Droits des personnes vivant avec un handicap : le CapDH renforce les capacités des acteurs de la justice

Dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan de plaidoyer pour l’amélioration du bien-être des personnes vivant avec un handicap à travers la promotion et la protection de leurs droits,  le Centre d’assistance et de promotion des Droits humains (CapDH) a initié des ateliers de renforcement de capacités des acteurs de la justice sur le droit de ces personnes . Ces ateliers qui vont s’étendre sur 3 semaines ont démarré ce jeudi 1er septembre 2022 à Bamako, dans les locaux de l’AGETIC.

L’objectif général de ces ateliers est  de contribuer à l’amélioration de la prise en compte du handicap dans les juridictions et les unités d’enquête.

La première session ouverte ce jeudi pour 48h, est dédiée aux agents des unités d’enquête et des services centraux de la police et de la gendarmerie de la rive droite du district de Bamako tandis que  la deuxième, programmée pour les 5 et 6 septembre prochain sera consacrée à ceux de la rive gauche.

La 3ème session qui se tiendra du 7 au 8 septembre sera à l’endroit des greffiers, secrétaires de greffe et de parquet ainsi que des agents de  services centraux, entre autres. Plusieurs résultats sont  attendus à l’issue de ces ateliers.

« Nous voulons que les participants soient suffisamment renforcés sur les droits de personnes vivant avec un handicap, les instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme de façon générale  et ceux spécifiques aux droits de personnes vivant avec un handicap », souligne Achérif Ag Assalat, Chargé de volet Justice et Droits humains du CapDH.

« Il est également attendu que les participants s’approprient aussi la notion de handicap pour que dans leur travail quotidien, ils puissent prendre en compte les besoins spécifiques de ces personnes », ajoute-t-il

A l’initiative du CapDH, la plate-forme « Handi-Capable » regroupant plusieurs organisations de personnes vivant avec un handicap, a été  créé pour accompagner le plan de plaidoyer, avec pour objectif de mener des actions tels que les formations, et sensibilisation sur le droit des personnes vivant avec un handicap mais aussi des adresses de plaidoyer à l’endroit des autorités pour améliorer le cadre juridique de protection des droits de ces personnes et inciter à la mise en œuvre effective des textes déjà existants.

« Cette plateforme est issue d’un atelier de renforcements de capacités du CapDH au cours duquel les problèmes cruciaux sont ressortis notamment les difficultés d’accès des personnes vivant avec un handicap aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation. C’est pour apporter des solutions à ces différents problèmes qu’elle a été créée », explique Mme Diallo Oumou Sidibé, vice-présidente de la plateforme Handi-Capable, Secrétaire générale de la Fédération malienne des organisations des personnes vivant avec un handicap (FEMAPH).

Au total, 90 participants sont concernés par ces ateliers, à raison de 30 participants par session. Cette série d’ateliers est financé par l’ambassade Royale du Danemark à travers le Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC).

Insécurité: 377 000 enfants ont besoin d’assistance et de protection au Mali

Ce mercredi 21 août 2019, une mission de haut niveau de l’UNICEF a terminé une visite de terrain sur le programme conjoint de coopération entre le Mali et l’UNICEF en matière de protection et d’éducation des enfants. La mission est revenue sur la coopération et la stratégie mise en oeuvre avec a Mali et des partenaires afin d’apporter du soutien aux enfants déplacés à cause de l’insécurité. Au terme de sa visite, la mission a échangé avec la presse sur la situation des enfants au Mali ainsi que la nécessité de les protéger. 

Les conséquences de l’insécurité deviennent inquiétantes dans notre pays. Seulement au premier semestre de l’année en cours, près de 377 000 enfants ont besoin d’assistance et de protection. Selon les données préliminaires enregistrées par les Nations Unies plus de 150 enfants ont été tués au cours du premier semestre de 2019.

Les experts estiment à 75 le nombre d’enfants blessés lors d’attaques violentes dans notre pays. La principale cause réside dans la croissance de l’insécurité dans le centre et le nord du Mali. Dans un contexte d’instabilité, Ils sont de plus en plus nombreux les enfants qui subissent sans aucune défense ou protection les conséquences de cette instabilité sociale. 

Selon l’Unicef, le recrutement ou l’utilisation des enfants dans des groupes armés a doublé cette année par rapport à la même période en 2018. Une situation inquiétante qui conduit même à la déscolarisation des enfants. Toujours à cause de l’insécurité, 900 écoles recensées sont restées fermées au premier semestre 2019 conduisant à une baisse de niveau dans certaines parties du pays et à une année scolaire perdue pour d’autres.

La récurrence des attaques sporadiques seulement dans la région de Mopti ces derniers mois et la présence de groupes armées ont entraîné la mort, la mutilation, la séparation des enfants de leurs familles, l’exposition aux violences sexuelles causant même des traumatismes psychologiques. 

En collaboration avec les autorités locales et les partenaires, l’Unicef envisage apporter un appui psychosocial à un peu plus de 90 000 enfants touchés par le conflit. Il s’agit aussi de fournir des soins médicaux, de travailler sur la question de réinsertion sociale, mais aussi et surtout de retrouver les familles des enfants séparés.