Salon de l’immobilier en Afrique : les acteurs préparent la sixième édition

Acquérir en toute sérénité des logements ou des biens immobiliers dans des conditions garantissant la sécurité de l’investissement, c’est l’ambition affichée par Ethik Agency, à travers l’organisation du salon de l’immobilier et de l’investissement en Afrique. L’agence prépare la sixième édition de son évènement qui se tiendra du 2 au 4 juin 2023 dans la capitale française.

L’une des contraintes auxquelles étaient confrontés les concitoyens de la diaspora, c’est l’insécurité autour de leurs investissements immobiliers. Un constat qui a conduit l’agence à réunir les acteurs du secteur qui pouvaient directement rencontrer les clients pour échanger sur les possibilités et les conditions d’acquisition.

Tout ceci dans un contexte d’organisation du secteur avec d’une part des promoteurs immobiliers, des banques pour accompagner et les assurances pour suivre. D’autre part les autorités qui pourront ainsi expliquer les procédures d’acquisition, de construction mais aussi les reformes comme celles relatives à la mise en place du secrétariat permanent du foncier instituant une identité unique à tous les biens immobiliers ( Ninacad).

Tous ces facteurs permettent donc aux promoteurs notamment de proposer des projets répondant aux besoins des demandeurs.

Le rendez-vous désormais attendu par la diaspora africaine, va réunir cette année 10 pays africains. Un espace commun qui permettra non seulement de réunir les acteurs pour offrir leurs services et à la diaspora d’exposer ses besoins spécifiques. L’idée de cet espace commun est de prendre en compte les besoins des clients qui peuvent être de différents pays, mais aussi d’accompagner les investisseurs, « qui ne connaissent pas de frontières » mais visent des projets rentables, précise Moussa Coulibaly, Directeur d’Ethik Agency.

L’idée est de mettre ensemble les acteurs, afin de susciter l’intérêt des clients, ajoute pour sa part Mamadou Coulibaly, président de l’association des promoteurs immobiliers (APIM). « Les concitoyens sont dans des dilemmes. Notre rôle c’est de faire adhérer les promoteurs immobiliers », à participer au salon et partager les expériences et faire procéder les mises à niveau des politiques qui sont différentes.

L’un des défis reste le problème de financement. C’est pourquoi les acteurs proposent des mécanismes pour faciliter le financement en assurant par exemple le lien pour le financement vers le Mali. « L’essentiel étant de donner confiance aux concitoyens et leur permettre d’accéder à des sources de financement ».  Le besoin des demandeurs du secteur informel est aussi une préoccupation prise en compte par les promoteurs.

Urbanisme et Habitat : Un ingénieur prend les rênes

La Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a un nouveau patron depuis le 8 février dernier. Drissa Coulibaly aura désormais la lourde charge de traduire en actes la volonté des plus hautes autorités de faire de la promotion immobilière un secteur porteur.

Malgré le contexte difficile, « je ferai tout pour être à la hauteur des attentes. Les défis sont immenses et les espoirs sont grands, mais avec une équipe dynamique à l’écoute de laquelle je serai toujours, nous allons relever ces défis », déclare Drissa Coulibaly, fraîchement nommé. À 48 ans, cet ingénieur d’État en génie civil et industriel, formé à l’académie de génie civil de Rostov-sur-le-Don en Russie, est en terrain connu. Ses 22 années d’expérience dans le secteur de l’urbanisme et de l’habitat ne seront pas de trop pour mener, entre autres, la concrétisation de la promesse du président de la République de construire 50 000 logements sociaux au cours de son quinquennat 2013-2018. « C’est la continuité de la mise en œuvre de la politique nationale de l’habitat, de l’urbanisme, de la construction et de la promotion immobilière. Actuellement, nous faisons la supervision, le suivi et le contrôle de 20 000 logements sociaux et de la réhabilitation du palais de Koulouba notamment », ajoute-t-il. Titulaire d’une attestation en procédure de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics, M. Coulibaly a été chargé de projets au Bureau d’études techniques et d’ingénieurs conseils (BETICO-Mali) entre 1995 et 2001, chef de la division Habitat puis de la division Urbanisme à la direction régionale de Mopti de 2002 à 2006, chef du service du Patrimoine de l’Université de sciences, des techniques et de technologies de Bamako (USTTB) de 2013 à 2015 et directeur national adjoint de l’Urbanisme et de l’Habitat depuis avril 2015 jusqu’à sa nomination.

 

Immobilier : Quand l’offre s’étoffe

La copropriété et la construction de logements de haut standing sont parmi les nouvelles offres du secteur de l’immobilier au Mali. Pour réaliser leurs projets d’envergure, les acteurs ne peuvent cependant pas toujours compter sur les banques, souvent frileuses pour investir dans le secteur. Ce qui n’empêche pas les promoteurs de venir bousculer l’État sur un marché plutôt fermé jusqu’à récemment. Et cela, au bénéfice des Maliens, et des Bamakois en particulier, qui voient l’offre se diversifier et se densifier, même si la question des normes encore faibles du fait du manque de réglementation demeure. Focus sur un secteur qui trouve peu à peu ses marques.

À Ngolobougou, non loin de la résidence universitaire de Kabala, Djaguili Keïta, aide les maçons à terminer le crépissage de sa nouvelle concession. « Dès que c’est fait, nous déménageons le plus rapidement possible. Mieux vaut être chez soi que de louer une maison à Bamako », explique ce père de sept enfants. Comme lui, nombreux sont ceux qui achètent une parcelle de terre dans cette zone rurale non encore lotie. « Entre 2015 et 2016, nous avons vendu plus de 5 000 parcelles », se souvient Aliou Touré, notable et conseiller auprès du chef de village. « Tout le monde veut avoir son toit », poursuit le vieillard.

À Bamako, avoir un « chez soi » est devenu une nécessité vitale, les loyers ayant pris l’ascenseur ces dernières années. C’est donc un investissement lourd au départ mais aussi une épargne sûre et rentable. Le gouvernement, les sociétés immobilières et les particuliers semblent l’avoir compris et les projets se multiplient. Il suffit de faire un tour en ville, que ce soit à Bamako ou dans les capitales régionales, pour observer les immeubles et les cités fleurir. « La brique ne pourrit pas », rappelle Ilo Gassama, propriétaire d’une agence immobilière. « J’ai plusieurs villas en location et d’autres en construction », explique-t-il.

Pour toutes les poches Des logements économiques aux appartements de haut standing, en passant par les maisons individuelles, l’offre s’est donc largement améliorée au cours des cinq dernières années. « La nouvelle clientèle, très exigeante, tire l’offre vers le haut. Aujourd’hui, nous pouvons proposer des appartements meublés qui n’ont rien à envier à ce qui se fait à Dakar, Abidjan ou même en Europe », confirme Adama Traoré, agent immobilier. « Parmi les propriétaires, beaucoup de Maliens de la diaspora préfèrent y investir leurs économies », poursuit notre interlocuteur qui précise que le prix dépend du standing du bien : entre 150 000 et 350 000 francs CFA par mois pour un appartement de deux chambres-salon, plus d’un million pour une villa bien située. « Pour prendre une villa dans l’ACI 2000, il faut compter entre 400 000 et 700 000 francs CFA par mois. À Baco Djicoroni et au Golfe, les prix varient entre 250 000 et 500 000 francs CFA », explique Drissa Togola, gérant d’une agence immobilière. À côté des privés qui se lancent dans l’aventure, il existe une soixantaine de sociétés de promotion immobilière, selon l’Association des promoteurs immobiliers (APIM), dont les plus connus sont SIFMA, SEMA, Mali Univers, Lawrence Immobilier, ou encore IFA Baco. À l’Agence de cession immobilière (ACI), une société publique, l’enjeu est de rester dans la course et de ne pas se faire rafler d’autres parts de marché.

« Pour construire ou acheter une villa de cinq pièces, il faut compter entre 20 et 25 millions de francs CFA », explique Amadou Maïga, responsable d’une jeune entreprise, qui, à maintes reprises, a sollicité l’aide de sa banque pour acquérir une maison. Si les prêts immobiliers sont de plus en plus proposés par les banques, les conditions sont bien souvent drastiques. L’emprunt se fait généralement sur 15 à 20 ans, avec un taux d’intérêt atteignant les 11%. La banque se charge ensuite de payer directement le promoteur immobilier. La plupart des biens proposés sont vendus sur plan, et les travaux sont lancés une fois les logements commandés, explique un autre promoteur. Quant aux villas déjà construites, « la banque exige un apport personnel, environ 10 à 15% du prix de la maison. Tout dépend de votre salaire », raconte Oumou Fall, bénéficiaire du programme immobilier de la Banque de l’habitat du Mali (BHM) il y a quelques années. Elle y vit avec sa famille et verse une bonne partie de son salaire à la banque chaque fin du mois. « Au moins, je suis chez moi désormais », se réjouit-elle.

Logements sociaux Ceux qui n’ont pas les moyens d’offrir des garanties suffisantes aux banques, ont encore le choix de participer à ces programmes étatiques visant à offrir aux moins nantis des maisons décentes à des conditions de remboursement soutenables. Pour répondre à la demande des centaines de milliers de familles qui déposent des dossiers à chaque programme de logements sociaux, les 50 000 logements sociaux en cinq ans promis par les autorités ne suffisent pas. C’est du moins l’avis de Kalilou Sissoko, directeur commercial à l’Agence de cessions immobilières (ACI) : « les besoins par an de la population sont dix fois plus grands que l’offre », estime-t-il.

Pour l’année 2017, il est prévu l’attribution de 3 000 logements sociaux déjà prêts, a annoncé le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Ousmane Koné, lors de la 40e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office malien de l’habitat (OMH). Selon le ministre, l’année 2017 revêt un caractère particulier parce qu’elle coïncide avec la volonté du gouvernement de réorienter le programme des logements sociaux en faisant respecter la législation sur le partenariat public-privé (PPP). « Des sanctions seront prises afin d’assainir le secteur », affirme un conseiller au département de l’Urbanisme et de l’Habitat. Quant à l’attribution des logements disponibles aux plus méritants dans la transparence, Kalilou Sissoko explique que « c’est une équation difficile, parce que l’attribution fait toujours des mécontents ».

Monopole étatique Au Mali la terre appartient à l’État. Plus de dix-sept ans après la première législation sur le secteur à travers la loi N°99-040 du 10 août 1999, des mesures incitatives ont certes permis de propulser la profession, mais le marché est aujourd’hui encore géré en grande partie par l’État à travers les programmes de logements sociaux. Alors même que le secteur a fort besoin d’être professionnalisé, « des acteurs comme les chefs de village et les commandants de cercles continuent de vendre les terrains dans l’illégalité », déplore M. Sissoko de l’ACI. La question du foncier est un sérieux handicap à la promotion de programmes d’envergure dans le secteur, les contestations de propriété mettant en péril les investissements. Un défi de plus à relever pour le secteur de l’immobilier qui, en étayant son offre de produits adaptés à une clientèle variée, fait preuve de dynamisme et d’une constante progression.

 

 

 

 

3 questions à Moussa Keïta, Administrateur général de West Africa Immobilière

Comment se porte le secteur immobilier au Mali ?

Le secteur ne se porte pas bien compte tenu de la lenteur de traitement des dossiers au niveau de l’administration et de la non application des textes qui le régissent. Malgré la révision du cadastre, c’est encore l’anarchie. Résultat, le marché malien reste loin derrière le marché ivoirien et sénégalais. Au Mali, c’est l’État qui a le monopole sur le marché à travers ses projets de logements sociaux.

Quelles sont les difficultés et les facilités de votre corps de métier ?

La difficulté principale est le financement. Les banques ne semblent pas s’intéresser au secteur. Mais sans financement conséquent, on ne peut pas investir dans l’immobilier. Il y a aussi le problème lié à la vente. Les maisons et parcelles coûtent généralement cher. Or les revenus des Maliens sont bas. Concernant les facilités, ce sont les exonérations douanières qui sont faites sur nos matériaux de construction. Il arrive aussi que l’État nous vende des parcelles à bas prix.

Quid du partenariat public-privé dans ce secteur ?

C’est une stratégie à saluer parce qu’elle permet de lutter contre les difficultés que nous rencontrons. Mais elle ne pourra être effective sur le terrain que lorsque le secteur sera assaini. Au Mali, tout le monde investit dans le secteur sans en avoir la compétence. Bientôt un décret sera pris par le département en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat pour véritablement réguler le secteur. Nous attendons avec impatience ce décret.

Appartements meublés : un business qui a la cote !

Consistant à louer un logement équipé pour que l’on puisse s’y installer avec ses seuls effets personnels, le business des appartements meublés est en plein boom dans la capitale malienne. Peu nombreux il y a encore une dizaine d’années, les appartements, studios et villas meublés prolifèrent, avec des tarifs variés mais défiant la concurrence des établissements officiels d’hébergement. Échappant aux taxes imposées à ces derniers, ils peuvent se louer à partir de 5 000 francs CFA pour les studios, 15 000 francs CFA pour les trois-pièces, jusqu’à 100 000 francs CFA par jour pour les appartements de standing. « Nous ne disposons d’aucune statistique pour ces logements et il est difficile de les quantifier », assure Moussa Coulibaly, promoteur immobilier de la place.

« Notre clientèle, composée d’expatriés, de diplomates et de directeurs de sociétés, préfère généralement les quartiers calmes et sécurisés tels que l’ACI 2000, la Cité du Niger ou les abords du fleuve à Badalabougou » explique Balkissa, agent commercial à Soudan Immobilier, structure reconnue dans la location d’appartements meublés à Bamako. Cheick Aliou Sangaré est, quant à lui, un particulier exerçant dans ce domaine depuis plus d’une année. Dans sa clientèle, « on trouve des Maliens comme des étrangers avec un petit budget ou dont le séjour est très court ». Signe que le secteur est porteur, certains particuliers ne disposant pas de bien propre, louent eux-mêmes des appartements qu’ils meublent aux standards internationaux avant de les mettre sur le marché. « On peut prendre un appart à 75 000 francs CFA le mois, le meubler et le louer à 25 000 francs la journée, hors charges. C’est tout bénef », explique Boris, promoteur satisfait qui gère plusieurs logements de ce type.

 

Mamadou G. Coulibaly : « Nous payons à l’État des centaines de millions par an »

Journal Du Mali : Le secteur de l’immobilier est-il porteur ? Mamadou G. Coulibaly : Le secteur de l’immobilier au Mali est convalescent car, comme tous les secteurs de l’économie, l’immobilier a subi les impacts de la crise de 2012. Cependant, les perspectives sont bonnes et encourageantes grâce au partenariat public-privé que les promoteurs du secteur sont en train de mettre en place avec l’à‰tat. Quelles sont les difficultés du secteur ? Il faut rappeler que la loi qui régit le secteur de l’immobilier date de 1997. La profession est donc jeune. Nous rencontrons des difficultés structurelles causées par le faible revenu des Maliens. Ne pouvant presque pas bénéficier de prêts bancaires, nombreux sont ceux qui construisent eux-mêmes leur maison. Une autre difficulté est liée aux taux bancaires qui sont très élevés et les durées de remboursement très courtes. Le secteur de l’immobilier souffre également du comportement irresponsable de quelques élus locaux qui ne respectent pas les règles foncières. Mais nous avons aussi plusieurs avantages comme, par exemple, le coût de cession abordable du foncier par l’à‰tat aux promoteurs. Des réductions d’impôts et des exonérations douanières sont autant d’avantages du secteur. Quels sont les futurs projets de la SIFMA ? Nos perspectives dans les années à  venir se projettent sur 2030 et concernent la ville de Bamako. Nous avons actuellement en conception quatre grands pôles de développement urbain, dont le plus avancé est celui de Bamako Ouest, dénommé Rokia Ville, qui a mobilisé environ 40 milliards d’investissement. SIFMA a également quatre filiales au Togo, au Congo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, o๠nous avons obtenu en 2015 un marché de 3 400 logements pour un montant d’environ 60 milliards de francs CFA. Combien la SIFMA injecte-t-elle par an dans les caisses de l’à‰tat ? Par exemple, la semaine dernière nous avons payés à  l’à‰tat 250 millions pour les droits d’enregistrement, de conservations foncières et les honoraires du notaire, uniquement pour un projet des 1 000 logements. Je n’ai pas les statistiques exactes mais une chose est certaine, ce sont des centaines de millions que nous versons dans les caisses de l’à‰tat chaque année. Un mot sur la controverse des logements sociaux ? Je ne suis pas au courant d’une quelconque controverse. Ce qui est sûr, C’’est que les attributions seront toujours critiquées car la demande est supérieure à  l’offre. Cependant, on a tout intérêt à  vérifier les jugements sur l’honneur des postulants. Ainsi, nous pourrons satisfaire un plus grand nombre de nécessiteux.

« 44 Logements » : Des maisons pour les cadres et les maliens de l’extérieur.

Les prix varient entre 30 et 48 millions Jouxtant la cité des 1008 logements sociaux de Yiriimadio, ce programme, pour sa deuxième tranche, a permis la construction de logements de type F4 et F5, tous en dalle et entièrement vendus ou réservé à  des prix oscillant entre 30 et 48 millions de FCFA. L’acquéreur doit avoir un niveau de revenu mensuel supérieur aux 250 000 FCFA, représentant le plafond fixé pour postuler aux logements sociaux du gouvernement. Après la première phase réalisée en 2009, la société vient de tenir sa promesse avec la réalisation de ce programme immobilier avec la BMS-SA pour 44 logements et un investissement total de plus d’un milliard de FCFA. La SOPROMAC BTP- Sari, créée en 1998, est une entreprise spécialisée dans la construction des maisons industrielles et individuelles, l’assainissement et les travaux publics. Elle a, à  son actif, la réalisation de nombreux programmes dont les plus en vue ,sont les cités COCAN de Sotuba, le programme de 260 logements pour les travailleurs de la SOTELMA. Le soutien de la BMS C’est ce projet qui a été visité par la ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’urbanisme, Mme Gakou Salimata Fofana, accompagnée de certains de ses proches collaborateurs comme le directeur de l’Urbanisme et de l’habitat, Abdoulaye Imrane. La visite guidée était conduite par le PDG de la SOPROMAC, Adama Bakayoko et le PDG de la BMS-SA, Babali Bah. Les travaux de réalisation des 44 logements sont entièrement achevés. La visite des lieux a permis de constater la qualité des travaux exécutés. C’’est pourquoi la ministre a été impressionnée par la qualité des logements. A cet effet ,elle a assuré du soutien de son département pour l’extension de ce programme qui complète le programme gouvernemental. «L’initiative est à  saluer et à  encourager. Elle vient en complément du programme gouvernemental de logements sociaux pour lequel une partie de la population est exclue. Ainsi ces logements de moyen et haut standing sont destinés à  cette couche particulière» a souligné Mme Gakou Salimata Fofana Les maisons de type F4 comportent trois chambres et les F5 quatre chambres. Chaque type est doté d’un grand salon avec douche intérieure, une terrasse, un escalier sur le haut, le tout fait en carreaux. La superficie totale est de 250 m2 et plus. La cité est viabilisée avec connexion d’eau et électricité. Pour la réalisation de cet ambitieux programme, la SOPROMAC a bénéficié d’un crédit immobilier auprès de la BMS. Selon le PDG de cet établissement, Babali Ba, sa banque a fait le préfinancement dans ce programme à  travers un crédit immobilier de sept mois avec un taux d’intérêt de 9 % qui cesse de courir une fois la maison réceptionnée et la commercialisation commencée. Des maisons de haut standing pour un revenu mensuel à  250 000 FCFA Ces maisons sont destinées à  tous les Maliens. A condition simplement d’avoir un revenu mensuel supérieur à  250 000 FCFA, représentant le plafond fixé pour postuler aux logements sociaux du gouvernement. . Le montant s’explique par la qualité des maisons qui sont de moyen et haut standing pour un coût oscillant entre 30 et 48 millions de FCFA. Les conditions d’acquisition sont très simples. En effet, l’acquéreur peut payer cash -comme ont fait beaucoup d’entre eux jusqu’à  hauteur de 30 millions de FCFA – ou mobiliser les fonds à  travers un crédit acquéreur, soit auprès de la BMS-SA ou toute autre banque de la place. On n’est pas forcément obligé d’avoir un compte à  la BMS-Sa pour avoir ces logements. Une fois que votre banque donne son accord pour le financement, le titre du terrain sert de garantie pour l’acquéreur.

Habitat : l’immobilier Malien visite la France

C’’est autour du thème :  » la problématique de la participation des Maliens de l’extérieur au développement d’une filière de promotion immobilière au Mali  » que se déroulera du 16 au 18 juillet prochain, le Salon de l’Habitat du Mali à  Paris (France). Se présentant comme une exposition des projets et programmes de logements économiques et sociaux, proposés par l’Etat et les Sociétés de Promotion Immobilière, à  la diaspora malienne de France et de ses pays voisins, le Salon de Montreuil servira de cadre d’échanges, d’une part, entre les acteurs de la filière promotion immobilière et, d’autre part, pour les clients potentiels intéressés par les projets proposés. Initié par le Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, en partenariat avec l’Association des Promoteurs Immobiliers du Mali (APIM), le Salon de l’Habitat du Mali à  Paris est une grande première. l’évènement va regrouper au Palais des congrès de Montreuil, tous les acteurs publics et privés de la filière de l’immobilier, qui à  travers des expositions et des conférences, vont dégager les astuces d’une large participation des Maliens de l’extérieur au développement de la filière de promotion immobilière. Ledit Salon intervient deux ans après le celui de l’habitat du Mali au Canada. C’’est à  Montreuil, une des villes abritant la plus forte communauté malienne à  Paris, que les acteurs de la filière de l’immobilier du Mali ont choisi pour abriter le premier Salon de notre pays à  l’hexagone. Les travaux seront placés sous le patronage de la ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, Mme Gakou Salimata Fofana. Vanter l’immobilier Malien en France Sont attendus à  ce Salon, tous les acteurs publics et privés de la filière : des Agences de Promotion Immobilière, des Banques, des Sociétés d’Assurances, des Producteurs et Distributeurs de matériaux de construction, des Entreprises de Décoration et d’Assainissement. La rencontre se déroulera en deux phases. Une première phase sera consacrée à  des expositions dans les différents stands aménagés pour la circonstance. Dans ces stands, les différents services et sociétés auront à  exposer leurs produits aux visiteurs qui seront des Maliens de la diaspora et des investisseurs étrangers. La seconde phase sera celle des conférences-débats, animées par des spécialistes sur la politique de logements au Mali, le partenariat public – privé et surtout les programmes de logements sociaux, lesquels ont permis à  nombreux Maliens de l’extérieur d’avoir un chez soi. Le premier Salon de l’Habitat du Mali à  Paris procède de la volonté des plus hautes autorités de notre pays de promouvoir une politique de l’habitat et de promotion immobilière, conformément à  la Stratégie Nationale du Logement adoptée par le Gouvernement en 1995. Par ailleurs, le Salon de l’habitat de Paris offrira des perspectives de partenariat public et privé susceptible de conforter les actions entreprises par le Gouvernement pour concrétiser le programme de logements sociaux inscrit dans le Projet de Développement Economique et Social du Président de la République. Notons que ce Salon intervient, quelques semaines seulement, après la participation remarquable du Mali (l’Association des promoteurs immobiliers du Mali, l’Office Malien de l’Habitat, la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat) au premier Salon de la construction et de l’Immobilier de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à  Dakar, en fin juin dernier.

Stell Tech, l’immobilier « pratique » à la Febak 2009

Exposante à  la foire exposition «Â FEBAK » de Bamako (qui vient de prendre fin ce week-end ), la Société Stell Tech, spécialisée dans la confection de maisons démontables, entend implanter ses activités au Mali. Stell Tech est une Société Australienne qui existe dans 4 pays à  travers le monde. A savoir, les Etats-Unis, la Chine, Honk- kong, et l’Australie. Avec sa multitude d’usines dispatchés à  travers le monde notamment en Afrique du sud et au Mozambique, la société a fait des réalisations immenses en Afrique. Singulièrement, elle a réalisé plus de 2000 logements en Afrique du Sud et au Mozambique. Implantation au Mali De nationalité malienne, le responsable de l’initiative a décidé d’apporter l’idée au Mali dans le but d’en faire bénéficier les Maliens. Répondant au nom de Touré Mahamane, le promoteur de cette entreprise est Docteur en énergétique. Avec sa très grande expérience acquise de part le monde, M Touré a décidé de se rendre utile à  son pays en lui faisant bénéficier de cette formule de construction innovante. Ce qui leur a valu d’avoir beaucoup de visites. Ainsi M Touré a décidé d’apporter son expertise au service du Mali, à  travers sa participation à  la foire exposition «Â FEBAK ». Mieux il entend pérenniser son initiative en créant une antenne Stell Tech au Mali. Pour les promoteurs de Stell Tech, cette présence au Mali vise à  attirer vers, les promoteurs immobiliers, les particuliers désireux de se faire des habitats, des Sociétés… «Â Par notre présence au Mali, nous envisageons le développement de ce pays », a indiqué Touré Ibrahim, agent-exposant de Stell Tech. Approché par nos soins, certains visiteurs n’ont pas caché leur satisfaction. Sur l’agenda mis à  disposition des visiteurs du stand, de milliers de personnes intéressées se sont inscrites en laissant leurs contacts. «Â Notre présence à  la FEBAK, C’’est pour non seulement exposer nos produits, mais aussi nous faire des clients et beaucoup de partenaires. Les visiteurs de notre stand nous ont adressé des motions d’encouragement dans le cadre de notre initiative » a indiqué M. Touré. Transfert de technologie Selon M Touré, les services administratifs réfléchissent sur les voies et moyens pouvant amener les Maliens à  s’approprier véritablement cette technologie. C’’est ainsi qu’il est prévu dans les prochains jours, la construction de maisons témoins. « C’’est pour permettre aux gens de venir voir, toucher, comprendre… » En marge de son caractère politique, la FEBAK a été une véritable opportunité d’affaires pour les entreprises. Tous les secteurs y étaient représentés. Cependant, une minorité d’exposants n’a pu tirer son épingle du jeu. C’’est le cas de cette société de produits cosmétiques burkinabé, dont la responsable a juré n’avoir gagné que la moitié de son chiffre d’affaires réalisé lors de la précédente édition. Par contre C’’est une marée humaine qui a déferlé sur le site de la Foire pendant deux semaines. Selon les organisateurs, jamais la FEBAK n’avait autant mobilisé de monde.

Boom de l’ immobilier à Bamako : plus un seul terrain libre à l’ACI 2000…

Zone d’essor immobilier, mais aussi quartier d’affaires, situé en plein centre de Bamako, entre Lafiabougou, Hamdallaye et Baco-Adjicoroni, l’ ACI 2000 fait aujourd’hui figure d’exemple en matière d’immobilier. Les rues y sont perpendiculaires et les immeubles alignés le long d’avenues propres. C’est là  que se nichent des sociétés de communication comme Orange Mali, DFA COM, de grandes banques ou encore des hôtels prestigieux comme le Radisson Blu de Bamako ou le Nord-Sud Azalai. Bien entendu, c’est au milieu de tous ces édifices, que se trouve le siège de l’ ACI 2000, dont le PDG, Yacouba Diallo, se dit fier de diriger :  » L’ACI (l’agence de Cessions Immobilières) ne pouvait être qu’ au milieu de l’ACI 2000″. Dans sa politique de développement de la capitale et pour augmenter sa viabilité, le gouvernement malien, en collaboration avec la banque mondiale, a crée cette société anonyme d’économie mixte, appelée ACI donc ou (Agence de cessions immobilières en 1992. l’ACI interviendra d’abord dans les quartiers de Kalaban-Coura sud et de Baco-djicoroni. Il y a aussi la construction de 300 logements à  Garantiguibougou, des villas grand standings et 6 immeubles au centre ville. l’ ACI réalise aujourd’hui un capital social de 50.000.000 de FCFA par an. Aujourd’hui, il n’ y a plus un seul terrain à  vendre à  l’ACI, ni appartements, ni villas, tout ayant été acheté par des promoteurs immobiliers, en vue de louer ou par des sociétés qui y ont installé leurs sièges. la ville de Bamako devenant de plus en plus vaste, avec des sites trop nombreux pour les capacités de l’ACI, une nouvelle société immobilière verra le jour en 1995. De sa création à  nos jours, la société IFA/BACO a beaucoup contribué à  l’explosion immobilière à  Bamako. Elle a réalisé entre 300 et 400 ventes de terrains selon son directeur, M. Mohamed Traoré, en plus de la construction de 800 logements sur une période de 14 ans. Le boom immobilier : créer des logements sociaux Avec l’ACI et IFA BACO, une autre société verra le jour en 2002. La création de la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA) interviendra surtout dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l’habitat, initiée par les nouvelles autorités du pays. Et cela, afin de doter le plus grand nombre de maliens d’un logement décent. En une vingtaine d’années, la ville de Bamako a ainsi connu une évolution significative dans le domaine. De nouvelles constructions ont été réalisées un peu partout remplaçant les anciennes. Des quartiers les plus reculés au centre ville, Bamako a changé de visage. La politique de logements sociaux du président Amadou Toumani Touré a aussi permis de construire près de 4000 logements sociaux sur une période 3 ans. De l’ACI à  IFA /BACO à  la SIFMA, ces sociétés ont joué rôle considérable dans le boom immobilier que connaà®t Bamako aujourd’hui. Toutefois, des terrains excentrés, sont encore disponibles, malgré les milliers de constructions réalisées ces derniers temps à  Bamako. Le projet « plus » de construction immobilière reste celui des logements sociaux du Président de la République. On parle de la cité d’ATTbougou vers Yirimadio ou ceux de Tabakoro, qui ont récemment été inaugurés avec les clés remises aux nouveaux propriétaires. En effet, entre 2004 et 2009, 2588 logements ont été construits. Ils sont généralement réservés aux couches les plus pauvres de la société. Et aux maliens de l’extérieur qui sont prioritaires car loin du pays. Des logements de particuliers sont également disponibles dans la capitale, surtout dans les quartiers périphériques. Notons que pour le Cinquantenaire de la République du Mali, des projets de construction tant dans le secteur privé que public, sont en cours de réalisation. Et par ailleurs, les chantiers du PDES, dont certains projets touchent le secteur de l’ACI 2000, à  savoir l’échangeur Multiple et le nouvel hôtel, contribuent aussi au boom de l’immobilier à  Bamako…