Bras de fer écologique à Badalabougou 

La tension monte de jour en jour à  Badalabougou entre le milliardaire Babou Yara, et la jeunesse soutenue par des notables du quartier et les autorités de la commune V depuis l’occupation forcée par l’opérateur économiques des espaces verts près du Palais de la culture et en bordure de fleuve. Conflit d’intérêts La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la destruction par l’homme d’affaires malien de quelque 120 arbres dont certains ont plus d’une vingtaine d’années d’existence. La jeunesse du quartier est ensuite montée au créneau avec le « Mouvement des jeunes pour la défense des espaces verts ». Une action judiciaire est déjà  en cours pour que l’espace soit restitué aux habitants du quartier de Badalabougou. Des actions de sensibilisation sont également en cours et un meeting d’information a réuni des personnes-ressources, des élus communaux et des notables la prédation. Ce conflit d’intérêt qui porte atteinte à  l’environnement et à  la quiétude du quartier est parti d’un contrat entre la Société d’équipement du Mali (Sema-sa) et le milliardaire Yara. Lequel, dans ce contrat qui date de 2008, s’est engagé à  aménager le lieu en espace vert pour une durée de 20 ans. A en croire Sékou Traoré, directeur financier de Sema – Sa, ce contrat devrait être effectué en bon et due forme. Mais quelle fut leur surprise de voir l’espace détruit par la coupe des arbres. Selon une source proche du milliardaire, il aurait acheté l’espace à  100 millions FCFA à  la sema -sa. Destruction de l’environnement Selon le représentant du maire de la commune V, les autorités communales vont tout mettre en œuvre pour tirer cette affaire au clair. En commune V, sur 39 espaces verts et terrains de football recensés, seulement 10 ont été récupérés. A en croire Sidiki Traoré, président du mouvement, la spéculation foncière fait rage au Mali . La question qui se pose est de savoir si la ville dispose d’un schéma directeur d’aménagement, puisque les espaces verts et de loisirs sont constamment exploités au profit des opérateurs. Mais, la jeunesse de Badalabougou entend bel et bien lutter contre ce fléau qui entrave son épanouissement. C’’est pour cela qu’au cours du meeting, elle a invité les élus communaux à  s’engager pour le respect des espaces.  » Nous allons nous faire entendre ! » Le moins que l’on puisse dire, C’’est que cette contestation des jeunes est soutenue par les notabilités du quartier puisque l’occupation des espaces verts est une atteinte à  tout le quartier. Les arbres qui viennent d’être ravagés de façon irréparable sont l’œuvre des plus vieilles personnes du quartier, dont certaines ne sont plus en vie aujourd’hui.

Célébration de la Quinzaine de l’Environnement au Mali : Quel bilan dix ans après ?

s’inscrivant dans le cadre des journées mondiales de l’environnement et de la lutte contre la désertification (célébrées respectivement les 5 et 17 juin), la Quinzaine est devenue la pierre angulaire de la politique environnementale au Mali. Comment emmener les populations à  véritablement s’approprier la question environnementale ? D’autant que la préservation de l’environnement revêt un caractère urgent avec le changement climatique. Selon Mamadou Gakou, Secrétaire Technique permanent au Ministère de l’Environnement, développement et environnement sont liés. « Toute personne a droit à  un environnement sain. La défense de l’environnement est un devoir pour l’état. Il n’y a pas de développement sans prise en compte des questions environnementales ». Il faut reconnaà®tre que l’impact de la quinzaine de l’environnement, sur les comportements n’est pas toujours visible dans le quotidien des maliens. l’action des pouvoirs publics, en matière de sensibilisation, a été jusqu’ ici très limitée. l’insalubrité règne encore dans certaines communes de Bamako, l’assainissement est nul dans d’autres et les populations en souffrent. Aussi, les bons gestes devront s’étendre au delà  de la quinzaine. Ne plus jeter d’ordures sur les voies publiques, économiser l’eau, l’ électricité, réduire la pollution etC’… Il s’agit d’instaurer une culture environnementale et prendre réellement conscience des dangers liés à  la dégradation de notre environnement. Les thèmes retenus cette année pour la Journée Mondiale de l’Environnement restent alarmants, mais ils sont révélateurs de l’ urgence o๠se trouve la planète, « Non à  la dépendance ! Pour une économie à  faible émission de carbone », et pour la Journée Internationale de la Lutte contre la Désertification prévue pour le 17 juin 2009 : « Lutter contre la dégradation des terres pour une agriculture durable » ! l’ avenir est dans la révolution verte ! A nous de l’initier enfin