Renforcement de l’engagement citoyen : Le NIMD réunit les acteurs nationaux

Les 24 et 25 juillet 2025, le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a accueilli une session nationale de dialogue multi-acteurs organisée par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD). L’objectif était de renforcer l’engagement citoyen dans la vie publique et de favoriser la refondation au Mali à travers la validation collective d’actions concrètes et inclusives.

Après les étapes régionales de Bamako et Kayes, cette session nationale vient clore un processus de consultation autour des résultats d’études menées par le programme PREDIRE (Programme de Recherche et de Dialogue pour la Refondation), financé par l’Union européenne. Ce programme du NIMD vise à contribuer à la gouvernance démocratique en valorisant la recherche, le dialogue et l’inclusion comme leviers de refondation.
Durant deux jours, une trentaine d’acteurs issus du monde universitaire, des collectivités territoriales, de la société civile, et des institutions étatiques ainsi que des membres de la Commission scientifique du PREDIRE, ont partagé leurs perspectives sur les enjeux cruciaux de la participation citoyenne.
Dès l’ouverture de la session, les allocutions ont souligné l’importance de créer un espace d’expression libre et constructif, permettant l’émergence de solutions adaptées au contexte malien. Mahamadou Cissé, chargé de programme au NIMD, a rappelé que la rencontre visait à « mettre ensemble les résultats des phases régionales afin d’établir une feuille de route pour la mise en œuvre des priorités identifiées ».
L’initiative du NIMD s’inscrit pleinement dans les orientations du Cadre stratégique de la refondation de l’État (CSRE 2022–2031), piloté par le Comité indépendant de suivi-évaluation des recommandations des Assises nationales de la Refondation (CINSERE-ANR). La session nationale du dialogue multi-acteurs représente ainsi un jalon important dans le renforcement de la concertation entre les différentes sphères de la vie publique au Mali.
Des Défis Structurels Bien Identifiés
Le diagnostic posé par les chercheurs et les participants met en lumière plusieurs défis récurrents, dont notamment un déficit de culture démocratique, une méfiance persistante entre citoyens et autorités, une faible application des textes, des niveaux insuffisants d’information et de formation civique, sans oublier le besoin urgent de changement de mentalités.
Ces constats ont été enrichis par deux études menées respectivement par Point Sud et l’Institut des Sciences Humaines (ISH), portant sur les thématiques « Démocratie et Participation Politique : Quels Leviers pour Renforcer l’Engagement Citoyen ? » et « Dynamique de Refondation au Mali : Garantir la Participation Citoyenne et l’Inclusivité Sociale ».
Les résultats montrent une exigence croissante d’éducation à la citoyenneté, de revitalisation des espaces de socialisation et de promotion d’une gouvernance locale plus ouverte et accessible.
Des recommandations tournées vers l’action
La méthode participative adoptée durant la session s’est traduite par des travaux en deux groupes mixtes, réunissant chercheurs, acteurs locaux et nationaux, représentants institutionnels et partenaires techniques du NIMD. Ces deux groupes ont affiné les propositions issues des dialogues régionaux et formulé des recommandations qui nourriront un document stratégique destiné aux décideurs politiques.
« L’objectif est d’élaborer un document stratégique pour indiquer les actions prioritaires en matière de participation politique, d’engagement citoyen et de refondation. Cela permettra sans aucun doute aux décideurs d’être proactifs face aux défis », a souligné Mohamed Lamine Ouattara, enseignant-chercheur à l’Université Kurukanfuga de Bamako et membre de la Commission scientifique du PREDIRE.
Des actions concrètes ont été proposées. Parmi elles figurent la création de cadres de dialogue au niveau local entre citoyens, élus et société civile ; la production de contenus pédagogiques ludiques (bandes dessinées, vidéos, sketchs en langues locales) pour renforcer l’éducation civique ; et l’introduction d’élections simulées dans les écoles et universités pour familiariser les jeunes à la vie démocratique.
Mohamed Kenouvi

Célia d’Almeida : « Nos Alumni doivent contribuer positivement à la vie de la Nation »

La première édition du Symposium des Alumni de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) s’est tenue à Bamako du 3 au 5 juillet 2025. Dans cet entretien, Mme Célia d’Almeida, Représentante pays du NIMD au Mali, évoque les Écoles démocratiques et citoyennes de l’Institut, qui ont formé plus de 800 jeunes maliens depuis 2021. Propos recueillis par Mohamed Kenouvi

Quel sentiment vous anime après la clôture de ce symposium, une première consacrée à vos Alumni ?

Je me sens extrêmement honorée de la confiance que ces Alumni nous font depuis le début de ce programme en 2021. Ces quelque 800 jeunes qui sont passés dans nos écoles à Bamako, Sikasso et Mopti ont vraiment démontré que nous avons eu une ambition noble en proposant ce programme. Quand je les vois pendant trois jours venir partager ce que ce parcours, à la limite initiatique, a changé en eux, l’interaction avec d’autres jeunes qui ont des idées et une façon de voir la vie différentes, ce que ce brassage a pu leur apporter, je crois qu’au NIMD, nous pouvons être extrêmement fiers de ce petit quelque chose que nous avons apporté. Nous espérons vraiment que, de ce qu’ils ont partagé et de cette énergie que nous avons vue en eux, ils auront envie de continuer à faire des propositions pour participer positivement à la construction de la Nation.

Combien de promotions des Écoles démocratiques et citoyennes comptez-vous et quelle sera la suite ?

Aujourd’hui, nous avons 25 promotions qui sont sorties de nos Écoles. La suite est d’abord entre leurs mains. Nous sommes un soutien, un appui, une proposition. Nous avons une offre, mais nous souhaitons que nos Alumni transforment l’essai à partir de ce qu’ils ont appris pendant trois mois. Les cours sont dispensés par des formateurs locaux, qui parlent dans les langues locales, rendant accessibles ces concepts qu’on entend beaucoup dans les discours mais dont on ne sait pas forcément ce qu’ils veulent dire. C’est une balle que nous avons envoyée dans le camp des jeunes, c’est à eux de marquer le but. Ce but, c’est d’avoir une contribution positive à la vie de la Nation.

D’autres Écoles sont-elles prévues ?

C’est notre souhait. Nous travaillons à cela. Vous savez que le contexte est un peu difficile pour les organisations, mais nous faisons de notre mieux. Cependant, il y a déjà énormément d’initiatives au niveau national qui sont en train d’être prises. Ces Alumni sont en train, eux-mêmes, de créer des choses et nous espérons que nous pourrons les accompagner encore plus et renforcer le réseau. Aujourd’hui, c’est une famille, les Écoles existent également au Burkina Faso et au Niger. Nous avons donc dans la zone AES un potentiel pour créer une dynamique afin que ces jeunes puissent contribuer à créer des nations fortes, parce que ce n’est que comme cela  que nous pourrons atteindre les objectifs de développement et d’épanouissement de la population et aussi construire une sous-région forte, avec une stabilité durable.

 

Clôture du Symposium du NIMD : Quatre nouvelles promotions d’Alumni prêtes à agir pour le Mali Kura

La première édition du Symposium des Alumni du NIMD Mali s’est achevée le 5 juillet 2025 par la cérémonie de sortie des quatre dernières promotions des Écoles citoyennes. Un moment d’émotion et d’engagement renouvelé pour ces jeunes désormais appelés à contribuer activement à la refondation du pays.

La salle plénière du Centre international de conférence de Bamako a résonné d’applaudissements et de joie ce samedi, marquant la fin de la première édition du Symposium des Alumni du NIMD Mali. La cérémonie de clôture a consacré la sortie des promotions Ramatoulaye Dembélé et Victor Sy de Bamako, Bintou Sanankoua de Mopti et Tiemoko André Sanogo de Sikasso.
Célia d’Almeida, Représentante pays du NIMD Mali, a salué la richesse de ces trois jours, estimant qu’ils ont été à la hauteur des attentes, remplis de réflexions, d’échanges, de partages d’expériences et d’idées nouvelles pouvant inspirer le NIMD au Mali ainsi que ses collègues d’autres pays pour poursuivre leur action commune. Elle a également exprimé sa conviction que chacun repartait de ce Symposium « avec une nouvelle énergie, une envie plus forte d’agir ».
La représentante des majors des quatre promotions, Sanaba Diakité, a, quant à elle, rendu hommage à la formation reçue. « Durant ces mois de formation, nous n’avons pas simplement suivi des modules. Nous avons remis en question nos habitudes, enrichi nos visions et aiguisé nos esprits. Les écoles du NIMD nous ont offert un espace pour douter, débattre, comprendre et apprendre », a-t-elle affirmé, avant d’assurer que ce flambeau sera porté « avec responsabilité, humilité et détermination, non pas comme une simple distinction mais comme un devoir de redevabilité envers notre Mali ».
La cérémonie a également été marquée par la remise d’attestations aux Alumni les plus méritants, aux formateurs ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers. Une vidéo a retracé le parcours des écoles politiques et démocratiques du NIMD, avant que les représentants des familles des parrains n’apportent leurs témoignages sur ces figures qui inspirent désormais les promotions sorties.
Pour l’Ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Thomas Eckert, cette initiative s’inscrit pleinement dans l’action de l’UE. « L’engagement de l’Union européenne est et restera, en toutes circonstances, d’une part la promotion de la citoyenneté pour encourager tout le monde à participer activement dans la vie politique et civique, et d’autre part la sensibilisation des citoyens à leurs responsabilités et à leurs droits afin de renforcer l’action publique », a-t-il rappelé, formulant le vœu que « le Mali retrouve la paix et la prospérité, car c’est tout ce que veut le peuple et il le mérite ».
Enfin, le Directeur exécutif du NIMD a salué le parcours des Alumni, réaffirmant la détermination de l’organisation à accompagner la jeunesse malienne sur la voie de la participation citoyenne et du renouveau démocratique.
Depuis 2021, l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), dans le cadre de son Programme dédié à la formation citoyenne (PREFODEP), financé par l’Union européenne au Mali, a formé 860 jeunes femmes et hommes de 18 à 35 ans à Bamako, Mopti et Sikasso. Fondé sur le triptyque « Connaissances/Compétences/Valeurs », le curriculum de 11 modules est élaboré et dispensé par des formateurs locaux.
Mohamed Kenouvi

Symposium des Alumni du NIMD : Cap sur une jeunesse citoyenne et actrice du changement

Le Centre international de conférence de Bamako a abrité, ce jeudi 3 juillet 2025, la cérémonie d’ouverture de la première édition du Symposium des Alumni du NIMD Mali, placé sous le thème « Maliden Kura, Citoyen du monde et Acteur du changement ». Durant trois jours, plus de 1 000 participants échangeront sur la contribution des jeunes Alumni à la refondation du pays, à travers des panels, des expositions et des partages d’expériences.

Organisé par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), ce symposium vise à capitaliser les expériences de formation citoyenne, à renforcer le réseautage des Alumni venus de Bamako, Mopti et Sikasso, et à présenter leurs nombreuses initiatives en faveur du renouveau démocratique malien.

Depuis 2021, le programme PREFODEP du NIMD, financé par l’Union européenne, a en effet formé 860 jeunes femmes et hommes à la citoyenneté active à travers un curriculum de onze modules couvrant connaissances, compétences et valeurs démocratiques. Lors de son intervention, Thomas Eckert, Ambassadeur de l’Union européenne au Mali, a exprimé l’espoir que cette expérience commune du symposium serve de catalyseur pour les idées et les valeurs des Alumni.

Tijmen Rooseboom, Directeur exécutif du NIMD, s’est dit fier de voir ces jeunes devenir des acteurs du changement et de renouveau positif à travers la mise en œuvre de projets citoyens. « Les écoles de formation contribuent à ce changement en profondeur pour une construction collective de l’édifice démocratique », a-t-il souligné.

Pour Célia d’Almeida, Représentante pays du NIMD au Mali, « ce symposium est bien plus qu’une simple rencontre. Il est le symbole vivant d’une dynamique que nous avons entreprise depuis 2020. Il est aussi la preuve que la jeunesse malienne, dont certains désespèrent, est prête à s’engager, à prendre des initiatives et à devenir un moteur de changement partout où elle se trouve ». Elle a également salué la capacité d’action des Alumni qui, selon elle, montrent chaque jour qu’il est possible d’agir concrètement pour un Mali plus inclusif, plus démocratique et plus résilient.

Le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, a insisté sur l’importance de l’engagement des Alumni, estimant qu’ils doivent s’impliquer dans la gestion publique, en dénonçant la corruption et en promouvant la culture de la redevabilité.

La cérémonie d’ouverture du symposium a été suivie d’une conférence inaugurale articulée autour de deux communications phares. La première, animée par Dr Azizou Chabi Imorou, expert international et maître de conférences à l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin, portait sur les conditions de l’émergence d’un nouveau citoyen engagé. La seconde, assurée par le Professeur Ibrahim Iba N’diaye, a approfondi la réflexion sur le rôle des Alumni dans un Mali en refondation.

Cette première journée du symposium, qui se poursuivra jusqu’au 5 juillet, s’est clôturée par une visite des stands d’exposition des projets des Alumni, mettant en lumière des initiatives telles que « Vision Femme Mali », « Femmes Leaders Engagées pour le Développement », « Espace Djemu », « Drogue Kèlè Ton » ou encore le « Réseau d’Assistance et de Déradicalisation au Mali ».

Ces projets illustrent la dynamique impulsée par le PREFODEP, qui a permis aux Alumni d’agir dans divers domaines tels que la gouvernance locale, l’éducation, l’environnement et la santé.

Le NIMD, présent au Mali depuis 2002 et dans la région sahélienne depuis 2018, œuvre pour l’avènement d’une gouvernance démocratique pacifique, inclusive et représentative. À travers ses programmes Power of Dialogue (POD), PREFODEP et PREDIRE, il accompagne l’émergence de jeunes leaders porteurs de solutions pour un Mali en pleine refondation.

Mohamed Kenouvi

PREDIRE : Des alumni du NIMD partagent leurs expériences avec des étudiants

Une rencontre entre jeunes chercheurs ayant participé aux études du Programme de recherche et de dialogue pour la refondation (PREDIRE) et des étudiants s’est tenue le 24 juin 2025 à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques (FSAP) de Bamako. Organisée par l’Institut Néerlandais pour la Démocratie Multipartite (NIMD), cette séance a permis d’échanger sur leurs expériences de terrain et de stimuler la réflexion autour de l’engagement citoyen dans la démocratie et la participation politique au Mali.

Plus d’une cinquantaine d’étudiants, principalement issus des cycles de Licence 3 et de Master de la FSAP, de la Faculté de Droit Public (FDPU) et de l’Institut Supérieur Privé de Recherche et d’Intelligence Culturelle (ISPRIC), ont participé à cette rencontre, en présence du Dr. Cheick Amala Touré, Doyen de la FSAP et de représentants du NIMD.
La première partie de la matinée a été marquée par la présentation des carnets de recherche de quatre jeunes alumni du NIMD, ayant participé à la réalisation des études thématiques du PREDIRE.
Ces derniers ont partagé avec les étudiants leur expérience du terrain, les méthodes employées pour la collecte de données et les difficultés rencontrées dans la conduite des études sur la gouvernance, la participation citoyenne ou encore l’accès aux services publics.
Pour beaucoup d’étudiants, ce moment a permis de mieux comprendre les réalités de la recherche en contexte malien. « On parle souvent de recherche en théorie, mais entendre des jeunes comme nous qui l’ont pratiquée sur le terrain est très inspirant », a confié un étudiant de la FSAP.
Le point culminant de la rencontre a été la présentation de la note d’analyse élaborée par les alumni sur une étude produite par le cabinet de recherche Point Sud, intitulée : « Démocratie et participation politique : quels leviers pour renforcer l’engagement citoyen ? »
Cette note d’analyse, titrée « Mali : vers un renouveau de l’engagement citoyen », porte sur trois principaux points à savoir l’analyse des espaces de socialisation, notamment les « grins » et les tontines, une réflexion approfondie sur le rôle du numérique dans l’engagement citoyen et la perception de la démocratie par les citoyens.
Son exposé a suscité de nombreuses questions, recommandations et contributions, attestant l’intérêt de la jeunesse estudiantine sur la question. Les échanges avec les étudiants ont été particulièrement nourris, notamment autour du renforcement de la démocratie « Made in Mali », des élections et du rôle de l’éducation civique dans la consolidation démocratique.
« Aujourd’hui, il y a plusieurs perceptions sur la démocratie au Mali. Tant qu’on ne fera pas un dialogue ou un débat approfondi sur le modèle démocratique que nous voulons, il sera très difficile d’identifier les failles pour pouvoir le réinventer et que la démocratie et sa pratique soient à la hauteur de nos souhaits », a souligné Konimba Ballo, alumni NIMD et co-rédacteur de la note d’analyse.
Organisation non gouvernementale qui a pour objectif de promouvoir une politique paisible, juste, inclusive et représentative partout dans le monde, le NIMD mène des activités au Mali depuis 2002 et a ouvert une représentation à Bamako en 2018.
Le PREDIRE vise à contribuer à la refondation de la gouvernance démocratique au Mali. Il s’appuie sur une double dynamique : valoriser les résultats de la recherche-action sur des thématiques sensibles (inclusivité, gouvernance locale, emploi des jeunes…) et renforcer la culture du dialogue entre les acteurs de la vie publique.
L’initiative présentée à la FSAP s’inscrit dans cette logique. Elle permet non seulement de rendre accessibles les résultats des recherches, mais aussi d’en faire un levier d’apprentissage et de mobilisation pour les jeunes générations.
Mohamed Kenouvi

Refondation : Le NIMD privilégie la recherche et le dialogue

Mis en œuvre à Bamako et dans plusieurs régions du Mali depuis janvier 2024 par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), le Programme de recherche et de dialogue pour la refondation (PREDIRE) devrait se conclure en juin prochain. À trois mois de l’échéance, le NIMD met en lumière les acquis du programme et ses activités à venir.

Lors d’un café de presse organisé dans les locaux de l’Institut le 4 avril 2025, les journalistes ont été informés sur la mise en œuvre du PREDIRE depuis son lancement il y a plus d’un an.
Projet phare du NIMD en phase pilote, après les Écoles politiques et démocratiques (EPD) et le Power of Dialogue (POD), le PREDIRE vise à contribuer à la refondation de la gouvernance démocratique au Mali. Il enrichit le débat public par la valorisation de la recherche sur les questions de démocratie, de gouvernance et de cohésion sociale, et améliore la culture du dialogue et la confiance parmi les acteurs de la vie publique, en intégrant les résultats de la recherche dans la gouvernance publique.
En quinze mois d’exécution, le programme a enregistré plusieurs réalisations, notamment une cartographie des acteurs de la recherche dans les domaines de la démocratie, de la gouvernance et de la cohésion sociale. Cela inclut le lancement de la plateforme Donko ni Djemu Blon (Pour la production de savoirs au Mali et au Sahel), la mise en relation des chercheurs, ainsi que la création d’un site web (predire-nimd.org) pour la diffusion des rapports d’études, des notes d’analyse, des synthèses et des informations sur les activités du programme.
Le PREDIRE a également identifié quatre études thématiques, dont deux ont déjà été finalisées, portant notamment sur la participation et l’inclusivité sociale dans la dynamique de refondation, l’accès aux services publics via la gouvernance locale, et les leviers de renforcement de l’engagement citoyen dans la démocratie et la participation politique.
À la suite de ces études, le PREDIRE a réalisé deux sessions de dialogue multi-acteurs à Mopti et Sikasso, qui ont réuni plusieurs représentants des différents acteurs sociaux.
« Notre objectif principal est de faire en sorte que les décideurs puissent se baser sur des faits, des données, et sur une vraie compréhension du contexte pour prendre des décisions », souligne Célia D’Almeida, Représentante Pays au Mali et Coordinatrice Sahel du NIMD.
D’autres sessions au niveau national se tiendront prochainement à Bamako, ainsi qu’un webinaire avec WATHI sur la dernière étude Sahel. D’ici la fin du programme en juin 2025, il est également prévu la conception et la diffusion de supports de communication sur les résultats des études et des différentes sessions de dialogue multi-acteurs.
Mohamed Kenouvi