Sénégal : le retour du poste de Premier ministre à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA, sont largement revenus sur la restauration annoncée du poste de Premier ministre lors du conseil des ministres mercredi.« Macky Sall rétablit le poste de Premier ministre en fast track (en procédure accélérée) » titre L’AS. Le journal parle d’un « rétropédalage institutionnel après la suppression du poste de 2019».

Pour Le Quotidien, « Macky Sall retourne en arrière » en restaurant le poste de Premier ministre. Un projet de loi a été adopté hier (mercredi) en conseil des ministres et sera soumis à l’Assemblée nationale.

Face à l’échec du fast track, Macky Sall annonce le retour du poste de PM titre le Témoin. Le journal raille le « un pas en avant, deux pas en arrière » de Macky Sall. Une décision qui fait dire à EnQuête que les « pressions de la realpolitik » ont eu raison de Maky Sall. La suppression du poste du Premier ministre, ajoute le journal, était une « mauvaise décision et le Président s’en est rendu compte ».

Alors « pourquoi Macky déterre le poste de Premier ministre » s’interroge Vox Populi. Avec ce projet de révision de la Constitution, le chef de l’Etat veut se « décharger de ses pouvoirs pour ne plus avoir à incarner à lui tout seul l’exécutif », renseigne le journal.

Ainsi Sud Quotidien explique qu’en réintroduisant le poste de PM, « Macky (Sall) remet son fusible ». A deux ans de la présidentielle de 2024, « les supputations vont encore aller bon train sur la succession de Macky Sall qui se refugie dans son « ni oui, ni non ».

Walf Quotidien constate un virage à 180 degrés de « Macky Sall (qui) fait preuve d’un aveu d’échec ». Ce revirement renseigne le canard « sur la précipitation dans la prise de décisions à fortes implications politico-institutionnelles ».

Supprimé en 2019, « vers un retour du poste de Premier ministre » annonce Le Soleil avec une révision en vue de la Constitution. Pour L’Observateur, « Macky Sall casse son je » en restaurant le poste de PM. Le journal revient sur les raisons invoquées pour la restauration du poste avec un agenda surtout diplomatique chargé du président à cumuler avec le quotidien du gouvernement.

Cette décision devrait entraîner dans un proche avenir la dissolution du gouvernement selon le Professeur de droit constitutionnel Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice. Ce dernier, dans les colonnes de L’Observateur soutient qu’il « faudra nommer un nouveau gouvernement si le poste de Premier ministre réintégre le dispositif constitutionnel».

La presse est aussi revenue sur la conférence de presse d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Dans Vox Populi, le leader de l’opposition assène ses vérités, « Macky Sall devra s’abstenir de poser des actes irréparables dont les conséquences seront incalculables lui mêmes ».

Sud Quotidien informe qu’Ousmane Sonko refuse de signer la « charte de la non-violence ». Le leader du Pastef estime que les « Imams initiateurs de la charte n’ont aucun pouvoir sur Macky Sall qui n’écoute même pas les khalifes généraux ».

En sport, Stades revient sur la grave blessure de l’international sénégalais Krépin Diatta, sociétaire de l’AS Monaco. Le journal touché aux ligaments du genou est « forfait pour les barrages du Mondial 2022 et la CAN 2022 au Cameroun ».

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le projet de loi de finances 2022, les médicaments anti-Covid et le coup d’envoi de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH.+L’Economiste+ rapporte que la commission fiscale de la CGEM a tenu mercredi une nouvelle rencontre. Une dernière réunion est prévue ce vendredi avec la commission fiscale de la CGEM pour finaliser une trentaine de propositions qui devront être déposées dans la même journée à la Chambre des conseillers.

Le groupe parlementaire CGEM déposera une panoplie de propositions d’amendements. Le patronat insistera sur cinq mesures prioritaires, notamment la baisse du taux marginal de l’IS de 31% à 30%, la sur-taxation des importations de produits finis, une fiscalité dédiée aux TPME, la prorogation de l’exonération de l’IR pour le premier contrat et la baisse de la cotisation minimale.

+L’Opinion+ fait savoir que les laboratoires annoncent, les uns après les autres, de nouveaux médicaments anti Covid-19 qui ont fait leur preuve lors des premiers essais cliniques.

Pour sa part, le Maroc a commencé la quête du remède salvateur en entrant en négociations avec l’américain Merck pour acquérir le Molnupiravir, un antiviral sous forme de pilule.

Le Comité scientifique suit de près ce dossier, tout en s’apprêtant à approuver le nouveau médicament dans les semaines qui viennent. Saïd Moutouakil, membre du Comité scientifique affirme, au journal, que le nouveau médicament du laboratoire américain sera approuvé au Maroc prochainement.

+Al Bayane+ indique que le Comité scientifique élargi a appelé à une adhésion massive à la campagne nationale de vaccination afin d’éviter toute recrudescence des cas de Covid-19 en hiver.

Lors d’une rencontre de communication, le comité a souligné la nécessité de faire preuve de vigilance pour prévenir une éventuelle détérioration de la situation épidémiologique, mais aussi à l’égard des rumeurs qui circulent au sujet des vaccins. La vaccination demeure la solution idoine pour progresser vers l’immunité collective et le retour à la vie normale, a-t-il assuré.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ souligne que l’Association de lutte contre le sida (ALCS) a donné, lundi soir à Casablanca, le coup d’envoi au Maroc de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH, à l’initiative de Coalition PLUS, réseau international de lutte contre le VIH et les hépatites virales.

Durant toute la semaine, l’association proposera des actions d’information, de sensibilisation et de dépistage du VIH, des hépatites virales B et C, ainsi que des IST, à titre gracieux, en toute confidentialité et sécurité.

Cette campagne de dépistage, qui se tient du 22 au 28 novembre dans plus de 100 sites répartis dans près de 50 villes du Royaume, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et ONUSIDA, constitue la première étape pour endiguer l’épidémie du VIH et enrayer les décès liés à ce virus, en permettant aux personnes de connaître leur statut sérologique et de commencer un traitement le plus tôt possible, a indiqué dans une déclaration à la presse le professeur Mehdi Karkouri, président de l’ALCS, citée par la publication.

Côte d’Ivoire: un observatoire pour lever les entraves au traitement du VIH

Des acteurs d’ONG, réunis sous les auspices de Alliance Côte d’Ivoire, ont planché mercredi à Abidjan sur les actions de l’Observatoire des droits humains visant à réduire les barrières sociojuridiques qui entravent l’accès au traitement du VIH et de la tuberculose.

Pour M. Alain Kra, chef du Département droits humains de Enda Santé, membre du réseau Enda tiers monde, ONG spécialisée dans les questions de santé et de développement, le défi de l’Observatoire des droits humains est la prévention, la sensibilisation et la prise en charge. 

Les différentes organisations intervenant en matière de VIH et la tuberculose veulent aller notamment vers un « observatoire unique communautaire » qui prendra en compte toutes les problématiques visant à traiter les incidences et les personnes vulnérables.  

L’observatoire des droits humains, dont les missions ont été présentées à l’occasion de cette session, se veut une réponse aux obstacles, notamment les stigmates et les discriminations qui empêchent les malades du VIH et de la tuberculose de se rendre dans les centres de santé. 

Des études ont montré qu’en Côte d’Ivoire les questions de stigmatisation des droits humains  limitent l’accès à la prévention, au traitement, à l’information du VIH et de la tuberculose, ce qui freine entre autres les travailleuses du sexe et les transgenres à l’accès aux soins. 

Alliance Côte d’Ivoire et les autres organisations veulent faire des droits humains, un levier pour lever ces barrières en vue de réduire la contamination chez les sujets à risque et favoriser un accès aux traitements. 

Dr Offia Coulibaly Madiarra, directrice exécutive de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, a appelé les population à « arrêter de stigmatiser et de rejeter les personnes vivant avec le VIH mais plutôt de les encourager à prendre correctement leurs traitements qui sont aujourd’hui gratuite et efficaces ». 

« Un malade victime de discrimination et de rejet, la conséquence c’est qu’il ne prendra plus son traitement, il va continuer à être contagieux et à transmettre la maladie autour de lui », a-t-elle fait observer. 

L’objectif de l’organisation est de faire en sorte que les malades soient mis en confiance et puissent prendre correctement leurs traitements. Pour elle, ces barrières socio-juridiques font référence aux questions des droits humains. 

« Avec l’appui de nos partenaires tels que le Fonds mondial, l’Union européenne, nous avons des programmes qui visent à travailler sur ces barrières et à permettre à ces populations vulnérables d’accéder à ces services », a-t-elle poursuivi. 

Dans ce cadre, un Observatoire des droits humains a été créé pour permet de relever les cas de violation et de les traiter de sorte à faciliter l’accès et l’utilisation efficace des services mis à disposition. 

« Pour le VIH sida, quand le malade est mis en confiance, qu’il prend correctement son traitement, cela conduit à une charge virale indétectable et le malade ne transmet plus la maladie », a relevé Dr Affia Coulibaly. 

Elle s’est félicité des « avancées au niveau de la Côte d’Ivoire » avec la prévalence au VIH qui a une tendance à la baisse, soit un taux de 2,7% de prévalence alors que le pays était à plus de 10% de prévalence en début du millénaire.  

Le programme droits Humains tire sa source des constats et des recommandations d’études qui ont mis en exergue la grande vulnérabilité des populations clés et des populations vulnérables au VIH et à la Tuberculose. 

Les études indiquent bien qu’il y a une relation de cause à effet entre les violations des droits de L’homme, et l’épidémie à VIH chez les populations enregistrant les taux de prévalence les plus élevées de l’infection à VIH. 

A côté des facteurs de risques liés aux comportements (multi partenariat sexuel, non usage systématique du préservatif), l’accès aux soins ( est freiné par les discriminations et la stigmatisation dont ces groupes dit hautement vulnérables font l’objet.

Avec l’avènement de la Covid-19, cette situation est devenue encore plus préoccupante. Le respect des droits humains constitue aujourd’hui l’un des enjeux stratégiques de la réponse au VIH et à la tuberculose, notamment par la réduction de la stigmatisation et de la discrimination.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part. 

Côte d’Ivoire: un programme pour la participation des femmes à la vie politique

La coordonnatrice du Programme Women’s political participation (WPP) pour les pays Francophones, Professeur Fatou Sow Sarr, a annoncé mercredi à Abidjan un programme visant la participation des femmes et des jeunes à la vie politique en Côte d’Ivoire.

Prof. Fatou Sow Sarr s’exprimait en marge d’un atelier d’échanges intergénérationnel sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique locale, organisé par le WPP en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cet atelier qui vise à enrichir les réflexions sur la pleine participation des femmes et des jeunes à la vie politique et aux sphères de décision, veut au-delà des questions de leadership, des quotas et de la parité, changer les mentalités et briser les stéréotypes.

Selon Prof Fatou Sarr, « il y a nécessité d’intervenir au sein des partis politiques et de s’adresser à toutes les cibles, les femmes, les jeunes et les hommes », dans l’optique de mettre en synergie les actions pour une parfaite compréhension et adhésion de la démarche.

A l’issue de cet atelier, où une étude provisoire sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique a été présentée, Mme Fatou Sarr a assuré que  « des axes vont être dégagés pour des programmes, l’année prochaine, en 2022».

Ce programme international, déployé dans huit pays dont la Côte d’Ivoire, « demeure une véritable aubaine pour notre pays », a déclaré Mme Euphrasie Yao, Titulaire de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cette initiative, exécutée en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions »,  vise à « corriger la faible participation des femmes dans les instances de prise de décisions », a relevé Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du président de la République, chargée du Genre.  

« On  a encore des défis à relever malgré des actions positives, des défis structurels liés à la domination du pouvoir patriarcal, aux stéréotypes et aux normes sociales qui persistent », a fait savoir Mme Euphrasie Yao, ex-ministre de la Femme et de la famille.  

Femme leader et engagée dans le combat du Genre et de la paix, Mme Euphrasie Yao est la conceptrice du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, qui regroupe plus de 15.000 femmes cadres, du monde rural et de la diaspora.

Le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire a été fait « meilleur programme africain par le Pnud» et détecté par la Francophonie comme un outil de bonnes pratiques, visant à renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes à la gestion des affaires publiques.

« L’heure est venue de se serrer les coudes, de resserrer davantage nos rangs, c’est le vrai sens de cet atelier», a-t-elle lancé, se félicitant de la «volonté affichée de tous de faire bouger les lignes sur la participation des jeunes et des femmes à la vie politique ».

Dr Jean Messingué a exposé 300 réponses analysées via un logiciel d’analyse quantitative des opinions de femmes, de jeunes et d’hommes sur la faible participation des femmes et des jeunes dans le processus politique en Côte d’Ivoire.  

Le résultat provisoire fait état de la principale cause de la faible participation des femmes aux postes électifs : 17,9% disent que les électeurs préfèrent les hommes aux femmes, 59,3% estiment que peu de femmes sont candidates.

L’étude ressort que 20,5% pensent que « les femmes candidates sont défavorables par rapport aux hommes, 2% disent que les femmes candidates sont moins compétentes que les hommes ».

Concernant les obstacles  majeurs à la candidature des femmes aux postes électifs, « 136 disent qu’il il y un manque d’intérêt et d’audace de la part des femmes, 56 participants disent que c’est dû au découragement à case des crises et de la  violence autour des électeurs ».   

En outre, 13 évoquent des compétences des femmes en la matière et 95 participantes disent que c’est dû aux barrières culturelles et institutionnelles ; 41,7 disent que c’est dû aux contraintes à l’intérieur des partis politiques,  pendant que 30,5% des participants pensent que les femmes leaders ne sont pas suffisamment préparées aux débats politiques.

Au niveau des jeunes, l’étude mentionne ce qui justifie la faible participation des jeunes aux débats politiques : 16,9% disent que les jeunes manquent d’intérêt à cause des crises et violences autour de toutes les élections.

Par ailleurs, 20,5% des personnes interrogées disent qu’ils sont découragés à cause des crises et violence autour des élections, tandis que 18,5% pensent qu’il y a une perte de confiance à l’alternance démocratique chez les jeunes.    

Les réponses révèlent que 19% des personnes interrogées pensent que les hommes votent sur la base des compétences des candidats, ensuite 57,1% des hommes ont des candidats des partis préférés. 

Les statistiques de la Côte d’Ivoire montrent une faible participation des femmes aux débats politiques et à la vie politique dans son ensemble. Seulement 12,59% de femmes sont représentées à l’Assemblée Nationale, 19,2 %, au Sénat et 11,37% dans les conseils municipaux.

Cette situation est quasiment la même à l’échelle du continent africain. La situation de la femme et des jeunes sur l’échiquier politique africain, à quelques exceptions près, n’est guère reluisante.

Le Programme WPP, l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), le Caucus des femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’Assistance électorale  (IDEA) ont de ce fait initié dans huit pays africains une mission d’analyse des contextes nationaux relatifs à cette faible présence des femmes et des jeunes dans les débats politiques.

Il s’agit du Botswana, de la RDC, de l’Eswatini, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Sénégal, de la Tanzanie et du Zimbabwe. Ce programme devrait permettre de créer un cadre juridique et institutionnel favorable à l’autonomisation des femmes, ainsi qu’à leur participation à la vie politique.

La participation démocratique inclusive, un outil de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent (Bourita)

La participation démocratique inclusive représente un outil de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent, a assuré, mercredi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une allocution à l’ouverture d’une conférence mondiale sur « la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent », le ministre marocain a mis en avant la nécessité de fédérer les efforts en vue de renforcer la cohésion et aider les acteurs locaux à consolider leur résilience face aux conflits et aux divisions, estimant qu’il ne suffit pas de lutter contre l’extrémisme violent mais qu’il faut aussi le prévenir.

Selon lui, cette prévention nécessite la mise en place de plusieurs outils, notamment l’autonomisation des jeunes et la promotion de l’éducation, l’intégration des femmes dans les initiatives de lutte contre l’extrémisme violent et la mise à contribution des médias et des réseaux sociaux pour qu’ils jouent un rôle clé dans la prévention de l’extrémisme violent.

Après avoir mis en exergue la menace que représente l’extrémisme violent pour les jeunes, « cibles privilégiées des stratégies de recrutement », M. Bourita a averti que les réponses sécuritaires étaient insuffisantes, ne permettaient pas de s’attaquer aux nombreux facteurs sous-jacents qui alimentent l’extrémisme violent et conduisent cette catégorie à rallier des groupes extrémistes violents.

Face à de telles menaces, M. Bourita a souligné l’importance du « soft power » qu’est une éducation de qualité, pertinente, inclusive et équitable, ainsi que l’impératif d’intégrer une perspective du genre dans les initiatives de prévention de l’extrémisme violent.

Il a mis l’accent sur l’importance de la pleine participation des femmes au processus de prise de décisions en matière de sécurité ainsi que sur le rôle essentiel des médias et des réseaux sociaux dans la prévention de l’extrémisme violent, en particulier pour les jeunes.

S’agissant des efforts consentis par le Royaume pour lutter contre l’extrémisme violent, M. Bourita a relevé que le Maroc a mis en place une politique ambitieuse de lutte et de prévention contre ce fléau, ayant contribué à moyen et long termes à une participation démocratique inclusive.

Le Maroc a fait de la consolidation de la démocratie, et plus particulièrement de la participation démocratique inclusive, la pierre angulaire de l’édification d’une société moderne et démocratique. La conviction profonde du Royaume étant qu’il ne pourrait y avoir de développement sans stabilité et de stabilité sans démocratie, a-t-il dit.

Aussi, les multiples réformes engagées sur les plans constitutionnel, législatif et réglementaire convergent toutes vers la réalisation d’une participation démocratique inclusive, plus particulièrement des femmes et des jeunes et ce, sur la base du socle commun des instruments internationaux des droits de l’Homme.

Plus qu’une simple case à cocher dans la liste des obligations découlant de cette résolution, ce plan d’action se veut un véritable outil de transformation visant à canaliser les efforts pour le renforcement de la résilience des femmes face aux menaces émergentes dans un environnement régional et international de plus en plus complexe, a-t-il expliqué.

Ce plan d’action servira, selon M. Bourita, de cadre de convergence des politiques dans les domaines de la diplomatie préventive, de la médiation, du maintien de la paix, de la promotion d’une culture de paix et d’égalité et de la participation économique des femmes.

Les travaux de la Conférence mondiale sur la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent, qui se tient en mode hybride, se sont ouverts mercredi à Rabat.

Organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec la Communauté des Démocraties (CdD), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Rabita Mohammadia des Oulémas, cette rencontre se veut une plateforme d’échange autour des défis et des bonnes pratiques en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, à travers une participation démocratique inclusive.

A Abidjan, chaque ménage produit plus de 280 Kg d’ordures par an (District)

Chaque ménage, à Abidjan, produit plus de 280 Kg d’ordures par an, a dit jeudi M. Modeste Guy Dogbo, conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, à l’ouverture d’une Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste 2021 ».Afriwaste est à sa deuxième édition. L’événement se tient les 24 et 25 novembre 2021 à l’Université Nangui Abrogoua, un établissement public situé à Abobo, dans le nord d’Abidjan, notamment spécialisé dans les sciences expérimentales, naturelles et écologiques.

Le thème de cette conférence internationale est « Science et technologie dans la transition vers l’économie circulaire ». A l’ouverture de la session, le président de l’université Prof. Tanoh Yao a souligné que la science et la technologie sont les clés de l’économie circulaire.

Prof. Tanoh Yao a fait observer que la demande des technologies respectueuses de l’environnement « est encore faible » en Côte d’Ivoire et les capacités techniques des ressources financières peu suffisantes, se félicitant de la tenue de ce rendez-vous qui permet un partage d’expériences.   

« Chaque abidjanais produit plus de 280 Kg d’ordures ménagères par an, ramené à toute la population, la quantité de déchets avoisine 1,4 million de tonnes de déchets dont 16% de déchets sec (plastique, papier, textile, verre, métaux) et 68% de déchets organiques et 16% de matière inertes », a précisé M. Dogbo, représentant le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Mambé.  

Il a relevé que la valorisation de ces déchets secs et organiques pourrait, en application des concepts de l’économie circulaire, générer un gain de plusieurs centaines de milliards de francs par an de chiffres d’affaires.

 Face aux enjeux de la gestion durable des déchets, le District autonome d’Abidjan propose la circularité. Dans ce contexte, le Conseil a entériné par arrêté le 14 février 2020 la création de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA).

Selon le conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, ce programme qui est très important dans la dynamique engagée par le District autonome d’Abidjan, vise à créer une synergie d’acteurs et expériences scientifiques.

En conférence inaugurale, Alexandre Lemille, cofondateur du Réseau africain de l’économie circulaire, créée en 2016, a noté que la conception d’un projet dans le domaine de la gestion des déchets doit être « circulaire, régénérative et en priorité inclusive ».   

 » Si vous n’arrivez pas à embarquer la population de Côte d’Ivoire dans cette révolution économique, on aura pas les effets escomptés malheureusement. C’est vrai pour l’Afrique et c’est vrai pour l’Europe et pour n’importe quel pays du monde et sur tous les continents », a indiqué le conférencier, M. Lemille.

Selon le conférencier, l’économie circulaire est le fait de réutiliser des matières ou des matériaux, en volume, et les remettre dans le cycle économique. Plus on accélère le cycle de réutilisation, plus on crée des produits, des emplois et des opportunités économiques.

De ce fait, le déchet est une ressource et il faut aller vers sa réutilisation. Cette ressource peut avoir des composantes liquides ou sous forme de déchets solides, leur transformation étant d’avoir un monde sans déchet.   

 Dr. Didier Gbocho, représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, s’est félicité de cette initiative, faisant remarquer qu’aujourd’hui le monde est confronté à un problème très crucial, celui du changement climatique.

Cette urgence, dira-t-il, a amené le département ministériel à mettre en place une structure qui se charge de l’économie circulaire, s’attéle à mettre tout en œuvre afin que les populations vivent dans une société prospère.

 La première édition de la Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste » a eu lieu en 2018 à Marrakech, au Maroc. L’Université Nangui Abrogoua accueille cette deuxième édition orientée vers la thématique de l’économie circulaire.      

Le Maroc et Israël signent un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense

Le Maroc et l’Etat d’Israël ont signé, mercredi à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) dans le domaine de la défense couvrant les échanges d’expériences et d’expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l’industrie de défense.La signature de ce MoU a eu lieu à l’issue d’une rencontre entre le vice-Premier ministre israélien, ministre de la Défense, Benjamin Gantz et le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement marocain, chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdeltif Loudyi, indique un communiqué de l’Etat-Major général des Forces armées royales (FAR).

A cette occasion, les deux ministres se sont félicités des progrès réalisés dans le domaine de la défense avec la conclusion d’un accord relatif à la protection des informations dans le domaine de la défense et d’un mémorandum d’entente de coopération en matière de cybersécurité.

Les deux ministres ont, par la suite, discuté des voies et moyens de renforcement de la coopération militaire bilatérale dans les domaines d’intérêts communs et renouvelé leur volonté commune de consolider ces relations. Ils ont eu également des échanges sur des questions d’ordre bilatéral et régional.

Après sa rencontre avec son homologue marocain, le ministre s’est entretenu avec le Général de corps d’armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant de la Zone Sud.

Lors de cette réunion de travail, les deux responsables se sont félicités de la dynamique de coopération entre les deux pays, porteuse d’intérêts mutuels et augurant une collaboration prometteuse en termes d’échange d’expertise en particulier dans les domaines de la formation, du renforcement des capacités de défense et du transfert de technologie, conclut le communiqué.

La visite officielle du responsable israélien (23-24 novembre) s’inscrit dans le cadre des relations de coopération entre le Maroc et Israël, qui ont enregistré des avancées notables depuis la signature sous la Présidence du Roi Mohammed VI, de la déclaration tripartite (Maroc-Israël-USA) en décembre 2020, consacrant la reprise de leurs relations diplomatiques.

Maroc : La BAD mobilise 120 millions d’euros pour soutenir les entrepreneurs, les TPME et stimuler la relance

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi à Abidjan, un prêt de 120 millions d’euros en faveur du Maroc pour mettre en œuvre le Programme d’appui à l’inclusion financière, à l’entreprenariat et aux très petites et moyennes entreprises.L’appui de la Banque aidera les entreprises en difficulté à relancer leur activité et à préserver les emplois dans le but de réussir la sortie de crise liée à la pandémie de Covid-19, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

« Relancer et inclure. C’est la poursuite de cette double priorité qui permettra de redynamiser l’activité, de protéger les emplois et de retrouver la croissance, a affirmé Achraf Hassan Tarsim, responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc. « Nous le faisons aux côtés des jeunes et des femmes entrepreneurs et des TPME qui jouent un rôle incontournable dans la dynamique de relance avec plus de 70% des emplois créés. », a-t-il ajouté.

Le programme appuiera les réformes en matière d’inclusion financière afin de faciliter l’accès au financement pour les ménages et les très petites et moyennes entreprises (TPME). Il contribuera aussi à diversifier les sources de financement qui leur sont offertes en renforçant le caractère inclusif du marché des capitaux.

Pour sa part, Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier à la BAD a souligné que la Banque va poursuivre deux grandes priorités : diversifier l’offre de financement à destination des TPME et approfondir les marchés financiers grâce à des instruments comme la titrisation et le crowdfunding.

Le programme permettra de renforcer le dispositif de soutien aux entrepreneurs, aux start-up et aux TPME. Il soutiendra également l’écosystème d’appui à l’entrepreneuriat et contribuera à améliorer le climat des affaires à travers la simplification des procédures administratives.

Le projet est en adéquation avec deux des cinq grandes priorités, les « High 5 », de la Banque africaine de développement : « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique » et « industrialiser l’Afrique ». Il s’inscrit aussi dans le cadre de la Stratégie décennale 2013-2022 de la Banque, dont l’objectif est d’asseoir les conditions d’une croissance durable et inclusive sur le continent.

Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement du Groupe de la Banque africaine de développement au Maroc s’élève à plus de 12 milliards de dollars. Ses interventions couvrent les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.

Ethiopie : l’armée libère une ville historique

Les forces pro-gouvernementales ont libéré la ville de Lalibela, dans la région d’Amhara, classée patrimoine mondial de l’Unesco, a appris APA mercredi.Lalibela, qui abrite des églises du XIIIème siècles taillés dans la roche, est un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes. Depuis le début du mois d’août, le lieu saint était tombé sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré, dans le nord du pays.

Les combattants Amhara des groupes d’autodéfense villageois, également connus sous le nom de « Fano », ont réussi à libérer plusieurs villes de Wollo et Shewa cette semaine, notamment Wore Ilu, Majete et Gashena, sans aucune aide du gouvernement fédéral.

La libération de ses villes sous l’emprise des forces rebelles est intervenue après que le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé sa décision de rejoindre le front de bataille pour contrer les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et du Front de libération de l’Oromo (OLF) qui progressent vers la capitale.

Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu sur le théâtre des opérations pour diriger personnellement l’armée éthiopienne contre le TPLF. A cet effet, il a appelé les Ethiopiens à le rejoindre sur le front de bataille. Sa décision semble avoir été entendu dans la mesure où des personnalités du pays se résolvent à monter au front si nécessaire.

C’est le cas du légendaire athlète éthiopien de fond, Hailé Gebreselassie, plusieurs fois champion du monde et olympique, qui a déclaré mardi qu’il continuerait à tout à faire pour aider le gouvernement, quitte même à aller au front.

Sénégal : plaidoyer pour une éducation aux médias des enfants

Face à la surcharge informationnelle consécutive à l’utilisation intense des moyens de communication digitaux, des programmes de formation et d’éducation aux médias pour les jeunes s’imposent, selon l’expert en droit des médias, Bouna Manel Fall.Les enfants sont devenus une cible privilégiée des cybercriminels. Par naïveté ou ignorance, ils sont nombreux à tomber dans les pièges tendus par les pirates informatiques. Face à ce fléau qui conduit parfois au drame, l’expert en droit des médias, Bouna Manel Fall, plaide pour une éducation aux médias.

« Si les enfants reçoivent de l’information, car ils en ont le droit, et s’ils ont le droit de la produire, alors il faut leur expliquer quels sont les mécanismes de production, de collecte, de traitement et de diffusion de l’information », a-t-il déclaré.

S’exprimant mercredi à l’occasion d’un forum dédié à ce sujet, M. Fall a indiqué que cette éducation aux médias ne peut passer que par un programme qui devra aller vers l’école au niveau le plus bas pour accompagner l’enfant dans son parcours académique.

Cela est d’autant plus important « que les enfants viennent à l’école avec des outils médiatiques extrêmement puissants et dont même leurs parents ignorent l’usage. »

Partant de ce constat, il a invité les professionnels de l’éducation en relation avec les professionnels de l’information à mettre en place des programmes de formation et d’éducation aux médias. « C’est devenu une exigence dans ce pays », a-t-il martelé.

Les modules à enseigner devront permettre aux enfants de jouer un rôle central dans la production de l’information pour qu’in fine ils puissent se protéger contre toute tentative d’abus ou de chantage, a-t-il précisé.

Burkina : la connexion mobile suspendue

La connexion mobile est suspendue au Burkina Faso pour des « impératifs de défense nationale » et de « sécurité publique » annonce le gouvernement.Dans un communiqué, le gouvernement annonce avoir suspendu la connexion mobile pour 96 heures à compter du 20 novembre 2021, pour des « impératifs de défense nationale » et de « sécurité publique ».

Cette suspension n’est pas du goût des usagers qui tentent de mettre la pression sur l’Etat pour obtenir la levée de la mesure. Elle intervient dans un contexte politique marqué par des manifestations contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré et la recrudescence des attaques terroristes.

Dans ce sillage, des jeunes burkinabé se sont opposés dans plusieurs localités du Burkina Faso au passage d’un convoi militaire français ayant quitté la Côte d’Ivoire pour le Niger.

La RD Congo bientôt membre de la CAE

La République démocratique du Congo (RDC) a reçu le feu vert du Conseil des ministres pour rejoindre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).Le Conseil des ministres de la Communauté, présidé par le secrétaire du Cabinet kenyan chargé des affaires de la CAE et du développement régional, Adan Mohamed, a pris cette décision lors de sa 44ème réunion extraordinaire tenue le 22 novembre 2021 à Arusha, en Tanzanie ont rapporté mercredi les médias locaux.

« Le Sommet des chefs d’Etat de la CAE, lors de sa 21ème réunion ordinaire tenue le 27 février 2021, a demandé au Conseil des ministres de la CAE d’entreprendre rapidement un exercice de vérification conformément aux critères de la CAE pour l’admission des Etats étrangers », indique la déclaration du Conseil des ministres.

Une équipe de vérification de la CAE a entrepris l’exercice de vérification dans la capitale de la RDC, Kinshasa, du 26 juin au 5 juillet 2021, dans le but d’établir le niveau de conformité du pays conformément à l’article 3 (2) du Traité pour la création de la CAE.

« La RDC partage des frontières avec cinq des Etats partenaires de la CAE, à savoir la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud », indique le rapport soumis par le Conseil des ministres.

La Communauté d’Afrique de l’Est (en anglais East African Community, EAC) mise sur pied en 2000 est une organisation internationale de six pays de l’Afrique de l’est comprenant le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Elle une précurseur potentiel de l’établissement d’une Fédération d’Afrique de l’Est vers un État fédéral de ses six membres en un seul pays.

Niger : les chefs traditionnels s’engagent contre les mariages précoces

Le Symposium pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique du Niger s’est refermé sur une importante résolution de ces derniers à ne plus se marier avec les filles de moins de 18 ans.Cette annonce du chef de canton de Zinder (sud), qui a lu mardi la Déclaration de Niamey des chefs traditionnels, a été suivie d’une salve d’applaudissements de la grande salle du centre de conférences Mahatma Gandhi où se tenait la cérémonie de clôture de cette rencontre de deux jours organisés par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

« Nous chefs traditionnels nous engageons à ne pas prendre pour épouses les filles de moins de 18 ans », a déclaré le notable, vêtu d’un trois-pièces traditionnel blanc assorti d’un manteau gris jaunement ornementé et d’un turban autour de la tête laissant découvrir le visage.

Dans ce pays sahélien, les statistiques indiquent que près de huit filles sur dix se marient avant 18 ans, soit une prévalence des mariages précoces de 77%. C’est ainsi, avant de déclarer ouvert le symposium lundi dernier, que le chef de l’Etat Mohamed Bazoum, investi il y a huit mois, s’est adressé en ces termes à ces très influentes personnalités de la société nigérienne : « Ne serait-il pas possible qu’à l’issue de ce symposium, vous preniez une résolution, par laquelle vous vous engagiez à ce que nul chef de canton, nul sultan, nul chef de groupement ne prenne comme épouse une fille âgée de moins de 18 ans ».

« Ère prometteuse »

C’est une déclaration solennelle qui a un temps amusé l’assistance composée en grande partie de quelque 300 membres de l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), une institution séculaire régie par des textes. Malgré leur surprise, ils ont répondu favorablement à la demande de Bazoum le lendemain.

De plus, la chefferie traditionnelle s’engage « à lutter pour empêcher le mariage des filles de moins de 18 ans et invitons les autres autorités à nous emboiter le pas ». Mais cela devra passer par « le relèvement de l’âge de mariage des femmes à 18 ans » contrairement aux quinze ans mentionnés dans la Constitution, a précisé le chef de canton de Zinder.

N’empêche, « cette déclaration symbolise aujourd’hui le désir ardent de nos terroirs de sortir de l’engrenage de la pression démographique pour entrer dans l’ère prometteuse de la transition démographique, sociale et économique », a-t-il relevé, appelant par ailleurs à « l’intégration des activités des chefs traditionnels dans le budget de l’Etat et des collectivités territoriales ».

Venu présider la cérémonie de clôture en présence du représentant résident de l’UNFPA au Niger, le Sénégalais Ismaila Mbengue, le ministre de la Santé publique, Dr Illiassou Mainassara, s’est d’abord réjoui de l’engagement des chefs traditionnels contre les mariages précoces. Il promet ainsi d’être leur porte-parole auprès du gouvernement « pour la mise en œuvre des recommandations et actions ».

« J’invite d’ores et déjà les homologues des ministères de l’Education, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant à inclure chaque année dans leurs programmes des activités qui concourent à la réalisation du plan d’actions », a-t-il soutenu avant de souligner que « les autorités coutumières doivent être au centre de l’action gouvernementale » surtout en ce qui concerne les questions de transition démographique.

Parenté responsable

M. Mainassara rappelle déjà que son pays a élaboré en 2019 une politique nationale de la population qui cherche à maîtriser les leviers de la croissance démographique. « De manière spécifique, cette politique vise à promouvoir la parenté responsable au sein de la population. Cette parenté responsable renvoie à la capacité des familles à constituer leur descendance selon leurs moyens et de l’intérêt exclusif de leur enfant », a-t-il noté.

Par ailleurs, cette réforme vise également le maintien des filles à l’école comme l’a rappelé le président Bazoum lundi dernier. Etant donné que les établissements sont souvent hors des villages des parents, ces dernières sont souvent mariées très tôt. C’est ainsi pour éviter leur déperdition scolaire que le chef de l’Etat a réitéré son engagement contenu dans son discours d’investiture du 2 avril 2021. Il annonçait la création de plusieurs internats pour les jeunes filles dans le but de sécuriser leurs études.

Mais à côté de ces structures, Mohamed Bazoum compte aussi tirer profit de la richesse que constitue l’hospitalité nigérienne pour faire en sorte que les leaders traditionnels, notamment les chefs de cantons, puissent aider à l’hébergement de ces filles souvent mariées au cours de leurs classes de collège. « On oublie souvent en Afrique que la cellule familiale est le premier réceptacle des terroirs d’où découle tout le schéma de la socio-anthropologie africaine », a notamment indiqué le successeur de Mahamadou Issoufou.

Mali : « Nous avons opposé à la Cedeao la réalité du terrain » (PM)

Le Premier ministre malien a contesté les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la France visant des autorités maliennes.Devant des cadres de l’administration publique malienne, Choguel Maïga a soutenu que « ni Paris ni la Cédéao ne tiennent compte de la réalité du Mali » en prenant des sanctions. Pendant que certaines autorités maliennes y voient la main de la France, le Premier ministre apporte la réplique. « La Cedeao nous a opposé la réalité des textes. Nous lui avons opposé le principe de la réalité du terrain. Nous sommes prêts à aller aux élections, mais en ayant procédé auparavant, comme elle a eu à nous le recommander du reste, dans un passé récent, à un amendement des textes afin d’éviter les crises politiques et les contestations postélectorales répétitives ».

Le chef du gouvernement malien balaie toutefois les rumeurs d’un bras de fer entre le Mali et l’Organisation intergouvernementale. « D’aucuns ont parlé de bras de fer entre l’organisation subrégionale et nous. Il n’en est rien. D’autres ont parlé d’étouffement. Nous nous posons la question : quel intérêt des pays que nous considérons tous comme des pays frères ont-ils à nous étouffer ? » a-t-il expliqué.

A l’endroit de la France, Choguel Maïga a invité l’ancienne puissance colonisatrice à comprendre les « aspirations profondes » des Maliens. « Nul n’est mieux placé que la France pour comprendre nos aspirations profondes. N’est-elle pas celle qui, mettant fin à l’absolutisme royal, a inspiré aux peuples le droit de penser et d’agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes contre les puissants et les tortionnaires ? » rappelle-t-il

La France, « patrie des droits de l’Homme et du Citoyen
peut-elle vouer aux gémonies des hommes aspirant à se prendre en charge hors de toute tutelle étrangère ? » s’interroge Choguel Maïga. Entre les deux pays affirme-t-il, « les liens sont si solides qu’ils résisteront aux humeurs passagères ».

S’il se dit que Paris cherche à conserver son influence politique, économique et diplomatique au Mali, « la Russie est un allié traditionnel » lance Choguel Maïga. « L’on a essayé de nous dissuader de nouer un partenariat avec la Russie. C’est vite oublier les données de notre histoire contemporaine. Peu de pays dépassent l’ex-URSS dans la mobilisation de l’aide au développement en faveur du Mali ».

Enfin, le Premier ministre malien a soutenu que le « Mali n’est pas isolé et ne sera jamais isolé » car il bénéficie aujourd’hui de l’appui multiforme de plusieurs pays.

Sénégal : un nouveau projet pour encourager entrepreneuriat

Le gouvernement américain vient de mettre en place un important fonds pour accompagner les jeunes entrepreneurs sénégalais.C’est une nouvelle source de financement que vient de mettre en place l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID). Dénommé « Entrepreneuriat et Investissement », ce projet quinquennal est doté d’un budget de 15 millions de dollars, soit environ 8,7 milliards de francs CFA annonce un communiqué parvenu mercredi à APA.

Ce programme facilitera l’investissement et mobilisera des ressources permettant de développer des écosystèmes autonomes d’entrepreneuriat et de développement d’entreprises à travers le pays, informe la note. Il mobilise des investissements publics et privés, pour inciter les jeunes sénégalais à aller vers l’entrepreneuriat, accroître les opportunités pour les femmes entrepreneurs.

Les fonds serviront aussi de renforcer l’accès aux services pour les entreprises en phase de démarrage et de croissance, et faciliter le financement et l’investissement en vue de stimuler la croissance de la prochaine génération d’entreprises au Sénégal.

Le projet ambitionne de faciliter la réalisation de nouveaux investissements pour 20.000 entreprises bénéficiant déjà de l’assistance technique de l’USAID. Il travaillera en partenariat avec des prestataires de services aux entreprises, des sociétés d’investissement et des institutions gouvernementales, pour promouvoir la croissance d’entreprises sénégalaises opérant dans des secteurs prometteurs et hautement prioritaires pour l’USAID. Il s’agit notamment de l’agroalimentaire, de la santé, de l’énergie et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.

En s’appuyant sur les synergies offertes par les partenariats stratégiques établis au sein de l’écosystème, l’USAID élargira la base de ressources et de solutions durables pour les entrepreneurs du Sénégal, soutient l’organisme de coopération.

Le projet vise aussi à améliorer l’accès à des services durables d’appui aux entreprises, à augmenter les investissements et créer des emplois et de la richesse dans le pays, en soutenant les incubateurs et les centres technologiques du Sénégal, dont le nombre ne cesse de croître.

Éthiopie : des retombées sur les exportations d’électricité

La vente d’électricité à Djibouti et au Soudan ont rapporté 23 millions dollars à l’Ethiopie.L’Ethiopie a engrangé 23 millions de dollars grâce à l’exportation de 423 mégawatts d’énergie électrique vers Djibouti et le Soudan au cours du dernier trimestre, a déclaré la société publique de production d’électricité.

Le porte-parole d’Ethiopian Electric Power (EEP), Moges Mokenen, a confié aux médias locaux mercredi que le pays avait exporté 263,7 mégawatts d’électricité au Soudan et a obtenu 13,18 millions de dollars, tandis que les 159,6 mégawatts ont été vendus à Djibouti pour générer les 9,76 millions de dollars restants.

L’année dernière, le pays a obtenu un revenu total de 90 millions de dollars grâce aux exportations d’énergie électrique vers les deux pays, selon l’EEP. Mokenen a déclaré que l’exportation d’électricité a contribué à améliorer les relations économiques du pays avec les pays voisins, en plus de générer des devises étrangères.

Outre le Soudan et Djibouti, Moges Mokenen a déclaré que les travaux pour exporter de l’énergie électrique au Kenya sont presque terminés. Le pays est également en train d’établir des relations bilatérales avec le Somaliland, la Somalie, la Tanzanie, l’Erythrée, le Soudan du Sud et d’autres pays africains pour la vente d’énergie électrique, a ajouté l’EEP.

L’Ethiopie produit actuellement 4.500 mégawatts d’énergie électrique et devrait porter sa production à 17.000 mégawatts dans dix ans.

RDC : un nouveau camp pour l’armée à Kididiwe

L’initiative de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) vise à permettre aux militaires congolais de « s’installer durablement » dans cette localité reprise en 2019 aux Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais).« Éviter un éventuel retour des rebelles », c’est le but poursuivi par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco). Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, la mission onusienne informe que Kididiwe, situé à l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), est « le théâtre d’opérations menées depuis plusieurs semaines déjà par l’armée congolaise appuyée par les Casques bleus ».

Le nouveau camp « fait partie de notre stratégie de combat contre les groupes armés qui consiste à les délocaliser. Et une fois qu’ils sont délocalisés, on crée les conditions pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent le contrôle de la zone et la dominent », explique Abdourahamane Ganda, le chef de bureau intérimaire de la Monusco à Beni.

Dans le cadre de cette stratégie, renseigne M. Ganda, cinq camps comme celui de Kididiwe seront construits et remis à l’armée congolaise. Le Général Bertin Mputela, commandant des opérations Sokola 1, a exprimé son contentement pour la construction de ce « grand site » d’hébergement des militaires congolais.

« Le camp de Kididiwe accueillera quelques centaines d’hommes de troupe de l’armée congolaise engagés dans les combats contre les groupes armés à Beni », rapporte la Monusco.

Le Zimbabwe porté à la tête des producteurs africains de diamants

Durant sa présidence, le pays d’Emmerson Mnangagwa compte encourager le partage d’informations entre les Etats membres et œuvrer à la mise en œuvre de stratégies visant à améliorer l’industrie du diamant en Afrique.À l’issue d’élections organisées la semaine dernière, le Zimbabwe assure désormais la présidence tournante de l’Association africaine des producteurs de diamants (Adpa). Mardi soir, Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a affirmé que ce mandat sera mis à profit pour faire entendre la voix de l’Afrique au plan international.

L’Adpa, créée en novembre 2006, regroupe 13 pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Cameroun, Centrafrique, Congo, Ghana, Guinée, Namibie, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe.

Cette branche du Conseil africain du diamant, organe suprême de gouvernance du diamant en Afrique, s’emploie à renforcer l’influence des pays africains producteurs de diamants sur le marché mondial à travers des politiques qui favorisent la génération davantage de bénéfices de l’extraction de la pierre précieuse.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de la marche vers les élections locales du 23 janvier 2022.À deux mois du rendez-vous, L’AS indique que le « spectre des émeutes de mars » plane sur le Sénégal. C’est pourquoi, souligne ce journal, les « appels à la paix » se multiplient.

Ces joutes électorales sont « sous haute tension » à en croire Sud Quotidien. Dans les colonnes de ce journal, Alioune Tine, président et fondateur du think-tank Afrikajom Center, déclare que « certains leaders (politiques) pensent à tort ou à raison que seul l’équilibre de la peur peut les sauver ».

Poursuivant dans Sud Quotidien, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) estime que le chef de l’Etat « doit prendre les initiatives politiques audacieuses allant dans le sens d’assurer la neutralité de l’administration, de la justice et des organes de régulation des élections, et l’opposition doit s’abstenir d’appeler à la violence ».

Justement, Le Quotidien annonce que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) « reçoit aujourd’hui » le Cadre unitaire de l’Islam (Cudis), porteur d’une charte de non-violence.

De son côté, WalfQuotidien pointe les « germes d’un contentieux » car le mandat de Doudou Ndir, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a expiré depuis « le 31 mai 2011 ». Ce qui pourrait, conclut ce journal, amener l’opposition « à remettre en cause les résultats » des urnes.

On n’en est pas encore là puisque la validation des listes dans certaines circonscriptions électorales est suspendue momentanément en raison des recours déposés par le ministère de l’Intérieur qui conteste la réhabilitation de listes de l’opposition rejetées par les autorités administratives.

« Les préfets et sous-préfets ne pouvant agir en tant qu’institution ou autorité, c’est à la hiérarchie qu’ils se sont référés pour passer à l’acte. N’ayant pas non plus une personnalité juridique pour ester en justice, c’est par le biais de l’agent judiciaire de l’Etat que le ministère de l’Intérieur a saisi la Cour suprême », précise L’Observateur.

Doudou Wade, quant à lui, n’est pas directement concerné par ces contentieux. Le candidat de la coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en langue wolof) est « en embuscade », selon EnQuête, pour s’asseoir sur le fauteuil de maire de Dakar.

Pour ce faire, ajoute ce quotidien, Abdoulaye Wade, chef de l’Etat du Sénégal de 2000 à 2012, est « attendu prochainement pour booster la campagne de son neveu ». Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale et candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) est l’un des favoris dans la course à la mairie de la capitale.

Le Témoin s’intéresse au profil du maire sortant de Yoff. Cité par ce quotidien, Professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord), explique qu’Abdoulaye Diouf Sarr est « l’une des personnalités les plus représentatives de la mouvance présidentielle à Dakar » là où le journaliste Ibrahima Bakhoum considère que « Barthélémy Dias peut être un vrai barrage » pour le seul candidat de Benno Bokk Yakaar dans le département de Dakar à s’être imposé lors des élections locales de 2014.

Dans Vox Populi, Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, affirme que « nous allons vers des élections (avec) un enjeu stratégique global de la participation que l’Etat, les partis politiques et la société civile doivent relever ensemble ».

Enfin, Le Soleil ressuscite « Majmouth Diop (1922-2007) ». Pour le quotidien national, même si « le précurseur de la Gauche sénégalaise n’a pas eu beaucoup de victoires sur le plan électoral, il a participé à la conscientisation des masses ».

Sénégal : la Sonacos reçoit 40 millions d’euros pour la campagne arachidière

Le montant alloué par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) permettra à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) de couvrir « environ 45 % des besoins » dans la campagne 2021-2022.Au Sénégal, le démarrage de la phase de commercialisation de l’arachide est prévu le 25 novembre. Cette année, l’Etat a fixé un prix plancher de 250 F CFA pour le kilogramme d’arachide.

Dans ce pays où l’agriculture contribue pour environ 16 % au Produit Intérieur Brut, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a mis 40 millions d’euros (26 milliards F CFA) à la disposition de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos). 

« Cette facilité est dédiée au redressement post-Covid du secteur agricole sénégalais et est destinée à financer une partie de la campagne arachidière 2021-2022 », précise un communiqué de l’institution financière reçu ce mercredi à APA.

Grâce au soutien de l’ITFC, la Sonacos pourra acheter « 150.000 tonnes d’arachides provenant des agriculteurs et de la récolte de cette année et devant être transformées en huile d’arachide, en aliments de bétail et en arachides de bouche », renseigne la source.

Au cours de la conclusion de cet accord, Nazeem Noordali, Directeur d’exploitation de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce, a déclaré : « Nous croyons en la croissance du secteur agricole en Afrique subsaharienne et nous sommes prêts à soutenir des acteurs clés tels que la Sonacos sur des projets qui apportent une valeur financière et ont aussi un impact direct sur les communautés agricoles et rurales ».

De son côté, Modou Diagne Fada, Directeur Général de la Sonacos, a fait savoir que le financement de l’ITFC constitue « une ressource indispensable à nos agriculteurs et c’est une étape fondamentale pour assurer le succès de la campagne commerciale d’arachide 2021/2022 au Sénégal ».

Pendant la campagne agricole précédente, les recettes du Sénégal provenant de l’exportation d’arachides s’élèvent à 329,3 millions d’euros, soit 215 milliards F CFA.

FIF: Dao Gabala évoque les conditions avant la tenue de l’élection

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a évoqué mardi les conditions avant la tenue de l’élection du président de l’organisation, lors d’une conférence de presse.

« Pour que nous ayons les élections, au 31 décembre 2021, la première condition, c’est que nous ayons terminé notre mission d’assainissement des comptes » de la FIF récemment audités par un Cabinet d’expertise comptable, a déclaré Mme Dao Gabala.

Secondo, la présidente du Comité de normalisation de la FIF, a relevé que la mission de révision des textes et statuts de la FIF devrait être également terminée et que ces textes aient été validés par les clubs, en Assemblée générale.

Les textes, qui devraient être soumis à la CAF et à la FIFA ont été « déjà validés (mais), il faut qu’on ait reçu la dernière version. Nous avons explosé le délai, ce qui est sûr des élections (visées) le 20 décembre, alors qu’ on a pas encore évalué les textes, ce n’est pas possible », a-t-elle dit. 

Le professeur Martin Bléou, membre du Comité de normalisation de la FIF, a soutenu que la normalisation doit permettre de réviser les textes qui ont montré leurs limites, lors de l’élection du président de l’organisation. 

De ce fait, le Comité de normalisation attend l’échéance des textes et statuts, et le quitus de l’Assemblée générale du monde du football, avant le passage aux élections des différents dirigeants de la FIF.

« Sortons du fétichisme des dates », a lancé Mme Dao Gabala, avant d’ajouter « la fin de notre mission dépend de ceux qui nous ont envoyé, mais aussi de la résolution d’un certain nombre d’équations qui nous ont été demandées ».

Elle a évoqué la gouvernance financière, la question juridique et ensuite la tenue d’élections transparentes. Le Comité s’engage à accomplir cette mission, dont tout ne dépend pas de lui, mais aussi d’acteurs extérieurs.

Concernant l’audit des comptes de la FIF, Mme Dao Gabala a fait savoir que le contrôle révèle « un état de délabrement du système comptable, le contrat Jean-Marc Guillou (ex-entraîneur des Éléphants) ». 

En outre, la présidente du Comité a noté que « des paiements effectués sans facture à une société et des décaissements non autorisés, c’est-à-dire des personnes qui n’avaient plus le pouvoir d’engager, ont fait délaisser plus d’une centaine de millions de francs ».

« Nous allons réaliser notre mission parce que cela y va de l’intérêt du football ivoirien », a assuré la présidente du Comité de normalisation de la FIF, promettant que son staff « va travailler en toute impartialité ». 

La BAD mobilise 130 millions de dollars pour financer un programme agricole au Maroc

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé mardi un prêt de 130 millions de dollars pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales au Maroc. Ce projet d’adaptation climatique constitue le premier financement, axé sur les résultats, dans le secteur agricole en Afrique du Nord. Il contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique en vue d’améliorer les conditions de vie des populations rurales.

 Le programme qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole baptisée « Génération Green 2020-2030 », a pour objectif d’appuyer la petite et moyenne hydraulique sur une soixantaine de périmètres avec la prise en compte de l’élément humain à travers le renforcement des capacités des acteurs, la promotion de l’emploi et le conseil agricole.

Foot: la FIF décide de continuer avec Patrice Beaumelle

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Mme Dao Gabala, a annoncé mardi que le sélectionneur des Éléphants, Patrice Beaumelle, reste à son poste en dépit de l’élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2022 au Qatar.

« Patrice Beaumelle continue » avec les Éléphants séniors, car « il reste un mois avant la CAN » et sa présence permettrait de préparer la CAN 2023 dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte, a dit Mme Dao Gabala, lors d’une conférence de presse à Abidjan. 

L’entraîneur Patrice Beaumelle a été désigné le 4 mars 2020 sélectionneur de l’équipe nationale de football de la Côte d’Ivoire. Le technicien Français, l’ex-adjoint de Hervé Renard, a remplacé l’Ivoirien Ibrahim Kamara à ce poste.  

Maroc : les recettes touristiques en forte hausse

Les recettes touristiques au Maroc se sont élevées à 15,9 milliards de dirhams (1 euro = 10,3 DH) au titre du troisième trimestre de 2021, en hausse de 202% par rapport au même trimestre de 2020, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).Ces recettes demeurent, toutefois, en baisse de 40,2 % comparativement à la même période de l’année 2019, relève la DEPF dans sa note de conjoncture de novembre 2021.

Le secteur du tourisme au Maroc demeure l’un des secteurs les plus meurtris par la pandémie du Covid-19

Certes l’industrie touristique du royaume a été déjà assez mise en difficultés auparavant, mais la pandémie de la Covid19 a fortement exacerbé ces difficultés et a eu de forts impacts économiques et sociaux sur son évolution. Le tourisme est en effet l’un des secteurs les plus touchés en raison des restrictions imposées aux activités qui lui sont associées.

La saison estivale 2020 est l’une des pires qu’a connue le Maroc. Rapporté sur les statistiques du tourisme au Maroc, cela se traduit par des baisses sans précédent, une baisse générale des indicateurs d’activité avoisinant les 65% a été enregistrée depuis le début de la crise sanitaire jusqu’à début 2021. Le secteur du tourisme au Maroc aurait perdu près de 2,2 millions de touristes et les recettes touristiques ont chuté de 69 % suite à la chute de la demande sur les chambres d’hôtels.

Pour soutenir ce secteur et garantir sa relance en sortie de crise, un contrat programme, signé le 06 aout 2020, a prévu 21 mesures d’appui dont certaines avaient pour échéance la fin de l’année 2020. Mais la persistance de la crise sanitaire et la dégradation du contexte économique ont nécessité l’actualisation des dispositions de ce contrat programme à travers un avenant ayant pour priorité la préservation des emplois et du tissu économique.

Sahara : Washington appuie le plan marocain d’autonomie

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a apporté lundi un soutien appuyé au plan marocain pour l’autonomie du Sahara, le qualifiant de « sérieux » et « crédible ».Le secrétaire d’État a souligné que nous continuons de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, et une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple” du Sahara, a déclaré son porte-parole Ned Price à l’issue d’une rencontre entre Antony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington.

Les deux parties ont « exprimé leur ferme soutien » au nouvel émissaire de l’ONU Staffan de Mistura, selon le communiqué américain.

Antony Blinken et Nasser Bourita ont ainsi discuté de “l’approfondissement des relations entre le Maroc et Israël”, à l’approche du premier anniversaire de leur rapprochement, le 22 décembre.

Ils ont également discuté « des efforts du gouvernement marocain nouvellement formé pour faire avancer le programme de réforme du Roi Mohammed VI, et de l’importance de promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales ».

Les deux parties ont en outre souligné l’importance de « l’approfondissement continu » des relations maroco-israéliennes.  Idem pour les relations maroco-américaines. En effet, le chef de la diplomatie américaine a tenu à rappeler le partenariat « solide et de longue date unissant Washington et Rabat ainsi que la volonté des Etats-Unis de le consolider davantage ».

C’est d’ailleurs l’ambition réitérée récemment par le président américain dans un message adressé au Roi Mohammed VI à l’occasion du 66ème anniversaire de l’Indépendance du Maroc, commémoré le 18 novembre de chaque année.

Joe Biden a mis en avant les relations de longue date et les valeurs communes partagées par les deux pays, à la faveur d’un partenariat de 235 ans, initié par la signature du Traité de paix et d’amitié entre les États-Unis et le Maroc en 1786.

« Nous nous réjouissons à la perspective d’approfondir nos engagements communs, d’investir dans la prospérité mutuelle et de nous appuyer sur ce partenariat inébranlable. Notre intérêt commun pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique du nord constitue une base solide pour une collaboration et un engagement continus », a souligné le président américain dans ce message.

Conflit au Tigré : Abiy Ahmed est-il prêt pour le champ de bataille ?

Le Premier ministre éthiopien, pour barrer la route aux rebelles déterminés à s’emparer d’Addis Abeba, a pris la direction des opérations. Un pari risqué.Abiy Ahmed, dans un communiqué visant à convaincre ses concitoyens de la nécessité de défendre l’Éthiopie contre « les actes d’agression qui menacent sa souveraineté », a déclaré qu’il montrerait l’exemple.

Le lauréat du prix Nobel de la paix 2019 serait donc disposé à endosser l’uniforme de chef de guerre contre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et le Front de libération oromo (OLF).

Les forces fédérales éthiopiennes, qui jouissaient par le passé d’une solide réputation dans toute l’Afrique, semblent avoir perdu l’initiative militaire. Les rebelles ont récemment pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à 220 kilomètres au Nord d’Addis Abeba, ouvrant ainsi un accès direct à la capitale éthiopienne.

L’armée fédérale soutient que la réalité du terrain est tout autre car « le succès spectaculaire des rebelles » serait juste une « propagande » savamment orchestrée. Sur le champ de bataille, les troupes éthiopiennes disent tout simplement avoir abandonné des positions militaires non stratégiques.

Hier lundi, Abiy Ahmed a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il va « diriger les forces de défense », non sans inviter les Éthiopiens valides à défendre la patrie en le rejoignant sur la ligne de front.

Pour de nombreux observateurs, le Premier ministre est responsable du manque de dynamisme de l’armée régulière. La décision du Premier ministre de participer personnellement à ce que son gouvernement appelle une « guerre existentielle pour sauver l’âme de l’Éthiopie » suscite des réactions mitigées dans son pays.

Les soutiens d’Abiy Ahmed rappellent qu’il a servi comme soldat pendant la guerre contre l’Érythrée voisine entre 1998 et 2000 d’où son grade de lieutenant-colonel. Durant ce conflit ayant fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, l’actuel Premier ministre éthiopien aurait eu « une attitude courageuse ».

Pour d’aucuns, Abiy Ahmed veut simplement apparaitre sur le champ de bataille afin de remonter le moral de ses commandants. Il ne serait pas le premier dirigeant à jouer ainsi son va-tout. En avril dernier, le président tchadien Idris Deby est mort dans une escarmouche entre les troupes gouvernementales et des rebelles venus de la Libye.

Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, considère la promesse d’Abiy Ahmed comme de « la poudre aux yeux » qui n’arrêtera pas leur combat pour libérer le reste de l’Éthiopie. Jusque-là, les appels au cessez-le-feu de l’Union africaine (UA) sont restés lettre morte.

Un rebond à 3,3% du PIB réel des économies de l’Afrique centrale attendu

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des économies de l’Afrique centrale devrait rebondir à 3,3 % en moyenne en 2021, essentiellement sous l’effet de la hausse des prix de pétrole.

Cette prévision ressort d’un résumé analytique du Rapport « Perspectives économiques Afrique centrale 2021 » de la Banque africaine de développement (BAD) publié mardi par l’institution financière.

Le succès des mesures d’endiguement de la pandémie et la relance de l’économie mondiale devraient contribuer à la reprise de l’activité dans les pays de la CEMAC, mentionne le rapport de la BAD. 

Toutefois, les risques demeurent avec l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, le faible déploiement des campagnes de vaccination et les problèmes de sécurité, surtout au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad et en République démocratique du Congo.

Pour favoriser la relance, le rapport note qu’il conviendrait de « renforcer les coussins de sécurité budgétaire une mobilisation accrue de l’aide et/ou de ressources intérieures » et améliorer la gouvernance afin que les mesures ciblent effectivement les populations vulnérables. 

Résilience et impacts 

La CEMAC pourrait considérer une réforme du taux de change visant à définir un système qui promeuve la croissance et l’ajustement face aux chocs, souligne la Banque africaine de développement. 

Il était attendu que la Covid-19 augmente de plusieurs millions le nombre de pauvres dans la région en 2020. Le revenu par habitant a diminué davantage (–5,6 % en 2020 contre –0,9 % en 2019). 

La pandémie à Covid-19 aura des répercussions négatives à plus long terme sur le capital humain, compte tenu des mesures liées au confinement, à la fermeture d’établissements scolaires à la réduction des prestations de soins de santé, prévient le rapport.

Les gouvernements d’Afrique centrale ont introduit plusieurs mesures socioéconomiques après l’apparition de la pandémie. Les pays de la CEMAC et la RDC ont pris des mesures de relance équivalant à plusieurs points de pourcentage du PIB, combinant des allègements fiscaux et des injections de liquidités avec des dépenses de santé publique et dans les secteurs sociaux.

Ces mesures ont varié d’un pays à l’autre, en fonction de l’environnement politicoéconomique. Seule la RDC, avec son système de taux de change flexible, a eu recours à son taux de change afin de faire face au choc.

 La Banque des États de l’Afrique centrale a racheté en juillet 2020 des titres de créance publique d’une valeur totale de 600 milliards de francs CFA (1,04 milliard de dollars). Malgré des risques potentiels, les perspectives régionales demeurent favorables à une relance post-Covid-19.    

Sécurité budgétaire

Déjà en proie à des défis sécuritaires et à la volatilité des prix du pétrole avant la survenue de la pandémie, les économies de la région ont subi des chocs significatifs en raison de leur dépendance aux exportations de pétrole.

Le repli de l’activité économique, combiné à la chute de la demande internationale du pétrole sous l’effet de l’effondrement des cours, a entraîné le recul du taux de croissance moyen de la région, qui est passé de 2,8 % en 2019 à –2,6 % en 2020.

Les pays les plus touchés ont été la République du Congo (–6,8 %), la Guinée équatoriale (–6,1 %) et le Gabon (–2,7 %). La République centrafricaine a été le seul pays à afficher une croissance positive en 2020, soit 0,4 %.

La pandémie a creusé davantage les déficits budgétaires et du compte courant des pays d’Afrique centrale. Ensuite, la forte dépendance aux recettes pétrolières a entraîné une contraction des ressources budgétaires de 4,6 % du PIB en moyenne, pour les pays exportateurs de pétrole, et creusé le déficit des transactions courantes de plus de 9 % au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad.

Le faible accroissement des recettes non pétrolières dans les économies pétrolières de la CEMAC ainsi que les faibles niveaux de mobilisation de ressources en République centrafricaine et en RDC, ont conduit à l’inadéquation des « coussins de sécurité budgétaire ». 

Par ailleurs, l’encours de la dette de la région a augmenté, passant d’une moyenne de 48 % du PIB en 2019 à près de 55 % en 2020. Toutefois, l’Afrique centrale a bénéficié d’importants financements extérieurs d’urgence.

L’inflation a progressé dans plusieurs pays de la région, la plus forte augmentation ayant été enregistrée en RDC, où l’inflation a atteint 11,8 % en 2020, du fait notamment de la politique macroéconomique en vigueur et de la faiblesse de la monnaie nationale. La Guinée équatoriale et le Tchad ont également enregistré une légère hausse de l’inflation.

La pandémie de Covid-19 a été contenue avec un succès relatif dans la région opérationnelle Afrique centrale, qui comprend les six pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC): Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad et la RDC.

Le nombre total cumulé des décès liés à la Covid-19 dans les sept pays était d’environ 2953 à fin juin 2021. Les décès dus à la Covid-19 dans la région n’ont représenté que 2,1 % de tous les décès enregistrés en Afrique, soit le taux le plus faible de toutes les régions africaines.

Avec 1320 et 916 décès, respectivement, au 27 juin 2021, le Cameroun et la République démocratique du Congo sont le pays les plus affectés par la pandémie. La Covid-19 a eu un impact notable sur tous les pays d’Afrique centrale, mettant à mal la croissance économique.

Pour juguler la crise mondiale, le dialogue sur les politiques régionales devrait être axé notamment sur les mesures visant une réduction de la pauvreté et la promotion d’une croissance inclusive, conclut le rapport. 

Afrique : l’insécurité plombe le déploiement de l’aide humanitaire

L’accès aux services essentiels, comme les soins de santé, est extrêmement limité en raison des conflits armés et de la violence en général, alerte le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, parvenu ce mardi à APA, l’organisation humanitaire affirme que 26 millions de personnes souffrent du manque d’accès à l’aide sur le continent.

Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes sont confrontées à cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions.

« Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits », a déploré le Directeur du CICR pour l’Afrique, Patrick Youssef, cité dans le communiqué.

C’est pourquoi, le CICR dit s’efforcer de discuter avec toutes les parties aux conflits. En Afrique, il affirme avoir des contacts directs avec 230 groupes armés non étatiques.

« Le dialogue que nous entretenons avec les porteurs d’armes est un impératif humanitaire pour permettre aux populations d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé », a expliqué M. Youssef.

Pour mener à bien ce travail, le CICR a exhorté les belligérants à autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin. Cela doit se faire, selon l’organisme humanitaire, sans aucune distinction de caractère défavorable et sous réserve de leur droit de contrôle.

Par ailleurs, le CICR a appelé tous les acteurs à respecter le droit international humanitaire et les autres normes applicables en assurant le respect et la protection des travailleurs humanitaires, des populations civiles et de leurs infrastructures.

Sciences goéspatiales: ouverture à Abidjan de l’édition 2021 de AfricaGIS

L’édition 2021 de la Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS », s’est ouverte mardi à Abidjan, autour du thème « Innovation et sciences géospatiales pour la croissance et le développement durable de l’Afrique ».

Cette session qui se tient du 22 au 26 novembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié a été ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, représentant le Premier ministre Patrick Achi, parrain de cet événement.

D’entrée de jeu, le commissaire général de la Conférence AfricaGIS, Kinapara Coulibaly, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), s’est félicité de la mobilisation autour de ce rendez-vous qui a réuni plus de 60 nationalités. 

« Cet événement est en droite ligne avec notre vision, être une ingénierie d’excellence qui imagine et bâtit des solutions durables pour porter le développement de la Côte d’Ivoire et son rayonnement », a dit le directeur général du Bnetd.

Pour lui, à l’aube de la quatrième révolution industrielle, l’ère de l’innovation, de l’intelligence artificielle et du digital, l’Afrique a toutes ses cartes à jouer. AfricaGIS est une opportunité pour accélérer de façon structurelle le développement socio-économique du continent. 

Au cours des 20 dernières années, AfricaGIS a contribué au développement des compétences  et des capacités institutionnelles en sciences géospatiales. Mme Kaba Nialé a fait observer qu’en 2019 l’industrie spatiale africaine a réalisé un chiffre d’Affaires de 3.685 milliards Fcfa.

Sur le continent, l’industrie spatiale africaine devrait générer plus de 10,24 milliards de dollars de revenus, soit 5120 milliards Fcfa d’ici à 2024. Ce chiffre comprend les services d’observation de la terre et des technologies géospatiales, les équipements et les services via le satellite. 

Dr Tidiane Ouattara, le responsable du Programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine, a soutenu que « le numérique est l’espace et le géospatial, c’est le futur », ajoutant que la science géospatiale permet d’opérer dans tous les secteurs.  

L’Union africaine s’attelle à ce que tous les pays sur le continent puissent avoir accès aux outils, aux sciences et aux technologies spatiales. C’est pourquoi l’organisation a payé pour la participation des 3/4 des participants y compris des experts hors de l’Afrique.  

La Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS » a été lancée en 1993. Au cours des 20 dernières années, elle a servi de plateforme pour réunir ces centaines de parties prenantes clés, des professionnels, des agences de développement et des acteurs étatiques. 

AfricaGIS est organisée tous les deux ans de manière tournante avec le soutien de l’ONU, de la Commission de l’Union africaine et de l’Union européenne. Abidjan, pays hôte, accueille cet événement après Kigali en 2019.