Braquage sur l’axe Ansongo–Labbezanga : des passagers pris pour cibles

Dans la matinée du mardi, la route reliant Ansongo à Labbezanga a de nouveau été le théâtre d’une attaque armée. Des véhicules de transport ont été interceptés par des hommes armés qui ont dépouillé les passagers de tous leurs biens.

Le pont de Kamgala, non loin du village de Bentia dans le cercle d’Ouattagouna, a été le point d’embuscade. Plusieurs cars des compagnies Salim et Sonef Transport, ainsi qu’un minibus assurant la liaison entre le Niger et Gao, ont été arrêtés par un groupe d’hommes lourdement armés.
Les assaillants, organisés et déterminés, ont contraint chauffeurs et passagers à descendre avant de les délester de tout ce qu’ils possédaient. Argent, téléphones, bagages, rien n’a été épargné.
Aucun blessé grave n’a pour l’instant été signalé, mais la peur et le traumatisme restent vifs parmi les victimes. Selon plusieurs témoins, l’attaque a duré quelques minutes seulement, preuve du professionnalisme des assaillants.
Ce nouvel incident rappelle la fragilité de cet axe vital pour les échanges commerciaux et les déplacements entre le Mali et le Niger. Malgré la présence ponctuelle des forces de sécurité, les convois restent vulnérables à ces opérations de pillage.
Les populations locales appellent à un renforcement urgent des patrouilles et à une sécurisation permanente de cette route, considérée comme un poumon économique pour toute la région de Gao.

Massacre à Kobé : 25 civils tués dans une embuscade terroriste entre Gao et Ansongo

25 morts et 13 blessés : c’est le bilan tragique de l’attaque perpétrée le vendredi 7 février 2025, dans l’après-midi, contre un convoi de véhicules civils escorté par les Forces Armées Maliennes (FAMa) entre Gao et Ansongo, à hauteur de Kobé, à une trentaine de kilomètres de Gao.
Selon le communiqué de l’État-major Général des Armées, la mission d’escorte a été prise en embuscade par un groupe de plusieurs terroristes. Au cours des violents combats qui ont suivi, les assaillants, repoussés dans leur fuite, ont délibérément ciblé des passagers civils en débandade, provoquant la mort de 25 personnes et blessant 13 autres, majoritairement des jeunes orpailleurs étrangers en route vers la mine d’or de N’Tahaka, dans la région de Gao.
Les FAMa ont immédiatement réagi en lançant des opérations de ratissage toujours en cours. Elles ont permis de retrouver 19 corps de terroristes abandonnés, d’en capturer 4 autres blessés, et de récupérer plusieurs armes et matériels de guerre. L’identification des corps est en cours.
La zone de Kobé est depuis longtemps considérée comme particulièrement dangereuse. À plusieurs reprises, des citoyens et des personnalités y ont été pris pour cible. Les bus et autres véhicules de transport sont parfois contraints de payer des rançons pour circuler sans encombre, alimentant ainsi le financement du terrorisme.
Cette région est le théâtre d’incursions répétées de la Province du Sahel de l’État islamique (EI-Sahel), une branche de l’État islamique opérant principalement au Burkina Faso, au Mali et au Niger. L’EI-Sahel, également connue sous le nom d’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), est une organisation militaire et terroriste d’idéologie salafiste djihadiste, née en 2015 d’une scission d’Al-Mourabitoune. Elle a été officiellement reconnue par l’État islamique en 2016.
Les attaques de l’IS Sahel se caractérisent par une violence de masse et indiscriminée, causant de nombreuses victimes civiles et semant la terreur parmi les populations locales.
L’État-major Général des Armées présente ses condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il rassure que les opérations de sécurisation des axes, particulièrement la RN-17, avec des escortes de véhicules civils, se poursuivront. L’objectif est de démanteler les réseaux terroristes qui entravent la libre circulation des personnes et de mettre fin au paiement des rançons servant au financement du terrorisme.
Cette attaque souligne une fois de plus la nécessité d’une vigilance et d’une coopération renforcée entre les forces de sécurité et les populations locales pour contrer la menace persistante que représente l’EI Sahel dans la région.