FEI OGEF : 55 millions de dollars pour l’aider à atteindre 100 millions de dollars

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un nouveau fonds dédié à l’énergie hors réseau, le jeudi 4 janvier 2018, avec trois autres institutions financières. Ce fonds sera géré par le cabinet Lion’s Head Global Partners, focalisé sur certains pays de l’Afrique. 

Ce fonds de 55 millions de dollars est la contribution de quatre institutions financières. Il s’agit de la BAD dont la participation s’élève à 30 millions de dollars, de Calvert Impact Capital qui y contribue à hauteur de 10 millions de dollars, du Fonds pour l’Environnement Mondial avec 8,5 millions de dollars et enfin du Fonds Nordique de Développements avec un montant de 6 millions de dollars, qui propose en plus une bourse de 500 000 dollars pour l’assistance technique et administrative. Cette contribution de 55 millions de dollars est la première à la Facility for Energy Inclusion Off-Gird Energy Acces Fund (FEI OGEF), un fonds de financement mixte à raison de 100 millions de dollars. D’ici la fin du premier trimestre 2018, FEI OGEF devra faire part de l’état de sa première levée de fonds. 

Un moyen de développement pour l’Afrique

Une fois que la FEI-OGEF obtiendra ce fonds de 100 millions de dollars, il servira de prêt pour les entreprises de production d’énergie hors réseau. Ce fonds a pour objectif d’accélérer l’accès des pays de l’Afrique subsaharienne à une énergie propre. « L’objectif de ce fonds est d’attirer des investisseurs locaux comme co-prêteurs, alors qu’environ 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à l’électricité », explique la BAD, dans un communiqué publié le 4 janvier.


Pour la gestion de ce fonds, elle sera confiée au cabinet Lion’s Head Global Partner à travers ses différents bureaux au Kenya, au Nigeria et au Royaume-Uni. Initialement, ces financements seront focalisés sur l’Afrique de l’Est, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria.

Le Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ) dans l’impasse

 

 

Depuis la démission en juin 2017 de son président, le Conseil National des Jeunes du Mali CNJ s’enfonce dans la crise. Partagé entre ceux qui estiment que le bureau actuel est illégitime et ceux qui pensent qu’il doit mener son mandat à terme.

Pour le 1er vice-président et président par intérim du bureau, Souleymane Satigui Sidibé, « il n’y a vraiment pas blocage ». Selon Mr Sidibé, si les textes n’ont pas prévu le cas de démission, ils règlent les cas de vacance et d’empêchement. Il revient donc selon lui, à la prochaine instance de statuer pour valider l’intérim, selon les textes.

Pour Abakary Touré, secrétaire aux relations extérieures du bureau, « lorsque le président, qui est élu sur une liste bloquée selon les textes, démissionne, il n’y a plus de bureau ». D’où leur lutte pour l’organisation d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle instance.

Sur la question des fonds alloués au CNJ, il s’agit selon Mr Sidibé d’un fonds des Nations Unies dont a bénéficié l’organisation pour exécuter un projet. Un fonds géré par Accor International une ONG. Et la gestion approuvée en réunion du comité exécutif. Mais le début de l’exécution a coïncidé avec la démission de l’ancien président et des « incompréhensions », selon Mr Sidibé. Le trésorier s’est donc senti exclu et lui en tant que point focal du projet a eu la délégation de signature avec la trésorière adjointe.  Et le montant total pour la CNJ est de 283 millions. La 1ère tranche débloquée est de 45 millions et une 2ème d’environ 70 millions. Ce qui est donc loin des 400 millions qui auraient été détournés. D’ailleurs pour Mr Sidibé, parler de « détournements relèvent de manipulations ».

Pour Mr Touré, à partir du moment où le trésorier qui est l’un des signataires « est exclu », il est indispensable de faire la lumière sur la gestion de ces fonds.

Pour sortir de l’impasse, les deux parties misent sur la tenue de la prochaine instance du CNJ qui s’annonce décisive.

 

Fonds Climat Mali : Trois projets en cours de financement

Crée le 26 janvier 2012, le Fonds Climat est entré dans sa phase opérationnelle le 19 Mars 2014 avec la tenue de la première réunion du Comité de pilotage. Ce fonds a déjà  mobilisé au titre de la coopération suédoise, 5,310,800 de dollars et 1,105,965 au titre du gouvernement norvégien. A la suite de l’opérationnalisation du Fonds Climat, un appel à  projets a été lancé, couronné de l’arrivée de 63 projets, parmi lesquels 15 ont été sélectionnés pour soumission au Comité de pilotage du Fonds Climat. Au finish, ce sont 3 projets qui ont été approuvés pour financement. Financement de trois projets Ils concernent la « Restauration des terres et productivité agricole à  Mopti, Koulikoro, Sikasso et Ségou », portée par des partenaires comme le PAM, CAEB et SIG INYOGOJE pour un montant de 800000 dollars. L’autre projet à  financer, c’est l' »Alimentation en eau potable par énergie solaire des communautés agropastorales de Ségou, Mopti et Tombouctou », portée par l’UNICEF et la Direction de l’Hydraulique pour un montant de 1 million de dollars US. Outil essentiel pour mobiliser les financements internationaux avec l’objectif ambitieux d’atteindre « Une Economie Verte et Résiliente du Climat au Mali », le Fonds Climat tient ce 12 Mai la 3è session de son comité de pilotage. Objectif, passer en revue les projets, faire l’Etat des lieux de la 2è session, l’avancée des plans d’investissements et dégager les grandes lignes pour le processus d’Adaptation et d’Atténuation aux effets négatifs du changement climatique. Ce qui selon Mamadou Gakou, Secrétaire Général, du Ministère de l’Environnement, sont des priorités basés sur la stratégie et la politique nationale Climat du Mali.

Fonds Climat Mali : la Suède appuie la lutte contre les changements climatiques

Le Mali, à  l’instar de la plupart des pays du Sud, subit de plein fouet les effets néfastes des changements climatiques. Elles ont pour nom réchauffement, inondations, sécheresse, dégradation du couvert végétal, disparition de la biodiversité avec leurs conséquences sur les systèmes productifs, sociaux et même institutionnels des pays touchés. Pour faire face de manière efficace, il faut entreprendre des actions qui permettront de s’adapter à  ces effets et d’en diminuer l’impact. Des actions qui nécessitent des financements importants que les pays en voie de développement ne peuvent mobiliser uniquement à  l’interne. Dans ce cadre que depuis la conférence de Copenhague sur les Changements climatiques en 2009, plusieurs mécanismes ont été mis en place pour financer les mesures d’adaptation. Plusieurs centaines de millions de dollars ont ainsi été promis par les pays riches et les bailleurs de fonds, mais le décaissement ne suit pas. Le Mali a donc pris le devant, en 2011 et a lancé, lors de la conférence sur les Changements Climatiques de Durban, son Fonds National Climat. Il s’agit d’un outil stratégique qui permettra de mobiliser et coordonner divers fonds de soutien à  la Stratégie de croissance verte résiliente au Climat du Mali. Il est coordonné par la représentation au Mali du PNUD, afin d’en assurer la transparence et la traçabilité. Une table ronde était prévue début 2012 à  New York pour mobiliser les bailleurs, mais la rencontre n’a pu se tenir à  cause de la crise qu’a connu le pays. La contribution technique et financière du Royaume de Suède dont l’accord a été signé ce 2 décembre porte sur un montant de 37, 24 millions de couronnes suédoises soit 2,680 milliards de FCFA. Elle comporte une composante de renforcement des capacités de l’Agence pour l’Environnement et du Développement Durable qui assure le Secrétariat du fonds. l’accord a été signé par les trois parties concernées, à  savoir la coopération suédoise(ASDI), le PNUD et le ministère de l’environnement et de l’assainissement. Pour l’ambassadeur du Royaume de Suède au Mali, la mise en œuvre du Fonds Climat permettra d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, grandement affectées par les effets néfastes des changements climatiques. Le ministre de l’environnement et de l’assainissement, Ousmane Ag Rhissa, a salué le royaume de Suède pour cette contribution qui permettra au Fonds Climat de démarrer ses activités en finançant les programmes d’urgence d’adaptation déjà  élaborés dans le cadre du Programme National d’Actions d’Adaptation (PANA). « Il s’agit d’une grande avancée pour notre pays, d’un pas dans la bonne direction » a-t-il déclaré. Il a souhaité que les autres partenaires techniques et financiers (PTF) suivent l’exemple de la Suède. Il faut noter que le Royaume de Suède est le chef de file des PTF qui appuient le Mali dans le secteur de l’environnement.

Effort de guerre: près de 2 milliards récoltés

Le ministre de l’économie, des finances et budget répond aux rumeurs faisaient état des conditions déplorables des miliaires maliens au front. C’’était lors d’une conférence de presse organisée par le groupe de suivi budgétaire à  la Maison de la Presse le jeudi 7 mars 2013. Des réponses aux questions que tout le monde se pose Dans le budget prévisionnel de l’Etat qui s‘élève à  plus de 1000 milliards de France CFA ,76 milliards sont affectés au ministère de la défense, a révélé Tienan Coulibaly, le ministre. Ces fonds ont été alloués dans l’optique de donner à  l’armée les moyens de se battre convenablement, a-t-il ajouté. Des affirmations qui n’ont pas vraiment convaincus les journalistes qui voulaient des réponses à  un certain nombre de questions. Que répondez à  la déclaration du directeur de la DIRPA qui indique que l’armée malienne n’a pas les moyens pour aller à  Kidal ? Quelle lecture faites-vous de la déclaration du procureur général Daniel Tessougué suite à  sa tournée au front, quand il a déploré les conditions pitoyables des militaires qui sont mal chaussés et mal habillés ?. Voilà  en substance les questions adressées au Ministre Coulibaly. Ce dernier répondra qu’il peut y avoir des aléas compromettant l’acheminement des vivres ou des matériels, mais cela ne veut pas dire que l’armée malienne n’a pas les moyens. «l’Etat malien a beaucoup d’argent pour faire la guerre. Chaque militaire qui se trouve au front a des primes payés avant la fin du mois courant. Il en est de même pour les primes d’opérations accordées à  certains militaires», a ajouté le Tienan Coulibaly. En réplique de la déclaration du procureur général le ministre pense que Daniel Tessougué devrait être moins alarmiste sur les condition des militaires. « En réalité je n’ai pas entendu la déclaration du procureur mais s’il a dit cela, je pense qu’il devrait diminuer l’effet négatif des conditions de nos militaires au fronts ». Fonds de soutien à  l’effort de la guerre : 1 709 000 000FCFA récoltés Dans le cadre de l’appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali, le ministre de l’à‰conomie, des finances et du budget a informé les maliens de l’intérieur, et toutes les bonnes volontés de l’ouverture à  la Banque de Développement du Mali(BDM SA) du compte bancaire numéro 2670127955806 intitulé « Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Selon le ministre, la situation actuelle de ce compte est 1709 000 000 FCFA . Ce qui veut dire que les populations ont répondu à  l’appel du Président de la République, poursuit-il. Pourquoi le choix de la BDM SA pour le dépot de ce fonds ? Tienan Coulibaly explique que le fonds va directement dans le trésor qui a aussi un compte à  la BDM. Le choix de cette banque s’explique par sa représentativité sur le plan national. Il faut souligner que ce fonds est un appoint pour le budget et qui est intégré au budget national.

Fonds Mondial : Tous (ou presque) innocents !

Neuf jours auront suffi à  la Cour d’Assise présidée par Mamadou Baba Traoré pour établir l’innocence des présumés auteurs de détournements dans la rocambolesque affaire du Fonds Mondial. Oumar Ibrahim Touré, Ousmane Diarra, l’ex coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose, Alimata Naco et 17 autres ont tour à  tour comparu à  la barre pour permettre aux juges de se faire une opinion. Et celle-ci est en faveur des prévenus : ce mardi 12 décembre 2012, ils ont tous été acquittés. Des ténors du barreau à  la défense Inculpés pour atteinte aux biens publics par faux, usage de faux, détournement, complicité d’atteinte aux biens publics, délits de favoritisme et complicité de ce délit, certains d’entre eux avaient passé plusieurs mois derrière les barreaux. Après les interrogatoires, le réquisitoire du ministère public, les recommandations de la partie civile, la plaidoirie des avocats, les arguments et prétention des parties, le président de la cour a délibéré : « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés dans le code de procédure pénale, les 19 personnes que je vais citer tout suite ne sont pas coupables des faits qui leur sont reprochés. Il s’agit d’Oumar Ibrahim Touré, ex ministre de la santé ; Ousmane Diarra, ex DAF du ministère de la santé ; Toumani Sidibé, l’ex directeur national de la santé ; Doullaye Coulibaly, Charles Sanogo, Alassane Coulibaly, Youssouf Boré, Badra Alou Coulibaly, Mohamed Berthé, Alimata Naco, Satigui Sidibé, Djoumbogo Yalcouyé, Issiaka Béréthé, Djofflo Coulibaly, Mamadou Ousmane Ba, Mambé Coulibaly, Dramane Simpara, Mamadou Makadj, Issa Sow. Ils ont tous été acquittés et doivent être mis en liberté ». Pour les défendre, les célèbres avocats du barreau malien Me Mountaga Tall, Me Amidou Diabaté, Me Magatte Sèye, entre autres. Des irrégularités dans les dossiers Me Mountaga Tall qui défendait l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a affirmé que ceux qui ont diligentée l’enquête préliminaire ont péché. Me Magatte Sèye, qui défendait pratiquement tous les dossiers soutenant qu’ils ont été montés de toutes pièces, a appesanti sa plaidoirie notamment sur de délit de favoritisme évoqué. Pour lui, il n’y’a pas eu de violation des règles du marché public. Pour l’avocat, un dossier n’est crédible que lorsqu’il dit la vérité. A l’issue du verdict d’acquittement de ses clients, l’homme de loi a exigé que la nullité de l »arrêt de renvoi soit faite devant la cour suprême car « cet arrêt est une injure contre le droit et contre la procédure ». Me Alassane Diop qui défendait l’ex directeur national de la santé, Toumani Sidibé a fait savoir qu’il y’a eu des arrestations irrégulières dans cette affaire. Il a également dénoncé les insuffisances du juge d’instruction lors des enquêtes préliminaires et la vexation dans les commissariats. Lors de sa réplique, le ministère public, à  travers Daniel Téssougué, a crié sa déception devant la décision de la Cour. « Un juge travaille avec sa conscience en appliquant la loi. Le droit n’a pas été dit dans cette affaire », a-t-il déploré. Un seul condamné Ichiaka Diallo, l’ex comptable du Fonds mondial est le seul perdant dans cette affaire. La Cour d’assise l’a condamné à  5 ans de prison. Cependant, il est question que des circonstances atténuantes lui soient accordées même si la partie civile représenté par Daouda Doumbia lui réclame le remboursement de la somme de 121 097 900 FCFA qu’Ichiaka Diallo a reconnu avoir spolié. l’arrêt de la Cour d’assise a établi la non culpabilité des présumés auteurs du détournement. Mais les 3 milliards de francs CFA ont bel et bien disparu des caisses. Alors, qui les a volés ?

Procès Fonds Mondial : on attend OIT

Depuis le début du procès, tout le monde ne parle que de cela. Il a focalisé toutes les attentions à  l’éclatement de l’affaire de détournements massifs de fonds de quatre subventions destinées à  la lutte contre le paludisme et la tuberculose dans notre pays. A présent, C’’est devant les juges qu’est attendu l’ex-ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré, qui doit comparaitre dans les jours à  venir. OIT comme on le surnomme, serait, si l’on en croit les conclusions des enquêtes menées par le pôle économique courant 2010 et 2011, le seul responsable des crimes économiques objet de ce procès. Après avoir été débarqué du Gouvernement en 2010, les charges qui pèsent contre lui sont nombreuses : Crime d’atteinte aux biens publics, détournement de deniers publics, faux, usage de faux, favoritisme et complicité de favoritisme. Pour sa défense, l’ancien ministre a commis Me Mountaga Tall, député à  l’assemblée nationale. 19 personnes au total sont impliquées dans cette affaire portant sur le détournement de plus de 3 Milliards de F CFA par d’anciens hauts responsables du Ministère de la santé. On peut citer l’ex DAF du Ministère de la Santé, Ousmane Diarra, arrêtés en même temps que 15 autres personnes, par le pôle économique et financier de Bamako, puis écroués à  la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako pendant de longs mois. Certains d’entre eux étaient à  la barre hier jeudi 06 décembre. La coordinatrice du PNLT à  la barre Mme Diallo Halima Naco, coordinatrice du Programme National de Lutte contre la Tuberculose, est donc passé hier à  la barre. Inculpée d’atteinte aux biens publics par le détournement de la somme de 34 437 410 FCFA, elle est accusée d’avoir signé et utilisé des fausses factures fabriquées par son adjoint Mohamed Berthé pour masquer des cas de détournements de fonds mais aussi pour justifier des dépenses réelles dont les documents étaient perdus. l’inculpée a réfuté toutes ces accusations. Pour se disculper, elle a affirmé que le but de la reconstitution des pièces justificatives n’était pas de marquer la perte d’une somme mais de permettre de faire le bilan de toutes les activités menées après la perte des documents comptables. Elle a déclaré avoir été informée à  la veille d’un voyage de la perte des documents comptables. « Je ne me reconnais pas dans cette affaire de détournement » conclura-t-elle. Concernant les justificatifs des différentes missions qu’elle a effectuées au Mali et à  l’étranger, Halima Naco reconnait avoir négocié avec les promoteurs des différents hôtels. Une manière, dit-elle, de faire des économies. En outre, elle dira qu’au cours d’une mission à  Kidal, elle a été victime d’un braquage o๠elle a perdu son véhicule. l’ancienne coordinatrice du PNLT attend désormais la délibération de ses juges. Nombreux sont ceux qui ont critiqué la lenteur avec laquelle cette affaire a été traitée. Le procès en cours viendra peut-être faire la lumière sur les responsables des détournements.

FMI : Le Mali encaisse 40 milliards

Le représentant résident du Fonds monétaire international, Alain Féler et le ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré ont signé hier un accord de financement. C’’était à  l’hôtel des finances. Tout d’abord, Lassiné Bouaré a fait savoir que le Fmi a évalué les performances macroéconomiques du Mali dans le cadre de l’accord triennal en cours au titre de la facilité élargie de crédit (Fec). C’’est à  ce titre que le Fmi a examiné le programme économique défini par le gouvernement, pour les 3 prochaines années, tout en tenant compte, à  la fois des résultats de la Conférence sur ‘’ les grands défis et opportunités économiques du Mali ‘’ organisée à  Bamako en mars dernier et des grandes orientations du prochain Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté. De ce fait, a indiqué le ministre, le Fmi a conclu favorablement à  la 7ème et dernière revue semestrielle du programme de notre pays soutenu à  travers l’Accord au titre de la Fec. Cette décision favorable, a-t-il précisé, permettra le décaissement dans les tous prochains jours, d’une tranche finale d’environ 4,5 milliards de Fcfa, ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord triennal en cours à  environ 40 milliards de Fcfa. Le Fmi a aussi exprimé l’approbation d’un nouvel accord triennal au titre de la Fec pour un montant de 22,5 milliards, pour la période de 2012-2014. Alain Féler a soutenu que la Fec fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. La Fec, a-t-il dit, a été créée comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Fonds fiduciaire Rpc) nouvellement institué, dans le cadre d’une réforme plus large visant à  assouplir le soutien financier du Fmi et à  mieux l’adapter aux besoins divers des pays à  faible revenu, notamment en période de crise. Il a soutenu que la Fec présente des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie et une conditionnalité plus simple et mieux ciblée. Répondant aux questions des journalistes, les animateurs de la conférence de presse ont expliqué que notre pays  a rempli les conditions requises pour bénéficier de ces appuis. Le représentant du Fmi a, par ailleurs, attiré l’attention sur la vulnérabilité de note pays à  la pluviométrie, aux chocs naturels et sur sa grande dépendance au secteur aurifère. Le ministre de l’Economie et des finances a fait remarquer l’importance de la stabilité dans la croissance, laquelle, selon lui, est le facteur du développement. «Â Malgré que le Mali n’ait pas atteint le taux de croissance prévu de 7%, la stabilité dans le taux actuel de 5% – qui est une performance dans la sous région- est l’indicateur de la progression économique ».

Climat : les conclusions de Durban

L’on espérait un engagement fort des parties à  Durban mais la conférence sur le climat organisée par l’ONU aura simplement ouvert une nouvelle feuille de route vers un accord global en 2015. Durant deux semaines de négociations, le bras de fer a abouti à  fixer une échéance pour la réduction des émissions de gaz à  effet de serre. D’ici à  2015, les pays devront trouver un accord dont la nature juridique devra être précisée. Cet accord pourrait entrer en vigueur en 2020, ce qui laisse du temps aux pays émergents peu enclins à  réduire leurs émissions de gaz à  effet de serre, pour accélérer leur développement industriel. Kyoto prolongé, création du Fonds Vert Le prolongement du protocole de Kyoto conclu en 1997 vise cette fois les pays industrialisés. Car dès sa mise en œuvre en 2005, C’’est bien les pays « pollueurs » qui étaient visés. Seuls les Etats-Unis avaient refusé de ratifier ce protocole, et donc de réduire les émissions des six substances responsables du réchauffement climatique. A Durban, les délégués se sont donc mis d’accord sur le lancement d’une deuxième période d’engagements, qui pourrait courir jusqu’à  2017. La première phase doit s’achever fin 2012. Elle concernera principalement l’Union européenne, puisque le Canada, le Japon et la Russie ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas se réengager. Une avancée limitée donc, mais qui fournit quand même des garanties supplémentaires aux pays en développement. Ils ne sont pas concernés par le protocole mais y tiennent fermement car il représente la seule « paroi étanche » entre les pays industrialisés du Nord et le reste de la planète. Le Fonds vert, longtemps en discussion, a été créé pour aider les pays en développement à  s’dapter au changement climatique. Un fonds qui devra mobiliser environ 100 milliards $/an à  partir de 2020 à  destination des pays du Sud. Néanmoins aucun mécanisme précis de financement de ce fonds n’a été précisé même si des mécanismes de « financements innovants » sont à  l’étude. Le problème étant l’opérationnalisation du fonds et la mise à  disposition de l’argent pour financer les programmes d’adaptation des pays du Sud. Réactions mondiales Pour beaucoup, Durban est un semi échec, puisque des avancées ont malgré tout été trouvées. Certains pays ont bougé leurs lignes comme l’estime Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre française de l’à‰cologie et du Développement durable à  propos de la Chine : « Je pense que la principale ouverture est venue de la Chine, ce qui est assez cohérent avec ses engagements nationaux. C’est un petit mouvement mais cela a fait bouger les à‰tats-Unis et a entrainé l’Inde. Ne soyons pas naà¯fs, ce sont de tous petits pas, mais c’est la preuve que l’on peut avancer ». D’autres comme l’organisation Greenpeace, parlent d’échec patent : « Les négociations de Durban ont fini comme elles ont commencé, par un échec. Les gouvernements, qui ont choisi d’écouter les pollueurs plutôt que le peuple, ont échoué à  renforcer les précédentes mesures pour lutter contre le changement climatique ». Du côté africain, l’on est satisfait de la reconduite du protocole de Kyoto, même si les délais d’application ont été prorogés, mais Durban a abouti à  une évolution et ceux qui parlent d »échec doivent relativiser, estime Alassane Ba de l’Agence pour l’environnement et le développement durable du Mali. « L’incapacité à  transcender les intérêts particuliers de certains grands Etats ou acteurs économiques détruit peu à  peu la mobilisation internationale sur le climat », a de son côté affirmé Eva Joly la candidate écologiste européenne. Si l’urgence est de limiter la hausse de la température à  +2°C, quand la consommation mondiale actuelle entraà®ne une hausse de 3,5°C, la nouvelle feuille de route de Durban laisse bien peu de temps à  la planète.

A quoi sert un fonds climat ?

Comment établir Un fond climat ? Voilà  l’une des questions qui passionne les experts mais aussi les pays en développement pour renforcer et appuyer leurs politiques en matière de changements climatiques. Selon Cassie Flynn, consultante au PNUD, Le fonds climat ou National Climate Fund, est un outil qui facilite aux pays l’accès à  plusieurs sources de fonds, privés, publics, multilatéraux, bilatéraux. Mais en la matière, les états doivent décider des fonds qui sont le plus adaptés à  leur politique nationale. Et surtout, avoir les instruments pour gérer ces fonds. Au niveau international, le Fonds Vert ou Fonds Climat existe déjà  et est l’une des sources possibles de fonds pour les pays engagés dans la bataille du climat. Il sert notamment a financer des projets climats à  des niveaux locaux, régionaux mais aussi nationaux. Le fonds climat par ses mécanismes, permet de développer la notion de « fund raising » ou recherche de fonds. Une notion pas toujours évidente pour les pays en voie de développement. Il ne faut surtout ps confondre le fonds climat avec l’aide au développement. Les deux ont des mécanismes de fonctionnement et de mise en place différents. En Afrique subsaharienne et de l’est, deux pays se distinguent en la matière. Le Mali et l’Ethiopie qui sont présents à  la conférence de Durban ou COP 17 et sont les premiers pays à  avoir eu l’initiative. Des étapes sont ensuite nécessaires à  respecter pour lamcer son fonds climat national. 6 étapes pour le fonds climat Il faut pour un état, définir en premier lieu, les objectifs liés à  ce fonds climat national. Quels aspects de l’environnement vont être priorisés ? la gestion des terres ? Le reboisement, la lutte contre la désertification, pour citer des exemples… En deuxième lieu, il faut identifier les sources de financement possible. Public, privé, multilatéral, bilatéral etc… la Banque Mondiale, les Nations Unies, les ONG, les banques de développement etc.. Mettre ensuite en place un système de gestion efficace des fonds et établir un programme fiduciaire de traitements de ces fonds : quelle banque, les aspects juridiques et légaux de ce fonds. 5è étape, mettre en place les outils pour collecter ce fonds. Enfin, la dernière étape consiste à  la gestion et à  la vérification de l’utitilisation des fonds en question, une fois à  disposition. [B Cas du Mali ] Pour prendre le cas du Mali, qui va lancer son fonds climat à  la conférence de Durban, ce fonds va de pair avec la politique, la stratégie et le plan d’action contre les changements climatiques du Mali. Une fois ce fonds mis en place, il faudra choisir entre plusieurs organismes comme l’AEDD, l’agence pour l’environnement ou le développement durable ou le PNUD par exemple pour gérer ce fonds climat. Les organismes de gestion de ces fonds doivent cependant prouver ou montrer qu’ils sont capables de gérer ces fonds liés à  l’environnement en toute transparence et surtout dans l’objectif de résultats concrets ! Voilà  toute la question.

HCNLS : la boîte de Pandore est ouverte…

La semaine dernière, nous rencontrions Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, le Haut Conseil National de lutte contre le VIH Sida, pour faire le point sur les résultats de l’institution en matière de lutte contre le VIH sida, cette fois, C’’est devant un public de journalistes maliens, que l’homme a eu faire une communication brillante, ce lundi 14 novembre, à  la Maison de la presse de Bamako, pour ensuite répondre aux questions des scribouillards de la république. Rappelons le, HCNLS fait l’objet d’une enquête du Fonds Mondial depuis près de 14 mois, et est soupçonné de malversations financières. Tout est parti d’un article de presse, qui a en quelque sorte déclenché l’opération de communication du HCNLS. Une conférence de presse s’imposait donc pour Malick Sène et son équipe. Autour de lui, à  la maison de la presse, le Dr Youssouf Diallo, et Alioune Sylla du CSLS-MS, la cellule sectorielle de lutte contre le sida du ministère de la Santé, partenaire clé du HCNLS. Et dans la salle, le public. Une vingtaine de diapos, ont servi à  Malick Sène, pour dérouler les résultats incontestables du HCNLS sur le round 2004-2010, o๠45 millions de dollars ont été décaissés. Baisse du taux de séroprévalence de 1,7 à  1,3%, augmentation des sites de dépistage, le Mali classé comme le 3è pays africain à  avoir rendu gratuit l’accès aux ARV. Mais il reste la stigmatisation sociale des malades, une des faiblesses du programme, les divorces consécutifs à  la maladie, le refus culturel pour certains malades de prendre les médicaments… autant de défis qui restent à  accomplir. Mais l’enquêteur du Fonds Mondial, le fameux Bourassa, a-t-il eu le temps de constater tout cela ? Il aurait été renvoyé de Bamako. Malick Sène dément formellement. Pire, précise le Secrétaire Exécutif du HCNLS, ce sont des Maliens qui ont passé près de 150 coups de fil, au Fonds Mondial pour dénoncer des fraudes dans la gestion des fonds. «Â C’’est quand même une honte, entre nous africains d‘agir de la sorte… », s’indigne Sène. Qui appelle les journalistes à  plus de véracité, de jugement et d’objectivité. «Â  Le secrétariat du HCNLS est inclusif, il est à  vous et nous sommes à  votre disposition pour vous donner toutes les informations ». Et maintenant ? Soupçons du Fonds Mondial et petites révélations entre amis… Au Mali, les rumeurs courent très vite, et lorsqu’on confrère, à  qui est donné la parole, révèle que des médicaments ARV(antirétroviraux), sont vendus illégalement à  l’hôpital Gabriel Touré, et qu’une ordonnance servirait de preuve, les langues se délient peu à  peu à  la conférence de presse. Le HCNLS demande à  voir. Le Ministère de la santé réagit vivement. Et précise qu’il pourrait s’agir de certains antibiotiques, liées au maladies opportunistes, liées elles au VIH Sida. Un point à  éclaircir. Mais, le HCNLS a lui un mandat de faire-faire, il chapeaute tous les autres partenaires, pour coordonner la lutte contre le VIH sida sur le terrain. Certaines irrégularités lui échapperaient donc. De même que l’on apprend que le taux de 35,3% de séroprévalence chez les professionnelles du sexe en 2006 est passé à  24% en 2009, une baisse significative. Par ailleurs, un auditeur dans la salle, pointe du doigt les populations transhumantes, les pasteurs nomades qui s’adonneraient au libertinage. « Un programme existe, rappelle le Dr Youssouf Diallo du HCNLS… ». Il y a des « gap de programmes en matière de lutte contre le VIH Sida, sur lesquels nous ne devons nous pencher… ». Alors, si on coupe définitivement le robinet, que va-t-il se passer ? Le Fonds Mondial a déjà  commencé a geler les fonds. Sur le round 8 2010-2014, pour un montant d’environ 29 millions d’euros, tout n’a pas été décaissé, seulement 5 millions de dollars US. Il a donc fallu s’adapter à  la situation. Depuis 2009, le Fonds n’a pas acheté de médicaments, le Mali aurait financé les tablettes pour les pharmacies populaires, à  défaut de l’argent des bailleurs. Malick Sène précise même avoir gelé certains programmes régionaux de sensibilisation au profit de l’achat des ARV pour les malades. Le pallier 1 notamment, qui coûterait 37$. « Faisons donc en sorte ne pas arriver au pallier 2, qui lui coûte 467%, et le troisième type, 3206$ et que le Mali ne pourrait certainement pas prendre en charge… », a précisé Sène. 80 % du financement venant de l’extérieur et 20% du Mali, la différence est de taille. Aussi quand le Secrétaire Exécutif, se rend à  Genève, présenter les dossiers du Mali et négocier pour avoir des fonds, on lui présente des coupures de presse, sur la corruption à  grande échelle d’un pays africain. « J’étais très gêné, ce jour là , affirme Malick Sène, C’’est pourquoi je vous demande de dire la vérité, parce que C’’est l’honneur du Mali qui est en jeu dans cette affaire, et la survie des malades, en conséquence…». Malick Sène a été clair. Qu’adviendra t-il du HCNLS lorsque le rapport du Fonds Mondial sera public ?. « Le Mali aura 30 jours pour réagir ». Mais le Fonds Mondial a déjà  savoir que le HCNLS restait bénéficiaire principal jusqu’au 31 décembre 2011. Et après ? Vers la Création d’un Fonds national de lutte contre le Sida… Si l’inquiétude reste palpable chez les agents du HCNLS, l’évocation de la création d’un Fonds National de lutte contre le Sida mérite qu’on s’y arrête. Tout le problème est la. Comment pallier à  la dépendance des bailleurs internationaux. Si d’aucuns estiment les méthodes du fonds mondial floues et critiquent cette organisation dont le fonctionnement interne est remis en cause, d’autres pointent l’incapacité à  gérer des fonds colossaux qu’on vous met à  disposition, « forcément, il y aura des irrégularités… », confie un observateur dans la salle. D’autres comme le Groupe Pivot Santé, préfère garder le silence sur ses actions tant que le rapport du Fonds Mondial ne sera pas public. Puisqu’au niveau de la société civile, C’’est désormais l’organisation Plan Mali, qui devient le bénéficiaire principal d’une partie des fonds pour le Round 8… Toujours avec le HCNLS pour l’autre partie des fonds. Mais l’institution n’aurait-elle pas pu prévoir tout ça et éviter de se retrouver dans l’œil du cyclone ? On nous répond que la gestion des risques n’est pas une science exacte. Et que les méthodes d’audit du Fonds Mondial et du HCNLS diffèrent. Le rapport fera donc la lumière sur les points obscurs. C’’est en tout cas la lutte contre le VIH Sida au Mali, qui elle a enregistré des avancées notoires, qui est en jeu… A suivre…

Fonds Mondial :le HCNLS soupçonné

Sur le bureau du Secrétaire Exécutif du HNLS, cet organe étatique, chargé de chapeauter la lutte contre le VIH Sida, quelques journeaux locaux sont posés et Malick Sène figure en Une d’un hebdo spécialisé dans les révélations fracassantes ! « Je ne veux surtout pas empêcher cette journaliste d’écrire, mais il y a quand même un devoir d’information, il faut recouper les faits, remonter à  la source… », s’exclame Malick Sène, bon joueur. L’article en question met à  mal le HCNLS visé par les enquêteurs du Fonds Mondial présents à  Bamako depuis quelques jours. En effet, quelques mois seulement après le scandale de détournement du Fonds Mondial, basé à  Genève, et qui a couté sa place à  l’ex ministre de la santé et fait écrouer une dizaine de cadres du ministère, l’institution financière poursuit sa croisade contre la corruption à  large échelle des fonds qu’elle a mis a disposition du Mali. « 45 millions de dollars US, c’est le montant dont a bénéficié le l’institution sur le ROUND 2005- 2010, pour permettre aux entitées affiliées au HCNLS, de poursuivre un travail de sensiblisation anti-SIDA et d’atteindre des objectifs patents.  » Je vous le dis, ils sont partout ces enquêteurs, il y a ceux de la BAD, du Bureau du vérificateur, de la Banque Mondiale et il faut les recevoir ici…. » On sent le patron du HCNLS quelque peu débordé par ces inspecteurs fourre-nez-partout à  quelques jours de la Revue annuelle du HCNLS qui doit être présentée au chef de l’état. Sans oublier les activités liées au 1er décembre, journée mondiale du SIDA. Dans cet imposant batiment, sise à  l’ACI 2000, il y’a comme un bourdonnement, une sorte d’agitation dans la maison du Sida et qui ne saurait masquer cette capacité à  réagir promptement face aux évènements inquiétants. Avancées patentes au Mali Face à  nous, Malick Sène a le sourire généreux, il nous tend des documents, des chiffres, des données véridiques, destinés à  prouver toutes les avancées réalisés en matière de lutte contre le VIH SIDA au Mali. Elles sont concrètes ! En matière thérapeuthique, le Mali affiche donc un taux de réalisation de 90 à  95%. Entre 2005 et 2011, le nombre de sites de dépistage montre une courbe croissante… De même que le nombre de personnes dépistées a fait un bond de 22 481 personnes à  près de 129 030 sur la même période.  » J’attends comme toute le monde le rapport des enquêteurs du Fonds Mondial, et ceux qui ont volé, seront connus et sanctionnés… « . Malick Sène craint-il les méthodes du Fonds Mondial qui n’hésitera pas à  fermer le robinet de façon drastique ou à  faire relever toute une équipe en cas de corruption constatée … VIH sida, répartition des fonds Le Haut conseil national de lutte contre le sida ou HCNLS, a été crée en 2001 par la volonté de l’ex président Alpha Oumar Konaré, et la plupart de ses programmes sont financés par la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, la BAD et le système des Nations-Unies. Dès le départ, ses objectifs ont été clairs : réduire le taux de séroprévalence au Mali estimé à  1,3% aujourd’hui, augmenter les dépistages, l’acès aux ARV, aux soins pour les porteurs du virus, réduire la transmission mère-enfant… Classé comme un bon élève dans la croisade contre le SIDA, le Mali fait partie des pays A1 ou pays ayant dépassé les attentes.  » Vous voyez, ajoute Malick Sène, on ne peut ignorer tout ces résultats à  cause d’un vol… » Si vol il y a eu. 45 millions de dollars, ca fait beaucoup d’argent. Comment tout cela a t-il été réparti sans oublier les frais de fonctionnement interne, le salaire des agents, les frais de mission. C’est là  que le bât blesse, puisque des montants destinés à  couvrir certaines campagnes pour les plus nécessiteux, sont parfois redirigés ailleurs.. Au HCNLS, la répartition des fonds est la suivante : 7,7% pour le secrétariat exécutif que dirige Sène, soit 3.467 008 millions de dollars US. Les autres entités et structures de la société civile gérés par le HCNLS, comme Arcad SIDA on touché 7.140 299 $, soit 29% du budget, la plus grosse côte part. Pour les pharmacies populaires du Mali, 5.140 827, soit près de 11,4%; Le reste a été réparti entre le Groupe pivot Santé, le PNUD etc… Croisade anti-corruption Les enquêteurs du Fonds Mondial veulent eux tout savoir et tout vérifier. Malick Sène a lui prévu une conférence de presse dès lundi. Cela semble nécessaire et même urgent. Car l’article de cette consoeur a eu son effet sur les agents de la structure. Sauf qu’en matière de révélations, la déontologie veut qu’on interroge les principaux concernés et d’autres sources au risque de faire de la désinformation. Audit, contrôle, rigueur, résultats, corruption, autant de mots qui tournent dans l’esprit des agents du HCNLS, en cette fin d’année cruciale pour leurs activités. Dans un pays à  tradition solennelle comme le Mali, il serait dommage que de sombres irrégularités financières viennent à  saper la publication d’un travail collectif et remettre en questions les « hauts faits » d’un organe dédié à  la lutte contre le VIH SIDA. Et même si le président ATT à  pu défendre en son temps, Sidi Sosso Diarra, ex vérificateur général du Mali lorsqu’il fut mis à  mal par ses détracteurs, il ne saurait s’opposer aux principes du Fonds Mondial, qui décaisse et est donc Roi… L’affaire du Fonds Mondial au Mali a révélé ceci que nul n’est à  l’abri d’un contrôle en matière d’aide au développement. Cette aide, fatale comme le dénonce l’économiste zambienne Dambisa Moyo dans son célèbre ouvrage. Faut-il couper le robinet alors ? Non ce n’est pas la solution, estime Malick Sène, pour qui les efforts réalisés par le Mali en matière de VIH SIDA, prévalent sur les maillons corrompus de la chaà®ne du développement. « Nous souhaitons que cela ne soit pas le cas, au regard de tous les malades dont la prise en charge incombe au HCNLS… ». Les bailleurs doivent donc continuer de suivre. A quand ce fameux rapport ? « On ne sait pas exactement, répond Sène courtois, nous l’attendons tous pour faire la lumière sur la gestion des fonds. Nous nous avons des procédures de contrôle, des audits, en accord avec le fonds ». Les chiffres que nous ont transmis le Secrétaire exécutif du HCNLS sont précis. Mais la gestion des fonds ? Opaque, transparente ? L’ère est au soupçon et qui dit soupçon, dit méfiance. C’est désormais la politique de rigueur au Fonds Mondial. Malick Sène reste lui un homme délicieux, qui n’a absolument rien à  cacher aux journalistes, si on se donne la peine de lui tendre notre plume… Affaire à  suivre !

Affaire du Fonds Mondial : Oumar Ibrahim Touré face à la justice

Tout commence en 2009, lorsqu’une mission d’enquête du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose , et se rend au Mali et découvre d’importants détournements sur les fonds alloués au ministère de la santé. Près de 140 millions de francs, C’’est le montant d’un premier détournement opéré à  l’époque par le comptable de la Direction administrative et financière dudit ministère, qui portera plainte contre Issiaka Diallo, qui sera ensuite écroué en 2010 ; l’affaire ne s’arrête pas là . Une nouvelle mission d’audit du Fonds Mondial, conduite par le canadien Bourassa, découvre quelques semaines plus tard d’effarantes irrégularités au département de la santé du Mali. Faux et usage de faux, surfacturations en interne, marchés fictifs, sommes faramineuses détournées à  des fins personnelles. Près de 2 milliards, C’’est le montant du détournement dans les fonds de l’institution onusienne, basée à  Genève en Suisse, dans le cadre de lutte contre la Tuberculose, le VIH Sida et le paludisme… Daf écroués l’affaire prend une nouvelle tournure lorsqu’Ousmane Diarra, l’ex DAF du ministère de la santé, est arrêté en même temps que 15 autres personnes, par le pôle économique et financier de Bamako, puis écroués à  la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako. Parmi eux, des opérateurs économiques importants et une femme, Mme Diallo Halima Naco, la coordinatrice du programme national de lutte contre la Tuberculose, également soupçonnée de corruption. Elle sera déférée à  la prison pour femmes de Bollé. C’’est à  partir de là  qu’éclate véritablement le scandale du Fonds Mondial. La presse en fait ses choux gras et l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré est la cible de toutes sortes de critiques. Entre Août et décembre 2010, date à  laquelle, il est débarqué du gouvernement par ATT, sa responsabilité dans cette affaire sera régulièrement citée. Aujourd’hui, son sort devrait être bientôt connu, puisqu’après une petite absence du pays, il vient d’être inculpé par la chambre civile de la Cour suprême et placé sous contrôle judiciaire. Les charges qui pèsent contre lui sont nombreuses : Crime d’atteinte aux biens publics, détournement de deniers publics, faux, usage de faux, favoritisme et complicité de favoritisme. Même si Oumar Ibrahim touré bénéficie de ce qu’on appelle, le Privilège de juridiction, qui l’autorise à  être entendu, avant d’être arrêté, il s’agira pour l’institution judiciaire de situer sa responsabilité dans cette affaire en tant qu’ex chef du département. Si des têtes sont déjà  tombées, d’autres sont en voie de l’être… Surtout l’affaire du Fonds Mondial a mis le Mali dans une posture délicate, puisque les bailleurs internationaux ont coupé le robinet des aides et suspendu de nombreux programmes de la lutte contre le VIH Sida, la tuberculose et le paludisme en attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Si ATT, pour montrer sa bonne volonté, a renvoyé son ministre et relevé tous les anciens DAF des ministères du Mali, il appartient désormais à  la justice de trancher sur le sort d’Ibrahim Oumar Touré, en bien mauvaise posture

Biennale 2012 : un fonds spécial pour la Culture

Réunis dans la Venise malienne, du 26 au 30 de mai derniers, les participants à  ce forum (venus des huit du pays plus le district de Bamako) ont adopté une batterie de recommandations visant à  impulser une nouvelle dynamique à  la biennale de Mopti 2012. Organisé par le ministère de la culture en partenariat avec le Projet de renforcement des capacités et de promotion de l’action culturelle de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement, le Forum culturel de Mopti avait, en effet, pour objectif d’améliorer la nouvelle configuration d’organisation de la biennale. De nouvelles directives pour la biennale La première étape du Forum Mopti (trois jours) a été consacrée aux réflexions sur le mode de financement, d’organisation, et de diffusion des œuvres de la biennale, mais également sur l’amélioration de la qualité de la prestation des troupes artistiques pour une meilleure commercialisation des œuvres sur le marché. Au sortir de leurs travaux, les participants ont mis l’accent (au plan institutionnel) sur l’élaboration d’un document formalisant la politique culturelle du Mali avec la Biennale comme axe important. Sa création, son organisation, doivent faire l’objet, selon les acteurs, d’une loi et d’un décret d’application, impliquant tous les ministères concernés. l’institutionnalisation d’un calendrier fixe tenant compte des nombreuses contraintes, des réalités nationales, des besoins touristiques, des conditions climatiques : de préférence le mois de décembre, ont été également des directives adoptées par les professionnels de la culture à  Mopti. Sur le plan du financement, le recours aux fonds des institutions sous régionales (comme l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que la Coopération bi et multilatérale), est indispensable selon eux. A cela il faut ajouter la mobilisation des ressources auprès de la diaspora malienne. Sur le plan de l’exploitation des ressources et produits de la Biennale, le Forum de Mopti préconise la mise en place de dispositifs appropriés pour un enregistrement de qualité des produits, l’offre d’espaces de promotion dans les média publics, la possibilité d’exploiter les produits de la biennale par les troupes nationales, et le centre de la cinématographie tout en prenant en compte les questions liées aux droits d’auteurs. Bientôt un nouvel inventaire pour le patrimoine culturel La deuxième étape de l’atelier de Mopti a concerné l’inventaire général du patrimoine culturel du Mali. Il s’agissait pour les participants de faire le point du patrimoine inventorié inscrit et classé dans le patrimoine national, élaborer et adopter le calendrier général de l’inventaire, et de procéder enfin au lancement officiel de l’inventaire du patrimoine culturel sur toute l’étendue du territoire national. Les débats intenses qui ont eu lieu ont porté sur des questions relatives à  l’ancienneté de certains sites, la non disponibilité des textes législatifs et règlementaires, etc. Au cours de cet atelier les participants se sont également planchés sur la thématique de «l’Inventaire des patrimoines culturels liés au fleuve Niger dans le cadre du projet Niger-Loire », « la problématique de la conservation des sites du patrimoines culturels, etc. l’issue des discussions a été sanctionnée par l’adoption de plusieurs recommandations, comme la création d’une synergie entre les structures en charge du patrimoine culturel, la relecture des textes réglementaires sur la commission nationale de sauvegarde du patrimoine, l’information et la formation des directeurs régionaux de la culture et des missions culturelles, la mise à  disposition des directions régionales de la culture, de tous des textes disponibles réagissant le patrimoine. Pour le Forum de Mopti, l’inventaire général du patrimoine offre une heureuse occasion au Mali pour mieux connaitre le riche patrimoine. Cela, afin que son exploitation contribue au développement, au renforcement de l’identité nationale, à  la valorisation de la diversité de nos expressions, au rayonnement culturel de notre pays et à  notre ouverture au Monde. Le ministre de la culture, M. Hamane Niang, qui fonde beaucoup d’espoirs sur les conclusions de cette rencontre de Mopti, a promis de tout mettre en œuvre pour la mise en application des présentes recommandations. De cela, dira-t-il, dépendra notre capacité à  impulser une nouvelle dynamique à  la promotion et à  la valorisation des activités et initiatives culturelle au Mali.

Sommet mondial de la Santé : Oumar Ibrahim Touré se défend à Berlin

ATT et son ministre ne soufflent plus dans la même trompette Le ministre de la santé est dans le collimateur de la communauté internationale par rapport au détournement du fond mondial pour la lutte contre le paludisme et la tuberculose et le Sida. Au Mali, l’affaire a conduit beaucoup des cadres du département de la santé en prison. Depuis l’éclatement de cette affaire, le président de la république semble tenir à  distance son ministre de la santé après avoir piquer une colère noire contre lui et ses acolytes. La preuve, Amadou Toumani Touré vient d’effectuer un voyage à  New York sans le ministre Touré. l’objectif de ce voyage était de plaider pour la reconstitution du fonds. C’’est donc la ministre de la promotion de la famille de la femme et de l’enfant Mme Maiga Sina Demba, qui fut bombardée ministre intérimaire et fit le déplacement. l’occasion est donc bienvenue pour le ministre Touré d’aller redorer un tant soit peu son blason. A Berlin, pendant le sommet mondial sur la santé, le ministre de la santé va mettre en avant les avancées de notre pays en matière de santé publique et surtout partager avec ses pairs les meilleures pratiques mises en œuvre chez nous. les bonnes pratiques partagées Le Ministre a ainsi rappelé qu’en septembre 2000, 189 pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé dont le Mali s’étaient engagés, à  travers la « Déclaration du Millénaire » à  accélérer le rythme de développement, à  réaliser Huit Objectifs dits Objectifs du millénaire pour le Développement à  l’horizon 2015. C’’est ainsi que le Mali a élaboré le Plan décennal pour la réalisation des OMD (2006-2015) qui sert de document cadre à  moyen et long terme. Pour le secteur de la santé, trois OMD sont concernés, il s’agit de l’OMD 4 « Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans », l’OMD 5 « Améliorer la santé maternelle », et l’OMD 6 «Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies ». La contribution du secteur santé à  l’atteinte de ces Objectifs, se fait à  travers le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). Le PRODESS est par ailleurs accompagné d’un cadre des dépenses à  moyen terme (CDMT) régulièrement actualisé, et d’un cadre d’évaluation comprenant des indicateurs d’impact, de résultats et de processus. Selon le Ministre de la santé : « La Stratégie Nationale de Survie de l’Enfant, en complémentarité avec la feuille de route nationale pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, s’articule autour de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant. Cette prise en charge est axée sur la prévention et le traitement des principales causes de morbidité et de mortalité infanto juvénile, ainsi que la lutte contre le paludisme à  travers la prise en charge gratuite des cas et la prévention du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes par les CTA, la SP et les moustiquaires imprégnées d’insecticides». Il a également évoqué les activités de vaccination qui sont organisées dans les Centres fixes et en équipe mobile dans les différentes aires de santé. De même, la prise en charge gratuite des cas de césarienne depuis 2006 et du traitement du paludisme chez les femmes enceintes depuis juin 2007, a contribué à  la baisse de cette mortalité au Mali. Oumar Ibrahima Touré a cependant déploré l’insuffisance des ressources humaines et financières, ainsi que le recours tardif des populations aux services de santé. Il a enfin appelé à  une plus grande synergie d’actions des Partenaires techniques et financiers, en droite ligne de la Déclaration de Paris et du Cadre commun d’interventions des Partenaires pour relever les défis de l’atteinte des OMD. Malgré sa plaidoirie sur les acquis de son département Oumar I Touré échappera-t-il à  la tempête ?

Dossier : Enquête sur l’état de la corruption au Mali, un phénomène vieux comme le monde

Mal social aux origines séculaires, la corruption s’est irrémédiablement instaurée dans les habitudes. Aujourd’hui, elle gangrène tous les secteurs de la vie publique au Mali et est devenue un mode de fonctionnement normal. Englués dans ce système qui n’épargne aucun secteur de la vie quotidienne, il apparait illusoire de le combattre. Selon de nombreux témoignages, la lutte contre la corruption est une grande illusion à  laquelle se livre à  visage découvert, certains pouvoirs publics au Mali. Nombre de Maliens sont conscients de la perversité du phénomène et de ses conséquences néfastes sur le développement du pays. Pour eux, rien ne bougera, si l’exemple ne vient pas d’en haut. Le mauvais exemple vient très souvent des milieux les plus nantis. Ce milieu censé être à  l’abri de besoin, est par excellence celui qui s’adonnerait le plus aux actes de corruption. Genèse d’un phénomène social Le point d’histoire sur la corruption est très évocateur. La corruption au sens moderne est arrivée au Mali dès le début de l’aventure coloniale. En effet, le premier homme de pouvoir identifiable à  avoir succombé à  la tentation de la corruption au Mali, fut Dioukha Samballa Diallo, roi du Khasso Dembaya. Hawa Demba Diallo, fondateur de la dynastie, avait établi dans sa capitale de Médine des règles privilégiant le dialogue des cultures. En témoignage de ces règles, il donna sa fille en mariage au chef des marchands français du nom de Duranton. Plus tard son successeur, Dioukha Samballah Diallo, accepta de vendre aux Français 4 hectares de terre à  5000 F de l’époque ; montant public de la transaction. En réalité, il accepta aussi de recevoir 1200 F des représentants français voulant le « remercier ». Ce « cadeau » sous forme de rente était payable à  lui personnellement et annuellement. C’’est sur ces 4 ha de terre, que Faidherbe fit construire, en 1855 le fort de Médine. C’’est de ce fort que partira, sous la conduite du colonel Brière de Lisle, la colonne armée qui étendit sur le Mali l’étendard de la colonisation dont la première étape fut la prise par la force de Logo-Sabouciré le 22 septembre 1878. Le reste est devenu de l’Histoire. Plus tard sous le Mali indépendant, les premiers cas retentissants de corruption rendus publics étaient ceux liés à  des « billeteurs » du ministère de l’Education nationale. Les sociologues, historiens, et autres psychologues auraient pu expliquer comment et pourquoi les « nouveaux » leaders nés d’une révolution sanglante de 1991 ont tant voulu s’enrichir si vite au point de faire de la corruption une industrie à  part entière, et même l’industrie la plus profitable au Mali. Dans ce pays, o๠le sens de l’honneur et de la dignité étaient très forts, il est arrivé que des hommes et des femmes n’hésitent plus à  se vanter de posséder des biens soustraits à  autrui. Ceci est une tragédie morale nationale et historique. Pour la première fois dans l’histoire du Mali, nous avons vu, depuis 1991, l’apparition de véritables ingénieurs de la malversation, du détournement de fonds publics à  des fins personnelles. Lorsqu’il a fallu procéder à  des audits, les termes de référence furent écrits de façon à  ce que « les aiguilles recherchées soient sous certains pieds pendant que les auditeurs avaient mandat explicite de chercher partout sauf sous les pieds ». Ampleur d’un phénomène «Â Vu l’ampleur de la corruption, l’arrêter sans créer des sources alternatives de financement reviendrait soit à  arrêter l’économie toute entière soit à  voir apparaà®tre d’autres formes plus sophistiquées de malversation », pense un observateur. De ce fait, dit-il, il faut créer, sans attendre des possibilités de créer de la richesse et de permettre à  chaque Malien d’accéder à  la richesse créée. « Ici, C’’est comme ça », explique pour sa part cet opérateur économique précisant même que, « C’’est une spécificité malienne… Bouffer l’autre, sinon, bouffer tout simplement est devenu normal ».Ainsi, selon cet agent du foncier, chargé du relevé de terrains qui doivent être morcelés, discutant avec l’un de ses amis : « Tu sais le travail marche mal… », se plaint-il. « Mais, s’étonne l’ami, tu es toujours fonctionnaire ? » Sa réponse est révélatrice : « Oui, mais il n’y a pas assez de clients ». C’’est clair, pour lui, son travail ne consiste pas à  effectuer une tâche pour laquelle il perçoit un salaire de l’Etat, mais à  faire des affaires en faisant payer une certaine somme d’argent à  chaque « client » qui a besoin d’un relevé. Ainsi, ce chauffeur de taxi interrogé à  propos de l’attitude des policiers de la circulation explique : « nous, on préfère payer 500 Fcfa ou 1 000 Fcfa au policier que 5 000 Fcfa au GMS ». Dans l’administration, « bouffer, C’’est devenu normal ». Aux médecins dont nombre, de mèche avec les pharmaciens de quartier touchent une commission sur les médicaments vendus et allongent sans utilité les ordonnances ? A ceux qui prescrivent des examens de laboratoire sans rapport avec la maladie afin d’avoir leur pourcentage sur les examens effectués ? Aux juges censés défendre les honnêtes gens, mais qui ont pris l’habitude de se renseigner auprès des avocats avant les procès pour savoir combien sont prêts à  payer les uns et les autres afin d’avoir gain de cause ? Aux journaux qui ne cessent de dénoncer les « détournements de fonds » et la corruption dont usent les partis politiques, mais qui ne sont pas à  l’abri de ces pratiques ? La corruption et son impact sur la vie économique. Selon une étude anonyme, il nous est revenu que 80 % des maisons en villa appartiendraient à  des fonctionnaires ou assimilés et 90 % des terrains appartiendraient à  la même catégorie d’individus ; les fonctionnaires. En d’autres termes, 85 % des projets immobiliers en cours, chaque projet revenant à  plus de 70 millions CFA, seraient entrepris par des fonctionnaires dont le revenu annuel connu serait inférieur à  un million CFA. C’’est dire que si ces entreprises étaient faites honnêtement, ces personnes devraient travailler 70 ans et dédier la totalité de leurs revenus durant ces 70 ans pour les réaliser. Tous les témoignages concordent pour dire que ces projets durent en moyenne 2 ans. Ainsi la seule conclusion crédible est que ces projets sont financés par de l’argent ayant une origine non déclarée. Des structures de contrôle pour rien ? Malgré la panoplie d’instruments crées par les autorités, la lutte contre la corruption ne semble véritablement pas déclenchée. Les plus hautes autorités, garant de cette lutte, donnent-ils raison au Dr Daniel Téssougué (magistrat malien) qui, à  propos de lutte contre la corruption, aime à  dire que «Le moustique ne fabriquera jamais l’anti-moustique». Idéologues qu’il soit, Daniel A. Téssougué invite toutes les forces vives maliennes à  se lever comme un seul homme pour demander aux autorités maliennes d’arrêter la comédie en cours dans le pays pour exiger une véritable politique de lutte contre la corruption dans le pays. La Cellule d’appui au structures de contrôle de l’administration (Casca) en passant pas le contrôle général des services publics, tous sont des instruments crées par l’Etat pour juguler le fléaux de la corruption au Mali. Aussi, l’Institution du Vérificateur général dans notre pays suscite les commentaires les plus divers. Si pour certains, c’est une structure de trop, pour d’autres le Vérificateur général a bien sa place dans l’arsenal juridique anti-corruption au Mali. Ingénieur agronome, Modibo Diakité, membre fondateur de Transparence Mali, se penche sur les chances de succès de la nouvelle institution dans l’environnement malien. Il faut noter que la structure a été créée pour renforcer l’arsenal répressif de la corruption au Mali est une promesse du candidat Amadou Toumani Touré (ATT). Ainsi par la Loi N°03-030 du 25 août 2003 il a été institué au Mali un Vérificateur Général, autorité indépendante chargée de la vérification générale. L’une des composantes de sa mission étant «de contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses effectuées par les institutions de la République, les administrations d’Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics ou tout autre organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat». Il est légitime que la volonté politique de lutter contre la corruption en général et d’instituer l’institution du Vérificateur Général en particulier suscitent scepticisme et méfiance de bon nombre de maliens. Elle est pourtant pertinente quant il s’agit de relever certaines anomalies de gestion comme dans la dernière affaire, du Fonds Mondial ou d’importants détournements au ministère de la santé, ont révélé l’ampleur du mal au Mali. En tout état de cause, la lutte contre la corruption s’établit comme une entreprise de longue haleine si complexe et difficile que le pragmatisme devrait être de mise pour tester si possible au moindre coût l’adaptation au Mali de tout arsenal anticorruption jugé satisfaisant sous d’autres cieux.

International : A New York, un agenda chargé pour le président ATT

Le président de la République Amadou Toumani Touré achève demain la visite entamée en début de semaine à  New York dans le cadre de la reconstitution du Fonds mondial. Dans la « Grosse pomme », le chef de l’à‰tat a été reçu en audience au siège des Nations Unies par le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki Moon, avant d’accorder une série d’audiences aux représentants d’organisations. Au siège des Nations Unies, Amadou Toumani Touré et Ban-Ki Moon ont discuté de la reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que de la sécurité dans la zone sahelo-saharienne. Les deux personnalités ont aussi évoqué les politiques de développement dans nos pays et le leadership malien dans le cadre de l’accompagnement de certains pays de la sous-région ouest africaine déchirés par des crises et des conflits. Le secrétaire général de l’ONU, préoccupé par la situation en Guinée, a demandé à  notre pays de tenir son leadership pour aider notre voisin à  sortir de l’impasse. Sur la question, Ban-Ki Moon a aussi encouragé la médiation du Burkina Faso. Ban-Ki Moon et son hôte ont aussi fait le point sur la sécurité alimentaire dans les pays africains notamment au Mali. à€ ce sujet, Amadou Toumani Touré a expliqué la loi d’orientation agricole de notre pays. Il a développé l’expérience de l’Initiative du millénaire dans 166 villages pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans ces différentes localités au Mali. Peu de temps après, le président Touré était l’hôte à  déjeuner de l’ambassadeur et représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies, Oumar Daou, en sa résidence. Il se conte que cette maison était la résidence de campagne de l’ancien président américain, Roosevelt. Notre pays l’a acquise en 1963 et en a fait la résidence de notre ambassadeur et représentant permanent auprès des Nations Unies. Le chef de l’Etat a ensuite reçu en audience, le coordinateur du Plan d’urgence de secours du président Obama contre le Sida (Pefar), Eric Goosby. Leurs discussions ont porté sur les efforts du Mali dans la lutte contre la pandémie du Sida et sur la gestion des ressources accordées par le Fonds mondial à  notre pays. Il convient de souligner que dans le cadre de la reconstitution du Fonds mondial, les Etats-unis ont fait une déclaration importante. Ils ont décidé d’injecter plus de 4 milliards de dollars soit environ 2000 milliards de Fcfa dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Le Mali pourrait bénéficier de ses ressources supplémentaires, a indiqué le représentant spécial du président Obama dans la lutte contre le Sida. La dernière personnalité reçue en audience par le chef de l’Etat, a été le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake. Cette organisation onusienne est un partenaire stratégique de notre pays notamment dans le cadre des programmes de protection et de survie de l’enfant. Cet état de fait a été confirmé par le président de la République qui a témoigné de l’importance de la relation Mali-UNICEF. Il a assuré Anthony Lake de la disponibilité de notre pays à  travailler étroitement avec l’Unicef. Anthony Lake a justementbien apprécié les actions du Mali dans le cadre de la survie de l’enfant et de la protection des plus jeunes. Le président de la République doit recevoir également la communauté malienne de New York pour lui donner les nouvelles du pays.

Reconstitution du Fonds Mondial : ATT plaide en faveur des pays africains

Urgence! C’est le maà®tre mot du discours d’ ATT devant les bailleurs du Fonds Mondial. Cela pour sauver des milliers de vies touchées par le VIH SIDA, la tuberculose et le paludisme. La mission était délicate pour l’hôte de Koulouba, mais son aura d’homme sage ne lui confère t-elle pas un certain crédit auprès de l’opinion internationale ? Pour cela, ATT a du s’expliquer sur la mauvaise gestion de ces fonds alloués au Mali, à  coups de milliards de dollars par rounds, par les gros donateurs. Suite au scandale du détournement au ministère de la Santé, ces mêmes donateurs, avaient baissé et gelé certains fonds. Or les acquis obtenus dans la lutte contre les 3 pandémies, engagent des financements constants et ne sauraient geler la recherche ou les efforts déjà  déployés ou compromettre les avancées réalisés pour les malades du Sida. La solidarité, voilà  ce qui doit guider les bailleurs, a souligné le président malien, face à  une pandémie dont l’Afrique est la première victime à  l’échelle planétaire, mais surtout, si au Nord, les malades sont pris en charge, la cause n’est pas acquise partout sur le continent. L’on sait par exemple les ravages que cause le Sida en Afrique du Sud, l’un des états les plus modernes du continent. Alors, pourquoi priver tous ces malades du sud, des dons du Nord ? Valoriser les acquis Alors ATT a rappelé les progrès obtenus dans la lutte contre le VIH SIDA aux bailleurs : Augmentation du nombre des centres de dépistage en seulement 5 ans au Mali. Les sites de traitements du VIH Sida sont passés de 6 à  67, montrant le fort degré de sensibilité à  la maladie. De même pour la transmission de la mère à  l’enfant, les structures ont augmenté pour la prévention. Surtout, on avance le chiffre croissant des patients sous anti-rétroviraux, d’environ 3000 il y a 5 ans, à  plus de 30 000 cas. Aussi, il est important de reconstituer ces fonds, jugés insuffisants d’ailleurs, puisque selon le président, 70% des financements attendus sont destinés au continent africain, vaste et sévèrement touché par le VIH Sida. Cela relève aussi de l’urgence d’atteindre les OMD(objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015, date butoire. A son tour, Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations-Unies, a rappelé l’urgence d’un leadership Africain, en matière de lutte contre le VIh Sida, un leadership qu’ATT a bien voulu incarner à  New York au nom de ses pairs africains. Mais beaucoup reste à  faire ! LES DONATEURS s’ENGAGENT à€ VERSER 11,7 MILLIARDS DE DOLLARS AU FONDS MONDIAL POUR LES TROIS PROCHAINES ANNà‰ES Réunis à  New York, les donateurs ont aujourd’hui pris un engagement financier à  hauteur de 11,7 milliards de dollars US en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période allant de 2011 à  2013. Ces moyens lui permettront d’appuyer davantage les efforts consentis par les pays pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à  la santé. Les contributions qui viennent d’être annoncées constituent la promesse financière la plus importante jamais faite pour la lutte menée collectivement contre ces trois pandémies à  l’échelle internationale. Les chiffres avancés sont à  mettre au regard des 9,7 milliards de dollars US que le Fonds mondial avait obtenus en septembre 2007 à  Berlin pour la période allant de 2008 à  2010. « à€ l’heure o๠les gouvernements sont si nombreux à  revoir leurs dépenses à  la baisse, ces engagements envoient un message fort en montrant à  quel point les dirigeants de la planète veulent véritablement agir dans le bon sens, même au-delà  de leurs frontières. Les résultats obtenus prouvent qu’ils comprennent l’importance de la santé pour tous », a déclaré Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, qui préside la reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période allant de 2011 à  2013. « Il est probable, cependant, que les demandes de financement dépassent jusqu’aux engagements impressionnants pris aujourd’hui. Cela voudrait dire que nous devons continuer à  mobiliser des ressources supplémentaires et à  chercher des sources novatrices de financement. Nous avons besoin d’accroà®tre les contributions du secteur privé et nous devons faire venir de nouveaux bailleurs de fonds autour de la table. Notre travail va bien au-delà  de la reconstitution des ressources d’un fonds. Il consiste à  rendre espoir et dignité à  des vies humaines. » Source : Fonds Mondial

ATT au Fonds Mondial : Défendre la position du Mali à New York

ATT se rendra lui même à  New York, lundi prochain, afin de plaider la cause du Mali auprès du Fonds Mondial, un fonds destiné à  la lutte contre le VIH SIDA, la Tuberculose et le paludisme, trois pandémies qui touchent sévèrement notre pays. De même qu’il avait plaidé une augmentation de l’aide publique au Développement, à  l’Union Européenne, à  Strasbourg, ATT devra convaincre les bailleurs à  New York, de faire à  nouveau confiance au Mali, malgré les colossaux détournements de ce fonds, au ministère de la Santé dernièrement. Affaire qui avait vu la démission de hauts cadres et peut être celle prochaine du Ministre de la Santé en personne. Une commission d’enquête dirigée par le canadien Borassa, mène depuis plusieurs semaines, une investigation sur l’utilisation des fonds octroyés au Mali depuis 2005. Un fond colossal En 2010, le Fonds mondial aVAIT octroyé au Mali, près de 18 milliards, répartis sur un programme de cinq ans, et concernant près de 200 000 séropositifs au Mali et pour la promotion de l’accès gratuit des anti-rétroviraux aux personnes infectées. C’est dire l’ampleur de la lutte qui doit avancer.  » Le Vih Sida est une opportunité, celle de sortir les malades de leur isolement, mais je ne pourrai tolérer que ces fonds soient mal gérées ! « , affirmait tout récemment Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’Onusida en visite à  Bamako. Pour une fois, l’opacité devra être levée, quant aux millions détournés dans les services administratifs de santé du Mali, de même que le Haut Conseil National de lutte contre le Sida est cité dans cette affaire. Selon notre confrère du Réublicain, les enquêteurs ont saisi une masse de documents de cette structure, afin d’y faire la lumière, tout comme le Vérificateur Général a noté d’importants dysfonctionnements dans la répartition des fonds alloués. A cause de cette affaire, les fonds paludisme et Tuberculose auraient même été gelés pour l’heure, en attendant de plus d’éclaircissements dans cette affaire qui révèle somme toute l’ampleur de la corruption financière et administrative au Mali. La mission d’ATT Pour le président Malien qui s’est indigné de cette affaire, le silence n’était plus possible. Si l’on déplore souvent chez ATT sa lenteur à  réagir, il devra désormais convaincre les bailleurs du Fonds mondial à  New York, de faire confiance au Mali. Un pays cité comme un bon élève de cette lutte, notamment en matière de VIH sida, face au recul et à  l’accès aux soins gratuits. Le président Malien, qui incarne aux yeux de l’opinion internationale, un modèle de gouvernance, sera entendu, et écouté à  New York. Il faudra faire preuve d’humilité mais aussi de clairvoyance, pour obtenir le maintien et peut-être l’augmentation de ces fonds déjà  importants. C’est là  toute la mission des chefs d’états africains. Faire couler le robinet de l’aide, mais à  une fin noble cette fois, celle de la santé pour tous !

Hôpital du Point G : Une centaine de millions détournés

En effet, chaque trimestre, la Direction de l’hôpital met à  la disposition du syndicat des fonds (environ 2% des bénéfices réalisés), à  titre de ristournes. Ces fonds servent à  secourir le personnel de l’hôpital et leurs proches en cas de maladie. La somme octroyée en cas de sollicitation est de 10 000 F par personne et par trimestre. Pour les demandes de bons, les sous déboursés sont de 25 000 F par personne et par trimestre. A noter que ces sous sont remboursés à  la fin du trimestre par les bénéficiaires. Mais seulement voilà , depuis plus de deux mois, des travailleurs ne cessent de se plaindre de la gestion de ces fonds par le syndicat qui peine à  satisfaire les demandes. A en croire les travailleurs, cette situation s’explique par des détournements opérés par le syndicat qui aurait détourné plus de 7 millions de F CFA de ces sous en seulement 5 mois. Toutefois il faut signaler que si secteur d’activité sensible il y’a au Mali, c’est bien le social. Car, travailleur ou pas, tout le monde a besoin de l’appui social en raison de la précarité qui sévit dans ce pays. C’est pourquoi, dans tous les Etats, particulièrement le Mali, des stratégies ont été établies pour améliorer les conditions de vie des travailleurs d’o๠la création d’un fonds social au niveau de l’hôpital du Point G. Opacité des fonds Certes, au Mali personne ne peut nier les efforts remarquables consentis par les autorités à  ce sujet. Mais tous les efforts déployés par l’Etat et l’hôpital du Point G pour relever le défi sanitaire sont entrain d’être compromis en raison du comportement peu scrupuleux de certaines personnes. Par ailleurs il semblerait aussi que, les fonds du service social (500 000 F CFA par régie) de cet hôpital auraient fait, à  leur tour l’objet de détournement. Il est à  signaler que ces fonds gérés par le service social sont destinés à  prendre en charge les frais d’hospitalisation et de traitement des personnes indigènes. A ce propos, nous avons rapproché le DG adjoint du CHU Point G qui a laissé entendre que, les difficultés de prise en charge des cas sociaux sont intervenu, le moment o๠l’hôpital a demandé, conformément à  la mairie de lui rembourser les sous dépensés dans la prise en charge des cas sociaux. Selon le M Sissoko, pour qu’un patient bénéficie de ces services, il doit présenter un certificat d’indigénat établi soi par la mairie, soi par la préfecture ou un autre service habilité. Et l’hôpital prend en charge les frais du patient. Bien entendu dans l’espoir d’être remboursé par la mairie o๠le préfecture d’o๠relève le patient. Cependant, le hic est que, des mairies, par souci de ne plus rembourser les sous de l’hôpital, refusent de livrer des certificats aux patiens qui n’arrivent plus à  se faire soigner. Selon certaines sources, des travailleurs de ce service auraient profité de l’analphabétisme des bénéficiaires, pour remplir des faux documents à  leur place. En attendant que le tout soit tiré au clair, les patients du service social croupissent dans le désespoir.

Affaire du Fonds mondial : Oumar IbrahimTouré va t-il démissionner ?

Une nouvelle tournure dans l’affaire Il ne serait pas surprenant que le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré soit contraint de démissionner face à  la pression des partenaires financiers du Fonds Mondial. Déterminer à  faire la lumière sur cette malversation financière criarde au sein du ministère de la santé, les partenaires depuis Genève tapent du poing sur la table et veulent être édifiés par les enquêteurs sur le fonds dilapidé par certains cadres vénéneux de la direction administrative financière. Selon notre source, au rythme o๠sont menées les arrestations, il est à  craindre que le ministre démissionne sinon le Fond mondial cessera de financer la tuberculose, le paludisme et le Sida au Mali. Ce qui peut chambouler le programme de développement du président ATT. l’interrogatoire du ministre de la santé par les juges anticorruptions présage t-il de l’éviction d’Oumar Ibrahim Touré par le chef de l’Etat et son premier ministre. La même source nous indique que les partenaires financiers depuis la Suisse veulent que tout soit tiré au clair. Et afin de ne pas entamer davantage la réputation du Mali auprès des bailleurs, il se pourrait que le ministre Touré soit acculé à  la démission… Si beaucoup ne croient plus à  un remaniement avant la fête de l’indépendance, l’affaire du fonds prend une telle ampleur que le chef de l’Etat est appelé à  réagir vite. Retour sur l’affaire du fonds mondial Ichiaka Diallo, l’ex-comptable du Fonds Mondial auprès de la DAF et chef d’orchestre présumé de cette entreprise machiavélique est depuis fin 2009 en prison. L’ancien Directeur national de la santé, le Pr. Toumani Sidibé a été entendu puis relâché en attendant qu’il soit fixé sur son sort. Le directeur administratif et financier du ministère de la Santé, Ousmane Diarra, qui a élu domicile, depuis mercredi dernier à  la prison centrale de Bamako et la Coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), le Dr Halima Naco, déférée à  la prison pour femmes de Bolé, le 6 août 2010. Les dernières arrestations sont celles des opérateurs économiques fournisseurs du département de la santé. Il est reproché à  ces fournisseurs d’avoir vendu des motos de marque chinoise au prix japonais. Pour parvenir à  ce constat, les enquêteurs du Fonds mondial avaient photocopié toutes les factures relatives à  ces marchés et relevé tous les numéros de série de chacune des motos pour ensuite, procéder à  des vérifications auprès des fournisseurs maliens et la représentation au Mali du fabricant de motos japonaises. C’est ainsi que la supercherie a été découverte. Maintenant, c’est aux juges anti-corruption d’élucider l’affaire.

OMS : vers la création d’un fonds africain des urgences de santé

Les progrès réalisés par l’OMS La délégation malienne qui participe aux travaux jusqu’au 3 septembre 2010, est composée du Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique et du Dr Mamadou Namory Traoré, Directeur national de la santé. La session a été ouverte par Monsieur Obiang Nguema, président de la République de Guinée équatoriale, en présence du Directeur général de l’OMS le Dr Margaret Chan, du Professeur Alpha Oumar Konaré, ancien chef d’Etat du Mali et ancien Président de la Commission de l’Union Africaine, du Dr Luis Sambo Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et d’environ 500 participants composés, entre autres de Ministres de la santé, de Chefs de délégation, et de représentants d’Organismes, Fonds et Programmes. La 60è session va examiner le rapport sur les activités de l’OMS dans la Région africaine au cours du biennum 2008-2009, qui sera présenté par Dr Luis Gomes Sambo. Ce rapport mettra en exergue les succès enregistrés par l’OMS, ainsi que les défis auxquels elle a été confrontée dans sa quête d’amélioration de la situation de la santé dans la Région. La tuberculose, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus dominent le débat. Parmi, les questions de santé qui domineront aux assises de Malabo, figurent entre autres la tuberculose à  bacille multi-résistant et la tuberculose à  bacille ultra-résistants, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus, les implications de la crise financière mondiale sur le secteur de la santé et la proposition de création d’un fonds africain pour les urgences de santé publique formulée par le Dr Luis Gomes Sambo. Un fonds qui sera financé par des dotations convenues et les contributions volontaires des Etats membres, pour un montant de 100 millions de dollars US. Notons que le Comité régional comprend les ministres de la santé des 46 à‰tats Membres. Il est l’organe dirigeant de l’OMS pour la Région africaine. Il est chargé de la définition des politiques et de l’approbation du budget et du programme de travail de l’OMS dans la Région. La 60è session est présidée par Mr Francisco Pascual Obama Asue, Ministre de la santé et du bien-être social de la République de Guinée Equatoriale. Les deux vice-présidents sont respectivement le Professeur Christian Onyebuchi Choukwu Ministre de la santé du Nigeria, et Monsieur Modou Diagne Fada, ministre de la santé du Sénégal. Trois rapporteurs ont été aussi nommés. Il s’agit de Mme Amina Nurhussien Abdul Kadre, ministre de la santé de l’Erythrée, du Dr Toupta Boguena, ministre de la santé du Tchad et du Dr Basilo Mosso Ramos, ministre de la santé du Cap Vert.

Affaire du Fonds mondial : Retour sur un scandale de corruption administrative

Le fonds mondial face à  des difficultés de trésorerie ? Le fonds mondial est une Fondation à  but non lucratif destiné à  recueillir, gérer et distribuer des ressources. Beaucoup de pays riches et de donateurs tels que les Etats-Unis, l’Angleterre ou les fondations internationales, ne le financent plus comme auparavant. Au Mali, le Ministère de la Santé a bénéficié depuis 2003, du Secrétariat du Fonds Mondial, de financements importants à  travers plusieurs rounds. Ces subventions sont destinées au financement d’activités mises en œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT). Pour la gestion budgétaire, financière et comptable, la Direction Administrative et Financière (DAF) du Ministère de la Santé a été indiquée, en raison des missions qui lui sont dévolues. A ce titre, la comptabilité des deux programmes bénéficiaires est tenue au niveau de la DAF par un agent qui a été recruté, en exécution des conditions exigées par le Fonds Mondial. Ce comptable gestionnaire assurait le traitement des requêtes des deux programmes, la tenue des supports comptables et l’élaboration des chèques et des ordres de virements relatifs aux dépenses éligibles sur les subventions. Par conséquent, il détenait les chéquiers et était habilité à  effectuer auprès des banques les retraits de relevés, les avis de crédit, les chéquiers. La gestion des programmes financés par le Fonds Mondial a fait l’objet d’une série de contrôles internes et externes qui ont signalé les insuffisances (absence d’état de rapprochement bancaire, avances de fonds non justifiées datant de plus d’une année, absence de copie de chèques tirés sur les comptes bancaires, mauvais classement des documents, mauvaise tenue des comptes). En vue de maà®triser ces insuffisances, la DAF a décidé de renforcer la comptabilité, en 2008 par l’affectation d’un agent chargé du traitement des pièces justificatives. Ce dispositif a été renforcé en 2009 par un second agent chargé du suivi budgétaire et du rapportage financier. Une mission du fonds mondial à  Bamako Au cours des travaux de clôture de l’exercice comptable 2009, ces renforcements ont permis de déceler des pratiques frauduleuses d’imitation de signatures. Ces manipulations frauduleuses ont été confirmées par la confrontation que la Direction Financière et du Matériel (DFM), a organisée avec le comptable du fonds mondial, Monsieur Ichiaka DIALLO. Le département de la santé a immédiatement porté plainte contre l’intéressé auprès du Tribunal de la Commune III, par lettre n°00477/MS-SG du 20 octobre 2009. Le montant détourné, s’élève à  140 millions de FCFA. Les dispositions ont été prises, pour reverser ce montant au Fonds Mondial. Un mois après, en novembre 2009, une mission d’inspection du Fonds Mondial a été reçue au Mali. Le Secrétaire Général du Ministère de la santé, a reçu en séance d’introduction de travail le chef de la mission et le chef des auditeurs financiers, pour les informer de la situation qui prévaut et fait le point de la procédure judiciaire. Cette information préalable a été positivement appréciée par la mission, qui a demandé la collaboration des services pour renforcer les mesures de contrôle interne. La mission d’audit après une première phase de travail a demandé la reprise de la comptabilité des quatre rounds, pour dégager une comptabilité par round au lieu d’une comptabilité par programme que la DAF avait précédemment élaborée. Ce travail a été fait en deux mois, et soumis aux auditeurs du Fonds mondial en février 2010. Ceux-ci ont salué le travail de qualité, effectué en peu de temps. Le rapport de cet audit devrait en principe être porté à  la connaissance du département de la santé, en vue de recevoir les commentaires et observations avant la version finale. Nos sources nous indiquent que, cela n’a pas été fait. Il faut signaler que des agents commis par l’inspecteur général du Fonds mondial, ont scanné l’intégralité des pièces justificatives produites à  cette date. Investigation Et quelques semaines après la fin de l’audit sur le terrain, l’inspecteur général du Fonds mondial, a initié une mission d’investigation au Mali. Cette mission a sillonné tout le territoire national, et a interrogé environ 600 personnes selon les propos tenus par l’un des inspecteurs. C’’est ainsi que des opérateurs économiques consultés dans le cadre de l’approvisionnent des programmes en biens et services, ont été individuellement écoutés sur les différentes procédures et la réalisation des prestations. En outre, les banques dans lesquelles les fonds étaient domiciliés, ont été approchées par la mission d’investigation. l’appui du département de la santé leur a permis d’avoir accès aux informations et à  toute la documentation bancaires. La mission a aussi sollicité le département de la santé, pour obtenir certaines précisions concernant des achats et des travaux. Cela a conduit à  une série de visites de chantiers et d’anciennes réalisations. Comme exemples, on peut citer l’infirmerie de la prison centrale de Bamako réhabilitée en 2005 sur le financement du Fonds mondial, le service pneumologie à  l’hôpital du Point G, et le laboratoire national de référence à  l’INRSP dont les travaux ont subi des modifications suivies d’un avenant pour prendre en compte les observations des Experts du Fonds mondial venus des Etats Unis, pour évaluer le respect des normes en matière de micro-bactériologie. Le Mali, un pays corrompu ? Réponse du ministre ! Et à  chaque descente, la mission d’investigation convoquait les bénéficiaires, les entreprises et les structures techniques du Ministère de la santé. Au terme de toutes les visites de terrain, de toutes les inquisitions et saisies, sans mandat d’un Procureur ou d’un Juge malien, le chef de mission des Inspecteurs du Fonds mondial a déclaré que le Rapport provisoire parviendra au Ministère de la santé dans 2 ou 3 semaines. Au lieu de faire parvenir ce Rapport au Ministère de la santé, comme cela se fait avec toute inspection sérieuse, afin de recueillir les éléments de réponse, le Fonds mondial a fait circuler des rumeurs, au niveau de l’ensemble des Ambassades, Chancelleries et Partenaires techniques et financiers, faisant état d’une corruption généralisée dans le secteur santé au Mali. Une rumeur tendancieuse pour dire que la santé des maliennes et des maliens, ne mérite plus qu’on y injecte un sous. Ainsi, le 28 juillet 2010, les Ambassades des Pays-Bas et du Canada ont rencontré le Ministre de la santé, pour l’entretenir autour des rumeurs tendancieuses véhiculées par le Fonds mondial. Aussi, le Ministre de la santé a adressé, le 3 août 2010, une lettre au Directeur du Fonds mondial pour fustiger la méthode peu orthodoxe employée. « Suite aux malversations décelées dans la gestions des ressources allouées par le fond mondial aux programmes paludisme et tuberculose, le gouvernement du Mali après avoir remboursé les sommes détournées en engagé des poursuites judicaires contre les auteurs, a toujours marqué sa volonté de mettre en œuvre toutes les recommandations issues des différentes missions de votre institution. Cependant, J’ai été surpris d’apprendre des rumeurs faisant d’état de la production d’un rapport par votre organisation contenant des graves accusions de corruption compromettant la crédibilité du programme de la santé au Mali ». Hélas dans toute cette histoire, C’’est le Mali qui ressort entaché pour corruption…Affaire à  suivre. Lire aussi sur ce lien: http://www.journaldumali.com/article.php?aid=1911

Affaire du Fonds mondial : les dessous d’un règlement de compte

Chassé de ses fonctions, en septembre 2009, Mamadou Fofana, ancien chef de cabinet du Ministère de la Santé, a visiblement eu beaucoup de mal à  digérer la sentence a lui infligé, face à  son comportement peu orthodoxe au sein du département. l’homme n’est pas à  sa première tentative de déstabilisation du Ministère de la Santé. Profitant aujourd’hui de l’Affaire de détournement dont le fonds mondial fait l’objet, il agit par presse interposée pour tenter d’embourber la réputation d’un département o๠il a lui-même servi. Sous sa direction, l’on assiste dans une certaine presse, à  une campagne de dénigrement dirigée contre la personne du ministre Oumar Ibrahim Touré. Comment qualifier l’attitude de cet ancien cadre de l’administration malienne qui en veut à  son ancien patron. Veut-il régler ses comptes ? Ouvrant une cabale, l’homme veut à  tout prix abattre son ancien département. Mamadou Fofana, puisque C’’est de lui qu’il s’agit, s’était pourtant tout permis dans ce département. Profitant de son statut antérieur, pour intégrer dans la fonction publique ses deux épouses (une à  la DAF et l’autre à  la Direction régionale de la santé de Bamako), ses frères (dont un au PNLP), ses cousins, et toute une horde de parents et courtisans. C’’était en complicité avec l’ex-chef de personnel de la DAF Santé. Détournement l’ex chef de cabinet du Ministère de la Santé a signé un contrat de production de revue trimestrielle, entre lui et son service employeur en 2009. Coût de l’opération : 20 millions de francs CFA. A présent, deux parutions seulement sur quatre, ont été honorées. Il a donc escroqué son ancien département et a voulu renouveler l’opération en 2010. Mais le Directeur administratif financier Ousmane Diarra lui a gentiment signifié que n’ayant pas rempli les termes de son engagement en 2010, le Daf du Ministère de la santé ne saurait lui attribuer un autre contrat. C’’est juste pour cela que l’ancien chef de cabinet en veut-il à  mort la Direction Administrative et financière du Ministère de la santé, au point de se réjouir que son DAF soit aujourd’hui en prison. Voilà  tout le problème. Toutefois, dans cette affaire, il faut retenir essentiellement qu’il a eu bel et bien un détournement de fonds, portant sur 140 millions de FCFA. Cette pratique frauduleuse, découverte en octobre 2009, est consécutive à  une imitation de signature, imputée par le département de la Santé à  Issiaka Diallo, le comptable gestionnaire du Fonds Mondial. Conséquence: le ministre de la Santé n’a pas hésité un instant à  saisir le Procureur anti-corruption, Sombé Théra, le 20 octobre 2009 précisément. Informé, le Fonds Mondial a dépêché des enquêteurs à  Bamako qui au terme du travail, ont produit un rapport. Arrestations en série Toute chose qui poussera le Procureur Anti-corruption, Sombé Théra à  procéder à  des arrestations tous azimuts. Ainsi, le directeur administratif et financier du ministère, Ousmane Diarra, a été arrêté, de même que la Coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr Halima Naco et plusieurs agents financiers du département. Mr Fofana ne réalise certainement pas que son affaire des 20 millions peut l’amener lui aussi en prison, durant les dix prochaines années à  compter de 2009.En tout cas, en attendant, l’ancien chef de cabinet s’est trouvé un job fort intéressant. Celui de traà®ner dans la boue, la réputation de son ancien département. Journaliste de profession, cet homme, par son comportement, ne déshonore-t-il pas l’ensemble de ses confrères de la place ? Quel homme au pouvoir voudrait encore d’un journaliste à  des postes de responsabilité de ce pays ? Parce qu’une fois relevé de ses fonctions, ce journaliste peut aisément se transformer, à  l’exemple de M. Fofana, en pire ennemi.