Conseil national des jeunes du Mali : les autorités décident de fermer les bureaux

Déjà plongée dans la crise, le Conseil national des jeunes du Mali (CNJ) doit désormais se résoudre à une suspension de ses activités. Ce 17 août 2023, dans un communiqué, la Direction nationale de la jeunesse (DNJ) a annoncé la fermeture des bureaux de la faîtière des jeunes. Alors que le président du bureau s’indigne contre la décision, plusieurs autres membres se félicitent de cette fermeture, révélant au passage les grandes dissentions qui subsistent au sein de l’organisation censée regrouper les jeunes.

Evoquant tour à tour la diversité des organisations et fédérations de jeunesse et la nécessité de coordonner leurs actions, la non application des résolutions de la conférence nationale extraordinaire unitaire du CNJ, tenue à Bougouni le 1er mai 2021 ou encore les dysfonctionnements dans la collaboration entre le CNJ et la Direction nationale de la jeunesse, celle-ci a donc décidé de la fermeture du siège de la structure.

Une décision bien accueillie par plusieurs membres du comité exécutif du CNJ. Dans un communiqué signé le 20 août, ils justifient la décision de la Direction nationale de la jeunesse et dénonce notamment « une gestion financière calamiteuse » et « l’échec de l’unification de la jeunesse ». Ces membres du comité exécutif réaffirment aussi leur volonté de travailler avec la Direction de la jeunesse afin d’aboutir à l’instauration d’une autre instance représentative des jeunes.

De son côté, dans un communiqué signé le 19 août 2023, le président du CNJ déplore la décision de fermeture et s’insurge contre le non-respect de la convention de partenariat avec la DNJ. Le communiqué précise que cette fermeture intervient au lendemain de la mise en place par le CNJ de la commission pour le renouvellement des instances et l’organisation du 7ème congrès de l’organisation.

Le communiqué qui dit prendre acte de la décision, assure que les dispositions sont en train d’être prises pour y faire face.

En attendant les jeunes continuent de parler de plusieurs voix et le CNJ, censé fédérer les énergies pour impulser les actions de la jeunesse, sombre un peu plus dans la division.

Conseil National de la Jeunesse: Au cœur de la division

Amadou Diallo a été élu Président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) à l’issue du sixième congrès de l’instance jeudi 28 novembre à Koutiala. Onze candidats étaient en lice pour la présidence. Sur les 192 délégués venus de tout le Mali pour l’élection, 135 ont voté pour Amadou Diallo et neuf des 11 candidats se sont ralliés à lui.

A la proclamation des résultats par la commission nationale d’organisation, son principal opposant, Ousmane Diarra dit Gousno, a rejeté les résultats. Il s’est autoproclamé nouveau Président du CNJ  et a mis en place un bureau national parallèle.

Amadou Diallo est membre du comité de pilotage de YEWA, un projet d’autonomisation des jeunes de Plan Mali. Il était jusque-là le Président  du conseil communal de la Jeunesse de la commune I de Bamako. 

Initialement prévu à Ménaka aux mêmes dates,  le congrès avait été délocalisé à Koutiala pour des « raisons sécuritaires ». 

Ce congrès est le premier du conseil national de la jeunesse après la démission de Mohamed Salia Touré. Devenu président après pour assurer la transition,  Souleymane Satigui Sidibé n’était pas candidat.

 

Retraite : Le CNJ s’oppose au relèvement de l’âge

Point d’accord entre le gouvernement, le Conseil national du patronat du Mali et l’Union nationale des travailleurs du Mali lors d’une assise de conciliation fin janvier, la prorogation de l’âge du départ à la retraite n’est pas bien accueillie par le Conseil national de la jeunesse. Entre contestation et multiplication des démarches auprès des institutions, le CNJ entend user de tous les voies et moyens pour empêcher la mise en application effective de la mesure.

« Le gouvernement donne son accord pour un relèvement de 3 ans par catégorie des âges de départ à la retraite. Il est applicable pour compter du 31 décembre 2019. En termes précis, les travailleurs en activité en 2019 n’iront pas à la retraite le 31 décembre 2019 ». Voilà, pour le compte du secteur public, ce qu’indique le procès-verbal ayant sanctionné la rencontre tripartite, le 29 janvier dernier.

Pour le secteur privé, il est convenu que les travailleurs de la catégorie A ont la possibilité de prolonger jusqu’à 62 ans, tandis que ceux des catégories B, C, D et E peuvent continuer à travailler jusqu’à 60 ans.

Toutefois, précise le document, pour le secteur public, la faculté est donnée aux agents de pouvoir faire valoir, d’accord parties, leur droit à la retraite à partir des âges en vigueur selon les catégories, c’est-à-dire 62 ans, 59 ans, 58 ans et 55 ans respectivement pour les catégories A, B2, B1 et C.

Mesure contestée

Mais ce qui satisfait les syndicalistes de l’UNTM et a d’ailleurs conduit à la levée de leur dernier mot d’ordre de grève, passe mal chez les jeunes du Conseil national de la jeunesse. « Si  le départ à la retraite est bloqué, cela veut dire que la chance ne sera pas donnée aux jeunes, alors qu’aujourd’hui le gouvernement doit prioriser l’emploi des jeunes et surtout leur recrutement au niveau de l’administration publique », affirme Souleymane Satigui Sidibé, Président du CNJ.

Déterminé à ne pas ne pas rester sans réaction face à cette décision, le CNJ a entamé des rencontres avec notamment la Cour constitutionnelle, le Médiateur de la République et le ministre de l’Emploi. De ces rencontres sont sorties des « garanties » qui ont permis de surseoir pour l’instant aux autres actions envisagées par l’organisation faîtière de la jeunesse malienne.

Pour le Président du Conseil national de la jeunesse, il ne s’agit pas d’un combat de génération, encore moins contre l’UNTM. « C’est un combat pour rassurer la jeunesse, pour qu’elle puisse avoir la place qui lui revient ».

Présidentielle sans violence: Les jeunes se mobilisent

Le Conseil National de la Jeunesse en partenariat avec le Réseau des Jeunes des Partis Politiques du Mali et le Mouvement National des Jeunes pour la Culture de l’Excellence a lancé samedi 21 juillet 2018 une « caravane de sensibilisation citoyenne des jeunes  pour une participation massive et sans violence à l’élection présidentielle  de juillet 2018 ».

« Citoyen malien, aime ton pays, vote dans la paix », « Je suis jeune, voter c’est mon pouvoir », « J’ai ma nouvelle carte d’électeur, je vote » ou encore « Ma carte d’électeur, c’est mon pouvoir ». Tels sont entre autres les slogans sur les T-shirts arborés par les jeunes caravaniers qui ont sillonné pendant une vingtaine de minutes les rues de la commune I du district de Bamako en distribuant des dépliants de sensibilisation sur le vote avant de rejoindre le terrain de foot « Angers » de Djelibougou où la caravane s’est achevée.

La cérémonie de lancement officiel s’est déroulée en présence de personnalités à l’instar du maire de la commune I, du président du Réseau des Jeunes des Partis politiques, du président du CNJ, du vice président du conseil communal , du secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, ainsi que du représentant du PNUD et coordonateur du PACE.

Tous, dans leurs interventions, ont souligné l’importance de la mobilisation des jeunes en faveur d’un scrutin apaisé. « Les élections apaisées sont un gage de développement et de stabilité qui vont nous permettre de faire face aux défis du pays sur le plan sécuritaire » a indiqué Drissa Guindo, représentant du ministre de la jeunesse, tout en souhaitant que la caravane ne se limite pas à Bamako mais que cela s’étende dans tout le pays.

L’objectif, comme le précise Souleymane Satigui Sidibé, président du Conseil National de la Jeunesse,  « c’est de nous rassurer qu’il faut des élections crédibles, transparentes et apaisées et aussi dire à l’opinion nationale et internationale que la jeunesse malienne ne sera pas une arme pour qui que ce soit pour aller vers la violence ». La non-violence électorale doit être prônée par l’ensemble des jeunes, a-t-il insisté.

La commune I n’est que la première étape de cette caravane qui se poursuivra dans les cinq autres communes du district de Bamako et dans la commune de Kati  jusqu’au 27 juillet prochain où une grande soirée de clôture est prévue au palais de la culture de Bamako avec comme tickets d’entrée les cartes d’électeurs, une façon de pousser les jeunes à aller retirer massivement ces cartes en vue d’une grande participation au scrutin du 29 juillet.

A en croire Souleymane Satigui Sidibé, aucun régime n’est légitime avec un taux de participation très faible et pour que le régime qui sera issu de ces élections soit respecté par l’opinion nationale et internationale, il faudra que la jeunesse l’accorde une grande importance. « C’est pourquoi nous voulons  d’abord mobiliser les jeunes à sortir massivement pour aller  retirer leurs cartes d’électeurs et ensuite voter en grande majorité » a relevé le président du CNJ.

La caravane est un projet mené avec le soutien du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ainsi que les partenaires du Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACE) porté par le PNUD.

 

 

 

 

Présidentielle 2018 : Lancement d’une caravane pour une participation massive et sans violence

Le Conseil National de la Jeunesse en partenariat avec le Réseau des Jeunes des Partis Politiques du Mali et le Mouvement National des Jeunes pour la Culture de l’Excellence a lancé samedi 21 juillet 2018 une « caravane de sensibilisation citoyenne des jeunes  pour une participation massive et sans violence à l’élection présidentielle  de juillet 2018 ». C’est avec le soutien du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ainsi que les partenaires du Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACE) porté par le PNUD.

« Citoyen malien, aime ton pays, vote dans la paix », « Je suis jeune, voter c’est mon pouvoir », « J’ai ma nouvelle carte d’électeur, je vote » ou encore « Ma carte d’électeur, c’est mon pouvoir ». Tels sont entre autres les différents slogans arborés sur les T-Shirts par les jeunes caravaniers qui ont sillonné une vingtaine de minutes durant les rues de la commune I du district de Bamako en distribuant des dépliants de sensibilisation sur le vote.

La cérémonie de lancement officiel s’est déroulée en présence du maire de la commune I, du président du réseau des jeunes des partis politiques, du président du CNJ, du vice président du conseil communal ou encore du secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, ainsi que du représentant du PNUD et coordonateur du PACE.

Tous, dans leurs interventions ont souligné l’importance de la mobilisation des jeunes en faveur d’un scrutin apaisé. « Les élections apaisées sont un gage de développement et de stabilité qui vont nous permettre de faire face aux défis du pays sur le plan sécuritaire » a indiqué Drissa Guindo, représentant du ministre de la jeunesse, tout en souhaitant que la caravane ne se limite pas à Bamako mais que cela s’étende dans tout le pays.

L’objectif, comme le précise Souleymane Satigui Sidibé, président du Conseil National de la Jeunesse,  « c’est de nous rassurer qu’il faut des élections crédibles, transparentes et apaisées et aussi dire à l’opinion nationale et internationale que la jeunesse malienne ne sera pas une arme pour qui que ce soit pour aller vers la violence ». La non-violence électorale doit être prônée par l’ensemble des jeunes, a-t-il insisté.

La commune I n’est que la première étape de cette caravane qui se poursuivra dans les cinq autres communes du district de Bamako et dans celle de Kati  jusqu’au 27 juillet prochain où une grande soirée de clôture est prévue au palais de la culture de Bamako avec comme tickets d’entrée les cartes d’électeurs.

Une façon de pousser les jeunes à aller retirer massivement ces cartes en vue d’une grande participation au scrutin du 29 juillet.

A en croire Souleymane Satigui Sidibé, aucun régime n’est légitime avec un taux de participation très faible et pour que le régime qui sera issu de ces élections soit respecté par l’opinion nationale et internationale, il faudra que la jeunesse l’accorde une grande importance. « C’est pourquoi nous voulons  d’abord mobiliser les jeunes à sortir massivement pour aller  retirer leurs cartes d’électeurs et ensuite voter en grande majorité » a relevé le président du CNJ.

Trois candidats, Un même combat

Madame Djeneba N’diaye et Messieurs Cheick Harouna Sankaré et Mamadou Traoré sont tous candidats pour la première fois à l’élection du Président de la République, qui se tient ce 29 juillet 2018. S’ils ne figurent pas parmi les favoris, leurs candidatures n’en suscitent pas moins l’intérêt. Car même si elles restent symboliques, elles représentent néanmoins certains espoirs.

« Avoir la volonté de briguer la magistrature suprême, cela veut dire que l’on a des projets, que l’on a de l’amour pour le pays. De la part d’un jeune c’est encore mieux », se réjouit Adama Bengoro Coulibaly, Président du collectif des jeunes de Bozola et Secrétaire général du Conseil National des Jeunes (CNJ) de la commune II. Jugée audacieuse, la candidature de Mamadou Traoiré est néanmoins à encourager, selon lui. Servir d’exemple et surtout impulser une dynamique positive pour la représentativité des jeunes, c’est aussi ce qu’attendent certains de M. Mamadou Traoré, 37 ans, le plus jeune des 24 candidats. Il ne s’agit cependant pas d’un conflit de génération, souligne M. Coulibaly. « Le pays a besoin d’un homme responsable, qu’il soit jeune ou pas ». Regrettant que les jeunes n’aient pas encore pris conscience du rôle qu’ils peuvent jouer, il les invite à refuser de se faire manipuler. Mais il faut « une rééducation politique », grâce notamment à l’implication de « l’ancienne génération, qui doit aux jeunes la somme de ses expériences ».

Une candidature salutaire et un motif de « fierté » pour M. Abdoul Karim Maïga, chargé de communication au CNJ. Une telle prise de décision suppose, selon lui, que les « jeunes commencent à comprendre qu’ils doivent se positionner pour la relève et ont leur mot à dire ». L’occasion pour l’organisation d’encourager d’autres jeunes à la candidature pour les futures échéances. Pour mieux faire prendre en compte leurs préoccupations et permettre aux jeunes de choisir en toute connaissance de cause, les responsables du CNJ ont entrepris de rencontrer différentes autorités et souhaitent aussi échanger avec les différents candidats, afin que les jeunes aient connaissance de leurs projets.

Des attentes nombreuses

Engagées dans la même démarche, les femmes aussi ont envie de faire entendre leur voix. Que cela passe par la seule femme candidate à la présidentielle du 29 juillet ou pas. Car l’objectif n’est pas tant d’avoir une candidature féminine, mais un candidat qui fait siennes les priorités des femmes, désormais inscrites dans un agenda harmonisé. Pour assurer une meilleure mise en œuvre des projets qui veulent rehausser la participation des femmes au processus électoral, le ministère en charge de la Promotion féminine les a « fédérés », afin qu’ils constituent « un agenda harmonisé », explique Madame Diallo Mama Diarra, la Directrice du Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE). Cet agenda est un recueil des priorités des femmes dans tous les domaines. Il sera soumis aux différents candidats et un engagement sera signé avec ceux qui les prennent en compte. Véritable outil de plaidoyer, il sera suggéré à ceux dont les programmes ne prennent pas en charge ces préoccupations. Les femmes pourront alors interpeller le candidat élu sur leur mise en œuvre.

Même si elle craint que cette candidature ne soit que de la figuration, Madame Diallo se félicite néanmoins qu’elle existe. « S’il n y avait aucune candidature féminine sur les 24, cela soulignerait davantage la sous-représentativité des femmes ».

Politique et religion, un duo incompatible?

Même si certains y voient une intrusion dangereuse, faire de la politique et être un leader religieux n’a rien de contradictoire, selon M. Youssouf Diagouraga, islamologue. Saluant la candidature du guide spirituel Cheick Harouna Sankaré, non moins maire de Ouenkoro, il y voit une démonstration de la maturité politique, puisque « la démocratie permet à chacun, quel que soit son bord politique et religieux, dans le cadre de la laïcité, de participer à l’élection présidentielle ».

Loin donc de représenter une menace pour la laïcité, cette candidature pourrait selon lui contribuer à sa consolidation. Puisque la laïcité est justement la possibilité donnée à chacun de pratiquer sa foi dans le respect de la loi. « Un religieux est d’abord un citoyen, et à ce titre autorisé à être électeur ou éligible », explique M. Diagouraga.

« Tous les candidats ont leurs convictions religieuses. C’est la République qui nous réunit », soutient l’islamologue. L’essentiel étant, qu’à l’instar des autres candidats, il puisse « servir le Mali dans sa diversité culturelle et religieuse », conclut-il.

Le Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ) dans l’impasse

 

 

Depuis la démission en juin 2017 de son président, le Conseil National des Jeunes du Mali CNJ s’enfonce dans la crise. Partagé entre ceux qui estiment que le bureau actuel est illégitime et ceux qui pensent qu’il doit mener son mandat à terme.

Pour le 1er vice-président et président par intérim du bureau, Souleymane Satigui Sidibé, « il n’y a vraiment pas blocage ». Selon Mr Sidibé, si les textes n’ont pas prévu le cas de démission, ils règlent les cas de vacance et d’empêchement. Il revient donc selon lui, à la prochaine instance de statuer pour valider l’intérim, selon les textes.

Pour Abakary Touré, secrétaire aux relations extérieures du bureau, « lorsque le président, qui est élu sur une liste bloquée selon les textes, démissionne, il n’y a plus de bureau ». D’où leur lutte pour l’organisation d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle instance.

Sur la question des fonds alloués au CNJ, il s’agit selon Mr Sidibé d’un fonds des Nations Unies dont a bénéficié l’organisation pour exécuter un projet. Un fonds géré par Accor International une ONG. Et la gestion approuvée en réunion du comité exécutif. Mais le début de l’exécution a coïncidé avec la démission de l’ancien président et des « incompréhensions », selon Mr Sidibé. Le trésorier s’est donc senti exclu et lui en tant que point focal du projet a eu la délégation de signature avec la trésorière adjointe.  Et le montant total pour la CNJ est de 283 millions. La 1ère tranche débloquée est de 45 millions et une 2ème d’environ 70 millions. Ce qui est donc loin des 400 millions qui auraient été détournés. D’ailleurs pour Mr Sidibé, parler de « détournements relèvent de manipulations ».

Pour Mr Touré, à partir du moment où le trésorier qui est l’un des signataires « est exclu », il est indispensable de faire la lumière sur la gestion de ces fonds.

Pour sortir de l’impasse, les deux parties misent sur la tenue de la prochaine instance du CNJ qui s’annonce décisive.

 

Mohamed Salia Touré : « Il ne faut pas qu’on se laisse intimider »

Ce mardi 20 mai, était le deuxième jour du sit-in organisé par le Conseil national de la jeunesse (CNJ), pour protester contre la position de la France et suite aux évènements de Kidal. Le président du CNJ, Mohamed Salia Touré a raconté sa mésaventure à  quelques journalistes présents au siège du Conseil. D’après M. Touré, à  la fin du sit-in, ses ravisseurs se sont fait passer pour des membres des organisations de la société civile qui suivaient la manifestation. C’’est au niveau de l’agence principale de la Banque pour le Développement du Mali(BDM) non loin de l’ambassade de France qu’ils lui ont demandé de s’arrêter parce qu’ils avaient besoin de lui. Les inconnus l’ont alors félicité pour ce qu’il était entrain de faire et lui ont demandé de venir vers eux pour lui montrer des slogans de campagne qu’ils sont entrain de préparer. Bref, ils lui ont fait croire qu’ils voulaient s’ajouter à  la manif dans les jours à  venir. Après être montés à  bord d’une voiture, ils lui ont dit de ne pas bouger et qu’ils ne lui feraient rien. Le président du CNJ découvre alors des individus baraqués et armés. Ils étaient trois en plus du conducteur. Le président a eu le réflexe d’envoyer des SMS à  ses vice-présidents pour les prévenir. Quand les kidnappeurs l’ont su, ils lui ont demandé de changer le contenu du message. En pointant l’arme sur M. Touré et sous la pression, il lui a été demandé d’écrire qu « il est dans un pick-up de couleur noire qui se dirige vers Gao » et d’éteindre le portable après avoir envoyé le message. Le président du CNJ nous a révélés que C’’était plutôt un véhicule de couleur blanche sans immatriculation avec des vitres teintées qui l’emmenait vers Kati. l’interrogatoire qui s’est déroulé en français, a été fait par une seule personne durant le trajet. Les échanges ont porté sur le sit-in devant l’ambassade. Ils ont demandé l’arrêt immédiat des manifestations contre la France et que si ça continuait, sa famille ne serait pas à  l’abri de menaces puisqu’ils savent o๠elle habite. A l’entrée de Kati, il lui a été demandé de descendre. M. Touré affirme avoir pris un taxi pour se rendre à  Bamako. Brève rencontre au siège du CNJ Après près de deux heures d’enlèvement, il s’est rendu au siège du CNJ o๠des jeunes l’attendaient. Mohamed Salia Touré a d’abord remercié ses camarades pour la mobilisation spontanée dont ils ont fait preuve et affirmé qu’il n’avait fait l’objet d’aucune agression physique mais qu’il ne savait toujours pas l’identité de ses ravisseurs et les motifs de ce rapt. « Ce que nous sommes entrain de faire au niveau de l’ambassade de France, le monde entier le voit et ça dérange beaucoup » a t-il indiqué. Lorsqu’il s’adressait à  la jeunesse, il a reçu un appel de la Minusma qui voulait s’assurer qu’il avait été réellement libéré puisque des jeunes de Gao se préparaient à  manifester. « Nous devons résister malgré les menaces, C’’est la preuve que, ce que nous sommes en train de défendre dérange. Il ne faut pas qu’on se laisse intimider » a-t-il poursuivi. Il a demandé aux jeunes de garder leur calme et de faire des analyses bien mûries afin d’apporter des réponses appropriées. « Le combat qu’on est entrain de mener devant l’ambassade de France, je suis sûr que C’’est le bon combat, ça doit se dérouler là -bas. Hier on n’était pas nombreux; aujourd’hui un peu plus; si demain on est encore plus nombreux, on saura la vérité. Il y a quelque chose qu’on nous cache dans cette histoire et qu’il faut qu’on aille chercher » a-t-il conclu avant de donner rendez-vous ce mercredi 21 mai devant l’ambassade même heure et même lieu. Prudence cependant pour le Cnj qui aurait intérêt à  réfléchir à  la nécessité de manifester une fois de plus, car malgré tout la France reste un allié du Mali et vient de nous envoyer du renfort pour combattre les djihadistes au nord du Mali.

Le CNJ plaide pour la création d’un département chargé des actions citoyennes

Que peux t-on retenir brièvement du sommet de la jeunesse UE-Afrique auquel vous avez participé à  Bruxelles du 31 mars au 1er avril 2014? Mohamed Salia Touré: Au cours de ce sommet, nous avons discuté de trois thématiques principales qui étaient à  l’ordre du jour. D’abord, le renforcement du leadership des jeunes, C’’est-à -dire quelle contribution les jeunes des deux continents peuvent apporter au développement humain. La deuxième thématique a concerné « la contribution des jeunes dans la stabilisation de nos pays ». Comme vous le savez le spectre du terrorisme plane sur les pays africains. Pas seulement dans la bande sahélo-saharienne, mais partout en Afrique. l’instabilité et la précarité font que les jeunes qui n’ont pas d’emploi demeurent les proies faciles pour ces terroristes compte tenu de leur position économique. Le dernier point parle de « jeunesse et entrepreneuriat ». Il s’agit de faire en sorte que les jeunes Africains et Européens qui portent des projets puissent s’associer pour mettre en œuvre leurs projets, faire des propositions concrètes afin d’alléger l’accès au financement car c’est difficile d’y accéder, raison pour laquelle beaucoup des jeunes abandonnent leurs projets. Les conclusions et les recommandations ont été présentées aux Chefs d’Etat le 2 avril. Quel a été l’apport de la jeunesse malienne ? Nous avons eu l’honneur de prononcer un discours de 15 minutes sur la crise malienne à  la fin du sommet, plus précisément le plan d’action de sortie de crise. Tout ce que le gouvernement est en train de mettre en place pour la sortie définitive de la crise. Il s’agit notamment de la création d’un ministère de la réconciliation du développement des régions du nord, de la commission vérité, justice et réconciliation adoptée. Nous avons également évoqué les différents fora qui sont tenus dans les régions du nord pour la paix durable. Vous avez été reçu par le président IBK en marge du sommet. De quoi avez-vous parlé ? Au cours de notre entretien, J’ai parlé de ma participation au sommet et expliqué les différents thèmes traités. Enfin je l’ai rassuré de la disponibilité de la jeunesse à  l’accompagner dans sa mission. En retour, il a dit être fier de nous et nous a prodigués des conseils. Revenons à  l’actualité du moment. Quel commentaire faites-vous sur la nomination du nouveau Premier ministre Moussa Mara ? Nous l’avons accueilli avec beaucoup de joie. D’ailleurs nous avons animé un point de presse pour exprimer notre satisfaction suite à  sa nomination. Nous disons une fois de plus merci au président d’avoir fait confiance à  un jeune d’à  peine 40 ans qui aura en charge la primature. Cela prouve à  suffisance la confiance et l’estime qu’il accorde à  la jeunesse. Cette confiance s’est manifestée dans le gouvernement sortant qui comptait en son sein beaucoup de jeunes. Lors de cette conférence de presse nous avons proposé que le ministère des sports soit dissocié de la jeunesse. Même si de façon naturelle, jeunesse rime avec sports, il n’en demeure pas moins vrai que les questions intéressant les sports ont toujours été perçues comme des priorités au grand dam de celles portant sur l’épanouissement de la jeunesse. Pis, le modeste crédit de fonctionnement réservé à  elle, est le plus souvent, bouffé par les sports. On a rien contre le sport mais nous pensons que dans la position actuelle, le Mali gagnera en mettant en place, un ministère de la jeunesse et des actions citoyennes. Les deux thématiques sont transversales. Aujourd’hui l’incivisme a atteint un degré et surtout au niveau de la jeunesse d’o๠la nécessité de créer un département chargé des actions citoyennes.

Edito : Les jeunes, oui les jeunes, rien que les jeunes…

Barack Obama l’avait dit en marge d’un forum mondial. « Jeunes, engagez vous de plus en plus en politique pour changer les choses dans vos pays ». C’est bien de cela qu’il s’agit, engager la jeunesse malienne dans la voie politique pour faire bouger les lignes, influer sur les décisions, mais surtout parler au nom de cette jeunesse malienne en perte de repères et de vision pour son avenir… Au Mali, la jeunesse est active ! En matière de plaidoyer et à  l’inverse d’autres pays de la sous région, les jeunes, les enfants, à  travers le Parlement des Enfants, le Conseil consultatif des jeunes, ou encore le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), cet instrument qui tend à  s’institutionnaliser à  moyen terme, et à  côtoyer les hautes sphères du pouvoir, agissent au niveau national et local. Mais la jeunesse malienne est-elle soudée ? Partage t-elle des valeurs communes, les mêmes idéaux ? « Je pense qu’il faut casser des structures comme l’AEEM, pour faire avancer l’éducation au Mali », estime Awa, étudiante.  » Pour moi le CNJ, n’est pas tout à  fait représentatif, de l’ensemble de le jeunesse malienne, il doit s’ouvrir plus », précise Aliou, cadre. Du reste, ce CNJ confronté à  des querelles internes, doit malgré tout représenter cette jeunesse qui veut compter.  » Nous allons même accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale », ajoute Salia Touré, le président, récemment élu au terme du congrès de Kayes, un congrès contesté par une autre frange de jeunes… Le défi reste immense pour les jeunes. Le nouveau bureau du CNJ a même rencontré le Président de la République. Et IBK leur a lancé :  » je l’ai dit, je le ferai ! », une promesse, celle de prendre en compte plus l’avenir des jeunes dans son programme politique.

Une prise de conscience effective des jeunes face aux grands défis du Mali

C’’était à  la faveur du «Forum national de la jeunesse» qui s’est tenu du 20 au 21 décembre 2013 au CICB. «Les jeunes dans la réconciliation, la consolidation de la paix et la réconciliation nationale», était le thème de la rencontre. «Les guerres naissent et finissent dans l’esprit des hommes», dit le penseur. Et dans l’esprit de la jeunesse malienne présente à  la cérémonie d’ouverture au forum nation, «la guerre est finie au Mali» ! A la cérémonie d’ouverture, le ton de la paix et de la réconciliation a été donné à  travers l’hymne nationale du Mali entonnée avec une immense fierté par le Mouvement pionnier du Mali, socle des valeurs d’attachement au civisme et à  la patrie. A partir de ce forum, les 300 jeunes participants sont désormais prêts à  servir de relais pour faire passer le message auprès de leurs camarades jeunes voire des populations restées dans les régions, les cercles, les communes et les hameaux. Pour le représentant de la jeunesse malienne au présidium et président du Conseil national des jeunes (CNJ-Mali), Mohamed Salia Touré, il est temps de se serrer les coudes, de se pardonner pour relever ensemble les défis qui ne peuvent ni ne doivent plus attendre. Selon lui, «le vrai combat à  mener d’urgence est celui de la paix et de l’unité». La jeunesse est la frange de la population la plus martyrisée, la plus traumatisée, mais aussi la plus manipulable pendant les conflits. Un avis partagé par les partenaires du pays pour qui, «quand l’économie d’un pays chute, C’’est la jeunesse qui est la première à  être licencier». Fort de ce constant, les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Mali ont réaffirmé leur engagement à  soutenir et accompagner le gouvernement malien dans sa politique de réconciliation et de reconstruction nationale. Cet engagement a été vivement salué par le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra. Dans son discours, «l’Avocat» de la cause des jeunes du Mali a mis l’accent sur l’importance du rôle des jeunes dans cette lutte visant à  restituer à  la mère patrie son honneur, sa dignité, son unité et toute sa grandeur dans le concert des nations développées. Pour Me Diarra, la jeunesse constitue la principale force à  même d’impulser le changement, donc de sonner le départ du «Mali Emergent». En organisant ce forum, le Département de la Jeunesse et des Sports entend donc jeter les bases d’une prise de conscience pour une participation citoyenne effective des jeunes face aux grands défis de l’heure. Pour atteindre cet objectif, le Ministère a fait appel à  tous acteurs de la jeunesse, anciens comme nouveaux. D’o๠la présence pertinente d’anciens Ministres de la Jeunesse et des Sports à  cette cérémonie. Les recommandations issues du forum permettront au Département d’améliorer le document de son Plan d’actions en faveur des jeunes du Mali. La cérémonie d’ouverture a été agrémentée par des prestations d’artistes comme Mamadou Tounkara, Ami Wassidié, Dri de Kati et Tialé Harby qui ont tous livré un message de paix. La paix au Mali, en Afrique et dans le monde». Une paix sans laquelle tous efforts face aux vrais défis des nations sont hypothéqués ! Youma Coulibaly

CNJ: de nouveau la discorde?

Alors que la poussière retombe à  peine sur le congrès du mois passé à  Kayes, une frange de la jeunesse appelée Collectif des Jeunes sous la houlette de Oumar Maiga, ancien président du collège transitoire du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), a suspendu leur participation au congrès conteste farouchement le bureau Mohamed Salia . C’’est par voix de presse que ce collectif a donné de la voix pour contester la légitimité du nouveau bureau du CNJ. Les griefs formulés contre ce bureau sont entre autres, le fait que ce soit « un bureau imposé par l’autorité, un président sans parcours au CNJ, les membres du bureau frappés par la limite d’âge, etc». Selon ce Collectif des Jeunes, ces éléments prouvent à  suffisance que ce qui s’est passé à  Kayes na pas été une véritable élection. « Sur les 8 régions, 7 m’ont choisi» Mohamed Salia Touré se défend. Selon lui, le congrès de Kayes a été le meilleur organisé dans l’histoire du CNJ, car organisé conformément au texte du conseil national de la jeunesse. « Avant le congrès à  Kayes, nous avons mené un travail de fonds sur le terrain pour expliquer nos ambitions à  la jeunesse malienne,raison pour laquelle sur 8 régions, 7 régions m’ont choisi», déclare-t-il. En effet, seule la région de Sikasso qui avait un candidat ne la personne de Mohamed Sogodogo n’a pas voté pour lui. En principe, les délégués au congrès du CNJ doivent être au nombre 158. Ceux qui ont fait le déplacement à  Kayes étaient 144 dont 122 ont jeté leur dévolu sur Mohamed Salia Touré. C’’est donc une majorité indiscutable selon lui. « On peut me reprocher de tous les maux d’Israà«l sauf que je n’ai pas un parcours du mouvement du CNJ. D’abord je suis membre sortant du bureau CNJ puis président fondateur de la coalition des jeunes pour le Mali(COJEM) et par ailleurs président du conseil national de la jeunesse de la commune I». Il conclut en demandant à  la jeunesse malienne de taire les intérêts personnels et de se donner la main pour contribuer au développement du pays.

Mohamed Salia Touré: « Nous allons travailler à relever le CNJ »

Journaldumali.com: Vous venez de prendre officiellement fonction, sous quel signe placez-vous ce mandat ? Mohamed Salia Touré: C’est sous le signe de l’unité de la jeunesse, la réconciliation, l’union sacrée autour d’un idéal, autour de tous les défis que les autorités sont entrain de chercher à  relever. Les autorités ont besoin de jeunes engagés pour les soutenir et je voudrais leur donner l’assurance que la jeunesse malienne est prête à  les accompagner dans tous les chantiers de développement et toutes les recherches de solution en termes d’emploi, de formation des jeunes. Que comptez-vous faire dans un bref délai ? Nous avons été élus sur la base d’un programme qui s’articule autour de quatre axes principaux. D’abord, nous allons travailler à  relever notre structure qui est la faà®tière des associations des jeunes du Mali qui se trouve être paralysée par des crises depuis le congrès de Tombouctou de 2010. Nous allons ensuite accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale. Le troisième axe concerne la formation des jeunes. Il s’agit de faire en sorte que de vrais leaders jeunes puissent émerger et être dotés d’outils performants, de compréhension des événements qui animent la vie de notre société, notamment contribuer à  l’émergence de vrai citoyen. Le dernier point est basé sur la stratégie du « faire faire ». Nous voulons travailler à  donner une visibilité aux organisations de jeunes qui sont membres du Conseil national. Quels sont les moyens dont vous disposez pour pouvoir mener à  bien votre mission? D’abord C’’est la volonté, le bénévolat, nous avons l’envie. Nous comptons sur le ministère de la jeunesse et des sports qui a toujours été le partenaire du Conseil national de la jeunesse. Dans notre programme, nous envisageons en terme de perspective aller vers d’autres partenaires, leur expliquer la vision que nous portons sur le Conseil afin de décrocher d’autres types de partenariats privés.

Concertations Nationales, quelle représentativité?

Les concertations nationales, maintes fois reportées, devraient finalement s’ouvrir le 10 décembre prochain. Elles seront le lieu pour les acteurs de la vie socio-politique malienne de faire le point sur la situation du pays et réfléchir sur les pistes de solutions. Hors, à  quelques jours de leur lancement, les voix discordantes se font toujours entendre. En effet, ils sont nombreux à  ne pas se sentir impliqués dans ces assises. Les jeunes hors-jeu C’’est le cas du Conseil national des jeunes. Au sein du bureau exécutif du CNJ issu du congrès extraordinaire du 19 mai 2012, on pense que les concertations nationales ne seront pas représentatives des opinions de la jeunesse malienne sur la crise. Selon son président, Oumar Maà¯ga, aucune structure de jeunesse n’y est associée. « Il ne peuvent pas ne pas nous considérer. La jeunesse malienne représente 55% de la population », s’indigne-t-il. Le CNJ aurait adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour attirer son attention sur cette exclusion. Mais sans réponse de la part de la Primature. « Nous trouverons les voies et moyens pour nous faire respecter et montrer que rien ne saurait se faire désormais sans nous. Des concertations nationales sans le CNJ sont nulles et non avenus… », avertit le président Maà¯ga. Qui tempère cependant en ajoutant que le CNJ ne peut que soutenir les initiatives du gouvernement de Transition qui vont dans le sens de la résolution de la crise. Avant de conclure en invitant le Premier ministre « à  l’organisation de concertations inclusives et véritablement souveraines. Qu’elles soient véritablement des concertations o๠l’on va se dire des vérités. Et C’’est de là  que sortira une feuille de route digne de ce nom… ». Des assises mal préparées Au nombre des regroupements politique créés après le coup d’Etat et ayant formulé des propositions de sortie de crise, on retrouve l’Alliance des patriotes pour la sortie de crise (ADPS). Ce regroupement politique affirme n’avoir reçu aucune correspondance l’invitant aux dites assises. Ses responsables décrient les conditions d’organisation de l’évènement qui selon eux laissent complètement à  désirer. « Ces concertations se tiennent dans l’impréparation totale, sans représentativité. Elles sont exclusives, sectaires et partielles » condamne Nouhoum Sarr, membre dudit regroupement qui craint que l’évènement tel que ficelé n’en rajoute aux difficultés que le pays connait déjà . Pour l’ADPS, ces concertations nationales sont à  reporter à  une date ultérieure, afin de mieux les préparer.

Oumar Maïga, président du CNJ : « Les anciens vice-présidents devront répondre de leurs actes »

Comment se porte le CNJ ? Oumar Maà¯ga  : Le CNJ se porte à  merveille. Le comité exécutif issu du congrès extraordinaire du 19 mai se porte bien également et reste concentré sur le chantier du changement. Nous ne le répéterons jamais assez, C’’est à  la suite d’un constat d’échec enregistré par l’ancien bureau que nous en sommes arrivés là . l’ex-bureau a foulé au pied toutes les dispositions des textes du CNJ. C’’est pourquoi nous avons tenu un congrès extraordinaire afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Pourquoi avez-vous évacué le siège que vous aviez semble-t-il occupé de force dans la foulée du coup d’Etat du 22 mars 2012 ? Après le Congrès extraordinaire il a fallu se prévaloir tout de suite d’une légitimité en prenant le siège. Ce que nous avons fait avec succès, et avec le concours de l’ensemble de la jeunesse malienne. Jusqu’à  l’heure o๠je vous parle le siège nous revient, même si l’actuel ministre de la Jeunesse Hamèye Founé nous a demandé de le libérer un moment, le temps qu’un meilleur règlement de la crise soit trouvé. Croyez-vous en à  la stratégie employée par le nouveau ministre de la Jeunesse ? Nous faisons entièrement confiance à  cet homme. C’’est un légaliste. Nous estimons qu’il est en possession de tous les éléments nécessaires pour trancher dans cette affaire. Il nous a reçu et nous a dit qu’aujourd’hui, la jeunesse doit parler d’une même voix. Il a demandé aux deux camps de désigner 5 membres afin de constituer une commission de médiation pour élaborer un plan de sortie de crise. J’avoue qu’avec l’actuel ministre, nous sommes réconfortés dans notre position. Tendrez-vous la main aux membres de l’ancien bureau ? J’ai eu à  le dire et le redire. Nous sommes un bureau inclusif. Mais nous ne travaillerons qu’avec des jeunes valables, se trouvant dans la fourchette d’âge (entre 18 et 35 ans), et qui sont exemptes d’une quelconque moralité douteuse. Aussi nous nous battrons pour que le bureau ne dépasse pas les 23 membres, comme le demandent le règlement. Il faut souligner qu’il y a des gens de l’ancien bureau qui n’étaient pas écoutés, et qui étaient victimes de la gestion clanique qui y avait cours. Nous serons prêts à  les recevoir pour qu’ensemble nous travaillions afin d’aider la jeunesse malienne à  s’informer, à  s’épanouir et s’encadrer. Quel est votre avis sur la récente radiation massive de fonctionnaires ? Le ministre de la Fonction publique est à  féliciter pour cette action. Il mérite le soutien et l’accompagnement de tous les Maliens pour ce travail de titan qu’il abat. On ne devient fonctionnaire d’un Etat que par voie de concours. Ceux-qui sont rentrés dans la fonction publique par la fenêtre seront défenestrés. Il ne s’agit pas seulement de radier ces gens, il faut surtout situer les responsabilités. A savoir, qui est à  la base de tout ça ? Loin de moi toute idée de régler des comptes, mais il faut souligner que l’ancien bureau du CNJ est pour quelque chose dans cette affaire. La preuve, ses trois vice-présidents font partie des agents radiés. Ils doivent répondre de leurs actes. Quelle est l’opinion du CNJ à  propos du MNLA, qui a récemment renoncé à  l’indépendance ? Les gens du MNLA ont commis les pires atrocités que le Mali a jamais connu. Ils ont tiré sur des civils au Nord, égorgé des officiers maliens. Parce qu’ils sont aujourd’hui aux abois, ils viennent nous parler d’autodétermination, de dialogue. Nous ne devons nullement l’accepter. Le stade des négociations est révolu. Nous en appelons à  la vigilance des uns et des autres. J’invite la CEDEAO à  libérer nos armes. Nous comptons sur notre armée pour libérer le Nord.

Oumar Maïga, CNJ: « Le nouveau bureau n’a rien à voir avec l’ex-junte »

Journaldumali.com : que propose le CNJ pour une sortie de crise ? O Maà¯ga : Pour sauver ce pays, il faut aller à  une concertation nationale souveraine. Elle mettra face à  face toutes les forces vives de Nation. Nous réitérons tout notre soutien aux autorités en place dans le cadre de l’organisation dans un bref délai d’une concertation nationale. Ces assises permettront d’aboutir à  une décision souveraine qui fera l’objet d’application immédiate. Que pense le CNJ de la formation d’un nouveau gouvernement ? Permettez-moi de vous dire que le pays n’a pas besoin de ça. Aujourd’hui, tout ce qui sera fait en dehors d’une concertation nationale souveraine est nul et non avenu. Quelque soient les difficultés liées aux clivages et aux intérêts, les Maliens doivent s’asseoir et se parler pour une issue honorable. Seul l’intérêt du pays devrait compter. Le pays s’est retrouvé dans cette situation par la faute de quelques groupuscules qui ont sapé l’intérêt général au profit des leurs. Nous sommes voulons, nous demandons cette concertation nationale. Et nous réitérons notre soutien aux forces armées et de sécurité du Mali dans le cadre de la libération du nord. On pourrait penser que vous êtes proches de l’ex junte de Kati qui avait proposé cette concertation. Qu’en dites-vous ? s’il y a une main invisible derrière ce bureau, ça ne peut être que la main de la jeunesse malienne. Ce bureau est adossé à  des convictions qui ne visent que l’intérêt de la jeunesse malienne o๠qu’elle soit. C’’est pourquoi nous avons été investis par nos camarades lors du congrès extraordinaire, afin que le CNJ sorte enfin de cercle vicieux de la politique politicienne. Un bureau politisé, on n’en veut plus à  la tête de notre structure.

Scandale au Conseil national de la jeunesse

Le nouveau bureau du Conseil national de la jeunesse (CNJ) ne décolère pas après sa découverte. En prenant possession des locaux de l’association il y a 10 jours, les nouveaux occupants ont découvert 53 faux cachets et d’autres documents suspects dans les bureaux du secrétaire général et du président sortant, Abdoulaye Touré. Une information rapportée mercredi 1er août par la nouvelle équipe au siège du CNJ. Des cachets de ministres et de PDG découverts Le nouveau bureau dit avoir mis la main sur une véritable petite entreprise aux activités plus que suspectes. Outre les cachets de plusieurs ministres, du maire de la Commune V, du directeur national du Centre des concours et examens, de la directrice d’académie des rives droite et gauche, de PDG de banques, un nombre important de diplômes vierges a été découvert dans le bureau du secrétaire général. Selon le nouveau président du CNJ, Oumar Maàga, ces cachets auraient servi à  obtenir des financements et à  délivrer de faux diplômes. « Des projets ont été financés mais n’ont pas été exécutés. Avec les faux diplômes, ils ont réussi à  intégrer des jeunes à  la fonction publique », affirme-t-il. Un comportement intriguant Pourquoi l’ancien bureau aurait-il naà¯vement laissé des objets et des documents aussi compromettants ? A la question de savoir si tout cela n’est pas une mise en scène destinée à  salir leurs prédécesseurs, Oumar Maà¯ga répond qu’ « il n’ ya aucune raison de remettre en cause ces preuves. Depuis notre investiture au Congrès extraordinaire, tout acte que nous posons se fait sous l’œil vigilant d’un huissier. Or pour qui connait ces auxiliaires de justice, ce sont des hommes assermentés par l’Etat ». « Quand nous avons ouvert les bureaux, nous nous sommes rendu compte que l’ancien bureau était une pure mafia », accuse-t-il. Et le nouveau président d’ajouter que « ce sont des pratiques qu’on ne tolérera pas. Avant de transmettre le dossier à  la justice, nous avons tenu à  informer les médias des activités du CNJ d’avant. » « Nous réitérons notre engagement à  faire triompher la justice, l’honnêteté contre la malhonnêteté. Notre motivation, C’’est la vérité au service de la jeunesse », ajoute le vice-président, Samakhé.

CNJ : Vers une nouvelle scission ?

A peine remis de la crise qu’il traversait, le Conseil National de la Jeunesse réconcilié (CNJ) semble rentrer dans une nouvelle période difficile. Des délégués venus de tout le Mali hormis les trois du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) se sont réunis à  Bamako ce week-end. Leur porte parole, Moussa Sow, a indiqué que « l’heure est venue pour la jeunesse malienne de reprendre toute sa place dans le développement socio économique du pays. C’’était « prévisible » Ce Congrès doit être perçu comme le point culminant d’une crise qui ne date pas d’aujourd’hui. l’on se rappelle qu’une querelle de leadership, consécutive au renouvellement de l’ancien bureau, a, en 2010, secoué le CNJ. Ladite crise avait été désamorcée grâce à  l’implication des autorités maliennes qui n’ont ménagé aucun effort pour que l’entente revienne. Mais il semble qu’elle ne fut que de façade. Les raisons évoquées par ces jeunes pour la tenue de ce congrès extraordinaire du CNJ sont entre autres : la politisation du bureau du CNJ, la violation du texte statutaire du CNJ et la limite d’âge (35 ans) qui frappe beaucoup de jeunes du bureau d’Abdoulaye Touré. Le président de la commission de crise, Mody Samaké, a fustigé le bureau Touré qui a soutenu par exemple de projet de réforme constitutionnel du président ATT. « Ce bureau s’était politisé », explique-t-il en ajoutant que l’ancien bureau a fait que la représentativité des jeunes dans les structures publiques n’est plus une réalité. « Nous ne sommes pas là  en mission commandée. Mais nous sommes là  pour recadrer les missions du CNJ afin que la crise qui secoue notre organisation soit jugulée ». Election express Cinq minutes de concertations auront suffit pour qu’il ait un consensus autour du nouveau président. En effet, C’’est Oumar Maà¯ga qui présidera désormais aux destinées de la plus haute instance de la jeunesse malienne. Fort de 23 membres, le nouveau bureau qu’il préside, sera sans doute confronté à  un problème de légitimité. l’ «héritier» de Abdoulaye Touré, élu par les délégués du congrès, a promis de rendre visite aux jeunes du nord Mali pour exprimer leur solidarité. « Nous sommes là  parce que l’autre CN a lamentablement échoué. C’’était un bureau de farfelus, de corrompus, de malhonnêtes » a-t-il déclaré. Bras de fer inévitable l’ancien bureau du CNJ n’est pas prêt à  capituler. Les membres du bureau Touré continuent leurs activités, comme si de rien n’était. Il faut cependant noter qu’Abdoulaye Touré est porté disparu depuis l’éclatement de la crise socio-politique le 22 mars dernier. Pour s’enquérir de sa position, nous avons pu joindre son vice président, Alioune Gueye. Selon lui, cette méthode du congrès extraordinaire des jeunes n’est ni démocratique, ni républicaine. « Nous ne savons pas qui sont les commanditaires de ce congrès. Mais après avoir eu l’information, J’ai sillonné toutes les communes de Bamako et contacté toutes nos structures de bases à  l’intérieur du Mali qui ont confirmé ne pas être au courant de la mise en place de ce bureau parallèle. Nous sommes dans une situation o๠la priorité est de libérer les régions du nord Mali et non de créer le désordre. Dans les jours à  venir, nous vous édifierons à  travers une conférence de presse», a-t-il expliqué.

Marche pour la « libération » des régions du Nord

Depuis le massacre des militaires en Aguelhok en janvier dernier, les manifestations se multiplient dans la capitale malienne pour dire non au conflit et aux exactions dans le nord du pays. Ce mardi 10 avril, le Collectif des Ressortissants des régions du Nord et le Conseil National de la Jeunesse ont organisé une marche qui a réuni plus d’un millier de personnes, jeunes, femmes et vieux. Vêtus de tenues traditionnelles, turbans et dampés, comme pour dire encore leur attachement à  leur terre, à  cette partie du Mali que certains nomment désormais Azawad. Leurs slogans et cris de ralliement disent leur colère au monde entier et aux autorités, face au calvaire de leurs parents qui vivent une situation humanitaire et sécuritaire dramatique. « De ma vie, je n’ai jamais participé à  une manifestation, C’’est ma première fois, pour dire au monde entier que notre honneur et notre dignité sont remis en cause », nous confie Assetou Maiga, une sexagénaire. Les marcheurs portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « libérer nos terres natales», « le Mali est UN et Indivisible», « nous mourrons pour libérer nos populations », « à  bas les bandits armés, les braqueurs, Aqmi et Mnla » ou encore « l’indépendance de l’Azawad est une illusion ». Le Mali « Un et Indivisible » La marche était aussi destinée à  condamner l’attitude incompréhensible de certains Etats, chantres de la liberté, de l’égalité et des droits de l’homme, dont les médias sont les vecteurs d’amplification en même temps qu’ils font l’apologie des actes terroristes dont ils minimisent et couvrent les horreurs. Pour Ousmane Issoufou Maiga , ancien premier ministre et président du collectif, la marche de ce jour constitue une victoire du Mali contre ceux qui œuvrent à  la division de ses enfants et à  la partition de son territoire. « Nous sommes ici aujourd’hui, non pas en tant que ressortissants du Nord mais en tant que Maliens. Débout comme un seul homme pour signifier que le Mali est UN et INDIVISIBLE», a-t-il déclaré. Sur la place de l’Indépendance, le président du CNJ, Abdoulaye Touré s’est montré très clair : la jeunesse Malienne réaffirme que l’intégrité du territoire du Mali n’est pas négociable. Il a également tiré à  nouveau la sonnette d’alarme. « Au nord du Mali, il n’y a pas d’eau, de nourriture, plus d’administration, de services centraux, de services de santé et les femmes sont violées ». Il a annoncé que des corridors humanitaires sont en train d’être mis en place pour soulager les populations du nord. « Ces corridors humanitaires seront sécurisés par les forces armées et de sécurités nationales» explique le président du CNJ. A la fin de cette marche, le COREN a demandé à  ses membres de rester mobilisés pour reconquérir les régions perdues.

CNJ-Mali : Enfin la réconciliation

On se rappelle des assises ratées du 24 février 2011 à  Tombouctou, o๠le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) était réuni à  la faveur de son 3ème congrès ordinaire. Les dissensions et les querelles internes ont abouti à  l’un des congrès les plus tendus de l’histoire de l’organisation. Malgré les multiples négociations, deux bureaux seront issus de ce congrès : l’un dirigé par Abdoulaye Touré et le second par Alioune Gu7ye. Dans la cacophonie, les deux camps se disputent la légitimité. Un an après, les choses semblent rentrer dans l’ordre. Le 21 janvier dernier à  Mopti, la Conférence nationale statutaire de l’organisation a consacré la réconciliation entre les deux bureaux. Un nouvel organe exécutif consensuel de 49 membres a été mis en place sous la présidence du gouverneur de région, Seydou Toumani Camara. Si Abdoulaye Touré garde le fauteuil de président, et la 1ère vice-présidence par un de ses lieutenants, Safounè Togo, la 2ème vice-présidence est revenue à  son désormais ex-concurrent Alioune Gueye. Le poste de secrétaire général et trésorier restent en revanche dans le camp Abdoulaye Touré. Dans ce nouveau bureau, 17 membres du clan Gueye font leur entrée, tandis que les autres membres, de part et d’autres, constitueront les Commissions de travail. Unis face aux défis Fruit des médiations de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA) et de la Commission de Bons Offices, cette réconciliation a été scellée officiellement devant la presse ce lundi 23 janvier au siège du CNJ-Mali. Pour Alioune Gueye, cette acceptation de la réconciliation n’est ni l’aboutissement d’une pression, encore moins d’un retournement de veste. Selon lui, elle se veut le fruit d’un dialogue fraternel entrepris par des personnes de bonne volonté, qui ont souhaité que les jeunes du Mali s’unissent face aux enjeux auxquels ils sont confrontés. «Â Notre objectif est de satisfaire la volonté de réconciliation du président de la république, d’une part, et de bâtir, d’autres, un mouvement de jeunesse fort, débout pour le développement du pays. Ce défi ne peut être relevé dans la division » a déclaré Alioune Gueye. Qui dit avoir enterré la hâche de guerre «Â au nom de la jeunesse du Mali ». Hommage à  ATT Abondant dans le même sens, le président du bureau consensuel a révélé que cette réconciliation répond à  un «Â hommage rendu au chef de l’Etat qui a toujours privilégié le dialogue et l’entente au sein de la famille des jeune du Mali ». Selon Abdoulaye Touré, ces retrouvailles marquent un nouveau départ pour la jeunesse du Mali face aux défis qui l’attendent : ces défis, dit-il, ont pour noms : l’emploi et la formation, l’éducation pour une stabilité durable dans nos écoles, la citoyenneté pour la participation des jeunes aux élections générales de 2012 et à  la campagne référendaire, la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, la santé (notamment la lutte contre le sida), l’insécurité routière, etc. «Â C’’est en resserrant nos rangs, que nous réussiront à  jouer notre place dans le développement » a conclu le président du bureau de consensus. Issa Fakaba SISSOKO

Jeunesse, drogue, élections: Le CNJ pousse la réflexion

Organisée par le conseil communal du CNJ-Mali, cette conférence s’inscrivait dans le cadre des activités du 12 août, marquant la célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse(JIJ). Pour le maire de la commune II, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des débats, il s’agit de thèmes aussi pertinents que d’actualité. Selon Youssouf Coulibaly, les prochaines élections de 2012 représentent des enjeux énormes pour la jeunesse de notre pays. Pour l’élu, celle-ci est fortement interpellée, et a pour obligation de jouer le rôle qui est le sien dans l’ancrage de la démocratie et du processus électoral dans notre pays. s’agissant de la drogue, le maire de la commune II a recommandé une prise de conscience de la jeunesse face à  la menace de la consommation de cette substance. « La drogue tue la jeunesse d’un pays » D’entrée de jeu, le conférencier, Sarmoye Boussaken, définit la drogue comme une substance de nuisance physique, dont le consommateur éprouve une sensation de plénitude, de puissance, une impression de ne manquer de rien. Au Mali, en l’absence de structure de désintoxication, il est difficile d’établir la proportion de jeunes victimes de la consommation de la drogue. Cependant, explique le conférencier, les jeunes représentent la plus grande tranche de consommateurs. Et généralement, ce sont ceux compris entre 15 et 25 ans qui en sont les plus vulnérables. Selon M. Boussakein, il existe plusieurs types de drogues, et chaque drogue présente un potentiel de nuisance différent. « Les drogues sont capables de léser certains organes, notamment le cerveau, entraà®nant une confusion mentale et pouvant aller jusqu’à  la mort par overdose. Elle a une nuisance psychique, définie par la dépendance. La toxicomanie est une pathologie qui nécessite un traitement à  long terme » a expliqué le conférencier. Qui regrette que si le phénomène n’a pas encore la même proportion au Mali que dans certains pays, il soit tout de même en pleine expansion. En témoigne, dit-il, l’affaire du Boeing de Tarkint (au Nord du Mali) contenant des tonnes de drogues. Pour lui, l’urgence recommande des actions fortes dans le mécanisme de lutte. Selon Sarmoye Boussakein, au Mali l’instrument répressif a pris le dessus sur la sensibilisation. Or, il faut d’abord mettre l’accent sur la sensibilisation à  travers plusieurs canaux de communication. « Il existe beaucoup de consommateurs qui ne savent pas malheureusement que la drogue est formellement interdite par la loi, et ils ignorent complètement l’impact réel de la consommation sur leur organisme. Ceci est une insuffisance qui doit se corriger par la sensibilisation » a recommandé le conférencier. « Au Mali, la fraude caractérise nos élections » Le second thème de cette conférence-débats a porté sur « Election et fraude ». Il a permis au conférencier, Dr Modibo Soumaré, de se plancher longuement sur les tares de notre démocratie en matière électorale. Le conférencier définit la fraude comme l’utilisation de moyens illicites pour nuire à  autrui afin de parvenir à  ses fins. Cette pratique, qui est formellement réprimée par la loi, caractérise malheureusement nos élections depuis 1992. « De notre accession à  la démocratie à  ce jour, nos différentes élections ont été entachées de fraudes. Cette pratique, très honteuse est un handicap sérieux pour notre démocratie. Elle a creusé en effet le fossé entre l’homme politique et les électeurs », a déploré Dr Modibo Soumaré. Selon le conférencier, non moins président de l’URP (Union des Patriotes pour le République), en élections il existe plusieurs types de fraudes, et elles concernent plusieurs étapes du processus des élections : de l’inscription sur les listes électorales au comptage des voix, en passant par le déroulement des opérations de vote. La fraude électorale, renforcée de nos jours par l’achat de conscience, constitue une des plaies de notre démocratie, regrette Dr Soumaré pour qui aucune élection au Mali n’a été crédible et transparente. Le président de l’URP a, au cours de sa communication, eu des propos très durs contre la Cour constitutionnelle, chargée de la validation définitive des élections. Selon le conférencier, « cette institution s’est érigée en faiseur de députés ». « Lorsque dans une élection, on estime la fraude à  plus de 500.000 voix, les élections doivent être reprises dans cette circonscription. Quand le vote est discrédité, C’’est la démocratie qui en souffre. Il est important aujourd’hui d’engager la réflexion sur le rôle de la Cour constitutionnelle » a martelé le président de l’URP. Qui propose comme solutions à  la fraude électorale, la fiabilité des listes et du fichier pendant les élections, la formation plus pointue des présidents des bureaux de vote, l’annulation du vote par témoignage, la moralisation des dépenses électorales chez les candidats », etc. Selon le conférencier, qui a lancé un appel à  la prise de conscience chez les jeunes, l’application de ces mesures est un passage obligé pour la crédibilité de notre démocratie.

CNJ : Réconciliation en vue

Depuis fin novembre dernier, le CNJ a à  sa tête deux bureaux. Apres le bras de fer entre le camp Alioune Gueye, le président auto proclamé et Amadou Touré président reconnu du Conseil National des Jeunes, il semble que l’heure du consensus ait sonné. l’information est venue du président de la commission de réconciliation Oumar Touré 1er vice-président du bureau Abdoulaye Gueye. La raison avancée par celui-ci n’est autre qu’une prise de conscience pour la sauvegarde de l’unité de la jeunesse malienne. Selon lui, la situation que traverse le conseil des jeunes du Mali n’honore pas la jeunesse malienne qui servait de modèle aux jeunes de la sous-région. Précisant à  cet effet, que l’Union des Jeunes Musulmans du Mali et la Jeune Chambre Internationale se sont investis pour conduire cette jeunesse vers le consensus. Le consensus se fera autour d’Abdoulaye Touré dont le bureau a été reconnu déjà  par l’Etat. Poursuivant son entretien avec nous il dira qu’ils sont conscients (le camp Gueye) que l’Etat a déjà  tranché la situation en reconnaissant le bureau Touré. Il est donc important, selon lui, de mettre de côté les intérêts partisans et de ramener la cohésion dans les rangs de l’organisation « La fusion n’a pas été imposée C’’est une prise de conscience au niveau de la jeunesse de garder l’unité » a déclaré M. Oumar Touré. Cette semaine sera décisive pour la prise des décisions devant matérialiser ce consensus négocié par les Jeunes Musulmans du Mali et la Jeune Chambre Internationale du Mali. Une source nous informe même que certains jeunes du clan Gueye ont déjà  rejoint le bureau Abdoulaye Touré. Pour un rappel deux bureaux parallèles du conseil national de la jeunesse(CNJ) ont été mise en place à  Tombouctou le 28 novembre dernier à  l’issue du congrès national annuel de l’organisation. Depuis lors ces jeunes s’affrontaient à  travers les déclarations dans la presse. Meeting, sit-in et marche de protestation ont été des actions posées par le clan Gueye. Le ministère de la jeunesse et de la justice étaient dans le collimateur des jeunes furieux qui reprochaient ces deux ministres d’avoir divisé la jeunesse. Ils avaient d’ailleurs réclamé leur démission. Oumar Touré a d’ailleurs, à  ce propos, à  nouveau présenté des excuses aux deux autorités.

Abdoulaye TOURE: « Nous travaillerons tous ensemble »

C’’est en ces termes qu’Abdoulaye Touré qui semblerait le président légitime du conseil national de la jeunesse a introduit la conférence de presse animée ce matin. C’’était au siège du CNJ à  Badalabougou. Le principal sujet à  l’ordre du jour était la présentation de son plan d’action triennal. Mais les intervenants ont essentiellement parlé du bicéphalisme à  la tête de l’organisation. En effet, depuis le 3ème congrès du CNJ, qui s’est déroulé à  Tombouctou dans un climat tendu, les jeunes ne soufflent plus dans la même trompette. Après le meeting du camp Gueye, il ya une semaine pour réclamer le départ du ministre de la jeunesse dans l’affaire CNJ, C’’est le camp Abdoulaye Touré qui vient à  son tour d’édifier les hommes de medias sur le déroulement de ce congrès. On se souvient que le 3ème congrès du conseil national de la jeunesse du Mali s’est tenu à  Tombouctou les 27 et 28 novembre 2010. Au terme des travaux un bureau de 23 membres a été élu présidé par Abdoulaye Touré. « Comme toute élection, il faut un gagnant et un perdant telles sont les règles d’une bonne démocratie ». dit-il Revenant sur le climat délétère dans lequel s’est passé ce congrès, Abdoulaye Touré explique qu’« à  l’entame des travaux, la commission nationale d’organisation et le comité exécutif national du conseil national de la jeunesse du Mali ont eu des divergences par rapport à  la procédure et au déroulement du congrès. « Cette situation est due à  l’existence de deux tendances soutenant chacune un candidat à  la succession du président sortant » précise t-il. « Le CNJ n’est pas politisé » En réponse des questions des confrères « Est ce que son bureau a eu la bénédiction du pourvoir », Monsieur a répondu que le CNJ ne fait pas la politique avant de préciser que les membres individuellement pouvait avoir des engagements politiques mais que cela ne concernait pas l’organisation. Quant à  la question relative son rapport avec le président sortant Sirima Traore chef de file du camp d’adverse, Abdoulaye Touré dit d’avoir des bonnes relations avec ce dernier. « Après le congrès nous nous sommes vus » a-t-il déclaré. En conclusion M. Touré lance un appel à  ses rivaux à  travailler ensemble pour une jeunesse unie et prospère. C’’est là  la ligne directrice des actions du programme triennal d’Abdoulaye Touré. Il envisage d’exécuter des activités dans plusieurs domaines tels que la promotion de l’emploi jeune, l’éducation et formation, la santé de la reproduction protection de l’environnement sans oublier le sport et l’intégration africaine. l’innovation sera l’organisation du festival national de la jeunesse du Mali.

Crise au CNJ : Alioune Gueye réclame le départ du ministre Niang

Le CNJ plus que jamais divisé Le camp Gueye fait monter la pression dans la crise au sein du CNJ. Et accuse le ministère de tutelle d’être responsable de ses déboires. Son adversaire semble en effet avoir la bénédiction de certains autres ministres du gouvernement. Ces ministres ne sont autres que Hamane Niang et Marafa Traoré respectivement ministre de la jeunesse et de la justice, tous deux militants du parti PDES. « Non à  l’imposture, à  la prise en otage de la jeunesse ». « Hamane Niang : démission ». « Nous demandons l’implication personnelle du président de la république pour résoudre la crise » … ont scandé hier les partisans de Gueye lors d’un meeting à  la bourse du travail. Ils étaient venus nombreux à  la bourse du travail pour manifester leur mécontentement contre le ministre et pour demander l’installation d’Abdoulaye Touré à  la tête du CNJ. Les principaux animateurs de ce meeting étaient Oumar Touré, 1er vice-président du bureau dirigé par Alioune Gueye et M. Gueye lui-même. La rencontre a enregistré la présence des anciens membres du CNJ tels que Bacary Woyo Doumbia, le premier président et Siriman Traoré le président sortant. Une crise qui prend de l’ampleur Le Conseil National de la Jeunesse créé en 2000, traverse aujourd’hui une crise de croissance née du dernier congrès ordinaire tenu les 27,28, 29 novembre 2010 à  Tombouctou. En effet, la jeunesse malienne est sortie de ces assises nationales fortement divisée entre deux camps. l’un est présidé par Abdoulaye Touré et l’autre Alioune Gueye. Les différentes tentatives de médiation par le CRAJ et par l’UJMA, afin de les réconcilier ont été aussi, selon les manifestations d’hier, prises en otage par l’empressement du ministre Hamane Niang à  installer le clan Abdoulaye Toure sur son siège. Le Directeur National Adjoint de la jeunesse a en effet installé le bureau Touré au siège du CNJ le 27 décembre dernier et le département de la jeunesse a déclaré reconnaitre le camp Abdoulaye Touré comme seul interlocuteur. Cette prise de position a provoqué la colère du camp Gueye qui a aussitôt demandé la démission du ministre de la jeunesse et des sports, et des sports. Les manifestations ont également demandé le départ du gouvernement le ministre de la justice M . Marafa Traoré, qu’ils accusent de vouloir prendre fait et cause pour le camp d’Abdoulaye Touré. Ni le directeur de la jeunesse M. Drissa Guindo, ni son adjoint n’ont été épargnés par les attaques verbales du camp Gueye. Dans son discours prononcé devant l’assistance Alioune Guye a demandé l’implication personnelle du Président de la République M. Amadou Toumani Touré pour résoudre la crise. La semaine prochaine, il est prévu une grande marche de protestation et pour réclamer le départ des ministres de la jeunesse et de la justice. Et le camp Gueye se dit déterminer à  aller jusqu’au bout.

CNJ : Quand le PDES divise la jeunesse du Mali

Un conseil à  deux têtes Le bicéphalisme consommé au sein du CNJ a donné deux bureaux, l’un dirigé par le président de la jeunesse de la commune IV Abdoulaye Touré par ailleurs chargé de mission et l’autre par l’ancien secrétaire général du bureau sortant du CNJ Mali, Alioune Gueye. Hier jeudi, Alioune Gueye a présenté son bureau à  la presse et expliqué les pressions exercées sur son clan à  Tombouctou par Abdoulaye Touré et ses acolytes. « Tombouctou a été un véritable calvaire pour nous, on a été mal accueilli là -, et on nous traitait comme si nous n’étions pas des maliens » fustige Moussa Guindo l’un des délégués. Les révélations de Yacouba Diakité, le directeur de campagne d’Alioune Gueye, sur les manœuvres qu’ils sont parvenus à  déjouer à  Tombouctou, ont été particulièrement remarquées. Des jeunes manipulés ? Aux dires de Diakité, Dramane Diarra, magistrat de son état et acquis à  la cause d’Abdoulaye Touré, étant présent au congrès en se présentant comme en mission du ministre de la justice, l’un des vices président du parti du PDES. « M. Diarra mélangeait les pédales à  Tombouctou entant que délégué du congrès, se déclarait en mission du ministre Marafa Traoré et donnant l’ordre aux policiers d’interdire la salle aux délégués du clan Alioune Gueye » s’indigne-t-il. Selon les conférenciers, Abdoulaye Touré et ses camarades ont misé gros dans ce congrès pour obtenir par force la présidence du CNJ. Plus de 12 véhicules 4X4 étaient à  leur compte, des nouveaux téléphones portables étaient distribués aux délégués pour acheter leur conscience, l’argent liquide circulait à  flot etc. Pire, certaines autorités de la région étaient à  la solde du clan de l’enfant de Tombouctou. Soutien du PDES ? « Quand on investit des millions pour briguer la présidence du CNJ, il est facile de comprendre que ce n’est pas pour servir la jeunesse malienne mais pour servir d’autres intérêts obscures » a dit Alioune Gueye. Autre fait aberrant évoqué par le clan Alioune Gueye lors de cette conférence, certains cadres de l’Etat disaient sur le lieu avoir reçu l’instruction de ne pas être au service de Gueye. C’’est pourquoi beaucoup de jeunes affirment aujourd’hui que le parti PDES s’est immiscé dans ce congrès pour soutenir leur militant Abdoulaye Touré et ses collègues avec la bénédiction du ministre de la justice et ses collègues ministres du PDES. D’autres affirment par ailleurs que ce congrès avait pris une véritable connotation régionaliste. En tout cas le bureau Aliou Gueye se dit légitiment élu et n’ayant pas connaissance deux bureaux. « Nous n’avons pas connaissance de deux bureaux au conseil national de la jeunesse, le seul président légitime élu par l’ensemble des jeunes du Mali à  l’issue du troisième congrès ordinaire est ma modeste personne » a-t-il pour conclure. Le président sortant Sirima Traoré a annoncé au cours de ce point de presse, qu’il passera officiellement le témoin dans les jours à  venir à  Alioune Gueye.

CNJ : Alioune Guèye, candidat de la coalition

Adoubé par la coalition Prévu du 27 au 28 novembre, le troisième congrès se déroulera dans la cité des 333 saints (Tombouctou). Frappé par la limite d’âge, le président sortant Siriman Traoré, ne pourra plus briguer un autre mandat. De nombreux candidats sont déjà  dans le starting-block pour accéder au fauteuil de l’actuel président. Parmi les candidatures sérieuses, deux noms émergent. Il s’agit d’Alioune Gueye, l’actuel secrétaire général du CNJ-Mali, par ailleurs président du RENAJEM et l’un des hommes de confiance du CNJ et d’Abdoulaye Touré, le président du conseil communal de la jeunesse de la commune IV, chargé de mission au ministère de la justice. C’’est le candidat Alioune Gueye qui a été retenu par la coalition du Conseil national de la jeunesse. La conférence de presse de ce mardi avait pour objectif de le faire connaitre au public. Selon le conférencier, la coalition est un regroupement né de la volonté des jeunes du CNJ (anciens et nouveaux) pour éviter la fragilisation de la jeunesse à  travers une pléthore des candidatures. « Quand nous sommes divisés, le pouvoir aura raison sur nous et le CNJ est appelé à  disparaitre », a déclaré Modibo Soumaré le conférencier du jour, membre du CNJ. Cette année la particularité est que beaucoup des candidats veulent se démarquer de la vision de la coalition et tenter leur chance en solitaire. Parmi eux Abdoulaye Touré figure en premier lieu. Qui est Alioune Gueye ? Il est originaire de Kayes, la première région du Mali, Alioune Gueye réside à  KATI et travaille actuellement à  l’Agence pour l’Emploi des Jeunes(APEJ) en qualité d’Expert. Economiste de formation, M. Gueye a plus de 10 ans d’expériences dans la vie associative sur diverses thématiques notamment : Santé des adolescents et jeunes, VIH-Sida, Genre et développement Humaine Durable. Ce jeune est présent depuis 1999 dans les instances du conseil local de la jeunesse de Kati et du conseil régional de la jeunesse de Koulikoro dont il a été vice-président pendant deux mandats. Le jeune Gueye fera son entrée au comité exécutif National du CNJ Mali en 2003 au congrès de Mopti en occupant le poste de secrétaire chargé de la santé et de l’environnement. Quatre ans plus tard, en 2007 au congrès de Gao, il a été élu secrétaire général du comité exécutif national du CNJ, la plate-forme nationale des organisations de jeunesse au Mali. La Commission d’organisation dissoute Lors de la conférence, il a été révélé par les conférenciers que la commission d’organisation du congrès a été dissoute pour des raisons du non-respect du texte du CNJ. Les raisons avancées par le directeur de campagne de la coalition sont le manque de neutralité des membres de la commission accusés de battre campagne pour les différents candidats. Une nouvelle commission a mise à  place présidée par notre confrère Sega Diabaté vice-président de la Maison de la Presse du Mali. La bataille sera rude car à  Tombouctou car les candidats ont fait campagne à  l’intérieur du Mali, avec chacun une véritable envie de gagner.

Politique américaine: Barack Obama rencontre la jeunesse africaine

Le cameroun représenté par le conseil national de la jeunesse Près de 120 jeunes leaders africains de la société civile ou du milieu des affaires, en provenance de 40 pays d’Afrique se retrouveront du 3 au 5 août prochain à  Washington, la capitale américaine, pour un forum de discussion sur l’avenir de l’Afrique. Une délégation camerounaise sera présente à  cet évènement. Elle sera conduite par le président du conseil national de la jeunesse, Abdoulaye Abdourahzak. Selon le communiqué de la présidence américaine, trois raisons au moins justifient cette initiative: Rendre hommage au 17 Etats africains qui viennent de célébrer leurs indépendances dont le Cameroun, se conformer à  la réalité démographique du continent africain en majorité peuplé de jeunes, et surtout poser les bases de futures relations avec les potentiels dirigeant africains de demain. Durant trois jours, américains et africains échangeront ensemble et travailleront à  l’élaboration de nouvelles solutions pour faire face aux défis majeurs du continent, créer des stratégies en vue de faciliter la saisie par les jeunes des opportunités dans la gouvernance, l’économie et le renforcement de leurs capacités. Ce forum rentre en droite ligne avec la promesse faite par le président américain à  la jeunesse africaine, lors de sa visite historique en juillet 2009 au Ghana. l’administration américaine croit aux énormes potentialités de l’Afrique. Le président Obama assisté par ses meilleurs conseillers et les ambassadeurs présents sur le continent africain, sont déterminés selon des experts, à  travailler à  l’amélioration des conditions de vie des africains, donc de sa jeunesse qui occupe près 70% de la population active sur le continent, mais sont très souvent pauvres. Les visites de haut niveau de certains responsables de l’administration américaine certifient cet état des choses. Depuis le passage au Ghana de Barack Obama au Ghana il y a juste un an, le vice-président Joe Biden dont on connait la longue expérience dans les affaires étrangères a effectué lui aussi une visite de près d’une semaine en Afrique du sud et avant cela au Kenya. Au mois d’Août 2009, C’’était au tour d’Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères américaines qui a visité 7 pays sur le continent. Le pari sur le futur de Barack Obama Le programme de la rencontre sera concentré sur les exposés lors des séances plénières, que les jeunes leaders africains effectueront sur les expériences quotidiennes et l’appercu en interne, dans les domaines tels que la transparence et la responsabilisation dans la gestion des affaires, la situation des emplois, la protection des droits de l’homme, l’utilisation des nouvelles technologies dans les activités de tous les jours. Le président Obama devrait aussi discuter directement avec les jeunes africains, sur les perspectives de l’Afrique dans les 50 prochaines années. Les participants invités à  cette rencontre vont aussi avoir des rencontres avec le corps de la paix américain (Peace Corps) et l’agence américaine pour le développement international (USAID), pour discuter avec les responsables de ces deux agences, du renforcement de la capacité des jeunes, à  travers les initiatives collectives et l’engagement civique au service de leurs pays respectifs. Il est aussi prévu une rencontre avec d’autres américains travaillant aux Etats-Unis ou sur le continent africain.

Mohamed Salia Touré:  » Le Conseil National de la Jeunesse doit redonner de l’espoir aux jeunes du Mali ! »

A 28 ans, Mohamed Salia Touré, le président de la COJEM – la coalition nationale des jeunes pour le Mali, a la tête sur les épaules et beaucoup d’ambitions à  l’égard de cette jeunesse malienne pour laquelle il milite depuis tout petit. Membre du conseil communal de Sikasso, o๠il est basé, il œuvre également comme consultant indépendant à  la Coopération suisse au Mali. Des fonctions qui lui ont permis d’appréhender la réalité des jeunes du Mali, et d’être constamment sur le terrain. C’’est d’ailleurs lors de la 5è édition du Festival sur le Niger de Ségou, qu’il pose des cadres de réflexion avec les jeunes, grâce la COJEM, cette association apolitique, à  but non lucratif créée en Mars 2008 et qui compte aujourd’hui 14 organisations locales, déclare t-il. D’abord axée sur Ségou, Sikasso et Bamako, l’association bénéficie désormais d’une implantation nationale et forme ses membres à  la vie politique et sociale… Parcours du militant Après l’obtention de son bac en 2001 , Mohamed Salia Touré obtient une licence d’histoire, puis s’envole à  Strasbourg en France, poursuivre des études de Sciences-Politiques pendant 3 ans. Retour au pays natal en 2007 pour apporter sa pierre à  l’édifice : « Beaucoup de jeunes qui partent à  l’étranger ne reviennent plus, mais moi J’ai toujours voulu servir mon pays ». On le croit volontiers, l’extérieur nourrissant les ambitions patriotiques, Mohamed Salia est aussi un jeune très cultivé, féru de littérature. Plus jeune, il animait au lycée Le Club des Amis d’Hampâté Bâ. l’on comprend qu’il ait choisi l’histoire comme première discipline universitaire : , déclarait-il lors d’une conférence tenue à  Bamako. Orateur, Mohamed Touré a déjà  toutes les qualités d’un politique, mais toujours en formation,chose capitale pour la jeunesse de demain . Une jeunesse en perte de repères , affirme sans ambages le jeune militant; Oui cette jeunesse a tout bonnement perdu espoir en l’avenir. D’o๠la tache ardue que s’est confié Mohamed Touré à  travers la COJEM d’abord, puis grâce au CNJ, le conseil National de la jeunesse. Comment donc? « Il faut faire place à  la formation, le chômage des jeunes n’est pas une fatalité, affirme Touré, le CNJ a des liens avec l’APEJ, la FAFPA, et les jeunes doivent faire la démarche d’aller voir comment les choses fonctionnent par eux-mêmes ». Bref une jeunesse qu’il faut pousser à  croire en elle-même, A t-on envie de dire face à  ce jeune, dont les yeux brillent à  l’évocation de ces rêves. Réformer le CNJ La COJEM est une bonne école pour Salia Touré, mais elle ne suffit pas pour changer les choses, décider, influencer, d’o๠son adhésion en au CNJ, le conseil National de la Jeunesse, aujourd’hui dirigé par Siriman Traoré et dont le mandat expire en Aout. Il faut être âgé de 18 à  35 ans pour présider cette instance nationale et Touré a lui été mandaté par la COJEM pour y adhérer. s’en contentera t-il ? « Je suis aujourd’hui membre d’un conseil local demain sans doute serais-je mandaté au niveau régional, puis national etc… » la suite, on la devine… Au niveau du CNJ, une instance qui sert d’interface entre le Ministère de la jeunesse et les jeunes, Salia Touré espère apporter un changement à  une organisation qu’il estime en manque de réformes.  » Le CNJ a des moyens, mais pas de structuration ». Changement en profondeur  » Si je suis élu, membre du nouveau Conseil National de la Jeunesse, -à  défaut d’en être le président ndlr- je proposerai lors des 100 premiers jours, un plan d’action de formation pour les jeunes (plan qui inclut la conduite de réunions, l’art oratoire, les techniques de modération, le leadership en résumé », promet Touré qui est aussi membre de la Jeune Chambre Internationale « Vous savez à  peine 5% des membres du bureau communal de Sikasso sait conduire une réunion ». Le Conseil National des Jeunes gagnerait à  organiser ces sessions de formation pour donner une vision d’ensemble aux jeunes, y compris ceux de la COJEM. Politique toujours Marié mais sans enfants pour le moment, Mohamed Touré a-t-il toutes les chances d’être élu à  la tête du CNJ, avec un mandat de 3 ans, et un bureau de 23 membres élu par des délégués régionaux et du district de Bamako. Il va sans dire que l’élection sera rude, avec huit autres candidats en lice et des grosses formations politiques comme l’ADEMA ou d’autres, qui chercheront à  instrumentaliser tel ou tel candidat. Indépendant, Mohamed Salia Touré, veut se démarquer de tout parti politique et changer les choses. On le sent confiant et motivé : « Vous savez les jeunes sont responsables et ils ont compris le jeu politique, ce ne sont plus des éléments qu’on peut manipuler à  tout va ». Et l’argent dans tout ça ? « Et bien, on doit avant tout se ressaisir et mettre à  la tête du CNJ, un jeune qui sache comprendre les autres jeunes, parler avec les jeunes et non sans eux, amener les pouvoirs à  porter le regard sur ces jeunes et leurs préoccupations, voilà  le défi face à  la situation confuse de notre pays.. ». La tâche est noble mais pas aisée, pour le jeune militant déjà  sur la route de Kayes. Prochaine étape, Bamako et qui sait, le fauteuil de président du CNJ… Jusque là , Mohamed Salia Touré réalise un parcours sans faute.

Le CNJ condamne l’acte de Bandiougou Doumbia

Dans un élan de protestation, le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) a condamné l’acte du jeune prêcheur, qui d’après lui, porte atteinte à  la respectabilité et à  la dignité des plus hautes autorités du Pays. Toute chose qui n’honore ni la jeunesse ni la religion musulmane. Un acte décrié de tous C’’est à  travers un point de presse animé par le président du CNJ que cette déclaration a été rendue publique. C’’était à  la Maison de la presse. La situation qui prévaut dans notre pays autour de l’adoption du code de la famille, préoccupe. Et C’’est dans un climat de tension qu’un jeune prêcheur du nom de Bandiougou Doumbia a produit une cassette incendiaire sur la plus haute autorité. Chose désavouée par ses co-religionnaires musulmans du Haut Conseil islamique et le grand prêcheur Ousmane Chérif Haà¯dara. Le CNJ se prononce Le lot des contestataires s’agrandit avec la déclaration du Conseil national de la jeunesse qui se dit indigné par l’acte de leur camarade. Selon Sirima Traoré, l’UJMMA (Union des jeunes musulmans du Mali) dont se réclame le jeune prêcheur, fait partie du Conseil national de la jeunesse. C’’est à  ce titre que la jeunesse du Mali ne pouvait rester sans réagir, à  en croire le président du CNJ. Auparavant, il a souligné que toutes les forces vives de la nation ont participé à  l’élaboration de ce code, y compris le Conseil national de la jeunesse. Sirima Traoré tire trois enseignements de l’adoption de ce code. Le premier est la grande mobilisation populaire face au code des personnes et de la famille. Le second est l’humilité et le sens du patriotisme des manifestants, qui ont été accueilli par la haute autorité précisément le président de la République, et celui de l’Assemblée nationale. Un renvoi salutaire Enfin, le troisième enseignement est que l’ensemble des acteurs y compris ceux qui se reconnaissent dans le code, ont partagé le renvoi du code en seconde lecture. Ceci explique la vigilance du président de la République et son sens élevé de la quiétude et de la paix sociale, selon le président du CNJ.