Transport en Afrique : Investissements en hausse

Les investissements dans les infrastructures de transport en Afrique devraient atteindre 69 milliards de dollars en 2020, selon un rapport du cabinet d’analyses de données Global Data. Une augmentation substantielle par rapport à 2019, où ils étaient estimés à 47,1 milliards de dollars.

Selon le rapport, publié en juin 2019, 448 projets de transport à grande échelle, routes, rails et ponts, de l’annonce à leur réalisation, totalisent un investissement de 430,3 milliards de dollars.

Le Nigéria, avec 49 projets, compte le plus grand nombre de projets et 48,3 milliards de dollars d’investissements prévus, alors que l’Égypte, avec 20 projets, représente la plus grande valeur en termes d’investissements, avec 52,9 milliards de dollars.

La croissance économique en Afrique reste forte, surtout en Afrique subsaharienne, où les économies sont parmi les plus rapides du monde en termes de croissance. Alors que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD) ont prévu une amélioration de la croissance globale du continent en 2019 et 2020, les perspectives d’évolution dans la région restent limitées, à cause du manque d’infrastructures pour favoriser l’expansion du commerce dans la sous-région et à l’extérieur.

Combler le fossé qui sépare les pays les plus performants en termes d’infrastructures de qualité, et en quantité, pourrait permettre une augmentation du PIB de 2,6% par habitant par an, note le rapport.

Parmi les pays et les projets suivis, figurent l’Algérie, avec 30 projets, le Kenya, avec 27 projets, la Tunisie, 9 projets, et la Tanzanie 20 projets. Une fois terminés, ces projets concerneront plus de 110 000 km (54 110 km pour les routes, 55 345 km pour les chemins de fer et 5 99 km pour les ponts). Sur ces réalisations, 75 297 km sont de nouvelles constructions, 29 197 des modernisations et 5 561 concernent des aménagements.

Si 52,4% de la valeur totale des projets est géré par les gouvernements, les financements ont été ouverts à des partenariats publics privés dans beaucoup de cas. La Chine est devenue le partenaire privilégié pour de nombreux pays (Kenya, Éthiopie, Angola, Djibouti et Nigeria), dont elle a financé les projets de transport ferroviaire.

L’augmentation de la demande de transport de marchandises en Afrique est liée à l’augmentation du commerce mondial. En mettant l’accent sur le développement des corridors intra africains, grâce à la Zone de libre échange continentale, les dirigeants africains anticipent la nécessité de réfléchir sur le développement du continent au-delà des frontières, ajoute le rapport.

Réaménagement des infrastructures : Un chantier permanent

À Bamako, les hivernages se suivent et se ressemblent. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, l’inexistence d’ouvrages de drainage des eaux pluviales par endroits, leur obstruction et leur inadaptation sont  les principales causes des inondations. Les mesures envisagées sont insuffisantes pour faire face à la situation et le changement de comportement attendu pour remédier à ce problème récurrent est loin d’être acquis.

Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 20 millions d’euros  (environ 13 milliards de francs CFA), le Projet  de développement urbain de Bamako (PADUP) est le cadre de certains travaux de construction et de réhabilitation entrepris dans la capitale. La première phase de ces travaux, « la phase d’urgence », a déjà été achevée, selon Moussa Bocoum, Directeur général de la Cellule technique d’appui aux collectivités territoriales (CTACT).

Elle a consisté notamment à réaliser des caniveaux dans les communes II et V du District de Bamako. Les chantiers ont permis de « réaliser des caniveaux et de reprofiler les voies sur lesquelles ils ont été réalisées », précise M. Bocoum. Le pavage de certaines rues, à Badalabougou et à Missira, ainsi que le bitumage d’un tronçon de la route de N’golonina à partir du cimetière de Niaréla font également partie de ces travaux.

La deuxième phase de ce projet, « d’une envergure plus grande », va concerner les quartiers de Médine, Bagadadji, Niaréla et Hippodrome. Les caniveaux qui sont prévus le long de ces routes auront pour but de « protéger les routes et de permettre l’évacuation des eaux de pluie », poursuit le directeur de la CTACT.

Des actions similaires sont aussi prévues en commune V, dans les quartiers de Kalaban Coura, Daoudabougou et Bacodjicoroni, jusqu’au marché de Sabalibougou, ainsi qu’à Badalabougou. Ces infrastructures, qui auront un impact sur la mobilité au niveau des 2 communes, permettront d’améliorer le confort des usagers et de faciliter le drainage des eaux, espèrent les autorités.

Des projets, pas encore de moyens

Malgré l’importance de ces ouvrages, ils restent en deçà des besoins. L’un des soucis demeure celui des ouvrages dans les « anciens quartiers » devenus obsolètes. Une préoccupation de la mairie du District, qui a élaboré il y a 2 ans un programme de réhabilitation de l’ensemble des ouvrages de drainage. « Malheureusement, pour cela il n’y a pas encore de financement », confie le directeur de la CETACT. Les évaluations font état d’un montant de plus de 50 milliards de francs CFA.

Pour rendre ces efforts efficients, les responsables de la mairie comptent sur l’esprit civique des populations, qu’il « faut sensibiliser afin qu’elles comprennent que ces ouvrages ne doivent servir qu’à évacuer les eaux ».

Cinéma : De la relance des infrastructures

Avec l’essor de la piraterie, les salles de cinéma font grise mine. Seul le Magic Cinéma (Ex-Babemba) fait de la résistance. Afin de pallier à cette anomalie, plusieurs projets sont en cours pour la renaissance cinématographique au Mali.

Nostalgique, Ousmane Koné, grand fan de cinéma, se remémore sa jeunesse. Ce presque cinquantenaire tout en amertume regrette cette époque qu’il qualifie de « dorée ». En dépit d’un accès difficile, les places étant très limitées, Koné était un adepte des salles de cinéma. « Une vraie cacophonie régnait pour pouvoir accéder aux salles, mais c’était une passion. Je ne pouvais me passer des films hindous, de karatés ou d’actions comme Rambo, une programmation qui donnait envie », raconte-t-il.

Cette période semble aujourd’hui bien loin. Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) ne dispose que de six salles de cinéma à travers le pays. La Salle Elhilal de Medina Coura, les salles de cinéma de Kati, Mopti et San, le Meketan de Koulikoro et le Miérouba de Ségou. « La salle de MedinaCoura marche un peu, mais pour faire plus de recettes, nous accompagnons les films hindous, américains avec des productions classés X », confie, amer, Tièkoura Sangaré, gérant de salle. Cela fait plus d’une décennie que le Miérouba de Ségou n’attire plus grand nombre, les cinéphiles s’y font rares et la salle est désormais dévolue aux rencontres politiques, conférences et concerts assure Mamadou Sangaré, directeur général adjoint du CNCM.  Le Vox, le Rex, ABC ou encore le Lux à Bamako ont tout simplement disparus. Afin d’impulser la relance, le CNCM mise sur des opérateurs avec lesquels contracter un contrat de bail. « Nous avons une seule exigence, que l’opérateur mette au cœur de ses activités l’exploitation cinématographique », explique Mamadou Sangaré. La salle de Kati a déjà trouvé preneur et des travaux de réfection sont en cours.

Projets en perspective Pour faire face aux problèmes que connaissent les salles de cinéma au Mali, l’Etat a mis en place un fonds d’appui à l’industrie cinématographique est sur le point d’être finalisé. De plus, les deux rives du district de Bamako devraient bénéficier chacune d’un complexe cinématographie d’ici fin 2019. Le groupe Canal, quant à lui, prévoit d’étendre son projet Olympia au Mali. Ce dernier sera composé d’une salle de cinéma de 300 à 700 places et d’une salle de spectacle. « Nous sommes convaincus que le cinéma joue un rôle dans le développement de la culture et de l’art d’un pays » assure Moussa Thiemoko Dao, directeur général de Canal+ Mali.

Forum Invest in Mali : le Mali, centre d’attention des investisseurs

Pendant deux jours, les 7 et 8 décembre 2017 à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako, le forum Invest in Mali a assurément réussi un premier pari, celui de la mobilisation. Et à en croire le ministre de l’Économie et des finances, le Docteur Boubou Cissé, « le forum a été rentable ».

« Faire le pari du Mali », il fallait oser, ils l’ont fait. En dépit d’une situation sécuritaire, encore instable, de nombreux investisseurs ont fait le déplacement à Bamako pour participer au forum invest in Mali. 800 participants, selon le directeur de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API), Moussa Ismaïla Touré, ont donné de leurs temps pour passer en revue les potentialités du Mali dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’énergie et des infrastructures, entre autres. 

© Emmanuel Daou / JDM

Pour l’occasion, c’est un important dispositif de sécurité qui a été déployé autour et dans l’hôtel pour permettre la tenue en toute quiétude du forum qui s’est passé sans incident. C’est le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta « himself » qui a donné le coup d’envoi de ces deux jours d’échanges. « Je peux vous assurer que la destination Mali demeure l’une des plus compétitives en Afrique de l’Ouest, nous avons un code des investissements hautement attractif, le souci de la rentabilité de nos chefs d’entreprise et un peuple accueillant », a affirmé le chef de l’État dans son discours inaugural. « Pendant ces deux jours, je souhaite que vos discussions puissent aboutir sur des propositions concrètes devant favoriser l’ancrage de l’investissement privé au Mali, créer de la valeur ajoutée pour notre pays et résorber le chômage des jeunes », a-t-il ajouté.

Un engouement certain

Un appel qui semble déjà avoir été entendu. Ce sont au moins trois projets d’investissements qui ont été conclus avant la cérémonie de clôture présidée par le ministre de l’Économie et des Finances le Docteur Boubou Cissé. D’un montant total de 36 milliards de francs CFA, ces projets concernent la réalisation d’un investissement de 7 milliards dans le domaine des énergies renouvelables par Africa Greentec, la réalisation d’une usine de fabrication d’emballages par la société Safalim et la construction d’une cimenterie par Imatcom à Kayes, qui créera notamment 300 emplois. L’annonce de ces trois projets qui ont été présentés par le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé Monsieur Konimba Sidibé, a fait dire au ministre de l’Économie et des Finances, le docteur Boubou Cissé que « rien qu’avec ces trois cas, on peut dire que le forum a réussi ». Comparant le coût de l’organisation du forum à celui des contrats signés, il juge le « forum rentable » et retient surtout la qualité des échanges et les perspectives pour la transformation et la diversification de notre économie qui ne sera plus basée seulement sur « l’exportation de l’or ».

Transformer l’essai

Les deux jours du forum ont été l’occasion de débattre au sein de plénières consacrées aux quatre secteurs prioritaires choisis par le forum. Ces échanges entre acteurs ont permis de mettre en lumière les énormes potentialités dans tous les domaines, mais aussi d’identifier les contraintes qui peuvent exister. À titre d’exemple, le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé dira que le Mali possède un potentiel de production hydroélectrique de 1000 mégawatts.

Konimba Sidibé et Moussa Ismaïla Touré. © Emmanuel Daou / JDM

Se réjouissant de l’amélioration du cadre des affaires, le ministre de l’Économie a salué l’engagement de son homologue des investissements qui a notamment permis la signature d’un agrément en une semaine. Avec 28 nationalités et 222 projets présentés, les différents participants (potentiels investisseurs) ont pu se faire une idée claire des différents projets et de la situation globale de secteurs dans lesquels se trouvent ces projets au Mali. À travers plusieurs plénières et ateliers, animés par des panélistes d’experts dans les différents domaines, une autopsie complète de la situation au Mali a été faite et des pistes de réflexion avancées pour faire des difficultés, des opportunités. « Nous voulons des personnes qui disent, Yes Mali Can » a notamment souhaité le président de l’API.

En tout cas, « la première partie du pari a été gagnée. Il faut maintenant transformer l’essai », a dit le ministre des Investissements.

Yorosso: des insfrastructures pour la communauté Ourikela

Pour la circonstance, la cérémonie de remise a réuni le maire de la commune Ourikela, le préfet de Yorosso, le représentant du directeur pays de Save the Children et d’autres personnalités de marque. La délégation sous la conduite de Moumouni Traoré secrétaire général du ministère de l’éducation nationale a été accueillie par une foule des grands jours. Ces infrastructures réalisées par Save the Children à  hauteur de 600 millions de FCFA sont composées de 70 hangars de cantines scolaires équipés de foyers améliorés, 70 blocs de latrines de 3 cabines VIP avec chaises DAMU, 10 forages équipés de pompe à  motricité humaine avec superstructures. Ces infrastructures bénéficieront à  103.211 enfants. C’’est pour répondre aux besoins en infrastructures, en équipements adéquats tant pour les écoles que pour les centre de développement de la petite Enfance (CDPE), que les organisations dont Save the Children au Mali, la fondation Aga Khan, Plan International et Worl Vision ont initié le PASEQ qui est financé par le Ministère Canadien des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement. Selon Cheick Oumar Coulibaly, représentant pays de Save the Children au Mali, ces infrastructures respectent tous les standards de qualité et d’inclusion. « Le projet contribue à  la formation et au renforcement des capacités des enseignants, des mères éducatrices, des membres des Comités de Gestion Scolaire (CGS/COGES) et les Associations de mères d’élèves (AME)», a-t-il ajouté. Heureux de constater cet appui constant de Save the Children, le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Moumouni Traoré, a salué vivement l’engagement Save the Children à  l’instar des autres organisations pour le partenariat dynamique. « Le PASEG est un modèle de partenariat dynamique. C’’est le pragmatisme et du concret dans votre partenariat. Ces joyaux cadeaux mis en notre disposition amélioront la qualité de l’éducation malienne. C’’est un exemple qui doit être suivi et encouragé », a déclaré M. Troaré. Le maire n’a pas caché son immense joie pour ce cadeau dans sa commune. Profitant de l’occasion, il a formulé une nouvelle doléance pour la construction d’un lycée dans sa commune après ses 11 écoles fondamentales dont trois seconds cycles pour une population de 33.000 habitants. Le directeur de l’académie d’enseignement et le préfet se sont tous réjouis de ce geste heureux de Save the Children. La cérémonie a pris fin par une visite guidée dans les joyaux architecturaux à  Ourikela. Avant la délégation a visité les infrastructures sur le site Tambacoro.

Focus Guinée : Conakry, la débrouille

Le retour dans la banlieue est encore plus stressant. Pour vaquer tranquillement à  ses affaires, il faut emprunter les premiers véhicules de 6h au risque d’être piégé dans les embouteillages de 7h. Conakry est en manque criard d’infrastructures routières. Depuis son arrivée, il y’a deux ans au pouvoir, Alpha Condé et son gouvernement n’ont achevé que le tronçon qui part de Matoto à  la sortie de la capitale au km 36. Un ouf de soulagement pour les automobilistes mais rien de signifiant pour les piétons. Ceux ci ont encore du mal à  trouver des véhicules de transport pour se déplacer dans la ville malgré les nouveaux bus mis en circulation par l’Etat. Pour atténuer ce casse-tête, les taximen et autres chauffeurs de minibus sont obligés de surcharger les passagers. Il faut donc 7 personnes pour un taxi et quand les passagers sont obligés de s’accroupir dans les minibus qu’on appelle «Â Magbana » en payant les même frais de transports que ceux qui sont «Â bien » assis, il y‘a problème. Le tout se passe sous le regard impuissant mais complice des policiers qu’on a du mal à  distinguer des mendiants en pleine circulation. Laxisme au sommet A entendre les usagers, l’Etat n’a rien fait depuis son annonce de changement. Rien à  bouger mais au contraire les choses deviennent de plus en plus difficiles. Ils oublient quelque part que la contribution des citoyens compte aussi pour le développement d’un pays. Lorsqu’on arrive à  Conakry l’incivisme tape à  l’œil. Il faut se préparer à  la cacophonie des klaxons, aux manœuvres illégales dans la circulation, aux occupations anarchiques par des vendeurs… chacun reproche à  l’autre ce qu’il reprendra dans les minutes suivantes. Personne ne veut être l’exemple. Il faut être un dur pour s’en sortir. A Conakry, on dit que l’on peut savoir à  quel moment l’on se rend en ville mais jamais l’heure à  laquelle on retournera. Cela est bien vérifié. On a intérêt à  faire ce qui est faisable par téléphone si non les rencontres sont soumises aux bénédictions. Un franc guinéen trop faible Le francs Guinéen est de plus en faible : 5000 fCfa donnent 65 000 francs guinéen. s’il vous arrive d’avoir besoin de faire un retrait dans l’une des banques, il vous faudra beaucoup de chance car elles sont pleines de clients qui font une queue intarissable. Les banques sont obligées de prioriser ceux qui font le dépôt pour pallier au manque de liquidités. Il ne faut surtout pas se plaindre ou le refrain « C’’est ici la guinée ! » vous reviendra à  l’oreille. Entre pessimisme et agressivité, l’ethnocentrisme taraude les esprits et la galère étouffe tout bon sens. En guinée, C’’est la rupture entre l’opposition et le parti au pouvoir. Le premier pense que le second est nul et incapable et le second pense que le premier est de mauvaise foi et fait que rien ne marche. En se regardant en chiens de faà¯ence, les protagonistes voient-ils la souffrance du peuple ? Pour l’instant, la guinée et les guinéens vivent d’amour et d’eau fraiche jusqu’au moment o๠ils tireront profit d’autres ressources pouvant mieux les nourrir.