Le journalisme citoyen et les fake news remettent en question la légitimité des journalistes (Dr Karim Wally)

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.M. Karim Wally s’exprimait, dimanche, à l’occasion de la première session de « La Quinzaine du numérique » du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), organisée par  la structure  via son Forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.   

A l’ouverture de cette première session de la « La Quinzaine du Numérique », M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, « tous les 15 jours ». 

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies. 

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier. 

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste,  aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi. 

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble. 

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné. 

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ». 

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien. 

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Covid-19 au Sénégal: une reprise universitaire à la queue leu leu

La reprise des cours dans les universités publiques du Sénégal, voulue par le gouvernement à partir du 1er septembre, se précise malgré des réserves.A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le plus grand établissement d’enseignement supérieur du pays, la conférence de presse de jeudi dernier a été reportée à la dernière minute. Elle devait se tenir conjointement entre le recteur et le directeur du Centre des œuvres universitaires (Cous) pour fixer les modalités de la réouverture, que ne semblait pas partager la Coordination des amicales d’étudiants.

Face aux journalistes la veille, celle-ci qui se prévaut du titre de « défenseuse des intérêts matériels et moraux des étudiants », a dénoncé le « plan de reprise adopté de façon unilatérale ». Partisane de la « reprise en masse » des enseignements à l’UCAD, elle milite « pour un sauvetage de l’année et la continuité des activités pédagogiques ».

De son côté, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) dénonce son non implication par le ministre de tutelle et exige la satisfaction de leurs revendications pour éviter « une mort impérieuse des universités ».

Mais dans une conférence de presse finalement tenue vendredi, les autorités de l’UCAD ont donné des gages pour la reprise des enseignements-apprentissages le premier septembre. A l’instar des autres universités du pays fermées depuis plus de cinq mois pour éviter la propagation du nouveau coronavirus, l’Université de Dakar a arrêté son plan de reprise pour ce mardi.

Les 78.500 étudiants seront divisés en trois groupes qui se succéderont à partir de ce jour jusqu’au 31 décembre 2020. Selon le recteur Ahmadou Aly Mbaye, certains suivront des cours à distance là où d’autres le feront en présentiel suivant une rotation par cohortes et par niveaux, aussi bien au campus social que pédagogique.

« Du 1er septembre au 15 octobre, pour les étudiants de la Licence 3 et du Master 1, cette première cohorte constitue un effectif de 19.517 étudiants. Du 15 octobre au 15 novembre, les étudiants de la Licence 2 et en Master 2, soit une deuxième cohorte d’un effectif de 20.348 étudiants. Du 15 novembre au 31 décembre, pour les étudiants en Licence 1 qui composent la troisième et dernière cohorte avec un effectif de 31.700 étudiants », a-t-il soutenu.

Sur le volet social, le COUD annonce la mise en place d’un protocole sanitaire qui va de l’application des gestes barrières au respect des règles de distanciation physique et mesures particulières. Le directeur Abdoulaye Sow souligne aussi que les amicales d’étudiants ont été impliquées dans le processus d’élaboration des protocoles des différents départements du COUD.

« Au lieu d’avoir 71.000 étudiants ou plus, nous aurons au maximum 19.000 étudiants sur les 45 jours. Ce qui va désengorger de manière substantielle nos restaurants. Mais, à côté de ce nombre, il y aura un dispositif d’accompagnement, d’encadrement afin de respecter les mesures barrières », a-t-il expliqué, relevant par ailleurs que les étudiants de la Faculté de médecine sont associés dans la prévention et la prise en charge sanitaire.

La reprise se précise aussi dans les universités de l’intérieur du pays. C’est le cas à l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahim Niass de Kaolack (centre) où les enseignements en présentiel recommencent le lundi 7 septembre dans « le respect des règles édictées par les autorités sanitaires ».

On semble s’acheminer vers cela également à l’Université Alioune-Diop de Bambey (centre-ouest). Le campus social se dit prêt en effet à accueillir une première cohorte d’étudiants mardi prochain. Toutefois, le président de la coordination des étudiants déplore la rentrée progressive proposée par le comité de santé et approuvée par les instances pédagogiques, parce qu’elle « ne convient pas assez » à ses camarades.

Il faut préciser que les établissements d’enseignement supérieur sont chargés en toute autonomie de décider des niveaux de convocation des étudiants. En mai dernier, le ministre de tutelle avait rappelé la disponibilité de l’Etat à « accompagner les instances pour la mise en œuvre de mesures adéquates afin d’éviter une année blanche et finir l’année au plus tard le 31 janvier 2021 ».

Politique et coronavirus à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, reçus ce lundi à APA, traitent prioritairement de l’actualité liée à la politique et au coronavirus. »Élections locales avant le 28 mars-Vers un 3e report », titre Sud Quotidien, dans lequel journal, Babacar Fall du Gradec affirme: »On ne peut pas vouloir une chose et son contraire ».

À la Une de Rewmi quotidien, Cheikh Guèye, maire de Dieupeul (proche de Khalifa Sall, ex maire de Dakar) se prononce sur un probable 3e mandat de MackySall et estime que « parler de 3e mandat au Sénégal est extrêmement grave ».

Dans Vox Populi, Moussa Tine, leader de l’ADP et autre proche de Khalifa Sall lance: »Macky doit s’affranchir de la petite politique et respecter son serment de ne pas se présenter une 3e fois. La question du 3e mandat bloque le pays et affaiblit le président de la République. Rien a changé. Khalifa Sall a naturellement rendez-vous avec le peuple pour les écheances à venir ».

A propos des concertations sur le statut de son chef, Vox Populi informe que « l’opposition choisit Idy (Idrissa Seck, leader du parti Rewmi) ». « Positions de l’opposition-Idy, leader désigné, en faveur de la suppléance et de la désignation du ministre des élections », poursuit L’As.

Parlant des relations entre la France et le Sénégal, L’Observateur note: »Macky-Macron: Une relation déséquilibrée. Intérêts économiques, rapports privilégiés et réalités d’État ».

Le Quotidien revient sur l’appui du Chef de l’Etat à l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) et révèle que « Macky coupe les vivres » et retient ses 40 millions f cfa.

Source A traite du coronavirus et détaille: »5 décès en 24 heures, soit 284 le nombre total, 36 cas en réanimation et 172 testés positifs-l’épidémie poursuit sa promenade meurtrière ».

« Baisse des cas de contamination à la Covid-19-Rien que du bluff ! », s’exclame Lii Quotidien. Traitant de la lutte contre la Covid-19, Libération fait état de « 1055 guérisons en une semaine » et de 706 nouveaux cas et de 18 décès sur la même période.

« Covid-19 au Sénégal-Bientôt 10.000 guéris », se réjouit Kritik.

Les menaces d’expropriation des populations de Bargny font la Une du journal EnQuête qui note que « les Turcs installent la peur ». Selon nos confrères, pour faire place aux Turcs de Tosyali et leur usine de sidérurgie, les populations risquent l’expulsion.

« Bargny: Tosyali-centrale à charbon: Cocktail explosif pour la commune », renchérit Vox Populi.

Présidentielle ivoirienne : l’Union pour la Côte d’Ivoire se retire du processus électoral

L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti de l’opposition ivoirienne, a annoncé dimanche à Abidjan, son retrait provisoire du processus électoral en cours dans le pays devant aboutir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, appelant à des «mesures d’apaisement» avant ce scrutin.« Parce que nous aimons profondément notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien commun, j’ai décidé en accord avec les valeurs et les idéaux de paix et d’unité de la nation prônées par l’UPCI de me retirer provisoirement du processus électoral en cours.», a déclaré Me Brahima Soro, le président de l’UPCI au cours d’une conférence de presse, lançant un « appel solennel à la retenue ».

Me Soro qui dit avoir obtenu les  parrainages citoyens nécessaires dans 18 régions et districts, a souligné que « pour nous,  ce n’est pas une question de qui va être président et qui ne va pas être président en octobre ».

« Le sujet, c’est comment faisons-nous pour sauver la côte d’Ivoire. Et pour nous ce qui s’impose aujourd’hui, c’est que quel que soit l’impératif des délais, il y a lieu de prendre des mesures d’apaisement. Avec ce qui arrive nous préférons que notre nom ne soit pas associé à cela», a-t-il  expliqué, s’inquiétant des violences préélectorales dans le pays. Le président de l’UPCI a particulièrement insisté sur la « nécessité d’apaiser le climat politique » en Côte d’Ivoire.

De violentes manifestations politiques de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020,  ont été enregistrées ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, faisant au moins six morts et plusieurs blessés.

La période de dépôt des candidatures pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne  s’achève le lundi 31 août 2020.

Covid-19 : baisse du taux de positivité en Côte d’Ivoire avec un fléchissement en dessous de la centaine

La Côte d’Ivoire enregistre une baisse de taux de positivité à la Covid-19 avec un fléchissement allant en dessous de la centaine, alors qu’il y a quelques semaines, les cas confirmés étaient notifiés par centaines avec plus de 90% dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.La Côte d’Ivoire a enregistré dimanche 55 nouveaux cas de Covid-19, portant à 17 948 le nombre de cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour dimanche 30 août 2020, 55 nouveaux cas de Covid-19 sur 580 échantillons prélevés soit 9,5% de cas positifs, 113 guéris et 0 décès », indique une note officielle, transmise, dimanche à APA. 

A la date du 30 août 2020, la Côte d’Ivoire, où le premier cas de Covid-19 a été détecté en mars,  compte « 17 948 cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs », selon cette note.  

Pour accroître le dépistage et détecter les personnes infectées,  le gouvernement ivoirien a mis en place des centres, notamment à Abidjan,  épicentre de la maladie. Aujourd’hui, le nombre total d’échantillons testé est de 126 552.  

Des jeunes et des femmes de Bécédi-Brignan, dans le Sud ivoirien, reçoivent des clés de fermes

Des danses, soutenues par des tambours et la fanfare, ont rythmé samedi l’élan de joie des populations de Bécédi-Brignan, une localité dans le Sud ivoirien, où les associations des jeunes et des femmes ont reçu des clés de fermes avicoles, de porcs et de lapins, lors d’une cérémonie.Sur l’esplanade abritant les événements, étaient regroupés notables et chefs coutumiers, des autorités administratives et politiques, ainsi que des jeunes et femmes issus du canton de Tchoyasso, comprenant 14 circonscriptions dont Bécédi-Brignan.

Suite à l’investiture du président des jeunes de Bécédi-Brignan, Dominique Achou Séka, et de la présidente des femmes de ce village, Mme Agnès N’Cho Gbahi, les associations de la jeunesse et celles des femmes ont reçu via la « Projet clef en main », des clés de fermes.

Le parrain de la cérémonie, Akaffou Casimir Eric dit « ACE », un fils et cadre de Bécédi-Brignan, a salué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques,  Moussa Dosso,  sous la présidence et grâce à la bienveillance de qui cet évènement s’est tenu.

Le projet clef en mains, dira-t-il, est une initiative du ministère des Ressources animales et halieutiques, institution où M. Akaffou Casimir Eric occupe le poste de chef de Cabinet. Pour ce jeune polytechnicien, ce projet est « une opportunité » pour les jeunes et les femmes.

Ce projet, lancé au profit des jeunes et des femmes, préalablement formés aux outils de gestion des métiers de l’élevage, est d’un investissement total de 30 millions Fcfa,  soit 20 millions Fcfa octroyé au projet avicole des femmes et 10 millions Fcfa pour les jeunes (fermes avicoles, porcs et lapins).

Pour une réussite de ce projet clef en main, les agents du ministère donneront en continue et « gratuitement » tout l’encadrement nécessaire. Toutefois, fera observer le parrain, tout n’est pas acquis, car il y a des défis à relever pour une pérennité des fermes.

Essentiellement destiné aux jeunes et aux femmes organisés en coopératives ou en associations, le projet clefs en main, mis en place par le gouvernement ivoirien pour résorber le chômage et favoriser la sécurité alimentaire, vise l’autonomie et l’insertion sociale de ces cibles dans le tissu social.

Affable et généreux, Akaffou Casimir Eric, veut étendre davantage ses actions de développement local dans l’ensemble des circonscriptions du canton Tchoyasso, regroupant 14 villages dont Bécédi-Brignan est le chef-lieu.

Cette journée, marquant la double cérémonie d’investiture des présidents des jeunes et des femmes puis du lancement du projet clef en main, avoue Akaffou Casimir Eric, est « un nouveau départ » pour lui.

Un nouveau départ notamment au plan économique et social pour les populations de Bécédi-Brignan, mais aussi pour le canton tout entier, a laissé entendre M. Akaffou Casimir Eric qui jusque-là agissait dans la discrétion.

« Ces projets clefs en mains annoncent beaucoup d’autres. Mon ambition, c’est qu’ aucune mère n’ai à s’inquiéter désormais pour la rentrée scolaire, pour les documents de ses enfants  (…) et que plus aucun jeune de 25 à 35 ans n’hésite à fonder une famille parce qu’ il n’a pas de revenu », a-t-dit.

Selon lui, il devient de plus en plus difficile de garder cette posture alors même que son ambition et ses idées s’étendent, au moins, à tout le canton de Tchoyasso. Car, voulant davantage aider des individus, des familles ou des mutuelles de villages.

Le sous-préfet, Mme Marguerite Akaffou, a sans ambages déclaré à l’endroit des jeunes que l’avenir ne s’improvise pas et que leur bonheur futur dépendra d’une large part des efforts qu’ ils déploieront. Car, « le monde n’a que faire des paresseux et des inconscients ».

A l’endroit des associations des femmes, elle a appelé à l’Union, à l’entente et à la solidarité, en se mettant ensemble pour des activités génératrices de revenus, tout en insistant sur le fait que l’Union fait la force et peut amener des décideurs à leur accorder des prêts et des appuis.

Dominique Séka, le 13e président des jeunes installé, s’est engagé à amener les jeunes à prendre en main le développement du village, tout en les exhortant à améliorer leurs comportements et à tourner le dos à l’incivisme, à la violence car seul le travail paie.

Quant à la présidente des femmes, Mme Agnès N’Cho épouse Gbahi, elle a assuré inscrire les femmes dans une dynamique de développement du village et de la région, avant d’ajouter qu’ elle favorisera l’autonomie des femmes en les organisant à capter des financements.

Situé à 55 kilomètres, au sud-ouest d’Abidjan, Bécédi-Brignan, est une localité du Département d’Adzopé, chef-lieu de la Région de la Mé (Sud ivoirien). La sous-préfecture de Bécédi-Brignan comprend 22 000 habitants.

Présidentielle ivoirienne: les leaders de jeunesses de Didiévi disent «oui» à la paix et à la cohésion sociale

En vue d’une élection présidentielle sans violences en Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin du 31 octobre 2020 dont les joutes s’annoncent épiques, les leaders de jeunesses de Didiévi (centre ivoirien) disent « oui » à la paix et à la cohésion sociale.Ces leaders de jeunesses ont marqué leur adhésion à la paix en cette période électorale, dans le cadre de la tournée de sensibilisation initiée par les jeunes leaders de la Région du Bélier, en vue de maintenir un climat apaisé lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Samuel Konan, coordonnateur des jeunes du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (RHDP) du Bélier et sa délégation ont eu une rencontre avec les jeunes de Didiévi. Après l’étape de Tiébissou, ce fut celle de Didiévi de recevoir les émissaires jeunes de la non-violence. 

A la salle des fêtes de la mairie de Didiévi, les responsables de jeunesse du RHDP, de la société civile, de l’opposition, des associations de femmes et des leaders d’opinion, se sont retrouvés, vendredi, pour échanger sur les enjeux de l’élection présidentielle à venir. 

Ils ont convenu du maintien d’un climat de paix et de cohésion dans la région, car pour eux, le choix du futur président doit s’opérer dans les urnes et non dans les rues, tout en s’engageant à créer un environnement de sérénité et de paix, gage de tout développement. 

Au cours de cette rencontre, les différents responsables de jeunes ont décidé de façon unanime de toujours œuvrer dans le sens de la cohésion sociale qui, d’ailleurs n’a jamais été mis à mal dans cette localité. 

La responsable des femmes, quant à elle, a pris la parole pour prodiguer des conseils à la jeunesse afin qu’elle soit le garant de la paix et de l’unité. Au terme de ces fructueux échanges, un déjeuner fut offert par Dr Brice Kouassi, maire de la commune de Didiévi aux participants. 

 Après Didiévi, la caravane de la paix et de la cohésion sociale, dans les jours à venir, sillonnera successivement les villes de Djékanou et de Toumodi, toujours dans le centre du pays, pour véhiculer le message de la non-violence dans la Région du Bélier. 

Mali: qui est l’Imam Dicko, «l’homme le plus influent du pays» ?

Dix jours après la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, Apa News a rencontré, à Bamako, le célèbre Imam Dicko dont le rôle a été déterminant dans la mobilisation populaire qui a provoqué le coup d’État militaire contre le président déchu.Les orateurs qui l’ont précédé ont tous pu parler sans vraiment être interrompus, sauf parfois par quelques applaudissements. Mais quand Mahmoud Dicko se lève pour se diriger vers le pupitre d’où il doit prononcer son discours, il lui faut du temps pour que le public le laisse parler. « Allahou Akbar, Allahou Akbar, Dicko, Dicko » s’époumonent longuement les milliers d’auditeurs. « Sabali, Sabali » (pardon, pardon, en bambara, la langue la plus parlée au Mali), prie-t-il plusieurs fois. Un exercice qu’il est d’ailleurs contraint de répéter tout au long de cette première intervention publique qu’il tient depuis la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août dernier, suite à un coup d’État militaire.

C’était vendredi 28 août, en milieu d’après-midi, lors d’un meeting dans la grande salle du palais de la Culture de Bamako organisé par ses partisans, fers de lance du M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques). Cette coalition de partis politiques, d’activistes civils et de religieux qui, début juin, avait lancé le mouvement de protestation massif réclamant le départ d’IBK, finalement « démissionné » par l’armée.

À 66 ans, le religieux « le plus célèbre du Mali » ne se réjouit pas particulièrement de ce qui est arrivé à son « ami et frère », comme il continue à désigner le président déchu. Il ne regrette pas non plus le coup d’État qui l’a déposé, le quatrième de l’histoire moderne de cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest indépendante depuis 1960.

L’Imam, qui avait pourtant fortement aidé IBK à arriver au pouvoir pour la première fois en 2013, avant de s’en éloigner, estime que « vu son bilan et la situation du pays, l’intervention des jeunes officiers pour obliger IBK à quitter le pouvoir est un acte salutaire. Autrement, le pays allait droit dans le mur », explique-t-il, plus tard dans la soirée, installé dans sa modeste maison attenante à la mosquée où il officie depuis plusieurs dizaines d’années dans le quartier de Badalabougou, à deux pas du palais de la Culture.

« Je l’ai absolument soutenu lors de sa première élection en 2013. À l’époque, j’étais convaincu que c’était l’homme qu’il fallait au Mali pour ramener la paix et mettre le pays sur les rails », explique l’imam en allusion au contexte où se trouvait son pays à la veille de la première élection d’Ibrahim Boubacar Keïta comme président de la République. C’était en septembre 2013. À l’époque, le Mali venait de vivre un des moments les plus critiques de son histoire moderne, suite à une énième rébellion nationaliste touarègue survenue en janvier 2012 dans le nord du pays. Celle-ci a finalement été rapidement supplantée par des groupes jihadistes liés à Al-Qaida. Durant une dizaine de mois, ces derniers avaient érigé un mini État islamique dans cette partie du Mali grande comme deux fois la France où l’unique loi était la charia (loi islamique), coupant les mains des voleurs, lapidant les couples accusés d’adultère, etc.

Une intervention des militaires français, appuyée par quelques pays africains, a permis de chasser, à partir de janvier 2013, les islamistes des villes qu’ils occupaient jusqu’alors. Mais le septentrion malien reste à ce jour loin d’avoir été pacifié. Les agents des services publics, les représentants de l’administration et les forces de sécurité, censés signifier le retour de l’État dans la région, n’y sont toujours pas déployés, sauf dans des cas très rares et la violence s’est d’ailleurs étendue à d’autres régions du pays.

« IBK a été élu sur des promesses claires, comme la lutte contre la pauvreté, le retour de la paix, la sécurité et la réconciliation nationale. Aucune de ces promesses n’a aujourd’hui été tenue. Les Maliens souffrent toujours de la pauvreté, de la corruption, de la gabegie et les détournements des biens publics ont atteint des niveaux jamais vus. Le pays n’a pas été réunifié, la paix n’est jamais revenue et l’insécurité s’est d’ailleurs étendue à une grande partie du pays où les communautés s’entretuent », accuse-t-il.

Le religieux, qui s’est toujours distingué parmi les élites maliennes défendant l’idée de négociations avec les islamistes armés, est-il encore disposé à intercéder entre les nouvelles autorités de Bamako et les rebelles islamistes ?

Mahmoud Dicko connaît très bien les leaders maliens du principal groupe d’insurgés islamistes actif au Mali : le Groupe pour le soutien de l’Islam et des Musulmans ((GSIM, connu aussi par son acronyme en langue arabe JNIM), allié à Al-Qaida, le Touareg Iyad Ag Ghali et le Peul Amadou Koufa dont les hommes sont très actifs respectivement dans le nord et le centre du pays.

« Ils sont Maliens non ? Ce sont des fils de ce pays et on doit bien évidemment leur tendre la main. La violence n’a jamais rien réglé. Je ne cache pas que je suis bien partisan d’une discussion avec eux. Si on me le demande, je suis prêt à aller les voir. La paix dans mon pays vaut bien tous les efforts que je peux faire », justifie le religieux.

La junte désormais au pouvoir doit entamer incessamment des concertations avec les « forces vives de la nation » pour déterminer les modalités d’un rétablissement de l’ordre constitutionnel, après la démission forcée du président IBK et la dissolution de l’Assemblée nationale. L’Imam est-il intéressé par une participation au gouvernement de transition qui sera bientôt mis en place ?

« Je ne serai jamais candidat à aucun poste politique. Même si on m’oblige, je ne serai jamais président du Mali. Je suis Imam et je reste Imam », jure t-il, précisant que « cela ne veut pas dire que je ne vais pas intervenir dans le débat public quand cela se justifie ».

Mahmoud Dicko, qui aime répéter qu’un « Imam est aussi un citoyen ayant forcément un avis comme tout Malien », partage-t-il le point de vue de la nouvelle junte qui souhaite engager une transition politique de trois ans ? Un délai jugé trop long par une bonne partie des Maliens et surtout par la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), à laquelle le Mali est affilié. Mandatée par la communauté internationale pour négocier avec les militaires un agenda destiné à conduire le pays vers des élections législatives et présidentielle dans un « délai raisonnable », l’organisation régionale, qui a décidé de sanctionner les nouvelles autorités en fermant toutes les frontières avec le Mali, plaide pour une transition qui ne dépasse pas un an.

« Trois ans, c’est trop long. Un an, c’est trop court. Quand on analyse objectivement la situation dans laquelle se trouve le Mali, je crois que l’idéal serait une transition de 18 mois. C’est assez suffisant pour faire l’état des lieux du pays et choisir la voie consensuelle dans laquelle le Mali doit s’engager. C’est juste une question de raison », plaide t-il.

Préfère t-il un président de transition civil ou militaire ? « Si cela dépend de moi, une personnalité civile intègre et respectée est le meilleur choix. Mais les militaires ont tout de même le droit de participer au gouvernement de transition. Ils ont joué un rôle important en parachevant cette révolution populaire que nous avons lancée en juin. Ils ont donc le droit de participer à la gestion de la période de transition, surtout qu’ils sont aussi Maliens comme nous autres civils », explique t-il.

Mahmoud Dicko que ses détracteurs accusent de travailler pour l’avènement d’une « république islamique au Mali », souhaite t-il que la nouvelle transition débouche sur des réformes qui accordent plus de place à l’Islam dans la Constitution et les lois du pays ?

« Très honnêtement, j’estime que la question ne se pose pas aujourd’hui au Mali. Même si nous sommes à 99% musulmans, ce n’est pas une priorité pour les Maliens d’évoquer la laïcité ou la question religieuse. J’estime que tout le monde a sa place dans ce pays. Personnellement, j’ai les meilleures relations possibles avec toutes les obédiences religieuses, et je l’ai même répété plusieurs fois aujourd’hui devant le public », dit-il en allusion aux hommages appuyés qu’il a rendus quelques heures plus tôt devant ses partisans aux autres chefs religieux musulmans et à l’archevêque de Bamako. « C’est mon frère et il le sait très bien. Ce n’est pas de la langue de bois », insiste-t-il.

« L’urgence pour le Mali est de retrouver un pays normal, avec un président et un gouvernement intègres, honnêtes et qui travaillent pour l’intérêt national et surtout le retour de la paix et la réconciliation nationale. Le reste est secondaire », défend celui qui aujourd’hui invite « la jeunesse malienne à rester vigilante » et promet que « plus personne n’aura jamais un chèque en blanc pour diriger le Mali ».

S’adresse t-il au futur président élu ou à la junte actuellement au pouvoir aussi ?

« Je m’adresse aux deux et je mets d’ailleurs en garde les jeunes officiers au pouvoir actuellement contre la tentation d’une gestion solitaire des affaires », assume l’Imam qui s’est rendu initialement célèbre au Mali en défiant un autre pouvoir : celui du président Amadou Toumani Touré (ATT), élu en 2002 mais renversé en 2012 par de jeunes militaires. C’était en 2007 lorsque le religieux avait mobilisé des milliers de Maliens dans le grand stade de Bamako obligeant ATT à retirer un projet du Code de la famille censé alors accorder plus de droits aux femmes.

L’Imam, qui a dirigé le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM) de janvier 2008 à avril 2019, est aujourd’hui considéré comme le « religieux le plus populaire et l’homme public malien le plus influent ». Actuellement à la tête d’une Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (Cmas), un groupe à mi-chemin entre l’action religieuse et la politique, l’Imam est de l’avis de tous l’un des rares hommes publics maliens dont l’avis est incontournable dans bien des domaines.

Ce natif de Tombouctou en 1954, issu d’une famille de lettrés musulmans, est le fils d’un érudit peul et d’une femme arabe appartenant à la très réputée tribu des Kountas considérés comme les dépositaires de la voie soufie de la Kadririya dans le Grand Sahara et l’Afrique de l’Ouest.

Après un apprentissage initial du Coran et de la langue auprès de sa famille et de grands maîtres de sa région natale au Mali, il se rend en Mauritanie alors qu’il a à peine seize ans. Installé à Boutilimit, petite cité en plein désert située à 150 kilomètres à l’est de Nouakchott, la capitale, il s’y inscrit à l’Institut des études islamiques, le premier établissement du genre fondé en Afrique de l’Ouest qui dispose alors d’un double programme scolaire moderne et religieux. Cet établissement, dont la réputation à l’époque dépasse déjà largement la sous-région, accueillait des étudiants venant du monde entier, y compris des Occidentaux.

L’un d’entre-eux, un Français plus ou moins connu alors dans le monde du cinéma pour ses choix « bruts et sauvages » devient son ami : Serge Bard, rebaptisé Abdullah Siradj après sa conversion à l’Islam à la fin des années 1960 lors d’un voyage en Algérie. Fondateur du collectif « Zanzibar », Bard a déjà trois films à son actif : Ici et maintenant, en mars et avril 1968, Détruisez-vous (Le Fusil silencieux) et Fun and Games for Everyone, film dont Henri Alekan signe la photographie.

« J’étais très jeune. À l’époque, il n’y avait ni routes, ni transports, ni papiers d’identité. J’ai traversé toute la Mauritanie à l’ancienne. À la nomade. À dos de chameaux. J’ai été à Oualata, Nema, Timbedra, Aioun, Kiffa, et enfin Boutilimit. C’était magnifique. J’ai beaucoup appris là-bas. J’y ai rencontré de vrais maîtres mais aussi d’excellents élèves et étudiants dont je garde le meilleur des souvenirs comme mon ami français Abdulah Siradj ».

Après son séjour en Mauritanie, Mahmoud Dicko se rend en Arabie saoudite, où il s’inscrit à la célèbre université de Médine, considérée comme le grand centre de diffusion de l’Islam wahhabite. La doctrine officielle du royaume des Saoud. S’est-il converti à ce courant lors de ce séjour ?

L’Imam Dicko, qui par le passé s’était déclaré publiquement « wahhabite », ne le dit plus. Ses amis qui aiment rappeler son opposition « radicale à toute violence » préfèrent le décrire comme « un simple musulman » ou un « islamiste centriste ( c’est-à-dire modéré) sinon « un salafiste quiétiste comme tant d’autres de même obédience ».

Microfinance: élu à la tête de l’APSFD Côte d’Ivoire, Didier Logon, débute son mandat en octobre

Elu le 5 août 2020, l’expert en finance Didier Logon, débute son mandat en octobre 2020 pour une durée de trois ans en qualité de président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI).M. Logon, directeur régional du Groupe Cofina et directeur général de Cofina Côte d’Ivoire, a été porté à la tête de l’APSFD-CI à la suite du renouvellement du Conseil d’administration de l’organisation, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire.

Il succède au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020. Le nouveau président de l’APSFD-CI s’engage à mettre en œuvre des projets innovants qui puissent répondre efficacement aux besoins de ses membres et surtout de ses 1,9 millions de clients.

« C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte la présidence de l’APSFD. Je sais pouvoir compter sur mes pairs qui m’accompagneront assurément dans la réussite de cette mission », a déclaré le nouveau président de l’APSFD-CI. 

La microfinance, en Côte d’Ivoire, apporter une contribution significative à l’inclusion financière. Elle envisage de s’inscrit de plus en plus dans une démarche innovante afin de fournir des services financiers susceptibles de répondre aux besoins des personnes exclues des circuits financiers classiques.

Pour les acteurs du secteur, il devient de plus en plus important que les entrepreneurs et les retraités, le monde rural et les femmes puissent bénéficier d’un accompagnement financier adapté qui leur permette de soutenir la croissance de leurs activités et celle du continent africain. 

En vue d’atteindre ces objectifs, les microfinances ou SFD (systèmes financiers décentralisés), à travers leur association, l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire, accentuent leur implication dans la vie des entrepreneurs.

Sur le continent africain, 90 % des opérateurs économiques sont des PME et des micro entreprises qui fournissent 50 et 60 % des emplois. Ces derniers étaient auparavant cantonnés aux marchés financiers informels comme les tontines ou malheureusement avaient recours à des usuriers.

Après son passage dans plusieurs banques et cabinets internationaux d’audit, Didier Logon cumule vingt-trois années d’expériences dans le secteur financier et le conseil, dont sept au sein du groupe COFINA, le leader panafricain de la méso finance.

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) comprend quarante-huit (48) Systèmes financiers décentralisés (SFD). 

Le réflexe tribal est très développé en Côte d’Ivoire, selon un universitaire

Le réflexe tribal et le repli identitaire sont très développés en Côte d’Ivoire avec un discours politique teinté de violence, a dénoncé samedi à Abidjan, Aboa Alain Laurent, professeur titulaire de sociolinguistique à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « Chez nous en Côte d’Ivoire, le sentiment de repli identitaire  et le réflexe tribal sont très développés. Le discours politique qu’on tient est teinté de violence et on est très allergique à la contradiction», a regretté Pr Aboa dans un panel  inaugural de l’Assemblée générale élective de la Plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et  la bonne gouvernance ( 2PFJ) autour du thème: «la préservation contre les discours d’incitation à la haine par les acteurs politiques : quelle contribution des femmes et des jeunes ?».

 Analysant la cristallisation des discours politiques en Côte d’Ivoire à quelques mois de l’élection présidentielle, Pr Aboa a estimé que la Côte d’Ivoire est dans « une zone de turbulence» depuis le coup d’État militaire de décembre 1999. De son avis, le discours de haine est très facile à émettre, mais difficile à contrôler.

 « Le discours de haine n’est pas l’apanage des hommes politiques. Mais en Côte d’Ivoire, les politiques sont plus responsables que les autres» a-t-il soutenu, estimant qu’en Côte d’Ivoire  si les politiques se réconcilient, les populations se réconcilieront.

 « Pour changer ce cycle infernal de violence en Côte d’Ivoire, il faut changer de paradigme. Il faut que les hommes politiques acceptent de s’asseoir et de se parler», a entre autres, proposé l’universitaire.

Par ailleurs, il a appelé les jeunes et les femmes « à se former et à prendre conscience de leur importance » dans le débat politique. « Dans toutes les communautés (en Côte d’Ivoire), le radicalisme et l’extrémisme sont en train de s’installer », s’est inquiétée, à son tour, Nathalie Kouakou, une défenseure des droits de femmes.

A l’issue de cette assemblée générale élective de la plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la bonne gouvernance (2PFJ), M. Gogbeu Jean-Luc du Parlement des jeunes du fleuve Mano, a été élu président de cette organisation en remplacement de Mme Salimata Porquet.

Sénégal : l’Achoura, une fête longtemps victime de ses pratiques païennes

Pour cette année marquée par la Covid-19, les autorités déconseillent certaines attitudes qui pourraient favoriser la circulation du virus.Ce samedi soir, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer l’Achoura ou « Tamxarit ». Une fête ayant tendance à perdre de son faste d’antan à cause, surtout, de la charge des islamologues qui ne cessent de lui reprocher son côté païen.

À bien y réfléchir, ils n’ont pas tort, dans la mesure où l’Achoura, qui correspond au dixième jour de l’année musulmane, est le prétexte à beaucoup de pratiques fantaisistes nées dont on ne sait de quelle imagination. Toujours est-il qu’il est de coutume de manger le soir du couscous à la viande jusqu’à …s’étouffer.

Si on n’est pas rassasié, on risque deux choses, selon la tradition : se faire tirer par les jambes jusqu’à tomber du lit par les aïeux non contents de votre ventre vide ou, pire, on va passer l’année à avoir une faim insatiable.

Partant de là, le couscous du « Tamxarit » est l’objet de toutes les attentions de la part des femmes qui ne reculent devant aucun ingrédient susceptible de relever son goût. Partant, d’aiguiser à vif l’appétit des gourmands.

Au sujet de ce couscous, Marième Ndiaye, 72 ans, rappelle que durant sa jeunesse, le mets se cuisinait avec sept graines d’arachide, du niébé et des tubercules comme le « yomb » (courge) et le « gang », censées conférer longue vie. Marième n’oublie pas également la viande qui va avec et qui nécessairement provenait du « tong tong » (partage) du bœuf acheté par les dirigeants de la mosquée du coin grâce aux cotisations des pères de famille.

Aujourd’hui, ces atours du couscous sont remplacés par d’autres plus modernes et moins conviviaux. Ainsi, le bœuf a cédé la place au poulet acheté dans les marchés, supermarchés ou auprès des aviculteurs du dimanche là où les tubercules de grand-mère, réputées donner longue vie, sont oubliées au profit du beurre, du sucre, des raisins et autres produits industriels qui donnent au couscous un meilleur goût.

Très répandue de nos jours, cette manière d’apprêter le couscous de la « Tamxarit » fait se dresser les cheveux des nutritionnistes qui avertissent contre le diabète et l’hypertension mais qu’importe : le « bomb céré » a encore de beaux jours au Sénégal.

Dans l’un de ses sermons, l’imam de la mosquée de Mermoz, quartier à la périphérie du centre-ville de Dakar, a assuré avoir vu de ses propres yeux trois personnes mourir le soir d’une Achoura, après avoir abondamment mangé du couscous apprêté suivant la recette de nos jours.

De tels témoignages devraient ramener à la raison les Sénégalais qui, dans leur grande majorité, ont cessé de faire du « Tadjaboon ».

Une des pratiques les plus décriées de la «Tamxarit ». Elle consiste à se déguiser en hommes pour les femmes et vice-versa avant d’aller demander des étrennes dans des processions rythmées de chants et de battements de tams-tams, de castagnettes ou de tout autre ustensile susceptible de faire un bruit du tonnerre. Et pour cause, il faut forcer la main à la personne sollicitée pour qu’elle donne de l’argent ou des vivres.

Gare au réticent ou à l’avare : il risque de se faire voler un de ses biens. Ce, sans un quelconque remords, car la tradition veut que le bon Dieu pardonne durant cette nuit tous les mauvais actes, prémédités ou non.

S’étranglant presque de rage à l’énoncé du mot « Tadjaboon », l’arabisant Oustaz Fall, martèle qu’il s’agit là d’« une pratique interdite par l’Islam ».

A la place de tous ces us et coutumes de l’Achoura qu’il assimile à du paganisme, Oustaz Fall renseigne qu’il faut, au lendemain du 10e jour de l’année, « jeûner, se couper les ongles, caresser la tête d’un enfant et passer son temps à lire le Coran ».

On est vraiment loin du « Tadjaboon » et de cette autre pratique traditionnelle consistant à se mettre du khôl autour des yeux pour, au sortir du lit, scruter le ciel où la tradition enseigne qu’on peut y voir la fille du Prophète de l’Islam (PSL), Fatoumata Binetou, décrocher prestement d’un séchoir les vêtements de son linge annuel…

L’Ucad au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement du redémarrage imminent des enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).Vox Populi annonce que « le Rectorat et le Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) dévoilent leur plan en trois temps » pour la reprise des cours du 1er septembre au 31 décembre 2020.

Pour éviter tout risque de propagation du nouveau coronavirus, les autorités universitaires ont acté une reprise graduelle des 78.500 étudiants que compte la plus ancienne université du pays.

Ainsi, précise ce journal, « les étudiants de la Licence 3 et du Master, soit un effectif de 19.517 (apprenants) », vont tout d’abord regagner les amphithéâtres. Ensuite, ce sera au tour de ceux de la Licence 2 et du Master 2, soit un effectif de 20.348 étudiants. Enfin, les étudiants de la Licence, au nombre de 31.700, composent le dernier groupe.

« Fermée depuis le 14 mars 2020, en raison de la pandémie, l’Ucad s’apprête (donc) à rouvrir ses portes. Des mesures strictes ont été prises par les services pédagogiques et sociaux pour une reprise réussie », à en croire EnQuête.

Dans les colonnes de ce journal, Ahmadou Aly Mbaye, le Recteur de l’Ucad soutient que « suivant ce plan de reprise, seules les cohortes d’étudiants ciblés pour une période bien définie auront accès au campus social et bénéficieront des œuvres sociales ».

Pour sa part, Abdoulaye Sow, le Directeur du Coud, informe dans EnQuête, que la solution de la reprise graduelle a permis « d’élaborer avec les étudiants un protocole d’hébergement pour limiter le nombre de résidents dans les chambres. Une chambre à deux lits sera désormais (occupée) par quatre (personnes) ».

Les autorités universitaires, rapporte Sud Quotidien, optent pour la rotation « malgré l’appel à une reprise en masse de la Coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad ».

Cité par L’AS, M. Sow renseigne que « 28 médecins, 5 pharmaciens, 45 infirmiers, 26 assistants-infirmiers, 24 brancardiers, 7 ambulanciers, 23 volontaires de la Croix rouge, 6 techniciens biologistes, 11 sages-femmes, 40 agents de santé et 8 travailleurs socio-psychologues » seront à la disposition des étudiants.

En économie, Lamine Bâ, le Directeur de l’Environnement des affaires, affirme dans L’Observateur que « le Sénégal n’est pas concerné par les irrégularités (contenues) dans les rapports Doing Business ».

Cette année, la Banque Mondiale (BM) a décidé de suspendre la publication de ce rapport à cause de l’existence d’irrégularités dans la collecte des données.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) exige « une transition civile immédiate » au Mali.

De son côté, Libération mentionne que « le président de la transition, (qui doit être une personnalité civile selon l’organisation régionale), n’aura pas le droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

En sports, Le Quotidien se fait l’écho de la signature, au FC Barcelone (Espagne), du Sénégalais Moussa Ndiaye. Le défenseur central, âgé de 18 ans, a paraphé un contrat de trois ans avec le club catalan.

Selon ce journal, l’ancien pensionnaire de l’académie Aspire se distingue « par sa vivacité » et sa technique qui lui notamment permis d’être élu, en 2019, meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans.

Mali : les forces vives de la nation conviées une rencontre sur l’organisation de la transition

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), dans un communiqué parvenu ce vendredi soir à APA, dit convier, ce samedi 29 août, les forces vives du Mali à une rencontre d’échanges sur l’organisation de la transition.Cette réunion qui se tient au Centre international de conférence de Bamako (CICB) devrait réunir le Conseil national de la Société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le Groupement des partis politiques de la majorité, le Groupement des partis politiques de l’Opposition politique, le Groupement des partis politiques du Centre et les partis politiques non alignés.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Un réseau professionnel distingue un cadre du Trésor ivoirien pour ses actions sociales

Michel Noufé Lekiepté, un cadre du Trésor ivoirien, désigné meilleur promoteur des œuvres de développement et de la cohésion sociale pour l’année 2020, par le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine, devrait être distingué samedi à Yamoussoukro.M. Noufé recevra son prix le samedi 29 août 2020 au cours d’un dîner-gala à l’hôtel président de Yamoussoukro, un établissement public. Issu de la Région du Boukani, dans le Nord-Est ivoirien, il  y a réussi des actions sociales et humanitaires remarquables. 

« Les actions de terrain  de cet acteur de développement dans la Région de Boukani  en général, et pour l’émergence inclusive de Bouna, sa ville natale, ont convaincu le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine », rapporte une note transmise à APA.

Nommé membre du Conseil politique du RHDP (pouvoir), parti de Alassane Ouattara, Michel Noufé, selon la vision de cohésion de la formation,  a pris son bâton de pèlerin pour poser des actions concrètes dans sa région. 

A son initiative, le « vivre ensemble » prôné par le président de la République en vue d’une réconciliation des Ivoiriens, est « une réalité » dans le Boukani sur deux fonts, notamment la cohésion sociale et le développement économique.

Sur fonds propres, M. Noufé a initié des tournées pour exhorter et convaincre ses parents à cultiver le vivre ensemble qui est, selon lui, l’élément essentiel pour pouvoir amorcer le développement durable et l’émergence de la Côte d’Ivoire.  

 Aujourd’hui, dans le Boukani, la discipline dans la conduite de ses actions politiques ne laisse personne indifférent.  Ce cadre du Trésor privilégie le dialogue et lutte efficacement contre les querelles de leadership politique suscitées par certains cadres ayant pour conséquence la violence et la misère.

Féru de travail, Noufé allie technicité, efficacité  et  humanisme  dans la conduite quotidienne de l’action administrative.  Ses atouts sont le management participatif, l’écoute attentive des préoccupations des autres et l’engagement pour la prospérité de son pays.

Mali : la Cedeao tranche pour une transition civile

Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) proposent une personnalité civile pour mener le processus de transition politique au Mali.Quatre jours après la publication, dans le Journal Officiel du Mali, de l’Acte fondamental du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), la Cedeao monte au créneau.

Au cours d’un sommet virtuel, tenu ce vendredi, les présidents ouest-africains demandent « aux responsables du CNSP d’engager immédiatement une transition civile en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques, les organisations de la société civile et tous les autres acteurs ».

Selon la Conférence des chefs d’État de l’organisation régionale, la personnalité civile désignée comme président de la transition doit être « reconnue pour ses qualités professionnelles (mais aussi) sa probité intellectuelle et morale ». Ces mêmes critères devront prévaloir dans le choix du Premier ministre. Un poste également réservé à un civil.

Pour parer à toute éventualité, la Cedeao interdit au président de la transition ainsi qu’au Premier ministre de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En outre, martèle cet espace communautaire, « aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition ».

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, par ailleurs président en exercice de la Cedeao, et ses pairs ont insisté sur « la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali ». Dans un futur proche, il s’agit principalement de « préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois ».

D’une seule voix, les présidents ouest-africains appellent à la « finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la Cedeao et le Mali », non sans inviter l’Union Africaine (UA)et l’Organisation des nations unies (Onu) à endosser cet accord.

Pour le suivi dudit accord, les chefs d’État décident « de la mise en place d’un Comité comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres et le président de la Commission de la Cedeao, et incluant les représentants de l’UA et de l’Onu à Bamako ».

En signe de désapprobation du renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août dernier, la Cedeao a infligé au Mali une série de sanctions. Durant les travaux du sommet extraordinaire, il a été convenu de lever progressivement certaines mesures « en fonction de la mise en œuvre » des recommandations énoncées.

À l’entame de la réunion virtuelle, sur la base d’un rapport circonstancié de Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria et médiateur en chef de la Cedeao, l’organisation régionale a pris acte « de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et de sa libération ainsi que celle des autres officiels détenus ».

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest tiendra, le 7 septembre prochain à Niamey (Niger), son 57e sommet ordinaire. À cette occasion, les pays membres feront le point sur l’évolution de la situation au Mali.

Mali : les coups d’État faussent le jeu démocratique

Depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, quatre coups d’État ont jalonné l’histoire politique du Mali où l’expérience démocratique peine à s’ancrer.La trajectoire du Mali post-indépendant est comparable au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque condamné pour l’éternité à faire rouler un rocher jusqu’au sommet d’une colline. Car Modibo Keïta, le premier président, est renversé par un coup d’État militaire dès 1968.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1968, un groupe de quatorze officiers de l’armée, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, prend le contrôle du pays et sonne « l’heure de la liberté ».

Après ce putsch, Moussa Traoré se maintient au pouvoir jusqu’au 26 mars 1991. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT) commande l’opération d’arrestation du président malien impuissant devant des manifestations massives réclamant le multipartisme. Une exigence alors en vogue sur le continent.

Aussitôt après la chute de Moussa Traoré, Soumana Sacko est porté à la tête d’un gouvernement de transition. Ce civil sera, à son tour, la cible d’une tentative de coup d’État le 15 juillet 1991. Quelques mois plus tard, des élections législatives sont organisées. L’Alliance pour la démocratie du Mali (Adéma) remporte 76 des 116 sièges mis en jeu. Le 26 avril 1992, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’Adéma, bat au second tour de la présidentielle Tieoule Mamadou Konaté de l’Union soudanaise-Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA).

En 1997, Alpha Oumar Konaré est réélu pour un second mandat de cinq années. Amadou Toumani Touré, redevenu un civil après une retraite anticipée, se présente comme candidat indépendant au scrutin de 2002. Il accède haut la main à la magistrature suprême avec 64,35 % des suffrages valablement exprimés contre 35,65 % pour Soumaïla Cissé.

Les Maliens reconduisent ATT le 29 avril 2007 mais ce second mandat n’ira pas à son terme. Un nouveau coup d’État, survenu quelques mois avant la fin de son dernier quinquennat, déchoit ATT. Après une brève détention, il se rend au Sénégal pour s’y réfugier. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes, invoque la mauvaise gestion de la énième rébellion menée par des combattants touaregs dans le nord du pays. Dans la foulée, le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE) suspend la Constitution de 1992.

A la faveur d’une forte pression de la communauté internationale, le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, devient le président par intérim du Mali. Mais l’exercice du pouvoir est un chemin de croix pour lui puisque les militaires ne se résignent pas à retourner dans les casernes. Le délitement de la République conduit à l’envahissement du palais présidentiel en mai 2012. Dioncounda Traoré est pris à partie par des manifestants en furie.

Cette succession d’évènements crée les conditions d’expansion des mouvements jihadistes qui ont supplanté les rebelles séparatistes touaregs dans le nord de cet État vaste comme deux fois la France. A Gao, Kidal ou encore Tombouctou, flotte le drapeau des islamistes et la charia (loi islamique) est rigoureusement appliquée. Il aura fallu l’opération Serval conduite par les forces armées françaises pour que les jihadistes battent en retraite.

Tant bien que mal, Dioncounda Traoré parvient à mener jusqu’au bout le processus de transition politique au terme duquel Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est élu en 2013 président du Mali avec 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Soumaïla Cissé.

Enfin, le 18 août dernier, IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé sont arrêtés par des officiers partis du camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Dans la soirée, le chef de l’État annonce, via la télévision publique, sa démission qui entraîne la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Ibrahim Boubacar Keïta a, des mois durant, été décrié par le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Un collectif d’activistes de la société civile, d’opposants politiques et de religieux qui, depuis début juin, manifeste dans les rues de Bamako, lui reprochant son incapacité à résoudre la crise sécuritaire au nord et sa gestion clanique et affairiste de l’État et de ses finances.

Le colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), tient actuellement les rênes du Mali. La junte militaire au pouvoir a promis de restaurer l’ordre constitutionnel. Mais elle ne parvient toujours pas à dire quand ni comment.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’intervention du chef de l’Etat à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef) dont il était l’invité d’honneur.Dans Le Soleil, Macky Sall a déclaré que « l’allègement du fardeau de la dette (permettra) d’accompagner l’Afrique dans ses efforts de résilience et de reprise de sa trajectoire d’émergence post-Covid ».

Le président de la République du Sénégal, rapporte le quotidien national, a plaidé pour un nouveau regard sur l’Afrique : « Ceux qui continuent de percevoir et d’analyser les dynamiques africaines à travers des paradigmes et des paramètres périmés risquent d’être surpris et en retard sur les rendez-vous de demain ».

A en croire le chef de l’Etat, cité par Le Témoin, « l’Afrique en construction est une source d’opportunités et d’investissement pour une économie mondiale essouflée. (Ce continent) est un acteur qui demande des rapports de partenariat plus qualitatifs et plus justes pour une croissance et une prospérité partagées ».

Pour sa part, EnQuête souligne que Macky Sall a annoncé, lors de cet évènement organisé en France, que « le Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) sera adopté au mois de septembre prochain ».

Dans L’Observateur, il renseigne que « d’ici 2023, le PAP2A requiert un financement de 22,4 millions d’euros (environ 14,6 milliards F CFA) dont le tiers est attendu du secteur privé local et étranger. Ce sont ces défis que le Sénégal veut relever avec son programme de relance de l’économie nationale ».

Sur un tout autre sujet, L’AS fait savoir que « le dialogue (politique) bute sur le cumul de fonctions de président (de la République) et chef de parti ». Dans ce quotidien, Cheikh Sarr, membre du pôle de la majorité, soutient que si « un président, porté à la magistrature suprême par son parti ou sa coalition, démissionne de ces instances, (cela) équivaudrait à une forme de trahison envers ses camarades de parti ».

En tout cas, c’est « le désaccord » après le consensus sur le parrainage, note Sud Quotidien. Parce que, relate ce journal, l’opposition estime que le cumul de ces postes est « inadmissible ».

Pendant ce temps, Le Quotidien fait un focus sur la gestion de l’aide alimentaire. Selon ce journal, « le Comité Force Covid-19 a décidé d’envoyer une équipe au ministère du Développement communautaire et de l’Equité territoriale pour vérifier sur place et sur pièces les dépenses effectuées » dans le cadre de cette opération humanitaire dont le coût est évalué à 69 milliards F CFA.

Enfin, affirme Vox Populi, « le pays patauge dans les eaux après 48 heures de (fortes) précipitations ». A Pikine (ouest), Matam (nord) ou encore Kaffrine (centre), la pluie a causé des dégâts considérables et « des familles (ont été) chassées de leurs maisons par les flots ».  

L’ex-ministre Anaky Kobena convoqué à la préfecture de police d’Abidjan vendredi suite à des propos jugés « graves »

L’ex-ministre ivoirien des Transports Anaky Kobena, accusé d’avoir tenu des propos « graves » sur la situation socio-politique, est convoqué vendredi à la préfecture de police d’Abidjan.Sur la convocation, l’on peut lire « vous êtes prié de vous présenter à la préfecture de police d’Abidjan au service des enquêtes » le vendredi 28 août 2020 à 9 heures GMT  (locale).

Le procureur adjoint de la République, Abel Yeo, avait annoncé lors d’une récente conférence de presse que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Kobenan.   

Anaky Kobenan a déclaré le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos que le Parquet juge susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

L’ex-ministre ivoirien a dit en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ». 

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur nouveau président. Déjà, l’on constate une passion et des tensions autour de ces joutes électorales.

La Côte d’Ivoire élabore un protocole pour évaluer l’indice de solidarité et de la cohésion sociale

Un atelier visant à définir un protocole en vue de l’évaluation de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Cet atelier qui se déroule sur deux jours, dans un hôtel de la place, est organisé par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.  

M. Abdoulaye Bamba, directeur de Cabinet, représentant Mariatou Koné, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a fait savoir que le gouvernement s’est engagé à définir cet indice en 2020.   

Pour y parvenir, le ministère s’atèle à collecter et renseigner les différents indicateurs de la solidarité et de la cohésion sociale, prévus en deux phases dont le renseignement des indicateurs qui devrait se faire via une étude de terrain auprès des populations pour collecter les données.

La seconde phase, elle, qui justifie le présent atelier, vise la collecte des données de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale auprès des sources administratives. C’est pourquoi, selon M. Bamba, cet atelier a regroupé les points focaux de l’administration ivoirienne.  

Cet indice permettra une appréciation objective et globale de l’état de la solidarité et de la cohésion sociale, a dit M. Bamba, ajoutant « nous nous devons de faire de la réconciliation, la pierre angulaire à laquelle la Côte d’Ivoire aspire depuis bientôt dix ans, le socle d’une paix durable dans notre pays ».

L’indice de la solidarité et de la cohésion sociale comprend 52 indicateurs de sources administratives. Cet outil d’évaluation devrait être renseigné par le biais d’agents des différents ministères techniques impliqués dans les questions sociales. 

Le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Arsène Assandé, a relevé qu’ en cette période électorale, déjà marquée par des violences, cet outil devrait être calibré aux fins de solidifier les fondements de paix.

Cet outil, dira-t-il, devrait contribuer à construire ne nation et engager un développement beaucoup plus harmonieux sur des fondamentaux solides dont la solidarité et la cohésion sociale constituent des axes majeurs. 

Le PNUD veut contribuer à renforcer l’opérationnalisation de cet important outil de veille et d’alerte en matière de solidarité et de cohésion sociale, un projet intervenant dans la stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale qui arrive à terme. 

Adopté en Conseil des ministres en juin 2019, l’indice de la solidarité et de la cohésion sociale devrait être piloté par l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, sous les auspices du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. 

Côte d’Ivoire: le Sénat adopte en Commission le nouveau Code des investissements

Les sénateurs ivoiriens de la Commission économique et financière, ont voté jeudi à l’unanimité le nouveau Code des investissements, qui vise la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal pour l’Etat, lors d’une session à Yamoussoukro.Treize articles ont été modifiés sur 53 dans cette nouvelle mouture. Selon le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigées».  

Toutefois, ce réajustement a lieu après une large concertation impliquant tous les acteurs du secteur privé et public, à l’effet de rendre l’économie ivoirienne plus dynamique,  compétitive et favorable aux investissements.

Après l’entrée en vigueur du Code des investissements en cours, il y a un an, l’Etat a jugé utile de revisiter le dispositif au regard des enjeux économiques et de ses ambitions de déployer efficacement ses objectifs. 

Au plan du coût fiscal, M. Esmel Essis a fait observer qu’à fin juin 2020, 110 entreprises ont été agréées pour 407 milliards Fcfa d’investissements  (contre 730 milliards Fcfa au cours de l’année 2019), 4 800 emplois potentiels et 106 milliards Fcfa de coût fiscal. Et ce, et malgré le contexte de la Covid-19.

« Sur le Code des investissements de 2018, qui a commencé en 2019, nous avons agréé 239 entreprises pour 730 milliards Fcfa contre 703 en 2018 pour des emplois de 7 200 et un coût fiscal de 362 milliards Fcfa », a-t-il indiqué.   

Poursuivant, il a relevé que sur la base du Code des investissements de 2012, « nous avons agréés 274 entreprises (en 2018) pour 703 milliards Fcfa d’investissements, pour des emplois potentiels créés de 1700 avec un coût fiscal de 623 milliards Fcfa » pour l’Etat.  

Le nouveau Code des investissements définit les projets structurants et ouvre au profit des entreprises de la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) l’option d’être admises dans la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1) lors de la demande d’agrément à l’investissement.

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Il prévoit par ailleurs la franchise de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) applicable sur les acquisitions de biens et services réalisées dans le cadre de la création ou du développement d’une activité exonérée de taxes.

M. Essis s’est félicité qu’aujoud’hui, l’on enregistre « sur 100 opérateurs qui investissent en Côte d’Ivoire, de plus en plus près de 40 à 50% vont vers l’industrie », un pourcentage qui augmente. Le précédent code visait surtout des investissements massifs à l’intérieur du pays.

L’impact recherché pour ce nouveau Code des investissements,  dira-t-il, est « la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal » pour l’Etat. Ce qui suppose que les services des impôts devront davantage collecter de recettes fiscales.  

Bédié dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne et la «confie au peuple de Côte d’Ivoire»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a déposé jeudi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral ivoirien) à Abidjan, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain en la « confiant au peuple de Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.M. Bédié a accompli cet acte dans une ambiance festive  accompagné d’une foule de ses partisans et plusieurs cadres de son parti. « Comme vous le voyez, je viens en ce jour du 27 août 2020 de déposer le dossier de ma candidature à la CEI. Cette candidature je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, à nos braves paysans, à nos compatriotes des villes et villages, des hameaux, aux enseignants, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les ivoiriens», a dit le candidat du PDCI après le dépôt de sa candidature.

 Selon lui, cette candidature «  nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance, du dialogue et du développement».

 Dans la matinée de ce jeudi, Pascal Affi N’Guessan,  le candidat du Front populaire ivoirien ( FPI), un autre visage connu de l’opposition ivoirienne a déposé son dossier de candidature à l’institution électorale pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Lundi, dernier, c’est  le président ivoirien, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du pouvoir) à cette élection, qui a déposé son dossier de candidature promettant « de se soumettre au verdict de ses concitoyens » à l’issue de cette échéance électorale. La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 s’achève lundi prochain.

Présentation d’un livre sur la CPI pour promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

L’activiste ivoirien des droits de l’homme Ali Ouattara, a présenté jeudi à Abidjan, lors d’une cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire- Cour pénale internationale (CPI): mariage d’amour ou de raison ? », un livre qui vise à promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.Cette œuvre de 127 pages parue aux « éditions Alqalam»,  est un appel aux acteurs étatiques et non étatiques pour contribuer à l’édification de la paix par la justice.

«L’impunité d’aujourd’hui est le crime de demain. L’impunité est un encouragement à la récidive pour les bourreaux et un encouragement à la vengeance pour les victimes. Seule la justice peut mettre fin à l’impunité. Œuvrons donc ensemble à lutter contre l’impunité», a exhorté M. Ouattara dans un discours.

Cette oeuvre, a-t-il également expliqué, est pour lui, une façon de rendre hommage aux millions de victimes dans le monde et en Côte d’Ivoire. « Mon livre est aussi une contribution aux débats sur la justice internationale et la promotion de la lutte contre l’impunité», a ajouté l’auteur.

 Avant lui, Dr Adama Yéo, un enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre ivoirien) qui a présenté l’ouvrage, a estimé que c’est une oeuvre « à la fois moralisatrice et critique ». Selon lui, l’objectif de l’auteur est de montrer que la justice est un puissant levier de la construction de la paix et de la démocratie.

« L’ouvrage qui a 127 pages,  comporte trois parties que sont la souveraineté de la Côte d’Ivoire et la CPI, le rôle de la société civile dans la lutte contre l’impunité et un regard panoramique sur la justice transitionnelle dans le monde», a précisé Dr Yéo.

Avant lui, Mme Jelena Pia Cornella, une autre activiste des droits de l’homme et ex-collaboratrice de l’auteur, qui a présenté la préface, a souhaité que cet ouvrage soit une oeuvre pédagogique pour le grand public.

L’auteur du livre, Ali Ouattara qui a passé plus de 37 ans de militantisme dans la défense des droits de l’homme, est enseignant de formation, expert-consultant en justice internationale et actuel président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI).

Décès de Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique de Ouattara

Le richissime homme d’affaires, Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a tiré sa révérence des suites d’une longue maladie, a appris jeudi APA dans la capitale économique ivoirienne.M. Diané n’était pas apparu en public, il y a plusieurs mois, en raison de son état de santé qui s’était dégradé. En dépit des soins administrés par son médecin-conseil, il a succombé du mal qui le rongeait depuis un temps. 

Son décès intervient à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. M. Ouattara, son mentor, rempile pour un autre mandat et avait besoin des conseils de ce dernier, d’ailleurs très influent dans des cercles de pouvoirs.

L’homme d’affaires, rentré dans le cercle politique des démocrates américains grâce à ses réseaux, il y a quelques décennies, s’est bâti une forte réputation dans le milieu diplomatique aux États-Unis et en Afrique.   

Mamadi Diané était l’époux de Nasseneba Touré, le maire d’Odienné (extrême nord ivoirien), la ville natale de la mère de Alassane Ouattara. 

Mali : IBK libéré par la junte militaire

L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a recouvré la liberté neuf jours après son arrestation.Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), créé par les putschistes, a laconiquement annoncé la nouvelle sur sa page Facebook : « l’ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence ».

Cet acte est l’une des requêtes de la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien chef de l’État du Nigeria. Les émissaires de la Cedeao ont récemment séjourné à Bamako, la capitale malienne, pour notamment s’entretenir avec Assimi Goïta, le président du CNSP.

Le Colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a déclaré lundi dernier qu’ « IBK doit effectuer des contrôles médicaux » à l’étranger. Dès lors, les militaires l’autorisent à « aller se soigner et revenir quand il veut ». De toute façon, la Cedeao a garanti, au besoin, le retour au Mali du président déchu.

Akinwumi Adesina, réélu président du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Nigérian Akinwumi Adesina a été réélu, jeudi à Abidjan, pour un second mandat de cinq ans à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement, par le Conseil des gouverneurs de la Banque.Economiste du développement de renommée mondiale et lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, le Dr Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la Banque et à accélérer le développement de l’Afrique. Il a été élu pour la première fois à la présidence de la Banque le 28 mai 2015.

En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat le 1er septembre 2020.

Le résultat de l’élection, qui lui a permis d’obtenir 100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque, a été annoncé par la Présidente du Conseil des gouverneurs de la Banque, Mme Nialé Kaba, Ministre du Plan et du développement de Côte d’Ivoire.

L’élection a eu lieu le dernier jour des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues virtuellement pour la première fois dans l’histoire de la Banque, raison de la pandémie de la Covid-19.

« Je suis ravi que le Conseil des gouverneurs ait réélu M. Adesina pour un second mandat à la présidence du Groupe de la Banque. En tant qu’actionnaires, nous soutenons fermement la Banque et apporterons à M. Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en oeuvre sa vision convaincante pour la Banque au cours des cinq prochaines années, a déclaré la ministre Nialé Kaba.

Le premier mandat de M. Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du Groupe de la Banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation « High 5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

« Je suis profondément reconnaissant pour la confiance collective placée en moi, la confiance et le soutien fermes de nos actionnaires qui m’ont élu pour un second mandat à la présidence de la Banque. Il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a déclaré M. Adesina.

La Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle compte 54 pays membres régionaux et 27 pays membres non régionaux.

« L’avenir nous invite à oeuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution, pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a conclu le président de la BAD.

Présidence de la FIF: la candidature de Drogba rejetée, celles de Sory Diabaté et Idriss Diallo retenues

La Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) a rejeté jeudi dans une décision la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. « La Commission électorale déclare M. Sory Diabaté et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; déclare M. Diallo Yacine Idriss et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; rejette la candidature de M. Drogba Tébiliy Didier Ives», rapporte une décision de cette institution consultée par APA.

« La commission électorale informe les candidats qu’ils disposent d’un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception de la présente décision pour saisir la commission de recours », précise le document.

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

En plus de Didier Drogba, le candidat Kouadio Koffi Paul s’est vu lui-aussi recalé à cette élection au terme des délibérations de la Commission électorale. L’examen des candidatures à cette élection par la Commission électorale de la FIF avait opposé les membres de cette institution amenant ainsi le Comité exécutif sortant de la FIF à convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour recomposer l’organe électoral.

La semaine dernière, la Fédération internationale de football association ( FIFA), l’instance internationale de football a estimé que le Comité exécutif sortant « n’est pas compétent pour recomposer la Commission électorale ».

 « La FIFA est d’avis que la Commission électorale devrait se réunir le plus tôt afin d’entériner toute décision nécessaire pour un vote conformément aux dispositions pertinentes du code électoral et en particulier en ses articles 7 et 8. Afin d’éviter tout malentendu et confirmer la validité du vote, nous vous recommandons de faire signer le procès-verbal par tous les membres de la Commission électorale ayant pris part à la réunion concernant la décision en question», a proposé la FIFA.

L’élection à la présidence de la FIF devrait se tenir le 05 septembre prochain.