Axe Douentza-Boni : les raisons de la levée du blocus

L’annonce a été faite ce mercredi par des sources locales : le blocus sur la route nationale 16 a été levé. Mettant ainsi fin à un calvaire qui aura duré plus de quatre mois.

Bloqué entre Boni et Douentza par des terroristes depuis mai dernier, l’arrêt du traffic a eu comme conséquences, entre autres, la limitation des déplacements des populations de la zone, l’arrêt des foires hebdomadaires de ces localités. Et à Gao plus récemment, il a causé une pénurie de médicaments dans les pharmacies de la ville. Malgré les cris de cœur des populations de la Cité des Askia dont la Coalition des organisations et associations de culture sédentaire, Songhoy Chawara Batoo qui a organisé une conférence le 2 juin dernier pour dénoncer la situation auprès des autorités du Mali, le problème est resté sans solution.

C’est dans ce contexte que « les habitants de la zone ont décidé de prendre les choses en main en allant discuter avec les coupeurs de route », explique une source bien introduite. Selon cette dernière, les populations de Boni ont délégué trois jeunes ressortissants pour aller rencontrer les terroristes qui seraient de la Katiba Serma.

Les discussions qui, ont aboutit à un accord local et a permis la levée du blocus, ont eu lieu dans la forêt de Serma.

« Tout a été discuté et convenu par ces trois personnes qui ont représenté le village. Il n’y a pas eu un document écrit. L’accord a été verbal et est reste un secret entre les djihadistes et les envoyés ainsi que les légitimités du village », explique notre source. Une autre source affirme que le blocus a levé suite à un accord financier avec les terroristes. Le montant de cet accord n’a pas encore été révélé, mais sur cette base assure notre seconde source, les terroristes se sont engagés à lever le blocus et déminer les routes des engins explosif improvisé. Le trafic aurait repris depuis mardi « sans problème », constatent des habitants de la localité.

 

Attaque djihadiste à Boni

Selon des sources militaires et de sécurité, un assaillant a été tué et cinq autres arrêtés. »Une position de notre armée a été attaquée dans la nuit de mardi à  mercredi à  Boni, entre Douentza et Hombori », a affirmé un officier malien, joint au téléphone par l’AFP dans le nord du Mali, faisant état d’un « bilan provisoire d’un assaillant tué et cinq autres arrêtés ». Des assaillants ont infiltré la ville « avant le début de l’attaque », a précisé la même source militaire, l’attribuant aux « terroristes du Front de libération du Macina » (FLM), un groupe basé dans le centre du pays, apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical malien, Amadou Koufa, un Peul. Un renfort militaire a quitté la région de Mopti (centre) pour la localité de Boni, a déclaré une autre source militaire. Le FLM est allié au groupe jihadiste malien du nord du pays Ansar Dine. Ces deux groupes revendiquent régulièrement des attaques dans le Nord et le Centre.

L’Union africaine veut que l’OTAN déploie des troupes

En conférence de presse à  Ottawa, il a déclaré avoir « attiré l’attention » du premier ministre canadien, Stephen Harper, pour lui demander d' »intervenir pour que l’OTAN s’ajoute » à  la coalition internationale qui doit être formée, conformément à  une résolution de l’ONU adoptée à  la fin de décembre. « Si on fait la même lecture [de cette résolution], en réalité, l’OTAN se joindra à  nos forces africaines », a-t-il insisté, estimant que les « forces africaines ont montré le chemin ». Selon le président de l’Union africaine, également président du Bénin, la question malienne « dépasse le cadre africain », car « c’est une question de terrorisme et que ça relève de la compétence de la communauté internationale ». BESOIN D’UNE « COALITION GLOBALE » Ainsi, a dit M. Boni Yayi, l’Union africaine est « en train de formuler auprès des plus grands » décideurs de la planète le besoin de créer une « coalition globale » à  l’image de celle qui avait été formée en Afghanistan après le 11 septembre 2001. Pour s’assurer du succès de l’offensive militaire chapeautée par l’Union africaine, une « conférence internationale » va bientôt être organisée « pour décider qui fait quoi et quand », a expliqué Thomas Boni Yayi, ajoutant que « l’OTAN devrait y participer ». « Nous ne pouvons plus perdre de temps », a-t-il lancé. Le 20 décembre, l’ONU a approuvé le déploiement d’une force de militaires africains appuyée par les Occidentaux, sans préciser de calendrier mais en indiquant qu’il se ferait par étapes. Selon le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, l’intervention militaire pourrait être lancée au cours du premier semestre 2013.

Bénin: Le Président de la république échappe à un empoisonnement

Un ancien ministre, une nièce et le médecin personnel de Thomas Boni Yayi président béninois ont été inculpés mardi 23 octobre 2012 pour avoir tenté de l’empoisonner dans un complot. Selon le parquet de Cotonou, Mudjaidou Soumanou, ex-ministre du Commerce et de l’Industrie, Ibrahim Mama Cissé, le médecin, et Zoubérath Kora-Séké, une nièce employée à  la présidence, auraient chacun joué un rôle clé dans la conspiration visant à  mettre hors d’état de nuire Boni Yayi avec des médicaments toxiques. Le médecin et la nièce se seraient vus promettre la somme d’un milliard de Fcfa chacun s’ils réussissaient à  faire ingérer au président des médicaments mortels à  la place des anti-douleurs qu’il prend habituellement. L’ancien ministre aurait quant à  lui récupéré un colis contenant les pilules empoisonnées arrivé par avion à  Cotonou vendredi dernier et les aurait remis au médecin. Boni Yayi échappe à  un empoissonnement Pour le procureur de la République Justin Gbenameto l’homme d’affaires béninois Patrice Talon est l’instigateur présumé du complot criminel, monté le 17 octobre à  Bruxelles. Ce serait lors du voyage du chef de l’Etat béninois à  Bruxelles en tant que président en exercice de l’UA que Kora-Séké sa nièce, qui faisait partie de la délégation présidentielle, aurait été approchée par Talon. Ils se seraient entretenus dans l’hôtel o๠il séjournait. Ce dernier a réussi à  la convaincre pour qu’elle administre au chef de l’Etat des produits qui lui seraient remis par le médecin personnel du chef de l’Etat, a déclaré M. Gbenameto à  la presse. Le président a tout de même été sauvé par sa nièce qui a ébruité le complot à  son retour au Bénin. Pour l’instant à  l’étranger, Talon va faire l’objet d’un mandat d’arrêt international. D’après un conseiller présidentiel il aurait agi pour des motifs financiers. Plusieurs anti-douleurs ont été saisis lors de l’enquête et suspectés d’être empoisonnés, dont du Dafalgan et du Spasfon et un produit radioactif, susceptible d’asphyxier le président et de tuer tout témoin potentiel.

Bénin : Boni réélu

« Considérant que M. Boni Yayi ayant obtenu 1.579.550 voix a ainsi recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés requise pour être proclamé élu, M. Boni Yayi est élu président de la République », indique la décision du Conseil constitutionnel rendue publique à  Cotonou. Ce résultat annoncé vendredi par la commission électorale est contesté par son principal adversaire à  la présidentielle, Adrien Houngbedji. Selon ses partisans, les dissonances observées à  la commission électorale confirme un complot savamment orchestré par le pouvoir en place : « C’’est le président de la CENA tout seul dont on sait qu’il a été nommé par Boni Yayi, donc un homme aux ordres, qui a sorti dont on ne sait oà¹, le chiffre communiqué donnant la victoire à  Boni Yayi dès le premier tour. Notre peuple ne renoncera pas à  ce qu’il a acquis au prix de luttes héroà¯ques pour retomber dans la servitude des trafiquants d’élection et d’un despote. Nous avons gagné ces élections, nous réclamons notre dû». Dans le camp présidentiel, les accusations de l’opposition ne sont que pure manœuvre. Quatorze candidats étaient en lice à  la présidentielle du 13 mars qui avait été reportée deux fois en raison d’une préparation chaotique du scrutin. Initialement prévu le 27 février, le premier tour avait été retardé d’une première semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, utilisé pour la première fois dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 9,2 millions d’habitants. Puis il avait été à  nouveau reporté le 4 mars à  la demande de la Commission électorale mais aussi de l’ONU et de l’Union africaine. Malgré ces problèmes d’organisation qui ont persisté le jour du scrutin avec des retards dans l’ouverture de bureaux de vote, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait salué « le déroulement dans le calme et de façon ordonnée » du premier tour et l’Union africaine avait qualifié l’élection de « libre et transparente ». M. Yayi, en poste depuis 2006, obtient donc un deuxième mandat de cinq ans. Le Bénin est considéré comme l’un des rares exemples de démocratie dans une région d’Afrique de l’Ouest plus connue pour ses coups d’Etat. S’il a été réélu sans difficulté, le président Yayi a toutefois vu sa popularité entamée par un scandale financier dans lequel ont été impliqués de nombreux membres de son administration et dans lequel plus de 100.000 personnes ont perdu leurs économies.

Bénin: Un second tour Boni-Houngbédji

Quelques jours après le scrutin présidentiel, les béninois attendent la proclamation des résultats par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). Près de 3,5 millions d’électeurs étaient appelés à  voter pour ce premier tour de l’élection présidentielle. Les opérations de dépouillement sont en cours un peu partout dans le pays. Rappelons que ce scrutin avait été reporté par deux fois en raison de retards persistants dans l’enregistrement des électeurs. Boni Yayi vs Adrien Houngbedji C’’est le duel annoncé pour le second tour de la présidentielle, au regard des résultats partiels du premier tour de la présidentielle connus lundi. Les premiers résultats officiels ne devraient pas être annoncés par la commission électorale avant plusieurs jours mais des journaux ont publié hier des résultats non officiels à  partir d’un échantillonnage recueilli dans plusieurs districts à  l’issue du vote. Nombre de ces résultats partiels provenaient du sud du pays, région natale d’Adrien Houngbedji, un avocat de 69 ans. Le président Yayi, qui brigue un second quinquennat à  l’âge de 58 ans, est quant à  lui originaire du nord. Marqué par des scandales financiers, le quinquennat de Boni Yayi s’achève le 6 avril. Un nouveau président doit être proclamé avant cette date. Le ok des observateurs Malgré les problèmes rencontrés lors des préparations et le jour même du vote, les observateurs ont donné leur satisfecit au scrutin. Ainsi, la mission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 100 observateurs, indique n’avoir « relevé aucun incident d’ordre majeur durant tout le processus du vote ». La mission « salue la patience, le civisme dont les électeurs ont fait la preuve au cours du scrutin; ce qui témoigne de la maturité démocratique cultivée par les Béninois ces dernières années ». La CEDEAO a toutefois pointé du doigt « l’insuffisance notoire des bulletins de vote dans certains centres ainsi que les différences dans l’interprétation de certaines règles et procédures du processus ». L’élection de dimanche s’était déroulée après des préparatifs chaotiques liés aux inscriptions sur les listes électorales et avec des retards à  l’ouverture de plusieurs bureaux de vote. Le président Yayi a présenté ses excuses pour ces contretemps. Le Bénin a testé pour la première fois un processus d’inscription en ligne sur les listes électorales. L’opposition avait déclaré que plus d’un million d’habitants avaient été tenus à  l’écart du scrutin, un chiffre contesté.