Mali – Banques : Des résultats à la hausse

Pour les banques qui ont déjà publié leurs résultats 2019, la tendance est à l’amélioration. La Banque malienne de solidarité (BMS), qui a tenu son Conseil d’administration en mai 2020, enregistre des résultats en hausse. Au cours de ce conseil, la banque a précisé que son total bilan au 31 décembre 2019 s’était établi à 841 milliards de francs CFA, contre 715 milliards au 31 décembre 2018, soit une augmentation de 17,62%. Son résultat net s’est aussi considérablement amélioré, passant sur la même période de 1,2 milliard, ce qui la classait sur cet indicateur à la 11ème place sur 13 banques en 2018, à 6,8 milliards de francs CFA au 31 décembre 2019. C’est plus que lors de l’exercice 2018, mais moins qu’en 2017, où la BMS avait enregistré 7,5 milliards.

La Banque nationale pour de développement agricole du Mali (BNDA) a elle aussi tenu son Conseil d’administration en mai et le constat est identique à celui de la BMS, les résultats sont à la hausse. Le résultat net de la banque est passé de 7,9 milliards en 2018 à 10 milliards de francs CFA en 2019, son produit net bancaire de 36,5 à 40 milliards et enfin son total bilan de 459 milliards à 498 milliards de francs CFA.

La Banque de développement du Mali (BDM), le leader, a également tenu son Conseil d’administration, mais n’a pas encore communiqué ses chiffres, qui, selon les responsables, doivent d’abord être validés à l’issue d’une Assemblée générale. Le Directeur général de la BDM a tout de même déclaré que « les résultats enregistrés en 2019 consolident notre place de 1ère banque au Mali et de 5ème groupe bancaire de l’UEMOA ».

Boubacar Sidiki Haidara

Prêt à la consommation : comment ça marche ?

Le prêt à la consommation est de plus en plus proposé à la clientèle par les banques maliennes. Ce prêt personnel permet de répondre aux besoins ponctuels de consommation ou d’équipement et de services. La banque propose alors plusieurs types d’emprunts adaptés au client. Soit le client peut rembourser facilement, parce qu’il a un gros salaire, avec des mensualités élevées, ce qui lui permet de payer moins d’intérêts, soit il paiera lentement avec des mensualités moins importantes, mais beaucoup plus longues. La durée maximum est généralement de 60 mois, pour un taux d’intérêt de 10% par an. La différence entre ce prêt et les autres prêts spéciaux se situe au niveau de l’objet, de la durée et aussi des garanties fournies, nous explique Mme Bolly de Coris Bank. En certaines périodes, comme actuellement à la veille du mois de Ramadan, ou encore à la rentrée des classes, des offres spécifiques sont proposées par les banques. Elles permettent d’emprunter des montants rapidement remboursables et « soulagent les chefs de famille qui bien souvent ne parviennent plus à épargner pour faire face », confie Aba Coulibaly, chauffeur. Pour souscrire, il suffit de remplir le formulaire et la banque propose un rendez-vous dans les 48 heures, pour « toute personne physique titulaire d’un compte chèque à notre banque », souligne un conseiller client de la BICIM.

BDM SA : vers une expansion sous régionale en 2015

8 milliards 930 millions CFA, C’’est le résultat net d’exploitation 2014 de la Banque de développement du Mali, dont 19% du capital appartiennent à  l’Etat malien. Tenu à  son siège la 49è session du Conseil d’Administration de la BDM SA, a par ailleurs noté la présence de Mamadou Tiény Konaté du collège transitoire de la CCIM, de Jean Marcel Aboumon, représentant de la BOAD, Konzo Traoré de la BCEAO, Driss Ben Jelloun et Mohamed Agoumi de la BMCE Maroc. A l’entame de ses propos, Abdoulaye Daffe, Président Directeur Général de l’institution bancaire, encore marqué par une perte familiale, a tenu à  remercier l’ensemble du personnel pour la constance et la rigueur observée tout au long de l’année :« A titre personnel, le poids de la douleur qui nous a habitée reste très lourd à  porter mais nous avons su nous en accommoder grâce à  votre soutien à  vous tous… », a exprimé Daffe, avant de souligner le contexte économique du Mali. Si 2014 a été une année calme, estime le PDG de la BDM SA, C’’est parce que : « la reprise souhaitée n’est pas venue en raison de la conjoncture économique défavorable, elle n’a donc pas permis le niveau de croissance programmée…». Deux nouveaux guichets en Afrique Pour l’institution bancaire, les banques de l’Union sont désormais une réalité et augurent de belles perspectives sous régionales en 2015. En effet, l’ouverture de deux nouveaux guichets en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, devrait permettre de consolider les acquis de l’institution. La BDU-BF sera ainsi dirigée par Mr Sanogo Abdoulaye et son adjoint Mamadou Berthé et la BDU-CI elle sera emmenée par Mr Amidou Guindo et Idrissa Wélé Diallo. En souhaitant que l’expansion se poursuive à  tous les pays de l’Uemoa, le PDG Abdoulaye Daffe a aussi remercié ses amis et partenaires marocains de la BMCE. Qui à  leur tour ont salué les qualités managériales de Mr Daffe. Rappelons que la BMCE détient 27,38% du capital de la Banque malienne.

Abdoulaye Daffé ou la confiance renouvelée

La situation politico-militaire que traverse le Mali suite au coup d’Etat du 22 mars dernier a frappé tous les secteurs directement et indirectement. Le secteur bancaire ne fait pas exception à  la règle. La BDM SA a vu ses représentations dans les régions du nord Mali, saccagées et pillées par les groupes armés. Malgré la crise, l’établissement a pu évacuer le personnel du nord et continue de se tenir debout selon Abdoulaye Daffé son président directeur général. « La crise nous a fait douter mais nous sommes restés debout. Dans la vie, il arrive de trébucher mais il faut savoir relever rapidement . Notre banque vient de loin nous irons toujours plus loin». La BDM SA, une banque multi-terrains Toujours selon Daffé, la clé du succès de la banque est due à  la bonne compréhension du personnel, à  son engagement, sa rigueur et sa détermination à  relever les défis quotidiens : « les jeunes qui viennent d’arriver à  la banque par voie de concours sont bons. Ils ont moins de 30 ans et doivent être bien formés afin d’assurer la relève. ». M Daffé a rappelé que la BDM SA investit dans le secteur du coton au Mali. « Cette année la CMDT exprime un besoin de 100 milliards de FCFA pour la campagne 2012. Nous avons pu mobiliser la somme avec l’aide de nos partenaires. l’établissement financier intervient également dans le domaine de la communication(SOTELMA) , des hydrocarbures, du secteur minier et alimentaire. Daffé, la confiance renouvelée A l’invitation de la banque marocaine du commerce extérieur « BMCE BANK », la banque de développement du Mali « BDM SA » a tenu la 44 ème session de son conseil d’administration à  Marrakech le 12 juin 2012. Apres adoption et examen des point inscrit à  l’ordre du jour, le conseil a noté avec satisfaction les performances exceptionnelles réalisées par la BDM SA au titre de l’exercice 2011 qui s’est soldé par un résultat d’exploitation bénéficiaires de huit milliards neuf cent dix huit millions(8. 918 000 000 FCA), un chiffre en nette progression de 45% par rapport à  l’exercice 2010. A l’unanimité de ses membres, le conseil a procédé au renouvellement du mandat du président directeur général. De plus, le conseil a exhorté à  l’ouverture dans les meilleurs délais de représentations en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et à  Paris.

BDM : La banque Malienne qui fait du chiffre

En effet, la Bdm a engrangé un bénéfice net d’exploitation de 6,047 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 21 % par rapport à  l’exercice précédent. Cette information a filtré à  la faveur de la 42ème session du Conseil d’administration tenu ce week-end. En effet, la Banque de développement du Mali (BDM-SA) a fortement progressé durant l’année écoulée. « 2010 a été une très bonne année », s’est exclamé une caissière qui se fie au nombreuses transactions de plus en plus accentués. La session a ainsi dégagé un bilan total de 404 milliards de Fcfa, soit une augmentation de 10 %. A la fin du mois de décembre 2009, le bilan était en effet évalué à  366 milliards de Fcfa. Durant cette session, les administrateurs ont examiné les comptes de l’exercice arrêté à  la date du 31 décembre 2010. Ils ont analysé le rapport de gestion et les modalités d’affectation du résultat bénéficiaire à  proposer à  l’Assemblée générale des actionnaires. Les administrateurs, avec à  leur tête Abdoulaye Daffé, ont constaté une progression de 9 % du produit net bancaire « PNB ». Celui-ci est passé de 19,4 milliards de Fcfa au 31 décembre 2009 à  21,1 milliards en décembre 2010. Ils ont relevé un bénéfice net d’exploitation de 6,047 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 21 % par rapport à  l’exercice 2009. De belles performances Ces performances ont permis aux administrateurs à  la direction générale et à  l’ensemble du personnel de la banque d’être félicité. En ouvrant les travaux de cette session, le président-directeur général de la Banque de développement du Mali, Abdoulaye Daffé, a les performances enrégistrées par son institution son quelque part imputables aux plus hautes autorités du pays, lesquelles, dit-il, « ont su créer et préserver l’espace de stabilité dans lequel s’exerce le métier de banquier ». Il a signalé que lorsque la paix et la tranquillité s’éloignent, l’activité bancaire régresse ou s’estompe. Abdoulaye Daffé a également mis l’accent sur l’apport du personnel et de la clientèle. « Nous avons l’obligation de faire face à  ces exigences en continuant à  faire preuve de plus d’ingéniosité et de créativité pour dégager les stratégies qui permettront la couverture à  moindre coût des besoins bancaires de nos concitoyens ». Selon le representant de l’Etat, « la Bdm est aujourd’hui utile, par ce qu’elle apporte comme soutien à  l’à‰tat, utile par ce qu’elle apporte au secteur privé, C’’est-à -dire au secteur agricole, au secteur industriel et au secteur commercial mais aussi à  celui des particuliers et des professions libérales ».

La BDM-SA, une banque qui gagne !

La présente session du Conseil d’administration vient clore l’exercice d’une année qui aura été particulièrement meilleure pour la première banque du Mali. Ralentissement économique Selon M. Daffé, l’évolution de la conjoncture économique a été marquée, cette année, par un ralentissement du rythme de la croissance économique, une bonne maà®trise de l’inflation, une augmentation sensible de la production céréalière, et une légère reprise de la production cotonnière suite à  l’augmentation du prix aux producteurs. A en croire, le PDG Daffé, l’année qui s’achève sera une bonne année pour son établissement. Et cela, pour la simple raison que, « les dépôts confiés par la clientèle se sont établis à  276 Milliards de F CFA soit un taux de réalisation de 122% à  l’objectif programmé. » Et M. Daffé d’ajouter que les emplois se sont chiffrés à  149 Milliards de F CFA soit un taux de réalisation de 106%. Quant au résultat d’exploitation, il a été de 3 Milliards quatre cent quarante Millions de F CFA soit un taux de réalisation de 96% de l’objectif annuel à  atteindre au titre des 12 mois de l’année. « Nous nous devons de féliciter l’ensemble de nos collaborateurs qui ont rendu cette performance possible, et de persévérer afin que nous puissions apporter la preuve que la moisson a été plus belle que celle de l’année précédent », a-t-il indiqué aux administrateurs. Pour Mohamed Benanni, administrateur de la BDM-SA, les résultats ainsi engrangés confortent la position d’une banque qui n’a pas lésiné sur les moyens tant matériels que humains, pour tailler la réputation de grande banque. « Je reste convaincu que l’année 2010 sera bien meilleure », a-t-il assuré. Dans son discours d’ouverture, le PDG de la BDM-SA n’a pas manqué de souligner les grands investissements opérés dans le cadre de l’extension du réseau d’agences, et du renforcement de la qualité du système d’information. La BDM-SA au pas de la technologie Il faut signaler que la BDM-SA s’est beaucoup attelée à  perfectionner son système informatique en vue de fournir à  ses clients des prestations de qualité. Tout en disposant du logiciel Delta, une véritable merveille de la technologie, la BDM-SA s’est appropriée l’impérieuse nécessité de s’adapter aux bouleversements technologiques. Mieux, elle s’est adjugée le système qui permet à  un client de consulter, à  tout moment (24/24), la position de son compte ainsi que les opérations qui y sont effectuées. Après des études récentes de performance des institutions bancaires, la BDM-SA s’est classée 84ème parmi les innombrables banques du continent africain. Au sein de l’UEMOA, elle s’est octroyée la 5ème place. Ainsi, elle est dans le lot des banques en phase d’évoluer avec les innovations de dernière génération. Parallèlement à  son combat pour la modernisation, la BDM-SA s’est aussi dotée d’un système de sécurité performant et à  hauteur de celui de toutes les grandes banques du monde. En effet, en plus du système d’alarme liant la BDM-SA à  la police, et la présence des forces de sécurité, l’établissement renferme plusieurs caméras cachés permettant de visualiser tous les actes, gestes et mouvements au sein et aux alentours de la banque. Depuis sa création, elle prête main forte au secteur privé. Ainsi, le rôle de la BDM-SA dans le promotion du secteur privé a été déterminant. En effet, la BDM-SA consacre 55% de ses interventions au secteur privé, 35% aux sociétés d’économies mixtes et 9% dans le secteur public. Devenue une banque des plus fiables dans la sous région, voire en Afrique et en dehors, la BDM-SA est de nos jours, la fierté de tous les maliens. Elle accompagne le gouvernement dans la plupart de ses actions d’envergure pour le développement du pays.

La BIM-SA sur orbite pour conquérir le marché malien

Un groupe en pleine expansion Un an après sa privatisation, la plus marocaine des banques maliennes est une originalité dans le paysage bancaire de la place. Au bord de la faillite il y a 3 ans, la BIM-SA affichait au moment de sa privatisation en novembre 2008 des résultats plus qu’honorables, qui la plaçaient, selon Jeune Afrique, à  la seconde place des établissements du pays derrière la Banque de développement du Mali (BDM-SA). Son total bilan atteignait 377 millions de dollars à  la fin 2008, pour un résultat net de 27 millions, fruit d’un redressement mené par Mamadou Igor Diarra, nommé depuis ministre de l’énergie et de l’eau. Depuis la prise de contrôle par le groupe marocain AttijariwafaBank, la BIM SA affiche de nouvelles ambitions. Dans un paysage bancaire déjà  encombré de 13 banques, et qui verra bientôt l’arrivée du géant nigérian UBA, elle possède un atout important : faire partie du 7ème groupe bancaire africain (total bilan), qui plus est en pleine expansion. En effet, Attijariwafa a récemment pris pied en Afrique centrale avec le rachat en juin 2009 des filiales du Crédit Agricole, ce qui a porté sa présence à  6 pays d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal), en plus du Maroc, de la Tunisie, et de la France. Le groupe se positionne ainsi comme une alternative aux filiales des groupes français, pour accompagner le développement de l’Afrique à  travers des financements structurés pour les Etats et les grandes entreprises, mais aussi des prêts aux ménages et PME. Un plan de développement ambitieux Malgré la concurrence de BDM SA, la banque historique de l’Etat malien, et des grands réseaux panafricains comme Ecobank, Bank Of Africa ou Banque Atlantique, le faible taux de bancarisation au Mali, environ 5%, laisse présager des marges de progression importantes. Pour en profiter, la BIM-SA pourra bénéficier du savoir-faire éprouvé de sa maison mère, qui a largement contribué à  la bancarisation du royaume du Maroc. D’ailleurs, la nouvelle équipe de direction, avec à  sa tête Mohammed Krisni, président directeur général, a mené à  son arrivée un diagnostic dont l’aboutissement est le plan de développement triennal. Son principal objectif n’est autre que de faire de la banque « une référence pour la qualité de ses services, et sa réactivité ». Le travail a débuté par l’adaptation de la BIM-SA aux standards internationaux, au niveau du contrôle interne, des systèmes d’information, et de la technologie. En parallèle, la direction prépare un ambitieux plan de développement du réseau, déjà  le plus important du Mali, qui devrait voir la modernisation des 60 agences existantes, et l’implantation d’une vingtaine supplémentaires d’ici 2 ans, pour améliorer le maillage territorial, y compris dans les régions les plus reculées du pays. Au niveau de l’offre, l’institution de l’Avenue de l’Indépendance se positionne sur le créneau de la banque universelle, s’adressant à  toutes les catégories de la population avec des offres ciblées, et innovantes. Premier exemple : le prêt Ramadan de 250 000 F CFA mis en place cette année, à  un taux de 0% . La panoplie de produits devrait bientôt s’étoffer avec des crédits à  la consommation, du crédit bail, ou encore de l’affacturage. En outre, la présence de représentants de la BIM-SA, lors de la fête de l’artisanat malien, en octobre à  Paris, démontre son intérêt pour la clientèle de la diaspora, à  l’instar de sa maison mère pour les Marocains résidants à  l’étranger. Cap sur la formation des jeunes Le volet ressources humaines reste le plus grand défi du plan de développement. Raison pour laquelle dans le cadre de la mise aux normes internationales, la formation des cadres semble être l’une des priorités de la direction de la BIM-SA. « Nous avons recruté 40 jeunes maliens, qui vont apporter du sang neuf, et porter nos effectifs à  304 salariés, dont seulement 4 marocains », précise-t-on de source interne. Tous ces jeunes et la plupart des cadres seront envoyés au Maroc, pour se mettre aux standards du groupe et bénéficier d’une formation de plusieurs mois. Mais qu’en pense le personnel ? « Même si la restructuration de la BIM-SA bouscule un peu nos habitudes, la nouvelle direction nous apporte des méthodes de travail et une technicité qui nous manquaient », reconnaissent plusieurs d’entre eux. Gageons que l’adhésion du personnel de la BIM-SA aux nouveaux projets de la banque sera l’une des clefs de son succès.