Covid-19 : Le FMI accorde 30 milliards au Mali

Le Mali va bénéficier d’un financement de plus de 30 milliards de francs CFA du Fonds monétaire international (FMI) pour renforcer les dépenses sociales après la Covid-19, annonce un communiqué en date du 22 février. Cela intervient à la fin des deuxième et troisième examens des performances du Mali dans le cadre du Programme de réformes économiques soutenu par une Facilité élargie de crédit (FEC) de plus de 100 milliards de francs CFA. Approuvé le 28 août 2019, ce programme avait pour but de renforcer la stabilité budgétaire, d’augmenter les recettes fiscales et de faire face aux « pressions budgétaires structurelles sur la masse salariale et les subventions aux entreprises publiques ». Pour cause de Covid-19, le programme a dû être réajusté. Afin d’aider le Mali, le  Conseil d’administration du FMI a approuvé des dérogations de non-respect des critères de performance et la modification des objectifs. « La confluence des crises sanitaire, économique, sociopolitique et sécuritaire a posé des défis politiques. Les autorités ont, à juste titre, recentré les priorités politiques sur la lutte contre les crises sanitaire et économique. Le programme a été recalibré pour assurer une stabilisation macroéconomique à court terme et une viabilité budgétaire à moyen terme, tout en veillant à ce que les politiques restent favorables à la croissance et aux pauvres », a déclaré Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI. Ce nouveau financement porte 62 milliards de francs CFA le montant total des décaissements effectués pour cette FEC.

Avec Agence Ecofin

L’UEMOA décerne une première place au Mali

Bonne nouvelle pour les autorités maliennes en début d’année 2017, le rapport 2016 de la Banque Mondiale vient de classer le pays premier dans l’espace UEMOA pour le climat des affaires et sa bonne gouvernance économique.

Tous les ans, une évaluation est faite sur un certain nombre de critères relatifs à la facilité de faire des affaires dans le pays, à l’accès à certaines infrastructures de base comme les routes, l’énergie, à l’administration du système d’imposition et la qualité de la gouvernance macro-économique d’une manière générale. Pour son rapport officiel de 2016, la Banque Mondiale a classé notre pays, premier en matière de gouvernance et de qualité de l’environnement des affaires.

Si en Afrique de l’Ouest, le Ghana devance le Mali dans ce rapport, il est assorti des constats que le pays est nettement au-dessus de la moyenne régionale de toute l’Afrique subsaharienne, qui est à 49,51 points alors que le Mali est à 52,96 points. Les critères évalués sont la facilité à engager des affaires, la facilité à obtenir tous les permis et documents nécessaires, le système fiscal, l’environnement socio- politique, la gouvernance macro-économique et le fonctionnement des services de l’assiette.

Beaucoup d’autres critères entrent en ligne de compte pour faire cette évaluation initiée par la Banque Mondiale pour mesurer les progrès des différents pays en matière d’évolution du climat des affaires et de la bonne gouvernance économique. « C’est la qualité de la gouvernance économique du Mali qui a été jugée positive par les partenaires techniques et financiers notamment de la Banque Mondiale », souligne-t-on au département des Finances. Une performance facilitée par la mise en œuvre de plusieurs réformes sur le plan national, en matière de fiscalité, de réformes douanières, de réformes des marchés publics.

Déjà, avant ce résultat courant 2016, le Mali avait satisfait à deux contrôle du FMI. Le premier en mars-avril a été approuvée par le conseil d’administration du FMI en juin. Le deuxième en septembre a été approuvé en décembre dernier. « Aux termes de ces deux contrôle, il ressort que le Mali a respecté tous les critères et tous les indicateurs qui figuraient dans le programme et qui sont fondés sur des normes internationalement acceptées en la matière », explique Baréma Boucoum, chargé de Mission.

Malgré, cette performance très salutaire, le ministère des Finances n’entend pas relâcher ses efforts et va poursuivre les réformes en cours et en engager de nouvelles. A commencer par la lutte contre l’enrichissement illicite, afin de continuer sur la dynamique enclenchée. Il s’agit aussi de bien gérer les ressources pour dégager des marges de manœuvre pour les projets d’investissement. «Beaucoup de projet vont sortir de terre grâce à cette gestion des ressources et le Mali bénéficie l’accompagnement des partenaires techniques et financiers comme le FMI, la Banque Mondiale et l’UE », conclut Baréma Boucoum

Le FMI dit bravo au Mali !

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Lisandro Abrego, a eu des discussions avec les autorités maliennes du 4 au 19 avril à  Washington, DC au titre de la cinquième revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). La mission «salue les progrès réalisés, y compris au cours du premier trimestre de 2016, dans la mise en œuvre des réformes structurelles, en particulier dans le domaine de la gestion des finances publiques». Toujours selon le FMI, «les perspectives économiques pour 2016 sont favorables. La croissance du PIB réel devrait rester robuste à  5,3%, tandis que l’inflation devrait rester à  environ 1%. Cependant, les perspectives sont sujettes à  certains risques, provenant principalement de la fragile situation sécuritaire du Mali». Le PIB réel a enregistré une croissance de 6%, survenue en grande partie dans les secteurs de l’agriculture et des services, alors que l’inflation est restée faible à  1%. Le programme économique gouvernemental, appuyé par la FEC, a atteint tout l’objectif quantitatif, et même avec de grandes marges. Quant aux recettes fiscales, elles ont augmenté de 1,75% du PIB, permettant ainsi une réduction du déficit public global à  1,8%. Ainsi, l’objectif relatif budgétaire a été atteint avec une marge importante, soit un surplus de 0,5% du PIB. D’autres objectifs du programme ont aussi été observés, notamment les dépenses prioritaires (les dépenses pour l’éducation, la santé et le développement social). La mission salue par avance la loi de finances rectificative, qui vise une augmentation des recettes fiscales de 0,75% du PIB et un déficit budgétaire global de 4,25% du PIB. Enfin, la mission du Fonds et les autorités se sont mises d’accord sur la conclusion de la cinquième revue de la FEC.

Etienne Fakaba Sissoko à propos du FMI

Journaldumali.com: Le FMI vient de boucler une mission controversée au Mali. Que doit-on retenir de cette mission qui divise l’opinion ? Dr Sissoko : La première chose est qu’on ne pouvait espérer mieux, C’’est-à -dire la reprise de la coopération avec le FMI. Mais elle n’est nullement synonyme de décaissement qui reste conditionné à  la satisfaction de certaines conditions notamment la révision du fameux article 8 du code des marchés qui avait permis ces transactions douteuses, à  la publication du rapport définitif du rapport du Bureau du Vérificateur Général, la poursuite contre les auteurs de ces différentes malversations, l’annulation de certains marchés n’ayant pas respecté les procédures, etc. Une fois cette étape terminée, le conseil d’administration du FMI se réunira pour décider ou non du dégel de la seconde tranche de 12 millions de dollars. Mais plus important, cette reprise sonne aussi celle avec les autres partenaires qui s’étaient retirés à  la suite du FMI qui reste l’indicateur des autres partenaires techniques et financiers. Le FMI veut des gages quant à  l’usage des fonds mis à  disposition du Mali, est-ce à  dire que le pouvoir n’est pas crédible ou que les institutions de contrôle sont défaillantes ? A mon avis C’’est la conjugaison d’un exécutif défaillant, des structures de contrôle à  la solde du gouvernement qui peuvent expliquer cette attitude hautaine du FMI. Des sociétés créées en 2013 ont pu bénéficier de certains marchés, des noms de ministres sont cités régulièrement. Il y a aujourd’hui une nécessité de repenser notre méthode de gouvernance avec des hommes et des femmes nouveaux qui ont le souci du pays et de ses maigres ressources. Les surfacturations et détournements d’objectifs soulevés par le FMI sont-ils objectifs puisque le pouvoir en place affirme bien tenir les comptes publics ? Il faut préciser que C’’est le Bureau du Vérificateur Général qui a confirmé les malversations dans la signature des contrats et le gouvernement à  travers le ministre de la Défense qui vient d’annuler totalement ou partiellement une dizaine de contrats pour un montant de plus de 30 milliards de nos francs. Mais avant, C’’était le peuple malien dans sa large majorité qui avait demandé des comptes sur l’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’armement parce qu’ayant des soupçons. Les évènements de ces derniers jours décrédibilisent l’ensemble du gouvernement et le Mali tout entier. Alors pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens, le gouvernement doit démissionner.

Une mission du FMI au Mali cette semaine

FMI au Mali : Rôles et responsabilités- impact des programmes- Enjeux et recommandations », tel était le thème de cette conférence initiée le 06 septembre par l’Initiative pour le changement au Mali et en Afrique (ICMA). Comme annoncée, le FMI devrait reprendre sa coopération avec le Mali ce mois de septembre après une brève suspension relative entre autres à  l’achat de l’avion présidentiel et autres dépenses extrabudgétaires. l’annonce de l’arrivée de la mission du FMI par le représentant résident au Mali donne un nouvel espoir au gouvernement du Mali: « La semaine prochaine, la mission du FMI viendra au Mali pour une 2ème revue de son programme avec le Mali », a déclaré Aton Op De Beke en précisant au passage que le fonds monétaire n’a jamais cessé son assistance technique au Mali. Selon lui, le FMI aide les pays sous développés à  atteindre la stabilité macroéconomique pour relancer leur croissance tandis que la Banque mondiale intervient dans les pays sous développés pour financer des programmes bien spécifiques. Au cours du débat, l’achat de l’avion présidentiel a été l’un des temps forts. Sur le sujet, le conférencier a précisé que le FMI estime que les procédures normales pour l’acquisition de cet avion n’ont pas été respectées. Autrement dit, cet achat a été fait dans les dépenses extrabudgétaires, donc non conformes à  la loi de finance ou budget d’Etat. Mme Coumba Bah Traoré, Présidente de l’ICMA, a soulevé des interrogations relatives à  la présidence des institutions de Bretton Woods(FMI et Banque mondiale) dirigées par les Français et les Américains et le rapport entre le FMI, la France et l’Afrique. Pour rappel, l’ICMA est une associative qui vise à  participer, par l’observation de la gouvernance, au développement d’un Mali prospère, solidaire.

Mali-FMI : En attendant la reprise…

Les relations entre le Mali et le Fonds monétaire international(FMI) ne sont pas des plus sereines par les temps qui courent. l’institution de Bretton Woods a encore du mal à  tolérer l’achat de l’avion de commandement à  20 milliards CFA, le contrat d’achat d’équipement militaires à  69 milliards CFA et l’octroi d’une garantie par l’Etat de 100 milliards de FCFA. Le FMI juge incompatible la conduite de la gestion des finances publiques du Mali avec les objectifs quantitatifs et les engagements de bonne gouvernance du gouvernement dans son arrangement au titre de la Facilité élargie de crédit(FEC) que le conseil d’administration du FMI a approuvé le 18 décembre 2013. Fily Bouaré Sissoko dépêchée à  Washington Devant cette atmosphère tendue, le gouvernement a dépêché Mme le ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko au siège de l’institution à  Washington. Du 16 au 18 juin dernier, madame le ministre a tenté de trouver les mots justes pour expliquer les raisons de ces opérations ainsi les conditions et procédures d’acquisition. Mme le ministre de l’Economie et des Finances a ainsi plaidé la cause du Mali en démontrant, preuve à  l’appui, la bonne foi du pays dans la bonne gestion des finances publiques. Nonobstant tous ces efforts d’explication et de persuasion, l’institution de Christine Lagarde, qui était venue en Janvier 2013 dans notre pays, a décidé de geler son crédit jusqu’au mois de septembre. « Les services du FMI et du ministère ont discuté des faiblesses dans la gestion des finances publiques et identifié des mesures concrètes pour y remédier. Ces mesures comprennent un audit des transactions précitées par le Bureau du Vérificateur général et la rédaction de directives précisant les conditions d’application de certaines règles budgétaires et de passation de marché », informe le communiqué qui a sanctionné la visite du ministre de l’Economie et des Finances. Il s’agira désormais pour le Mali de procéder à  l’audit des transactions, de prouver que lesdites transactions ne représentent aucune menace sur l’équilibre budgétaire, de prouver la nécessité pour le ministère de la Défense de payer une société malienne comme intermédiaire. Le Mali est appelé aussi à  éclaircir davantage les conditions d’application des règles budgétaires et de passation de service. Condition sine qua non pour la reprise par le FMI du versement de ses crédits d’aide budgétaire à  notre pays.

Le FMI bloque son aide jusqu’à septembre

l’achat de l’avion présidentiel n’en finit pas de provoquer des remous. Le Fonds Monétaire International qui avait gelé son aide après le déblocage de 40 millions de dollars (20 milliards de FCFA)par l’Etat malien a annoncé que celle-ci restera bloquée au moins jusqu’en septembre. un audit sera également mis en œuvre. Les auditeurs à  Bamako en Septembre Le Fonds monétaire international s’était dit mi-mai « préoccupé » par l’acquisition de l’avion et par des contrats passés sans appel d’offres entre le gouvernement et des sociétés privées. En représailles, le Fonds avait décidé de retarder le versement de son prochain prêt au Mali, qui bénéficie depuis décembre d’une ligne de 46 millions de dollars sur trois ans auprès de l’institution. Initialement attendues en juin, les équipes du Fonds ne se rendront finalement qu' »en septembre » pour mener leur audit, condition au versement d’une nouvelle tranche d’aide, a annoncé le FMI dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à  jeudi. L’institution a également demandé aux autorités maliennes de prendre de « mesures concrètes » pour s’attaquer aux « faiblesses » dans la gestion leurs finances publiques. Bamako devra notamment mener un audit sur ces différentes transactions controversées et prendre de nouvelles « directives » sur les passations de marchés publics, indique le FMI.

Christine Lagarde : « Nous ne sommes plus le FMI de papa »

Du 29 au 30 mai, le Fonds monétaire international (FMI) organise à  Maputo une conférence, Africa Rising, afin d’associer secteurs privés et pouvoirs publics à  l’élaboration d’un développement soutenu qui profite en priorité aux plus pauvres. Christine Lagarde, sa directrice générale, exprime à  l’intention des lecteurs de Jeune Afrique ses espoirs et ses préoccupations pour une région qu’elle a visitée à  trois reprises depuis sa nomination, il y a bientôt trois ans. Jeune afrique : Pourquoi avez-vous organisé la conférence de Maputo ? CHRISTINE LAGARDE : Cinq ans après la conférence que le FMI avait organisée en Tanzanie, il fallait faire le point sur notre partenariat avec nos pays membres africains. Car les choses ont bien changé sur le continent : avec un taux de quelque 5% pendant dix ans, la croissance y a été remarquable. L’Afrique subsaharienne affiche le deuxième taux de croissance mondial derrière l’Asie. Elle a réussi à  réduire de 10% la pauvreté de ses populations depuis que les Objectifs du millénaire ont été institués par l’ONU. Enfin, elle a pris conscience que les réformes étaient impératives pour préserver ses ressources et en faire profiter le plus grand nombre. Dans quelle situation financière se trouve l’Afrique subsaharienne ? Globalement, sa dette est raisonnable. Elle s’établit en moyenne à  33,9% de son produit intérieur brut, à  l’exception de quelques cas comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Malawi ou Maurice. C’est bien, car cela est dû à  une meilleure situation budgétaire. Et les pays du Printemps arabe ? Nous sommes convaincus qu’il faudra de la part de la communauté internationale un appui technique et financier à  moyen et à  long terme à  des pays tels que le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’à‰gypte, la Jordanie et le Yémen. La majorité de ces pays a stabilisé sa situation. Certains ont retrouvé des chemins plus vertueux en matière budgétaire, le Maroc en premier lieu, mais aussi la Tunisie et la Jordanie. L’Afrique pâtit-elle du ralentissement des pays émergents ? Non, nos prévisions chiffrent sa croissance hors Afrique du Sud à  6,5 % en 2014 et en 2015. Le ralentissement de la demande en matières premières des pays émergents l’a un peu affectée, mais sa demande domestique a pris le relais. Nous demandons aux autorités d’arrêter de subventionner ceux qui roulent en 4×4 et jouissent de l’air conditionné à  domicile. Quand je vois le nombre de participants américains et européens, et notamment ceux qui viennent du secteur privé, à  la conférence de Maputo, je ne vois pas un tel désintérêt. Mais il est vrai que les investissements et le commerce avec l’Asie, mais aussi le Brésil, ont joué un rôle essentiel pour la croissance africaine et que l’intérêt de ces pays pour ce continent ne se dément pas. Lire la suite sur jeuneafrique.com http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content

Mali : opération COM réussie pour le FMI

l’agenda de la visite de Christine Lagarde au Mali, avait plusieurs buts. Rendre le FMI plus sympathique aux Maliens en dehors des audiences officielles. Pour cela, les communicateurs du FMI n’ont pas hésité à  concocter un programme qui a pris en compte presque tout le monde : un déjeuner avec les femmes, une visite dans une école et une ferme maraà®chère, un discours au conseil économique, social et culturel. Objectif, aller au plus près des populations des Etats o๠s’implique le FMI, mais aussi se débarrasser de cette réputation de casseuse d’économies africaines. l’ajustement structurel aux oubliettes Pour rappel, cette institution, de Bretton Woods, sœur de la Banque Mondiale, a dans les années 80, été à  l’initiative des fameux plans d’ajustement structurels, qui ont mis à  genoux, plusieurs économies ouest-africaines. Mais le FMI soigne son image. Des fonctionnaires affirment que le FMI a véritablement changé dans sa manière de faire : « Je crois que les Maliens ont compris que le FMI voulait aider ce pays à  sortir de la crise et les populations maliennes ont pu mettre un visage sur l’institution. Je suis contente que les journalistes aient saisi l’occasion face à  la Directrice du FMI pour poser les bonnes questions en étant plus positifs. La visite de Christine Lagarde sert aussi à  consolider notre partenariat avec le FMI. », précise Fily Bouaré Sissoko, ministre de l’économie et des finances du Mali. l’heure est donc à  l’optimisme, à  la reprise avant que le Mali ne présente son nouveau plan de réformes à  l’Assemblée Nationale. Quid des fameux APE ?, s’inquiète un journaliste : « Nous devons d’abord trouver une position commune entre Etats africains avant de signer quoi que ce soit, qui nous serait défavorable », précise Mme Sissoko concernant ces fameux accords de partenariats économique UE ACP. Cela sous le regard bienveillant du FMI… Nouvelle donne Habilitée à  agir dans les périodes post conflits ou post crise économique, le FMI, qui veut se donner un visage plus humain, a plusieurs outils stratégiques et conjoncturels, ainsi que des facilités élargies de crédit. 80 millions de dollars sont prévus pour le Mali sur trois ans: « Le FMI vous devez le savoir, agit après les crises pour appuyer la croissance des économies africaines en redressement, par un soutien financier et une assistance technique et des conseils à  la gestion des finances publiques ». Beau discours sur les lèvres de la présidente du FMI, mais opération de communication certes. Idem en Côte d’Ivoire, o๠Alassane Ouattara, un ancien du FMI, applique les bons préceptes de l’institution après la crise politique ivoirienne. Cela marche ? l’économie ivoirienne accélère à  nouveau ; Sa croissance tire en avant celle de la zone UEMOA, avec un PIB représentant 40% de l’espace. Reprise en 2014 Pour le Mali, Christine Lagarde, apprécie le courage des autorités maliennes, et la détermination du peuple malien à  sortir de la crise. Comment ? Par une amélioration de la bonne gouvernance, des réformes pour améliorer le climat des affaires. Les bonnes pratiques financières, l’investissement dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Le FMI se dit aussi sensible à  l’égalité des chances, et mentionne la difficulté de l’accès des femmes au financement, d’o๠ce déjeuner avec 8 femmes maliennes, pour mieux comprendre le problème. Enfin de compte, Christine Lagarde, un sourire aux lèvres, a distillé quelques bons conseils. Accroà®tre l’investissement public, modifier les subventions à  l’énergie, un des facteurs clés de croissance d’un état, le Mali en la matière a du chemin il faut le dire. Mais, il y a des raisons d’espérer avec un taux de croissance compris entre 7et 8% pour 2014. Avec cependant une légère chute annoncée en 2015. En cause, les aléas climatiques et la pluviométrie qui joueront sur les rendements agricoles. Mais le BTP annonce de bonnes perspectives, rassure la ministre de l’économie. En résumé, le Mali est bien parti pour se relever doucement. Les bailleurs et PTF reviennent, étalent certes leurs crédits, mais surtout, il faudra convaincre les investisseurs étrangers de s’intéresser à  nouveau au Mali. Là  est tout le défi des autorités maliennes et des opérateurs du secteur privé.

Maraîchers de Samanko, modernisez-vous !

Financé par la Coopération Technique Belge, le périmètre maraà®cher de Samanko s’étend sur 100 hectares et abrite plus de 200 maraà®chers qui cultivent différentes sortes de légumes. Ils étaient nombreux à  accueillir sur leur site, la directrice du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde qui avait à  ses côtés, le ministre de l’économie et des Finances, Mme Mme Bouaré Fily Sissoko, le ministre du développement rural, Bocar Téréta. l’objectif visé en mettant en place ce périmètre est de développer l’activité maraichère, de contribuer à  l’augmentation des exploitations agricoles et de professionnaliser le secteur. Pour le ministre du développement rural, la création de la coopérative des exploitants maraà®chers est l’expression des engagements pour faire une agriculture moderne, autosuffisante, compétitive. Les interventions de ministre Téréta et du président de la coopérative des maraà®chers ont également porté sur les besoins de la coopérative. Il s’agit notamment des besoins de stockage, de transformation, transport des productions, et la démultiplication du périmètre maraà®cher dans le but de satisfaire les milliers de maraà®chers. Après les différentes interventions, Mme Lagarde a visité le site et a échangé avec quelques producteurs. Elle a constaté que « C’’est une production très diversifiée, de grande qualité et qui repose sur des intrants biologiques et sur un système d’irrigation et de maà®trise de l’eau qui est extrêmement importante ». Pour la directrice, « il y a manifestement un intérêt pour développer une agriculture moderne, productive et intégrée, c’est-à -dire qui va à  la fois du développement des semences, jusqu’à  la transformation et à  la distribution des produits pour que les producteurs voient les fruits de leur travail ».

Quand Christine Lagarde rencontre huit femmes leaders du Mali

L’initiative est venue de Christine Lagarde, qui en visite au Mali, a souhaité, rencontrer huit femmes leaders au Mali. Leaders dans leurs domaines respectifs. Oumou Sall Seck, maire de Goundam, Mme Tall Aissata Coulibaly, femmes d’affaires, Aissata Cissé, député à  l’Assemblée, Sirandou Diawara, architecte, Rokia Traoré, artiste chanteuse dont l’interview suit ici ou encore Mme Traoré Nana Sissako de la société civile parmi d’autres. Il s’agissait avant tout pour la présidente du FMI d’écouter des parcours de femmes autour d’un bon repas. Si certaines ont évoqué leurs difficultés, d’autres ont mentionné les manques dans leur profession, comme l’architecte Sirandou Diawara, qui a souligné les défis relatifs au secteur du bâtiment ou comment professionnaliser davantage ce secteur clé de l’économie d’un pays. A la sortie du déjeuner avec Christine Lagarde, notre reporter a rencontré l’une de ces femmes. Rokia Traoré nous confie ses impressions. Journaldumali : Quelles sont vos premières impressions ? C’’était une très belle initiative parce qu’aussi l’occasion pour moi de rencontrer des femmes fortes du Mali. Fortes, pas seulement par leurs positions mais aussi par la manière dont elles sont arrivées là . l’environnement dans lequel, on est aujourd’hui, surtout dans des pays comme le Mali o๠il y a un blocage par rapport aux femmes. Pour arriver à  des postes qu’occupent les femmes que je viens de rencontrer, il faut beaucoup de courage, il faut beaucoup de caractère. Je suis très contente par rapport à  cela, mais également agréablement surprise de l’initiative de Madame Lagarde. Ceci permet d’aller à  la source des problèmes et entendre ce que les femmes en pensent et aussi accorder assez d’importance au rôle de la femme dans le développement d’un pays. l’avis des femmes actrices dans la vie politique, économique et culturelle compte. De quoi avez-vous discuté avec Madame Lagarde ? C’’était un déjeuner et pas une conférence. Nous avons discuté de beaucoup de choses dans le domaine de l’entrepreneuriat et surtout de l’expérience de chacune d’entre nous. Le fait qu’il y eu huit femmes ici ne signifie pas qu’elles sont les seules à  travailler. Ces femmes travaillent avec d’autres femmes. Nous, société civile et gouvernement, devons nous donner les mains et travailler ensemble. Il appartient aussi à  nos autorités de nous connaitre et de partager nos idées avec eux. Ce qui est dommage aussi, C’’est qu’il a fallu que Mme Lagarde vienne et prenne l’initiative de nous réunir. Ce qui serait bien aussi, C’’est nous rassembler entre nous ici. Il n’y avait que huit femmes ici choisies sur sélection. C’’est vrai qu’il y a beaucoup d’autres femmes au Mali, qui auront pu être comme nous. Mais il serait bien que nous créons nous-mêmes des occasions de nous organiser en tant que femmes entrepreneurs. Y-a-t-il un chemin balisé pour que les avis des femmes soient pris en compte par le FMI ? Nous avons rencontré Madame Lagarde et cela est une bonne chose dans ce que nous entreprenons. Quand est-ce que je rencontrerai la ministre de la promotion de la femme par exemple ? Je n’y crois pas du tout que C’’est le FMI qui va trouver les solutions aux problèmes du Mali. Ils ont les fonds mais C’’est à  notre gouvernement de faire bouger les choses et aider les entrepreneurs et par là  les femmes entrepreneurs dans ce sens. Je pense que nos autorités devraient nous jeter un regard ne serait-ce qu’organiser des rencontres souvent pour que nous puissions partager nos expériences. Il m’est difficile moi seule de pouvoir rencontrer un ministre par exemple. Je pense que quelque part C’’est à  eux de nous aider pour mener à  bien nos projets. Grâce à  nous aussi, les autorités peuvent avancer. Ils doivent nous rencontrer et discuter. Toutes les femmes qui étaient là  à  ce déjeuner ont en commun d’avoir la main à  la pâte au quotidien.

La Directrice du FMI en visite au Mali

En dehors des discussions avec les autorités maliennes, la directrice prononcera un discours devant le Conseil économique, social et culturel le jeudi 09 Janvier. Le lendemain, elle fera deux visites de terrain à  la coopérative maraà®chère de Samanko et à  l’école fondamentale de Torokorobougou. Depuis l’amélioration de la situation sécuritaire, le Fonds a intensifié son assistance technique dans les domaines des finances publiques et de la gestion de la dette. Le Conseil d’administration du FMI a approuvé, le 18 décembre dernier, un nouvel accord en faveur du Mali au titre de la facilité élargie de crédit pour un montant de 46,2 millions de dollars. Cette décision a ouvert la voie à  un décaissement immédiat de 9,2 millions de dollars. «Le vaste soutien que devraient apporter les bailleurs de fonds est appelé à  atténuer les tensions budgétaires à  court terme», explique Milan Cuc, du département Afrique du FMI. Le programme budgétaire 2014 contribue à  la stabilité macroéconomique en continuant à  aligner les dépenses sur les recettes. La composition des dépenses publiques traduit trois grandes priorités: «réconciliation nationale, reprise économique et réduction de la pauvreté». Pour accélérer le rythme des investissements publics dont le pays a grand besoin, le gouvernement «dégagera dans le budget une plus grande marge de manœuvre en matière de dépenses». Le Mali qui pouvait s’enorgueillir d’un robuste taux de croissance moyen d’environ 5,5% entre 2001 et 2011 (bien supérieur aux 3,9% de moyenne de l’Union économique et monétaire ouest-africaine-UEMOA) peut bénéficier d’une conjoncture extérieure relativement stable.

Le FMI accorde un nouveau plan d’aide au Mali

Un prêt de 9,2 millions dollars a été immédiatement versé et le reste du plan sera débloqué au gré des réformes économiques que les autorités de Bamako devront mettre en oeuvre, a indiqué le FMI dans son communiqué. En janvier et en juin, le Fonds avait déjà  prêté 18,4 puis 15,1 millions de dollars au Mali pour combler ses besoins de financement « urgents » après la crise au nord du pays, qui avait conduit en janvier à  une intervention militaire conduite par la France. Le nouveau programme du FMI devra notamment réduire les « vulnérabilités » liées à  de la balance des paiements malien, qui traduit un assèchement des investissements étrangers dans le pays, selon le communiqué. Tout en notant la bonne résistance du pays en dépit des troubles politiques, le FMI souligne que d' »importants défis subsistent ». Plutôt « positives » (6,6% de croissance attendue en 2014), les perspectives économiques au Mali font face à  « plusieurs risques » reliés à  la production agricole et à  la grande dépendance de l’économie vis-à -vis des cours du coton, d’après le communiqué. Surtout, note le FMI, « tout recul dans la consolidation de la paix pourrait saper la confiance des consommateurs et des pays donateurs et faire dérailler la reprise ». En mai, la communauté internationale avait débloqué 3,25 milliards de dollars en faveur du pays.

Réaction du Gouvernement suite à la Note du FMI sur les raisons du remaniement

Le Premier Ministre a reçu en audience, le 25 juin 2013, une délégation des Partenaires Techniques et Financiers composée des Ambassadeurs d’Allemagne et du Danemark, des Représentants du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne. Les échanges ont porté sur des interrogations de certains membres de la délégation, concernant : – le récent réaménagement du Gouvernement ; – l’avenir du respect des procédures budgétaires ; – le projet de réseau national de sécurité que le Gouvernement s’apprêterait à  signer avec l’entreprise chinoise ZTE ; – un accord de prêt que le Gouvernement envisagerait de signer avec Exim Bank de Chine pour l’achat de 600 camions au profit d’opérateurs économiques maliens ; – la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat situé dans le centre de la ville de Bamako. En réponse, le Premier Ministre a indiqué à  ses interlocuteurs que : – dans tous les pays, le réaménagement du Gouvernement est une prérogative exclusive des autorités compétentes en la matière. Celui du 22 juin 2013 au Mali se fonde bien sûr sur cette règle et obéit en même temps à  des impératifs de cohésion interne au sein du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, d’efficacité dans l’action et de renforcement de la solidarité gouvernementale, toutes choses indispensables au bon déroulement de cette ultime phase de la transition ; – la bonne gouvernance est et demeurera une des préoccupations majeures du Gouvernement du Mali ; – le Mali est un Etat de droit et dans tout Etat de droit, le respect des procédures budgétaires est une obligation. Cette obligation demeurera et le Premier Ministre y veillera personnellement ; – le dossier relatif au réseau national de sécurité, à  la date du 22 juin 2013, était à  l’étude au niveau du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget. Le Premier responsable de ce Département devait solliciter l’avis du FMI, avant de soumettre le dossier à  l’appréciation du Premier Ministre. A cette date, le Premier Ministre n’a pas encore reçu ledit dossier ; donc aucune décision n’a encore été prise ; – en ce qui concerne le prêt relatif à  l’achat de camions, que l’Etat malien, conformément à  sa politique de désengagement de certaines activités, adoptée à  la suite d’un accord conclu dans les années 1980 avec le FMI, ne saurait s’engager dans l’achat de véhicules de transport ; – le dossier concernant la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat, qui devait faire l’objet d’une concertation entre le Ministère en charge des affaires foncières et le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, ne lui a pas encore été transmis. Aucun projet de vente de ce patrimoine n’existe au niveau du Gouvernement. Le Premier Ministre a rappelé que le Gouvernement de Transition connaà®t sa mission et l’exécute dans l’intérêt du peuple malien. Il a dit comprendre les préoccupations des Partenaires Techniques et Financiers suite au changement à  la tête du Ministère des Finances. Toutefois, il les a assurés que le Gouvernement respectera tous ses engagements. C’’est donc avec une certaine surprise qu’il a pris connaissance du contenu d’un document non signé et non daté, intitulé « Note sur les raisons du changement du Gouvernement au Mali », largement diffusé sur les sites web, les réseaux sociaux et dans les journaux. Cette note, en plus des questions évoquées par la Délégation des PTF avec le Premier Ministre aborde les points ci-après : – l’achat de quelques 60 véhicules pour la Présidence et le Cabinet du Premier ministre; – un contrat d’un montant de 4,4 milliards de Francs CFA conclu avec la société chinoise CHECHEC pour réhabiliter le Palais Présidentiel à  Koulouba. s’agissant de l’achat des véhicules, cette opération a été réalisée par la procédure d’entente directe, conformément aux dispositions du code des marchés publics. l’acquisition desdits véhicules répond à  des priorités : les parcs automobiles de la Présidence de la République et du Cabinet du Premier Ministre ont été sérieusement affectés par les événements du 22 mars 2013. La Commission Dialogue et Réconciliation, créée dans le cadre du traitement du volet politique de la crise, devait être dotée urgemment, entre autres, en moyens de déplacement pour lui permettre d’accomplir sa mission. En ce qui concerne la réhabilitation du Palais Présidentiel à  Koulouba, le Gouvernement considère ce choix comme une dépense de souveraineté, même si, là  encore, aucune décision n’est prise à  ce jour. Le Gouvernement porte à  l’attention de l’opinion nationale et internationale que, suite à  la diffusion de cette note, le Ministre des Finances a reçu en audience, le mercredi 26 juin 2013 à  16 heures, le Représentant Résident du FMI à  la demande de ce dernier, en présence du Ministre de l’Economie et de l’Action Humanitaire. Les échanges, au cours de cette rencontre, ont porté sur le programme économique et financier conclu avec le FMI depuis le début de la crise de 2012, les perspectives à  court et moyen terme ainsi que sur la note interne du FMI qui s’est retrouvée dans la presse. Sur le programme économique et financier, le Représentant Résident du FMI a salué les efforts du Gouvernement pour la maitrise de la stabilité macroéconomique pendant la crise ; cette performance a été soutenue par un programme dit de facilité rapide de crédit pour un an. A travers ledit Programme deux décaissements ont été effectués à  ce jour. Aussi, le Représentant a annoncé la prochaine mission du FMI vers le mois de septembre 2013 pour effectuer les négociations sur la formulation d’un programme triennal. Enfin, il a rassuré le Gouvernement quant à  l’engagement du FMI d’apporter son soutien au cadre macroéconomique et aux réformes à  travers notamment la mise œuvre des missions d’assistance technique. s’agissant de la note, le Représentant Résident a précisé que C’’est une note à  usage interne. Il a dit regretter sa diffusion sur les sites internet et dans la presse et a présenté ses excuses au Ministre des Finances et à  travers lui, à  tout le Gouvernement. Le Ministre des Finances, tout en prenant acte de ces excuses, a assuré le Représentant Résident sur sa détermination et celle du Gouvernement à  exécuter le programme économique et financier, et aussi les engagements du Gouvernement contenus dans la Feuille de route pour la transition. Il a souligné que la politique budgétaire sera poursuivie avec un accent réaffirmé sur la qualité de la gouvernance économique et financière dans le but d’une bonne gestion des ressources publiques, singulièrement une maà®trise des dépenses. En conclusion, le représentant Résident du FMI s’est engagé à  rendre compte à  la Direction du FMI de ses échanges avec les deux Ministres. Le Gouvernement du Mali, tout en déplorant la situation créée par la diffusion de cette note, assure que cela ne détériorera pas ses relations avec le FMI, dont notre pays est membre. Il tient à  souligner que les relations entre le Mali et le FMI sont des relations d’Etat à  Organisation internationale. /. Bamako, le 28 juin 2013.

Réaménagement gouvernemental : ces révélations du FMI qui accablent Koulouba

Le réaménagement de l’attelage gouvernemental, intervenu le week-end dernier, a surpris plus d’un. Une note dite confidentielle du Fonds monétaire international(FMI) corrobore la thèse d’un acharnement sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly dont le seul tort a été d’être un empêcheur de financer en round. « Le changement de gouvernement qui a eu lieu le 22 Juin est ahurissant juste un mois avant les élections. Aucune raison officielle n’a été fournie. Il semble probable que la réorganisation a été conçue pour forcer le départ de Tienan Coulibaly du ministère des Finances, et en même temps d’affaiblir le ministère par la scission de l’économie à  part. Le ministre Coulibaly a résisté fortement à  un certain nombre de transactions financières pour lesquelles son accord était nécessaire », renseigne le document. Forte pression sur Tiénan Coulibaly Il fait état d’une forte pression sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly qui « a réussi jusqu’ici à  faire respecter la discipline stricte des dépenses de manière à  maintenir le budget dans le budget corrective 2013, ce qui constitue également la base pour le programme de facilité de crédit rapide convenu avec le FMI.» La nomination d’Abdoul Karim Konaté au ministère des Finances, vise à  laisser le chemin libre au gouvernement de faire des transactions financières douteuses avant la fin de la transition. A cet effet le document livre des révélations croustillantes. Ainsi selon cette note « Le gouvernement, en particulier le ministre du logement, veut vendre rapidement l’immobilier d’Etat dans le centre de Bamako. Ce sont des bâtiments qui ont été libérés après que le gouvernement a déménagé à  la cité administrative et ailleurs dans le quartier ACI 2000. Tiénan a résisté à  cette transaction comme étant en dehors du mandat du gouvernement intérimaire. » « 60 véhicules pour un montant de 2,2 milliards de FCFA » Au sujet de l’achat de 60 véhicules au compte de la Présidence et la Primature pour un montant de 2,2 milliards de FCFA à  la société CFAO, la note indique que Tiénan Coulibaly « avait résisté à  cet achat en le qualifiant de frivole en si peu de temps avant la fin de ce gouvernement et de ne pas être en conformité avec les priorités nationales ». Et le document de poursuivre : « un autre accord de prêt doit être signé avec la banque chinoise Exim, pour 40 milliards de francs CFA (80 millions de dollars US) pour la livraison de 600 camions fabriqués en Chine pour profiter à  l’économie malienne. Le MEFB avait résisté car il n’est pas clair que les opérateurs économiques recevront les camions, ni dans quelles conditions ces opérateurs seraient remboursés le gouvernement ». Concernant un accord de prêt que le gouvernement malien veut signer avec une banque chinoise pour le financement d’un projet de réseau national de sécurité qui sera exécuté par l’entreprise chinoise ZTE, le désormais ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, informe le document, a résisté à  la signature car « le projet est techniquement superflu. Toutes ses caractéristiques de sécurité sont incluses dans un projet de fibre optique chinoise déjà  en cours d’exécution ».

FMI : Le Mali encaisse 40 milliards

Le représentant résident du Fonds monétaire international, Alain Féler et le ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré ont signé hier un accord de financement. C’’était à  l’hôtel des finances. Tout d’abord, Lassiné Bouaré a fait savoir que le Fmi a évalué les performances macroéconomiques du Mali dans le cadre de l’accord triennal en cours au titre de la facilité élargie de crédit (Fec). C’’est à  ce titre que le Fmi a examiné le programme économique défini par le gouvernement, pour les 3 prochaines années, tout en tenant compte, à  la fois des résultats de la Conférence sur ‘’ les grands défis et opportunités économiques du Mali ‘’ organisée à  Bamako en mars dernier et des grandes orientations du prochain Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté. De ce fait, a indiqué le ministre, le Fmi a conclu favorablement à  la 7ème et dernière revue semestrielle du programme de notre pays soutenu à  travers l’Accord au titre de la Fec. Cette décision favorable, a-t-il précisé, permettra le décaissement dans les tous prochains jours, d’une tranche finale d’environ 4,5 milliards de Fcfa, ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord triennal en cours à  environ 40 milliards de Fcfa. Le Fmi a aussi exprimé l’approbation d’un nouvel accord triennal au titre de la Fec pour un montant de 22,5 milliards, pour la période de 2012-2014. Alain Féler a soutenu que la Fec fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. La Fec, a-t-il dit, a été créée comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Fonds fiduciaire Rpc) nouvellement institué, dans le cadre d’une réforme plus large visant à  assouplir le soutien financier du Fmi et à  mieux l’adapter aux besoins divers des pays à  faible revenu, notamment en période de crise. Il a soutenu que la Fec présente des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie et une conditionnalité plus simple et mieux ciblée. Répondant aux questions des journalistes, les animateurs de la conférence de presse ont expliqué que notre pays  a rempli les conditions requises pour bénéficier de ces appuis. Le représentant du Fmi a, par ailleurs, attiré l’attention sur la vulnérabilité de note pays à  la pluviométrie, aux chocs naturels et sur sa grande dépendance au secteur aurifère. Le ministre de l’Economie et des finances a fait remarquer l’importance de la stabilité dans la croissance, laquelle, selon lui, est le facteur du développement. «Â Malgré que le Mali n’ait pas atteint le taux de croissance prévu de 7%, la stabilité dans le taux actuel de 5% – qui est une performance dans la sous région- est l’indicateur de la progression économique ».

La First Lady du FMI

Christine Lagarde a été nommée ce 28 juin Directrice Générale du Fonds Monétaire International, succédant ainsi à  Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire à  la suite de l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Avant elle, dix hommes, dont quatre Français, ont occupé le poste de directeur général depuis la création du Fonds monétaire international au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Agée de 55 ans, Christine Lagarde est devenue en 2007 la première femme ministre de l’Economie et des Finances d’un pays du G7. Aidée par un anglais parfait, héritage d’une carrière au cabinet d’avocats Baker

DSK, l’Afrique et le FMI… Qui pour lui succéder ?

Alors que Dominique Strauss Kahn, qui souhaite consacrer toute son énergie à  prouver son innocence, vient de remettre sa démission, la succession au poste de Directeur Général du FMI passionne les médias et le plus grands experts de la planète. Un européen ? Christine Lagarde, l’actuelle ministre de l’économie française et préférée de Sarkozy ? Le gouverneur de la Banque centrale du Mexique ? Ou un candidat issu du «Â Tiers Monde »? Désormais, les Africains veulent prendre part au débat. Ce sont d’abord les Sud-Africains, qui ont appelé à  ouvrir la succession au continent, en donnant le nom de l’ancien ministre des Finances, Trevor Manuel. Reste que la direction du Fonds étant traditionnellement attribuée à  un Européen, cette requête ne risque pas d’être entendue. Par ailleurs, certains pays comme le Congo Brazaville, par la voie des médias, ont appelé à  une meilleure gouvernance des institutions financières internationales vis à  vis de l’Afrique, au-delà  des conséquences de l’affaire DSK. Repenser le rôle du FMI en Afrique Quel est le rôle exact du FMI en l’Afrique ? Il faut savoir que ces institutions financières, Banque Mondiale, et FMI, ont été crées au lendemain de la seconde guerre mondiale, par les accords de Bretton Woods, pour impulser les économies européennes dévastées par la seconde guerre mondiale, aujourd’hui, elles sont davantage tournées vers l’Afrique, qui a longtemps subi l’effet de ses politiques, dites «Â d’ajustement struturel » dans les années 80 et 90. Des prêts assortis de conditions drastiques et qui au lieu de résorber les crises économiques, ont pernicieusement alourdi la dette des états. C’’est pourquoi le FMI a souvent été vu comme une institution qui «Â étranglait » le développement de l’Afrique, en accroissant sa dépendance économique et financière. «Â l’aide fatale », le livre de la Mozambicaine, Dambisa Moyo, fait cas de cette politique. Et sous la présidence de DSK, le débat est souvent revenu à  la table. Du temps, o๠il était encore patron du FMI, DSK l’avait reconnu : «Â « Le FMI est régulièrement accusé de brutalement imposer ses politiques alors que dans la plupart des pays d’Afrique, les taux de croissance ont été bons, autour de 5%, notamment parce que ces politiques ont été appliquées ». Mais les progrès économiques enregistrés par le continent ont souvent été minés par la hausse des denrées de première nécessité,du prix du pétrole et l’impact de la crise financière mondiale. DSK avait plaidé pour un changement d’image, sur l’institution financière afin de redorer son blason, à  l’occasion d’une conférence en Tanzanie en 2009 sur l’impact de la crise financière en Afrique. Aujourd’hui, face à  la prépondérance des économies asiatique, indienne ou sud-américaine, la chute du dollar et de l’euro, les politiques du FMI paraissent désormais obsolètes et doivent être réformées pour pallier aux effets durables des crises économiques mondiales sur l‘Afrique, estime un expert. D’o๠l’appel pressant des états du Sud à  envisager un candidat issu de ce même Sud ? Mais les européens l’entendront-ils de cette oreille ? Le candidat qui succédera à  DSK va t-il poursuivre la logique engagée par son prédécesseur ou va t-il donner voie aux exigences du Nord dans une institution que l’on dit contrôlée par l’Amérique ? Hélas, DSK, qu’on disait l’ami des Africains, n’a plus voie au chapitre désormais.

L’affaire « DSK » passionne la toile !

La photo de DSK menoté et sortant du commissariat de Harlem à  New York a fait le tour du monde et de la toile ce lundi matin. Elle est visible sur tous les sites. C’est véritablement le buzz autour de l’arrestation du Directeur Général du FMI, inculpé d’agression sexuelle et tentative de séquestration par une employée d’hôtel à  New York. Jeune Afrique.com rapporte:  » L’image est aussi saisissante qu’humiliante pour Dominique Strauss-Kahn : le directeur général du FMI sortant vers 23 heures (locales) du commissariat de Harlem menotté, le visage fatigué, une trentaine d’heures après son arrestation à  l’aéroport de New York. Inculpé « d’acte sexuel criminel, de tentative de viol et de séquestration « . Autre information, la jeune femme serait d’origine africaine et aurait une fille de dix ans. Sur Facebook , les commentaires vont bon train près l’arrestation de DSK qualifié de  » DS Cuit « , d’autres journaux titrent  » DSK out ». La thèse du complot se répand également sur Internet, et l’arrestation de l’homme politique est sujette à  des interrogations du fait qu’un jeune militant UMP, Jonathan Pinet, ait été sans doute le premier, avant les médias américains, à  annoncer l’interpellation sur la page Twitter en citant « un pote aux Etats-Unis », ce qui a aiguisé les soupçons de manipulation. En réaction un internaute du site internet Le Post.fr , parle lui  » d’opération de destabilisation orchestrée par l’UMP », DSK représentant une menace sérieuse pour Sarkozy aux prochaines échéances présidentielles. Certaines internautes africains jugent eux que c’est là  une manipulation sarkozienne pour tenter de discréditer le socialiste DSK.  » Ils l’ont tout simplement piégé ; maintenant la réélection de Sarkozy est sure » sur un site malien. Et même les hommes politiques français s’y mettent. Sur son blog, le député PS Christophe Cambadélis, a réagi très tôt à  cette arrestation :  » A l’heure o๠nous sommes, je ne veux, ni ne peux tirer de conclusions hâtives de l’inculpation de Dominique ». Bernard Debré, député UMP, affirme sur son blog que  » DSK aurait commis d’autres agressions sexuelles dans le même hôtel mais qui ont été étouffées… » Par ailleurs, révèle l’AFP, l’un des premiers à  avoir re-tweeté l’information serat qu’Arnaud Dassier, l’un des investisseurs du site Atlantico, déjà  auteur de révélations sur la Porsche de fonction d’un conseiller de DSK. Reste que l’affaire n’a pas fini de faire du bruit et la photo de DSK menottes aux mains, est l’image du jour. Chose saisissante également, l’affaire a même des répercussions sur le cours de l’euro qui aurait enregistré une baisse ce matin sur les marchés des changes asiatique. Ce que craignent les investisseurs internationaux, notamment par rapport à  la suite de l’affaire. A l’heure actuelle, le directeur Général du FMI qui est toujours aux mains des autorités américaines, a accepté de nouveaux tests ADN pour tenter de prouver son innocence. Affaire à  suivre.

Gestion des finances publiques : le Mali félicité par le FMI

Satisfecit pour Bamako Les réformes structurelles en vue d’améliorer non seulement la gestion des finances publiques, mais également, d’appuyer le secteur agricole et de renforcer le système bancaire sont mises en œuvre de façon satisfaisante par le Mali. C’est du moins ce qu’a affirmé le chef de mission du FMI pour le Mali, M. Christian Josz, à  la faveur d’une conférence de presse organisée hier à  l’hôtel des Finances. Cette mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à  Bamako du 28 octobre au 10 novembre dernier, avait pour objectif de conduire les discussions relatives à  la cinquième revue dans le cadre de l’accord triennal avec le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Le programme du gouvernement malien appuyé par le FMI demeure sur la bonne voie. Et mieux, « la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes est de bonne augure pour l’atteinte des objectifs du programme à  fin 2010 ». Dans le communiqué établi par M. Christian Josz, il ressort que la croissance économique est projetée à  4, 5% et l’inflation devrait être réduite à  moins de 1,5% en 2010. Cela a été rendu possible, dit-il, par une pluviométrie favorable et de bonnes conditions de mise en place de la campagne agricole. Par ailleurs, il faut noter que le déficit budgétaire de base, qui exclut les dépenses en capital financées sur ressources extérieures, devrait rester dans les limites programmées équivalentes à  2,4% du PIB. Une croissance de 6% en 2011 Au regard de l’accord des informations obtenues pendant la mission sur les principaux éléments du programme du Mali pour 2011, la croissance en 2011 peut être projetée à  6% grâce à  un rebond de la production aurifère, tandis que l’inflation devrait rester modérée. Reflétant une augmentation de 6,5% des dépenses de santé et d’éducation de base, le déficit budgétaire de base est ciblé à  1,9% du PIB. Aussi, il est à  noter que 0,7% du PIB de dépenses en capital est financé par les recettes de privatisation de la Sotelma. Pour leur part, les autorités maliennes, dans le but de prendre en compte les conclusions de l’analyse rétrospective actuellement conduite par les services du FMI, ont émis le souhait d’étendre jusqu’en 2011 l’accord en vigueur au titre de la FEC depuis le 28 mai 2008. La finalité recherchée par le FMI à  travers cette mission, c’est mettre son expertise au profit du Mali afin de lui permettre de s’améliorer en termes de gestion des finances publiques. Rappelons que cette mission du FMI a rencontré le Premier Ministre, Modibo Sidibé, et le ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré.

Afrique: la recolonisation par la dette continue !

A caude du mécanisme de la dette, le continent africain continue à  être dominé et pillé par ses anciennes puissances colonisatrices et par le biais de politiques imposées par des institutions financières comme la banque mondiale et le fonds monétaire international FMI. C’’est du moins ce qui ressort de la communication du forum des peuples de Bandiagara sur le thème ‘la dette : peuples et droits humains’. Une fois de plus Thomas Sankara a du se retourner dans sa tombe. l’ex président du Burkina Faso a tenu un discours en juillet 1987 à  la 25e conférence du sommet des pays membres de l’organisation de l’unité Africaine (actuelle Union Africaine). Parlant à  cette époque de la dette extérieure publique des pays africains, Thomas Sankara affirmait que « C’’est (…) une reconquête savamment organisée pour que l’Afrique, sa croissance, son développement obéissent à  des palliers, à  des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne des esclaves financiers. C’’est à  dire l’esclave de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser ». Voila ce que l’homme a compris depuis 1987 , avant d’etre assassiné de façon odieuse au nom de ses idéaux pour sortir l’Afrique de l’ornière. Le fardeau de la dette : Des années 50 à  nos jours… Le sujet a refait surface au forum des peuples tenu du 8 au 10 juillet dernie. Selon l’orateur Samir Abi, cette recolonisation de l’Afrique par la dette a été mise sur pied après la seconde guerre mondiale afin de faciliter la reconstruction des pays européens et de consolider la paix dans le monde en favorisant la stabilité économique. La banque mondiale et le fonds monétaire international sont vite devenuS des instruments au service des Etats-Unis et de l’Europe pour poursuivre leur politique impérialiste envers les pays du Sud qui accédaient alors à  l’Indépendance. La banque mondiale a alors entrepris une politique d’incitation à  l’emprunt pour les pays en voie de développement. Le but officiel de ces prêts était de développer les pays du tiers monde en les modernisant. Histoire de caresser les esprits des africains pour leur imposer des chefs d’Etat devenus ‘dinosaures’ et qui ne songaient qu’a conserver leurs fauteuils. C’’est pourquoi ils acceptaient toutes les décisions de la Banque mondiale et du FMI. Le FMI va ainsi prendre le contrôle de l’économie des pays du Sud en leur imposant des programmes d’ajustement structurel (PAS) pour veiller à  ce qu’ils contrinuent à  payer leur dette. Le viol de l’imaginaire… Les conséquences de ces programmes d’une part sont l’arrêt des subventions des Etats pour les produits de première nécessité, l’arrêt des investissements sociaux vers les pays du Sud dans les domaines de la santé et de l’éducation. D’autres parts, la privatisation de la plupart des entreprises publiques au profit des multinationales, le développement des produits agricoles de rentes au détriment des produits vivriers, l’ouverture totale des marchés par la suppression des barrières douanières, la dévaluation des monnaies locales. En bref les programmes de l’ajustement structurel vont favoriser la soumission des pays du tiers monde à  la domination néolibérale. Et ils engendront une catastrophe humanitaire silencieuse ave des millions de victimes comme le décrit si bien Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la culture malienne dans son ouvrage, Le Viol de l’imaginaire: « l’ajustement structurel est au corps social ce que le virus du Sida est au corps humains : il fragilise par des reformes économiques inopportunes, à  tel point que les défaillances qu’ils auraient du être en mesure de gérer prennent des dimension dramatiques, d’autant plus que les solutions prônées sont externes. A l’orée du troisieme millénaire, le fardeau de la dette s’alourdit sur les pays africains et faute de dirigeants clairvoyants pour dire NON à  la politique de la main tendue, l’Afrique aura du mal à  décoller économiquement. Et le président Obama l’a bien répété dans son discours d’Accra le 11 juillet dernier : ‘ Votre valeur ne se mesurera pas au montant des dollars que nous allons vous donner, mais à  votre capacité à  changer votre propre sort. L’avenir de l’Afrique appartient aux Africains d’abord !’

L’or du Mali, à qui profite l’exploitation du précieux métal jaune?

Le Mali, troisième producteur d’or d’Afrique, est le 175ème pays à  l’échelle du développement humain. Au Mali, l’exportation de l’or a dépassé celle du coton dans la balance nationale et celle-ci peine à  retrouver son niveau antérieur de 2005 et 2006. En 2009, le Mali continue de montrer un taux d’alphabétisation de 70 % et 90% et la population vit avec moins de 2 dollars par jour. Le Mali profite-il vraiment de l’actuelle ruée vers l’or ? Pour le Fond Monétaire international (FMI), l’impact direct sur la réduction de la pauvreté et les revenus nationaux, serait limité en raison de la nature enclavée du secteur, qui exige une technologie supérieure. La hausse des prix mondiaux de l’or stimulerait également les recettes fiscales et accélérerait les capacités d’exploration et d’exploitation du secteur minier, mais les effets économiques sur la main d’œuvre et les intrants seraient relativement modestes. l’or n’a ainsi aucun effet d’entraà®nement direct sur l’industrie malienne. La majorité de l’or extrait au Mali est exportée vers l’Afrique du Sud ( plus de 159 milliards FCFA soit 59,2% de la totalité des exportations ) et vers la Suisse (40,8%). Le métal jaune malien est surtout raffiné à  l’étranger. Combien l’or rapporte au Mali ? En neuf ans, entre 1997, date d’ouverture de la mine de Sadiola, et 2005, lorsque la commission de l’énergie et des Mines au Mali, rend son rapport à  l’Assemblée Nationale, les quatre mines d’or industrielles du pays ont injecté dans l’économie malienne, environ 690,72 milliard de francs CFA par an et 341, 7 milliards vont à  l’Etat. Viennent les fournisseurs rémunérés à  hauteur de 294,4 milliards de francs CFA, puis les salariés, auxquels 45 ,3 milliards de francs ont été versées pendant neuf ans, soit 6,5 % de la rente minière. Enfin, premier concernés dernier servis, les communautés locales n’ont bénéficié que de 9,2 milliards de francs soit 1,3 %. Sans surprise, Sadiola est par ancienneté, la première mine à  contribuer à  la rente aurifère malienne (à  hauteur de 330,3 milliards de franc CFA ou 47,7 % du total). La mine de Kalana, elle a rapporté après un an d’exploitation 3,74 milliards (0,5%). Cette manne représente 30% de la valeur des exportations maliennes d’or entre 1997 et 2005, C’’est aussi l’équivalent des dépenses du gouvernement malien dans la santé et l’éducation pour une période de deux ans. C’’est aussi le poids de l’or d’une seule mine de Sadiola, commercialisé entre 1997 et 2002(614,8 milliards de francs CFA ). l’autarcie sectorielle de l’or… Les raisons de l’autarcie sectorielle de l’or sont de deux ordres : La première est inhérente au secteur minier peu consommateur de main d’œuvre au Mali. Quand le coton nourrit 3,3 millions de personnes travaillant dans 200.00 exploitations, les mines emploient officiellement 12.000 personnes, soit à  peine un dixième du nombre de salariés que comprend le secteur formel, au Mali, et l’économie informelle représentait 41 % du PIB entre 1999 et 2000. Pourtant sur le terrain, moins de 3000 personnes suffissent à  exploiter les deux principales mines du pays, Sadiola (1200) et Morila (1100 emplois). Ces données comprennent les expatriés même si plus de neuf emplois sur dix sont occupés par des maliens. La seconde est inhérente aux travers structurels de l’économie malienne : l’enclavement d’abord avec 7000 km de frontières avec sept pays, le délabrement des infrastructures routières, la sous-industrialisation commune à  toute l’Afrique exception faite de l’Afrique du sud, avec un secteur secondaire est séparément marginal (17,9% du PIB en 2004). Le cyanure à  l’origine des dégâts ! l’origine de l’empoisonnement contracté par les populations locales et les morts inexpliquées d’animaux, surtout à  Sadiola, Morila et Yatela o๠les services chargés de la protection de l’environnement basés, à  Kayes se disent incapables d’agir, créent l’inquiétude. Selon l’article 60 du code de l’eau, les unités industrielles ont l’obligation de traiter leurs effluents (C’’est à  dires leurs déchets), avant de les déverser dans la nature. Ce qui, de l’avis des spécialistes, est loin d’être le cas des sociétés minières, opérant sur notre sol. A en croire ces spécialistes, la concentration de cyanure dans les eaux souterraines de Sadiola, Morila et Yatela est supérieur à  0 ,07mg par titre d’eau. Or selon les experts, la contamination par le cyanure, affecte sept générations. Selon une source proche du service environnement de la société d’exploitation des mines de Sadiola (SEMOS), il n’y a aucune crainte à  avoir, vis-à -vis du cyanure. « Les rayons du soleil détruisent la toxicité du cyanure » dit –il. Une hypothèse battue en brèche par les ONG nationales et internationales. A en croire une étude menée, par l’ONG « Guamina » sur ces sites miniers, l’inquiétude des populations locales est légitime. La création d’une véritable industrie aurifère au Mali revient régulièrement dans le débat public. Récemment, l’Assemblée nationale a émis une recommandation au gouvernement, pour réaliser un audit sur la production d’or et l’installation de raffineries pour soutenir les industries extractives. Mais les faibles quantités d’ or traitées au Mali rendent cette perceptive difficile.