DEF 2023 : pas d’orientations pour près de 1 700 établissements secondaires privés

Après six longs mois d’attente, les orientations du DEF session de mai 2023 sont disponibles depuis le 28 octobre 2023. Si elles mettent fin à une certaine angoisse chez les élèves, elles l’ont créée chez certains promoteurs de lycées privés, qui n’ont pas eu d’élèves orientés et qui craignent aujourd’hui de mettre la clé sous la porte. 

Si pour certains observateurs et parents d’élèves les orientations du DEF session 2023 ont beaucoup tardé, car ils s’inquiètent de voir comment les établissements pourront terminer les différents programmes en six mois, sans compter d’éventuelles grèves, plusieurs établissements secondaires privés n’ont pas obtenu d’élèves cette année. Sur 72 688 élèves réguliers orientés dans les établissements secondaires, 29 900 l’ont été vers des établissements publics, au nombre de 111, soit un total de 42%, contre 41 000 élèves, soit 58%, dans 869 établissements privés sur 2 539 sur l’ensemble du territoire national. Selon un promoteur de lycée qui a requis l’anonymat, lors des orientations de la session du DEF 2021-2022, son établissement n’avait pas reçu d’élèves de la part du gouvernement, ce qui a fait que l’année dernière il n’avait pas de classe de 10ème. Cette année, le même scénario se dessine pour le jeune promoteur, qui craint d’ailleurs la fermeture de son école si la situation perdure encore l’année prochaine. M. Kaba Diok, PDG du groupe scolaire et universitaire Toubakôrô Alassane Doucouré, assure que chaque année les écoles publiques envoient des quotas au niveau de la Cellule de planification statistique (CPS) et qu’après la proclamation des résultats l’État priorise ces établissements. Ce n’est qu’ensuite qu’il partage le reste des effectifs entre les lycées et les centres de formation professionnelle. La grogne naissante des promoteurs enfle alors que depuis plusieurs jours un rapport du Vérificateur général sur la période 2017-2022 révèle 19 milliards de francs CFA de fraudes et de mauvaise gestion dans le cadre des subventions de l’État accordées aux établissements privés. Selon ce rapport, « des subventions ont été versées sur la base d’attributions irrégulières d’élèves aux établissements privés alors qu’ils étaient initialement orientés vers les établissements publics ». Un rapport similaire de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) a fuité sur les réseaux sociaux en août dernier. L’OCLEI a par la suite rédigé un communiqué pour se désengager du contenu publié, qui n’était pas encore définitif selon la structure.

Orientations : du retard et plus de places pour les privés

Depuis environ trois décennies et le recours aux écoles privées au Mali, l’orientation des titulaires du Diplôme d’études fondamentales (DEF), continue de se poser avec la même acuité chaque année. Les écoles privées continuent d’offrir plus de places aux nouveaux élèves du secondaire, malgré le coût élevé de cette opération pour l’Etat qui peine à accueillir ses élèves.

L’augmentation croissante des effectifs et l’insuffisance des classes d’accueil continue de justifier cette politique d’orientation des titulaires du DEF vers le privé. L’augmentation de l’effectif mais aussi un soutien au secteur privé qui représente une alternative au chômage des jeunes. Mais cette politique a un coût et est même devenue un véritable « fardeau » pour l’Etat, reconnaissent les autorités en charge de la question. Mais c’est le prix à payer pour l’Etat qui s’est engagé à orienter cette année 97 237 élèves admis.

53% de ces élèves sont affectés cette année au privé et 47% au public. En raison notamment de la politique décennale de l’éducation qui entend donner une place de choix à l’enseignement technique et professionnel, plus pourvoyeur d’emplois.

En effet, c’est lorsque l’État envoie le maximum dans les lycées que le pourcentage attribué au public est élevé, mais dès que la priorité est accordée à l’envoi au professionnel technique, le quota des privés se trouve élevé, parce que l’Etat « est à la traîne » et accuse donc un retard dans la construction de structures dans ce domaine.

Du temps perdu pour les enfants

Les nouveaux admis au DEF devant être orientés par l’Etat doivent encore patienter, presqu’un mois après la rentrée officielle des classes le 3 octobre 2022. Un retard qu’ils devront rapidement combler pour rattraper leurs camarades ayant déjà commencé. S’il déplore ce retard, M.Amadou Coulibaly, secrétaire général national du Syndicat national de l’éducation (SYNEB) ne blâme pour autant pas les autorités.

« En réalité, la cellule de planification et de statistiques fait des études et au même moment certains parents demandent des transferts pour des questions de proximité », justifie-t-il.

Mais depuis deux ou trois ans, le gouvernement a envisagé des mesures pour éviter les retards, parce que les examens se passent en juin et amoindrir les erreurs. Le gouvernement a donc commencé à décentraliser ces études dont les résultats restent centralisés par la cellule. L’objectif de ces études étant de « mieux maîtriser les coûts et savoir si les critères de choix des élèves se justifient ».

Examens de fin d’année : malgré des couacs, le satisfecit des autorités

Cette année les épreuves du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) et celles du BAC se sont déroulées dans des conditions particulières. Une partie des enseignants regroupés dans la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 observent depuis ce 16 août 2021 un mot d’ordre de grève. Conséquence : ils ne participent ni à la surveillance, ni à la correction des épreuves. Malgré « ces difficultés », les autorités scolaires assurent que ces examens se sont déroulés dans des « conditions acceptables » et que les incidents sont gérés.

«  Le Bac se passe très bien malgré les difficultés liées à l’absence des enseignants de la synergie, nous parvenons à le faire dans des conditions que nous jugeons acceptables », explique M. Kinane Ag Gadeda, secrétaire général du ministère de l’Education nationale.

Déjà à la veille du démarrage des épreuves du Bac des cas de fuite de sujets ont été enregistrés, reconnaît le secrétaire général. Une situation face à laquelle « le plan B a été activé ». Malgré tout, le démarrage de certaines épreuves a été retardé ce 25 août, au troisième jour des épreuves. Parce que « pour mettre en œuvre  le plan B, il faut multiplier les sujets et mettre à la disposition de toutes les académies, ce qui prend toute la nuit » et justifie selon M. Gadeda, le démarrage tardif des  épreuves.

Des incidents gérés

Des cas d’omission de candidats ont aussi émaillé ces épreuves du Bac 2021. Tout en les reconnaissant, le secrétaire général du ministère de l’Education minimise leur ampleur. C’est une situation qui a été signalée dans  la zone de Bougouni, à Yanfolila et à Bamako rive droite  dont deux cas réguliers qui sont rentrés dans l’ordre. «  Malheureusement, ils sont soient sans dossiers, soient  des candidats irréguliers, ou en abandon », précise t-il. A l’heure actuellement, il n y a plus de cas mais si d’autres devraient exister, ils seront gérés normalement, promet le secrétaire général.

En ce qui concerne les corrections des épreuves, elles commenceront en principe en fin de semaine, les travaux de secrétariat ayant déjà commencé. Pour le Bac  aussi, il n’y a pas d’inquiétude, car, comme d’habitude, « ce sont des enseignants du public et du privé » qui sont sollicités. En tout cas «  toutes les compétences sont là pour faire le travail comme il faut ».  Pour le moment, le souhait et le «  souci » des autorités est «  de tenir les épreuves sans problèmes ».

 

Éducation : Que valent les élèves maliens ?

Grèves répétitives, perturbations des programmes annuels, démission de certains parents, manque de repères chez les élèves. L’école malienne n’a jamais autant été confrontée à ces maux que ces dernières années. Au point que le niveau des élèves en serait fortement affecté, selon presque tous les acteurs de l’Éducation. Que valent aujourd’hui les élèves maliens ?

25,12%. C’était le taux de réussite à l’examen du baccalauréat au Mali en 2019. Même s’il parait extrêmement bas, il faut souligner qu’il a régressé au fil de nombreuses années. Aussi, en 2017 et 2018, il était respectivement de 32,64% et de 28,57%. En trois ans, on a donc enregistré une régression de 7,52%.

Même constat au niveau de l’école fondamentale, où, même si les taux de réussite au DEF sont relativement plus élevés, il y a quand même une régression quand on compare les chiffres des deux dernières années : 52,83% de réussite en 2019 contre 69,78% en 2018.

« Aujourd’hui, le niveau des élèves maliens est bas. Même s’ils ne sont pas tous comme cela. Il ne faut pas oublier que certains sont dotés d’une intelligence extraordinaire et décrochent même des bourses d’excellence. Mais, dans la généralité, le niveau laisse à désirer, il n’est pas celui que l’on attend », constate Hamida Bella, enseignant à Tombouctou.

Parents coupables ?

Si la responsabilité de la baisse du niveau des élèves maliens est partagée entre les acteurs de l’école, notamment les autorités, les enseignants et les élèves eux-mêmes, la démission de certains parents d’élèves de leur rôle de suivi est également souvent pointée du doigt.

« L’enseignement ne devrait pas se limiter aux salles de classes. Il y a des parents d’élèves qui ne veillent pas sur leurs activités à la maison, les travaux à domicile que les professeurs donnent, par exemple. La plupart des élèves ne sont pas du tout encadrés à domicile », souligne Mohamed Doumbia, un parent d’élève.

Un constat partagé par Mamadou Bah, enseignant et Président du Conseil local des jeunes d’Hamdallaye, selon lequel certains parents d’élèves ont carrément abandonné leurs enfants dans les études.

« Un parent d’élève peut passer une année pleine sans mettre un pied dans l’école de son enfant pour s’enquérir de sa situation scolaire. C’est extrêmement grave, parce que l’enfant jouit d’un certain laisser-aller qui joue sur son rendement », déplore-t-il.

Pour lui, pour rehausser le niveau de l’élève malien, l’État doit carrément revoir le système éducatif. « Il faut une spécialisation des élèves très tôt. Cela ne sert pas à grand-chose d’encombrer l’élève avec beaucoup de matières pour qu’au final il soit dépassé et ne retienne rien », pense M. Bah.

Calendrier des examens : À quoi s’attendre ?

Le gouvernement et les syndicats grévistes sont parvenus à un accord sur les différentes revendications des enseignants, ouvrant la voie à une reprise des cours sur toute l’étendue du territoire le 20 mai dernier. Dénouement attendu depuis plusieurs semaines, qui implique un réaménagement du calendrier des différents examens. Il sera dévoilé dans les prochains jours et pourrait ressembler à une « spéciale prolongation » de l’année scolaire.

Si la fin de la longue série de grèves qui a paralysé durant des mois l’année scolaire 2018 – 2019 suscite des réactions positives, elle soulève également des interrogations. « C’est une bonne chose, cela arrange tout le monde. Mais est-ce que  cette reprise résoudra le problème ? », se questionne Dr Bouréma Touré, socio-anthropologue. « Aussi bien les syndicats que le gouvernement, personne ne parle d’école. On cherche tout simplement à sauver l’année scolaire et le problème reste entier », pense-t-il.

Au-delà de la question de la résolution effective et définitive des problèmes de l’école malienne, la fin de la grève et la reprise des cours nécessitent également une prolongation de l’année scolaire et donc un nouveau calendrier de déroulement des différents examens de fin d’année.

Quel nouveau schéma ?

« Les cours peuvent continuer jusqu’au 30 juin et, à partir de là, les examens du DEF et du Bac peuvent être planifiés pour la deuxième quinzaine du mois de juillet », propose le Dr. Touré. Pour lui, le cas échéant, le gouvernement sera même obligé de décaler et d’organiser l’examen du Bac en octobre. « Mais dès lors que l’on va dépasser le mois de juillet, ce sera la porte ouverte à tous les imprévus » prévient-il.

Si l’idée de l’allongement de l’année scolaire semble être acceptée unanimement chez plusieurs observateurs, sa durée idéale l’est beaucoup moins. « Au lieu de terminer l’année en juillet, il va falloir aller jusqu’en août et programmer les examens fin août. Dans ce cas, il y a aura plus de 45 jours supplémentaires de cours », prône Djimé Sow, un enseignant à la retraite. « Il faut également ajouter le samedi matin, parce que cela fera 4 heures de plus et pourra diminuer la durée de la prolongation », ajoute t-il.

Déjà, un calendrier fixant de nouvelles dates des examens circule sur les réseaux sociaux. Mais, à en croire le Pr. Abou Diarra, conseiller technique au ministère de l’Éducation nationale, ce chronogramme n’est pas officiel et est monté de toutes pièces par certains. « Nous sommes en concertation avec les différentes académies pour arrêter un nouveau calendrier des examens, qui sera rendu public dès que disponible », précise le Chevalier de l’ordre national.

DEF 2015 : Un taux national en baisse (33%)

Les résultats du DEF 2015 sont tombés. Contrairement à  2014, les examens n’ont pas souffert des fraudes massives qui ont émaillé l’année précédente et crée un véritable seisme au sein du département de l’éducation Nationale. L’affaire avait tellement choqué que l’ancienne ministre Jacqueline Nana Togola avait dû être relevée de son poste à  l’époque. « Mais cette année, confie Mohamed Sokona, Chef de cabinet, au département, la sensibilisation semble avoir marché puisque le constat est celui du changement de comportement ». Ce qui pourrait expliquer la baisse du taux national de 42,27% pour 2014 à  33% cette année, révélant le niveau réel des lycéens, candidats au DEF. Du reste, de tels taux montrent qu’il y a encore beaucoup à  faire pour élever le niveau de l’école malienne. Taux par académie Voici les taux par académie et selon les chiffres du département de l’Education Nationale. En regardant ces chiffres, on se rend compte que les régions du Nord, comme Gao, Mopti ou Tombouctou qui dépasse toutes les autres régions avec (61,63%) ont un bien meilleur résultat. Bamako, rive droite, 30,90% Rive gauche : 36,97% Bougouni 25,45% Dioila 18,24% Douentza 42,85% Gao, 42,85%% Kati,38,66% Kayes, 24,90% Kita, 27,58% Koulikoro: 34% Koutiala 25,98% Mopti : 45,95 Nioro 35,21% San 3231% Ségou 25?40% Sikasso 32?36% Tombouctou 61,63% Des candidats ont aussi composé en Mauritanie avec un taux de 59,55%

DEF 2014, les chiffres s’améliorent

De 33% en 2013, ils sont montés à  près de 43% pour l’année académique 2014. Sur les quelques 220.000 inscrits à  l’examen, ce sont exactement 87.843 candidats qui ont été admis aussi bien dans les épreuves classiques qu’arabes, selon le directeur adjoint du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), Ilo Diallo. Une satisfaction pour les acteurs de l’école ainsi que pour les élèves et leurs parents. Les incidents qui ont émaillé l’organisation des épreuves du Diplôme d’Etudes Fondamentales, n’auront donc pas eu d’incidence négative sur les résultats. On se souvient que le déroulement de l’examen avait été perturbé par des fraudes qui avaient obligé le département à  faire changer les épreuves. De nombreuses fuites de sujets avaient été relevées alors que Mme Togola Jacquelline Marie Nana, Ministre de l’à‰ducation Nationale, avait placé ces examens sous le signe d’une « session sans fuite de sujets, sans fraude, au cours des épreuves et sans faux et usage de faux à  la correction ». Une bonne moyenne nationale Les résultats de Bamako ont également connu une nette amélioration. Sur 30 277 candidats inscrits pour l’académie d’enseignement de la rive gauche, 29.506 ont effectivement composé pour un taux de réussite de 31,10%. Sur la rive droite, ils ont été 29.294 à  composer sur 29 850 inscrits. Le taux de réussite y est de 36,02%. Les meilleurs chiffres se retrouvent à  l’intérieur du Mali avec les académies d’enseignement des régions de Tombouctou et Gao qui affichent respectivement des taux de 80,11% et 70,46%. Celles des rives gauche et droite de Bamako détiennent le taux le plus bas avec respectivement 31,10% et 36,02%. A l’académie de Kati, on se félicite des 48,78% d’admis tandis qu’à  Sikasso le taux de réussite est de 33,74%. Des poursuites judiciaires Les fraudes qui avaient été relevées lors de l’examen ne resteront pas sans suite. Une enquête a en effet été diligentée par le ministère et les autorités policière ont procédé à  des centaines d’arrestations (les incidents du bac sont également concernés). Pour décourager définitivement les fraudeurs et leurs complices, les sanctions risquent d’être lourdes. Du côté de la justice, le Procureur Daniel Tessougué entend jouer son rôle. Il a qualifié les fraudes massives qui ont caractérisé les examens de fin d’année (DEF, Bac) de «crime contre l’avenir du Mali». C’était au cours de l’ouverture des travaux de la Cour d’assises de Bamako, ce lundi 07 juillet. il a ainsi annoncé avoir instruit l’ouverture d’une enquête pour que toutes les responsabilités au plan pénal soient situées. Il assure que les parents complices seront traités avec la même rigueur que les agents publics impliqués dans cette histoire.

Début du DEF 2013

C’’est demain mercredi 5 juin 2013 que débuteront les examens du Diplôme d’études fondamentales(D.E.F) au Mali. En attendant l’heure de vérité, C’’est la veillée d’armes chez les candidats. En effet, depuis déjà  quelques jours des groupes d’exercice collectifs se forment pour des séances de révisions. Les espaces publics ou autres coins calmes sont pris d’assaut par les candidats subitement pris par une frénésie de révision. Les parties de sports, de PlayStation, les virées nocturnes et toutes autres formes de récréation sont abandonnées momentanément pour faire face à  l’essentiel à  savoir l’examen. Le dernier round Amadou Kanté, candidat malheureux de la session dernière est en train de mettre tous les atouts de son côté pour franchir le cap cette année. Depuis une semaine, le pauvre passe des nuits blanches pour ‘’boire » toutes les leçons. Il consacre également une bonne partie de la journée avec des amis à  traiter des exercices en Math et en Physique et Chimie. « Cette année, je ferai tout pour réussir au D.E.F. J’ai tiré les leçons de mon échec de l’an passé, cette année sera la mienne s’il plait à  Dieu », dit-il avec d’un air très confiant. Seul le travail paye. Telle est la conviction de Assétou Coulibaly, élève au second cycle de Sébénicoro. Régulièrement classée dans le top 5 de la classe, l’adolescente préfère une préparation en solo pour, dit-elle, être mieux concentrée. Ce qui ne l’empêche pas tout de même de s’attacher souvent les services de certains grand-frères pour la « dépanner ». Avec 14 comme moyenne annuelle, candidate affiche une grande confiance quant à  sa réussite. « Au regard du travail que J’ai abattu pendant l’année scolaire, je très sûre d’être admise sans problème. Tout le monde sera récompensé par les efforts fournis », lâche-t-elle sans fausse modestie. Contrairement à  Amadou et Assétou, Alassane Touré, élève dans une école privée à  Hamdallaye ACI se veut plutôt fataliste. Selon lui, l’échec et la réussite à  un examen dépendent de la volonté de Dieu. Pourtant il se défend d’être un fainéant ou mauvais élève. Je suis en train de faire de mon mieux, explique le garçon, mais chacun suit son destin. Des arguments battus en brèche par Mamadou Doumbia, maà®tre de Mathématiques, qui estime que tous les candidats sont maà®tres de leur destin. l’examen, explique le matheux, ne se prépare à  quelques jours du jour J, mais depuis le début d’année. Et seuls ceux qui ont travaillé avec courage et abnégation pendant toute l’année vont réussir sans doute. l’examen, poursuit-il, n’a rien de sorcier, et la réussite est au bout de l’effort. Selon un directeur d’école qui a préféré garder l’anonymat, le département de l’éducation à  pris des dispositions pour éviter considérablement les velléités de fraudes. Pour le futur chef d’un centre d’examen, la pratique qui, consistait pour certaines écoles retenues comme centre d’examen de préparer pour les surveillants en vue de bénéficier de leurs faveurs, est interdite cette année. Tout comme d’autres infiltrations étrangères dans les centres d’examens dont l’objectif est de transmettre les sujets à  des candidats. Comme quoi, un candidat averti en vaut deux. Bonne chance!

Résultats du DEF : du progrès

Au départ, ils étaient 204.954 candidats dans les starting-blocks. Ils sont 70. 801 à  franchir la ligne d’arrivée. Ce qui donne un taux de réussite estimé à  36, 54%. Ce taux ne prend pas en compte les candidats des régions occupées qui doivent composer au mois d’octobre à  la faveur d’une session spéciale. Dans la capitale, avec un taux d’admission de 38,33 % l’académie d’enseignement de la rive droite dame le pion à  la rive gauche qui totalise 33,26 %. Dans les cours d’école et les rues de Bamako, C’’était la grande agitation. Les cris de joie uns se mêlaient aux sanglots et lamentations des autres. Rencontré dans la cour de l’école fondamentale du fleuve de Djicoroni-Para, Fatoumata Traoré qui vient de voir son nom au tableau saute au cou de son amie. «Â  Je rends grâce à  Dieu, C’’est le plus beau de ma vie », lâche-t-elle. Moussa Konaté a connu une fortune toute autre. Affalé devant sa famille, il est inconsolable après son deuxième revers au DEF. Commentaire sévère d’un professeur de Physique- Chimie : «Â Les sujets étaient abordables cette année, mais le problème est que les enfants ne fournissent plus d’efforts. Ils comptent toujours sur les coups de main dans la salle d’examen » Le taux d’admission de cette année connaà®t une amélioration par rapport aux deux années précédentes. Les résultats enregistrés en 2010 et 2011 étaient respectivement de 32, 89% et 33%. Les autorités en charge de l’éducation se réjouissent des bonnes conditions d’organisation de l’examen en dépit de la crise. Le Diplôme d’études fondamentales couronne les études du cycle fondamental et donne droit aux études secondaires.

Résultats du DEF 2011 : encore la cata !

Les résultats du DEF 2011 ne valent pas cette année avec un taux de réussite de 32,99% contre 32,96% en 2010 et 64% en 2009. Les quelque chanceux qui ont réussi peuvent s’estimer heureux d’avoir échappé à  l’hécatombe. Après la fraude et les fuites de sujets qui ont entaché les épreuves du 8 juin 2011, l’attente des résultats avait fait naitre chez les candidats beaucoup d’inquiétude, les élèves craignant des mesures rigoureuses de correction chez les enseignants. Depuis les résultats du DEF 2009 (64%), les candidats ont vu le taux de réussite baisser, cela depuis l’introduction, en application des recommandations du forum national sur l’éducation de nombreuses matières comme la géographie, l’éducation physique et sportive (EPS), la biologie, l’éducation civique et morale (ECM). Cette chute massive du taux de réussite au DEF a poussé les candidats à  mieux appréhender les épreuves. Malheureusement, les résultats n’ont pas été au rendez-vous. Car le DEF 2011 a donné un taux de réussite presque identique à  celui de l’année dernière, c’est-à -dire 32,99 % contre 32,96 en 2010 soit une infime augmentation de 0,03%. Malgré le résultat, certaines écoles privées ont fait exception avec un taux de réussite de 100%. C’’est le cas de l’école privée SIM, du quartier Boulkassoubougou avec un effectif de 62 élèves de 9è tous admis au DEF. Comparativement à  certaines écoles publiques, le taux a chuté comme d’habitude. A Koulikoro, la deuxième région administrative du Mali, le groupe scolaire Emile Delassus Camara (EDC) n’a enregistré que 3 admis sur plus 200 élèves répartis en classe de 9è. Une fois de plus, les résultats catastrophiques du DEF 2011 révèlent les défaillances du système éducatif malien, qui n’a pas su éviter la fuite des sujets cette année. Il est temps d’agir !

DEF 2011 : la fraude généralisée

La nouvelle a fait le tour de Bamako. Au 2è jour du déroulement des examens du diplôme d’études fondamentales, informe le journal l’Indépendant de ce jour, une vendeuse d’eau en sachets a été appréhendée, dans un centre d’examen de Kalaban Coro, avec des sujets des examens du DEF 2011 qu’elle vendait aux élèves. Le fait est également survenu dans un autre centre d’examen à  Daoudabougou, une fraude qui concerne presque toutes les matières des épreuves de cette année. Interpellée et interrogée, la jeune vendeuse, dit avoir reçu des mains d’un « monsieur » les sujets sans plus de précisions. Alertée, la Directrice de l’Académie de la Rive Droite, Mme Dicko Balkissa Cissé, s’est immédiatement rendu sur les lieux pour constater avec effarement les sujets du DEF 2011, que la jeune femme était entrain de distribuer aux candidats. Comment une telle chose a t-elle pu se produire, alors que des dispositions et un important dispositif de sécurité avait été mis en place par le ministère ? Réponse atterée de Mme Cissé :  » Nous tenterons de comprendre comment ces cas de fraudes sont survenus ? ». D’o๠est venue la fuite ? Un enseignant démoralisé ? Qui aurait vendu les sujets ? Beaucoup pensent que la fuite est bel et bien venue du département. Reste que bon nombre de parents sont stupéfaits par cette histoire : « C’est une honte ! », s’indigne Mamadou Sankaré, père de famille à  Faladiè. Réunion de crise au ministère Au delà  de l’indignation de ce père de famille, c’est encore une fois l’état qui est visé et particulièrement le ministère de l’éducation de base, en la personne du Pr Salikou Sanogo, qui avait lui réuni son cabinet à  la veille des examens. 3850 agents de police, c’est le nombre qui avait été déployé pour assurer le bon déroulement des épreuves et la transparence totale ! Fi de tout ça, la fraude a eu lieu. Afin de tirer au clair cette histoire et calmer des parents soucieux de l’avenir scolaire de leurs enfants, le ministre Salikou Sanogo a convoqué une réunion d’urgence avec son cabinet. Objectif : réparer la faute et éviter d’autres cas de fraudes en remplaçant certaines épreuves déjà  divulguée comme en Education Civique et Morale, en Physique et Chimie etc. Avec cette nouvelle épine dans le talon du système éducatif malien, qu’en sera t-il des résultats de ce DEF ? L’an dernier, ils étaient faibles et avoisinaient les 32,78 de taux de réussite contre le double en 2009. Ce chiffre va t-il gonfler immodérément avec la fraude généralisée ?

Ecoles: Le dernier round

C’’est dont parti pour la période la plus importante de l’année scolaire, celle des évaluations. Près de 375 000 candidats vont plancher pendant les prochaines semaines sur les épreuves des différents examens et concours officiels. Apres les candidats au CAP ce sont les élèves du fondamentale qui seront aux prises avec le diplôme de fin d’études de l’enseignement fondamental. Sur fond de réformes… Ces examens se dérouleront dans le cadre de la réforme en cours des enseignements fondamental et secondaire, entreprise par le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales (MEALN). Les innovations apportées par cette réforme, sous forme d’une série de mesures, visent à  améliorer les rendements scolaires par la moralisation des examens. Pour ce qui est de l’amélioration de la qualité des rendements scolaires, on peut noter le changement du système de calcul des moyennes d’admission. A partir de l’année 2010, la moyenne annuelle qui comptait pour un tiers dans le calcul de la moyenne d’admission, n’intervient plus que pour un quart tant au DEF qu’au BAC. Ce qui avait fait chuter considérablement le taux de réussite aux examens l’an dernier. On se souvient que le DEF avait donné 32,78% d’admis contre 64, 78% l’année précédente. Cependant, il faut souligner que, selon les autorités de l’école malienne, si la quantité a diminué, la qualité s’est, elle au contraire, améliorée. On peut citer comme exemple, le concours d’entrée dans les instituts de formation des maà®tres de 2010, o๠tous les admis l’ont été avec une moyenne supérieure ou égale à  10. Autre chantier, C’’est celui de la réforme des filières. Selon le directeur national de l’Enseignement secondaire général, Bakary Casimir Coulibaly, les nouvelles séries de l’enseignement secondaire général sont bâties autour de cinq axes appelés domaines de compétences. Ce sont les « arts », le « développement de la personne », les « langues et communications », les « sciences, mathématiques et technologies » et les « sciences humaines ». Ces nouvelles filières se déclinent en une 10è commune, trois séries de 11è (11è lettres, 11è sciences économiques et 11è sciences) et six séries de terminales: Terminales langues-lettres (TLL), Terminales arts-lettres (TAL), Terminales sciences sociales (TSS), Terminales sciences expérimentales (TSEXP), Terminales sciences exactes (TSE) et Terminales sciences économiques (TSECO). Autre amélioration cette année, C’’est le renforcement de la sécurité dans les centres d’examens et de concours. « Pour ce faire, plus de 3 850 agents de police ont été réquisitionnés. S’y ajoutent le renforcement des mesures pour assurer une meilleure correction des copies, la relecture de la police de surveillance » a confié le Directeur des examens et concours Hassimi Touré. Selon lui, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la bonne tenue des examens. Les examens se dérouleront dans l’ordre suivant : le CAP 6 juin avec 14 614 candidats ; DEF, 8 juin avec 211 213 ; le BT et les examens des instituts de formation des maà®tres commencent le 20 juin. Ils seront 35 832 pour le BT1 et 17 917 pour le BT2 dans les starting-blocks. Pour le baccalauréat prévu le 14 juin, 95 013 candidats seront en lice. Bonne chance !

Education : les résultats du DEF sont tombés

Une chute du taux de réussite En principe, C’’est aujourd’hui que les résultats du DEF ont été connus selon une source du département de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales. Sur les 169 678 candidats qui étaient en lice, seuls 32,89% ont été déclarés admis contre 64% en 2009. A la rive de gauche de Bamako, sur les 21 681candidats, 5 588 ont passé, soit un taux de réussite de 25,77%. Pour la rive droite, 2670 candidats ont réussi avec succès sur les 12 723 postulants, soit un taux de 15,07%. A l’académie de Kati 8 282 candidats ont été déclarés admis sur les 22 448 concurrents, soit 61,56%. Au niveau de Sikasso, le nombre d’admis est de 7 301sur les 21 637 candidats, soit 33,74%. Koutiala a enregistré 2 722 passages sur les 7 032 prétendants, soit 37,12%. A Douentza, il y a eu 47 succès sur 229 candidats, soit un taux de 20,52%. l’académie de Mopti a, sur les 230 postulants, obtenu 228 passages, soit 99,13%. A San, C’’est 988 admis qui ont été enregistrés sur les 8 523 candidats, soit 11,59%. l’on note 4 338 admis à  Kita sur les 6 510 candidats, soit 30,81%. Koulikoro a eu 1043 admis sur les 6 234 candidats, soit 16,73%. Il y a eu 907 admis à  Tombouctou sur 1 758 compétiteurs, soit 31,22%. Sur les 2 287 candidats de Gao, 1 785 ont été retenus, soit 59,76%. Nous n’avons pas pu avoir les données des académies de Kayes et de Kidal à  temps, nous y reviendrons. Soulignons qu’il y a eu des centres qui ont enregistré zéro admis. C’’est le cas du Cap de Bozola, plus précisément aux centres de Bougouba1, Bougouba zone industrielle, Opam 1, 2, 3, et 4 o๠il n’y a eu aucun admis, rapporte le Républicain. On nous indique aussi qu’une baisse des admis a nécessité des repêchages massifs, et causé le retard des résultats. Cette année comparativement aux autres années, des changements sont intervenus dans les épreuves des examens du DEF et du Baccalauréat. Ces changements ont porté sur la réintroduction des matières dites d’évaluation continue. Il s’agit des épreuves de sciences naturelles, d’histoire et de géographie, d’éducation civique et morale et d’éducation physique et sportive. Ces réformes ont été engagées par le ministère de l’éducation de l’alphabétisation suite aux constats faits par le forum national sur l’éducation sur la mauvaise performance des apprenants. Avec cette réforme, les notes de classes que l’élève obtenait dans ces matières étaient systématiquement ajoutées à  celles qu’il engrangeait lors des examens du DEF. Cette stratégie permettait à  bon nombre de décrocher le DEF. De fait la nouvelle réforme est revenue sur l’ancienne stratégie. Ce ne sont plus les notes de classe obtenues par l’élève dans ces matières qui sont directement ajoutées aux notes réalisées pendant le DEF 2010. Les élèves ont plutôt traité ces matières comme épreuves d’examens pour l’année scolaire 2009-2010. Ces réformes visent à  mieux préparer nos scolaires à  l’introduction d’un baccalauréat unique dans les pays membres de l’UEMOA et leur permettre d’être au rendez vous de l’excellence dans la sous-région. Ces réformes visent à  mieux préparer nos scolaires à  l’introduction d’un baccalauréat unique dans les pays membres de l’UEMOA et leur permettre d’etre au rendez vous de l’excellence dans la sous-région.

Diplôme d’études fondamentales : près de 170 000 candidats cette année

Trois jours d’épreuve Comme à  l’accoutumée, les épreuves ont démarré, hier lundi, 14 juin par la composition française. Trois sujets sont proposés, au choix des candidats. Le premier, ayant trait à  l’organisation du cinquantenaire, est ainsi libellé : « Dans le cadre de l’organisation du cinquantenaire de la fête de l’indépendance du Mali, décrivez dans une lettre adressée à  un ami étranger, les préparatifs de cette fête et ce que vous attendez de beau, d’extraordinaire, d’inoubliable le jour de la fête ». Auparavant, les candidats étaient priés de se débarrasser des antisèches et autres objets scolaires suspects. Dans la matinée d’hier, les centres d’examen du district de Bamako étaient plongés dans un calme total. A 7 heures 45, le centre de Faladié Sokoro a reçu la visite du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, le Pr Salikou Sanogo, de la Directrice de l’Académie rive droite, Mme Togola Diama Sissouma, du Gouverneur du District de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, du Maire du District de Bamako, Adama Sangaré. Etaient aussi présents, le directeur du Centre national des examens et des concours, Hassimi Adama Touré et quelque membres de son Cabinet. Au passage dans ce premier centre, les 600 candidats, repartis dans différentes salles, planchaient sur la rédaction et le président du centre d’assurer que toutes dispositions étaient prises pour la bonne tenue des examens dans son centre. Il a été enregistré, cependant, quatre absents du côté des candidats. Avant de remettre les sujets aux candidats, le ministre les a surtout invités à  compter sur eux-mêmes. Il soutiendra que c’est leur premier vrai diplôme. Avant d’ajouter que, cette année, des matières ont été ajoutées aux épreuves pour permettre aux élèves d’être compétitifs sur le plan national, sous-régional et international. Au groupe scolaire de Sabalibougou, 1 622 candidats sont repartis entre 7 centres. Au moment de notre passage, il a été relevé cinq cas d’absence non justifiée. En tout, la rive droite compte 19 430 candidats. Au centre de Tomikorobougou B, sur la rive gauche, 131 candidats sont à  la recherche de leur sésame. Le Président du centre a relevé une dizaine de cas d’absence non justifiée. Quant au Cap de l’Hippodrome, il compte 13 centres dont 11 classiques et deux arabiques. Le groupe scolaire de Missira V compte 177 candidats qui sont repartis dans six centres. Pour la rive gauche, ce sont plus de 21 126 candidats pour le classique et 1149 pour l’Arabe qui composent. Partout o๠le ministre est passé, il a tenu à  encourager les candidats et en même temps souhaiter bonne chance pour le bon déroulement des examens. Il faut retenir qu’ils sont, cette année, 169 678 candidats contre 146 784 candidats en 2009, répartis entre 119 centres d’examen à  travers le pays, à  se lancer à  l’assaut du précieux sésame qui ouvre la porte aux études secondaires. La Région de Kayes compte 8 703 candidats, elle est suivie de Kita avec 7 404 candidats. A Kati et à  Sikasso, on dénombre respectivement 25 511 et 23 085. Koutiala comptabilise 7 877 candidats. Ils sont 17 409 candidats en compétition à  Ségou contre 9 209 à  San. La région de Mopti a 4 897 candidats. Ils sont 7 662 en lice à  Douentza. Et Tombouctou compte 3 400 contre 3763 à  Gao et 282 candidats à  Kidal.

Epreuves du DEF 2009 : quel avenir pour les non-orientés ?

« Le rêve d’une ascension fulgurante pousse les parents à  donner plus de savoir que d’éducation à  leurs enfants ». Quelle réflexion t’inspire cette critique de Mariama Bâ, dans son roman « Une si longue lettre » ?, C’’est le premier sujet de français du DEF 2009. Le deuxième sujet évoque l’utilisation des nouvelles technologies, face à  l’écrit: « De nos jours, la communication téléphonique a pris le pas sur la lettre. Penses-tu que le téléphone et la lettre remplissent en toutes circonstances les mêmes rôles ? », C’’est sur ces deux sujets qu’a porté cette année l’épreuve de français. Les élèves avaient la latitude de choisir l’un ou l’autre des sujets. A la sortie de salle les réactions sont diverses. Facile pour les uns, difficile pour les autres. Comme tous les ans, l’épreuve de français est un grand piège pour bon nombre des élèves à  cause de leur niveau faible en français. l’examen pour les candidats libres a pris fin sur l’épreuve de mathématique. Mais se poursuit pour les candidats libres avec l’histoire, la géographie, les sciences naturelles et l’éducation civique et morale (ECM). Il étaient ainsi plus de 146 784 candidats répartis dans 1293 centres d’examens à  passer cette année l’examen du DEF.  » Il est évident que le niveau baisse et dans toutes les matières, affirme Vincent Fomba, président du Centre de Daoudabougou, en commune VI. La solution viendra des résolutions du Forum sur l’Education ». Depuis longtemps, le gouvernement a démissionné en matière d’éducation. L’école au Mali reste une problématique clé, de même que les grèves à  répétition dans les universités. Comment former les élites futures de ce pays, lorsqu’on laisse tout une partie, sans réelle orientation et conseils pédagogiques, visant à  tracer une voie, un avenir ? Que faire avec son parchemin du DEF? Déjà  certains se posent la question, que deviendrais-je quand J’aurai le DEF ? Cette question est récurrente pour les jeunes de 17 ans, âge réglementaire fixé par l’Etat pour ne plus être orienté. Beaucoup n’ont pas pu continuer les études après le DEF, notamment ceux issus des familles les plus pauvres. Il faut rappeler qu’en 2008, seuls 79% des candidats admis ont été orientés. Jusqu’ à  présent, aucune disposition réelle n’a été prise pour que les 20% puissent continuer leurs études. A ceux là  s’ajouteront les admis de 2009 qui ont 17 ans et plus. C’’est un taux déjà  élevé pour un pays dont le taux d’alphabétisation est très bas (61% comme taux net de scolarisation/fréquentation au niveau du primaire). Les élèves non orientés pendant les années précédentes sont devenus les seuls maà®tres de leur avenir. Le témoignage de Awa Tanté Diarra, est un exemple concret. « J’ai eu le DEF en 2008 à  Ségou, à  l’école Fondamentale de Pelengana Sud. Aujourd’hui, je suis aide-ménagère chez des libanais dans le quartier Niarela à  Bamako. Je suis tous les instants harcelée par le père de mon patron qui est en congé ces derniers temps », a confié Mlle Diarra à  JDM. Ce témoignage est un cas parmi tant d’autres qui interpellent le gouvernement, et surtout, le Ministère de l’Education de Base, pour davantage orienter les élèves, afin qu’ils ne se retrouvent pas hors des circuits de l’éducation.