Graduation à Abidjan de 63 experts en ingénierie du Genre

Soixante-trois (63) experts en ingénierie du Genre, issus de la 4e promotion de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire, ont reçu samedi leur diplôme, lors d’une cérémonie à l’Institut français d’Abidjan.

Cette graduation intervient après neuf mois de formation. Selon Mme Euphrasie Yao, la titulaire de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions (CUEFPOD) » Côte d’Ivoire, ces experts sont désormais « capables de planifier et de mettre en œuvre des interventions publiques et privées cohérentes, inclusives et à fort impact individuel et collectif ». 

« Vous êtes des levains dont la Côte d’Ivoire et le monde ont besoin. C’est pourquoi nous vous envoyons en mission pour porter à tous et toutes la bonne semence que vous avez reçue ici. Laissez briller votre lumière », a-t-elle lancé. 

Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, en charge du Genre, a annoncé un nouveau diplôme intitulé « Genre, Economie et Gestion durable et l’Eau ». 

« Nous l’avons attendu depuis treize ans et c’est chose faite depuis le 8 décembre 2021 », s’est-elle réjoui. La
CUEFPOD est logée au sein du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) d’Abidjan.

La CUEPOD est une structure de référence internationale en matière de Genre et développement, et qui a pour mission, de contribuer à la création d’un environnement favorable à la promotion du genre et à l’autonomisation des femmes. 

Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, parrain de la cérémonie de graduation, a salué cet « outil de développement efficace, inclusif et durable tel que préconisé dans le Plan National de Développement (PND 2016-2020) ».

A ses filleuls, M. Thomas Camara, a déclaré qu’accepter ce parrainage, c’est accepter le mentor de ceux qui ont décidé de mettre l’accent sur le développement. Pour lui, la mutualisation des compétences, des hommes et des femmes, est le gage de tout développement d’une nation.

« Les questions du genre s’imposent à tous et dans toutes les sphères de la société », a ajouté le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, souhaitant que ses filleuls deviennent des experts et expertes en matière managériale.  

« Nous fêtons aussi le 2e anniversaire du Programme présidentiel Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) initié par M. Alassane Ouattara et piloté par la Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions », a poursuivi Mme Euphrasie Yao. 

Ce programme a été élu meilleur Programme africain de valorisation des compétences féminines par le PNUD, en 2018, à Addis-Abeba. Ce « succès » appelle à de nouveaux challenges que veut relever la Chaire Unesco sur la période 2021-2022. 

Au cours de l’événement, Mme Euphrasie Yao a annoncé la sortie de son premier livre intitulé « Le Secret d’une aventure. Celle qu’on n’attendait pas au sommet », un livre à la fois de développement personnel et professionnel.

Cet ouvrage retrace son parcours, met en évidence ses 32 ans d’expérience professionnelle, revient sur ses joies, ses tristesses, ses échecs et ses victoires dans son parcours.  

De nombreuses études de par le monde ont montré que les inégalités entre les hommes et les femmes constituent un frein à la croissance économique, aux progrès sociaux, à la réduction de la pauvreté et au développement dans son ensemble. 

Consciente de cette réalité, la communauté internationale a décidé de lutter contre ces inégalités afin de ne laisser personne de côté dans la marche du monde vers son développement durable.

Dans cette dynamique, la Chaire UNESCO “Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions” (CUEFPOD) a développé au cours de l’année académique 2017-2018 un programme de formation qualifiante en Ingénierie du Genre. 

Pratique et innovante, cette formation a pour but de doter la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde d’experts de haut niveau en matière du Genre pour construire, planifier et mettre en œuvre des interventions publiques et privées cohérentes.

La Formation en Ingénierie du Genre est sanctionnée par un certificat de formation /spécialisation co-signé par la CUEFPOD et le CIRES. Ce programme de formation a connu une innovation avec sa quatrième (4ème) promotion. 

En vue de répondre aux attentes de nombreuses structures et personnes à travers le pays et partout ailleurs dans le monde, ladite formation qui se dispensait en présentiel est désormais essentiellement en ligne.

Décès à Abidjan du journaliste Benson Pierre Acka

Le journaliste ivoirien Pierre Benson Acka est décédé, samedi soir à Abidjan, a appris APA de sources concordantes.

Selon ses proches, «Pierre Benson Acka est décédé brusquement » dans une clinique de la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Journaliste sportif émérite, Pierre Benson Acka officiait à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

Côte d’Ivoire: des poursuites annoncées contre les sociétés de téléphonie

Le député ivoirien, Assalé Tiémoko, a annoncé vendredi à Abidjan des procédures judiciaires contre les sociétés de téléphonie mobile pour « pratiques illégales », en vue d’un remboursement des sommes « soutirées » aux consommateurs.

« Pour mettre fin à ces pratiques, nous avons décidé d’engager une action massive contre l’ensemble des opérateurs mobiles exerçant en Côte d’Ivoire et cela, en application de l’article 176 de l’ordonnance de 2012 », a dit à la presse le député Assalé Tiémoko. 

Selon la réglementation, en cas de différends avec un opérateur  portant sur l’interruption du service, un problème de facturation ou le non-respect des délais de dépannage, l’utilisateur doit d’abord s’adresser au service client de l’opérateur ou du fournisseur de services. 

Il peut se faire conseiller dans ses démarches par une association de consommateur ou par un avocat. En outre l’utilisateur peut s’adresser, par voie de requête, à l’ARTCI (régulateur), en cas de démarches infructueuses.

« Nous mettrons en ligne dans quelques jours, une fiche de renseignement à remplir et nous comptons déposer, à la suite de cela, entre cinq cent et mille requêtes entre les mains des opérateurs », a-t-il indiqué.

Selon le député-maire de Tiassalé, « la preuve a été faite que les sociétés de téléphonie mobile ont soutiré des poches de millions de consommateurs, des centaines de milliards de FCFA, sans le consentement de ces derniers ».  

« Si rien n’est fait pour protéger les Ivoiriens, il n’y a pas de raison que ces pratiques (souscriptions et prélèvements forcés, harcèlement, récupération de données internet achetées, désabonnement impossible, souscription immédiate après un désabonnement réussi), s’arrêtent », a-t-il dit.  

Dans quelques semaines, il compte avec des associations et des avocats, déposer « des requêtes massives en réclamation de remboursement des sommes indument prises dans la poche des consommateurs ».

Cette procédure vise également le « versement de dommages et intérêts à travers une procédure judiciaire, pour les préjudices subis ». Il a admis « que ces sociétés de téléphonie mobile ne rembourseront pas les sommes volées », car elles sont assurées d’une impunité totale et ne craignent rien, ne respectent rien ».   

« J’appelle donc l’ensemble des victimes, au rassemblement pour mener ce combat. Ce combat sera long et difficile mais nous gagnerons à la fin, car le seul combat qu’on est sûr de perdre est celui qu’on ne mène pas », a-t-il lancé, avant d’ajouter « nous gagnerons avec les avocats parce que les sociétés de téléphonie mobile, sont dans l’illégalité la plus absolue ». 

 Il a par ailleurs appelé « les sociétés de téléphonie mobile à arrêter immédiatement ce pillage et à ne plus soumettre les Ivoiriens et surtout nos populations dans les zones rurales, à des abonnements forcés ». 

« Ces abus ne peuvent plus continuer et nous allons nous battre avec force et détermination pour y mettre fin », a conclu le député-maire de Tiassalé, une localité située dans le Sud de la Côte d’Ivoire. 

Cette action annoncée intervient à la suite d’un rapport de l’ARTCI qui ressort que « les opérateurs ont manqué à certaines des obligations en matière de qualité de service prévues par leurs cahiers de charges ». 

Le retour du Premier ministre, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitement particulièrement de la restauration de ce poste actée par l’Assemblée nationale.Le Soleil annonce que « les députés ont examiné et adopté, hier vendredi, en séance plénière, le projet de loi N°38-2021 portant révision de la Constitution » pour le rétablissement du poste de Premier ministre.

À l’hémicycle, rapporte le quotidien national, Me Malick Sall, ministre de la Justice, a déclaré que cette décision était nécessaire « pour prendre en compte les impératifs de relance de l’économie et d’une meilleure coordination de la mise en œuvre des politiques publiques ».

Sur ce point, note L’AS, tous les députés sont « sur la même longueur d’onde ». Toutefois, l’opposition parlementaire assimile, dans ce journal, « ce rétropédalage institutionnel (à) un aveu d’échec » du chef de l’État.

C’est pourquoi, explique Vox Populi, « la Primature (a été) restaurée dans la douleur ». En effet, il y a eu « une farouche et longue bataille d’arguments et de procédures » entre les deux camps.

Dans Les Échos, le député Mamadou Lamine Diallo (opposition) pointe du doigt « la procédure d’urgence », mais Abdou Mbow de la mouvance présidentielle considère que cette restauration « arrive à son heure ».

Cité par Libération, l’opposant Déthié Fall a rappelé que le président de la République avait invoqué lors de la suppression du poste le fast-track dans l’exécution des programmes, avant d’en tirer la conclusion selon laquelle les résultats attendus n’ont pas été atteints puisque « la pauvreté et le chômage n’ont pas reculé ».

Au terme d’un débat houleux, indique Bés Bi, « le Pm (est) plébiscité » car le projet de loi a été adopté avec 92 votes pour, 2 contre et 8 abstentions. Qui va maintenant occuper le poste ? C’est la question qui taraude les esprits. À en croire ce nouveau quotidien, « son nom (est déjà) dans la tête » de Macky Sall.

Tout compte fait, déduit Le Quotidien, avec le retour du Premier ministre, le gouvernement (re)devient responsable devant le Parlement qui retrouve sa motion de censure. Inversement, renseigne ce journal, le président de la République peut dissoudre l’Assemblée nationale selon les conditions fixées par la loi.

En sports, L’Observateur informe que le Comité National de Gestion (CNG) de la lutte a pris des sanctions suite aux violences ayant compromis le combat entre Siteu et Papa Sow du 5 décembre dernier.

La Commission règlement et discipline du CNG a notamment suspendu, de toutes activités liées à la lutte, Siteu et son tambour major à « 6 mois avec sursis et 15 ans ferme ».

Don d’équipements du Pnud à la Côte d’Ivoire pour 1,5 milliard Fcfa

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a remis des équipements au profit des populations et d’organisations ivoiriennes, d’un montant de 1,5 milliard Fcfa, dans le cadre d’un programme de coopération avec l’Etat de Côte d’Ivoire.

Une cérémonie officielle de remise d’équipements, a eu lieu vendredi à PK 28, à l’Ouest d’Abidjan, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopération entre le gouvernement ivoirien et le Pnud (CPD 2021-2025). 

Le Pnud a offert à la Côte d’Ivoire, au total, 3 véhicules de type 4×4 double cabine, 250 motos, 10 ambulances, 10 tracteurs agricoles, 300 vélos électriques, 2500 lampes solaires, 400 ordinateurs et imprimantes, et d’autres articles divers, d’une valeur globale de 1,5 milliard Fcfa.  

Selon le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, ces dons ont pour objectifs de doter les capacités opérationnelles des ministères et structures nationales, des organisations de la société civile.

Des collectivités décentralisées sont également bénéficiaires de ces dons, ainsi que les parties prenantes des projets et programmes exécutés à travers notre cadre de coopération, a souligné Mme Kaba Nialé.  

Elle a précisé que plusieurs remises ont déjà eu lieu et les récipiendaires de ce jour concernent les départements ministériels impliqués dans des projets phares dans divers domaines prioritaires pour le pays. 

« Quant à nos six conseils régionaux récipiendaires, ils sont impliqués dans deux initiatives phares de notre programme de coopération que sont le projet de réintégration des personnes retournées et de renforcement de la cohésion sociale dans les zones de relocalisation ; et le programme d’appui au développement des chaines de valeur inclusives (PACIPIL) », a-t-elle poursuivi.  

Le programme du Pnud vise en outre la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique, avec des projets sur le renforcement de la gouvernance forestière et environnementale.

Il devrait par ailleurs permettre un appui dans une approche communautaire au développement de l’économie bleue autour de l’aire marine protégée de Grand Béréby, au niveau des ministères des Eaux et forêts, et de celui de l’Environnement et du développement Durable.

Le PNUD a conclu avec une troika ministérielle, le ministère chargé de l’insertion professionnelle, de la Formation professionnelle et celui chargé des PME, un projet de soutien à l’innovation entrepreneuriale et de création d’emploi pour l’inclusion socioéconomique des jeunes. 

Mme Kaba Nialé a remercié personnellement la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak, initiatrice de ces dons, qui traduisent l’engagement et la détermination du Pnud à œuvrer pour accompagner l’Etat ivoirien dans ses actions de développement. 

Le ministère du Plan et du développement, en plus de son rôle de coordination de la mise en œuvre du Programme de coopération, intervient directement dans l’exécution de certains projets comme le « PACIPIL et le PPSD ».

Présidentielle libyenne : Bazoum contre un report

Le président nigérien Mohamed Bazoum, plaide à l’Onu pour une tenue de la présidentielle libyenne le 24 décembre prochain.Selon le successeur de Mahamadou Issoufou, ce scrutin censé tourner la page d’une dizaine d’années de guerre en Libye, constitue une étape « cruciale » pour ramener la paix dans ce pays et dans la bande du Sahel. Le président nigérien s’est exprimé depuis New York alors qu’il présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’échéance du 24 décembre est cruciale et mon pays fonde l’espoir que l’élection présidentielle prévue à cette date se passe dans de bonnes conditions et ouvre la voie à une dynamique de paix et de stabilité » a expliqué Mohamed Bazoum, dont le pays lutte contre la menace jihadiste depuis quelques années.

Cette déclaration du premier président issu de la première alternance démocratique au Niger, intervient quelques jours après la proposition du Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, de proposer le report au mois de février de la présidentielle du 24 décembre, en raison de « désaccords persistants entre camps rivaux ».

Une telle décision s’il se confirme, viendrait s’ajouter à celle prise par le Parlement libyen de décaler d’un mois (janvier 2022) les élections législatives qui devaient se tenir selon la feuille de route onusienne le même jour que la présidentielle. Alors que la liste définitive des candidats se fait toujours attendre, la tenue de la présidentielle dans quelques jours, parait de plus en plus menacée.

Le Niger et la Libye sont deux pays liés par l’histoire et la géographie. En septembre dernier, Mohamed Bazoum avait reçu le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al Konni pour évoquer ses préoccupations sur la question « de la migration, la sécurité et la stabilité au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ».

La Libye frontalière avec le Tchad autre Etat du Sahel, partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières communes avec le Niger. Un territoire souvent exploité par des trafiquants d’armes, de drogue ainsi que des candidats à la migration vers l’Europe.

Bédié installe un nouveau secrétariat exécutif du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a installé un nouveau secrétariat exécutif du parti avec Kakou Guikahué à la tête de ce secrétariat et Georges Philippe Ezaley comme adjoint.

Selon une note transmise vendredi à APA, ce nouveau secrétariat exécutif comprend 8 nouveaux entrants et 16 sortants, avec la création d’un secrétariat exécutif en chef adjoint. Douze changent de portefeuille tandis que 12 autres conservent leur portefeuille. 

Le nombre des portefeuilles passe de 38 à 29. Le secrétariat exécutif et les autres comités ont, dans la restructuration des organes du parti, fait une large place aux élus et au vivier de cadres militants qui ne demandaient qu’à être responsabilisés.

Dix élus sont au secrétariat, selon la note qui indique que « c’est plus de 300 cadres qui occuperont des postes de haute responsabilité au niveau du parti », une large distribution des postes qui est une première au sein de l’ex-parti unique. 

« Après une consultation minutieuse couplée avec une  analyse de notre environnement interne et externe, j’ai procédé, à la mise en place de nouvelles structures spécialisées et complémentaires pour le renforcement de la performance du Secrétariat Exécutif du Président du parti », a dit M. Bédié.

« Ne laissons pas la porte ouverte aux polémiques inutiles qui n’apportent aucune valeur ajoutée à la qualité de notre urgente mission, celle de réconcilier les Ivoiriens et de reprendre le pouvoir d’État en 2025 », a-t-il ajouté. 

Cette restructuration fait suite aux activités du 75ème anniversaire du Pdci qui ont pris fin avec les résolutions d’un colloque. A la clôture des festivités, M. Bédié avait annoncé la poursuite de la restructuration pour mettre les militants en ordre de bataille pour la reconquête du pouvoir d’Etat. 

Après le Comité Politique, le Comité de mobilisation des Ressources, le Comité en charge des élections, le Comité Economique et Social, l’institut de formation politique, la Cellule de coordination, la restructuration du Secrétariat Exécutif achève cette première étape. 

Côte d’Ivoire: inauguration du 1er simulateur de vol de l’armée de l’air

Le chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes, le général Lassina Doumbia, a procédé vendredi à l’inauguration du premier simulateur de vol « ALX-103 » de l’armée de l’air, un appareil permettant des entraînements d’atterrissage optimum, la maitrise de la météo et des reliefs montagneux.

L’inauguration de ce simulateur de vol, le premier de la République de Côte d’Ivoire, a été faite à l’Académie des métiers de l’air d’Abidjan, sise dans l’enceinte de la base aérienne militaire, en présence des officiers supérieurs, de sous-officiers et des aviateurs.

 Cet équipement « place l’armée au rang d’acteur majeur dans la riposte face aux menaces sécuritaires multiformes, au nombre desquels le terrorisme », a dit le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

Selon le chef d’Etat-major général des armées, cet investissement vise à relever l’outil de défense et à acquérir l’autonomie dans la formation et l’entraînement des pilotes militaires à travers un pôle d’instruction de haut niveau. 

L’aviation, dira-t-il, a montré toute son importance dans le combat quasi quotidien face aux groupes armés dans le Nord du pays. Ce simulateur permettra surtout d’aiguiller les pilotes militaires aux engagements de haute intensité sur ce théâtre relativement difficile.

M. Alexandre Haloin, le PDG de Africat, un groupe en charge de l’assistance technique, a salué cette « vision stratégique » qui a permis l’acquisition de ce simulateur innovant composé de plusieurs modèles de vols, intégré dans un bâtiment modulé et démontable.

Pour sa part, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, Alfred Nguessan Koffi, a souligné que ce simulateur servira à affiner l’entraînement des pilotes en augmentant le rendement des pilotes militaires et favorisant leur requalification. 

Ce simulateur est paramétré pour recréer les conditions de vol de plusieurs types d’avions, partant des petits avions aux jets ou Airbus, en passant par les bimoteurs. L’armée de l’air devient ainsi un centre névralgique de la plateforme aéroportuaire en termes de formation au pilotage.

La Côte d’Ivoire devient, par ailleurs, le seul pays africain à détenir ce type de simulateur dans un cadre militaire, hormis le Nigéria et l’Afrique du Sud qui eux en possède dans le cadre d’école d’aviation civile. 

Trois instructeurs étrangers et deux opérateurs Ivoiriens sont morts dans le crash d’un hélicoptère de l’armée de Côte d’Ivoire, en septembre 2021, à la suite de « conditions météorologiques défavorables ». 

Des investisseurs tunisiens prospectent le marché sénégalais

La visite de ces hommes d’affaires entre dans le cadre du Forum économique Sénégal-Tunisie qui prend fin ce vendredi 10 décembre.La capitale sénégalaise accueille, depuis hier jeudi, une mission de prospection multisectorielle de chefs d’entreprises tunisiens. Leur séjour censé aboutir à des décisions d’investissement en joint-venture a été l’occasion pour Amadou Hott d’exposer les avantages qu’offre son pays aux investisseurs étrangers.  

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, qui présidait l’ouverture du forum, a d’emblée indiqué qu’au Sénégal l’investissement est soutenu par une politique incitative et attrayante. A ce titre, a-t-il souligné, des mesures d’allégements fiscaux, et d’autres avantages sont consentis aux investisseurs à travers le Code des investissements en cours de révision.

Par ailleurs, M. Hott a évoqué la mise en place de plateformes industrielles à travers les Zones économiques spéciales et les agropoles. Avec ces plateformes, les investisseurs bénéficient de packages de services et d’incitations pour opérer plus rapidement et de manière plus compétitive.

En outre, pour la relance de l’économie post-Covid-19, le Sénégal s’est doté d’un nouveau cadre pour les partenariats public-privé (PPP). Selon Amadou Hott, ce canevas adopte les meilleures pratiques et dispose de flexibilité ainsi que d’outils innovants permettant de « dérisquer » les projets grâce à une bonne préparation.

Des réformes ont également été initiées dans les secteurs clés aux fins d’accroître la compétitivité et l’attractivité de notre pays, a fait savoir l’ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement (Bad).

« Étant un pays ouvert et sans exclusivité, nous voulons que les opportunités que nous offrons soient connues des investisseurs de la Tunisie, un pays ami partageant beaucoup de valeurs avec le Sénégal », a expliqué le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Pour lui, toutes ces mesures devraient permettre aux opérateurs économiques tunisiens de fabriquer au Sénégal des produits importés de la Tunisie pour rééquilibrer la balance commerciale. À en croire Amadou Hott, la pandémie a souligné la nécessité pour le continent noir de booster les investissements privés afin de produire plus dans des secteurs de souveraineté et être moins dépendant des chaînes de valeur mondiales.

A cet effet, a-t-il dit, les Etats doivent davantage être mobilisés pour accompagner leurs secteurs privés à travers des réformes et les autorités doivent mobiliser plus de ressources concessionnelles. Celles-ci peuvent être rétrocédées aux banques locales pour alimenter d’autres mécanismes de financement innovants permettant au secteur privé d’accéder aux crédits à moindre coût, a précisé M. Hott.

Enfin, il a invité les investisseurs sénégalais et tunisiens à mieux s’organiser « pour tirer profit de ces belles perspectives pour une relance de nos économies avec un secteur privé africain fort qui investit plus et mieux ».

La presse sénégalaise met en exergue Khalifa Sall

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, se font l’écho de la déclaration de l’ancien maire de Dakar déterminé à participer à l’élection présidentielle de 2024.« InchaAllah, je serai candidat », soutient Khalifa Ababacar Sall dans Vox Populi qui a exploité une interview que l’opposant a accordée à France 24 et RFI. Le leader de Taxawu Sénégal (Se battre pour son pays, en langue wolof) estime que malgré sa peine de prison ferme « aucun juge n’a prononcé » son inéligibilité.

Lors de ce grand oral, Khalifa Sall a indiqué, dans EnQuête, que les élections locales du 23 janvier 2022 doivent être remportées par l’opposition « pour dissuader définitivement » le président Macky Sall » de viser un troisième mandat anticonstitutionnel.

À en croire l’ancien ministre sous la présidence d’Abdou Diouf (1981-2000), l’actuel chef de l’Etat « n’a pas le droit de se représenter » car c’est lui-même qui a inscrit dans la Loi fondamentale que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », rapporte Sud Quotidien.

En tout cas, « Khalifa (Sall est) droit dans ses bottes », remarque WalfQuotidien. « Je n’avais pas demandé à aller en prison. Je n’avais pas demandé à en sortir. Et je ne vais pas demander une amnistie », clarifie l’ex-édile de la capitale.

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) abonde dans le même sens à propos du dossier Karim Wade condamné dans le cadre de la traque des biens mal acquis. « Le PDS n’est pas demandeur d’une amnistie, (mais plutôt) un réexamen du dossier conformément à la demande de la Commission des droits de l’Homme », a confié Doudou Wade à L’Observateur.

Tout comme le fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012),  Khalifa Sall n’a pu briguer en 2019 le suffrage des Sénégalais à cause de son emprisonnement à Rebeuss. Dans Le Quotidien, le mentor de Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar, avertit Macky Sall pour la prochaine échéance : « On n’acceptera plus que le pouvoir choisisse ses adversaires. S’il n’arrête pas de poser certains actes, les émeutes de mars 2021 peuvent se reproduire ».

Le président sénégalais est accusé par une frange de la population d’entraver l’indépendance de la Justice. Cette perception est la cause, relate Libération, de l’organisation aujourd’hui d’une « marche pacifique » à l’initiative du Mouvement pour la défense de la Démocratie (M2D) afin de « libérer des pans entiers de la Justice qui ne servent plus que les intérêts de Macky Sall, ceux de son clan et ses courtisans ».

En attendant 2024, la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), que Khalifa Sall a formée avec notamment Ousmane Sonko et le guide religieux Serigne Moustapha Sy, est focus sur les Locales. « Ces élections sont essentielles pour déterminer le devenir du cours démocratique de notre pays », a-t-il expliqué dans les colonnes de L’AS.

De son côté, Le Soleil informe que « la distribution des cartes d’électeur, suite à la révision exceptionnelle des listes » a commencé « un peu partout au Sénégal ». Dans le département de Louga (Nord-Ouest) par exemple, renseigne le quotidien national, 2715 cartes sont disponibles ».

Côte d’Ivoire: des journalistes formés sur les mutations du numérique

Une trentaine de journalistes ivoiriens de la presse écrite et en ligne, a été formée, jeudi, à Abidjan sur les mutations numériques afin de mieux collecter et traiter les informations tout en évitant les fake news et la mésinformation.

Cette session de formation est le fruit d’un partenariat entre l’opérateur de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire, leader de l’Internet dans le pays, et l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne.

Elle est prévue se dérouler sur deux jours. La première journée a été ouverte officiellement par le président de l’Unjci Jean-Claude Coulibaly et la secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire, Mme Natenin Coulibaly.

M. Jean-Claude Coulibaly, qui a rappelé que les piliers de l’organisation reposent sur le triptyque,  « confraternité, solidarité et formation », s’est réjoui de cette formation visant à « mieux amorcer la mutation qui est en train d’être faite au niveau de la presse ».

« Qu’on le veuille ou pas, qu’ on soit de la presse écrite, audiovisuelle ou radiophonique, on n’est obligé, voire contraint à nos corps défendant, parfois, de muter vers le numérique et il y a des techniques qu’il faut connaître », a-t-il renchéri.

Poursuivant, M. Jean Claude Coulibaly a souligné que l’Unjci compte sur ses « viviers », c’est pourquoi, la coordination de cette formation a été confiée à l’un des membres de l’Union, en l’occurrence le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) qui a une expertise en matière du numérique.

« MTN, en tant qu’entreprise citoyenne, a décidé d’accompagner la presse dans le renforcement des capacités, qui est crucial, parce que c’est la presse qui donne la bonne formation, l’information juste, adaptée à toute les populations », a dit Mme Natenin Coulibaly.

Elle a fait observer qu' »aujourd’hui, avec l’évolution du numérique avec la presse en ligne, il nous a paru important d’accompagner la presse ivoirienne, à travers l’Unjci dans le renforcement des capacités ».

Une communication, assurée par Mme Evelyne Yao, sous-directeur en charge du contentieux à l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique, a porté sur le cadre juridique et réglementaire de l’usage des nouveaux médias.

Mme Evelyne Yao, une juriste, a également entretenu les journalistes sur les responsabilités des médias au plan juridique et instruit les auditeurs sur le cadre de la régulation des médias numériques en Côte d’Ivoire. Elle a indiqué que les journaux qui ont des pendant en ligne doivent déclarer auprès du procureur de la République leur site web.

La juriste a par ailleurs fait remarquer qu’au sein d’une rédaction en ligne, il doit avoir un « modérateur de contenu », ce que recommande le régime juridique de la presse en vue d’un filtre de l’information avant sa mise en ligne.

Ensuite, une deuxième communication, dispensée par le journaliste émérite Israël Guebo, a été faite sur les défis de la désinformation : outils et mécanismes de vérification des fake news. La troisième communication, toujours animée par M. Guébo a été consacrée à l’écriture web, au « Mojo (mobile journalisme ) » et au JRI (Journaliste reporter d’images).

 A ce propose, des échanges ont eu lieu sur là vérification des vidéos, du son et des informations. A la suite des discussions, il est ressorti la nécessité d’équilibrer l’information afin que toute partie incriminée puisse apporter si possible sa part de vérité.

La session s’est achevée sur une quatrième communication portant sur Les principes directeurs des violences basées sur le genre. Elle a été par prononcée par M. Socrate Koffi du ministère de la famille.

Vendredi, à l’occasion de la seconde journée, dix promoteurs de presse en ligne seront instruits sur la « rentabilité des organes de presse en ligne ». Ce module sera animé par Dr David Youant, fondateur de l’agence de presse alerte info. 

Côte d’Ivoire: 14 agents de santé et 2 vigiles épinglés pour corruption

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro, a annoncé jeudi l’implication de 14 agents de santé et 2 vigiles dans des actes de corruption.

Selon M. Epiphane Zoro, les formes de corruption constatées sont la facturation des soins réputés gratuits dans les établissements sanitaires publics, le détournement de patients des voies normales, telles que recommandées, notamment vers des cliniques privées.

Il ressort aussi comme acte de corruption des conflits d’intérêt et abus de fonction avec un trop perçu et le trafic illicite de poches de sang, particulièrement au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, où  la poche de sang dont le prix est fixé entre 5000 et 7000 Fcfa est vendue entre 50 000 et 80 000 Fcfa. 

Le ministre a indiqué que les catégorie des personnes mises en cause sont: « 03 médecins, 09 du personnel paramédical et de soins, 02 du personnel d’appui, 02 vigiles », lors d’un point de presse conjoint avec ses collègues de la Santé et de la Fonction publique. 

La ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a déclaré que les fonctionnaires et agents de l’Etat se doivent d’offrir à la population des « prestations efficaces et irréprochables ».

Les animateurs des services publics et les entités investis d’une mission publique, ajoutera-t-elle, se doivent de l’impulser pour assumer pleinement leurs responsabilités conformément aux dispositions réglementaires.

Pour sa part, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba a dit que son département va se saisir de ce dossier afin de donner une suite à cette affaire pour que « les mauvais grains soient extirpés du système de santé » du pays. 

Cette action est menée en collaboration avec des structures spécialisées. Dans ce contexte, des opérations de démantèlement d’actes de corruption dénommées ‘’Opération Coup de poing » dans des services publics à fort impact sur la population et fortement exposés à la corruption ont été engagées.

Des missions d’investigation se sont déroulées dans 14 structures sanitaires dont 11 publiques et trois privées, notamment au « CHU de Treichville; CHU de Cocody; Hôpital General FHB d’Abobo; Hôpital général de Koumassi ».

L’hôpital général de Port-Bouët a été également enquêté ainsi que le « CHR d’Agboville; FSUCOM de Yopougon Kouté; AGEFOSYN de Yopougon Niangon Sud; Centre de santé d’Abobo Clouetcha et le Centre de santé communautaire d’Abobo Baoulé ». 

Côte d’Ivoire: 17 211 forces de l’ordre seront déployées pour les fêtes de fin d’année

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, jeudi, a décidé du déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité dans le cadre des fêtes de fin d’année.

Le chef d’État-major général des armées, Lassina Doumbia, a annoncé au Conseil « le déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité, dans le cadre de l’opération  « Mirador 2021″, pour assurer la sécurité des populations lors des fêtes de fin d’année. 

Le Conseil national de sécurité a, par ailleurs, été informé par le chef d’État-major général des armées, de la tenue effective, du 22 au 27 novembre 2021, de l’opération militaire conjointe dénommée « Koudanlgou IV », qui a rassemblé plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire. 

Cette opération contre le terrorisme a permis l’interpellation de 304 individus suspects ainsi que la saisie d’armes à feu, de munitions, d’explosifs, de moyens roulants et de stupéfiants. 

En outre, le Conseil a été informé des résultats très encourageants obtenus dans le cadre de la lutte contre la criminalité juvénile dans le District d’Abidjan. Les membres ont exprimé leur satisfaction pour cette nette amélioration de la situation sécuritaire générale. 

Dans ce contexte, le Conseil National de Sécurité s’est réjoui des derniers résultats obtenus dans le cadre des opérations de lutte contre l’orpaillage illégal et le terrorisme, rapporte le communiqué final.  

Depuis la dernière réunion du Conseil National de Sécurité, 114 sites d’orpaillage illégal ont été déguerpis, 96 personnes interpellées dans 12 régions, 9 000 abris de fortune détruits et d’importantes quantités de matériels saisies.

Sénégal : un expert alerte sur l’enjeu sécuritaire des élections locales

Pour Mamadou Seck, spécialiste de la Gouvernance organisationnelle et des Elections, le Sénégal a tout intérêt à protéger ses arrières lors de ce rendez-vous électoral car le danger n’est pas loin.Le 23 janvier 2022, les Sénégalais seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux. Ces joutes cristallisent déjà les passions dans le champ politique. L’opposition et la mouvance présidentielle se regardent en chiens de faïence.

Un contexte délicat dans ce pays frontalier du Mali où le jihadisme sème la terreur. Si le Sénégal est préservé de ce cancer qui métastase à ses portes, c’est principalement grâce au professionnalisme de ses forces de défense et de sécurité.

Mais les ennemis de la paix peuvent s’engouffrer dans la brèche des violences politiques pour dérouler leur agenda. « Il nous faut (donc) dédramatiser les élections afin que les forces de défense et de sécurité puissent continuer à exercer leur mission de sécurisation face aux enjeux et aux défis sécuritaires », a plaidé, jeudi à Dakar, Mamadou Seck.

Pour cet expert, « les élections restent des instants très graves où l’attention de l’opinion est détournée. Et donc, toute forme d’attaque peut venir de l’extérieur parce qu’on est trop focalisé sur les élections, sur la sécurisation des mobilisations ».

M. Seck s’exprimait lors d’une table ronde organisée par le Think-tank Wathi et la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal sur le thème : « Sénégal : Les enjeux des élections locales du 23 janvier 2022 ».

Contre un nouveau report de ces élections locales, l’auteur du livre « Les scandales politiques sous la présidence d’Abdoulaye Wade » a fait savoir qu’elles présentent deux types d’enjeux. Le premier est structurel puisque ce scrutin doit permettre d’approfondir la démocratie sénégalaise.

« Nous ne sommes plus dans des élections de sortie de crise ni de consolidation de la démocratie. Nous sommes dans des élections essentielles d’approfondissement. Dans ce schéma-là, on ne fait pas de cadeaux aux acteurs parce qu’on a éprouvé le modèle et le système. Nous sommes dans des niveaux de performance », a expliqué Mamadou Seck, non sans affirmer que l’opinion publique nationale et internationale ne fera pas de cadeaux aux parties prenantes parce que « nous avons atteint un certain niveau de performance ».

À en croire l’analyste politique, le second enjeu, conjoncturel, concerne la participation des femmes qui reste encore très faible au vu du nombre de candidates. En effet, elles ne sont qu’une centaine sur 557 candidats enregistrés au Sénégal.

Pour améliorer leur représentativité dans la sphère politique, Mamadou Seck s’est dit favorable à la promotion des femmes leaders de partis parce que cela devrait leur permettre de peser davantage dans les choix.

Un combat loin d’être gagné d’après Oumy Cantome Sarr, militante des droits de l’Homme et membre de la société civile qui déplore « le refus des femmes de se mettre au-devant de la scène ».

Ligue africaine de basketball : la deuxième saison démarre le 5 mars 2022

Durant trois mois, douze clubs pour autant de pays africains s’affronteront dans trois villes du continent : Dakar (Sénégal), Le Caire (Égypte) et Kigali (Rwanda).Trente-huit rencontres du 5 mars au 28 mai 2022. C’est le programme de la deuxième édition de la Ligue africaine de basketball (BAL, sigle en anglais).

« 15 matchs à la Dakar Arena du 5 au 15 mars, 15 matchs au Hassan Mostafa Indoor Sports Complex (Caire) du 9 au 19 avril, et huit matchs de play-offs et de finale à la Kigali Arena du 21 au 28 mai », a détaillé un communiqué de la NBA.

La Ligue nord-américaine de basketball est le partenaire de la Fédération internationale de basketball (Fiba) pour la création de ce prestigieux tournoi interclubs. « Grâce à ce format de compétition élargi, nous organiserons plus de matchs dans plus de pays du continent, permettant ainsi aux nouveaux et anciens fans de vivre de près l’excitation de cette ligue de classe mondiale », s’est félicité le Sénégalais Amadou Gallo Fall, président de la BAL.

« Après une première saison inoubliable », a déclaré Anibal Manave, président du Conseil d’administration de la BAL, « nous sommes impatients de voir (ces joutes) redémarrer en mars prochain ».

Les champions des ligues nationales de douze pays africains participeront à la deuxième saison « grâce notamment aux tournois de qualification Road to BAL organisés par le Bureau régional africain de la Fiba d’octobre à décembre 2021 », a précisé le document.

Le Zamalek est le tenant du titre. Le club cairote a battu 76 à 63 l’US Monastir (Tunisie) lors de la finale qui s’était déroulée à la Kigali Arena le 30 mai dernier.

Lancement de la 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Culture, des arts et du spectacle, Mme Harlette Badou Kouamé a procédé mercredi soir au lancement officiel de la 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA) prévue du 5 au 12 mars 2022.

Cet évènement qui se déroulera pendant une semaine, mettra en valeur l’industrialisation des arts du spectacle. La Côte d’Ivoire va accueillir 98 artistes et groupes sélectionnés issus de 26 pays dans neuf disciplines.    

La 12e édition du Masa regroupera des professionnels du monde des arts et de la culture de tous les continents. Ils auront un dialogue dans ce creuset de promotion d’échanges, de formation, de diffusion, de développement et de professionnalisation de leurs métiers. 

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, la marraine de la cérémonie de lancement du Masa 2022, représentait le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Depuis sa création en 1990 et son lancement en 1993, cet évènement n’a cessé de gagner en notoriété. Mme Kandia Camara s’est félicitée de ce qu’il est devenu un rendez-vous incontournable de standard international. 

 Pour elle, le Masa est un symbole de la créativité artistique et constitue un moyen de redynamiser les œuvres d’arts contribuant au rayonnement du continent et un catalyseur économique et touristique. 

Le Masa est un rassemblement biennal, regroupant les acteurs du monde culturel. Il est célébré à Abidjan pendant une semaine et met un focus sur les arts vivants. Il a lieu à un moment où la planète sort de la crise sanitaire de Covid-19.  

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub culturel. Le Masa se veut une activité structurante pour le pays et une plateforme de promotion des arts dans l’esprit de développer l’industrie du spectacle.  

Au cours de la cérémonie de lancement de l’événement, il a été fait la présentation de la Mascote Masa 2022. Un défilé de mode a par ailleurs meublé ces moments qui ont rassemblé un parterre de personnalités. 

Covid-19: réduction de la validité des tests PCR à 48 h en Côte d’Ivoire

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a décidé jeudi de la réduction de la validité des tests PCR qui passe à 48 heures contre 72 heures auparavant.

Cette décision qui vise à parer à la situation, a été prise par le Conseil National de Sécurité, après analyse. Il a été aussi requis le renforcement des contrôles à l’aéroport d’Abidjan par l’installation de laboratoires Modulaires mobiles pour réaliser les tests PCR.

Le Conseil a décidé du renforcement des cabines de désinfection, du suivi quotidien des voyageurs en provenance des pays dans lesquels a été détecté le variant Omicron, au cours des 5 premiers jours de leur arrivée en Côte d’Ivoire.

Les membres ont recommandé également le renforcement des capacités de dépistage par l’accréditation de laboratoires privés et l’augmentation du nombre de laboratoires publics.

Selon les données du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à la date du mercredi 8 décembre 2021, la Côte d’Ivoire dénombrait 61 857 cas confirmés de Covid-19 dont 60 909 guéris, 706 décès et 236 cas actifs. 

Depuis le mois d’août 2021, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 enregistrés dans le pays est en constante baisse avec 5 534 cas notifiés en août, 4 584 en septembre, 1 044 en octobre et 427 en novembre. 

La moyenne du taux de positivité actuel est inférieur à 2%, bien en-dessous du seuil d’alerte de 5%. En outre, le taux de guérison avoisine les 99%, traduisant non seulement la qualité de la prise en charge par les professionnels de santé, mais également la précocité du diagnostic.

Aujourd’hui, le nombre de décès notifiés, touchant particulièrement les personnes vulnérables, est également en nette régression depuis le mois de septembre 2021: 183 cas de décès ont été enregistrés en septembre, 71 en octobre et 9 en novembre.

Cette baisse du nombre de cas de décès est due à l’amélioration de la couverture vaccinale. Dans le District d’Abidjan qui reste l’épicentre de la maladie avec 95% des cas diagnostiqués, 50% de la population cible a reçu la première dose et 27%, les deux doses prescrites. 

Le ministre en charge de la Santé a fait observer que les importants mouvements des populations attendus à l’occasion des fêtes de fin d’année, pourraient entraîner une résurgence de l’épidémie dans le pays.

Mauritanie : la Bad appuie la lutte contre la Covid-19

La Banque africaine de développement (Bad) annonce avoir débloqué, en urgence, près de 10 millions de dollars pour aider Nouakchott à faire face à la pandémie.La Mauritanie, après le Projet d’appui au G5 Sahel face à la Covid-19, bénéficie de l’assistance de la Banque africaine de développement (Bad). L’institution financière « a très vite répondu présente au début de la pandémie en déployant deux opérations pour renforcer la riposte », a indiqué le point focal de la Bad au sein du ministère mauritanien des Affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, Mahfoud Ould Ahmedou, dans un communiqué reçu jeudi à APA.

L’apparition du coronavirus a conduit le gouvernement mauritanien à prendre des « mesures sociales » avec le concours de la Bad. Celle-ci a ensuite mené un projet régional visant à soutenir la résilience des systèmes d’alimentation et de nutrition des populations vulnérables dans les pays du G5 Sahel, a informé M. Ahmedou.

Parmi les mesures importantes de ce programme multiforme figure l’octroi à environ 200.000 ménages mauritaniens de transferts financiers pour atténuer les répercussions de la pandémie, a précisé le point focal de la Bad. Ces aides, a-t-il ajouté, ont été accompagnées d’autres mesures liées notamment à la suppression des taxes sur les denrées de première nécessité.

Mali : Abdoulaye Diop dépêché chez Nana Akuffo Addo

Le ministre malien des Affaires étrangères est attendu à Accra pour rencontre le président ghanéen, président en exercice des chefs d’Etat de la Cedeao.Abdoulaye Diop présentera la nouvelle ébauche du nouveau chronogramme pour la suite de la transition à Nana Akuffo Addo avant la session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 12 décembre prochain à Abuja (Nigeria).

Après les sanctions prononcées le 8 novembre dernier par la Cedeao qui avait interdit de voyage et un gel des avoirs des autorités de transition ainsi qu’à leurs familles, le Mali veut éviter de nouvelles sanctions.

Si l’embargo est considéré par certains observateurs comme « une mesure excessive », la Cédéao à l’issue de la conférence du 7 novembre 2021 avait demandé à la « Commission d’examiner et de lui proposer d’autres sanctions à sa prochaine session ordinaire prévue le 12 décembre 2021 ».

Conscient des nouvelles menaces qui pèsent sur le Mali, le chef de l’Etat Assimi Goïta, a envoyé son chef de la diplomatie auprès de Nana Akuffo Addo pour le convaincre avec un nouveau chronogramme pour la durée de la transition selon le quotidien malien Nouvel Horizon.

Même si Cedeao persiste toujours sur la date du 27 février 2022 pour la tenue de la présidentielle et des Législatives, elle ouvre la porte à un possible report à la condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

Gambie : Cinq leçons à retenir de la présidentielle

Adama Barrow a été réélu à la tête de la Gambie avec une marge plus importante que prévu, mais certains enseignements du scrutin présidentiel du 4 décembre sont tout aussi difficiles à passer sous silence.M. Barrow, 56 ans, qui se présentait sous l’étiquette du Parti national du peuple (NPP), a obtenu 53% des voix, suivi de son allié, devenu son ennemi juré, Ousainou Darboe, du Parti démocratique uni (UDP). Mamma Kandeh, du Congrès démocratique gambien, est troisième, tandis que les autres candidats ont obtenu des résultats qui les classent dans la catégorie des outsiders (sans vouloir les ridiculiser).

M. Barrow a surpris non seulement ses adversaires, mais aussi les analystes de la politique gambienne contemporaine, en remportant une grande victoire, même dans les bastions de l’opposition où il n’avait que peu ou pas de chances d’influencer le scrutin comme il l’a fait, déjouant tous les pronostics.

En regardant dans leurs boules de cristal, de nombreux experts avaient prédit que la course serait serrée entre lui et Darboe et que, dans ce cas, tout le monde pouvait faire des conjectures.

Le pouvoir en place, un attrait irrésistible

Le résultat du vote en a peut-être déconcerté, voire choqué plus d’un, mais il y a toujours quelque chose dans la politique gambienne qui fait que les candidats sortants conservent une certaine influence, malgré les prédictions faites avant le scrutin selon lesquelles la course présidentielle entre Barrow et les cinq autres candidats pourrait s’écarter de cette tendance.

Une enquête préélectorale aléatoire réalisée par APA a révélé que quatre électeurs potentiels sur dix ont déclaré qu’ils n’avaient jamais pris l’habitude de voter contre le candidat sortant lors des élections gambiennes et qu’ils n’étaient donc pas susceptibles de refuser leur voix à Barrow cette fois-ci.

La psychologie générale de ces électeurs laisse penser qu’ils n’ont pas ou peu besoin d’être persuadés de voter pour le président sortant.

Un système de vote unique qui inspire confiance

Le vote à l’aide de billes de cristal peut être considéré comme archaïque dans certaines parties du monde, mais en Gambie, ce système, même s’il n’est pas parfait, a été testé et éprouvé pendant plusieurs générations, à partir des années 1950, lorsque le plus petit pays d’Afrique continentale était encore une colonie britannique. Ce système était efficace et simple pour une population de votants majoritairement analphabète, à qui l’on demandait de jeter des billes dans des tambours portant l’image des candidats de leur choix.

Les partisans de ce système de vote le préfèrent au bulletin de vote en papier car il est « infaillible ». Pour l’électeur gambien moyen, ce mode de vote secret est si simple et direct que sa fiabilité pour l’intégrité des élections n’est jamais mise en doute. Bien que l’opposition affirme que l’élection a été truquée, beaucoup pensent que rien de fâcheux n’a pu se produire une fois que les billes se sont retrouvées dans les tonneaux peints aux couleurs des partis en lice.

Yahya Jammeh, une force épuisée

Il fut un temps où la parole de Yahya Jammeh avait toute la force de la loi gambienne et cela a été mis à l’épreuve depuis la lointaine Guinée équatoriale où il est en exil depuis 2017 après sa défaite électorale surprise face à Barrow. Bien qu’il ne soit pas physiquement présent en Gambie, sa voix était régulière lors des rassemblements de campagne de Kandeh à travers le pays, exhortant les Gambiens à voter pour son choix. Son soutien au candidat du GDC plutôt qu’à celui du président Barrow avait plongé son ancien parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques, dans le désarroi. Alors que ses dirigeants basés en Gambie se sont ralliés au NPP de Barrow, lui et les dissidents de l’APRC sont restés fidèles à Kandeh. Ainsi, la course présidentielle du 4 décembre n’a pas seulement opposé son candidat favori à Barrow, mais l’a également mis en porte-à-faux avec la direction de l’APRC basée en Gambie. Bien que Kandeh ait fait des gains significatifs dans le Fogny, la région natale de Jammeh, en remportant deux circonscriptions, cela n’a pas duré plus longtemps. La parole de l’ancien homme fort de la Gambie avait perdu de son lustre. Il n’avait plus ce côté impressionnant et n’était donc plus en vogue au niveau national.

Une participation électorale sans précédent

Les élections présidentielles passées en Gambie ont été marquées par une apathie généralisée des électeurs, à l’origine de faibles taux de participation qui ont laissé les experts perplexes quant aux raisons de ces résultats. Même lors de l’élection de David et Goliath en 2016, lorsque Barrow a réussi à remporter une victoire historique sur Jammeh contre toute attente, le taux de participation n’a été que de 59,34% pour 886.578 électeurs éligibles. Le scrutin a suivi le même schéma désastreux que les scrutins de 2011 et 2006, où l’on s’inquiétait de l’apathie des électeurs, en partie à cause de l’absence de tout espace réel permettant aux tendances démocratiques de s’enraciner. S’inspirant peut-être du retour de la Gambie à des pratiques démocratiques sérieuses, le scrutin du 4 décembre 2021 a vu une participation de 85% de plus de 900.000 électeurs.

La malédiction des perdants

Les élections gambiennes sont encore sous la malédiction du perdant qui, en 2016, a plongé le pays dans une crise post-électorale dont les conséquences se font encore sentir cinq ans après. Si beaucoup peuvent admettre que la politique est un jeu de gagnants et de perdants, certains en Gambie, notamment ses acteurs clés, ne sont toujours pas prêts à accepter d’être du côté des perdants. La situation était explosive en 2016 car le perdant était le président sortant, un homme fort qui ne pouvait pas tomber sans se battre. La Gambie s’est retrouvée au cœur d’une crise monstrueuse, à laquelle elle n’était pas préparée. Cette fois-ci, les perdants appartiennent à l’opposition et, comme toutes les oppositions africaines, ils commencent la course électorale dans une position désavantageuse et les implications qui en découlent sont évidentes, mais la bonne nouvelle est qu’ils n’avaient pas le pouvoir d’entraîner le pays dans une crise comme l’a fait le pouvoir sortant en 2016. Étant donné les enjeux élevés de l’exercice et l’atmosphère chargée de la campagne qui l’a précédé, la période précédant l’élection de 2021 avait tous les ingrédients d’une grande compétition – drame, suspense, émotions au bord du gouffre, rebondissements inattendus menant à un cruel coup de théâtre du point de vue de l’opposition. 

Macky Sall « favorable » à une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall

Dans une sortie médiatique sur Radio France internationale (RFI) et France 24, Macky Sall s’est dit « favorable » dans l’esprit à une « réhabilitation » de Karim Wade et Khalifa Sall.Khalifa Sall (65 ans) condamné à cinq ans de prison et cinq millions d’amende dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et Karim Wade (53 ans) en exil au Qatar, condamné à six ans de prison et 138 milliards Fcfa d’amende pour enrichissement illicite, ont perdu leur éligibilité conformément aux dispositions du code électoral sénégalais.

Les deux responsables politiques ont bénéficié de la grâce présidentielle mais doivent retrouver leurs droits civils et politiques pour être inscrits sur les listes électorales ou être candidat à un quelconque scrutin.

Pour rebattre les cartes, l’amnistie reste un recours pour les remettre dans le jeu politique. « Est-ce que c’est une amnistie ? Une sorte de réhabilitation ? Je ne sais pas. Je ne sais pas trop. Je l’ai déjà dit au Cadre unitaire de l’islam au Sénégal qui intervient beaucoup pour pacifier le milieu politique » indique Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais estime toutefois qu’il faut trouver la « bonne formule qui respecte le droit et la loi ».

Une loi amnistie pour des personnes condamnées pour des délits économiques et financiers serait une première au Sénégal. En général, la mesure vise plutôt les crimes politiques comme la loi d’amnistie de 1990 (crise casamançaise) et celle de 2005 (troubles post-électoraux de 1993).

Mais dans le but de pacifier l’espace politique sénégalais, Macky Sall (60 ans) serait disposé à prendre cette mesure « circonstancielle et exceptionnelle » pour « préserver la cohésion sociale » au moment où le Sénégal se dirige vers des rendez-vous électoraux importants avec les Locales et Législatives de 2022 et la présidentielle de 2024.

Reprise du dialogue politique ivoirien le 16 décembre 2021

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la reprise du dialogue politique pour le 16 décembre 2021, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le dialogue politique est annoncé pour reprendre, déjà des courriers ont été adressés aux différents membres (…). La date, c’est le 16 décembre à la Primature, à 9h (GMT, heure locale) », a dit M. Adama Coulibaly.

En termes de modalité, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a fait savoir que c’est un représentant par parti ou groupement politique et deux autres personnes attendus pour les échanges.

A l’occasion de son premier grand oral, le lundi 08 novembre 2021 à Abidjan, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a relevé que « le dialogue politique ne s’est jamais arrêté », car « le président Alassane Ouattara a la main tendue et reste ouvert aux autres acteurs politiques du pays ».

« Grâce aux initiatives prises par le président, depuis la rencontre avec M. Bédié jusqu’à celle qui s’est déroulée le 27 juillet dernier avec M. Gbagbo, dans un climat de solennité et de fraternité, la démocratie ivoirienne avance dans la paix, la tolérance et le dialogue », a-t-il dit déclaré.

Sénégal : Macky Sall en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à l’Agence de Presse africaine (APA) dissèquent la sortie médiatique de Macky Sall sur Radio France internationale (RFI) et France 24.« Macky parle du troisième mandat, du Premier ministre de Karim (Wade) et Khalifa (Sall) » barre à sa Une Vox Populi. Le chef de l’Etat a abordé les sujets brûlants de l’heure dans cet entretien.

S’agissant du troisième mandat, Macky Sall a expliqué que les « Sénégalais seront édifiés à temps voulu ». Le chef de l’Etat n’apporte pas de réponse claire sur la question rapporte le journal.

Ce qui fait dire à Walf Quotidien que « Macky Sall survole l’essentiel » en refusant de s’exprimer sur le troisième mandat. Dans L’AS, le chef de l’Etat explique avoir déjà choisi « dans sa tête » son futur Premier ministre. Le poste supprimé après sa réélection de 2019 a été récemment réinstauré.

Le Témoin évoque l’amnistie agitée pour Khalifa Sall et Karim Wade. Le chef de l’Etat s’est dit « favorable » avec comme soubassement de « pacifier le milieu politique » mais pour cela, dit-il, il faut trouver « la bonne formule qui respectera le droit et la loi ».

 EnQuête parle des violences notées dans nos stades et indique « Macky Sall siffle la fin ». Le journal signale que le président de la République réclame la lumière sur la mort d’un jeune à Rufisque lors d’un match de national populaire. A ce titre renseigne la parution, il a instruit le ministre des Sports, Matar Bâ de prendre des « mesures conservatoires dont la suspension des compétitions ».

Walf Quotidien donne la parole à Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de la majorité présidentielle pour la mairie de Dakar. Dans les colonnes du journal, il promet en cas d’élection d’injecter 1250 milliards à Dakar sur les cinq prochaines années. L’actuel ministre de la Santé par ailleurs maire de la commune de Yoff (commune de la capitale), martèle que le « rôle d’un maire n’est pas de mener une bataille acharnée contre l’Etat ».

Sud Quotidien pose le débat de l’eau au Sénégal avec la cherté des factures, son accès et surtout de l’assainissement. Le « diagnostic du mal » réalisé par le journal donne la parole au ministre de tutelle Serigne Mbaye Thiam qui informe qu’un « audit sur le système de facturation de Sen’Eau » sera effectué.

Le dossier santé de L’Observateur parle des méfaits de la « surconsommation » du sel. « L’étude réalisée par les onze experts sénégalais alertent sur le danger enfoui dans nos plats ». En effet, les sénégalais ont une consommation jusqu’à 646,8%% supérieure à la moyenne.

Sans la santé, impossible de pratiquer du sport pour parler de la consécration d’Edouard Mendy par l’Association nationale de la presse sportive sénégalaise (ANPS). Réhabilité au niveau local, le gardien des Lions et des Blues de Chelsea est plébiscité meilleur footballeur sénégalais évoluant à l’étranger indique Le Soleil. Il détrône Sadio Mané qui avait remporté les six précédentes distinctions.

Côte d’Ivoire: les chefs lieu de département dotés de plans d’urbanisme directeur

Le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné, a indiqué mercredi que l’ensemble des chefs lieu de département du pays étaient en train d’être dotés de plans d’urbanisme directeur, à l’ouverture de la 8e édition de Archibat.

Archibat est le rendez-vous des acteurs de l’écosystème de la construction, du logement et de l’urbanisme, organisé par l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire. Cette 8e édition à pour thème : « La fabrique de la ville aux professionnels ».

 Cette thématique « nous interpelle à plusieurs titres, et interpelle notre attention sur la vision du développement que nous devons porter à nos villes et les instruments que nous mettons en place à cet effet », a dit M. Bruno Koné. 

« Il nous faut doter nos villes d’instruments de planification, modernes et adaptés afin d’assurer une bonne maîtrise de la croissance urbaine a l’échelle locale, éviter le désordre urbain, éradiquer les occupations anarchiques et faire progressivement éclore les potentialités économiques (agricoles, industrielles et touristiques) », a ajouté le ministre de la Construction.  

M. Bruno Koné a fait savoir que le District d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dotés de schéma directeur d’urbanisme. Et, dans cet élan, son département a pu doter également l’ensemble des villes qui ont le statut de chef lieu de région (32 villes) de plans d’urbanisme directeur. 

« Ce travail est en cours pour les niveaux en dessous, les chefs lieu de département, il s’agit de 75 villes », a souligné le ministre de la Construction et de l’urbanisme, annonçant que la communication a été adoptée, ce jour, en Conseil des ministres.  

« Nous avons les moyens de le faire désormais pour l’ensemble des chefs lieu de département de Côte d’Ivoire et ce travail va se poursuivre au niveau des plans d’urbanisme de détail des grandes villes de Bouaké, Abidjan, San-Pedro et Yamoussoukro », a-t-il poursuivi. 

Le plan d’urbanisme directeur est un document permettant à une équipe municipale de pouvoir définir et planifier sa stratégie de gestion et de développement de son territoire. C’est un outil prescriptif élaboré sur la commune, à l’exception des terres coutumières. 

M. Bruno Koné a invité les collectivités territoriales à veiller à leur application effective, car le respect des lois du cadre bâti et des règles minima d’urbanisme peut garantir une parfaite application de ces plans d’urbanisme.   

Sa vision, poursuivra-t-il, est de « garantir une gestion saine et sécurisée du foncier urbain, assurer un développement urbain harmonieux et équilibré sur toute l’étendue du territoire national, et favoriser l’accès à un habitat décent, sûr et fonctionnel à toutes les catégories sociales ».

« Il s’agit de faire de nos villes des catalyseurs de croissance économique et de développement (tout en s’appuyant) sur les potentialités de chacune de nos régions », a déclaré M. Bruno Koné,  dans un discours.

 M. Joseph Amon, président du Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, a déclaré que le thème retenu pour l’édition 2021 vise à « porter un regard nouveau sur la ville de demain et la pratique professionnelle dans la transformation de nos cités ». 

« Nous souhaitons que les habitants, les professionnels du bâtiment et des villes, les pouvoirs publics et les collectivités locales, puissent mettre leurs idées en pratique plutôt que de se contenter d’en parler ou de subir une urbanisation incontrôlée », a-t-il dit. 

Le taux d’urbanisation en Côte d’Ivoire, selon des chiffres de la Banque mondiale, est passé de 20% à 55% en moins de 60 ans avec en perspective un taux de l’Ordre de 75% d’ici à l’horizon 2050.

Les premières journées de la fonction publique ivoirienne annoncées

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a annoncé mercredi à son Cabinet la tenue de la première édition des « Journées de la fonction publique », du 13 au 17 décembre 2021, face à la presse.

Cet événement, selon le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, vise « la promotion du service public » et se veut une occasion de « valorisation de l’action publique et de ses animateurs que sont les fonctionnaires et les agents de l’Etat ».

La première édition des Journées de la Fonction publique se tiendra sous la présidence du Premier ministre, Patrick Achi. Cela dénote de l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à assurer un service de qualité aux citoyens qu’il place au coeur de ses actions.

A ces journées, sont attendus les usagers du service public, les partenaires sociaux et au développement, les fonctionnaires et agents de l’Etat pour des « moments de partage » et pour la construction d’une administration publique performante. 

Le ministère veut changer la perception de l’imagerie populaire sur les services publics et  ses animateurs, qualifiés de « corrompus », à tord ou à raison, en vue d’une « saine appréciation de l’administration publique » qui oeuvre pour le développement socio-économique.

Dans le hall de son Cabinet, Mme Anne Désirée Ouloto, a égrainé le programme de ces journées, indiquant que l’événement sera marqué par des panels de haut niveau, des journées dédiées, l’ouverture de stands « portes ouvertes » et d’ateliers cliniques. 

Il est en outre prévu des cérémonies éclatées de décoration de fonctionnaires et agents de l’Etat reconnus pour la qualité de leur service; et le baptême des 54 et 55e promotions des écoles de l’École normale d’administration (ENA), ainsi que des échanges entre les citoyens et les agents publics.

Ces journées visent notamment une meilleure connaissance par les populations du service public, ainsi qu’une prise de conscience plus renforcée chez les fonctionnaires et agents de l’Etat, à travers le pays.  

Guinée : Doumbouya fait le ménage à la Banque centrale

Le chef de l’Etat guinéen Mamadi Doumbouya, a limogé le gouverneur de la Banque centrale guinéenne ainsi que les deux vice-gouverneurs.Le nouveau régime militaire veut se débarrasser des vestiges de l’ancien régime. Le colonel Doumbouya qui a pris les rênes de la Guinée après avoir renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021, vient de nommer Karamo Kaba, un jeune économiste à la tête de la Banque centrale guinéenne (BCRG). Il remplace l’inamovible Laounceny Kaba qui dirigeait cette institution depuis dix ans.

Baïdy Aribot et Madjou Sow, les deux vice-gouverneurs sont aussi éjectés et remplacés respectivement par Mohamed Lamine, précédemment directeur général de la supervision au sein de la Banque centrale et Madame Souadou Baldé, chef de service des établissements de crédit de l’institution.

Le désormais ex-gouverneur de la BCRG a bien essayé de gagner la confiance des militaires. Dès les premiers jours du putsch, il avait décidé de geler les comptes des services publics et des anciens collaborateurs d’Alpha Condé sur demande de Doumbouya. Mais l’usure du poste et sa proximité avec le régime déchu de Condé lui vaut sûrement son limogeage.

Mamadi Doumbouya continue ainsi d’imprimer sa patte dans la gestion des établissements publics de l’Etat. Le nouvel homme fort de Conakry qui prône une gestion transparente dans les affaires publiques, a récemment mis en place la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dont la mission est de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics.

Mali : sept Casques bleus tués

Sept Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont été tués au centre du pays par un engin explosif.Ces soldats de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tombés ce mercredi sur un « engin improvisé » qui a explosé au passage de leur convoi a annoncé la Mission de l’Onu au Mali. 

« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué un communiqué de la Minusma sur Twitter, sans préciser la nationalité des victimes.

Le convoi avait quitté Douentza vers Sévaré dans la région de Bandiagara indique le communiqué de la Minusma qui précise que trois autres soldats ont été grièvement blessés.

Cet incident survient au lendemain du décès d’un Casque bleu évacué il y a quelques jours à Dakar. Ce dernier avait été blessé avec deux autres soldats dans l’explosion d’un engin explosif près de Tessalit, dans le nord du Mali, le 22 novembre dernier.

Cédéao : huit millions d’euros de l’AFD pour la sécurité alimentaire

Le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) est la suite d’une phase pilote financée par l’Union européenne à hauteur de 56 millions d’euros en appui à la stratégie régionale de stockage de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Le programme de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest a été adopté en 2012. Cette stratégie combine les stocks de proximité, les stocks nationaux et d’une Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire (RRSA) permettant de faire jouer la solidarité régionale en cas de crise alimentaire majeure dans la région.

Ce nouvel appui de l’Agence française de développement (AFD) auprès de la Cédéao est d’une durée de 3 ans. Il vise à accroître la capacité de la région à gérer les crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales dont les causes se diversifient.

« Ce nouveau financement permettra notamment à la Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire de monter en puissance afin de jouer pleinement son rôle de 1ère ligne de défense en cas de choc affectant la capacité des populations à se nourrir. Cette nouvelle phase sera aussi l’opportunité de construire un partenariat multi-acteurs de financement pour assurer la durabilité de notre système de stockage de sécurité alimentaire », a dit le Président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

De son côté, le directeur de l’AFD au Nigéria, Xavier Muron, s’est dit « convaincu que ce nouvel appui contribuera à la pérennité du système de stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et permettra de mobiliser d’autres partenaires du développement pour renforcer encore la résilience aux différents chocs affectant la sécurité alimentaire dans la région. »

Cette nouvelle phase va permettre de réadapter le cadre règlementaire de la RRSA, la conception de mécanismes financiers innovants, et la mobilisation accrue de la communauté internationale en appui à la stratégie de la région sur le stockage.

Elle va également aider à la mise à niveau des instruments de réponses aux crises à déclenchement rapide et aux nouveaux facteurs de risque comme les crises sanitaires de type Ebola ou à portée plus globale comme la pandémie actuelle de la Covid-19.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du contentieux des listes électorales qui risque, si l’on n’y prend pas garde, d’attiser le feu.Pour les élections locales du 23 janvier 2022, Libération informe que « 3112 déclarations de candidature » ont été déposées sur toute l’étendue du territoire national. À l’occasion du vote de son budget à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a précisé que « 72 décisions ont été rendues (dont) 38 rejets et 34 annulations ».

Selon WalfQuotidien, le magistrat de formation a reçu une « charge virale » à l’hémicycle. En effet, souligne ce journal, « Antoine Félix Diome a subi les assauts des députés de l’opposition » qui l’accusent notamment d’être « responsable du blocage des listes de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) ».

Le député Déthié Fall, membre de ladite coalition avec notamment Ousmane Sonko et Khalifa Ababacar Sall, s’adresse en ces termes au ministre de l’Intérieur : « Votre incompétence et votre manque de maturité politique maintiennent ce pays sous tension. Vous serez responsable de tout ce qui arrivera lors des élections de janvier prochain », rapporte L’AS.

EnQuête explique la colère de l’ex-proche d’Idrissa Seck par le fait que les décisions de justice ordonnant l’acceptation de listes de Yewwi Askan Wi rejetées par « les préfets et sous-préfets » ne sont toujours pas exécutées. Très remonté contre Antoine Félix Diome, Déthié Fall soutient que « dans toutes les circonscriptions où (leurs) listes ne sont pas présentes, les élections ne se tiendront pas ».

Le ministre de l’Intérieur, suite aux diatribes des députés de l’opposition, a fait savoir, dans Sud Quotidien, « qu’il est impossible de réintégrer n’importe quelle liste et quel que soit son caractère favorable ou défavorable » si « les recours ne sont pas vidés ».

Outre les Législatives, il y aura en 2022 les élections législatives et celle des membres du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT). Pour l’organisation de ces joutes, un budget de « 22 milliards F CFA » a été dégagé selon Antoine Félix Diome cité par Le Quotidien.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi indique que « Macky (Sall) tape sur la table et menace » après la mort d’un jeune lors d’affrontements entre supporters adverses dans les navétanes (tournois de foot de quartiers) à Rufisque, l’un des quatre départements de Dakar. Poursuivant dans ce journal, le chef de l’Etat exige que « la spirale de violence dans nos stades (cesse) immédiatement ».

De son côté, L’Observateur s’intéresse « aux derniers instants du jeune décédé au Stade Ngalandou Diouf ». Interviewé par ce quotidien, le lutteur Amanekh dit avoir pris la victime « dans ses bras » pour l’amener à l’hôpital, mais « il y avait des embouteillages et aucun véhicule ne pouvait passer ».

Les scènes de violence de Rufisque ne sont pas isolées car la perception au Sénégal est que « la délinquance a fortement augmenté avec des cas de vol, d’agression et parfois de meurtre », mentionne Le Soleil. 

Dans les colonnes du quotidien national, Antoine Félix Diome a plutôt noté « un recul de l’ordre de 52,98 % pour le premier semestre de 2021 ». Toutefois, a promis le ministre de l’Intérieur dans Le Soleil, les efforts consentis par l’Etat pour la sécurisation des personnes et de leurs biens « vont se poursuivre ».

Les détenteurs de CNI, en âge de voter, seront « transcrits » sur la liste électorale (CEI)

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mardi à Abidjan la transcription des détenteurs de la Carte nationale d’identité (CNI), en âge de voter, sur la liste électorale.

M. Coulibaly-Kuibiert s’exprimait, face à des représentants de partis politiques, à l’occasion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation civique électorale autour du thème : « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale ». 

« La CEI est chargée d’organiser les élections, pour ce faire, elle a besoin d’électeurs. Il se trouve que sur 7,5 millions de personnes inscrites sur la liste électorale, il reste encore 4,5 millions d’électeurs » au regard des données statistiques du pays, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. 

Son institution, dira-t-il, va demander à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) qui délivre la Carte nationale d’identité (CNI) de donner la liste de tous les détenteurs de la CNI, âgés de 18 ans au moins, « pour que nous les transcrivons immédiatement sur la liste électorale ». 

Cette idée est née du fait que « depuis un certain temps et bien longtemps, les révisions (du listing électoral) ne dépassent pas plus de 300.000 personnes, souvent c’est 150.000 personnes, 200.000 personnes, alors qu’on s’attend à plus de 4 millions d’électeurs restant, a-t-il relevé. 

Cela dénote d' »une désaffection de la chose politique, mais le Code électoral en son article 5 dit que l’inscription sur la liste électorale est de droit. Comme, ce sont les Ivoiriens âgés de 18 ans qui doivent s’inscrire sur la liste électorale », la CEI veut saisir cette opportunité, a-t-il fait savoir.

« Maintenant, à l’occasion du contentieux, chacun viendra dire là où il veut aller voter. Nous, on innove même pas, mais avant à l’époque du parti unique, c’est comme cela que ça se faisait. Dès que vous êtes en âge de voter, on vous met sur la liste électorale », a-t-il ajouté. 

C’est la même chose que la CEI veut faire, avec des modalités plus pratiques tenant compte du contexte actuel, a souligné M. Coulibaly-Kuibiert, précisant que « ce n’est pas le résultat du RGPH que la CEI attend, mais les données de l’ONECI où les gens ont déjà eu la CNI ».  

« Nous n’avons pas vocation à apprécier qui a la Carte nationale d’identité ou non. Ce n’est pas cela notre travail. Dès que vous êtes détenteur de la Carte nationale d’identité et que vous avez 18 ans, vous êtes éligibles à être inscrits sur la liste électorale », a-t-il mentionné.

« On n’a pas le pouvoir d’apprécier qui mérite une carte d’identité ou qui ne mérite pas. On n’a pas les instruments, on n’a pas la compétence pour ça », a insisté le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne.   

« Mais, dès que vous êtes détenteur d’une carte nationale d’identité et que vous remplissez les conditions pour être inscrit sur la liste électorale, parce que jouissant de vos droits civiques et politiques, nous on vous inscrit sur la liste électorale », a-t-il poursuivi. 

Selon la procédure classique, le citoyen se rendait lui-même dans un guichet d’enrôlement pour se faire inscrire. Mais, cette fois-ci, la Commission électorale indépendante se charge de transcrire les noms des détenteurs de la CNI sur le listing électoral. 

Toutefois, « nous n’affectons en rien sa faculté de participer au vote. Car, ce n’est pas parce que vous êtes inscrits que vous êtes obligés d’aller voter, le vote est une faculté, vous pouvez voter comme ne pas voter », a-t-il indiqué.  

Cette démarche met le citoyen à mesure d’exercer son droit de vote. Le président de la CEI estime qu’en outre, il permettra au candidat élu d’avoir la légitimité de son mandat. Pour lui, l' »enjeu premier se trouve dans les urnes, ce n’est pas dans les débats périphériques qui sont mortifères ».

« Le jeu politique n’est pas à la CEI », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, tout en insinuant que les partis et groupements politiques doivent présenter leur programme au peuple afin d’avoir leurs suffrages et non leur énergie pour aller faire des casses. 

Selon lui, plusieurs facteurs impriment la crédibilité des joutes électorales. Le Code électoral généré doit permettre la transparence et ensuite rassurer les candidats aux élections de la sincérité du scrutin. 

Des échanges ont suivi la conférence animée par le président de la CEI. Des partis politiques ont souhaité qu’il soit revu le découpage électoral. D’autres ont soulevé une passivité des forces de l’ordre qui assistent, sans réaction, à des saccages d’urnes.

M. Coulibaly-Kuibiert a soutenu que l’élection est un instrument de paix et doit être porteuse de stabilité. Pour ce faire, les citoyens doivent être imprégnés de la matière électorale et la Commission en charge des élections doit inspirer confiance dans ses actes.