Référendum : entre le « Oui » et le « Non », les jeux sont ouverts

Débutée le 2 juin dernier, la campagne en vue du référendum constitutionnel du 18 juin prochain bat son plein. Venant des partisans du « Oui » ou du « Non », les arguments en faveur ou contre l’adoption du projet de Constitution sur lequel le peuple malien est amené à se prononcer abondent.

Aussitôt ouverte, aussitôt révélatrice du rapport des forces en présence avant la tenue de ce scrutin référendaire, à bien des égards essentiel pour le respect du chronogramme de la Transition.

Ce rapport, qui semble en faveur des partisans du « Oui », n’est pas définitif, selon certains analystes, même si son évolution jusqu’à la fin de la campagne ne saurait être a priori renversante en faveur du « Non ».

Vague blanche

La majorité de la classe politique se positionne pour un « vote massif pour le Oui ». Les appels en ce sens se suivent et se ressemblent. « L’Adema a décidé de mobiliser ses militants et l’ensemble du peuple souverain du Mali pour un vote massif pour le Oui en faveur de la nouvelle Constitution », a déclaré sans ambages son Président, Marimantia Diarra, le 3 juin.

Un choix « démocratique, partagé, réfléchi et assumé », qui résulte d’une « longue consultation populaire des militants à la base et d’une analyse approfondie du contenu  du projet », soutient le numéro un de la Ruche, par ailleurs membre du CNT.

Tout comme l’Adema, l’URD, qui a d’ailleurs toujours affiché son approbation du projet de Constitution, mais aussi le nouveau parti issu de sa branche dissidente, l’EDR, appellent tous deux les Maliens à donner leur quitus au nouveau texte constitutionnel. « J’appelle l’ensemble du peuple malien à faire du 18 juin, jour du vote de la nouvelle Constitution, une grande fête nationale, républicaine et démocratique, en votant massivement Oui pour son adoption », a indiqué le Pr. Salikou Sanogo, lors d’un point de presse tenu le 3 juin.

De son côté, le CNID – Faso Yiriwaton va plus loin. Son Président, Me Moutanga Tall, s’est prêté à un exercice de décorticage du texte du projet de Constitution qui sera soumis au vote. Pour lui, le résultat sera sans appel. Au moins 10 raisons majeures motivent l’option du « Oui » de son parti. À en croire cette figure du mouvement démocratique, la nouvelle Constitution a certes des imperfections, comme toutes les Constitutions du monde, mais elle comporte plusieurs avancées. Le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga n’a d’ailleurs pas manqué lui aussi de « booster » la campagne pour le « Oui » lors de célébration du 3ème anniversaire du M5-RFP, le 5 juin dernier.

Résistance rouge

Même si la voie semble dégagée pour les partisans du « Oui » et que ceux du « Non » ne sont pas aussi  visibles qu’eux, les partis et / ou personnalités politiques, ainsi que les organisations de la société civile qui se dressent contre l’adoption de la nouvelle Constitution, n’en défendent pas moins leur choix.

À la télévision nationale le jour de l’ouverture de la campagne, Mohamed Kimbiri, mandataire national du « Non », a avancé quelques raisons. « Non à la laïcité, non à la référence aux valeurs  occidentales et à la notion des droits de l’Homme comme sources référentielles de notre législation », a-t-il déclaré.

« À mon humble avis, la nouvelle Constitution ne répond pas à l’idéal républicain que nous avons défendu lors de notre lutte contre le projet de Constitution du régime précédent », argue de son côté, de façon personnelle  Hamidou Doumbia, Secrétaire politique du parti Yelema.

Ce fervent partisan du « Non », même si son parti ne semble donner aucune consigne, pointe du doigt le fait que le gouvernement ne soit plus responsable que devant le Président et non plus devant le Parlement. « Ce point dénote de la volonté des constituants de créer un monarque républicain à la tête de l’État et non de faire prévaloir un équilibre sain des pouvoirs », fustige-t-il.

Le M5-RFP Mali Kura s’est également vite positionné dans le camp du Non. L’ancien Premier ministre Modibo Sidibé est sans équivoque : « le Comité stratégique du M5-RFP Mali Kura ne soutient pas ce processus et dit Non au projet de nouvelle Constitution ».

Autorités transitoires : le niet des élus locaux

Dans trois correspondances datées du 25 janvier 2016 et adressées au Président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), les élus locaux de tous les échelons sans distinction d’appartenance politique se disent très inquiets de l’élaboration d’un projet de loi portant installation d’autorités transitoires dans les collectivités des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Le gouvernement fait pourtant suite aux demandes répétées des mouvements signataires de l’Accord, s’appuyant sur le texte qui prévoit « la mise en place, le cas échéant et au plus tard trois mois après la signature de l’Accord, des autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions du Nord durant la période intérimaire, leur désignation, compétences et modalités de leur fonctionnement seront fixées de manière consensuelle par les parties. » Les élus affirment ne pas comprendre une telle démarche, dans la mesure o๠une loi vient de proroger les mandats des organes des collectivités jusqu’à  la tenue des élections communales et régionales. Dans les mêmes correspondances, ils appellent à  l’accélération du processus de cantonnement des combattants des groupes armés, mais aussi à  la tenue des élections. « Nous, les élus de la région de Gao soussignés, rejetons avec la dernière rigueur toutes mesures tendant à  mettre fin au mandat des conseils des collectivités fonctionnelles en les remplaçant par un collège transitoire ou toutes formes d’administration non prévues par la loi », peut-on lire dans la correspondance. En interpellant ainsi le Chef de l’à‰tat, les élus du Nord se démarquent des responsables des groupes armés qui se battent depuis quelques mois au sein du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation, afin d’obtenir l’installation d’autorités transitoires. Selon un élu qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, la mise en place des autorités transitoires prévue dans l’accord n’est qu’une éventualité. Un autre élu assure que l’installation de ces autorités nécessite la mobilisation de moyens financiers colossaux qui pourraient être investis dans l’organisation rapide des élections communales et régionales. « Après consultations de nos membres, souhaitons qu’il soit mis fin au processus de mise en place des collèges transitoires (…) tant que le cantonnement et le désarmement ne sont pas effectifs », déclare le collectif des pouvoirs locaux. Il semblent suivis par les populations, « car il faut être du nord pour comprendre le fonctionnement d’ici. l’à‰tat malien veut nous livrer aux rebelles. Nous ne laisserons pas faire. Aucune administration transitoire ne sera mise en place tant que nous vivons. C’’est une indépendance programmée », s’alarmait Agaichatou Maà¯ga, une habitante de Gao. Au niveau du comité de suivi de l’accord de paix, les discussions sur ce point continuent, mais cette levée de boucliers des élus hypothèque un peu plus une option déjà  très impopulaire.

Le gouvernement a dit non

Le gouvernement du Mali, par la voix de son porte-parole a rejeté hier mercredi l’ouverture de nouvelles négociations souhaitées mardi par les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’ Azawad (CMA) à  l’issue d’une rencontre entre ces derniers et la médiation internationale à  Kidal. Face à  la presse, le ministre Choguel Kokala Maà¯ga, a exprimé la position du gouvernement malien, « en attendant sa signature, exclut toute idée d’ouvrir de nouvelles négociations sur le contenu de l’ accord de paix paraphé le 1er mars dernier » et « appelle la médiation internationale à  ses responsabilités en tant que garant du processus de paix ». Face à  ce que des observateurs qualifient d’impasse, les autorités de Bamako indiquent qu’il est important que toutes les parties fassent des compromis pour que la paix revienne au Mali. Pour rappel, l’accord de paix a été paraphé à  Alger le 1er mars 2015, après plusieurs mois de discussions, par la médiation dans toutes ses composantes et par toutes les parties à  l’exception de la CMA. Les mouvements de l’Azawad demandent un statut juridique et politique pour le nord du Mali. Ce que ne prévoit pas le préaccord tel que paraphé par le gouvernement malien le 1er mars dernier. Déclaration interprétative Cet accord est le fruit de plusieurs mois d’intenses négociations et a été paraphé par la médiation dans toutes ses composantes et par toutes les parties, à  l’exception des séparatistes de la CMA » a encore déclaré le ministre. Autrement dit, il est question désormais d’une déclaration interprétative de l’accord, C’’est à  dire qu’on pourrait y ajouter des annexes mais on ne saurait l’ouvrir pour modifier ne serait-ce qu’une seule disposition. Alors même que les regards sont tournés vers le Mali, la situation du nord n’a malheureusement pas jusqu’ici débouché sur un compromis entre les rebelles et le gouvernement du Mali. En attendant chaque jour parait incertain pour le gouvernement dans sa quête de trouver un accord de paix définitif. l’accord « est aujourd’hui soutenu par l’ensemble de la communauté internationale », a indiqué le Ministre Maà¯ga. Qui a rappelé qu’il y a des sanctions prévues à  l’encontre de ceux qui mettraient à  mal le processus de paix en cours.

Marche pour l’unité: la Démonstration de force

Le Boulevard de l’Indépendance noir de monde. Des pancartes et banderoles plus explicites les unes que les autres. Après Gao et Tombouctou, c’est à  Bamako qu’a eu lieu une grande marche pour dire non à  la partition du Mali ou à  un quelconque fédéralisme. « Non à  l’indépendance », « Non à  l’autonomie », »A bas Azawad », « le Mali est un est indivisible », « Maliba tè kila »(le Grand Mali ne sera pas divisé). C’est à  l’appel d’un collectif regroupant une quarantaine d’organisations de la société civile que ce grand rassemblement s’est tenu, drainant les marcheurs de la Place de la Liberté au Monument de l’Indépendance. Alors que les négociations sont suspendues à  Alger, les Maliens entendent faire comprendre aux représentants des parties en pourparlers et à  la communauté internationale qu’ils n’adhèrent pas à  l’option d’un fédéralisme ou d’une autonomie large accordée à  la région de Kidal, encore tenue par les différents groupes politico-militaires hostiles au gouvernement de Bamako. Leaders religieux, hommes politiques, acteurs reconnus de la société civile, hommes et femmes, jeunes, unis autour de la cause commune. Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition aux côtés des cadres du RPM, l’Abbé Dembélé de l’Eglise catholique, le Pasteur Goà¯ta de l’Eglise protestante, Amadou Bocar Tékété du Conseil national de la société civile, tous ont crié leur ras-le-bol face à  une situation qui met en péril le « vivre-ensemble » séculaire des Maliens. A la place de l’Indépendance, les allocutions sont toutes allées dans un sens. Sur la Place de l’Indépendance o๠une tribune avait été dressée, les marcheurs ont été félicités par les organisateurs pour la grande réussite de cette démonstration de force en faveur d’un Mali Un et Indivisible. Le prédicateur Chérif Haidara rappellera le devoir patriotique de chacun. »Nous sommes la ce soir pour sauver notre pays à  la partition au fédéralisme et à  l’autonomie » déclare-t-il avant d’ajouter que « le Mali ne sera pas divisé, car C’’est un pays béni ». Pour Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, C’’est le Mali qui compte aujourd’hui. « Notre pays est menacé de la partition et nous n’accepterons ni l’indépendance [de l’Azawad, ndlr], l’autonomie et le fédéralisme ». Allaye Touré le représentant de la société civile n’a pas manqué d’exprimer leur détermination à  aller jusqu’au bout pour sauver le Mali. La représentante des femmes, Ouelematou Sow a demandé la forte mobilisation de ses sœurs pour dire non à  la partition du pays. La manifestation s’est déroulée dans le calme et aucun incident n’a été noté. A Sikasso, la même manifestation a eu lieu et ce vendredi, les populations de Koulikoro battront elles aussi le pavé.

Sommet des du mouvement des non alignés : l’intégrité territoriale du Mali réaffirmée

Le ministre des Affaires étrangères de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly qui a représenté le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a prononcé une importante allocution dans laquelle il a fait le point de la situation socio-politique et sécuritaire du pays et sollicité le soutien et l’accompagnement des Etat et organisations membres du Mouvement des non-alignés. Le sommet a réaffirmé l’attachement au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de notre pays. Il a également salué la mise en place du gouvernement d’union nationale et appelé la communauté internationale à  fournir l’assistance nécessaire en vue de faire face à  la crise humanitaire au Mali. En marge des travaux, le ministre a été successivement reçu en audience par le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président béninois et président en exercice de l’Union africaine, Thomas Yayi Boni et le vice-président du Nigeria, Namadi Sambo. Il a eu également des entretiens fructueux avec son homologue iranien Saà¯d Jallili, le vice-ministre coréen des Affaires étrangères et avec plusieurs personnalités dont le président de la Croix rouge internationale (CICR) et celui du Croissant rouge iranien. (Source : MAECI)

Moussa Mara: « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! »

Au cours de sa 12ème conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue ce week-end à  Sikasso sur «La Démocratie», Moussa Mara n’a pas fait de la dentelle pour signifier la non pertinence du projet de reforme soumis en référendum. Le président du parti «Yelema» s’est attaqué à  bien des points qui, à  ses yeux, font que le document ne doit pas être voté. Toutefois, le candidat ne veut pas rester dans le rejet catégorique et stérile. Il fait des propositions qui, selon lui, visent à  raffermir davantage le système démocratique malien. Comment permettre un meilleur ancrage de cette démocratie ? Que faut-il faire pour améliorer la démocratie au Mali ? En réponse à  cette question, le candidat à  la présidentielle d’avril prochain dira qu’il pense que le meilleur ancrage de la démocratie au Mali passe nécessairement par la révision de l’architecture institutionnelle et le système électoral. Il reconnait volontiers que les 20 ans de démocratie du Mali ont permis d’engranger des résultats tangibles mais que ceux-ci sont perfectibles. «l’avènement d’un Sénat constitue une inflation institutionnelle !» Par rapport à  la révision de l’architecture institutionelle, Moussa Mara pense tout d’abord que le Mali doit aller vers l’instauration d’un régime présidentiel (comme au Etats unis ou au Benin), qui n’obéit pas au principe de nomination d’un Premier ministre, et o๠il y a impossibilité pour le président de dissoudre le parlement. Cependant, précise-il, « on ne donnera pas plus de pouvoir au Président qu’il n’en a ». Quant à  l’épineuse équation de l’érection du Haut conseil des collectivités en Sénat, mentionné dans le projet de reforme d’ATT, Moussa Mara a affirmé qu’elle est insensée. « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! », a-t-il martelé. Pour lui, l’avènement d’un Sénat constituerait une inflation institutionnelle, et l’option la plus appropriée pour le Mali, C’’est d’aller à  un renforcement du dispositif déjà  existant, C’’est-à -dire l’Assemblée nationale. A « Yelema » on est catégorique, pas question de voter « oui » au referendum. s’agissant de l’amélioration du processus électoral, M. Mara estime que l’Etat devra d’abord songer à  améliorer le taux de participation au vote, corrigeant les anomalies du fichier, en finalisant le Recensement administratif à  vocation d’Etat civil (RAVEC) et en réadaptant l’architecture électorale aux populations. Il a appelé les partis politiques à  s’investir dans le rôle qui est le leur, à  savoir la construction de la citoyenneté, et ce à  travers tout le territoire national.

Crise au nord Mali, le processus de paix à la relance

«C’’est grâce à  une volonté commune que l’on pourra régler le mal qui ronge le nord du Pays. », a déclaré ATT de retour de Charm-el-Cheikh, o๠s’est tenu le XVè sommet des Non Alignés, au micro de notre confrère de l’ORTM Salif Sanogo. Le chef de l’état s’est longuement exprimé sur les problèmes d’insécurité qui touchent le Mali, que ce soit au Nord, o๠les Salafistes ont fait le lit du terrorisme, ou à  propos des violences qui ont secoué la ville de Kita récemment. l’incursion d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) au nord, inquiète le chef de l’état, qui a évoqué la question lors du sommet : «Avec mes deux aà®nés, nous avons surtout parlé de la situation qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne. Des menaces graves qui se nourrissant de l’insécurité, pèsent sur cette partie du continent, de la Mauritanie au Darfour. Il faut une coopération inter-états pour régler la question terroriste. Un lieutenant a été froidement exécuté chez lui récemment ». Pour ce faire, ATT évoque la possibilité de la tenue d’une réunion spéciale, après la fin des élections en Mauritanie et le référendum constitutionnel au Niger, sorte de mini-sommet que pourrait abriter Bamako, avec le concours des chefs d’états de la sous région. La crise du Nord inquiète. Face aux prises d’otage et aux montées de violences, aucune solution, mis à  part, la riposte militaire ne semble avoir été trouvée face à  l’insécurité. Mais comment négocier avec un ennemi invisible ? Si le Mali affirme qu’il ne donnera jamais de rançons aux Salafistes, cela empêchera t-il de futures prises d’otages ? « Le Mali a décidé de ne pas rentrer dans le marchandage et les transactions financières, qui n’arrangent que les salafistes », a répété le président malien, une position qui s’accorde avec la libération récente de l’otage Suisse, et qui constitue une sorte de demi-succès pour le Mali, félicité par la confédération Helvétique. Malgré tout, l’insécurité persiste, la présence des terroriste inquiète. Et les jeunes sans emploi du Nord, restent des cibles d’enrôlement dans les rangs terroristes ! La tenue prochaine de cette réunion constitue alors un espoir de voir des solutions idoines, apportées à  la résolution durable de la crise. La coopération inter-états, reste t’elle alors la seule solution, face à  un problème que le Mali n’arrive plus à  gérer seul. Quels concours pourraient apporter les voisins du Mali ? Relancer le processus de paix et doter la jeunesse de Kidal A la question des violences de Kita, le chef de l’état s’est dit peiné du manque de respect envers l’ordre établi, et les symboles qui représentent l’armée et que beaucoup de jeunes ont saccagé en représailles à  la mort du jeune chauffeur la semaine dernière. Un évènement qui dénote du malaise envers l’autorité dans ce pays. Face au manque de perspectives d’avenir pour ces jeunes, la violence a semblé être la seule réponse à  l’injustice d’une mort, qui selon beaucoup aurait pu être évitée. Parmi les points forts de la réunion de relance du processus de paix, entre le gouvernement, les Touaregs et la médiation algérienne, figure la mise en place d’une structure pour aider à  la réinsertion socio-économique de plus de 10000 jeunes dans les trois régions du Nord du Mali. Un projet financé conjointement par l’Algérie et le Mali à  hauteur de 1,5 milliards de francs… En attendant le démarrage de ces projets, C’’est d’une véritable coopération inter-états qu’il s’agira pour solutionner le problème de la crise du Nord. Att a exprimé ce souhait. Reste à  voir la concrétisation de sa volonté, et avec tous les acteurs impliqués!