Eaux minérales : attention aux non certifiées

À partir de 100 francs CFA la petite bouteille, l’eau minérale est de plus en plus accessible et l’offre est diversifiée. Mais, en cette période de fortes chaleurs et de grande consommation, toutes n’ont pas une Autorisation de mise sur le marché (AMM). C’est-à-dire la caution officielle de garantie de leur qualité. Pourtant, la procédure est simple et indispensable pour certifier l’eau.

La marque, la date de péremption, voici quelques-uns des détails auxquels s’intéresse la majorité des consommateurs. Pour le reste, elle fait confiance au nom du produit ou à la société productrice. Pour les consommateurs, peu de doutes sur la qualité des eaux « en bouteille ». Pourtant, ce n’est pas ni gage de sécurité, ni une assurance.

Pour garantir la qualité sanitaire des aliments, y compris les eaux, seule l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) est la référence. À travers un certain nombre de critères, elle délivre l’Autorisation de mise sur le marché (AMM), donnant aux produits non seulement la permission d’être sur le marché, mais aussi la garantie qu’ils répondent aux normes sanitaires requises.

Précautions nécessaires

Mais, compte tenu du principe de « liberté du commerce », plusieurs types d’eaux minérales se retrouvent sur le marché sans ce préalable. Les consommateurs ne sont donc pas à l’abri d’éventuels risques. Pour s’assurer de la qualité de l’eau qu’ils boivent, ils doivent être attentifs au « petit » logo jaune de l’Agence de sécurité sanitaire des aliments sur l’emballage des bouteilles. Il est accompagné de la mention « autorisé par le ministère de la Santé » et du numéro de délivrance de l’AMM.

Donc, en principe, ceux qui s’apprêtent à mettre sur le marché un produit de consommation, en l’occurrence de l’eau minérale, doivent d’abord se munir de cette autorisation. Pour l’obtenir, un certain nombre de conditions doivent être remplies par les demandeurs. Outre une demande manuscrite, un dossier technique, comprenant la description du produit (dénomination, composition, date de fabrication et de péremption, etc.), son origine, la copie conforme de l’AMM du pays d’origine ou son équivalent sont nécessaires pour les produits importés.

Quant aux produits locaux, en plus des documents précités, il faut un rapport d’évaluation de la qualité sanitaire fait par un organisme agréé et une analyse du produit par le Laboratoire national des Eaux.

Les dossiers sont examinés au cours des sessions de l’ANSSA, qui se tiennent en principe tous les trois mois. Les autorisations ainsi délivrées ont une validité de cinq ans, mais des contrôles inopinés peuvent le cas échéant permettre de les retirer lorsqu’elles ne respectent plus le cahier des charges.

Redevabilité des élus : Où en est-on au Mali?

Lors des échéances électorales au Mali, les candidats en campagne  promettent aux citoyens des actions de développement pour leurs localités. Mais, une fois sur un piédestal, la plupart de ces représentants du peuple  se démarquent de leur base, alors qu’ils ont une obligation de restitution de leurs activités.

« La redevabilité, c’est le devoir pour un élu de rendre compte de façon régulière  de ses actions aux citoyens de son territoire », précise Yacouba Traoré, maire de la commune de Tangandougou, dans le cercle de Yanfolila. « Elle est  fréquente  au niveau des  communes », ajoute ce Vice-président de l’Association des municipalités du Mali (AMM). Pendant les périodes de campagne électorale, les candidats font miroiter aux populations monts et merveilles pour obtenir leurs voix. Des engagements sont annoncés pour le développement local. Cependant, une fois sur leur trône, la plupart des élus se distancent de leur base. Ils sont rares ceux qui font un bilan quelconque de leur mandat de député ou d’élu communal. Alors que le Code des collectivités institue cette pratique à tous les niveaux. « C’est dur de le dire, mais les élus ne se prêtent pas à cette obligation», regrette Moussa Diarra, chef de la composante 1 de Mali SNGP (Programme de gouvernance Locale). « Si vous dépensez  un franc  des impôts des citoyens, vous devez leur dire dans quoi il a été investi, parce que toute gestion des fonds publics est assujettie au devoir de rendre  compte ». La méconnaissance par les citoyens de leur droit de connaitre des affaires publiques constitue  un handicap à l’émergence de la redevabilité. «  Je connais des députés qui passent cinq ans sans faire une seule restitution, alors que c’est un devoir moral », note l’Honorable Idrissa Sankaré, élu à Bankass.

Que des avantages

Pourtant, s’acquitter de ce devoir citoyen est bénéfique tant pour l’électeur que pour l’élu. « Si vous construisez un CSCOM, en informant la population que c’est grâce à leur contribution, les ressources pourront être facilement mobilisées, parce qu’elle sera actrice de son développement », souligne Moussa Diarra. En outre, la redevabilité contribue à la transparence dans la gestion de la chose publique et amoindrit la corruption. « Elle est un moyen de créer la confiance entre le maire ou le député et ceux qui l’ont élu, mais aussi une occasion pour le citoyen de poser des questions sur les dépenses et de s’impliquer davantage », conclut le responsable du SNGP.