M5 – RFP : naissance d’une nouvelle tendance pour la défense des « idéaux » du mouvement

Des démissionnaires du M5-RFP, ont annoncé au cours d’une conférence de presse ce mercredi 3 août, la création d’une nouvelle tendance du Mouvement dénommée ‘’M5RFP- Mali Kura’. La nouvelle tendance dit ne pas reconnaitre le comité du M5-RFP dirigé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.  

Après la saignée, c’est désormais la crise ouverte. Après avoir décrié à l’interne la gestion du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga également président du comité stratégique du M5-MFP, plusieurs caciques ont décidé de quitter le mouvement et de lancer officiellement depuis ce 3 août un autre mouvement qui veut trancher avec les méthodes existantes. Selon eux, la rectification de la transition n’est restée qu’un slogan et le M5-RFP n’est plus que l’ombre de lui-même. Pour les leaders de cette nouvelle tendance du M5-RFF, le Premier ministre a réussi à en faire  une simple caisse de résonnance de son Gouvernement. « Nous ne reconnaissons plus le comité stratégique dirigé par Choguel Kokalla Maiga » a assuré Me Mohamed Aly Bathily. A noter que les leaders de ce regroupement sont les figures dissidentes du M5-RFP que sont entre autres : Konimba Sidibé du MODEC, Sy Kadiatou SOW et Modibo Sidibé de Anko Mali dron et Me Mohamed Aly Bathily de FASODE.

Fare an ka wuli : rentrée politique à Yanfolila

Le parti Fare an ka wuli de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé fera le dimanche 21 mars sa rentrée politique au titre de l’année 2021 à Yanfolila, à 195 km de Bamako, dans la région de Sikasso. Yanfolila est le fief du parti et le seul cercle au Mali à avoir donné, à l’issue des dernières communales, une quarantaine d’élus communaux aux Fare. Selon le Secrétaire général adjoint du parti, Bréhima Sidibé, c’est également une manière de remercier les militants du cercle et de consolider les bases de la formation politique. Cette rentrée politique sera « l’occasion pour l’ensemble des organes invités d’échanger sur l’actualité nationale, les perspectives par rapport aux élections générales de 2022 et la vie du parti également ».

La rentrée politique sera présidée par Modibo Sidibé. Entre 400 à 500 délégués et sympathisants du parti sont attendus pour prendre part à cette rencontre importante. Les organisateurs assurent qu’ils mettront tout en œuvre pour le respect des mesures barrières anti Covid-19.

Modibo Sidibé, candidat potentiel du Nouveau pôle politique de la Gauche démocratique et républicaine

Candidat du FARE ou du NPP ?

Nous sommes un parti politique (FARE) et nous sommes dans un regroupement de partis et d’associations qui est le Nouveau pôle politique de la Gauche démocratique et républicaine (NPP). Bien entendu, tout regroupement politique a vocation de conquérir le pouvoir et de l’exercer au profit du pays, des populations, selon sa vision. Notre démocratie a amené beaucoup de changement. Il y a des progrès, mais l’exercice démocratique n’a pas toujours permis une véritable union de la classe politique et des citoyens et n’a pas pu permettre de voir la citoyenneté émerger comme on l’aurait voulu, parce que c’est le socle de la République et de la Démocratie. Donc nous considérons qu’il faut faire de la politique autrement et réconcilier les deux. Les FARE ont fait un manifeste pour exprimer leur idéologie, leur philosophie. Nous pensons que la politique doit être une activité noble. Il n’y a pas de démocratie sans partis politiques dignes de ce nom. Personne ne peut décréter le nombre de partis, cependant on peut être dans une dynamique de polarisation. Nous avons une vision pour l’État, qui doit être un stratège.  Nous sommes dans un créneau qu’on peut appeler social-démocratie.  Le Pôle  n’a pas été crée directement en vue d’une compétition politique, nous sommes en discussion depuis deux ans. Il est composé de sept partis politiques (FUAC, PIDS, UPD, PSR, RPDM, REM ,FARE) et d’une vingtaine d’associations. Ce regroupement estime que le pouvoir actuel est à côté de la plaque. Il estime qu’il faut redonner espoir. Notre pays a un autre avenir. Il faut cette alternance.

Priorité des priorités. La question majeure que nous avons, c’est l’équation de l’État, sa solidité, sa capacité à délivrer les services de base à l’ensemble des populations sur l’ensemble du territoire. Sa capacité à mettre en place une administration, une justice qui répond aux normes. Des forces armées solides, capables de surveiller l’ensemble du territoire. La défense, la sécurité, impliquent de refonder l’État. Ce que nous proposons c’est une dynamique de très court terme, axée sur des mesures sécuritaires de premier ordre et une autre sur le long terme, qui consiste à refonder notre système de défense et à coordonner notre système de renseignement dans un 1er temps avec les forces étrangères et le G5, et plus tard aux forces de défense maliennes d’assumer la plénitude de la surveillance et de la sécurité du territoire.

Sa vision

La sécurité. La situation sécuritaire inquiète, elle s’étend au centre avec des affrontements et des violences que nous n’avions jamais connus. Il faut faire en sorte que les communautés ne quittent jamais les lignes derrière lesquelles elles ont toujours vécu en cohésion. La citoyenneté malienne signifie que l’on est d’abord citoyen malien, ensuite de culture peulh, dogon etc. Il faut que l’État prenne ses responsabilités.  Les récentes mesures annoncées, nous les avons demandées il y a longtemps. Si elles sont mises en œuvre, elles permettront que l’État soit le seul à pouvoir assurer la sécurité de tous et à faire en sorte de mettre fin à la prolifération des armes. Juguler l’insécurité nécessite que l’État assure la justice. Nous avons besoin d’un État fort et juste, mais pas autoritaire.

L’économie. Nous ferons en sorte que chaque région soit un pôle de développement adossé à l’ensemble national. C’est le Pacte de décentralisation, qui permet que les territoires, tout en ayant la possibilité de construire au plan régional, participent à l’ensemble national. Notre Vision 2030, c’est la transition vers une économie plus diversifiée, qui va partir de nos potentialités. L’industrialisation doit partir de la transformation, mais dans mille et une filière. Nous avons 6 filières, agro-silvo-pastorale, bâtiments, mines, textile. Tout doit être développé avec et autour du  secteur privé.  Nous devons être une puissance céréalière. Ne nous contentons pas de l’autosuffisance.

Sur le plan de la création d’emploi, on peut traiter socialement la question un moment, mais durablement c’est la création de richesses et cela, c’est le capital humain. Notre système éducatif n’est pas tourné vers l’apprentissage ou les secteurs  de croissance et notre université n’est pas aux standards internationaux. C’est tout cela qu’il faut développer et mettre en articulation, c’est un état d’esprit et une vision qui amènent les Maliens à avoir confiance en eux-mêmes.

Les infrastructures. L’État c’est le maître mot, il faut le rebâtir, être exemplaire, être redevable. Le besoin d’État fait que l’État est au cœur de tout : la bonne gouvernance, la capacité à faire vivre les territoires, le schéma d’aménagement discuté, c’est l’État qui l’organise.

La société Nous pensons que nous avons besoin de construire un capital humain. Pas la santé à part, la culture ou l’éducation à part, il faut mettre tout ensemble. Il faut un Malien du 21ème siècle : compétent, solide, qui peut travailler ici ou dans la sous-région, qui ne s’expatrie que parce qu’il le veut. C’est pourquoi nous parlons de vision à long terme, « Vision 2030 ».  Les choses les plus solides ne se font pas dans le temps de la politique. Le temps de la politique, c’est le temps des mandats. Le temps du maillage institutionnel d’un pays, ce sont plusieurs années, à partir de réformes qu’il faut engager et cela à partir d’une concertation nationale.

Dans ce schéma structurel, il  y a l’Office du Niger et d’autres espaces, des corridors qui peuvent être des hubs régionaux. C’est un Mali qui se dessine et les Maliens doivent s’engager. Certains parlent de panser les plaies. Non, il y a des mesures d’urgence, c’est vrai. Mais, si on a la même vision, la même perception, on peut construire. Il faut envisager un maillage d’instituts de formation en fonction des potentialités de chaque zone. Il faut de nouvelles communes, pas créées seulement, mais vécues autrement, où les citoyens s’impliquent à la base. L’État–stratège, en anticipant, en assurant la sécurité, permettra à cette vitalité à la base d’être le socle du Mali. Il n y a pas d’avenir si les gens ne peuvent pas se soigner ici, étudier ici et travailler ici et n’aller à l’extérieur que quand ils le désirent.

Les Maliens peuvent le faire, mais ce ne sera pas du jour au lendemain, ce ne sera pas sans effort, mais ce sera sans violence et sans sang.

Echiquier politique : un front électoral est né

Le Mali s’achemine allègrement vers les élections de 2018. Dans les états-majors politiques, l’on affûte les armes. Les alliances naissent de toutes parts. C’est ainsi qu’on a assisté, le lundi 27 février, à la Maison des Ainés, à la formation d’un nouveau pôle politique de gauche au sein de l’opposition malienne, qui s’annonce comme un levier électoral au service de Modibo Sidibé.

Ils sont cinq formations politiques dont les responsables avaient disparus des radars, à se retrouver pour signer l’acte de naissance d’un nouveau regroupement politique dénommé Nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP), cela, après plus de deux ans de discussions entre les partis concernés. Amadou Tiéman SANGARE a apposé sa signature au nom de l’UPD, Daba Diawara pour le Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS), Modibo Sidibé junior pour le PRDDM, Moussa Sissoko pour le Front Uni pour l’Alternance et le Changement (FUAC) et enfin Modibo SIDIBE pour les FARE-Anka-Wuli.

La principale raison de la naissance de ce nouveau groupement politique est selon ses initiateurs de défendre les idéologies des pères fondateurs de la nation malienne qui ont toujours voulu que le Mali soit un pays indépendant et souverain. « Notre objectif est de faire de notre un véritable exemple de démocratie avec des vraies élections et où l’État de Droit et la justice s’applique à tous », explique Daba Diawara, Président du parti de l’Indépendance de la Démocratie et de la Solidarité (PIDS). Pour les leaders du NPP, il faut harmoniser les positions politiques des partis politiques, mouvances, regroupements, et associations signataires sur toutes les questions touchant la vie de la nation et dégager ensemble des positions communes face aux défis se présentant au niveau sous régional, africain et mondial.

Mais au-delà de cette profession de foi de ces leaders, beaucoup voient dans ce regroupement une récupération politique de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, président des FARE AN KA Wuli, de plus en plus isolé au sein de l’opposition républicaine dirigée par Soumaila Cissé. «Le leader des FARE, est dans la perspective de l’élection présidentielle de 2018. Comme le courant ne passe pas beaucoup entre son parti et les autres formations de l’opposition, il cherche à occuper le terrain », explique Dr Harouna Diallo, analyste politique.

Le nouveau regroupement aura-t-il les moyens de sa politique ? Pourra-t-il se rassembler autour d’une candidature unique pour barrer la route à IBK en 2018 ?  Seuls, Modibo Sidibé et ses camarades du NPP sont à mesure de répondre à ces questionnements. Pour l’instant, ce front ne semble pas constituer une véritable menace pour la mouvance présidentielle car ses composantes ne font pas trop le poids face à la convention de la majorité présidentielle.

L’opposition prend une nouvelle fois la rue d’assaut

Les principales formations politiques de lopposition malienne ont organisé une marche ce samedi afin de protester contre les actions du gouvernement en place.

Il était 10 heures quand les principaux chefs de lopposition ont débuté leur marche protestataire. Bras dessus bras dessous, Soumaila Cissé chef de file de lopposition, Modibo Sidibé et les autres représentants des 14 partis frondeurs ont entamé leur parcours devant la chambre de commerce du Mali.

Dénonçant à la fois la nouvelle loi électorale, la non tenue des concertations national, la censure de lORTM et réclamant le retour de lex chef de lÉtat Amadou Toumani Touré, le cortège qui est allé de la place de la liberté, en passant par le boulevard de lindépendance pour finir devant la bourse du travail sest vu tout le long applaudi et félicité par les curieux venus nombreux.

En appelant une énième fois à marcher contes les actions du gouvenement, les organisateurs espéraient rallier un nombre conséquent de personne à leur combat. Selon les chiffres officiels, ils étaient 700 au départ à avoir répondu a lappel, on en dénombrait un millier a lissue du parcours. Les manifestants brandissaient des pancartes où on pouvait lire « Ca va pas » et entonnaient a lunisson « Jo brin » surnom que détesterait le président, ou encore « Le vieux si tu ne peux rien, dégage », les jeunes présents en majorité ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi. Dénonçant chômage et misère, ils se sont même permis quelques mots doux a lencontre du chef de lÉtat.

« Dhabitude, je suis peu enclin a participer a ces marches, mais cette fois je ne pouvais rester passif. On en a marre, on est à bout, ce qui me fait le plus mal cest davoir voté pour lui, je suis déçu pestait un marcheur.

Loi électorale

Prenant la parole en premier le président des forces alternatives pour le renouveau et lémergence « FARE » Modibo Sidibé sest dit consterné. « Cette loi nas rien de bon, sils veulent nous barrer la route, qu`ils trouvent autre chose, ça on ne lacceptera jamais ». Avant dêtre rejoint par Soumaila Cissé président de lUnion pour la république et la démocratie (URD) : « Cette loi a été taillée sur mesure, elle est discriminatoire, misogyne, elle na tout simplement pas lieu dêtre ». Ils réclament une révision complète de la loi pour quelle soit selon eux plus équitable.

Concertations Nationales

Les opposants appellent de leurs vœux ces fameuses concertations qui sans elles, ne saurait entériner un accord de paix déjà très fébrile. « Déjà, on a entendu que la mise en place des autorités soient effectives pour le 25 août mais en approchant on n‘a rien vu » ironisait Mr Cissé.

Chômage des jeunes

Avec un auditoire composé majoritairement de jeunes, les contestataires ne pouvaient éluder la question. Modibo Sidibé estimait que pour la paix du Mali, pour aujourd’hui et pour demain, les jeunes devraient avoir du travail afin qu’ils puissent sereinement envisager lavenir. Pour Cissé, le problème est grave, il juge que la fonction publique ne fait plus son travail comme elle le devrait. « On nous dit, je vais créer 200.000 emplois mais au contraire on en détruit 300.000 » estimait il faisant référence aux récentes opérations de déguerpissements menées par la gouverneur du district Ami Kane.

Retour DAmadou Toumani Touré

Pourquoi il ne reviendrait pas ? C’est la question que sest posée le président du FARE soutenant quun processus de réconciliation nationale ayant été enclenché, lancien chef de lEtat devrait être de retour chez lui. « Cest un ancien chef de lÉtat et de ce fait il jouit de tous les avantages de la fonction, trois ans qu’une procédure a été lancée contre lui, sans résultat, pourquoi ne pas le laisser tranquille », sétonnait Soumaila Cissé.

Censure de lORTM

Ils estiment également ne pas être logés à la même enseigne par le service de la télévision dÉtat. Ils se disent boudés par lORTM, d’après eux, en trois ans la télévision publique ne leur a accordé aucun temps dantenne. Quelle est leur mission si ce n’est d`informer?, sétonne Modibo Sidibé.

Choix du Président

« Comment faire confiance à un président qui a changé trois fois de secrétaire général de la présidence, comment assurer la sécurité quand on nomme quatre ministres de la défense en trois ans » sinterrogeait le chef de file de lopposition. Avant dajouter qu’au lieu que le président ne se promène dans le monde, il devrait d’abord aller dans nos régions et aussi à Kidal. Enfin, il conclu par ces mots : « Ce nest ni Barkhane, ni la MINUSMA qui feront le Mali à notre place c’est nous-mêmes qui le feront ».