’acquisition des équipements verts leur permettra de proposer des produits plus compétitifs, d’accroître leurs exportations et d’accéder à de nouveaux marchés en se connectant à des sociétés internationales.

A travers ce partenariat, la banque entend renforcer sa volonté d’agir aux côtés des PME dans l’amélioration de leur compétitivité et leur durabilité à l’échelle internationale, en les aidant à renouveler leurs outils de production selon une approche d’efficacité et de préservation de l’environnement.

Acteur majeur dans le monde des bailleurs de fonds, la BERD a financé depuis le début de ses opérations au Maroc en 2012, 52 projets d’une valeur de 1,8 milliard d’euros et a offert des services de conseil en gestion à plus de 550 PME marocaines.

Le Cameroun vise pour 2030 une production de 25% d’énergies renouvelables

Le Cameroun dont la capacité en matière d’énergies renouvelables se situe à moins de 1 % entend la porter à 25% à l’horizon 2030, en vue d’apporter un équilibrage au mix énergétique national dominé par l’hydroélectricité à plus de 90%, renseigne une étude dont ministère de l’Eau et de l’Energie dont APA a obtenu copie ce jeudiSelon l’étude, plusieurs projets dans ce segment sont en phase de démarrage, conformément à l’engagement pris par le Cameroun lors du sommet sur le climat COP21 à Paris en France en 2015 d’investir davantage dans les énergies renouvelables.

Le Cameroun, soulignent des experts, constitue « un énorme scandale énergétique en termes d’énergies renouvelables », dont la sous-exploitation ou l’inexploitation maintient plus de 10 millions de personnes sans électricité.

Entre autres potentialités, il y a le projet d’électrification de 1000 localités rurales par système solaire photovoltaïque lancé en 2017 qui a déjà permis de couvrir 350 localités à travers le pays.

Il est également prévu le développement de 50 mini centrales solaires, avec l’implication de l’Agence d’électrification rurale (AER) sans oublier des projets bénéficiant de l’appui des bailleurs de fonds.

Par ailleurs, 148 sites représentant un potentiel de 5KW à 500KW et 17 sites représentant un potentiel de 10 MW ont été répertoriés, alors que la mise en place de 20 agropoles devrait permettre de produire 200 MW d’électricité et 120 m3 de biogaz.

Pour atteindre 25% d’énergies renouvelables au cours des dix prochaines années, les autorités camerounaises comptent sur cette répartition : 11% de la petite hydroélectricité, 7% pour la biomasse, 6% pour l’énergie solaire photovoltaïque et 1% de l’énergie éolienne.

Sénégal : le secteur secondaire renoue avec la hausse

Le secteur secondaire au Sénégal, après deux mois consécutifs de baisse, a renoué avec la hausse, enregistrant un bond de 11,3%, en variation mensuelle, au mois de mars 2019, selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue à APA.Ce secteur avait connu des baisses respectives de 4,7% en janvier 2019 et 10% en février de la même année.

Le regain d’activité de la période sous revue est principalement soutenu par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 18,6%), la sous-branche filature, tissage et ennoblissement textile (plus 44,2%), la construction (plus 12,8%), et les activités extractives (plus 8,3%).

En revanche, il a été relevé de faibles résultats dans le travail du cuir et la fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 57,7%), le sciage et rabotage de bois (moins 23,6%), les industries chimiques (moins 27,5%) et la fabrication de produits pharmaceutiques (moins 44,7%).

« Sur un an, note la DPEE, une consolidation de 5,6% est notée dans le secteur secondaire, au mois de mars 2019, particulièrement portée par la fabrication de produits agroalimentaires (plus 14,7%), les activités extractives (plus 31,6%), la sous-branche de filature, tissage et ennoblissement textile (plus 16,3%) ainsi que la production et distribution d’électricité et de gaz (plus 13,3%) ».

Mais cette évolution a été atténuée par les faibles résultats des activités de travail du cuir et fabrication d’articles de voyage et de chaussures (moins 76,5%), de sciage et rabotage de bois (moins 39,9%) et de la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction (moins 9,9%).

Entrée en vigueur ce jeudi de la ZLECA

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) va entrer en vigueur jeudi 30 mai 2019, une décision qui intervient après la ratification de l’accord par 22 pays.Selon la Commission de l’Union africaine (CUA), le seuil minimum de ratifications requis par l’article 23 de l’accord instituant la ZLECA est déjà atteint, soit 22 ratifications, ce qui signifie son entrée en vigueur.

Désormais, les parties signataires vont se pencher sur les modalités pratiques devant rendre cette zone de libre-échange, la plus importante du monde en termes de pays concernés, d’être effective.

Il s’agit notamment, pour les pays signataires, de trouver des solutions concernant un certain nombre de facteurs notamment les concessions tarifaires sur le commerce des marchandises, les règles d’origines des produits et intrants, le mécanisme en ligne de surveillance ou encore l’élimination des obstacles non tarifaires, plateforme de paiement et de règlement numériques.

L’objectif est de créer un espace économique continental exempt de barrières douanières et tarifaires. «Il ne reste maintenant qu’à l’Union africaine et aux ministres africains du Commerce d’achever les travaux sur les instruments d’appui visant à faciliter le lancement de la phase opérationnelle de la Zleca lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra le 7 juillet 2019 » à Niamey au Niger, avait souligné un communiqué de la Commission de l’Union africaine.

Il est indubitable que la création de la ZLECA permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et d’augmenter le niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moins terme pour atteindre 52 %, à long terme. Tout sachant qu’aujourd’hui, seulement 16 % du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent et que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.

Certes, la ZLECA aura des effets bénéfiques très importants pour chacun des pays signataires. Elle permettra de générer une croissance plus grande en termes de PIB des différents pays et impactera les Investissements Directs Etrangers (IDE) interafricains et entre l’Afrique et les autres continents.

Pour rappel, la zone de libre-échange continentale africaine va regrouper la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

Les défis de la Zleca sont nombreux notamment l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

Décidément, ce projet continental représente une avancée majeure et un jalon de plus pour l’intégration et l’unité africaines. La future Zone de Libre-échange Continentale Africaine se traduira par la création d’un marché commun de plus de un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars.

Le Pm Kassory annonce la fin des subventions à Electricité de Guinée

Le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana a annoncé, mercredi à Conakry, que son gouvernement va mettre fin aux subventions à la société Electricité de Guinée (EDG).Selon Ibrahima Kassory Fofana, cette année « 2600 milliards GNF » ont été accordés à EDG, une subvention volumineuse pour le Fond Monétaire International (Fmi) qui veut sa diminution.

« Mais ça (la subvention) ne peut pas continuer. Il faut y mettre fin », a déclaré Kassory Fofana au cours d’une conférence de presse pour faire le bilan de l’an 1 de son gouvernement.

La BM accorde un prêt de 550 millions USD à l’Ethiopie

Le Conseil d’administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt d’un montant total de 550 millions de dollars pour l’Ethiopie, pour permettre à ce pays d’améliorer les moyens de subsistance des pasteurs et de poursuivre les réformes en cours dans le secteur de l’électricité.Trois cents cinquante millions de dollars (dont 70 de subvention et 280 de crédit) ont été obtenus de l’Association internationale de développement (IDA), qui serviront à améliorer les moyens de subsistance et la résilience de 2,5 millions de pasteurs et agro-pasteurs dans les basses terres, a annoncé la Banque dans un communiqué publié mercredi.

Le Projet de résilience des moyens de subsistance dans les basses terres, approuvé par la banque, contribuera à améliorer les moyens de subsistance et la résilience des communautés pastorales et agropastorales en Ethiopie, en s’attaquant à leurs contraintes, a indiqué le communiqué.

« Le Projet donnera aux communautés la responsabilité de leurs propres priorités de développement en leur permettant d’identifier, de diriger et de gérer des initiatives de développement locales », a déclaré Carolyn Turk, Directrice-pays à la Banque mondiale pour l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.

Le Projet réduira la dégradation de l’environnement à long terme et la vulnérabilité des communautés aux sécheresses liées au changement climatique. Il facilitera également l’accès des communautés aux services sociaux essentiels, améliorera les installations vétérinaires et contribuera à la construction d’infrastructures clés, tels que les ponts, les marchés de bétail et les petits périmètres irrigués.

Le Projet soutiendra l’introduction de technologies améliorant la productivité des animaux (production de lait et de viande). En outre, il améliorera les liens avec le marché et la commercialisation en facilitant le développement de partenariats entre entreprises privées et groupes de producteurs.

Présentation à Abidjan d’un dispositif de la BCEAO pour financer les PME dans l’UEMOA

Un dispositif de soutien de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pour financer les Petites et moyennes entreprises ( PME) et Petites et moyennes industries (PMI) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un atelier d’information, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre initiée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) visait notamment à inviter les PME ivoiriennes à s’approprier ce dispositif.

« Les entreprises qui sont éligibles à ce projet sont celles qui sont formellement constituées, qui produisent les états financiers suivant les dispositions réglementaires et qui ont un chiffre d’affaires hors taxe n’excédant pas le milliard de FCFA», a fait savoir dans une présentation,  Oumar Konaté, le chef de service des établissements de crédits à la BCEAO.

Au nombre des critères d’éligibilité à ce financement, M. Konaté a souligné également que les entreprises doivent nécessairement se faire accompagner par des Structures d’appui et d’encadrement (SAE) qui sont au nombre de dix sélectionnées pour la phase pilote du projet.

Auparavant, il a expliqué que l’élaboration d’un tel dispositif a pour objectif d’apporter une réponse à la problématique du financement des PME qui constituent une frange importante du tissu économique de l’UEMOA.

« L’appel que la CGECI lance, c’est que les PME fassent de ce dispositif leur affaire. Nous attendons que l’ensemble des PME adhèrent à ce dispositif. Battons-nous pour qu’il soit opérationnel», a dit pour sa part, Ehui Fatoumata Marthe, la vice-présidente de la commission développement des PME et financement au patronat ivoirien.

«C’est un coup de pouce que la BCEAO nous donne. Il nous (opérateurs économiques) appartient de nous organiser et tirer profit de ce projet de financement », a-t-elle conseillé.

Lancé officiellement en août 2018, ce dispositif de soutien de la BCEAO au financement des PME de la sous-région ouest africaine a été motivé par la conférence des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Pétrole tchadien : 11,58 milliards F CFA de droits de transit pour le Cameroun (exploitant)

Le pétrole tchadien a généré pour le Cameroun des droits de transit évalués à 11,58 milliards F CFA au 1er trimestre 2019 contre 8,38 milliards F CFA sur la même période de l’année précédente, soit une hausse de 38,19 %, rapporte dans un communiqué reçu mercredi à APA, le Comité de pilotage et de suivi des pipelines.Du 1er au 30 avril 2019, le volume cumulé des enlèvements du brut tchadien au terminal de Kribi (sud) a atteint 15,13 millions de barils contre 12,07 millions de barils au 1er trimestre 2018. Au cours de cette année, le Trésor camerounais a engrangé 30 milliards F CFA de recettes sur cet ouvrage mis en service le 24 juillet 2003.

L’oléoduc, à cheval entre le Cameroun et le Tchad, couvre une distance de 1080 kilomètres dont 900 dans le territoire camerounais. Cette infrastructure est exploitée par Cameroon Oil Transportation Company (Cotco) et par Tchad Oil Transportation Company (Totco), des filiales du pétrolier américain ExxonMobil.

Les droits de transit de ce pipeline ont récemment fait l’objet d’une révision à travers une convention d’établissement signée en fin septembre 2018. Celle-ci a fait passer le baril de 1,30 (762 F CFA) à 1,32 dollar US (774 F CFA) jusqu’au 30 septembre 2023.

Avec cette approche sur le long terme basée sur la négociation à un taux fixe des frais de transit par baril, ExxonMobil espère « avoir une source sûre de revenus plutôt que d’être à la merci des prix parfois volatiles du pétrole ».

Maroc : RAM ouvre bientôt une base aérienne à Laâyoune

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, va ouvrir, à partir du 11 juin 2019, une base aérienne à Laâyoune et positionner un avion de type ATR-600 pour lancer de nouvelles destinations reliant Laâyoune à cinq autres villes du Royaume ainsi qu’aux Iles Canaries.La mise en place de cette base aérienne régionale intervient suite à la conclusion d’une convention de partenariat entre le Conseil de la Région de Laâyoune-Sakia Al Hamra (Sud) et Royal Air Maroc.

Ainsi, les clients bénéficieront d’un programme de six liaisons reliant Laâyoune à Agadir, Dakhla, Marrakech, Smara, Guelmim et Las Palmas.

Au total, le programme comprend 13 fréquences par semaine dont 10 vers les villes d’Agadir, Dakhla, Marrakech, Smara et Guelmim à raison de deux fréquences par semaine pour chacune des routes aériennes domestiques.

Ce programme est renforcé par une liaison de trois fréquences par semaine entre Laâyoune et Las Palmas (Iles Canaries).

Burkina : 31 tonnes d’or attendues de la mine de Bomboré

Au minimum 31 tonnes d’or sont attendues de la mine d’or de Bomboré, dont le lancement officiel des travaux a été effectué récemment dans la région du Plateau central du Burkina Faso, a appris APA lundi auprès du ministère des Mines.Selon les techniciens du ministère des Mines, la mine d’or de Bomboré située dans la commune rurale de Mogtédo (à une centaine de kilomètres à l’est d’Ouagadougou) et détenue par l’entreprise Orezone Bomboré SA, a une durée d’exploitation minimal de 12 ans.

Le permis d’exploitation de la mine couvre une superficie de 25 km2 et elle se fera en carrière à ciel ouvert, selon le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, soulignant que ce sont 700 emplois qu’elle va générer pendant la construction et 620 emplois directs durant l’exploitation, dont 90% de nationaux.

M. Idani a également confié que l’entreprise détentrice du permis d’exploitation va payer au titre des recettes fiscales 144 milliards FCFA à l’Etat, avant d’ajouter qu’il est également attendu une contribution pour le fonds minier de développement local de 7 milliards de FCFA.

Le ministre a annoncé que l’entrée en production et la coulée du 1er  lingot sont attendues avant fin 2020.

L’or constitue, depuis quelques années, le premier produit d’exportation du  Burkina Faso. Le pays occupe le 4e rang des exportateurs d’or au niveau continental, après l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali.

198 milliards f cfa de redevance forestière au Cameroun

Les recettes perçues par le trésor public au titre de la Redevance forestière annuelle (RFA) au cours de ces quinze dernières années au Cameroun s’élèvent à 198 milliards de FCFA, a-t-on appris lundi auprès des services compétents du ministère des Forêts et de la Faune.Dans un rapport dont APA a pu obtenir une copie, ces ressources financières qui couvrent la période 2000-2016 confirment que le secteur forestier constitue la troisième ressource de l’Etat après les secteurs agricole et le pétrolier.

Sur cette enveloppe globale, 99 milliards de FCFA, soit 50% des revenus ont été reversés aux municipalités et aux communautés riveraines, conformément à la circulaire de 2015 qui attribue 50% de RFA à l’Etat et la moitié aux communes et aux riverains.

Les taxes forestières ont rapporté 23 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat en 2016, dont 4,1 milliards de FCFA représentant des taxes d’abattage.

Ces chiffres devraient être revus à la hausse avec de nouveaux investissements annoncés dans ce domaine de production, à travers notamment le Complexe industriel intégré de transformation de bois de Lomié (CIBLO) dans l’Est du pays.

L’espace forestier national s’étend sur 22 millions d’hectares, ce qui représente 46,25% de la superficie totale du pays.

Selon les dispositions réglementaires en vigueur, les communes et les sociétés d’exploitation forestière peuvent mener leurs activités sur une superficie de 17,5 millions d’hectares.

Hausse de 5,30 milliards f cfa des importations du Sénégal de l’UEMOA

Les importations de biens du Sénégal en provenance des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 5,30 milliards de FCFA (environ 9,010 millions de dollars) au mois de mars 2019 comparées au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendues publiques lundi.Ces importations sont évaluées à 9,30 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 4 milliards de FCFA le mois précédent, soit une hausse de 132,5% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, elles ont représenté 3,0% de la valeur totale des importations de biens au mois de mars 2019 contre 1,1% le mois précédent.

La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone UEMOA, avec une part évaluée à 48,7% en mars 2019 contre 90,1% au mois de février 2019.

Les achats en provenance de ce pays ont principalement porté sur les fruits et légumes comestibles, les bois et ouvrages et les matières plastiques artificielles, avec des parts respectives de 18,1%, 7,5% et 7,4%.

Sénégal : forte remontée de la production des industries extractives

L’activité de production des industries extractives au Sénégal a, après une chute de 12,2% enregistré au mois de février 2019, connu une forte hausse de 27,6% au terme du mois de mars 2019, a appris vendredi APA auprès de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).« Cette évolution est attribuable à une intensification de l’activité d’extraction de phosphate (plus 39,6%), d’extraction de pierre, sables et d’argiles (plus 30,4%) et d’extraction ou de production de sel et natron (plus 6,4%) », souligne l’ANSD.

Toutefois, par rapport à celle de mars 2018, la production des industries extractives s’est bonifiée de seulement 10,8%.

Quant à la production totale durant le premier trimestre 2019, elle s’est légèrement contractée de 0,5% en comparaison à celle de la période correspondante de l’année 2018.

Pagne traditionnel ivoirien : l’industrie du textile est un levier pour l’autonomisation de la femme (Panélistes)

L’industrie du textile est un ‘’puissant levier » pour l’autonomisation de la femme, ont relevé les panélistes qui ont animé, jeudi au Musée des Civilisations d’Abidjan, à l’occasion des journées du pagne traditionnel ivoirien, le thème ‘’genre et production du textile : enjeux pour l’autonomisation de la femme dans la chaîne des valeurs ».Les panélistes que sont Mmes Ano épouse Touré (ONU Femmes), N’cho Saba (Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) et Nina Bouabré, présidente du Réseau des femmes artisanes de Côte d’Ivoire (REFACI), ont unanimement reconnu « l’importance » de l’industrie du textile dans la quête de « l’autonomisation de la femme ».

 Cependant pour que la femme, très présente dans le secteur, tire des profits substantiels de son dur labeur, « des efforts doivent être faits pour améliorer la représentativité de la femme dans la chaîne des valeurs », a indiqué Mme N’cho.  

Pour y parvenir, Mme Touré a préconisé l’accès de la femme aux « ressources de financement, à la propriété foncière pour cultiver le coton qui est la matière première dans la production du pagne » en plus de la « diversification des circuits de distribution du pagne qu’elle tisse ». 

«  Quand une femme est autonome, la famille gagne, le pays gagne », a-t-elle indiqué.  C’est pourquoi Nina Bouabré a plaidé pour la « désacralisation du pagne dans certaines régions du pays et surtout de certains métiers liés à l’industrie du textile ».

Selon Mme Bouabré, il est infondé d’interdire par exemple le métier de tissage aux femmes dans des régions. 

« Si la femme ne peut pas tisser le pagne pourquoi la confine-t-on seulement à la teinture ou à la coloration ? Autant que ces métiers, le tissage est sources de revenus. L’interdire aux femmes c’est leur priver une partie de son autonomisation », a indiqué la présidente du REFACI. 

Pour l’Ambassadrice de la promotion du secteur de l’artisanat en Côte d’Ivoire, Diaby Ouattara Massiamy, une volonté politique, à l’instar du Burkina Faso, peut soulager les femmes du secteur. 

«  Au Burkina Faso, grâce à cette sollicitude, on compte 50 000 tisserands dont 40 000 femmes qui gagnent bien leur vie », a révélé Mme Diaby selon qui « le pagne traditionnel a sa place dans l’industrie textile et les femmes doivent dominer ce secteur ». 

Outre les panels et les rencontres B to B,  des expositions et ventes d’artisans venus du pays profond et en provenance du Burkina Faso et du Bénin meublent  la 2è édition des journées du pagne traditionnel ivoirien  qui prendront fin, samedi, au Musée des civilisations d’Abidjan-Plateau.

A l’initiative de la Fédération ivoirienne des textiles traditionnels (FITT), ces journées, selon Mme Chantal Guireaud, la présidente, « visent à valoriser les produits du textile traditionnel ivoirien en vue d’en faire un levier d’autonomisation » de la femme ivoirienne.

 

Sénégal : réception des premières pièces pour la construction du parc éolien de Taïba Ndiaye

L’entreprise britannique Leleka a réceptionné, jeudi au port de Dakar, les premières pièces de turbines éoliennes destinées à la construction du parc éolien de Taïba Ndiaye, dans la région de Thiès (70 km de Dakar), un projet érigé sur 40 hectares et qui aura à terme une capacité de production électrique de 158 MW.« Le projet éolien de Taïba Ndiaye fournira de l’électricité à plus de deux millions de personnes au Sénégal. Il devrait commencer à transmettre de l’énergie au réseau local d’ici fin 2019 et fournira plus de 450 000 MWh d’électricité par an », a déclaré Massaer Cissé, directeur général du groupe Leleka.

Le projet du parc éolien de Taïba Ndiaye, évalué à 200 milliards de FCFA, sera composé de 46 turbines éoliennes pouvant produire chacun 3,46 MW

Se disant convaincu qu’un pays ne peut pas se développer sans les énergies renouvelables, M. Cissé a noté que le projet en cours représente une augmentation de 15% de la capacité de production du Sénégal.

Enumérant les avantages du projet, le directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec) Pape Demba Bitèye a affirmé que « le développement futur du parc de production sera basé uniquement sur l’utilisation des ressources gazières, sur les énergies renouvelables pour permettre d’améliorer la sécurité d’approvisionnement et se débarrasser de la tyrannie du combustible ».

De son côté, le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé a souligné que le projet du parc éolien de Taïba Ndiaye va avoir des impacts dans la vie des populations, notamment « avec la fourniture d’une électricité plus propre à un cout moins cher ».

Il a considéré le délai fixé à fin 2019 comme une grande contrainte, avant d’inviter l’entreprise Leleka à livrer la centrale avant le 31 décembre 2019 afin que le « président de la République puisse l’intégrer dans son bilan de l’année ».

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, dont le pays a apporté une contribution dans l’érection de ce projet, s’est félicité de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Etats-Unis.

« Le gouvernement américain a fourni un financement direct de 140 milliards de FCFA. Le parc éolien est un exemple parfait de la manière dont les Etats-Unis travaillent pour rendre le Sénégal plus sûr, plus prospère », a-t-il soutenu.

Nigeria : déficit commercial de 3 milliards de dollars des USA en 2018

Les Etats-Unis ont enregistré un déficit commercial de trois milliards de dollars avec le Nigéria en 2018, selon les dernières statistiques commerciales contenues dans un rapport publié mercredi à Lagos, lors de la foire américaine de trois jours qui a rassemblé des exposants et une conférence business-to-business.Le rapport a révélé que le Nigéria était le 49e partenaire commercial des Etats-Unis en termes de volume de marchandises, avec 8,3 milliards de dollars d’échanges bilatéraux.

Les marchandises importées des Etats-Unis au cours de l’année considérée ont totalisé 2,7 milliards de dollars, tandis que les marchandises exportées aux Etats-Unis se chiffraient à 5,6 milliards de dollars.

« Le rôle et l’impact des entreprises américaines sur l’économie nigérienne est réelle », a déclaré le président d’American Business Council (Nigeria), Lazarus Angbazo, notant que les données commerciales sur les biens d’équipement et les services indiquaient que le marché nigérian soutenait environ 35 000 emplois aux USA.

Selon Angbazo, qui est également le Directeur général de General Electric Nigeria, l’empreinte commerciale et les investissements des entreprises américaines au Nigeria est profonde, étendue et extrêmement importante.

« Les entreprises américaines opèrent dans pratiquement tous les secteurs de l’économie nigériane ».

Les grandes marques comprennent notamment P & G, UPS, Citibank, Google, IBM, Exxon Mobil, Chevron, Microsoft, KPMG, PWC, ainsi que de petites entreprises comme Rendevour.

« Aujourd’hui, le Nigeria est le plus grand partenaire commercial des Etats-Unis en Afrique subsaharienne et a représenté jusqu’à 44,8% du commerce total des Etats-Unis, qui s’élevait à 79,7 milliards de dollars en 2007 ».

« En 2017, le Nigeria représentait 24% du commerce total des Etats-Unis avec 39 milliards de dollars avec l’Afrique », a-t-il déclaré.

Abordant le sujet de la tenue de la foire, qui a attiré plus de 2.500 exposants le jour de l’ouverture, le conseiller commercial de la mission américaine au Nigeria, Brent Omdahl, a déclaré que l’édition 2019 de la foire était l’événement inaugural de la mission.

« Nous cherchons à amener de nombreuses nouvelles sociétés américaines sur le marché. Beaucoup de sociétés américaines explorent le Nigeria, elles ne le comprennent pas », a-t-il déclaré.

Cameroun : dématérialisation des services de la Caisse de sécurité sociale

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a franchi un cap dans la dématérialisation et la digitalisation de ses services, en optant pour le paiement électronique des assurés sociaux, a appris APA jeudi auprès de cette entreprise publique.Avec cette numérisation, les cotisations sociales et les allocations familiales se paient par mobile money.

Une innovation matérialisée par la signature d’un double accord de partenariat entre la CNPS et Orange Cameroun et qui concerne deux prestations majeures, en l’occurrence, 41% pour les prestations familiales qui représentent 41% et les pensions vieillesse, invalidité et décès qui couvrent 42% de l’activité.

Saluant des avancées de la CNPS dans le paiement électronique, les responsables de cette entreprise publique ont indiqué qu’actuellement, c’est près d’un millier de clients qui peuvent être payés à travers mobile money.

Au sujet de l’Assurance volontaire, la CNPS compte 161 216 assurés venant des secteurs formel et informel, alors que les récents chiffres de l’Institut national de la statistique (INS) révèlent que 90% des travailleurs du Cameroun exercent dans le secteur informel, c’est-à-dire plus de 15 millions de personnes dépourvues de toute pension retraite.