Jeamille Bittar : « Le M5 est un mouvement, pas une formation politique »

Le M5-RFP a célébré ses 3 ans d’existence le 5 juin 2023. Bilan, parcours, poids actuel du mouvement, entre autres, son Porte-parole Jeamille Bittar, répond aux questions du Journal du Mali.

Quel bilan faites-vous de ces 3 ans ?

Le bilan est mitigé, je veux dire qu’il y a du positif comme du négatif. Aujourd’hui, c’est vrai,  la gouvernance n’est pas au top, pas comme nous l’avions souhaité. Mais à ce niveau il faut quand même noter des avancées significatives, notamment pour les réformes politiques et institutionnelles. Notre accession à la Primature a permis l’organisation des ANR. Il y a également le projet de Constitution actuel qui faisait partie de nos 10 points. Aujourd’hui, on peut aussi dire que le premier point qu’on avait évoqué à l’époque, la sécurité, est pris en compte. Tout le monde reconnaît que le Mali est maintenant nanti dans le renforcement sécuritaire. Par rapport à nos forces armées et de sécurité, il y a eu une montée considérable. Mais le fait que certaines organisations se soient muées en adversaires ne nous a pas facilité la tâche. La marmite a souffert entre-temps. L’économie a pris un coup sérieux.

Le changement pour lequel vous vous battiez est-il aujourd’hui une réalité sous la Transition ?

Le changement est un processus continuel. Je disais tantôt qu’il y a eu des améliorations. La lutte contre la corruption s’est intensifiée. Au niveau de la gestion des finances publiques,  il y a eu une nette amélioration par rapport aux dépenses de l’État. Aujourd’hui, l’armée est équipée et les recrutements que nous avons faits prouvent à suffisance qu’il y a de nettes améliorations. Il y a surtout eu un regain de confiance, tant sur le plan national qu’international. Aujourd’hui, le Mali n’est plus à la solde de qui que ce soit.

Le M5 s’est divisé chemin faisant. Cela n’impacte-t-il pas votre poids ?

C’est regrettable. Moi je pars du principe que « quand on commence ensemble, on doit terminer le boulot ensemble ». Vous avez vu que le Président du Comité stratégique, non moins Premier ministre du Mali, a encore lancé un appel à nos camarades qui ont quitté le navire. Ceci étant, la nature ayant horreur du vide, il y a certains qui sont partis, il y a certains qui sont venus. C’est un mouvement, ce n’est pas une formation politique en soi. Mais ils est évident que cela n’a entaché en rien la ferveur et l’engagement de tous ceux qui se battent aujourd’hui pour le Mali.

La transformation du Mali enclenchée

Ce vendredi 9 mars 2018 a eu lieu le lancement officiel du mouvement « Transformons Le Mali » dans la grande salle du mémorial Modibo Keita à Bamako. La cérémonie qui a duré près de deux heures a été meublée entre autres par deux conversations thématiques sur la transformation du Mali ainsi qu’une présentation détaillée du mouvement qui se veut être à la fois un think tank et un incubateur citoyen.

La première conversation de la soirée qui avait pour thème « pourquoi transformer le Mali » a réuni des personnalités, qui les unes après les autres ont donné les raisons pour lesquelles le Mali devrait être transformé. « Il n’est plus question que des personnes décident seuls, mais il faut que tous les Maliens décident pour imposer le programme au sommet. Voilà pourquoi il est indispensable de transformer le Mali en profondeur » a souligné Drissa Kananbaye.
Si tout le monde reste unanime sur la nécessité aujourd’hui de transformer notre pays, il faut alors identifier les clés de cette transformation. C’est autour de cette thématique qu’un second groupe d’intervenants s’est penché au cours de la deuxième conversation. Pour Samuel Sidibé, il faut mettre un accent sur la culture dans cette transformation du Mali. « Aujourd’hui, il faut faire en sorte que notre histoire, notre culture soit enseigné aux plus jeunes pour qu’ils soient imbibés et soient fiers de leur pays » plaide-t-il.
Le mouvement Transformons le Mali est né récemment, à la fin du mois de décembre 2017. « Nous sommes un groupe d’amis, Maliens et non maliens qui se sont retrouvés autour d’un diner et nous nous sommes demandés ce que nous pouvons faire pour surmonter ensemble les problèmes de ce pays que nous aimons tous. C’est de là qu’est né l’idée » explique Mahamadou Camara, Coordinateur général du Mouvement.
Trois objectifs essentiels caractérisent le mouvement « Transformons Le Mali ». D’abord, mobiliser l’intelligence collective malienne en fédérant acteurs partisans et non partisans, experts, chercheurs, étudiants, paysans, entrepreneurs, artisans. Ensuite, influencer l’action publique pour refonder l’avenir du Mali et enfin former et propulser des citoyens-entrepreneurs à travers des sessions de formations, des actions de terrains et des mobilisations locales.
Par ailleurs, le mouvement s’appuiera sur cinq grands leviers d’action pour l’élaboration du projet pour la transformation du Mali. Il s’agit de la plateforme citoyenne transformonslemali.org, des commissions thématiques, de l’incubateur de la transformation, de la caravane de la transformation du Mali et des assises de la transformation.
Apolitique, trans-partisan et pour tous les Maliens, le mouvement « Transformons Le Mali » soumettra prochainement son projet à chacun des candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet parce que, comme l’indique le coordinateur général Mahamadou Camara « Nous y croyons et nous sommes convaincus que ce programme sera celui qu’il faut pour transformer le Mali. »

Situation sociopolitique : les précisions de Sabati 2012

En rencontrant la presse ce mercredi matin, l’objectif du Mouvement Sabati 2012 était clair : fournir aux journalistes des informations «Â débarrassées de toute spéculation et de toute instrumentalisation » sur ses prises de position. Un exercice d’autant plus nécessaire que selon le président du mouvement Sabati, Moussa Bah, leurs propos ont été caricaturés consciemment ou inconsciemment. Sur la crise du nord, Moussa Bah a salué la détermination, le courage le courage et la vigilance du gouvernement dans le cadre de la résolution définitive de la crise. A ce sujet, il invite le gouvernement à  «Â s’associer avec les compétences, expériences et expertises nationales, afin d’éviter les erreurs du passé ». Intervenant sur le projet de loi sur le genre, Moussa Bah estime que le projet de loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives en faveur des femmes n’est pas une nécessité pour l’avenir de notre démocratie. « On n’impose pas une démocratie mais on la construit(…) Force est de constater aussi que ce projet de loi, s’il est adopté dans sa version actuelle peut-être source de problèmes dans sa partie nominative », a-t-il affirmé. Il s’est d’ailleurs réjoui du fait que le gouvernement et l’Assemblée nationale aient accepté le report du vote de cette loi à  la session d’avril. Sur la gouvernance, le mouvement Sabati, apprécie les efforts du président IBK et de son gouvernement mais émet cependant des réserves quant à  la gestion de certains dossiers. A en croire son premier responsable, Sabati 2012 s’inscrit dans la défense de l’intégrité territoriale, du caractère républicain du Mali tout comme il soutient les forces armées maliennes. Compte tenu de la situation du pays, il appelle l’ensemble de la population au calme, à  la sérénité et surtout à  l’union sacrée autour de la libération de Kidal. Toutefois Moussa Bah n’a pas souhaité partagé avec les hommes de médias la teneur de son entretien avec le chef de l’Etat. Sensibiliser et conscientiser En réagissant aux questions des journalistes, Moussa Bah a indiqué que son mouvement n’est pas dans une logique de se muer pour l’instant à  un parti politique mais inscrit ses actions dans la logique de correction, d’amélioration la pratique politique ainsi que d’un devoir de sensibilisation et de conscientisation. « Sabati inscrit ses actions dans la République et dans la vision républicaine », a renchéri Doula Thiam, député à  l’Assemblée nationale et vice-président de Sabati. Cette conférence de presse du mouvement Sabati 2012 intervient après son premier forum national qui a non seulement doté le mouvement de nouveaux textes, d’un nouvel organe et d’un programme général d’action 2020, mais aussi il a consacré sa transformation à  un véritable mouvement citoyen œuvrant pour une démocratie laà¯que et participative dans le respect de nos valeurs religieuses et sociétales.

Thierno Diallo aux affaires religieuses : les réserves de Sabati

Même si ce n’est pas un premier couac dans le compagnonnage entre le nouveau président et des milieux religieux, C’’est tout comme. Et pour cause, la nomination de Thierno Diallo à  la tête du département des affaires religieuses et du culte semble faire grincer des dents du côté de certains milieux religieux. Contrairement à  son prédécesseur, Yacouba Traoré, issu des rangs du puissant Haut conseil islamique(HCI), l’actuel ministre jusqu’à  sa nomination n’avait pas de relations particulières avec les mouvements religieux. Si Thierno Diallo n’est pas un inconnu du grand public, il le demeure cependant dans le petit monde religieux. Les réserves de Sabati Le mouvement des jeunes musulmans regroupés au sein du mouvement Sabati, qui a joué un rôle déterminant dans l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéita, ne cache pas sa déception suite à  cette nomination. Son leader en l’occurrence, Moussa Bah avait, sur les antennes de RFI, émis des réserves par rapport au nouvel attelage gouvernemental qui comportait, selon lui, beaucoup de revenants. Des membres dudit mouvement disent leur indignation non seulement face à  ce qu’ils appellent la dévalorisation du département en l’érigeant en ministère délégué au près du ministère de l’Administration territoriale mais aussi de la nomination d’un homme « qui n’a rien avoir avec le mouvement religieux ». « La nomination de ce monsieur frise la provocation. Il n’est ni de près ni de loin associé aux activités relatives aux religions musulmane et chrétienne. On aurait pu prendre un élément actif et engagé dans le domaine. », se désole un membre du mouvement Sabati. Un autre d’embrayer : « Cette nomination est une grande déception de la part du nouveau régime. Peu importe que ce soit un chrétien ou un musulman, mais il fallait nommer une de ces personnes qui défendent et promeuvent au quotidien les causes religieuses. On ne doit pas mettre n’importe qui dans un tel ministère ». Selon nos informations, le mouvement Sabati est en tournée à  l’intérieur du pays notamment dans la première région, Kayes. l’objectif est de poursuivre l’implantation du mouvement. Dans la perspective des élections législatives ? La réponse est nuancée par nos interlocuteurs. l’étape kayésienne, expliquent nos sources, permettra surtout de rencontrer le puissant et vénéré Chérif de Nioro dont le soutien été capital dans l’accession du nouveau président au pouvoir et non moins mentor du mouvement. Les responsables du mouvement Sabati doivent aborder avec lui au sujet du nouveau gouvernement. Une occasion qui sera sans doute saisie, nous assure t-on, pour évoquer la question de la nomination de Thierno Diallo.

La réunion annuelle la « Dawa »  à Bamako annulée !

Annulée. La réunion annuelle du mouvement de la Dawa prévue à  Bamako entre le 14 et le 21 septembre n’aura finalement pas lieu. Un grand soulagement pour la majorité de la population, qui craignait des dérapages avec la présence dans la capitale de milliers d’adeptes de ce mouvement prosélyte et salafiste. Selon une source contactée mercredi, «Â les organisateurs du forum ont informé le conseil des ministres de l’annulation du forum ». « Une annulation qui tombe bien » Le chargé de communication du Haut Conseil Islamique, Mohamed Kimbiri, a confirmé l’annulation sans plus d’explications. « J’ai vu ce matin la délégation indienne en train de retourner à  l’aéroport pour rentrer chez eux », a-t-il déclaré mercredi. Une annulation prévisible, selon l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJUMA), car le ministre des Affaires religieuses avait exprimé son inquiétude face à  la venue annoncée de près de 5 000 personnes. Tous les regards s’étaient tournés vers la Dawa (« prédication » en arabe) après que l’armée ait tué dans des circonstances encore floues 16 de ses membres maliens et mauritaniens à  Diabali le 8 septembre 2012. Notamment financée par le Pakistan, ce mouvement a construit une mosquée et une medersa dans le quartier de Banankabougou. l’annulation de l’événement a été accueillie avec beaucoup de soulagement dans certains milieux, inquiets face à  la montée de l’influence des leaders religieux dans un pays laà¯c comme le Mali. Selon eux, le moment était mal choisi pour tenir un tel forum, au moment o๠les régions du Nord Mali sont sous occupation avec l’application pure et dure la charia par les groupes armés.

Anniversaire du PDES : Semega met les choses au clair

Issu du Mouvement citoyen, Ahmed Diane Semega, l’actuel ministre de l’équipement et des transports et ses amis ont porté sur fonts baptismaux le 17 juillet 2010, le parti du Développement économique et de la solidarité(PDES). Un an après, la formation continue son implamtation à  l’intérieur du Mali et selon le président du parti, le défi est de taille. Pour commémorer le 1er anniversaire du parti, les responsables étaient face à  la presse lundi 18 juillet 2011. Avant cette rencontre, des leaders s’étaient aussi donnés rendez-vous à  l’ACI pour l’inauguration de leur siège et faire le bilan d’un an d’existence. Relations Bittar/Semega Interrogé sur ses prétentions à  l’élection présidentielle de 2012, Semega est clair : «Â Je n’ai jamais dit à  qui que ce soit que je suis candidat. Pour moi, tout est clair dans mon esprit, les gens racontent trop d’histoires. On me taxe souvent d’être le plus riche du Mali mais je n’ai pas d’arrières pensées politiciennes… ». Sur ses rapports avec Jeamille Bittar, 1er vice président du parti, il rétorque : «Â Souvent, les gens me mettent en opposition avec mon jeune frère Bittar, il n’en est rien du tout. Ce qui est vrai, dans les discussions, on peut avoir des divergences de vues sur certains points précis mais on arrive toujours à  se mettre d’accord ». Est ce à  dire qu’il n’est pas candidat ? Alors que le président ATT a déclaré qu’aucun membre du Gouvernement Kaà¯dama Sidibé ne pourrait être candidat, Ahmed Diane Séméga se défend :  » Je n’ai jamais dit à  personne que je suis candidat à  quoi que ce soit « . Avant d’ajouter que « Le PDES est un parti sérieux qui travaille pour avoir son porte-drapeau en 2012… C’est vrai qu’il y a des divergences au sein du PDES. Et la question de candidature n’est pas tabou dans notre parti. Notre mission, c’est d’être soudé pour soutenir les actions d’ATT « . Rappelons que la réunion marathon qui a réuni les membres du Comité directeur national du PDES, ce jour-là , a été selon son président, entièrement consacrée à  la manière dont le parti va accompagner les réformes d’ATT et sensibiliser les populations en vue de l’adoption du projet de nouvelle Constitution. Rendez-vous en 2012.

Tiébilen Dramé à propos du Mouvement Démocratique :  » Il est urgent de s’unir pour porter un homme politique à Koulouba ! « 

A cette conférence débat organisée par l’Association pour la défense des victimes de la répression (AV, on notait la présence de Tiebilé Dramé, Président du parti Parena, Ali Nouhoum Diallo, modérateur, Mountaga Tall, président du parti CNID Faso Yiriwaton, et le doyen Victor Sy ainsi que d’autres acteurs de la scène politique. Le président du parti Parena et ancien secrétaire de l’UNEEM, l’Union Nationale des élèves et étudiants du Mali, Tiébilé Dramé est revenu sur les atrocités subies par lui et ses camarades dans les geôles du régime militaire, de même que les circonstances cruelles de la mort d’Abdoul Karim Camara dit Cabral, en juillet 1980. Il a également évoqué la naissance du mouvement démocratique jusqu’à  la chute du dictateur Moussa Traoré tout en saluant le courage du groupe militaire piloté par le Lieutenant colonel Amadou Toumani Touré en tandem avec Oumar Diallo dit Birus et Anatole Sangaré, qui ont tous rejoint les insurgés pour renverser le régime dictateur en mars 1991. « Cette démocratie chèrement acquise a eu comme acquis, la liberté de la presse, le multipartisme, la mobilité des personnes et des biens, une couverture sanitaire, l’accès à  l’éducation pour tous etc. ». Pourtant malgré les acquis, le mouvement démocratique tend aujourd’hui vers une mort lente avec l’émergence des nouveaux riches qui veulent confisquer le pouvoir. C’’est pour cette raison, que Tiébilen Dramé, médiateur de la crise malgache, pense qu’il est urgent de faire l’alliance des partis politiques pour porter un Homme politique à  Koulouba en 2012 . Autre préoccupation évoquée par Tiebilé Dramé : la fiabilité du ficher électoral, il est temps de réviser la liste électorale à  13 mois des élections présidentielles. «Si on n’y prend pas garde, «Â les parvenus » vont détruire tout ce que les démocrates ont construit pendant des années, a ajouté Mountaga Tall, qui n’a pas caché son inquiétude quant à  leur ascension au pouvoir. Le mouvement démocratique, un échec ? l’honorable Oumar Mariko connu pour ne pas avoir la langue de bois, estime que le mouvement démocratique a été un échec dans tous les domaines. 20 ans de laxisme dans les rouages de l‘état ont plombé le secteur de l’agriculture. Sinon, comment comprendre que ce secteur devienne la propriété d’un groupuscule d’opérateurs économiques, au détriment des paysans qui se voient dépossédés du revenu de leur labeur. Autre plaie : l’Education qui peine retrouver ses lettres de noblesse : « l’école malienne est à  terre, les fils du peuple ont été abandonnés par les démocrates venus aux affaires. Et pourtant, leurs enfants étudient dans les meilleures écoles à  l’étranger, mais sur le dos du contribuable malien ». Liberté d’expression menacée Quant à  la liberté d’expression, elle est sous le joug de l’Etat depuis l’arrestation, de 4 directeurs de publication dans l’affaire de la Maitresse du président. Le Dr Mariko critique également les difficultés auxquelles les directeurs des publications sont confrontés pour la parution des journaux. « Le frais de parution des journaux sont très élevés, ce qui fait que la presse n’est plus libre et est à  la solde des nantis ! ».

Mouvement Citoyen : La montagne va t-elle accoucher d’une souris ?

Du Mouvement Citoyen au PDES ? La montagne va peut être accoucher d’une souris lorsque le tant attendu parti verra le jour dans les semaines à  venir, il s’agit là  du Mouvement citoyen dirigé par M AHMED Diane Semega, actuel Ministre de l’équipement et des transports. On attend donc de voir transformé ce mouvement qui a porté le président ATT à  la magistrature suprême depuis 2002, en parti politique. A en croire notre interlocuteur, les leaders du mouvement citoyen n’ont trouvé autre, que le sigle PDES, le projet de développement économique et social qui lie le président Touré aux Maliens. Ici, le PDES change de connotation, du Programme de Développement Economique et Social, il répond au Parti pour le Développement Economique et Social. Hasard ou coincidence ? Partis citoyens ? Il faut rappeler, qu’il y’a six ans, certains et non les moindres : Ousmane Ben Fana Traoré et autres Modibo Doumbia ont tenté l’expérience, mais ce fut peine perdue à  l’époque. Ceux-ci dans leur orgueil de bien faire ont opté pour le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR), ce parti a déjà  5 ans et oeuvre d’ailleurs pour le pouvoir en 2012. Quelques années après, l’ancien Ministre du Développement Social et des Personnes Agées, M Djibril Tangara s’est éclipsé après plusieurs tentatives de transformer le Mouvement Citoyen en parti politique, il est désormais le mentor du parti qu’il a lui-même créée : la force citoyenne et démocratique (FCD) Certes, ce parti verra le jour, mais, deux problèmes majeurs se poseront : Le retour probable de ceux qui étaient déjà  partis vers d’autres cieux mais en attendant le problème de leadership prendra le devant, car une fois transformé en parti, les premiers, des premières heures de ce mouvement réclameront la paternité et la part du lion sinon s’en orgueilleront d’avoir été fidèles au chef de l’état jusqu’ici. s’il en est ainsi, qu’adviendra t-il de ceux qui sont tombés de la dernière pluie suite à  des transformations de leur parti d’origine : il s’agit là  de N’diaye Bah et ses compagnons qui ont claqué la porte du CNID pour s’offrir aux services de ce fameux mouvement. Selon une source bien concordante, ce dernier s’aligne déjà  à  garder le même fauteuil qu’il avait de l’autre coté du CNID, c’est à  dire être le tout premier Secrétaire Général de ce parti qui naà®tra avec beaucoup de polémique. s’il y’a d’autre problèmes, C’’est certes la confusion qui naà®tra autour du sigle PDES, car en premier lieu, C’’est un contrat social que le président ATT se doit d’achever et pour lequel les Maliens lui ont prêté leur confiance et cette confusion n’exclut pas l’hypothèse que ceux là  voudront s’emparer du pouvoir sans déclaration. En second cas, cet attroupement autour de ce mouvement, sans leur coller l’étiquette « Tous ceux qui s’assemblent se ressemblent », à  l’heure venue, risquent d’être déçus. Politique Politicienne En politique, comme dans l’art, tout doit paraà®tre sans reproches, cette fois ci, eu égard aux mouvements et aux comportements de nos hommes, on peut d’avance affirmer que ce regroupement n’est qu’une verroterie, et qu’elle se brisera au moindre choc, du moins cette union n’est pas assez solide, du moment o๠on ne reconnaà®t plus les vrais militants des transhumants, et tout restera voilé jusqu’au partage de butin. Le silence d’ATT s’agissant du président ATT, il reconnaà®t l’effort de ceux qui l’ont aidé jusqu’ici, mais son silence par rapport aux prédateurs en dit beaucoup. Attendons de voir car en politique, tout change au fil des événements et on saura bien de quoi la montagne accouchera. D’une souris peut-être ?

Convention du Mouvement citoyen : quel bilan un an après ?

Lors de la conférence de presse animée dimanche dernier,le président du comité exécutif national (CENA) du Mouvement Citoyen, Ahmed Diane Semega s’est félicité des avancées enregistrées dans tous les secteurs socio-économiques du pays (agriculture, industrie, infrastructures). Le PDES ne s’arrête pas après ATT Voila la vision des cadres du PDES au delà  2012. Pour ce faire, ils entendent redynamiser toutes les structures de base. Cela passera par la conférence des jeunes et celle des femmes bientôt. Le choix d’hommes et de femmes valables s’impose désormais. En outre les membres du Mouvement Citoyen (MC) sont aussi reconnaissants du bien-fondé du PDES, qui a enregistré l’adhésion de nombreux Maliens. Un bilan peu élogieux l’année de réunification des associations au soutien à  ATT a coà¯ncidé avec les élections municipales d’avril 2009. C’’est en tant que force de coalition que le Mouvement Citoyen a affronté les élections communales du 26 avril 2009. Ces joutes électorales se sont soldées par un gros déboire pour le CENA, surtout dans le District de Bamako. Sur les 250 conseillers communaux que compte la capitale malienne, le Mouvement Citoyen n’a eu que quatre élus, respectivement en Commune III et un élu en Commune I. Cette contreperformance des amis du président de la République est dûe à  la démotivation des militants et responsables à  plusieurs niveaux et à  la désorganisation des structures du mouvement. En effet, pendant que des responsables du Mouvement Citoyen désertaient les rangs au profit des partis politiques, à  l’image de l’actuel maire de la Commune II, d’autres tels que Alexis Coulibaly de la Commune III, Modibo Diarra de la Commune V ont eu des promotions dans les hautes sphères de l’Etat. Pour combler le vide laissé par ceux-ci, la gestion des coordinations a été confiée de façon intérimaire à  des membres du CENA. Ceux-ci n’ont pas pu limiter les dégâts. Donner au PDES une grande visibilité Tel est l’objet de la réorganisation du mouvement citoyen pour mieux encourager les actions du PDES. Pour ce faire, le comité exécutif a initié une série de visites de contacts et d’échanges avec les coordinations des six communes du District. Ce travail a commencé le 15 décembre 2009 en Commune I pour s’achever le 20 décembre en Commune VI. Après l’exécution de ce programme, le CENA s’apprête à  renouveler les coordinations des six communes de Bamako, pour célébrer le cinquantenaire du Mali avec faste..

Contre l’impérialisme, le Mouvement des Sans-voix proteste

Lors de ce colloque, les participants ont passé en revue plusieurs thématiques : « la crise financière mondiale », « l’échec patent du capitalisme », les questions qui préoccupent les Sans-voix, comme le licenciement, la privatisation ou le chômage. Tahirou Bah, porte parole du Mouvement des sans voix, a signifié toute la détermination de son organisation à  renforcer les plaidoyer pour un changement dans la marche actuelle du monde. Eveil des consciences Pour M. Bénoit, toutes les crises que connaà®t le monde ont basculé dans une crise de profits. « Les ressources sont réparties de façon inégale. Et le contrôle devra revenir à  la société. « C’’est pourquoi les mouvements sociaux ont un rôle important à  jouer dans le cadre de l’éveil des consciences ». Par ailleurs, la crise financière qu’à  connu le monde est imputable au vent capitaliste. Pour M. Maiga, la crise financière qui a durement secoué les économies du monde est la preuve patente, que le capitaliste a atteint son apogée. Ce colloque a aussi servi de tribune pour plusieurs mouvements sociaux afin de lancer leur cri de C’œur. C’’est le cas de l’Association Malienne des expulsés (AME), les travailleurs licenciés de l’HUICOMA, les travailleurs licenciés de Morila… Voix des Sans Voix La situation de ces derniers (les travailleurs licenciés de Morila) est critique. « s’il y avait une réelle justice au Mali, est-ce que les grévistes de Morila seraient encore en attente d’un jugement face à  la société privée composée d’hommes d’états ? Elle a clairement abusé et volé ses employés. Après deux ans de tribulations devant le tribunal du travail et la cours d’appel. Va t’on enfin reconnaà®tre les abus que les ouvriers grévistes ont osé mettre en lumière ? », s’est exclamé Fassery Traoré, porte-parole des travailleurs licenciés de la société minière de Morila. A noter que le Mouvement des Sans-voix est constitué d’hommes et de femmes qui mènent des activités de lutte concrète sur le terrain, dans la perspective de critiquer, la tendance libérale et capitaliste actuelle du monde.