Tombouctou : le blocus sur la ville entraine une augmentation du prix de l’essence

Depuis plusieurs jours, des terroristes ont imposé un blocus sur la région de Tombouctou. Selon des sources dans la région, des hommes armés ont bloqué la route reliant Mopti à Tombouctou, par conséquent aucun camion en provenance d’Algérie, de Mauritanie mais également des villes de Bambara Maoudé, Mopti ou Goundam, n’a pu entrer dans la ville. Le commandant local du Jnim Talha Abou Hind a promis une guerre totale à l’Etat. Ce blocus a entrainé une augmentation du prix de l’essence qui est passé de 700 FCFA le litre et 1000 FCFA. Hier dimanche, un camion transportant du gasoil qui devait ravitailler la ville a été calciné par les terroristes. Depuis que les FAMa ont pris possession du camp de Ber le 13 août à 15 km de la ville, elle est soumise à une pression. L’armée a annoncé samedi 26 août que les terroristes ont visé Tombouctou par un tir d’obus tombé à proximité du marché. Le bilan est de 4 blessés civils évacués à l’hôpital. Selon des sources, une fille a succombé à ses blessures.

Axe Douentza-Boni : les raisons de la levée du blocus

L’annonce a été faite ce mercredi par des sources locales : le blocus sur la route nationale 16 a été levé. Mettant ainsi fin à un calvaire qui aura duré plus de quatre mois.

Bloqué entre Boni et Douentza par des terroristes depuis mai dernier, l’arrêt du traffic a eu comme conséquences, entre autres, la limitation des déplacements des populations de la zone, l’arrêt des foires hebdomadaires de ces localités. Et à Gao plus récemment, il a causé une pénurie de médicaments dans les pharmacies de la ville. Malgré les cris de cœur des populations de la Cité des Askia dont la Coalition des organisations et associations de culture sédentaire, Songhoy Chawara Batoo qui a organisé une conférence le 2 juin dernier pour dénoncer la situation auprès des autorités du Mali, le problème est resté sans solution.

C’est dans ce contexte que « les habitants de la zone ont décidé de prendre les choses en main en allant discuter avec les coupeurs de route », explique une source bien introduite. Selon cette dernière, les populations de Boni ont délégué trois jeunes ressortissants pour aller rencontrer les terroristes qui seraient de la Katiba Serma.

Les discussions qui, ont aboutit à un accord local et a permis la levée du blocus, ont eu lieu dans la forêt de Serma.

« Tout a été discuté et convenu par ces trois personnes qui ont représenté le village. Il n’y a pas eu un document écrit. L’accord a été verbal et est reste un secret entre les djihadistes et les envoyés ainsi que les légitimités du village », explique notre source. Une autre source affirme que le blocus a levé suite à un accord financier avec les terroristes. Le montant de cet accord n’a pas encore été révélé, mais sur cette base assure notre seconde source, les terroristes se sont engagés à lever le blocus et déminer les routes des engins explosif improvisé. Le trafic aurait repris depuis mardi « sans problème », constatent des habitants de la localité.

 

Blocus de Dinangourou : les FAMa démentent

Depuis le lundi 28 juin 2021, des informations circulant sur les réseaux sociaux annoncent la libération de  Dinangourou dans la région de Mopti par les FAMa. Au cours de cette opération 34 terroristes auraient été tués et 18 furent prisonniers contre cinq morts et deux blessés côté FAMa. Fake news affirme ces derniers à travers un communiqué en date du 30 juin 2021 de la DIRPA, le département communication de l’armée malienne. « Les FAMa rayonnent dans cette localité depuis plusieurs jours et aucun combat ne les a opposés aux groupes armés terroristes. Des patrouilles y sont menées régulièrement par les FAMa en vue d’assurer la quiétude des populations » précise le document. Pourtant, selon des témoignages recueillis auprès de ses ressortissants à Bamako Dinangourou, dans le cercle de Koro, est assiégé depuis le 02 mai 2021 par des hommes armés. Une information que dément que le chef de la DIRPA Souleymane Dembélé qui explique que leur mutisme s’explique par une volonté de ne pas faire le jeu des terroristes. « Nous devons faire aujourd’hui avec de nouvelles formes de médias, nous ne pouvons pas réagir à toutes les fausses informations, ce n’est pas notre rôle ». Il ajoute que le centre du pays à ses spécificités. « Des villageois en quittant leur village peuvent rencontrer des terroristes en cours de route, cela ne veut pas dire que toute une localité est encerclée ».

Levée du Blocus à Cuba : l’Ambassadeur Miguel Otero en appelle à la solidarité Malienne

« Nécessité de lever le blocus » Il y a longtemps que le peuple cubain est confronté aux impacts d’un blocus économique, commercial et financier appliqué à  Cuba par les Etats-Unis d’Amérique, depuis maintenant cinquante ans. l’Ambassadeur de Cuba au Mali, Migel Otero pense que cet état de fait est le summum d’une politique rigide, privée de légalité et de légitimité. « Cette situation a été sciemment conçue pour provoquer dans la population cubaine la faim, la maladie et le désespoir », a-t-il martelé. Selon des observateurs, rien n’a changé sous dix administrations états-uniennes successives, si ce n’est la recrudescence de cette politique. « Rien d’essentiel n’a changé non plus depuis l’entrée à  la Maison-Blanche en janvier 2009 d’une nouvelle administration ». Mais, M. Migel Otero a laissé entendre qu’il est prématuré de juger la nouvelle administration américaine. Car dit-il, le Président Obama a promis de faire milles réformes aux Etats-Unis, ce qui n’exclut pas la problématique de la levée du blocus. A quand la levée du blocus ? Il faut noter que l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenu le 29 octobre 2008, avait instruit aux Etats-Unis, de mettre fin au blocus économique. Au total, 185 pays qui ont voté en faveur de la levée du blocus. Mais aucune action qui tendrait à  dénouer la trame complexe de lois et de dispositions administratives autorisant le blocus n’a été menée. Lourdes conséquences sur le peuple cubain Les objectifs prioritaires des américains sur ce plan, sont d’amener le peuple cubain à  la reddition par la faim et les maladies, les domaines de la santé publique et de l’alimentation sont les premiers visés. Les préjudices causés à  la santé publique sont estimés à  25 millions de dollars de mai 2008 à  avril 2009. Ces préjudices découlent du fait que Cuba est contrainte d’acquérir des produits et équipements sur des marchés lointains et de recourir à  des intermédiaires dans ce but, ce qui fait renchérir les coûts d’achat. Selon l’ambassadeur Otero, la prohibition faite à  des scientifiques et spécialistes cubains de la santé de participer à  de nombreux congrès et réunions scientifiques aux USA, ou la non délivrance de visas dans ce sens constitue un obstacle au recyclage professionnel, à  la comparaison de méthodes utilisés dans le traitement de différentes maladies, pourraient être utiles aux deux pays. En outre, les préjudices causés par le blocus américain sur Cuba, s’étendent sur biens d’autres secteurs, comme l’alimentation, l’éducation, la culture, le sport, le transport, l’économie en générale. Le rôle de la communauté internationale Elle semble prêter une attention accrue ces derniers mois, aux relations bilatérales entre les USA et Cuba, ce qui indique que la demande de levée du blocus. A en croire, M. Miguel Otero, le blocus économique, commercial et financier reste le principal obstacle au développement économique et social de Cuba, et à  sa croissance après les trois cyclones qui l’ont dévastée en 2008. En effet, dit-il, les préjudices économiques directs causés au peuple cubain, jusqu’en décembre 2008, sont évalués à  plus de 96 milliards de dollars, soit 236 2221 000 000 de dollars. Il faut rappeler qu’en plus du maintien du blocus, les USA détiennent en prison, il y a plus de dix ans, cinq citoyens cubains. Cette conférence de presse a réuni autour de l’ambassadeur Otero, la promotrice de Cauris éditions, Mme Dramé Kadidatou Konaré, et le Président de l’Association d’amitié au peuple cubain, M. Siaka Coulibaly, tous deux fervents défenseurs de la cause cubaine.