Mohamed Aujjar reconduit à la tête de la mission d’établissement des faits sur la Libye

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a renouvelé, mercredi, la nomination du Marocain Mohamed Aujjar en tant que président de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye.Cette décision intervient à la suite de l’adoption, en octobre dernier par le Conseil des droits de l’homme, de la résolution prorogeant de neuf mois le mandat de ladite mission sur la Libye afin de lui permettre de s’acquitter de son mandat.

Lors de la 48ème session du CDH, tenue le mois dernier, M. Aujjar avait présenté le premier rapport de la mission indépendante d’établissement des faits sur la Libye devant le Conseil des droits de l’homme dont les membres avaient unanimement apporté leur appui au travail accompli par cette mission.

Le Conseil a demandé dans ce sens à la mission d’enquête « de lui présenter à sa 49ème session (mars 2022) un rapport de suivi sur ses conclusions, avec la participation du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, et de lui soumettre à sa cinquantième session (juin 2022) un rapport complet sur la situation des droits de l’homme en Libye, notamment sur ce qui est fait pour prévenir les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits et pour que les responsables répondent de leurs actes ».

Guinée : le Colonel Mamady Doumbouya récuse l’Envoyé spécial de la Cédéao

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait récemment choisi le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas pour renforcer le « dialogue avec les autorités de transition » et favoriser « la réussite du processus dans les plus brefs délais ».Il n’y a pas de « crise interne » en Guinée d’après le Colonel Mamady Doumbouya. Le président de transition, dans une lettre adressée à Nana Akufo-Addo, chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a soutenu que la nomination d’un Envoyé spécial dans son pays n’est « ni opportun, ni urgent ».

Pour le tombeur d’Alpha Condé, la transition suit son cours normal étant donné que « la mise en place des organes se déroule dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les forces vives » de la nation.

Toutefois, le Colonel Mamady Doumbouya, ancien légionnaire français, a réaffirmé sa disposition « à recevoir les missions ponctuelles de la Commission de la Cédéao comme celle qui a récemment séjourné à Conakry pour travailler avec le gouvernement sur les axes d’accompagnement technique en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ».

Poursuivant, le chef de l’Etat a indiqué que le gouvernement est prêt à « entretenir un dialogue constant et une coopération étroite avec la Cédéao durant cette phase cruciale de la vie » de la Guinée.

Si pour l’heure la durée de la transition n’est pas précisée, le Colonel Mamady Doumbouya a fait part de sa « ferme » volonté à « tout mettre en ferme pour poursuivre ce processus de manière inclusive et concertée ».

Dans sa missive, l’homme fort de Conakry a apprécié « la reconnaissance » de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, réunie le 7 novembre dernier à Accra (Ghana), « des avancées enregistrées dans le déroulement » de la transition.

Présidentielle gambienne : un manifeste des droits humains en gestation

Amnesty International invite les six candidats en lice pour l’élection présidentielle du 4 décembre prochain à signer au préalable ce document.En Gambie, la campagne électorale a débuté hier mardi. Adama Barrow, le président sortant, brigue un second mandat. Cinq candidats, dont l’ancien vice-président Ousainou Darboe, font face au successeur de Yaya Jammeh.

Dans ce pays enclavé, au passé tourmenté, Amnesty International demande ce mercredi aux aspirants à la magistrature suprême de s’engager « publiquement à améliorer, une fois élus, la situation des droits humains dans sept domaines clés ».

Il s’agit pour l’Organisation Non Gouvernementale de « protéger le droit à la liberté d’expression, protéger le droit à la liberté de réunion pacifique, lutter contre l’impunité, mettre fin aux violences sexuelles et fondées sur le genre et aux discriminations touchant les femmes, promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels, d’adopter une loi interdisant la torture et d’abolir la peine de mort ».

Samira Daoud, Directrice pour l’Afrique occidentale et centrale d’Amnesty International rappelle que « le régime répressif de l’ancien président Yaya Jammeh a été marqué par les arrestations arbitraires massives, la torture généralisée, les homicides extrajudiciaires et la persécution des voix dissidentes ».

Sous Adama Barrow, l’organisation de défense des droits de l’Homme constate que la situation s’est nettement améliorée. Toutefois, elle estime que « l’élection du mois prochain offre l’occasion à la Gambie de voir son bilan en termes de droits humains suivre la même voie ».

Cela passe par la signature de son manifeste mettant « en avant la nécessité de garantir et promouvoir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique qui demeurent menacés dans le pays ». Pour Amnesty International, « les lois qui restreignent les libertés doivent être révisées ».

Dans son argumentaire, elle pointe du doigt le Code pénal qui notamment « (criminalise) la sédition en lien avec le président et l’administration de la justice et impose des peines sévères dont l’emprisonnement, la confiscation des publications et des machines d’imprimerie ».

En outre, Amnesty International fait savoir que « la Loi sur l’information et les communications, la Loi de 2001 relative à l’immunité et l’article 5 de la Loi relative à l’ordre public » posent également problème. L’ONG souhaite que le futur président de la Gambie abroge ou révise ces lois et veille à ce que « la législation soit conforme aux traités régionaux et internationaux relatifs aux droits humains que le pays a ratifiés ».

L’homme fort de Banjul devra aussi assurer « l’obligation de rendre des comptes pour les violations des droits humains » et mettre en œuvre « toutes les recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparation portant sur l’engagement de poursuites et la lutte contre l’impunité ».

Dans ce sens, plaide Amnesty International, les membres du régime de l’ancien chef de l’Etat Yaya Jammeh, accusés de crimes graves, doivent être traduits en justice et, si leur culpabilité est établie, suspendus sur-le-champ de leurs fonctions au sein des forces de sécurité. 

Enfin, le manifeste insiste sur « la nécessité de protéger les droits des femmes » en luttant entre autres contre les mutilations génitales et le mariage précoce.

RGPH 2021: le PPA-CI, parti de Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la nouvelle formation politique de Laurent Gbagbo, invite ses militants à se faire enrôler massivement à l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se déroule du 8 au 28 novembre 2021.

« La direction du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) demande à tous et aux populations vivant en Côte d’Ivoire d’adhérer totalement à cette opération » de recensement, dans un communiqué signé de Katinan Koné,  2e vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP). 

Le parti fait observer que cette opération qui concerne toutes les populations ivoiriennes et étrangères vivant en Côte d’Ivoire, débouchera sur la planification du développement, sur les opérations de découpage électoral et de dressage des listes électorales pour les futures échéances. 

Cette opération de recensement de la population et de l’habitat (RGPH), la 5e que connait le pays, a démarré lundi sur toute l’étendue du territoire national pour s’achever le 28 novembre 2021, soit durant trois semaines.  

 Il va mobiliser quelque 38.000 personnes sur le terrain dont 28.500 agents recenseurs et devrait permettre de mieux connaître la structure de la population résidente en Côte d’Ivoire.

L’opération permettra d’établir des statistiques sur les habitants (nombre, âge, profession, logement…) et de mieux planifier le développement, tout en prenant en compte l’évolution quantitative de la demande sociale, notamment en matière d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de centres de santé et d’addiction d’eau potable.

Ce 5e RGPH, qui intervient après celui de 1975, 1988, 1998 et 2014, vise à collecter les informations afin de les mettre à la disposition du gouvernement dans le cadre de la planification et de la politique de développement.  

Guinée : le processus de consolidation de la paix en marche

L’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée » sera officiellement lancée, mercredi 10 novembre à Nzérékoré, au Sud-Est du pays.La question ethnique divise en Guinée. Pour faire de la diversité un facteur d’unité, Mahamat Saleh Annadif, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (Unowas) et Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des Affaires étrangères lanceront les activités de l’initiative de « Promotion de l’inclusivité et de la cohésion sociale en Guinée ».

Un communiqué de l’Unowas, reçu mardi à APA, indique qu’« une caravane culturelle de sensibilisation sera déployée dans les quatre régions naturelles de la Guinée jusqu’en décembre 2022 ». Objectif : « promouvoir le dialogue inclusif, la paix, la diversité culturelle, et la cohésion sociale entre les communautés ».

A travers cette initiative des Nations Unies pour aider à faciliter une transition pacifique et inclusive en Guinée, ajoute la source, les communautés seront sensibilisées sur l’importance de consolider la paix, les droits de l’Homme et le vivre ensemble, et de favoriser une plus grande participation des femmes et filles dans la gouvernance locale.

Tout au long de l’année 2022, précise le communiqué, les villes de Nzérékoré, Macenta, Siguiri, Kankan, Dabola, Mamou, Labé, Koundara, Boffa, Kindia, et Conakry abriteront des « espaces d’échange et de dialogue pour débattre des préoccupations liées à la cohésion sociale et identifier des solutions locales endogènes pouvant contribuer à assurer une transition pacifique et inclusive en Guinée ».

Mali: le gouvernement réagit aux sanctions de la CEDEAO

Les autorités de transition « regrettent » les décisions récemment prises par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).  La tenue ou pas d’élections générales le 27 février 2022 au Mali  n’est toujours pas actée. Le gouvernement de transition estime que les conditions ne sont pas encore réunies, l’aspect sécuritaire est évoqué en trame de fond. C’est aussi une des causes qui avait conduit au coup d’état. Les élections législatives de 2020 ont finalement eu lieu après plusieurs reports pour renouveler les 147 membres de l’Assemblée nationale. Ces élections se sont déroulées avec des disparités. Des populations de certaines localités n’avaient pas pu exercer leur droit de vote à cause de l’insécurité qui les empêchait de se rendre dans des bureaux de vote. Par ailleurs il ya eu des localités qui n’avaient pas de bureau de vote toujours à cause de l’insécurité qui rendait l’accès difficile. Suite à cela revendications et des manifestations pointaient du doigt des législatives qui ont manqué d’équité, créant un malaise, suivi par plusieurs manifestations sociales qui ont conduit à la chute de l’ancien président IBK.  Pour conjuguer au présent, cette excuse semble ne pas être suffisante pour la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Dans cette foulées, des dirigeants ouest-africains ont prononcé, dimanche dernier à Accra, au Ghana, l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers des autorités de transition du Mali à l’occasion de la 3e session extraordinaire portant sur le Mali ainsi que la Guinée. Ces sanctions s’appliquent également à leurs familles.

Dans un communiqué publié lundi 8 novembre, Bamako « prend acte » mais considère que les nouvelles mesures de la Cédéao « ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations profondes du peuple malien et des efforts déployés au quotidien pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté et pour une stabilité durable ».

Toutefois, les autorités de transition ont réitéré leur volonté de « poursuivre le dialogue avec la Cédéao en vue de permettre la tenue d’élections libres et crédibles dans les meilleurs délais et conditions d’organisation ».

Idelette BISSUU avec APA

Présidentielle zambienne : l’Ua présente son rapport final

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour les élections générales zambiennes a présenté son rapport d’observation final au président zambien Hakainde Hichilema.Koroma qui dirigeait la mission de l’Ua, a fait noter que son rapport contenait certaines recommandations que les autorités zambiennes devraient prendre en compte pour améliorer les processus électoraux dans le pays.

Il a ajouté que l’Ua avait changé sa méthode d’opérations en ne se contentant pas de produire un rapport à la fin des missions d’observation mais elle apporte son soutien aux pays qui en ont besoin après les élections.

Il a révélé que son équipe rencontrerait les différentes parties prenantes zambiennes qui ont participé au processus électoral, notamment les ministères, la Commission électorale de Zambie, les partis politiques et les agences de sécurité.

Les réunions porteront sur la mise en œuvre des recommandations de la mission d’observation de l’Ua et sur l’identification des moyens pratiques permettant d’améliorer la qualité des élections afin de respecter les engagements de l’Ua et les autres obligations et normes internationales.

Hichilema a félicité M. Koroma et son équipe « pour le rôle crucial qu’ils ont joué lors de nos élections, en particulier dans la gestion de la transition pacifique et sans heurts du pouvoir ».

Hichilema a battu l’ancien président Edgar Lungu lors de la présidentielle du 12 août 2021. Un scrutin jugé comme « crédible » par les observateurs régionaux et internationaux.

L’Uemoa fait sa Revue annuelle 2020 au Sénégal

Dakar, la capitale sénégalaise, accueille, du 8 au 10 novembre, la 7e Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).Au total, 10 projets et 116 textes communautaires portant sur la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles seront évalués pendant les trois jours de l’atelier.

S’exprimant hier lundi lors de la cérémonie d’ouverture de la phase technique, Bamba Kâ, Directeur Général du Secteur financier et de la Compétitivité, a réaffirmé « la ferme volonté » du Sénégal d’ « accélérer l’ensemble des actions favorisant le renforcement de l’intégration régionale ».

A en croire M. Kâ, dans son pays, « des avancées notables ont été notées aussi bien dans l’application des textes communautaires que dans la mise en œuvre des projets » depuis la revue de l’année précédente.

De son côté, Aïssa Kabo Sidikou, Représentant Résident de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine au Sénégal, a rappelé que l’exercice technique de la Revue annuelle « s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs pouvant altérer les acquis des efforts communautaires, en vue d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée du processus d’intégration dans l’espace Uemoa ».

Poursuivant, elle a soutenu que « les résultats, obtenus à ce jour, témoignent de la forte contribution de cette initiative non seulement à l’effectivité de l’harmonisation des législations nationales mais surtout à la coordination du suivi de la mise en œuvre des politiques, programmes et projets communautaires ».

La Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa a été instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’objectif est de favoriser l’accélération de leur application au sein de la zone monétaire.

Burkina Faso: Luc Adolphe Tiao lance son parti politique

Le dernier Premier ministre du régime de Blaise Compaoré a lancé samedi 6 novembre 2021 à Ouagadougou, son parti politique dénommé le Rassemblement Patriotique pour le Développement (RPD). Luc Adolphe Tiao, 67 ans, a signé son divorce avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) fondé en 2014 par l’ancien président burkinabé qui vit en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en 2014. Il a décidé de prendre son destin entre ses mains pour préparer les futures échéances électorales dans son pays.

« J’ai partagé la vision avec un certain nombre de camarades qui ont accepté qu’ensemble nous puissions créer un parti politique qui apportera sa contribution à l’édification du Burkina Faso » a-t-il déclaré devant ses sympathisants.

Journaliste de profession et ancien diplomate, Luc Adolphe Tiao avait été emprisonné le 16 septembre 2016 quelques jours après son retour volontaire d’un an et demi d’exil en Côte d’Ivoire.

La justice Burkinabé lui avait reproché la signature d’une réquisition spéciale, pour réprimer les manifestants de l’insurrection ayant conduit à la chute de Blaise Compaoré en 2014.

En créant son propre parti, l’ancien Premier ministre fait de la « sécurité et la réconciliation » ces deux priorités dans un pays en proie au jihadisme. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre en ennemis. Nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble comme l’indique du reste notre logo, Rassemblement patriotique pour le développement », a-t-il indiqué.

« S’unir pour bâtir » est le nouveau slogan du parti de Luc Adolphe Tiao dont le combat est de sortir le Burkina Faso de cette spirale de violence. « Notre pays a besoin de sécurité et de paix. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas rêver. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas vivre dans la cohésion. Sans sécurité et paix, nous sommes laissés à nous-mêmes. La question de la sécurité est fondamentale pour notre parti », a-t-il confié devant ses militants.

Mali : la Cédéao sanctionne les autorités de transition

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a pas supporté « l’absence de progrès dans les préparatifs des élections ».L’épée de Damoclès de la Cédéao s’est finalement abattue sur le Mali. Les autorités de transition de ce pays en guerre contre les jihadistes ont fait part à l’organisation régionale de leur « incapacité à respecter l’échéance » pour la transition fixée au 22 février 2022.

Réunis en sommet extraordinaire le 7 novembre à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest-africains ont prononcé « des sanctions, avec effet immédiat, à l’encontre des individus et groupes identifiés, y compris l’ensemble des autorités de transition et les autres institutions de transition ». Il s’agit d’une interdiction de voyager et un gel des avoirs financiers qui s’appliquent aussi aux membres de leurs familles.

La Cédéao a déploré « l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la (tenue) des élections aux dates convenues ». Dans le communiqué final du sommet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a réitéré « la nécessité de respecter le calendrier de transition » et appelé « les autorités de transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

Partant de là, la Cédéao a invité la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Sur le plan sécuritaire, l’organisation régionale a exprimé sa préoccupation au vu de la détérioration de la situation qui, selon elle, est la conséquence « des incertitudes politiques accrues » dans le pays.

Pour inverser la tendance, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a demandé aux autorités de transition « d’accroître leurs efforts en assurant (notamment) une présence effective de l’Etat dans les zones affectées » par la menace jihadiste.

Dans le but d’aider le Mali à sécuriser son territoire, l’instance de la Cédéao a exhorté ses pays voisins à « renforcer la présence sécuritaire le long de leurs frontières ». Un mandat plus robuste et le renforcement de la capacité opérationnelle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pourraient permettre, à en croire la Cédéao, de faire face aux défis du terrorisme.

A cet effet, l’organisation régionale a prévu de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies en vue d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la Minusma.

D’ici le 12 décembre 2021, à l’occasion du sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, le président de la Commission, Jean-Claude  Kassi Brou, est chargé d’examiner la situation au Mali et de proposer au cas échéant des sanctions supplémentaires.

Côte d’Ivoire: le PM annonce la reprise du dialogue politique « dès décembre »

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé lundi à Abidjan la poursuite du dialogue politique « dès décembre » 2021 avec les acteurs concernés, lors de son premier grand oral face à la presse.

Le chef de l’Etat « m’a instruit en ce qui concerne effectivement le dialogue politique mené précédemment par feu Hamed Bakayoko et Gon Coulibaly, de reprendre dès décembre la poursuite de ce dialogue politique avec les acteurs concernés », a dit M. Patrick Achi. 

« Dans les tout prochains jours, ils seront contactés », a-t-il ajouté, faisant observer que le dialogue politique « ne s’est jamais arrêté », à preuve, le chef de l’Etat a échangé avec les anciens présidents M. Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. 

En outre, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mentionnera-t-il, procède depuis plusieurs années à libération de détenus et favorise le retour d’exilés de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.   

M. Ouattara « a la main tendue, il a le cœur ouvert (et) il fait la démonstration quotidienne et permanente du dialogue politique » avec des actes de cohésion sociale, a soutenu M. Patrick Achi, face aux caméras. 

« Il faut reconnaître qu’en matière de dialogue politique, au cours de ces derniers mois, le chef de l’Etat a posé des actes exemplaires et exceptionnels », a-t-il poursuivi, lors de la conférence de presse tenue à l’auditorium de la Primature.  

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé en octobre pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », avait déclaré M. Affi qui conduisait une délégation de son parti. 

Cette démarche, notera le chef du FPI, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3.000 morts en 2010-2021.    

Transition guinéenne : la Cédéao dans l’attente d’un chronogramme des élections

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, réunie pour la troisième fois en sommet extraordinaire pour débattre de la situation politique en Guinée, encourage les autorités de la transition à lui soumettre « rapidement » ce document.En Guinée, la Charte de la transition est entrée en vigueur le 28 septembre. Trois jours plus tard, le colonel Mamady Doumbouya a prêté serment comme président de la transition. Depuis, l’auteur du coup d’État contre Alpha Condé a nommé un Premier ministre civil et entamé la formation du gouvernement de transition.

Dans le communiqué final du sommet extraordinaire, tenu le 7 novembre à Accra, au Ghana,  la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a pris note de ces « derniers développements ».

Elle a demandé aux autorités de la transition de détailler, dans un chronogramme, les activités à entreprendre en vue d’assurer la tenue d’élections. Pour les inciter à respecter toutes les directives visant à rétablir l’ordre constitutionnel, les dirigeants ouest-africains ont maintenu « la suspension de la Guinée de toutes les instances de la Cédéao, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD (Comité National pour le Redressement et le Développement) et de leurs familles ».

Se prononçant sur le sort du président déchu, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a exigé « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé. Pour renforcer le « dialogue avec les autorités de la transition et favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais », le diplomate ghanéen, Dr Mohamed Ibn Chambas, a été nommé Envoyé spécial en Guinée.

La Conférence chefs d’Etat et de gouvernement, avant de prendre des décisions, a suivi un rapport présenté par le président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo-Addo, sur les résultats de la visite qu’il a effectuée en Guinée en compagnie d’Alassane Ouattara le 17 septembre ainsi que sa visite au Mali le 17 octobre.

L’instance a également examiné le rapport définitif relatif à la situation politique au Mali présenté par le Médiateur de la Cédéao dans ce pays ainsi que le mémorandum sur la situation politique en Guinée présenté par le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude  Kassi Brou.

Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló, Mohamed Bazoum et Macky Sall, respectivement présidents de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal, ont effectué le déplacement à Accra.

Tout comme Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria, Seedy Keita, ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, Dee-Maxwell Seah Kemayah, ministre libérien des Affaires étrangères, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Belarmino Silva, ambassadeur du Cabo Verde au Nigeria et Francess Virginia Anderson, Haut-Commissaire de la Sierra-Leone au Ghana.

Marche verte : Les cinq dimensions du discours royal

Propos recueillis par Hicham Alaoui — Le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche verte reflète la force de l’engagement marocain et la profondeur des arguments et des réalisations tangibles qui consacrent la primauté de la question du Sahara comme priorité dans les politiques intérieure et étrangère du Royaume, a souligné Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.Ce discours représente un message national qui consacre l’image que le Royaume mérite auprès de la communauté internationale et soutient ses aspirations internationales et régionales, a-t-il indiqué dans un entretien à APA.

Selon lui, le discours royal reflète de manière tangible que l’histoire moderne du Maroc est pleine de marches qui ont suivi la Marche verte aboutissant à des résultats fructueux et des bénéfices apparents.

Force est de constater que le discours royal comporte cinq dimensions, relève Mohamed Bouden. La première est liée au contexte riche en acquis et en défis. Concernant les acquis et le passage du Maroc d’une victoire à l’autre, il y a une dynamique qui résulte des acquis réalisés par le Maroc à travers l’intervention, le 13 novembre 2020, des Forces Armées Royales afin d’assurer la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises au niveau du passage d’El Guerguerat, ainsi que l’impact de la reconnaissance des Etats Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara sur la réalité stratégique dans la région et de la poursuite de la l’ouverture de consulats au Sahara, ce qui illustre le soutien international croissant à la marocanité du Sahara.

Il s’agit de décisions volontaires d’États souverains en harmonie avec le contenu de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, a-t-il estimé.

Pour l’universitaire marocain, « c’est un élan qui ne peut être inversé dans le temps. Le Maroc affronte les défis avec clarté et sagesse, et consacre la marocanité du Sahara comme un fait qui représente sa propre norme avec la logique de l’histoire, de la réalité, de la reconnaissance internationale et de la volonté de la population du Sahara marocain.

La deuxième dimension renvoie au fait que le Roi Mohammed VI a affirmé dans les termes les plus clairs que le Sahara marocain « n’est pas à négocier et la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation ». Aussi, le Souverain a exprimé son attachement à la légitimité internationale et aux références onusiennes depuis 2007, c’est-à-dire dans le cadre des 18 dernières résolutions du Conseil de sécurité, de la résolution 1754 à celle 2602.

La troisième dimension est liée au développement et au processus démocratique du Sahara marocain, qui ne dépend pas du cheminement international du dossier. Ainsi, le discours royal a mis en lumière le développement que connaît le Sahara marocain à différents niveaux, que ce soit à travers l’investissement national et la mise en œuvre du modèle de développement des provinces du sud ou au niveau des partenariats internationaux, ce qui se répercute sur les opportunités et l’environnement des affaires dans la région, a poursuivi M. Bouden.

Aujourd’hui, le Sahara marocain bénéficie d’éléments d’attractivité et de structures d’incubation de projets, et connaît un mouvement important et diversifié de citoyens et de capitaux, a-t-il noté.

Pour ce qui est de la quatrième dimension, elle est porteuse d’un message pour ceux qui ont des positions doubles et ambiguës concernant le Sahara marocain, dont le Maroc attend une autre logique qui traite de l’intégrité territoriale marocaine telle que les Marocains y croient pour atteindre des objectifs communs. Le Maroc veut travailler sur des bases claires et trouver des solutions aux crises.

Il est certain que le Maroc est attaché à des valeurs constantes envers ses partenaires traditionnels et nouveaux, mais il n’y a pas de place pour utiliser le dossier du Sahara marocain pour réaliser des gains géopolitiques avec duplicité ou ambiguïté des positions. Le Sahara marocain est la colonne vertébrale des partenariats internationaux avec le Maroc.

Pour la cinquième dimension, il est à signaler que le discours royal consolide les bases du destin commun entre les cinq peuples maghrébins, interagit avec le contexte sereinement et profondément et met certaines parties à l’heure de vérité. Par conséquent, le discours royal reflète la culture stratégique de l’Etat marocain qui relève les défis et défend avec une ferme conviction les efforts de prospérité, d’unité et de stabilité, soutient M. Bouden.

Roi Mohammed VI : Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara

Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain, a déclaré le Roi Mohammed VI à l’adresse de ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes sur le sujet de l’intégrité territoriale du Royaume. »A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a dit le Souverain dans un discours prononcé samedi soir à l’occasion du 46ème anniversaire de la marche verte.

Il a exprimé, par ailleurs, sa considération aux pays et aux groupements qui sont liés au Maroc par des conventions et des partenariats et pour qui, les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national.

« (…) nous avons dans la région des partenaires internationaux de bonne foi qui, en toute clarté et en toute transparence, investissent aux côtés du secteur privé national et contribuent ainsi au bien-être de la population », a indiqué le Souverain.

Le Roi a également relevé que les développements positifs de l’affaire du Sahara confortent la dynamique de développement soutenue dans les provinces du Sud. Celles-ci, a-t-il poursuivi, connaissent un essor général, illustré par le développement des infrastructures et la réalisation de projets économiques et sociaux.

Grâce à ces projets, a affirmé le Souverain, les régions du Sahara sont devenues, désormais, un espace ouvert aux opportunités de développement et une plateforme propice à l’investissement national et étranger.

Par ailleurs, SM le Roi a souligné que les conseils élus démocratiquement, librement et de manière responsable dans les provinces et régions du Sahara sont les véritables représentants légitimes de la population locale.

« Notre souhait est que ces conseils soient une force motrice pour mettre en œuvre la régionalisation avancée, compte tenu de sa vocation à offrir de réelles perspectives de développement et à favoriser une véritable participation politique », a dit le Souverain.

Le Roi a saisi l’occasion de ce discours pour adresser aux cinq peuples du Maghreb, ses vœux les plus sincères d’unité et de stabilité, de progrès et de prospérité.

_le Roi Mohammed VI réitère l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU

Le Roi Mohammed VI a réaffirmé, samedi, l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU au sujet du différend régional autour du Sahara, dont la marocanité, aujourd’hui comme dans le passé, « ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation ».Dans un discours à l’occasion du 46è anniversaire de la Marche verte, le Souverain marocain a réitéré également l’engagement du Royaume en faveur de la recherche d’une solution pacifique, pour le maintien du cessez-le-feu et de la poursuite de la coordination et de la coopération avec la Minurso, dans la stricte limite des attributions qui lui sont assignées.

Il a saisi l’occasion pour renouveler au Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres et à son envoyé personnel, le soutien total du Maroc pour les efforts qu’il déploie afin que soit relancé le processus politique dans les plus prompts délais.

Le Souverain a insisté dans ce cadre sur « la nécessité de se conformer aux paramètres définis par les résolutions successives du Conseil de sécurité depuis 2007 et qui ont été consacrés dans les rencontres tenues à Genève, sous l’égide des Nations Unies ».

Le Roi a précisé que si le Maroc engage des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel, affirmant que pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier.

Relevant que la cause nationale s’inscrit désormais dans une dynamique positive imparable, le Souverain a souligné que la Marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu’immuable, et ne souffre, de ce fait, aucune contestation.

« D’abord, parce que la légitimité de notre cause est validée par les annales de l’histoire, ensuite parce que tel est le vœu profond et le souhait ardent de la population sahraouie enfin parce qu’une reconnaissance internationale d’envergure vient l’entériner », a-t-il expliqué.

Le Souverain a souligné que le Maroc a progressé ces derniers mois, avec calme et sérénité, dans l’action engagée pour défendre son Sahara, saluant à ce propos les Forces Armées Royales qui, le 13 novembre 2020, ont restauré la libre circulation des personnes et des marchandises au point de passage Guerguerat, reliant les deux pays frères, le Maroc et la Mauritanie.

« Cette action pacifique ferme a mis un terme aux provocations et aux agressions dont le Maroc avait déjà signalé à la communauté internationale la gravité pour la sécurité et pour la stabilité de la région », a-t-il dit.

Se félicitant du soutien concret dont jouit la Cause nationale, le Souverain a affirmé que la décision souveraine des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour le Royaume.

Cette reconnaissance est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures et l’illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara, a souligné le Souverain.

« Cette orientation affermit le caractère irréversible du processus politique en marche : il est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a-t-il poursuivi.

Dans le même ordre d’idées, la décision de plus de 24 pays d’ouvrir des consulats à Laâyoune ou à Dakhla vient confirmer le large soutien dont bénéficie la position marocaine, surtout au sein de l’environnement arabo-africain du Royaume, a fait observer le Souverain.

C’est assurément la meilleure réponse juridique et diplomatique à ceux qui prétendent que la reconnaissance de la Marocanité du Sahara n’a pas de visibilité franche et concrète sur le terrain, a signalé le Roi Mohammed VI.

« Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume », a soutenu le Souverain, avant de conclure que telles positions sont de nature à contribuer à renforcer le processus politique en cours et à appuyer les efforts déployés pour parvenir à une solution définitive réalisable.

Le Maroc respecte le principe de bon voisinage avec tous ses voisins (gouvernement)

Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a souligné, jeudi, que son pays respecte le principe de bon voisinage avec tous ses voisins. »Pour les pays voisins, le Maroc s’en tient au strict respect des principes de bon voisinage avec tous », a-t-il déclaré Baitas lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil du du gouvernement.

Ces déclarations interviennent après l’accusation portée par l’Algérie en début de semaine concernant le meurtre de trois de ses ressortissants par le Maroc au Sahara.

Mercredi, la Présidence algérienne a accusé le Maroc d’avoir tué les trois ressortissants algériens dans la zone frontalière avec la Mauritanie. Leurs camions faisaient la liaison entre la wilaya d’Ouargla en Algérie et Nouakchott en Mauritanie.

Une source marocaine, citée par une agence internationale, a déclaré mercredi que le Maroc ne se laissera pas entraîner dans une guerre avec l’Algérie. « Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîner dans une spirale de violence et de déstabilisation », a affirmé cette source.

Le PM ivoirien dresse le bilan de l’action gouvernementale lundi

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, fera sa première conférence de presse lundi, depuis sa prise de fonction le 30 mars 2021, un exercice au cours duquel il dressera le bilan de l’action gouvernementale.

Le chef du gouvernement ivoirien abordera les questions liées aux thématiques clés de l’action gouvernementale, l’économie, la sécurité, la santé, l’éducation, la lutte contre la corruption, l’emploi des jeunes, etc, indique une note officielle. 

Cette tribune sera également l’occasion pour le Premier ministre Patrick Achi de présenter à la presse nationale et internationale, quelques orientations relatives aux fondements de la « Vision 2030 » du président Alassane Ouattara.

L’ambition de l’Etat ivoirien,  à travers cette vision, est entre autre de poursuivre la dynamique qui a permis de doubler le revenu par habitant en dix ans en doublant à nouveau ce revenu par tête d’habitant. La stratégie du pays contenue dans la Vision 2030 vise par ailleurs à créer, sur la même période, plus de huit millions d’emplois, grâce au secteur privé qui sera au cœur du projet gouvernemental.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire poursuit l’accélération de son développement économique et social qui vise un rebond de la croissance économique et l’amélioration du quotidien de la population.

C’est dans ce contexte que le chef du gouvernement partagera dans un échange qui se veut franc et direct avec les journalistes, sa vision et celle de son gouvernement pour bâtir une Côte d’Ivoire « rassemblée et solidaire ». 

Sans faux-fuyants, il exposera les leviers sur lesquels jouera le gouvernement qu’ il pilote pour assurer un développement durable et structurel de la Côte d’Ivoire.

Le Programme « Une Côte d’Ivoire Solidaire » bâti autour de 5 piliers, et dont l’objectif est d’accélérer la transformation économique et sociale de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025, sera au cœur des échanges entre le Premier ministre et les journalistes.

Les cinq piliers du Programme « Une Côte d’Ivoire Solidaire » sont la consolidation de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale (1), la création de richesses, source d’emplois  (2), le développement des régions et l’amélioration du cadre de vie.

Le quatrième pilier, lui, concerne le développement d’une administration plus performante et plus engagée, tandis que le cinquième pilier vise l’Ivoirien, au cœur de la Côte d’Ivoire solidaire.

Le Parlement européen dénonce la décision d’Alger de mettre fin au gazoduc transitant par le Maroc

Le Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG), Andrea Cozzolino a rendu publique, mercredi, une déclaration dans laquelle il estime que la décision algérienne d’arrêter l’approvisionnement de l’Europe en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe «est une source de grave préoccupation».L’accord d’approvisionnement rompu par l’Algérie «concerne directement, non seulement le Maroc, mais aussi l’Union européenne», a rappelé Cozzolino, notant que «quelles que soient les raisons qui ont motivé une telle décision, l’utilisation de l’approvisionnement en gaz comme moyen de pression ne saurait constituer une solution appropriée».

« Ceci est particulièrement vrai dans la période actuelle de forte tension sur les prix de l’énergie, lorsque ce sont les citoyens européens qui risquent d’en faire les frais », a-t-il expliqué.

Le président de la DMAG a appelé «le gouvernement algérien à reconsidérer cette décision et à reprendre la voie du dialogue».

«J’appelle également le Service européen d’action extérieure et la Commission européenne à engager une initiative diplomatique afin d’encourager les autorités algériennes à revoir leur décision», a ajouté Cozzolino.

La décision unilatérale de l’Algérie de ne pas reconduire le contrat d’approvisionnement de l’Europe en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe qui traverse le Maroc a suscité de nombreuses réactions de la part de responsables politiques et de députés européens qui y voit un chantage envers l’Europe.

Pour le député européen Dominique Riquet, en visant le Maroc, l’Algérie « atteint l’Europe à un moment particulièrement inopportun, notant que par ailleurs, « cette fermeture sera à terme porteuse de conséquences sur les revenus de l’Algérie ».

Dans le même contexte, le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité Josep Borrell a été officiellement saisi sur cette question par le Parlement européen.

Dans une question écrite adressée par l’eurodéputé Antonio Tajani, ancien président du Parlement européen, et l’europarlementaire Massimiliano Salini, le chef de la diplomatie européenne a été interpelé au sujet de cette décision unilatérale de l’Algérie qui met en péril les intérêts stratégiques de l’Europe.

Maroc-Algérie : « Le Maroc ne se laissera pas entraîner dans une guerre »

Accusé à plusieurs reprises de commettre des « actes hostiles », le Maroc n’est pas prêt de céder aux provocations d’Alger. « Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale », a déclaré une source marocaine informée en réaction à l’annonce par Alger de la mort de trois de ses ressortissants dans un bombardement au Sahara attribué à l’armée marocaine.   « Si l’Algérie souhaite entraîner la région dans la guerre, à coups de provocations et de menaces, le Maroc ne suivra pas », a ajouté la même source, affirmant que Rabat « n’a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations ».

L’Algérie ne lésine plus sur les provocations à l’encontre de son voisin. Alger est allé jusqu’à accuser le Maroc d’être à l’origine des feux de forêt qui ont ravagé le nord du pays en août dernier. 

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a brandi la menace d’un conflit armé si les « actes hostiles » du Maroc envers son pays continuaient.

« Certes, il n’est pas facile d’aller vers un affrontement direct, mais l’Algérie ira vers cette éventualité en cas d’extrême nécessité. […] Qui nous cherche, nous trouve », avait-il déclaré dans une interview accordée aux médias nationaux.

Plus récemment, le président algérien a décidé de ne pas renouveler le contrat d’exploitation de l’activité du gazoduc Maghreb-Europe (GME).

Une décision, dénoncée à l’échelle internationale, compte tenu de son impact sur certains pays européens, en particulier l’Espagne qui craint un manque d’approvisionnement en gaz naturel algérien.

Crise en eSwatini : la Sadc tente d’éteindre le feu

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle en anglais) œuvre pour la tenue d’un dialogue politique en eSwatini où de violentes manifestations ébranlent la monarchie absolue.Depuis juin dernier, le roi Mswati III fait face à une révolte pro-démocratie. En eSwatini, anciennement Swaziland, les partis politiques sont actuellement interdits. Avant d’engager le dialogue, les opposants exigent notamment que les discussions se tiennent « sous l’égide d’un acteur extérieur, indépendant, et dans un lieu neutre ».

Hier mardi, le roi Mswati III et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, se sont entretenus sur les contours d’un forum de dialogue politique. Le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) sera mis à contribution pour la rédaction des « termes de référence » des futures négociations.

Pour y arriver, des travaux « préparatoires » auront lieu au cours des trois prochains mois, d’après M. Ramaphosa. L’objectif est de contourner les obstacles pour rassembler les différentes parties autour de la même table.

Chargé de la politique, de la défense et de la sécurité au sein de la Sadc, le chef de l’Etat sud-africain n’a pas indiqué de date pour le dialogue proprement dit au cours duquel toutes les pistes seront explorées pour que la crise s’estompe en eSwatini.  

Dans ce pays enclavé de l’Afrique australe, des émissaires de la Sadc avaient rencontré, en octobre dernier, le roi Mswati III.

Cedeao : un sommet extraordinaire sur le Mali et la Guinée

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va se réunir en sommet extraordinaire le 7 novembre prochain pour statuer sur l’évolution de la transition au Mali et en Guinée.Le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo qui assure la présidence de l’Organisation régionale a eu l’onction de ses pairs chefs d’Etat pour organiser ce sommet dimanche prochain, renseigne Radio France internationale (Rfi). Après la visite du président ghanéen à Bamako le 17 octobre dernier, une délégation de la Cedeao s’est rendue pour la troisième fois en Guinée la semaine dernière depuis le putsch contre le président Alpha Condé le 5 septembre 2021, pour s’entretenir avec les nouvelles autorités de transition.

Ce sommet des chefs d’Etat, sera donc l’occasion pour le président ghanéen de faire le point sur ces missions et surtout d’avoir l’avis de ses autres collègues sur la conduite à tenir dans le processus de transition en Guinée et surtout au Mali

Le dossier malien sera au cœur des débats à un peu plus de trois mois de la Présidentielle et des Législatives qui doit en principe se tenir le 27 février 2022. Un scrutin couplé fortement compromis après les récentes sorties des autorités de la transition malienne.

Lors de sa dernière visite à Bamako, Nana Akufo-Addo avait délivré « un message de fermeté » aux autorités de la transition malienne. Il avait rappelé au chef d’Etat Assimi Goïta l’engagement de son pays à publier un chronogramme de la transition avant la fin du mois d’octobre.

En un mot, la Cedeao voulait y voir clair sur la fin du processus de transition. Chose qu’il n’a pas obtenue des autorités maliennes qui posent l’argument sécuritaire sur la table. « L’insécurité et le terrorisme ont occupé de 60 à 80% de notre territoire » a soutenu le Premier ministre Choguel Maïga devant une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Bamako le 23 et 24 octobre dernier.

« Les élections ne sont pas une fin en soi, aucun acteur majeur ne peut aller battre campagne en dehors des capitales régionales. Nous travaillons donc à créer le minimum de condition de sécurité pour avoir une large frange de la population, y compris les réfugiés qui doivent revenir au pays pour aller aux élections », a-t-il expliqué. Le Premier ministre du Mali d’informer la communauté internationale d’un « nouvel agenda précis, argumenté, documenté » en cours d’élaboration « sur la durée de la transition après la date du 18 février 2022 ».

Une sortie qui devrait avoir une certaine résonance au sein de la Cedeao qui avait suspendu le Mali de ses instances le 30 mai 2021 après le double putsch des militaires. L’organisation intergouvernementale ouest-africaine fait face à plusieurs options parmi lesquelles, accepter une prorogation de la transition pour mieux étudier le futur agenda électoral proposé par la junte au Mali ou envisager de corser les sanctions.

Af’Sud : l’ANC en tête des premiers résultats des Locales

Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) est arrivé en tête des premiers résultats des élections locales en Afrique du Sud, qui commencent à tomber ce mardi.Les Sud-Africains se sont rendus aux urnes lundi pour élire les conseillers et les maires de 257 municipalités.

Selon les résultats publiés par la Commission électorale indépendante, l’ANC était en tête mardi, avec 256 sièges à 8h15 (0615 GMT), après dépouillement de 25% des suffrages au niveau national. Au total, 10.478 sièges sont à pourvoir.

Le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a obtenu jusqu’à présent 103 sièges, tandis que les Combattants pour la liberté économique (EFF) compte onze.

Les résultats montrent également que l’ANC est en difficulté dans les bastions de la DA, tels que le Cap, et que la domination du parti au pouvoir dans d’autres régions est mise à mal par la récente formation d’ActionSA, dirigée par l’ancien maire de Johannesburg, Herman Mashaba.

ActionSA a rogné sur les voix de l’ANC dans certains districts électoraux de Johannesburg. Les premières indications suggèrent que le scrutin pourrait connaître un taux de participation record.

Le Maroc salue la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a salué, vendredi, la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, « au vu de son contexte, de son contenu et des positions exprimées lors de son adoption (..), et qui a conforté les acquis réalisés par le Royaume dans ce dossier. « Le Maroc salue cette résolution importante « , a déclaré M. Bourita lors d’un point de presse tenu suite à l’adoption de la résolution 2602 qui a prorogé pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre ce conflit.

 Cette résolution, adoptée avec 13 voix pour, contre deux abstentions (Russie et Tunisie), est importante car intervenant dans un contexte où le Maroc a réalisé de nombreux acquis depuis la résolution d’octobre 2020, a-t-il poursuivi.

Parmi ces acquis, le SG de l’ONU a cité dans son dernier rapport la sécurisation du poste-frontière d’El Guergarat et le rétablissement de la libre circulation à son niveau, la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara et l’ouverture de plusieurs consulats dans les provinces du sud du Royaume, a précisé M. Bourita, soulignant que ces acquis font partie des développements majeurs qu’a connus ce dossier.

La résolution 2602 apporte cinq réponses « importantes » aux manœuvres et agitations des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, a soutenu le ministre, citant, dans ce cadre, les tables rondes, avec la participation de toutes les parties, comme seul mécanisme de gestion du processus politique, la finalité du processus devant déboucher sur une solution réaliste, durable et basée sur le compromis, la responsabilité de l’Algérie dans ce processus, la « profonde inquiétude » du Conseil de sécurité concernant la rupture du cessez-le-feu, et le plan d’autonomie comme seule perspective d’une issue au dossier du Sahara.

 Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022 », lit-on dans le texte de la résolution présentée par les Etats-Unis.

 Dans ce texte, l’instance exécutive des Nations Unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts « sérieux et crédibles » du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine.

Sahara: Le Conseil de sécurité renouvelle pour une année le mandat de la MINURSO

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, vendredi, de proroger pour une durée d’une année le mandat de la Mission des Nations Unies au Sahara (MINURSO).Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022 » , lit-on dans le texte de la résolution présentée par les Etats-Unis.

Dans ce texte, l’instance exécutive des Nations-Unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts « sérieux et crédibles » du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine. 

Réagissant à l’adoption de cette résolution, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a indiqué que le Maroc se félicite du vote de la résolution 2602, relative à la prorogation pour une année le mandat de la MINURSO.

La nouvelle résolution, qui s’inscrit dans le sillage des quatre dernières résolutions du Conseil de Sécurité, «conforte et confirme le continuum du processus des tables rondes avec ses modalités et avec ses quatre participants- le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario – en tant que seul et unique cadre pour le règlement» du différend régional autour du Sahara, a-t-il souligné lors de sa conférence de presse au Conseil de sécurité suite à l’adoption de la nouvelle résolution.

 A cet égard, le Conseil de sécurité a décidé, une fois de plus, que l’objectif final du processus politique est de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable, mutuellement acceptable et basée sur le compromis, a relevé l’ambassadeur.

 «Dans cette perspective et en réitérant dans sa 18è résolution consécutive la prééminence, le sérieux, la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie, le Conseil de sécurité confirme, si l’on est encore besoin, que l’autonomie reste et sera l’ultime et finale solution à ce différend régional», a indiqué Hilale, notant que l’adoption de cette nouvelle résolution survient dans un contexte «gorgé d’optimisme» pour la reprise du processus politique, et ce suite à la nomination de M. Staffan de Mistura en tant que nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.

Dans ce sens, le diplomate marocain a tenu à exprimer au nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU ses «chaleureuses félicitations» et de l’assurer du plein soutien et de la coopération du Maroc pour la réussite de sa facilitation.

Af’Sud/Covid : l’impact des élections sur les contaminations sera évalué

Les Sud-Africains sauront si les élections générales du 1er novembre ont déclenché une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19.Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a indiqué ce vendredi 29 octobre qu’il faudra attendre deux semaines pour connaître l’impact des élections sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus en Afrique du Sud.

« Les trois jours précédant les élections, c’est-à-dire vendredi, samedi et dimanche, seront très risqués pour la propagation de la pandémie », a déclaré M. Phaahla, appelant les partis politiques à respecter les restrictions sanitaires relatives à la Covid-19.

Il a ajouté que l’on craint que les jours à venir « soient les plus risqués parce que tous les partis politiques vont rallier leurs partisans derrière eux ».

« Nous appelons donc tous les partis politiques à aborder leurs derniers rassemblements avec prudence », a lancé le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

Par ailleurs, il espère qu’au moins 40% de tous les adultes seraient complètement ou partiellement vaccinés d’ici la mi-novembre, et 70% d’ici décembre.

Le ministre de la Santé a indiqué que le gouvernement s’est associé à des épiceries pour mettre en place un programme permettant à ces dernières de donner des bons d’achat aux personnes de plus de 60 ans qui se feront vacciner en novembre.

En outre, il a déclaré que son ministère a conclu un accord avec la Commission électorale indépendante pour mettre en place des sites de vaccination dans au moins 1.000 bureaux de vote dans tout le pays, dans le cadre de ses efforts pour atteindre une immunité collective le plus rapidement possible. Les sites de vaccination seront situés à l’intérieur des bureaux de vote.

Affi appelle à un dialogue politique pour un « consensus » à la présidentielle de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé jeudi pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », a dit M. Affi qui conduisait une délégation de son parti.

Cette démarche, notera-t-il, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3 000 morts.   

Il a fait savoir que c’est une audience que le FPI a sollicitée il y a plusieurs mois, mais les conditions sanitaires liées à la Covid-19 n’ont pas permis de la rencontre. A cette occasion, il a  évoqué des sujets d’Intérêt national.

Avec le chef de l’Etat, il a déclaré avoir abordé la question de la réconciliation nationale, la paix et la stabilité, politique et sociale de la Côte d’Ivoire. A cet effet, il a plaidé pour la réintégration de camarades radiés de la fonction publique suites aux crises électorales de 2010 et 2020. 

« Des proches ont fait l’objet d’arrestation, beaucoup d’entre eux ont été libérés dont moi-même (après la présidentielle de 2020), mais quelques uns sont encore en prison », a ajouté le chef du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, aujourd’hui président du PPA-CI.

« Nous avons évoqué le sujet de ces quelques camarades fonctionnaires qui ont été radiés et comme il y a une juriste prudence qui vient d’être éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil au Ghana, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration le cas de tous ces camarades qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010 », a-t-il poursuivi. 

« S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge pour se réinsérer dans la vie économique et sociale », a ajouté M. Affi.  

Il a par ailleurs fait état de la situation de quelques planteurs d’hévéa, notamment le cas de la SAFIC de Grand-Lahou (Sud), où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards Fcfa, un dossier qui traîne sur plusieurs années.

« Les planteurs m’ont demandé expressément d’évoquer le sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait et je pense que dans les jours et semaines à venir, le Premier ministre va se pencher sur ce dossier », a-t-il rassuré.

Mali : la Cédéao regrette l’expulsion de son Représentant

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) fustige une « décision extrême » de Bamako alors que la procédure de remplacement d’Hamidou Boly avait déjà été enclenchée.C’est un sérieux coup de vent sur les relations entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le 25 octobre dernier, les autorités de la transition ont déclaré « persona non grata » le Représentant de la Cédéao avant de lui accorder un délai de 72 heures pour quitter le territoire malien.

Selon communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « plusieurs mises en garde » ont été adressées à Hamidou Boly « à travers sa hiérarchie ». Bamako a reproché au diplomate des « agissements incompatibles avec son statut ».

Deux jours après la signature de l’acte d’expulsion, la Commission de la Cédéao se désole qu’une telle décision soit prise dans « une période délicate ». Toutefois, l’organisation régionale promet de continuer « à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussie et apaisée au Mali ».

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.

Ouattara reçoit l’opposant Affi Nguessan au palais présidentiel jeudi

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara reçoit, ce jeudi 28 octobre 2021, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan, au palais présidentiel, selon une noté du parti publiée mercredi.

« Le président de la République, Alassane Ouattara, reçoit en audience, ce jeudi 28 octobre 2021, au palais présidentiel, au Plateau, à 12h00 (GMT, heure locale), M. Pascal Affi Nguessan », indique la note. 

L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan est le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par Laurent Gbagbo, qui a son retour au pays, après 10 ans à La Haye, a décidé de créer un nouveau parti.

Les 16 et 17 octobre 2021, M. Gbagbo et ses partisans ont porté sur les fonds baptismaux le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), marquant la rupture avec des « camarades » du FPI en raison de certaines dissensions. 

Côte d’Ivoire: OD, un cadre Rhdp, échange avec Bendjo, chargé de la réconciliation au Pdci

Ouattara Dramane dit « OD », un cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a échangé mardi avec Noël Akossi Bendjo, conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Cette rencontre, à l’allure d’une retrouvaille entre deux ex-collaborateurs, intervient quelques jours après la nomination de Noël Akossi Bendjo, comme conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale dans le Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié.   

M. Ouattara Dramane, cadre du Rhdp dans la commune du Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, était membre du Conseil municipal du Plateau, quand M. Bendjo dirigeait la cité en tant que premier magistrat. 

Ce cadre du Rhdp, qui a maintes fois été battu par l’actuel député-maire, Jacques Ehouo, entretient visiblement des rapports amicaux avec M. Bendjo, qui est rentré d’exil, en provenance de la France, il y a quelques mois. 

OD a saisi cette occasion pour informer M. Bendjo de la  création de sa Fondation pour la cohésion sociale, la démocratie et la solidarité. L’ancien maire du Plateau, son aîné a également une expérience dans la gestion de cette entité. 

Lauréat de la 1ère édition du Prix Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) pour la cohésion sociale et la paix, OD est engagé dans la thématique de la réconciliation. Il s’est naturellement montré disponible pour apporter sa contribution à la cohésion sociale au Plateau et même au-delà, si nécessaire.

L’hôte a aussi félicité l’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo pour sa récente nomination au Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié, en qualité de Conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale. 

Touché par cette marque d’attention à son endroit, M. Bendjo  qui avait son épouse à ses côtés, a remercié OD pour sa démarche et a saisi l’opportunité pour le féliciter pour son esprit fair-play lors des dernières législatives au Plateau. 

Vice-président du Pdci, M. Bendjo a répondu favorablement à l’appel à la réconciliation de son invité et l’a exhorté à poser davantage d’actions dans le sens de la cohésion au Plateau mais aussi à être un ambassadeur de paix auprès de sa formation politique.

La rencontre s’est déroulée dans une ambiance très conviviale. Elle montre ostensiblement une décrispation du climat politique auréolée d’un dialogue et d’une fréquentation entre les leaders politiques du pays.