JCAM: la Charte de Kurukan fuga en vedette

Du 12 au 14 novembre 2021 ce sont les retrouvailles des ressortissants du Mandé, à l’occasion de la 3eme édition des Journées culturelles et artistiques du Mandé (JCAM), qui se tiennent sur la Place du Cinquantenaire de Bamako. Une initiative du Grand forum du Mandé (GFM), qui vise à valoriser l’art, la culture et la cohésion sociale.

Le thème central cette année est : « La Charte de kurukan fuga, Patrimoine immatériel de l’humanité : Quelle chance pour le Mali ? ». « Par le choix de ce thème, le GFM entend valoriser le patrimoine culturel et historique du Mandé. Il s’agit, dans le contexte de crise que nous vivons, de tirer des ressources du passé des réponses à des questions existentielles actuelles », explique le Président de la Commission d’organisation, le Général Soumana Kouyaté. Selon lui, la promotion de ce patrimoine, qui a une reconnaissance internationale et que « l’humanité toute entière nous envie » est un devoir national. « La Charte de kurukan fuga n’est pas une vue de l’esprit, encore moins un corpus juridique controversé, comme le prétendent certains », certifie-t-il. En outre, l’écriture n’ko et la place et le rôle de la femme dans la société mandingue sont aussi des thèmes qui seront débattus.

Au programme de ces journées, qui regrouperont plus d’une dizaine de pays : expositions et ventes de produits, conférences thématiques, activités culturelles et artistiques du Mandé et concerts live. Les cérémonies d’ouverture et de clôture seront placées sous la haute présidence du Président de la Transition, le colonel Assimi Goita.

Aly Asmane Ascofaré 

1ère édition-Festival historique du mandé: Des couacs à revoir

Chose promise chose faite, la première édition du festival international du Mandé s’est bel et bien ouverte jeudi 22 octobre dans la ville historique de Siby. A l’œuvre depuis plusieurs jours, le comité d’organisation ne clôturera que quelques minutes avant l’arrivée des officiels notamment Thierno Hass Diallo, ministre des cultes et des affaires religieuses. Une pluie diluvienne perçue telle une bénédiction à  en croire l’avis des organisateurs a arrosé le sol de Siby en ce jour important. Selon le chef de Village le choix de Siby n’est pas fortuit pour qui sait l’immense richesse culturelle de cette ville. Severine Laurent, secrétaire général de l’organisation remerciera Tiken Jah Facoly pour la confiance a lui accorder en l’impliquant de façon directe dans ce festival avant d’affirmer fièrement a l’endroit du public que « le Mali c’est aussi moi ». Kami Makan Camara, maire de la commune rurale de Siby quant a lui s’adressera à  la jeunesse « nous invitons les élèves et étudiants ici présent a assister aux différentes conférences de presse car il a un également un aspect pédagogique sur l’histoire du mandé ». Un spectacle folklorique sera donné par la tribu des chasseurs dosso. Plusieurs conférences de presse ont été animées par de grands griots et historiens tous versés dans l’histoire du manding. C’est le vendredi 23 octobre,deuxième jour du festival international du mandé qu’ont réellement débuté les concerts en live avec plusieurs artistes à  l’affiche tels que Rokia Kone. Soutenu par ses multiples partenaires, les organisateurs dudit festival ont énormément été épaulés par ceux-ci dans l’organisation et le déroulement du festival. Troisième et dernière journée du festival historique du mandé. Comme à  l’accoutumée la journée a été consacrée aux visites touristiques à  travers la découverte d’objet d’art, de livres devenus des chefs d’œuvre, de presse audio et écrite… installés dans des stands classiques. Dans l’après midi, Mme Fatouma Keita Niaré et M. Koffi Brou animeront des conférences de presse respectivement sur le thème l’excision en milieu manding et Tiken Jah source d’histoire orale. Tiken Jah et d’autres artiste de renommée mondiale donneront un concert inoubliable jusqu’au petit matin. Couacs au niveau de l’organisation. Si cette première édition est considérée dans l’ensemble comme réussite il est cependant des actes et actions qui ont été posées durant ces trois jours jugés non professionnels a l’égard des organisateurs. En effet, conviés énormément a cette première édition, la presse nationale et internationale a du taper sur la table pour espérer voir sa condition s’améliorer. Arrivés pour la majorité dans la matinée, chaque journaliste ne recevait qu’un bout de pain comme déjeuner et ce entre 16h et 17h. Aucune bouteille d’eau n’a été offerte aux journalistes les deux premiers jours si ce n’est que la troisième journée lors de laquelle deux journalistes devaient se partager une bouteille d’eau minérale. Au niveau de l’animation, si les sonos et le podium étaient impressionnant l’animation quant à  elle laissait à  désirer. En effet, ATT junior au Mali est connu être un humoriste et non un animateur. Lors de la journée, ATT Junior semble avoir joué les deux rôles à  la grande déception du public dont le courroux ne cessait de s’exacerber chaque minute passée sur le podium. Du ridicule à  l’énervement le faux animateur n’a cessé d’alimenter le débat au niveau du public qui n’en revenait pas. Réussir à  moitié Tiken Jah et son équipe se doivent de revoir la qualité de l’organisation pour les éditions prochaines afin de donner à  ce festival sa dimension internationale.

Festival de Kirina : A la source de l’histoire du Mandé

C’’est parti depuis hier jeudi, 9 avril 2015, pour la première édition du festival de Kirina dans le Mandé. Placé sous le thème : « la Culture au service de la paix », le festival vise à  promouvoir et valoriser l’histoire et la culture du Mandé. Du 9 au 12 avril, le village de Kirina, situé à  30 kilomètre de Bamako va vibrer au rythme de diverses activités culturelles dont des conférences-débats, des concerts, visites de sites touristiques et autres activités culturelles inspirées de la culture de la zone. La cérémonie de lancement a réuni du beau monde autour du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, du représentant de l’Ambassade du Maroc au Mali, des députés à  l’Assemblée nationale, le maire du Mandé et des griots et notabilités de Kirina. Les couleurs de la cérémonie de lancement ont été annoncées par des prestations musicales de l’ensemble instrumentale du Mali qui a interprété une chanson dédiée à  la paix et le morceau ‘’Douga » réservé aux braves hommes du Mandé. La paix, l’entente et la réconciliation ont été chantées aussi par le groupe musical des enfants, ‘’Djiguiya », dans plusieurs de nos langues nationales. La partie a été agrémentée également par les prestations des groupes folkloriques, la danse des masques et le passage impressionnant des chasseurs de Kirina devant un public impressionné. Le chef de village de Kirina, Bengaly Kamissoko et le maire de la commune de Mandé, Mamourou Kéita, ont tous salué l’initiative avant de magnifier toute la place que le village occupe dans l’histoire du Mali en général et du Mandé en particulier. Abondant dans le même sens, le directeur du festival, Lassana Kamissoko, a indiqué que C’’est seulement à  Kirina qu’on pourra avoir la version réelle et authentique de la bataille de Kirina entre Soundiata Kéita et Soumaoro Kanté en 1235. Pour le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a apprécié une initiative locale qui, selon elle, permet de renforcer la paix et la cohésion sociale à  travers une meilleure connaissance des valeurs culturelles édictée dans la charte de Kurukan fuga et de participer à  la découverte du potentiel culturel de Kirina. Par ce voyage, il ne s’agit pas de refaire le monde, à  en croire Mme N’Diaye Ramatoulaye Daillo, mais de construire la mémoire actuelle. Et de faire savoir que son département envisage de renforcer les initiatives existantes et développer de nouvelles stratégies pour la promotion d’un tourisme axé sur la découverte de soi. Avant de retourner à  Bamako, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a procédé à  la pose de la première pierre du monument dédié à  Soundjata Kéita. La cérémonie a pris fin par la reconstitution partielle de la bataille de Kirina très appréciée par le public. Le festival se poursuivra jusqu’au dimanche prochain.

Festival de Kirina : revivez la bataille légendaire du Mandé !

Pourquoi initier un festival, autour de l’une des batailles légendaires de l’empire du Mali ? Il s’agit selon les organisateurs de faire ressortir les valeurs culturelles et historiques du Mandé à  travers la bataille de Kirina, qui eut lieu en 1235. D’un autre côté, le festival veut emmener les investisseurs nationaux ou internationaux à  s’intéresser à  cette localité, un peu tombée dans l’oubli. Pour Moulaye Hassane Haidara, initiateur du festival : « il faut faire revivre au monde entier l’Empire du Mandé, qui était jadis constitué de nombreux pays comme le Ghana, la Sierra Léone, la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Burkina, le Mali, le Bénin, le Niger, la Gambie, et la Guinée Conakry. Pour rappeler au monde entier que nous avons une histoire et pas n’importe laquelle ». Entretien avec l’un des organisateurs. Bandiougou Diabaté, responsable de la communication du festival Journaldumali.com : Pourquoi avoir choisir Kirina et pas Kangaba par exemple pour faire revivre l’histoire du Mandé aux Maliens ? Bandjougou Diabaté : l’initiateur de ce festival est Moulaye Hassane Haà¯dara et l’objectif même de ce festival est de faire découvrir et connaitre les potentialités artistiques et culturelles de la zone, de contribuer au développement durable de la localité de Kirina. En même temps, de faire le plaidoyer pour que certains sites historiques du Mandé figurent dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et ne tombent plus dans la désuétude. Vous savez, on peut dire qu’à  Kirina, a en quelque sorte, commencé l’histoire du Mali et même celle de l’Afrique de l’Ouest avec Soundjata Keà¯ta, et tout l’empire du Mandé. Après après la fameuse bataille, le roi a pu réunir 12 royaumes qui sont devenus aujourd’hui 12 états différents de l’Afrique de l’Ouest. Journaldumali.com : Quand se déroulera ce festival et quel en est le programme ? M. Diabaté : C’’’est une première édition qui se déroulera du 9 au 12 avril prochain à  30 kilomètres de Bamako, sur la route de Kangaba. Avec la reconstitution partielle de la bataille de Kirina, suivront la réalisation de récits sur l’histoire du Mandé et d’autres sur la bataille de Kirina par des universitaires, des griots dépositaires de la tradition orale, mais aussi des conférences-débats, des veillées, des projections, contes et chants, une mini foire-exposition des stands artisanaux, des concerts tous les soirs avec des artistes maliens et étrangers. Un programme riche et qui ne décevra pas les Maliens. Vous aurez aussi des visites de sites historiques comme celles des statues de Soundiata et de Souamaoro Kanté son ennemi, le fleuve, qui traverse la zone ou encore le jardin des femmes de Kirina. Journaldumali.com : Quelles ont été les difficultés pour mettre en œuvre ce festival ? Qui sont vos partenaires ? Mr Diabaté : Vous savez la difficulté vient du fait qu’on est dans un pays qui n’encourage pas les initiatives des jeunes. Ce projet était écrit depuis plus de 4 ans mais manquait de financement. Jusqu’ à  présent, nous sommes dans l’exécution du projet et sans aucun soutien de l’Etat. Malgré tout, nous y croyons et avons le parrainage du ministère de la Culture, le soutien de la Primature, de l’Ambassade du Maroc, du CNJ, de la commune rurale du Mandé etC’… Journaldumali.com : Qu’attendez-vous de cette première édition ? M. Diabaté : Nous voulons avant tout valoriser et faire davantage connaà®tre Kirina. Mettre un coup de projecteur aux différents sites touristiques du Mali et que le monde entier sache que Kirina a bel et bien existé et n’est pas qu’une simple légende. Il s’agit de contribuer au développement de cette localité avec la création de projets en collaboration avec la jeunesse et les notabilités de Kirina.

IADM : faire des jeunes le vecteur du développement

En avril 2008, des jeunes diplômés décident de ne pas céder au fatalisme devant le chômage rampant. Sans vouloir tout attendre de l’Etat, ils décident d’unir leurs forces pour assurer eux-mêmes leur insertion socio- professionnelle. Ainsi naquit en avril 2008, l’idée de la création de l’association dénommée : Initiative d’appui au développement du Mali (IADM). A l’origine : Mandé Diallo qui prend du coup la tête de l’association. Ce jeune titulaire d’une maà®trise en gestion d’entreprise obtenue à  la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’Université de Bamako en 2004, mettait ainsi à  profit ses connaissances et son expérience auprès des Organisations non gouvernementales (ONG). l’association mettra d’abord l’accent sur la formation des jeunes dans les domaines comme la comptabilité, la création et la gestion d’entreprise. Une manière, assure-t-on, de corriger non seulement les lacunes mais aussi de pallier le manque d’expérience dont sont très souvent victimes les jeunes diplômés. Mandé Diallo note cependant avec regret le manque d’assistance financière pour certains projets élaborés par l’association. Les difficultés rencontrées ne décourageront guère les jeunes. Au contraire ils résisteront en sortant de leurs poches de l’argent pour soutenir les charges de l’association. Mieux ils décideront de changer de cap, c’est-à -dire créer une Organisation non gouvernementale (ONG). Les démarches menées dans ce sens aboutiront le 6 juin 2014 avec l’obtention de l’accord cadre avec l’Etat malien. Ce qui consacre du coup le passage de l’association Initiative pour le développement du Mali (IADM) à  une ONG du même nom. Ce passage à  une autre étape supérieure, informe le président de la nouvelle ONG, Mandé Diallo, de la volonté d’aller plus loin en élargissant les domaines d’intervention ainsi que les partenariats. Pour l’année 2015 qui commence, l’IADM ménage sa monture pour aller loin. Des partenariats sont en train d’être scellés avec des institutions, des organisations privées et autres départements ministériels. Selon le président Mandé Diallo, l’ONG va focaliser ses interventions sur plusieurs secteurs mais en mettant un accent particulier sur l’environnement et l’agriculture. Ainsi pour le compte de cette année, le président de l’IADM entend mettre en place des projets relatifs à  l’environnement de façon générale et de l’assainissement de façon particulière dans la région de Mopti. En plus de l’environnement, l’agriculture sera intégrée dans d’autres projets qui seront initiés dans la région de Sikasso. Un vaste chantier que l’ONG entend réaliser grâce à  l’engagement de ses membres et au soutien capital des partenaires.

Réfection septennale du «Kamablon» : Le jour J

La réfection de la toiture d’une case n’a en soi rien d’exceptionnel mais celle du Kamablon l’est pour deux raisons. D’une part elle n’a lieu que tous les sept ans. D’autre part cette case est sacrée. « La cérémonie consacre la réunification des membres du clan et de la famille autour d’un symbole puissant de leur identité culturelle », nous explique le Pr. Drissa Diakité, qui a consacré un ouvrage aux griots du Mandé (« Kuyaté, la force du serment : Aux origines du griot mandingue ». Caractère sacré oblige, « il est strictement interdit de filmer ou de photographier l’événement, au risque de s’exposer à  de sévères représailles ». Depuis 1643 La cérémonie qui dure en tout cas cinq jours est organisée par le clan des Keita, descendants du fondateur de l’Empire du Mali Soundiata Keà¯ta, avec les griots portant le patronyme Diabaté, détenteurs de l’histoire du Kamablon. Le rituel est le même depuis 1643, année de la construction du Kamablon selon la tradition orale. Des jeunes descendent d’abord l’ancienne toiture en chaume puis posent la nouvelle sur l’édifice circulaire conçu en briques de banco de 4m de diamètre et 5m de haut. Tout se fait sous la surveillance et la direction des anciens de la communauté, qui à  cette occasion transmettent leurs savoirs. Les travaux manuels sont accompagnés par les récits des griots du village voisin de Kéla, qui rendent hommage à  Soundiata. Un patrimoine culturel à  conserver L’intérieur et l’extérieur de la case sont ensuite ornés de peintures censées prédire l’avenir du Mandé pour les sept années à  venir. Autour du Kamablon d’autres sites sacrés. Il s’agit d’un puits, d’un figuier, d’un fromager ainsi que la tombe de Massa Sèmè (fondateur et premier prêtre du Kamablon). Ce rituel qui a traversé l’Histoire est précieux. « La communauté de Kangaba et les autorités nationales ont élaboré des mesures de sauvegarde en mettant en place une législation et un programme de prise de conscience visant à  encourager la transmission des savoir-faire et des connaissances aux générations futures », explique Ben Kaba Koné, habitant de Kangaba. « L’exemple de la case sacrée de Kamablon montre que la culture malinké reste encore très proche de son histoire et de ses traditions », témoigne le directeur national du patrimoine culturel, Klessigué Sanogo. La cérémonie de la case sacrée de Kangaba a été soumise en 1999 au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle rejoindra peut-être le Tombeau des Askia, Tombouctou, la vieille ville de Djenné et la falaise de Bandiagara.

Le parti CARE a Kurukanfuga : retour aux sources du Mandé

A Kurukan fuga, en 1236, l’empereur Soundjata Keita avait réuni les siens pour établir ce qui allait régir la vie du grand ensemble du Mandé avec l’établissement de la fameuse Charte du KurukanFuga après l’historique bataille de Kirina en 1235. Cette charte est basée essentiellement sur l’organisation sociale, politique et culturelle du Mandé. On peut aujourd’hui affirmer que C’’est l’une des plus anciennes constitutions du Monde. Pour le président de CARE, qui a choisi ce lieu historique pour émettre sa Nouvelle déclaration de politique, Cheik Boucadary Traoré, il est possible de refonder la gouvernance politique à  partir de notre culture en l’occurrence à  partir de la charte de Kurukanfuga. Extraits : La nouvelle déclaration Pour Cheikh Boucadary Traoré, en lisant cette déclaration au public, venu l’accueillir à  Kurukanfuga, il n’est désormais plus possible ni acceptable de laisser la majorité des Maliens en dehors de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques. «Â En définitif, l’objectif est de susciter l’émergence d’un système fondé sur l’auto- organisation, la confiance, l’imagination et l’initiative et la réflexion collective sur le sens et la finalité de l’action publique », a ajouté le leader du parti CARE. A signaler que le président Cheik Boucadary Traoré, a été accueilli dans une liesse populaire à  Kurukanfuga près de la ville de Kangaba.

Kurukanfuga : Une journée pour la charte du Mandé

La charte de Kurukanfuga Véritable constitution avant l’heure et authentique déclaration universelle des droits de l’homme dès le 13e siècle, la charte de Kurukanfuga aborde les questions de liberté, de décentralisation, et de développement durable. Huit siècles après cette charte, ces questions demeurent d’une brûlante actualité. Signalons par ailleurs que les dépositaires de la charte sont les autorités traditionnelles composées des clans fondateurs de l’empire du Mali et des griots du patronyme Diabaté du village de Kéla, situé à  6km de Kangaba. Kurukanfuga est l’un des lieux les plus célèbres de l’empire du Mali. Situé à  deux kilomètres au Nord de Kangaba (au C’œur du mandé à  90 km de Bamako), le site historique de Kurukanfuga se présente à  vue d’œil comme une piste d’atterrissage orientée nord/sud. « Dès son investiture, Soundiata Keita et ses conseillers font adopter la charte de Kurukanfuga, sous forme de consignes consensuelles devant régir la vie publique sous l’empire qui venait de naà®tre. », explique le directeur adjoint de la direction nationale du patrimoine culturel, M. Coulibaly. Le site est incontestablement l’un des plus célèbres lieux de mémoire du mandé. En effet, il suscite des intérêts historiques et scientifiques de la part des chercheurs, et des associations culturelles. Des rencontres et forums internationaux y sont fréquemment tenus. Forum culturel En 2001, un forum culturel dénommé ‘’rencontres culturelles de Déguéla », du nom du village situé à  5 km de Kangaba, a été initié par les populations des villages environnants. Le but était de rentre hommage à  la lignée de Soundiata. Il visait également à  tisser des liens entres les villageois issus du même ancêtre. Trois ans plutard, en 2004, se tenait à  Bamako, une rencontre autour de la charte de Kurukanfuga. Organisé par le ministère de la culture en collaboration avec l’union africaine, la rencontre a regroupé la participation du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Niger, du Sénégal et du Mali. Notons qu’ils ont échangé sur les voies et moyens de la valorisation de la charte de Kurukanfuga.En 2007, le ministère de la culture, à  travers la cellule de chasse, organisait une rencontre internationale sur la charte du mandé à  Bamako et Kangaba. Protéger le site La direction du patrimoine culturel déplore le fait que le site soit présentement soumis à  de nombreuses menaces. « Il est tracé de plusieurs voies de passage de charrettes, de voitures, et de plusieurs pistes de passage d’animaux. Aussi, ses limites non matérialisées sont occupées de champs de cultures et de parcs à  bétail. », déploré M. Coulibaly. Le ministère de la culture et de la direction nationale du patrimoine culturel(DNPC) mettent tout en œuvre pour une protection stricte des lieux. Le coût annuel des travaux d’entretien du site et de suivi quotidien s’élève à  3.000.000 FCFA selon la DNPC. l’entretien demande sans aucun doute, une participation personnelle des habitants des habitants pour une bonne vulgarisation des lieux. Et bien entendu, espérer qu’il puisse un jour, figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Kita : ville de pélerinage des chrétiens du Mali

De par son histoire, Kita est l’une des plus vieilles localités maliennes et qui n’a pas fini de livrer ses mystères. La localité faisait partie intégrante du royaume ( Manding) de l’emblématique Soundjata Keita. Distante de Bamako de seulement 180 km, Kita se singularise par sa réputation de ville carrefour de grandes civilisations. A mi-parcours entre Kayes et Bamako, la ville est peuplée de plus de plus de 34 000 habitants. Kita se distingue aussi par son relief accidenté et une végétation touffue. On y voit des grandes montagnes qui portent l’histoire. Kita Koulou, la montagne des génies Selon Madou Tounkara, griot, « Kita koulou » est la montagne qui abrite les génies protecteurs de la ville. l’activité dominante est l’agriculture. Les populations misent beaucoup plus sur les cultures de rente telle que l’arachide. C’’est d’ailleurs pourquoi la localité porte le nom : «la cité des arachides». Pour avoir jouéun rôle dans la culture malienne, Kita, C’’est également la cité des griots du manding. Nombreux sont ces artistes maliens qui sont sortis des entrailles de Kita. Entre autres, on peut citer le rossignol Kandia Kouyaté, Mariétou Diabaté, Soumaila Kanouté, MBaou Tounkara… Kita, ville des pères missionnaires C’’est dans cette petite ville de la région de Kayes que les premiers missionnaires (pères blancs) de l’Eglise catholique ont déposé leur valise. C’’est là  que l’évangélisation a commencé au Mali. C’’était en 1888. Avec cette présence des missionnaires évangélisateurs, l’Eglise malienne a commencé son aventure. « C’’est à  Kita que la graine de blé a pris corps et a porté ses fruits », a confié le Père Gérard, prêtre. Un haut lieu de pèlerinage Pour pérenniser le site de Kita, l’Eglise catholique y organise chaque année le pèlerinage national du Mali. Voilà  un événement religieux qui attire chaque année des milliers de fidèles à  travers le pays et ailleurs. Situé en plein C’œur de la ville, dans le quartier « Mission », C’’est le majestueux sanctuaire marial qui accueille les fidèles. A 2 km du sanctuaire se trouve dressé sur la colline la magnifique statue de la vierge Marie (la mère de Jésus). C’’est là  que se recueillent les pèlerins la nuit de leur arrivée dans la ville.

Siby, un village magnifique par son relief et sa nature

Dans le cadre l’évaluation sur la pratique nutritionnelle chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, notre équipe a séjourné à  Siby mardi dernier. Occasion pour nous d’aller à  la découverte de ce village historique du Mandé. Siby, un village du Moyen âge fondé par les ancêtres des Camara L’histoire du Mandé à  travers ses héros légendaires comme Soundiata Keita a profondément imprégné la culture du Mali et de l’Afrique de l’Ouest. Selon la légende, créée au Moyen-âge par les ancêtres Camaras, ce village mandingue est tout simplement magnifique par son relief, sa nature et son site. On dit de Siby qu’il est un petit bijou touristique, à  la porte de Bamako. On y trouve des plaines de verdures, des chutes d’eau sous lesquelles il est possible de se baigner, et du Karité. Car en effet, la maison du Karité qui vend ses produits à  travers le monde, se trouve à  Siby. S’y déroule également chaque année le Festival des Cauris, Festcauris. Le roi de Siby ami d’enfance de Soundiata Keita On peut se balader dans les environs, flâner entre manguiers et autres cultures riches. Selon l’épopée de Soundiata Keà¯ta, le roi de Siby, Kamandjan Camara, était l’ami d’enfance de Soundiata. Ces rois alliés furent réunis à  Siby contre Soumaoro Kanté, roi du Sosso. Les troupes de Soundiata Keà¯ta venaient de remporter deux batailles contre les Sossos à  Negueboria dans le Bouré et à  Kangigné. à€ Siby, tous les rois alliés se retrouvèrent autour de Soundiata : Kamandjan Camara, roi de Siby, son cousin Tabon wana Fran Camara, roi des forgerons Camara, Siara Kouman Diabaté, Faony Diarra Kondé, roi du pays de Do, pays de Sogolon, la mère de Sundjata, Traoré. Après quelques jours de repos, les alliés allaient se rendre à  Kirina o๠aura lieu la bataille décisive contre Soumaoro Kanté. Une arche percée par le roi de Siby d’un coup de sabre Le village actuel de Siby, fort de ses cinq quartiers, se niche dans la plaine aux flancs des monts mandingues, avec, tel un arc en ciel, un monument qui mérite votre regard : la majestueuse arche de Siby. En haut de la montagne, cette arche d’o๠l’on a une vue splendide sur la plaine environnante est creusée dans la roche. Selon la légende, C’’est Kamandjan Camara qui aurait transpercé la montagne avec son sabre la veille du départ au cours d’une soirée o๠Balla Fasséké (le griot de Soundiata Keita) demandait à  chaque roi présent ce dont il était capable.

Obsèques de Mande Sidibé : la Nation malienne lui rend un dernier hommage

Le président du conseil d’administration de l’Ecobank, ancien premier ministre, s’est éteint dans la nuit du mardi 25 août 2009, à  l’age de 69 ans, en laissant derrière lui une veuve et cinq enfants. Le vendredi 28 août 2009 dans l’après midi, il a été conduit dans sa dernière demeure au Cimetière d’Hamdallaye. Des funérailles nationales pour un homme de coeur Mandé Sidibé a reçu des funérailles nationales, présidées par le président de la république, Amadou Toumani Touré, de son frère, le premier ministre Modibo Sidibé, de nombreux membres du gouvernement, de l’ensemble des responsables du groupe Ecobank venus de toute la sous-région, des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales et religieuses. La cérémonie d’hommage a eu lieu sur l’immense terrain de football en face du domicile de la grande famille au Bandialan I. Apres la marche funèbre des soldats portant le corps, l’ancien premier ministre sera fait Grand Officier de l’Ordre National du Mali par le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, puis suivra l’hommage rendu par le représentant du groupe Ecobank. Il a salué Mandé Sidibé, un économiste émérite, modeste, discret et toujours égal à  lui-même. Pour lui, Mandé Sidibé vient de laisser un vide terrible à  combler à  la banque sous régionale Ecobank. Avant de louer les qualités du technocrate, homme de conviction, esprit brillant et toujours fidèle aux valeurs du travail bien fait. Sous le coup de l’émotion, le représentant d’Ecobank a ajouté que le Mali était en deuil, mais aussi toute l’Afrique entière. « Mandé appartient au Mali et son ambition pour l’Afrique en général, à  la banque panafricaine Ecobank était sans limite. C’’est pourquoi il sera profondément regretté « nous avons tous été surpris et vivons sous le choc de la disparition soudaine de notre cher président du conseil d’Administration. Le Mali perd un panafricaniste convaincu Dans l’oraison funèbre, le représentant du gouvernement du Mali par et ancien premier ministre, El Hadji Sekou Sow, a loué l’homme : «Avec la disparition de Mandé, le Mali et l’Afrique, perdent un technocrate de haut niveau, doublé d’un patriote et d’un panafricaniste convaincu. « De la BCEAO à  la primature, Mandé Sidibé a laissé derrière lui l’image d’un cadre rigoureux à  la tâche, réputé pour son intégrité morale, sa discrétion à  la limite de l’effacement. Le Mali perd un commis de l’Etat, patriote, modeste et courtois et toujours disponible » a ajouté Me Sekou Sow. Dans l’oraison, il est rappelé que l’homme qui vient d’être arraché à  l’affection de toute la nation, est né un 20 janvier 1940 à  Bafoulabé o๠il fit ses études secondaires au lycée Terrasson de Fougères (actuel lycée Askia Mohamed). Mandé Sidibé a ensuite décroché une licence en Economie à  l’université de Paris avant d’achever son parcours académique à  l’université Georges Washington aux Etats Unis o๠il obtint un MBA en Economie. En terminant l’oraison funèbre, le Premier Ministre Me Sékou Sow, a rendu au défunt « l’hommage de la nation reconnaissante pour ce qu’il a fait et ce qu’il a été ». Il a formulé le vœu « que son exemple puisse inspirer la jeunesse afin que triomphent les idées pour lesquelles il s’est battu durant toute sa vie. « Mandé, l’heure de nous quitter est arrivée. Nous te confions à  Dieu le TOUT-PUISSANT, le clément et le miséricordieux. Qu’Allah t’accorde son pardon. Qu’il t’accueille dans son paradis pour le repos éternel ». S’adressant à  la dépouille mortelle de l’ancien premier ministre, le représentant du gouvernement lui a exprimé « la douloureuse et profonde sympathie du président de la République, du gouvernement et du peuple tout entier ».

Mandé Sidibé est mort

L’ex Premier ministre du Mali, Mandé Sidibé est décédé ce matin à  Paris o๠il recevait des soins. Il était marié et père de quatre filles. Parcours Il est né en 1940, dans le village de Bafoulabé. Fils de Mamadou Sidibé, un commandant de l’armée française, il a été élevé à  Bamako. Plus tard, il poursuit sa scolarité au Lycée Terrasson de Fougères et part en France pour ses études supérieures. Diplômé en Sciences Economiques, Mandé Sidibé fera l’essentiel de sa carrière dans les grandes banques maliennes et africaines. Il était dernièrement le Président du Conseil d’administration d’Ecobank. Un homme de finances Lorsqu’il rentre au Mali dans les années 60, il travaille d’abord à  la BRM, la banque de la République Malienne. Ensuite, il intègre le FMI en tant qu’économiste au département Afrique. D’ou il obtient un MBA à  la George Washington University en 1974. En 1985, Mandé Sidibé rejoint la BCEAO(Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), o๠il est chargé des politiques monétaires, de même qu’il exerce aussi le rôle de conseiller spécial du Gouverneur de la Banque. En 1992, il est nommé Directeur de la BCEAO pour le Mali et devient aussi l’un des conseillers attitrés du président Konaré. En 2000, ce dernier le nomme Premier ministre. Ce sera un bref intermède de deux ans dans la carrière de ce financier de formation et d’âme et qui rendra sa démission en 2002. Rattrapé par le virus de la politique, il se présente en 2002 à  l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant, faute d’avoir été investi par son parti, mais il ne remporte que 2% des suffrages, en se classant 9è sur la liste des candidats à  la fonction suprême. Notons qu’il a été vice-président de l’Adema, fonction qu’il a quité en 2008. Retour dans le monde des finances En 2006, Mandé Sidibé, est nommé Président du conseil d’administration d’Ecobank, la banque privée de droit africain, présente dans 27 pays. Une fonction qu’il exercera jusqu’à  son décès. Mandé Sidibé est aussi le frère de l’actuel premier ministre Modibo Sidibé. On le disait homme courtois et discret, toujours aimable. Ses proches le savaient malade, mais ne s’attendaient à  le voir partir si vite.Paix et Salut à  l’âme de ce pionner africain de la finance.

 » Kurukanfuga » classé au patrimoine culturel national

Kurukanfuga est l’un des lieux les plus célèbres de l’empire du Mali. Situé à  deux kilomètres au Nord de Kangaba (au C’œur du mandé à  90 km de Bamako), le site historique de Kurukanfuga se présente à  vue d’œil comme une piste d’atterrissage orientée nord/sud. « Dès son investiture, Soundiata Keita et ses conseillers font adopter la charte de Kurukanfuga, sous forme de consignes consensuelles devant régir la vie publique sous l’empire qui venait de naà®tre. », explique le directeur adjoint de la direction nationale du patrimoine culturel, M. Coulibaly. Le site est incontestablement l’un des plus célèbres lieux de mémoire du mandé. En effet, il suscite des intérêts historiques et scientifiques de la part des chercheurs, et des associations culturelles. Des rencontres et forums internationaux y sont fréquemment tenus. En 2001, un forum culturel dénommé ‘’rencontres culturelles de Déguéla », du nom du village situé à  5 km de Kangaba, a été initié par les populations des villages environnants. Le but était de rentre hommage à  la lignée de Soundiata. Il visait également à  tisser des liens entres les villageois issus du même ancêtre. Trois ans plutard, en 2004, se tenait à  Bamako, une rencontre autour de la charte de Kurukanfuga. Organisé par le ministère de la culture en collaboration avec l’union africaine, la rencontre a regroupé la participation du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Niger, du Sénégal et du Mali. Notons qu’ils ont échangé sur les voies et moyens de la valorisation de la charte de Kurukanfuga.En 2007, le ministère de la culture, à  travers la cellule de chasse, organisait une rencontre internationale sur la charte du mandé à  Bamako et Kangaba. La charte de Kurukanfuga Véritable constitution avant l’heure et authentique déclaration universelle des droits de l’homme dès le 13e siècle, la charte de Kurukanfuga aborde les questions de liberté, de décentralisation, et de développement durable. Huit siècles après cette charte, ces questions demeurent d’une brûlante actualité. Signalons par ailleurs que les dépositaires de la charte sont les autorités traditionnelles composées des clans fondateurs de l’empire du Mali et des griots du patronyme Diabaté du village de Kéla, situé à  6km de Kangaba. Protéger le site La direction du patrimoine culturel déplore le fait que le site soit présentement soumis à  de nombreuses menaces. « Il est tracé de plusieurs voies de passage de charrettes, de voitures, et de plusieurs pistes de passage d’animaux. Aussi, ses limites non matérialisées sont occupées de champs de cultures et de parcs à  bétail. », déploré M. Coulibaly. Le ministère de la culture et de la direction nationale du patrimoine culturel(DNPC) mettent tout en œuvre pour une protection stricte des lieux. Le coût annuel des travaux d’entretien du site et de suivi quotidien s’élève à  3.000.000 FCFA selon la DNPC. l’entretien demande sans aucun doute, une participation personnelle des habitants des habitants pour une bonne vulgarisation des lieux. Et bien entendu, espérer qu’il puisse un jour, figurer au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Mandé Alpha Diarra ou l’art de conjuguer science et littérature

Né à  Nonkon, petit village de la région de Kayes, Mandé fait ses études primaires à  l’école de son village. Dès la classe de CM2, il se fait remarquer par ses professeurs à  travers ses notes de rédaction. Ses feuilles circulaient partout à  l’école en guise d’exemple afin de motiver les autres élèves à  suivre son exemple. Vu l’encouragement de ses profs, Mandé confesse : « Mes profs me disaient tous les jours, C’’est du bon boulot mon garçon, continue comme cela. Tu seras un futur cadre de ce pays. Je me suis alors dis dès cet instant que je serai écrivain. » A partir de la classe de seconde, il rédige une série de poèmes et remporte le prix du meilleur élève écrivain en herbe à  la fin de chaque année scolaire. Il maà®trisait non seulement la littérature mais aussi les sciences et sera orienté en biologie. Après son succès au bac, il ira en section vétérinaire, option qui était son dernier choix après ceux de réalisateur de cinéma et de psychopédiatre. En 1976, Mandé reçoit une bourse d’étude pour l’école vétérinaire de Paris. Il obtient son diplôme de docteur vétérinaire en 1980 puis intègre un an plus tard l’institut de médecine tropicale o๠il étudie l’Economie de développement rural à  Montpellier (Sud de la la France). A la fin de ses études en 1984, il a ainsi une casquette de Dr vétérinaire économiste. Le début d’une carrière littéraire prometteuse Dans les années 1976, Mandé fait la rencontre à  l’université du célèbre écrivain malien Seydou Badian Kouyaté. Il lui donne le manuscrit de son tout premier roman. Celui-ci, après avoir jetté un coup d’œil, l’apprécie immédiatement. « C’’est grâce à  mon ainé Seydou Badian que J’ai eu le courage de continuer à  écrire» témoigne ainsi Diarra. Mais ce n’est qu’en 1981 que « Sahel sanglant sécheresse » paraitra aux Editions Présence Africaine. Dans ce roman, l’auteur nous parle de la grande sécheresse des années 1973-74 qu’a connu le Mali, avec une histoire qui se déroule dans un petit village près les rails, dénommé Léa. Le chef d’arrondissement détourne l’aide internationale envoyée pour la population, qui finit par se révolter sous la direction d’un jeune scolaire Loum et de son frère Boua. Au final, les deux frères arrivent à  convaincre les pauvres villageois d’effectuer un partage équitable des grains. En 1985, il publiera la nouvelle « Pourquoi écrivez-vous ? », avec l’écrivain Massa Makan Diabaté, dans un numéro spécial du journal français ‘Libération’, qui sera ensuite édité en livre de poche. Les nouvelles pour dénoncer… En 1988, il participera à  la rédaction de nouvelles intitulées «Paris-Dakar et autres nouvelles » autour du rallye automobile du même nom, aux Editions Souffles, dirigées par Bernard Magnier ainsi que des écrivains sénégalais, maliens, négériens, algériens et burkinabés. Mandé Alpha mettra 10 ans à  rédiger son second roman intilué « La Nièce de l’imam ». Le livre paraitra en 1994 aux éditions Sépia à  Paris et Jamana à  Bamako. Le roman traite la condition d’une jeune femme dans une famille polygame du Sahel malien. Elle est mariée a Bilayi, un riche commerçant et bailleur de fonds de l’Etat. Ce dernier achète tout le monde avec son argent. Mais les esprits commencent à  se réveiller et à  se révolter. C’’est le début des problèmes entre Balayi et sa famille ». Cahier d’un retour au pays natal Son dernier roman est intitulé « Rapt à  Bamako » est coécrit avec Mari Florence Ehret, paru en 1999, aux éditions Figuier/EDICEF. C’’est un roman jeunesse/policier, relatant l’histoire d’un jeune français d’origine malienne. ‘Rapt à  Bamako’ est certainement le roman qui aura le plus frappé l’esprit des jeunes lecteurs. Revenu à  Bamako pour assister aux élections présidentielles de son pays, le héros a d’abord le regard du jeune de culture française sur la société malienne. Il épouse les aspects qui l’avantagent tels que les relations avec sa grand-mère et repousse ce qui est en contradiction avec la culture française. Ce roman dénonce également la façon dont sont organisées les élections au Mali. Sutout les superstitions. Les féticheurs de l’un des candidats réussissent à  lui faire croire que s’il réussit à  couper le bras d’une femme albinos, il sera indiscutablement élu. En voulant donc enlever sa propre nièce qui est albinos, il se trompe et enlève une jeune française venue au nom de la francophonie, assister aux élections. Voilà  un roman policier à  la malienne, à  vrai dire assez passionnant. Mandé Alpha Diarra est actuellement le chargé de communication de la compagnie malienne de développement du textile (CMDT). Parallèlement, il est journaliste à  mi-temps et romancier. L’auteur a participé à  de nombreuses rencontres littéraires aussi bien en France qu’au Mali. Par ailleurs, Mandé est en pleine rédaction du tome 2 de ‘Rapt à  Bamako’.