Aminata Kondé Pons , « Ecobank Mobile c’est ouvrez, envoyez, payez »

Directrice de la banque des particuliers chez Ecobank Mali, Mme Aminata Kondé Pons présente la nouvelle application mobile du groupe Ecobank lancée fin avril dernier.

Le groupe Ecobank a lancé récemment sa première application mobile. Pourquoi maintenant ? Le lancement est-il commun à toutes les filiales du groupe ?

L’application Ecobank Mobile s’inscrit dans un vaste programme très stratégique du groupe qui ambitionne d’atteindre 100 millions de clients en Afrique d’ici 2020. C’est tout naturellement dans le cadre de ce programme pour booster le taux de bancarisation que ce bijou technologique a été lancé. Elle va permettre à toute personne disposant d’un smartphone et dotée d’une puce dûment identifiée et d’une connexion interne, de pouvoir ouvrir en quelques minutes un compte bancaire sécurisé à Ecobank. C’est une pure innovation sur le secteur bancaire du Mali et permet de donner une véritable bouffée d’oxygène au taux de bancarisation qui peine à décoller dans nos pays. L’application Ecobank Mobile est un produit développé par le groupe Ecobank et est opérationnel dans 33 pays en Afrique.

 Quels sont les fonctionnalités et les spécificités de l’application et les avantages pour les clients ?

Avec l’application Ecobank Mobile, nos clients peuvent effectuer des paiements instantanés et recevoir des fonds dans leur pays mais aussi à travers 32 autres filiales du groupe. Ils peuvent également ouvrir un nouveau compte numérique, le compte Ecobank Xpress, en quelques minutes sur leurs portables. Cette plateforme mobile va également nous permettre d’offrir Ecobank Masterpass QR. Ce produit permettra aux commerçants, quelle que soit la taille de leur activité, de recevoir leurs paiements de façon instantanée. Les avantages de l’application Ecobank Mobile peuvent donc se résumer en trois mots : ouvrez, envoyez, payez.

 Quelles sont les autres innovations numériques déjà proposées par Ecobank ? Quelles innovations sont à venir ?

Ecobank Mali est non seulement précurseur, avec plusieurs produits innovants sur la place bancaire, mais elle est aussi leader sur la plupart de ces produits déployés au Mali. Nous pouvons citer le Terminal de paiement électronique (TPE), les Guichets automatiques de banque et le Bank To Wallet (liaison compte bancaire et compte Orange Money) qu’Ecobank Mali a été la première à offrir à ses clients, en partenariat avec Orange Money. D’autres innovations sont en cours.

Les banques maliennes à l’heure du numérique

Appuyer quelques touches sur le clavier de son ordinateur ou de son téléphone et payer, de chez soi ou en voyage, un achat, une facture ou faire un transfert d’argent. C’est désormais chose possible au Mali. Même si ces innovations, qui font partie du quotidien ailleurs dans le monde, elles sont relativement récentes chez nous, et reçoivent un accueil très positif des consommateurs. Les institutions bancaires suivent, ayant compris que la banque du futur ne se trouvait plus en agence. Ces nouveaux moyens de paiement sont cependant très encadrés, et par les dispositions internes aux établissements émetteurs, mais aussi par les règlementations nationales et régionales. Dématérialiser l’argent, et rendre accessibles tous les services bancaires grâce à Internet et au téléphone, oui. En toute sécurité, c’est encore mieux.

« Un paysan de la zone de Koutiala a pris une carte bancaire chez nous. Il n’était pas très convaincu de l’intérêt d’en posséder une, mais il a suivi toutes les explications sur l’utilisation du produit. De retour dans sa localité, il teste sa carte et parvient à retirer de l’argent. Tout content, il répète l’opération à plusieurs reprises dans la journée. Il appelle derechef le chef d’agence qu’il félicite pour son agent qui est très efficace derrière le guichet. Ce dernier devrait être récompensé pour la célérité avec laquelle il s’occupe des clients. Il m’a servi trois fois de suite, rien qu’aujourd’hui, il n’a pas dû avoir le temps de manger ! ». Un rire dans la voix, le PDG de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) raconte cette anecdote qui illustre bien l’usager lambda face à ces nouveaux instruments de paiement, dont le plus utilisé au Mali est bien la carte bancaire. « Les gens ont compris l’avantage du service mais ne savent pas trop comment il fonctionne », poursuit notre interlocuteur, qui est également le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Mali (APBEF). Avec les efforts faits par les banques de la place pour étendre leur réseau de guichets automatiques bancaires (un taux d’expansion de 10% en moyenne par an), le défi de la proximité est en train d’être relevé. « Plus question d’aller faire la queue dans une banque maintenant pour retirer mes petits sous. Avant je perdais parfois une demi-journée à cause de l’affluence, surtout en fin de mois. Maintenant, quelques secondes d’arrêt au guichet le plus proche et le tour est joué », se réjouit Jean, commercial. « Nous visons l’objectif « zéro client au guichet », explique Alassane Diallo de la BNDA. L’objectif est de rapprocher nos services des consommateurs ».

Le moyen le plus sûr d’atteindre cet objectif est la banque mobile, disponible sur Internet ou à partir d’un téléphone portable. Après le « SMS banking », qui permettait déjà d’utiliser son téléphone portable pour obtenir des informations sur son compte bancaire, c’est désormais la quasi totalité des services qu’offrent la banque qui sont désormais disponibles grâce au « e-banking ». Toutes les banques présentes au Mali, qu’elles soient nationales ou étrangères, offrent à leur clientèle la possibilité d’avoir accès à tout ou partie de leurs prestations par Internet. La dernière à s’y être lancée est la filiale malienne du groupe panafricain Ecobank en avril dernier. À cette occasion, la directrice générale de la société, Mme Touré Coumba Sidibé, se réjouissait de l’innovation apportée à l’offre de la banque par Internet, grâce à l’application Ecobank Mobile qui permet d’avoir « la banque dans son téléphone ». Ce slogan, que revendiquent toutes les grandes banques, montre à quel point l’amélioration de l’accès à la téléphonie mobile au Mali, comme ailleurs en Afrique, a permis aux institutions bancaires de doper l’accès du public à leurs services.

Les sans-compte Plus besoin de compte bancaire désormais pour avoir les services que reçoivent les clients d’une banque. Du téléphone, le consommateur peut désormais avoir un compte mobile qui lui permet de faire toutes ses opérations. Outre les établissements bancaires traditionnels, depuis près de dix ans, ce sont les émetteurs de monnaie électronique qui permettent de réaliser des opérations de dépôt et de retrait. Finies les bas de pagnes et les économies emportées par le feu ou les inondations. Même les villages les plus reculés accèdent à l’inclusion financière grâce à ces nouvelles offres, qui ont permis, en dématérialisant la monnaie, de rendre accessibles leurs services à tous ceux qui détiennent un téléphone. « Le taux de bancarisation est de l’ordre de 16% pour le Mali, mais quand on parle de taux d’inclusion financière, cet indicateur intègre ce qu’on appelle les émetteurs de monnaie électronique. Et à ce niveau, le taux atteint 45%, contre 35% en décembre 2015. Le taux d’inclusion bancaire est donc en constante évolution », se réjouit le président de l’APBEF.

Objectif sécurité Si l’intérêt pour ces services « virtuels » ne se dément pas, l’un des aspects les plus important de leur utilisation est la question de leur sécurisation. « Il est primordial de sécuriser les fonds de nos clients. Une panoplie d’outils est mise en place au sein de la banque, mais le gros du risque est en fait dans le comportement même du client », explique le responsable informatique d’une banque de la place. « Prenez le cas des codes qui sont donnés. Les gens s’amusent à les laisser trainer, à portée des enfants, du conjoint, etc. avec les conséquences que cela peut avoir. Cela présente un risque. C’est pourquoi il faut un encadrement des usagers. Parce que si ce sont des opérations qui se terminent par des échecs ou des détournements d’argent au détriment des populations, cela peut entraver le développement de ces instruments », déplore un autre cadre de banque. La question de la sécurité est encadrée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui est en charge de l’élaboration des politiques dans la zone UEMOA. Des textes existants ont été réadaptés en 2016, afin de protéger les utilisateurs des instruments de paiement (chèques mais aussi et de plus en plus carte bancaire), ainsi que leurs données. En effet, si pour la banque les risques sont très limités du fait de la sécurisation à l’interne et des dispositifs de contrôle strict mis en place, les clients, quant à eux, sont exposés aux risques de manipulation des instruments d’une part, mais aussi aux risques de divulgation des codes qui vont avec ces instruments. C’est pourquoi, nous explique-t-on, dans l’organisation des banques, ceux qui gèrent l’aspect contrat ne sont même pas dans le même département que ceux qui gèrent l’aspect code, qui est confidentiel. Ce sont des directions différentes, de sorte qu’il y ait une étanchéité entre ceux qui sont en contact avec le client et ceux qui donnent le code. C’est l’une des mesures de sécurité.

Selon M. Saliou Seck, qui y a consacré ses travaux de fin d’études en droit des entreprises, la sécurisation des systèmes de paiements « est subordonnée à celle des instruments de paiements qui sont les interfaces entre les systèmes et leurs utilisateurs finaux. De la sécurité de ces instruments dépendent la confiance du public envers les systèmes de paiements et partant, l’ensemble du système bancaire et financier ». Le sentiment de sécurité, c’est également ce que recherchent les consommateurs qui utilisent les cartes bancaires sans compte. Très prisées par les commerçants et ceux qui voyagent régulièrement, elles permettent de ne plus s’encombrer de grosses sommes d’argent, car elles ont le double avantage de permettre des retraits au Mali et à l’étranger. Là aussi, la question de la confidentialité se pose.

Apporter la banque à tous, le défi est donc réalisable, en particulier grâce à l’utilisation des applications des TIC. Les banques et autres acteurs du secteur financier rivalisent d’innovation pour ce faire. La création d’une banque par l’opérateur télécom Orange participe à cette dynamique, et ces nouvelles offres sont plutôt vues comme complémentaires par les établissements traditionnels. Reste maintenant à relever le défi de l’information et de l’éducation des usagers, pour que ces nouveautés, censées leur faciliter la vie, ne soient pas sources de désagréments.

 

 

Ecobank mobile : Les services bancaires au creux de la main

Envoyer, dépensez et payez grâce à votre mobile, c’est désormais possible avec l’application Ecobank mobile lancée cette semaine à Bamako pour l’ensemble des filiales du groupe présent dans 33 pays africains.

Le groupe Ecobank a désormais son application mobile. Une première pour ce groupe panafricain présent dans 33 pays africains. Une application mobile qui permet aux clients de la banque d’envoyer, de dépenser et payer en toute sécurité à partir d’un simple clic via internet. Ce produit clé de la gamme digitale du groupe est le résultat de l’innovation qui « facilite la vie de ses clients », selon Touré Coumba Sidibé, Directrice Général d’Ecobank Mali. Et d’ajouter qu’il est révolu le temps où le client est obligé de faire la queue pour être satisfait car la nouvelle application mobile d’Ecobank dispose de nombreuses fonctionnalités et services utiles pour tous besoins. Il s’agit entre autre de l’ouverture d’un compte Ecobank Xpress (compte électronique gratuit), consulter les soldes, transférer des fonds vers d’autres comptes.

Par ailleurs, elle permet d’envoyer de l’argent à toute personne disposant d’un porte-monnaie électronique ou un compte bancaire. Plus proche de ses clients, la nouvelle application offre la possibilité d’effectuer des achats grâce à un Masterpass QR. Il suffit de scanner le code QR pour effectuer la transaction. Cela marche autant pour les courses de taxi, l’achat au marché que dans un salon de coiffure.

Comment ça marche ? Comme toute autre application mobile, celle-ci est téléchargeable sur PlayStore pour les appareils androïdes ou Appstore pour les appareils Apple. Une fois téléchargée, l’application est ensuite installée. Des informations sont donc nécessaires pour l’installation afin de permettre à l’application d’être opérationnelle. Petite précision, les clients et les non clients de la banque peuvent l’utiliser. C’est après toutes ces procédures que le client peut utiliser la nouvelle application en toute sécurité. Pour Touré Coumba Sidibé, l’application vise à améliorer le taux de bancarisation au Mali, « c’est dans la continuité de ses initiatives pour promouvoir l’inclusion financière que le Groupe Ecobank a investi dans la technologie et a mis en place ce produit révolutionnaire », se réjouit-t-elle.

 

Thierry Tanoh quitte Ecobank

La crise semble perdurer au sein de la direction du groupe Ecobank. Un conseil d’administration qui se tenait le 11 mars au Cameroun, a décidé du départ du directeur général du groupe bancaire panafricain, Thierry Tanoh. Ce dernier était sous pression depuis de longs mois. Incompétent pour diriger Ecobank? Thierry Tanoh et Ecobank, était arrivé à  Ecobank en juillet 2012 après plus d’une décennie à  la Société financière internationale (IFC, Groupe Banque mondiale). Son arrivée avait alors été saluée par la filiale du Groupe Banque mondiale comme « un signe clair de la reconnaissance des réalisations de IFC en Afrique au cours du mandat de Thierry Tanoh comme vice-président pour la région, et l’expertise qu’il apportera à  sa nouvelle position de marché « . Mais moins de deux ans plus tard, la transition au sommet d’Ecobank se solde par un terrible échec. Le passage de relais entre Arnold Ekpe, le précédent directeur général, et Thierry Tanoh s’est très mal passé et le premier a quitté son poste quelques mois avant la date prévue. L’Ivoirien quant à  lui s’est très rapidement retrouvé confronté à  la plus grave crise de gouvernance connue par Ecobank depuis sa création dans les années 80. Il a été mis en cause en août 2013 par l’une de ses adjointes, Laurence do Rego, qui l’accusait notamment de ne pas disposer des compétences nécessaires pour diriger un groupe bancaire panafricain mais aussi d’avoir voulu manipuler les comptes financiers pour 2012 et avoir tenté de céder à  bas prix des actifs non stratégiques d’Ecobank. Celle-ci a été suspendue de ses fonctions mais la mise en cause a initié une crise qui n’est toujours pas terminée. Albert Essien, présentement directeur général adjoint du Groupe et administrateur exécutif pour la Banque d’Investissement et des Grandes Entreprises, remplace Thierry Tanoh. Il avait il y a quelques semaines, avec quelques autres dirigeants du groupe, appelé au départ du désormais ex-patron d’Ecobank.

Le calvaire des clients de Ecobank-Mali

D’après les informations dont nous disposons, C’’est le réseau informatique Ecobank Mali qui est la cause du calvaire que vivent les clients depuis des semaines. En effet, l’institution bancaire, dans sa quête d’un système intérieur beaucoup plus performant, a décidé de la mise en place d’une formule qui est en train de tourner au cauchemar. Et ce sont les clients qui payent le prix fort. La semaine dernière aura été une « semaine noire » pour les clients d’Ecobank Mali. Ils ont en vain essayé d’effectuer leurs opérations financières au niveau des agences de cette institution financière. On assiste à  la dégradation chaque jour plus accrue de la qualité des services offerts aux clients. En fait, C’’est tout Ecobank Mali qui tourne au ralenti. Des problèmes dans la configuration du nouveau système provoquent des coupures de la connexion du réseau, bloquant ainsi toutes les opérations dans les agences. Le client n’est plus roi ! Avoir des problèmes techniques, cela peut se comprendre. Là  o๠le bât blesse, C’’est que les clients sont livrés à  eux-mêmes sans qu’on leur donne la moindre explication. Ils sont devenus les otages d’un système mal importé et maladroitement appliqué. Les agents aux guichets sont muets comme des carpes et ne présentent même pas des excuses aux clients histoire de les calmer un peu. Bien au contraire, ces moments de panne sont mis à  profit pour se détendre et prendre une pause derrière leurs vitres blindées. Et la situation est la même dans toutes les agences de Bamako. A l’agence centrale d’Ecobank Mali, sise au quartier du fleuve, C’’est le grabuge. Ici, l’enceinte de l’agence ne désemplit pas. La file d’attente est très longue et même les personnes âgées ne bénéficient plus des privilèges qui leur sont réservés. « Tout devient de plus en plus compliqué à  Ecobank. Les choses ne se passaient pas ainsi « , s’est exclamé un homme d’affaires assis là  depuis des heures. « Depuis plus de 15 jours, je n’arrive pas entrer retirer mon argent. Je crois que cette fois ci je demanderai la fermeture de mon compte », a renchérit une jeune dame lasse d’attendre. A l’agence de Badalabougou, la situation n’est pas meilleure. Surtout quand une horde d’étudiants la prend d’assaut tous les matins. Ces derniers ont été informés qu’ils percevraient désormais leurs bourses au niveau des guichets d’Ecobank. Mais ils sont tombés sur des clients aussi pressés qu’eux et la situation a failli dégénérer n’eut été les bons offices de personnes présentes qi ont réussi à  ramener le calme. La responsable de cette agence a confié que ses agents ont déjà  été plusieurs fois agressés verbalement par des clients. Pour ce qui est des explications sur cette situation, elle nous a renvoyé vers la Direction générale d’Ecobank Mali sise au Quartier du Fleuve. Un cadre de la Direction général d’Ecobank Mali s’est contenté de nous dire que la structure a « seulement entamé une reconfiguration du réseau informatique ». Sans plus. Cherche-t-on à  minimiser l’ampleur d’un problème plus sérieux ou bien la satisfaction du client est-elle devenue le cadet des soucis à  Ecobank-Mali ? Cette situation n’est en tout cas pas bénéfique aux institutions financières maliennes qui ont entrepris depuis un certain temps une opération de charme auprès de la population dont la plupart reste encore méfiante vis-à -vis des banques et autres institutions de micro-finances.

Assemblée générale d’ECOBANK Mali SA : Un résultat net de plus de 4 milliards en 2009

Ecobank Mali a tenu son Assemblée Générale Ordinaire le lundi 12 avril 2010 à  l’hôtel Salam, en présence de sa Directrice Générale, Mme N’Doye Bintou Touré, du Président du Conseil d’Administration, Samba Diallo et des actionnaires, en vue de statuer sur les comptes arrêtés au 31 décembre 2009. 2009 : une année de profits Apres avoir pris connaissance des Rapports du Conseil d’Administration et des Commissaires aux comptes, les actionnaires ont approuvé les états financiers de fin d’exercice 2009, qui dégagent un total bilan de 220 milliards de FCFA et un résultat net bénéficiaire de 4 017 596 995 FCFA.Selon le Président du Conseil d’Administration, Samba Touré, en raison de la faible intégration des institutions financières de la zone UEMOA au système financier international, la profonde récession économique mondiale, déclenchée en 2007 et qui s’est poursuivie au cours de l’année 2009, n’a pas véritablement eu d’effets directs sur l’économie malienne. « A la clôture de l’exercice 2009, notre banque a dépassé le cap de 200 milliards en total bilan, en affichant un chiffre de 220 037 millions, soit une progression de 36% par rapport à  l’exercice précédent. En couronnement des performances développées dans un contexte économique particulièrement austère, Ecobank Mali a clôturé l’exercice 2009 avec un résultat net cumulé de 4 018 millions de FCFA. Au regard des résultats ainsi engrangés, notre institution se maintient dans les premières positions des banques du pays, en terme de rentabilité » a-t-il souligné. Il a rappelé que, pour la banque, l’exercice 2010, année du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, sera consacré à  la consolidation des acquis, à  la maà®trise des coûts et à  une plus grande efficience dans la gestion globale de la banque, afin de rentabiliser l’ensemble des agences. « Cet objectif sera poursuivi à  travers les nouvelles opportunités qui s’offrent à  Ecobank Mali et la mise en place de nouvelles stratégies, visant à  placer le client au centre de nos intérêts pour une plus grande rentabilité au bénéfice des actionnaires et du personnel » a conclu Samba Diallo. Par ailleurs, les actionnaires ont exprimé toute leur satisfaction face aux performances de leur institution, qui ressortent globalement positives pour l’exercice écoulé, et ont procédé à  une affectation judicieuse du bénéfice réalisé. Les actionnaires ont aussi félicité le Conseil d’Administration, la Direction Générale et tout le personnel pour les efforts soutenus accomplis pour la consolidation des acquis d’Ecobank Mali sur la place bancaire malienne. Ils leur ont réaffirmé leur confiance dans la capacité de la Banque à  consolider son développement, tout en assurant une excellence qualité de service à  la clientèle, une maà®trise des charges d’exploitation et un bon retour sur investissement pour les actionnaires. Le Prix Bankers Awards Signalons que, grâce à  sa qualité de service sur le marché local, Ecobank Mali a reçu le prix Bankers Awards 2009 décerné, et ce pour la sixième fois, par le prestigieux magazine Financial Times. En outre, l’avantage compétitif de la banque a été renforcé grâce à  la signature, en novembre dernier, d’un accord de partenariat-pilote permettant le paiement à  ses guichets des factures d’électricité et d’eau des clients de la société Energie du Mali (EDM- SA). Ainsi donc, malgré un environnement économique international et national difficile, Ecobank Mali a su maintenir ses performances en 2009.

La BIM-SA sur orbite pour conquérir le marché malien

Un groupe en pleine expansion Un an après sa privatisation, la plus marocaine des banques maliennes est une originalité dans le paysage bancaire de la place. Au bord de la faillite il y a 3 ans, la BIM-SA affichait au moment de sa privatisation en novembre 2008 des résultats plus qu’honorables, qui la plaçaient, selon Jeune Afrique, à  la seconde place des établissements du pays derrière la Banque de développement du Mali (BDM-SA). Son total bilan atteignait 377 millions de dollars à  la fin 2008, pour un résultat net de 27 millions, fruit d’un redressement mené par Mamadou Igor Diarra, nommé depuis ministre de l’énergie et de l’eau. Depuis la prise de contrôle par le groupe marocain AttijariwafaBank, la BIM SA affiche de nouvelles ambitions. Dans un paysage bancaire déjà  encombré de 13 banques, et qui verra bientôt l’arrivée du géant nigérian UBA, elle possède un atout important : faire partie du 7ème groupe bancaire africain (total bilan), qui plus est en pleine expansion. En effet, Attijariwafa a récemment pris pied en Afrique centrale avec le rachat en juin 2009 des filiales du Crédit Agricole, ce qui a porté sa présence à  6 pays d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal), en plus du Maroc, de la Tunisie, et de la France. Le groupe se positionne ainsi comme une alternative aux filiales des groupes français, pour accompagner le développement de l’Afrique à  travers des financements structurés pour les Etats et les grandes entreprises, mais aussi des prêts aux ménages et PME. Un plan de développement ambitieux Malgré la concurrence de BDM SA, la banque historique de l’Etat malien, et des grands réseaux panafricains comme Ecobank, Bank Of Africa ou Banque Atlantique, le faible taux de bancarisation au Mali, environ 5%, laisse présager des marges de progression importantes. Pour en profiter, la BIM-SA pourra bénéficier du savoir-faire éprouvé de sa maison mère, qui a largement contribué à  la bancarisation du royaume du Maroc. D’ailleurs, la nouvelle équipe de direction, avec à  sa tête Mohammed Krisni, président directeur général, a mené à  son arrivée un diagnostic dont l’aboutissement est le plan de développement triennal. Son principal objectif n’est autre que de faire de la banque « une référence pour la qualité de ses services, et sa réactivité ». Le travail a débuté par l’adaptation de la BIM-SA aux standards internationaux, au niveau du contrôle interne, des systèmes d’information, et de la technologie. En parallèle, la direction prépare un ambitieux plan de développement du réseau, déjà  le plus important du Mali, qui devrait voir la modernisation des 60 agences existantes, et l’implantation d’une vingtaine supplémentaires d’ici 2 ans, pour améliorer le maillage territorial, y compris dans les régions les plus reculées du pays. Au niveau de l’offre, l’institution de l’Avenue de l’Indépendance se positionne sur le créneau de la banque universelle, s’adressant à  toutes les catégories de la population avec des offres ciblées, et innovantes. Premier exemple : le prêt Ramadan de 250 000 F CFA mis en place cette année, à  un taux de 0% . La panoplie de produits devrait bientôt s’étoffer avec des crédits à  la consommation, du crédit bail, ou encore de l’affacturage. En outre, la présence de représentants de la BIM-SA, lors de la fête de l’artisanat malien, en octobre à  Paris, démontre son intérêt pour la clientèle de la diaspora, à  l’instar de sa maison mère pour les Marocains résidants à  l’étranger. Cap sur la formation des jeunes Le volet ressources humaines reste le plus grand défi du plan de développement. Raison pour laquelle dans le cadre de la mise aux normes internationales, la formation des cadres semble être l’une des priorités de la direction de la BIM-SA. « Nous avons recruté 40 jeunes maliens, qui vont apporter du sang neuf, et porter nos effectifs à  304 salariés, dont seulement 4 marocains », précise-t-on de source interne. Tous ces jeunes et la plupart des cadres seront envoyés au Maroc, pour se mettre aux standards du groupe et bénéficier d’une formation de plusieurs mois. Mais qu’en pense le personnel ? « Même si la restructuration de la BIM-SA bouscule un peu nos habitudes, la nouvelle direction nous apporte des méthodes de travail et une technicité qui nous manquaient », reconnaissent plusieurs d’entre eux. Gageons que l’adhésion du personnel de la BIM-SA aux nouveaux projets de la banque sera l’une des clefs de son succès.

Obsèques de Mande Sidibé : la Nation malienne lui rend un dernier hommage

Le président du conseil d’administration de l’Ecobank, ancien premier ministre, s’est éteint dans la nuit du mardi 25 août 2009, à  l’age de 69 ans, en laissant derrière lui une veuve et cinq enfants. Le vendredi 28 août 2009 dans l’après midi, il a été conduit dans sa dernière demeure au Cimetière d’Hamdallaye. Des funérailles nationales pour un homme de coeur Mandé Sidibé a reçu des funérailles nationales, présidées par le président de la république, Amadou Toumani Touré, de son frère, le premier ministre Modibo Sidibé, de nombreux membres du gouvernement, de l’ensemble des responsables du groupe Ecobank venus de toute la sous-région, des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales et religieuses. La cérémonie d’hommage a eu lieu sur l’immense terrain de football en face du domicile de la grande famille au Bandialan I. Apres la marche funèbre des soldats portant le corps, l’ancien premier ministre sera fait Grand Officier de l’Ordre National du Mali par le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, puis suivra l’hommage rendu par le représentant du groupe Ecobank. Il a salué Mandé Sidibé, un économiste émérite, modeste, discret et toujours égal à  lui-même. Pour lui, Mandé Sidibé vient de laisser un vide terrible à  combler à  la banque sous régionale Ecobank. Avant de louer les qualités du technocrate, homme de conviction, esprit brillant et toujours fidèle aux valeurs du travail bien fait. Sous le coup de l’émotion, le représentant d’Ecobank a ajouté que le Mali était en deuil, mais aussi toute l’Afrique entière. « Mandé appartient au Mali et son ambition pour l’Afrique en général, à  la banque panafricaine Ecobank était sans limite. C’’est pourquoi il sera profondément regretté « nous avons tous été surpris et vivons sous le choc de la disparition soudaine de notre cher président du conseil d’Administration. Le Mali perd un panafricaniste convaincu Dans l’oraison funèbre, le représentant du gouvernement du Mali par et ancien premier ministre, El Hadji Sekou Sow, a loué l’homme : «Avec la disparition de Mandé, le Mali et l’Afrique, perdent un technocrate de haut niveau, doublé d’un patriote et d’un panafricaniste convaincu. « De la BCEAO à  la primature, Mandé Sidibé a laissé derrière lui l’image d’un cadre rigoureux à  la tâche, réputé pour son intégrité morale, sa discrétion à  la limite de l’effacement. Le Mali perd un commis de l’Etat, patriote, modeste et courtois et toujours disponible » a ajouté Me Sekou Sow. Dans l’oraison, il est rappelé que l’homme qui vient d’être arraché à  l’affection de toute la nation, est né un 20 janvier 1940 à  Bafoulabé o๠il fit ses études secondaires au lycée Terrasson de Fougères (actuel lycée Askia Mohamed). Mandé Sidibé a ensuite décroché une licence en Economie à  l’université de Paris avant d’achever son parcours académique à  l’université Georges Washington aux Etats Unis o๠il obtint un MBA en Economie. En terminant l’oraison funèbre, le Premier Ministre Me Sékou Sow, a rendu au défunt « l’hommage de la nation reconnaissante pour ce qu’il a fait et ce qu’il a été ». Il a formulé le vœu « que son exemple puisse inspirer la jeunesse afin que triomphent les idées pour lesquelles il s’est battu durant toute sa vie. « Mandé, l’heure de nous quitter est arrivée. Nous te confions à  Dieu le TOUT-PUISSANT, le clément et le miséricordieux. Qu’Allah t’accorde son pardon. Qu’il t’accueille dans son paradis pour le repos éternel ». S’adressant à  la dépouille mortelle de l’ancien premier ministre, le représentant du gouvernement lui a exprimé « la douloureuse et profonde sympathie du président de la République, du gouvernement et du peuple tout entier ».

Mandé Sidibé est mort

L’ex Premier ministre du Mali, Mandé Sidibé est décédé ce matin à  Paris o๠il recevait des soins. Il était marié et père de quatre filles. Parcours Il est né en 1940, dans le village de Bafoulabé. Fils de Mamadou Sidibé, un commandant de l’armée française, il a été élevé à  Bamako. Plus tard, il poursuit sa scolarité au Lycée Terrasson de Fougères et part en France pour ses études supérieures. Diplômé en Sciences Economiques, Mandé Sidibé fera l’essentiel de sa carrière dans les grandes banques maliennes et africaines. Il était dernièrement le Président du Conseil d’administration d’Ecobank. Un homme de finances Lorsqu’il rentre au Mali dans les années 60, il travaille d’abord à  la BRM, la banque de la République Malienne. Ensuite, il intègre le FMI en tant qu’économiste au département Afrique. D’ou il obtient un MBA à  la George Washington University en 1974. En 1985, Mandé Sidibé rejoint la BCEAO(Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), o๠il est chargé des politiques monétaires, de même qu’il exerce aussi le rôle de conseiller spécial du Gouverneur de la Banque. En 1992, il est nommé Directeur de la BCEAO pour le Mali et devient aussi l’un des conseillers attitrés du président Konaré. En 2000, ce dernier le nomme Premier ministre. Ce sera un bref intermède de deux ans dans la carrière de ce financier de formation et d’âme et qui rendra sa démission en 2002. Rattrapé par le virus de la politique, il se présente en 2002 à  l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant, faute d’avoir été investi par son parti, mais il ne remporte que 2% des suffrages, en se classant 9è sur la liste des candidats à  la fonction suprême. Notons qu’il a été vice-président de l’Adema, fonction qu’il a quité en 2008. Retour dans le monde des finances En 2006, Mandé Sidibé, est nommé Président du conseil d’administration d’Ecobank, la banque privée de droit africain, présente dans 27 pays. Une fonction qu’il exercera jusqu’à  son décès. Mandé Sidibé est aussi le frère de l’actuel premier ministre Modibo Sidibé. On le disait homme courtois et discret, toujours aimable. Ses proches le savaient malade, mais ne s’attendaient à  le voir partir si vite.Paix et Salut à  l’âme de ce pionner africain de la finance.