Insécurité alimentaire : le Japon et le PAM au chevet des Maliens

Avec l’objectif affiché de lutter contre l’insécurité alimentaire, l’Etat japonais et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont procédé à la signature d’un nouvel accord de partenariat ce mercredi 17 mai 2023 à travers leurs représentants respectives au Mali. L’accord signé au siège du Commissariat à la sécurité alimentaire vise à porter assistance à plus de 43 000 personnes vulnérables au Mali.     

3 millions de dollars américain soit 1,7 milliards de FCFA : c’est le montant octroyé par l’Etat du Japon au PAM pour lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali. Sous forme de don, il servira, selon le Ministre, commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, à porter assistance à 43 050 Maliens vulnérables.

« Plus de deux millions de personnes sont touchées par la crise alimentaire au Mali. 76 000 personnes sont en phase d’urgence et plus de 2 500 personnes sont en phase de catastrophe. Ce don vient donc à un moment très important surtout à l’approche de la période de soudure agro-pastorale qui s’étale de juin à Septembre. », justifie l’Ambassadeur du Japon au Mali, Uezono Hideki.

Le projet nommé « Assistance alimentaire et nutritionnelle aux populations vulnérables au Mali » durera 12 mois. Il sera effectué dans les régions de Gao, Kayes, Kidal, Koulikoro, Ménaka, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou. 21 956 femmes et filles et 17 000 personnes déplacées internes en bénéficieront à en croire les initiateurs du projet.

« Malgré nos efforts conjugués, les communautés les plus vulnérables continuent à faire face à des chocs qui fragilisent davantage leurs moyens d’existence. Le PAM au Mali est aujourd’hui plus que jamais engagé à accompagner les autorités maliennes dans sa mission de renforcer la sécurité alimentaire pour toutes les couches de la population », assure Eric Perdison, représentant Pays du PAM. Il s’agit « d’une tâche ardue », selon ce dernier, « mais cruciale que nous devons ensemble mener, face aux défis contextuels faits d’aléas climatiques récurrents, de diminution des espaces cultivables, et d’autres menaces persistantes (dont les violences intercommunautaires et la hausse des prix des produits de première nécessité) », plaide-t-il.

JCI Bamako Elite solidaire des orphelins pour l’Aid

La jeune chambre internationale Bamako Elite a ce jeudi, la veille de la fête de l’Aà¯d El-Fitr, procédé pour la cinquième fois à  la remise de dons aux enfants orphelins et aux personnes démunies. Cette 5è édition de remise des dons s’inscrit dans le cadre de la JCI Solidarité. Composé de plusieurs paquets de thé, des kilos de la viande de bœuf, des bouteilles d’huile et des sacs de riz, mil et haricot, la remise des dons a été possible grâce a l’apport infatigable de son parrain, Sory Kemesso, a témoigné Abdel Karim Konaté, président de la JCI Bamako élite. La cérémonie a débuté avec la lecture du coran suivi du discours de quelques membres de l’organisation notamment Abdel Karim Konaté qui n’a pas hésité de mettre en exergue l’égalité de tous. Cette remise est faite a l’égard des enfants orphelins qui n’ont pas eu la chance d’avoir les parents en vie mais qui ont le droit de célébrer les moments de fête telle que celle de la fête de Ramadan, a t-il déclaré. A tour de rôle, chaque intervenant remerciera les partenaires stratégiques dudit projet. Deux grandes remises aux orphelinats, ASHED( association pour le soutient des handicapés et des enfants démunies) et ASE (association pour la sauvegarde de l’enfance) seront effectuées par le parrain accompagné du président de la JCI-Bamako élite. Un geste symbolique et notoire qui mettra fin à  la cérémonie.

Bamako: remise de dons par les Global Shapers

La visite a débuté par le Centre social Niaber de l’Association pour la sauvegarde de l’enfance (ASE) sis à  Sébénicoro. C’’est la quatrième fois depuis 2012 que Global Shapers vient en aide à  cet orphelinat. « Depuis que nous avons connu les Shapers, nous avons passé les meilleurs Tabaski », a déclaré toute émue, Maly Sangho dit « Bibi », directrice du centre Niaber, elle-même orpheline dès l’âge de 5ans. « Le centre est en difficulté depuis le début de la crise. Nous faisons ce que nous pouvons en collectant des vivres au niveau de l’association, par des contributions personnelles ou en faisant appel à  d’autres organisations » a déclaré Toumani Sidibé, curator (président) actuel de Global Shapers Community (GSC) du Hub de Bamako. « Bibi » a saisi l’occasion pour lancer un appel à  toutes les bonnes volontés pour que le lien de solidarité ne soit pas rompu. Créé en 1993, l’orphelinat Niaber compte 25 bébés de deux semaines à  deux ans, 50 enfants de 3 à  6 ans et 91 enfants qui vont à  l’école. Parmi ces enfants, « 50% ne savent pas d’o๠ils viennent et n’ont aucun parent connu, 25% sont des orphelins de père ou de mère et les autres 25% sont des enfants de famille très démunies » a indiqué la directrice. En 2013, Global Shapers a accompagné l’orphelinat en prenant en charge la chirurgie d’un enfant atteint d’hydrocéphalie. Plus de moyens La seconde étape de la visite a conduit les membres du GSC au centre d’appui à  la scolarisation des filles « Jigiya Bon » de Daoudabougou qui hébergent 60 jeunes filles. Ce centre vole de ses propres ailes depuis sa création en 2004. « Le centre a besoin de soutien. Un projet d’atelier de couture a vu le jour afin que nous puissions bénéficier de la vente des produits et nous prendre en charge, mais pour le moment les moyens manquent » a souligné Mariam Sidibé, directrice de Jigiya Bon. En plus des vivres, les Shapers ont offert cent mille francs CFA. « Par ce geste, vous offrez à  nous les enfants l’un des dons les plus précieux et vous nous dites que nous ne sommes pas des laissés-pour-compte, ni des oubliés de la société. Nous en sommes comblés » a déclaré au nom des pensionnaires, Fatoumata Samaké. Auparavant, des kits scolaires, des panneaux solaires et des ordinateurs portables ont été offerts au centre Jigiya Bon par les Shapers. La remise de ces ordinateurs a été faite dans le cadre du projet dénommé « Wifi Fou » dont l’objectif est de mettre à  la disposition des jeunes et des femmes des infrastructures de technologies modernes, et ceci en ciblant un quartier dans chacune des 6 communes du district de Bamako. « Global Shapers Community » est une communauté de jeunes rattachée au Forum Economique Mondial de Davos, une organisation à  but non lucratif fondé en 1971 à  Davos en Suisse. En ce qui concerne le Hub de Bamako, il a été créé fin novembre 2011 et compte aujourd’hui une vingtaine de membres, tous des jeunes qui ont moins de 33 ans. Précisons que cette opération a été possible grâce au soutien de la banque atlantique, l’UCCM, Auxigages et Azar Libre Service.

Lutte contre la drépanocytose : Toguna Agro Industrie fait un don de 70 millions FCFA au CRLD

A la veille de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose prévue le 19 juin, le groupe Toguna Agro Industrie à  travers son président directeur général Seydou Natoumé a procédé à  la remise officielle des matérielles de travail au centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose(CRLD). l’événement a eu lieu au dit centre en présence du ministre de la santé, Soumana Makadji , de Dapa Diallo directeur général du CRLD et du président de l’association malienne de lutte contre la drépanocytose . Le donateur a honoré sa promesse faite lors d’une précédente visite à  l’occasion de la célébration officielle de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose en 2012. Ces matériels sont composés de matériels de laboratoire et d’un système d’imagerie moderne. Ces matériels équiperont désormais le laboratoire de biologie moléculaire du centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose. Au total, le don a une valeur de 70 000 000 FCFA. Ce geste a été apprécié à  sa juste valeur par le ministre de la santé, Souman Makadji qui a saisi l’occasion pour faire passer trois messages. «Mon premier message va à  l’endroit d’un homme, Seydou Natoumé pour la promesse tenue. Qu’il en soit vivement remercié. Mon second message va au directeur du CRLD et toute son équipe pour, d’une part, les féliciter pour le travail accompli et d’autre part, les inviter à  redoubler d’efforts pour susciter encore plus d’espoir chez nos malade. En fin, le troisième est à  vous tous, ici présents et tout ce qui pourront nous entendre ou nous suivre à  travers les medias. Ce messager réitère mon invite du 14 juin 2013 pour le don de sang bénévole » lance –t-il. Pour sa part Napa Diallo directeur général du centre a manqué de mots pour remercier le donateur. « Merci pour votre engagement dans la lutte contre la drépanocytose. Je voudrais vous donner l’assurance de l’utilisation judicieuses de ce matériel», a–t-il déclaré. Il en est de même pour le président de l’association malienne de lutte contre la drépanocytose qui a infiniment a remercié le donateur. A rappeler que le centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose a pour vocation l’appui pour l’accès des drépanocytaires à  des soins spécifiques. Il intervient également pour le développement de programme de recherche, de formation d’information et d’éducation pour un changement favorable des comportement. En ce qui concerne TOGUNA Agro Industrie SA, il s’agit d’un groupe malien équipé d’un laboratoire de recherche sur les engrais.

Don du sang : quelle sécurité pour les donneurs et les receveurs

La problématique des produits sanguins se pose dans nos pays. Souvent le sang est mal conservé et peut perdre ses qualités. Le sang circule dans les vaisseaux à  travers tout l’organisme, o๠il joue un rôle essentiel : nutrition, respiration, régulation, défense entre autres. C’’est un tissu vivant, composé de cellules qui baignent dans un liquide appelé le plasma. Le volume de la masse sanguine est d’environ 5 litres pour un adulte mais varie selon son sexe, son poids et sa taille. Trois types de cellules coexistent dans le sang : les globules rouges, les globules blancs, et les plaquettes. Dans le monde, huit personnes sur dix n’ont pas accès à  la sécurité transfusionnelle. Elle est pourtant indispensable, voire vitale, dans le traitement de nombreuses pathologies. C’’est pourquoi il est essentiel de sensibiliser les populations aux enjeux des dons du sang. C’’est pour cela que le don du sang est soumis à  de nombreux contrôles. N’importe qui ne peut pas donner son sang. Test systématique des poches de sang Au Mali et dans certains pays européens comme la France, le don de sang est gratuit et bénévole. Cela permet de garder une certaine éthique autour des produits sanguins. Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans révolus. Il faut être en bonne santé et peser au moins 50 kilogrammes. Ne jamais se faire prélever son sang à  jeun. Cela signifie qu’il faut manger avant de donner son sang. Le donneur doit respecter ces quelques consignes pour sa propre sécurité. Pour la sécurité du receveur, le sang, une fois prélevé doit être soumis à  des examens préalables avant de pouvoir être utilisé pour une transfusion. Quelques maladies sont systématiquement recherchées tels que le Sida, l’hépatite B et C ainsi que la syphilis. Le Service du Sang fait tout ce qui est possible pour garantir une sécurité optimale des transfusions sanguines. L’interrogatoire des donneurs et les analyses systématiques sont des mesures qui réduisent au maximum les risques. Ceci permet de prendre le sang dans les conditions optimales. Comme on le dit : « donner son sang pour sauver des vies ».

Le FDR lance un appel au don de sang

Communiqué : Le FDR organise le lundi 14 janvier une journée de don de sang au bénéfice des blessés civils et militaires. Le FDR demande à  tous les militants, tous les citoyens Maliens de venir donner de leur sang en aide aux victimes de guerre. Le FDR rappelle que donner son sang est un acte patriotique et essentiel en cette période de guerre ou nos forces armées sont entrain de donner leur vie pour la défense de l’honneur et de la dignité de toute la Nation Malienne. La collecte aura lieu à  la Bourse du Travail de Bamako de 8 heures à  12 heures. Mobilisons nous pour le Mali !

Aide aux réfugiés du Nord : Le FSN soutient la Croix Rouge Malienne

La cérémonie était placée sous la présidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé en présence de son homologue de la Communication (Sidiki N’Fa Konaté), de la Jeunesse et des Sports (Djiguiba Kéà¯ta PPR), du président de la Croix Rouge malienne, Dr. Abdrahamane Cissé, ainsi que du Directeur Afrique de World Lutheran Relief (LWR, USA), M. Evariste Karangwa. Ces dons sont estimés à  66 450 000 de FCFA et sont composés de 4000 couvertures, 80 cartons de pate dentifrice (soit 4840 tubes), 50 kits de toilettes et plus de 400 moustiquaires imprégnées. Selon Adama Diarra, le Directeur général du FSN, cette opération a été rendue possible grâce au partenariat qui existe entre son organisme et World Lutheran Relief depuis plusieurs années. En 2006 et 2008, dira-t-il, cette ONG américaine a offert au Fonds de Solidarité Nationale d’importants lots de couverture, de savon, de Kits scolaires et de Kits de toilettes pour une valeur cumulée d’environ 3 millions de dollars US. Ces dons, soutiendra-t-il, ont été distribués à  divers groupes vulnérables et défavorisées à  travers le Mali. M. Diarra a saisi l’occasion pour saluer l’accompagnement de cette ONG américaine. La cérémonie de donation a enregistré aussi la présence du président du Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), Abdouramane Touré qui a apprécié à  sa juste valeur cette aide qui vient à  point nommé. Il a invité l’ensemble des maliens à  venir en aide aux populations sinistrées du Nord en ces heures difficiles.

L’ADM milite pour le don de sang

Face à  un besoin réel de 240.000 poches de sang, les centres hopitaliers maliens ne disposent que de 25 000 poches. « Mon sang pour les autres! « , cette profession de foi des donneurs de sang a donc été le leitmotiv des militants du parti avenir et développement du Mali(ADM) qui ont procédé à  une opération don de sang au Centre national de transfusion sanguine (CNTS). l’initiative est venue du centre des études stratégique(CES) du parti ADM sous la conduite de son président, Assane Seye qui évoque la pénurie de sang dans les hôpitaux. Un acte de générosité et solidaire Le don de sang est un acte de générosité et de solidarité envers les malades dont l’état nécessite une transfusion sanguine. En accomplissant ce geste, on contribue à  sauver des vies. Plus 100 poches ont été données par les militants de l’ADM pour sauver des vies. Ce sang contribuera à  approvisionner le CNTS en produits sanguins pour les malades. Mais le réflexe volontaire du don de sang est peu répandu. Les donneurs bénévoles et réguliers ne se bousculent pas aux portes des centres de transfusion sanguine. Ils sont moins nombreux que les donneurs familiaux et leur apport n’égale pas les dons de compensation. Pourtant ce geste à  une portée inestimable. Le Secrétaire général de la jeunesse du parti ADM, Moustapha Touré évoque lui une manifestation de citoyenneté et de solidarité :  » Le sang n’est pas synonyme de vie mais à  chaque fois qu’on parle de lui, il nous renvoie à  la vie. Il ya quelques semaines, nous avons partagé des repas avec des proches et collaborateurs et les démunis dans le cadre de la journée mondiale de l’alimentation, cette fois, nous donnons notre sang pour sauver des vies humaines. Cheik Sékou Traoré, un cadre du parti ADM, a relevé que l’homme est la seule créature qui peut sauver des vies en donnant un peu de son sang. La transfusion sanguine étant un facteur essentiel de la prise en charge des hémorragies et des anémies sévères.

Dog Men G : le Hip Hop tel un souffle d’air

Introduit au Mali depuis le début des années 1990, le mouvement hip hop s’est fixé une place de choix dans le paysage musical du pays. Longtemps vu comme un mouvement de délinquants et de petits voyous, les initiateurs ont montré que le Hip Hop permet de conscientiser en faisant passer des messages au monde entier. A travers plusieurs formes d’arts : le Break dance, le Battle, les joutes verbales qui sont aussi importés des Etats Unis. Ainsi est né le groupe Dog Men G composé de six jeunes garçons en 2005. Meilleur groupe Hip Hop en 2005 Grâce à  leur génie créatif, les Dog Men G deviennent en 2005, le meilleur groupe Hip-Hop du Mali. C’’est le début d’une longue et riche carrière artistique. Ils participent à  des concours de Battle, des shows Hip Hop et multiplient les concerts. Face au succès fulgurant, les Dog Men G commencent à  s’ouvrir à  d’autres horizons et en particulier, à  la création artistique et chorégraphique. Ils participent à  régulièrement à  des ateliers de formation dans le but de perfectionner leur art puis, ils créeront deux comédies musicales. En juillet 2010, les Dog Men G créent l’association Don Ka Yiriwa ! Cela signifie en bambara, évolution, expansion ou épanouissement de la danse. Ils expliquent avoir créé cette association dans le but de promouvoir la danse et de transmettre les connaissances artistiques à  leurs cadets. Un moyen permettant aux enfants de s’épanouir un peu et d’oublier leurs soucis. Le Dog Men G étendront plus tard leur aide à  d’autres structures d’aide à  l’enfance et aux personnes démunies. Depuis l’année dernière, plus de 300 enfants ont été initiés aux techniques de danse par les B-Boys. Les Dog Men G participent continuellement à  des rencontres internationales de danse et de musique dont, la dernière biennale de danse tenue à  Bamako en novembre 2010. Un festival à  la hauteur des attentes La semaine dernière, le Mali a connu son premier festival international de Hip Hop. Les festivités se sont déroulées à  Bamako, la cité des trois caà¯mans. C’’était à  l’initiative de l’association Don Ka Yiriwa du groupe de danse Dog Men G. Les jeunes danseurs ont jugé utile de mettre sur pied un festival qui mettrait en exergue, le savoir-faire des artistiques du Mali et d’ailleurs. Au menu de l’évènement, des ateliers de danses et chants, des concerts géants avec des artistes comme Amkoullel, Ramsès, Tiken Jah Fakoly, Gafou Kiss (danseuse), de jeunes danseurs, chanteurs, rappeurs, slameurs…Une vraie fête du Hip Hop !

Ibrahim Al Koni : Un geste pour la révolution grise

Ibrahim Al Koni, un écrivain au grand coeur Ibrahim AL-KONI est né en 1948 dans le désert Libyen. De culture touareg, il n’apprend à  écrire l’arabe qu’à  l’âge de 12 ans. Il fait ensuite des études d’histoire et de journalisme en ex-URSS, avant de s’installer en Pologne. Si l’on excepte deux brefs recueils de nouvelles parus en 1975 et 1976, ce n’est qu’à  la fin des années 80 qu’il fait connaà®tre au monde son œuvre (plus de 20 titres publiés à  ce jour), saluée à  travers tout le monde arabe — au moins dans les cercles éclairés — comme l’une des révélations majeures de cette fin de siècle. Un premier roman traduit en français (Poussière d’or, Gallimard, 1998), puis deux autres (L’Herbe de la nuit et Le Saignement de la pierre, L’Esprit des Péninsules, 2000 et 2001), ainsi que quelques nouvelles recueillies dans la revue Le Serpent à  plumes, lui ont valu les plus hauts témoignages d’admiration : « Retenez bien le nom de cet auteur : Ibrahim Al-Koni réunit les dons d’un grand artiste et ceux d’un profond connaisseur des différentes traditions littéraires arabes. Il est temps que le public européen le connaisse et lise ses œuvres. Inutile d’ajouter qu’il ne s’agit pas du pain — ni d’un succédané de pain — de tous les jours. » écrivait Juan Goytisolo du Nouvel Observateur. Son oeuvre a été couronnée par de nombreux prix littéraires, parmi lesquels le prix spécial de l’Etat suisse pour l’ensemble de son œuvre, le prix du roman saharien, le prix Sheikh Zayed Boo Award et le prix Mondello. « Ange, qui es-tu ? », son dernier ouvrage, est sorti en 2010 et rencontre déjà  un grand succès. Ibrahim Al-Koni vient de recevoir la semaine dernière au Caire en Egypte le prix du 5ème forum du roman arabe pour l’ensemble de son oeuvre et il a décidé d’offrir le montant de son chèque aux écoles des sables d’Er Intedjeft dans la région de Tombouctou, de Taboye dans la région de Gao et de Tallabite dans la région de Kidal. Un geste pour les écoliers du désert La cérémonie de cette remise de prix s’est déroulée au Centre culturel pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel touareg en présence du consul de la Libye au Mali, S. E. M. Moussa Al-Koni, qui n’est autre que le frère de l’écrivain. l’école des sables est une petite école primaire à  Taboye dans le cercle de Bourem et qui reçoit cette année 110 élèves dont 60 en internat. Le président de l’association a, à  cette occasion, lancé la « révolution grise ». Pour lui, il s’agit de contribuer à  la formation de futures élites du Mali. « Nous nous révoltons ainsi contre l’ignorance, l’analphabétisme, nous sommes pour la paix et le développement. Je pense que C’’est essentiellement par une bonne éducation qu’un développement durable peut se faire. C’’est une stratégie à  long terme et tous ceux qui veulent y participer peuvent nous rejoindre dès à  présent » lance- t-il. Grace à  cette somme, chaque enfant des trois écoles de l’organisation plantera un arbre et s’en occupera tout le long de sa scolarité. « Nous construirons aussi une bibliothèque dans chaque école et chacune portera le nom d’Ibrahim Al koni. Ce projet qui vient d’être financé par un homme de C’œur s’appellera « un enfant, un arbre, une école, une bibliothèque » a déclaré M. Ag Assarid, président de l’association. Les enfants des sables de ces écoles, par la voix de Moussa Ag Assarid,ont exprimé à  leur généreux donateur,leur reconnaissance et leur gratitude pour ce geste.

Don de sang : AJIRA montre l’exemple

Donner du sang, un acte de solidarité Ce samedi, le Centre National de Transfusion Sanguine s’est vêtu de ses beaux atours pour vivre l’opération don de sang d’AJIRA. S’inscrivant en droite ligne des activités du mois de la solidarité, cette opération a réuni de nombreux jeunes. Plus d’une centaine de personnes y ont participé. La mobilisation des jeunes pour les dons de sang a toujours été difficile. Cette fois cependant, les jeunes ont semblé réaliser le caractère salvateur du don de sang. Démarrée depuis 8h00, l’opération a duré toute une journée. Cet acte de solidarité fraternelle a même enregistré la participation des médias présents à  l’évènement. L’initiative a reçu le soutien de plusieurs entreprises (dont notamment Radisson Hôtel, et Djigué SA) ont apporté leur soutien matériel. AJIRA, association citoyenne Depuis sa création, AJIRA n’est jamais demeuré en reste des actes de solidarité. Il faut rappeler que chaque année, dans le cadre du mois de la solidarité, AJIRA procède à  une collecte d’objets (chaussures, fournitures scolaires, médicaments…) qu’elle fournit aux couches nécessiteuses de la population bamakoise et de Koulikoro. Selon son président, Birama Konaré, l’Association a prévu d’étendre son champ d’intervention à  l’intérieur du pays. Car pour lui, « il nous faut être solidaire les uns envers les autres ». Il a par ailleurs indiqué que cette opération sera pérennisée au grand bonheur des patients. « Chaque fois qu’une personne donne son sang, non seulement il sauve des vies, mais aussi, il incite les autres personnes à  faire autant ».

Don de sang de la Communauté Sénégalaise au Mali : un bel exemple d’intégration

l’événement s’est déroulé ce samedi 13 mars 2010 à  l’Hôpital Gabriel Touré. Pour la circonstance la cérémonie a enregistré la présence du Directeur adjoint sortant Moulaye Cissouma et de nombreux jeunes sénégalais ont pris part à  cette activité citoyenne qui consacre l’engagement de l’association « Diapal Ma Diape » en faveur de la santé. Deux pays à  l’histoire commune La santé, un des domaines d’intervention prioritaire des pouvoirs publics, est touchée par divers sujets d’inquiétude au premier rang desquels la pénurie de poches de sang. Malgré l’existence de l’association des donneurs bénévoles de sang et le don occasionnel de diverses associations, le besoin se fait toujours sentir au service des urgences de l’Hôpital Gabriel Touré. Pour satisfaire la demande, il est souvent nécessaire de mobiliser les parents et amis du malade demandeur. C’est fort de ce constat, a indiqué Babacar N’Diaye, Président de ladite association, qu’ils ont décidé donner un exemple de l’intégration africaine sur le don volontaire de sang. Le Mali et le Sénégal sont des pays amis et frères donc un seul peuple mais deux Etats: « l’histoire témoigne que ces deux pays sont des pays frères, par exemple, le nom « Diop » signifie « Traoré » au Sénégal ». « On ne peut acheter le sang » Le geste de solidarité qui a beaucoup marqué le directeur Adjoint CHU Gabriel Touré qui a témoigné sa reconnaissance à  l’endroit de l’Association pour avoir sauvé beaucoup de personnes qui meurent à  la suite de l’accouchement et des accidents de circulation routière. Enfin il a remercié les sénégalais pour ce geste humain à  l’endroit de leur frères maliens : « Nous ne pouvons que vous remercier, le sang est un don de Dieu on ne peut l’acheter. Le service qui reçoit ce sang est un service qui en a grandement besoin ». Une première au service des urgences Pour la réussite des opérations, la secrétaire générale de l’association, Astelle Diallo a donné le coup d’envoi. Tout à  tour une trentaine des jeunes se sont sacrifiés pour sauver la vie humaine. De son coté, Mamadou Abdoulaye Shad Cissé, médecin urgentiste de son état, juge leur ‘initiative utile. Elle permettra, de son point de vue, de sauver des vies mais aussi de rendre service au donneur qui ne connaà®t pas son groupe sanguin. « Au-delà  du geste utile et civique, personne ne sait ce que demain nous réserve. « On peut soi même devenir le demandeur du sang. Voilà  une chose qui peut arriver à  tout le monde. Donc en donnant volontairement ton sang aujourd’hui, tu restes convaincu que tu seras servi demain ». Exprimant le fort besoin du sang à  l’hôpital Gabriel Touré, le Dr Cissé rappelle que les médecins ont été les premiers à  donner du sang car la charité bien ordonnée commence par soi-même. « Le service des urgences n’est pas un centre de prélèvement du sang mais un centre de consommation du sang, C’’est la première fois que recevons d’une communauté le don volontaire de sang, et leur action est à  saluer ».

Don de sang : les volontaires manquent

Créé le 20 septembre 2000 et ratifié par l’assemblée nationale du Mali le 1er juin 2001, le centre national de transfusion sanguine (CNTS) reçoit quotidiennement des donneurs de sang. Cependant, ce ne sont pas tous des volontaires ! La plupart donnent le sang pour leurs parents malades. Selon la directrice adjointe du CNTS, le Dr Guindo Yacine Gakou, les donneurs volontaires sont peu nombreux. Ils représentent à  peine 25%. Le Dr Guindo explique : « Ce sont ces dons volontaires qui nous permettent de faire un stock suffisant et de qualité pour la distribution. Ces donneurs viennent régulièrement tous les 3 mois. C’’est la période comprise entre les dons réguliers de sang. Sur une centaine de donneurs par jour, la majorité vient uniquement pour des cas d’urgence. » Signalons que cette campagne est intemporelle. Elle se fait 7 jours sur 7 et 24h/24, durant les 12 mois de l’année. C’’est une campagne continuelle. Les poches de sang sont ensuite distribuées aux structures sanitaires publiques et privées après examens. Sur la centaine de poches traitées, juste une vingtaine est saine et ne comporte pas de maladies. Les maladies détectées sont le VIH/SIDA, l’hépatite B, l’hépatite C, la siphylis. Ils font aussi des systèmes ABO/Rhésus, c’est-à -dire, le groupage des systèmes de groupes sanguins ABO et Rhésus. Le CNTS dispose d’antennes régionales étendues sur tout le territoire national. Chaque région a un centre de don de sang permanent. Toutefois, il arrive que certaine localités manquent de sang, surtout dans les cas d’urgence. Elles sont alors fournies par les CNTS. Le sang traité et soigné est ensuite distribué au niveau des centres secondaires d’état civil, des cliniques et hôpitaux de Bamako. Le Dr Guindo précise : « La campagne demande des moyens financiers et techniques importants. Il est vrai que nous bénéficions d’un budget de l’Etat et nous avons le soutien du ministère de la santé. Mais cela reste encore insuffisant malheureusement. Les gens ne sont pas assez informés. Beaucoup ont peur de se faire dépister. Le sang donné est dépisté et traité en une semaine. Le donneur vient ainsi prendre ses résultats la semaine d’après. C’’est justement ce résultat qui leur fait peur. Ils ont peur de connaà®tre la maladie dépistée, si maladie il y a bien entendu. Or, si tout le monde refuse de donner son sang, finalement nous n’aurons plus de stock et il sera très difficile de garder le cap ». Le don de sang se fait entre 18 et 60 ans. Il se fait aussi au niveau des CSCOM, cliniques et hôpitaux. Don de sang et carême Le carême approchant, les dons risquent de diminuer énormément. Selon le Dr Guindo, la majeure partie des musulmans refusent des donner leur sang durant le mois de ramadan. « Chaque année, nous sommes confrontés à  ce problème. Ils affirment que l’Islam interdit toute transfusion lorsqu’on est à  jeûn. C’’est pour cette raison que nous nous sommes associés à  un groupe de musulmans afin qu’ils expliquent aux fidèles, qu’il le Coran n’exclut pas du tout cela. Ils avaient même donné l’exemple en se proposant comme donneurs volontaires l’année dernière. Mais les gens avaient du mal à  les croire. Pensant que C’’était juste un prétexte pour les empêcher de jeûner. Ce qui est vraiment dommage. » Des campagnes de sensibilisation doivent être régulièrement menées. Il faut que chacun comprenne que chaque goutte de sang donnés est une vie sauvée. Il ne faut pas nécessairement attendre d’avoir un proche malade pour se décider à  donner son sang. C’’est un devoir moral et humanitaire qu’on doit accomplir. La vie est sacrée !