Sénégal: la vétusté du parc automobile accroît la pollution atmosphérique (expert)

Au Sénégal, où 56 % des véhicules sont âgés de plus de 16 ans, la pollution de l’air est en grande partie due à la circulation automobile surtout à Dakar qui concentre 49,6 % de la population globale sur seulement 0,3 % de la superficie du pays, a indiqué jeudi à Dakar, Cheikh Fofana, le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC).Cheikh Fofana, s’exprimant à la deuxième session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dont le thème est « Civisme et qualité de l’air », a déclaré qu’au Sénégal, la pollution de l’air touche principalement « les grandes agglomérations ».

Le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés a souligné que « les activités industrielles, le brûlage à l’air libre de la biomasse et des déchets, et les poussières désertiques » sont d’autres sources de pollution atmosphérique dans la capitale sénégalaise.

Pour purifier l’environnement des citadins, M. Fofana a demandé à l’Etat de « poursuivre son programme de renouvellement du parc automobile, de renforcer les transports de masse et les transports non motorisés ».

A cet effet, il a dit être convaincu que « le Train express régional (Ter) et le Bus Rapid Transit (BRT) sont des opportunités » pour diminuer drastiquement la pollution issue du trafic automobile à Dakar. Le Sénégal dispose d’un Centre de Gestion de la Qualité de l’Air (CGQA) qui, quotidiennement, « permet de connaître l’indice de la qualité de l’air », a précisé Cheikh Fofana.

Pour mener à bien sa mission, indique le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés, « le CGQA a un réseau de six stations fixes à Dakar : Boulevard de la République, Médina, Bel-Air, Port Autonome de Dakar, HLM, Yoff et Guédiawaye. Il y a aussi un camion-laboratoire permettant de mesurer les concentrations de polluants atmosphériques là où il n’y a pas de stations ».

Concluant son propos, M. Fofana a plaidé pour le renforcement des capacités du Centre de Gestion de la Qualité de l’Air : « Je profite de cette tribune pour demander de nous aider à entretenir ce bijou en le dotant de moyens (suffisants). Nous voulons faire le maillage du territoire national en installant des stations de mesure à l’intérieur du pays. Pour l’heure, nous ne sommes que dans quelques départements de Dakar ».

Pour sa part, Birane Diouf du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) a évoqué « la lutte contre l’incivisme dans le domaine de la pollution ». Cet environnementaliste et géographe, conscient de la responsabilité de l’Homme dans ce péril, a appelé de ses vœux l’avènement « d’un nouveau modèle de citoyen à vision systémique ».

Enfin, Mamadou Fall, Professeur de Toxicologie et par ailleurs président du Centre anti poison, a fait savoir que toutes les parties de l’organisme peuvent subir les conséquences de la pollution atmosphérique.

Partant de là, il a conclu « qu’on peut être sur la même table et manger différemment. Par contre, quand on est dans la même salle, on respire le même air. C’est pourquoi, chacun doit faire quelque chose pour améliorer la qualité de cet air ».

D’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique est responsable, annuellement, de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Les résultats de l’enquête de l’OMS, rendue publique en 2018, révèlent que les centrales électriques au charbon, le transport d’essence et de diesel et le combustible domestique sont les principales causes de la pollution de l’air.

Dégradation de la confiance des ménages sénégalais (Enquête)

La confiance des ménages s’est dégradée de 12,3 points au troisième trimestre 2019 par rapport au deuxième trimestre 2019, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économique (DPEE).Selon cette structure, l’indicateur synthétique de cette confiance s’est situé à 92,6 points contre 104,9 points au deuxième trimestre 2019. Sur une base annuelle, la confiance des ménages s’est dégradée de 9,3 points avec un indice synthétique passant de 101,7 points au troisième trimestre 2018 à 92,6 points un an plus tard.

En détail, la DPEE souligne concernant l’évolution de la situation économique du pays, que les ménages sont pessimistes au troisième trimestre 2019 comparativement au trimestre précédent.

« Les soldes d’opinion correspondants à leur niveau de vie présente et futur se sont respectivement contractés de 16,4 points et 11,6 points sur la période, restant en dessous de leurs moyennes respectives de long terme », relève cette structure. En outre, elle avance que les craintes des ménages sur une éventuelle hausse du chômage se sont accrues (+1,5 point), le solde associé ressortant au-dessus de son niveau moyen.

Au titre de leur situation financière, l’opinion des ménages est mitigée. Selon la DPEE, les soldes correspondants à leur capacité d’épargne présente et future ont respectivement diminué de 5,8 et 5 points alors que celle relatif à l’opportunité de faire des achats importants a augmenté de 5,9 points. Toutefois, la DPEE signale que ces différents soldes demeurent au-dessus de leurs moyennes respectives de long terme.

Justice, nécrologie et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement des ennuis judiciaires de Guy Marius Sagna et compagnie, de l’hommage d’Abdoulaye Wade à Colette Senghor et de la belle prestation de Sadio Mané en Premier League anglaise.L’AS informe que « Guy Marius Sagna et ses 8 acolytes ont été placés hier (mercredi) sous mandat de dépôt par le Doyen des juges d’instruction. Ils sont poursuivis pour participation à une manifestation interdite ». En outre, ce quotidien indique que l’activiste Guy Marius Sagna « est poursuivi pour rébellion, provocation à un attroupement et actions diverses ».

Cela fait dire à Vox Populi que « le Doyen des juges électrocute Guy Marius et compagnie ». En effet, rapporte ce journal, « Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop, Souleymane Diockou, Mamadou Diallo, Fallou Galass Seck, Malick Diao Biaye, Ousmane Sarr et un autre manifestant ont passé, hier (mercredi) leur première nuit en prison ».

Dans les colonnes de Vox Populi, Babacar Gaye, membre de Suxali PDS (redresser le PDS en wolof) soutient qu’ « envoyer à Rebeuss Guy Marius Sagna, même s’il est le mouton noir du régime et Dr Babacar Diop, une tête bien faite et consorts pour délit de participation à une manifestation interdite, constitue une éraflure à la vitrine de notre démocratie que le Sénégal veut continuer à exposer à la face de l’Humanité ».

De son côté, El Hadj Malick Guèye, ancien député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), dont les propos sont relayés par le même journal, a jeté l’opprobre sur Guy Marius Sagna et compagnie en déclarant qu’ils sont « pires que des terroristes ».

Guy Marius Sagna, du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Le Quotidien, pour sa part, s’intéresse aux obsèques de Colette Senghor décédée en France le 18 novembre dernier et inhumée au cimetière de Bel-Air à Dakar. L’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, s’exprimant à la cérémonie de présentation de condoléances tenue hier mercredi au musée Léopold Sédar Senghor situé sur la Corniche, a ouvert son livre d’histoires : « (Colette) m’appréciait beaucoup. Lorsque Senghor a annoncé son départ et que les paris sur son remplaçant furent ouverts, au cours d’un diner de famille au Palais, Mme Senghor et son fils Philippe penchèrent plutôt pour moi. Mais par la suite, le patriarche en a décidé autrement ».

Dans L’AS, l’ex-président de la République (2000-2012) révèle que c’est « Colette Senghor qui a eu l’idée de la Maison d’Education (école d’excellence) Mariama Bâ de Gorée (et) couvait les élèves d’une affection maternelle ».

EnQuête publie in extenso la lettre de condoléances d’Abdoulaye Wade dans laquelle, le chantre du sopi (changement en wolof) renseigne que « Colette Senghor, bourgeoise d’origine française qui aurait pu rejoindre le caveau familial sur la terre de France, avait souhaité à sa mort, rejoindre le cimetière de Bel-Air, au Sénégal ».

En sports, Stades fait savoir que « Sadio Mané (était) à la création et à la finition » lors du large succès de Liverpool contre Everton (5-2) dans le derby de la Mersey. Selon ce quotidien d’informations sportives, « le Lion a digéré sa 4e place au Ballon d’Or (France Football) ».

Record en conclut que le Red « (répond) au monde du foot » en distillant deux caviars et en inscrivant un « but sublime ».

Sénégal : le village de Daga Birame à l’heure de l’agriculture intelligente

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), dans le cadre de ses programmes d’appui aux populations victimes des changements climatiques, expérimente depuis 2012, le concept de village climato-intelligent (VCI) dans divers pays, y compris le Sénégal où cette approche porte ses fruits.De Dakar, il faut parcourir 265 km en quatre tours d’horloge pour se rendre à Daga Birame. Dans cette bourgade du centre du Sénégal, la végétation est moribonde et le climat torride.

« Daga Birame fait partie de ces villages où la vulnérabilité aux changements climatiques est très accrue. C’est un village qui est vraiment dans une situation de pauvreté extrême. D’où son choix pour expérimenter l’approche village climato-intelligent », explique le Coordonnateur du programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire pour la zone Afrique (CCAFS), Robert Zugmoré.

Le VCI prend en charge trois principaux défis : la sécurité alimentaire, l’adaptation et l’atténuation à la variabilité et aux changements climatiques.

En outre, il comporte quatre axes majeurs d’intervention. Il s’agit des pratiques d’agriculture climato-intelligente, des services et informations climatiques en relation avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du développement de pratiques à faibles émissions et des politiques et institutions pour des systèmes alimentaires résilients face au climat.

Ainsi, à Daga Birame où le projet est mis en œuvre depuis 2013, un ensemble d’actions ont été identifiées par la communauté afin d’atteindre les changements souhaités dans la productivité agricole et la sécurité alimentaire.

« Nous avons constaté une nette amélioration de nos productions depuis que nous appliquons le paquet technologique du CCAFS. Par exemple, quand tu récoltes plus de 200 kg dans un périmètre de 25 sur 50 mètres, c’est différent des 20 kg que l’on peut obtenir sur une même superficie qui n’a pas bénéficié du paquet technologique », se réjouit Ousmane Thiall, un jeune producteur de Daga Birame.

Cette approche du CCAFS a également permis aux habitants de la localité de prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement et d’abandonner leurs néfastes pratiques consistant à couper les arbres pour nourrir le bétail.

« Tout est parti d’un voyage que les paysans de Daga Birame ont effectué à Linguère, une région désertique au climat chaud et sec, dans le nord du Sénégal. Là-bas, ils ont vu de leurs propres yeux à quoi ressemblerait leur région dans 30 ans s’ils ne faisaient rien pour économiser les ressources et protéger leur environnement », renseigne Mouhamadou Diop, assistant de recherche à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

A en croire Ousmane Thiall, les paysans se sont dits : « Si on ne change pas, on ne tiendra même pas 30 ans de plus et on risque d’être comme ceux de Linguère ». De cette prise de conscience est né un changement d’attitude. En effet, les cultivateurs s’engagent à ne plus couper les baobabs. Mieux, une croix rouge apposée sur ces arbres, dissuade de les abattre.

En plus, une zone de 128 hectares a été aménagée pour faciliter la régénération du couvert végétal du village. « Avant l’arrivée du projet, le village était pratiquement un désert. Il n’y avait pas de plantes, pas d’arbres fruitiers, mais tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir », se félicite Rokhy Mbengue, responsable des femmes de Daga Birame, drapée dans un grand-boubou violet.

Cerise sur le gâteau, « la poussière qui envahissait les maisons et causait des maladies respiratoires est contenue par la forêt encerclant le village », fait-elle savoir, dans une voix fluette.

Rokhy Mbengue et ses amies ont également bénéficié d’une unité de transformation de produits locaux qui leur a permis de « gagner 180. 000 F CFA » lors de leur première année d’exploitation.

Par ailleurs, un champ de domestication de certaines plantes en voie de disparition a vu le jour pour promouvoir aussi bien des technologies endogènes qu’exogènes issues de la recherche.

Chaque année, une visite commentaire-restitution des résultats est organisée afin de partager les bonnes pratiques avec les habitants des villages voisins, la mise à échelle étant l’un des objectifs principaux de ce projet.

Se réjouissant de l’amélioration de la nutrition du village et des revenus qui seront issus de la surproduction des exploitations, Yapi Atse du bureau FAO à Accra (Ghana) a appelé les promoteurs du projet à élargir leur zone d’intervention.

Le Ballon d’Or, un trophée d’exception

La remise du Ballon d’Or France Football, un rituel vieux d’une soixantaine d’années, est sans nul doute le moment le plus prisé des footballeurs en raison du prestige que confère ce trophée unique à son détenteur.C’est en 1956, grâce à l’inspiration du journaliste français Gabriel Hanot, mais aussi au pragmatisme de Jacques Ferran, patron de France Football à ce moment-là, que le Ballon d’Or a vu le jour. La récompense suprême, magnifiant le génie d’un footballeur, porte la signature de la maison de joaillerie Mellerio dits Meller.

Cet objet est façonné à Paris, la capitale française, dans les ateliers du plus ancien joaillier au monde. Dans ce temple du luxe, le Ballon d’Or passe entre les mains expertes d’un orfèvre, d’un repousseur, d’un ciseleur, d’un graveur, d’un doreur et d’un polisseur.

L’œuvre d’art, objet de toutes les convoitises, est formé de deux demi-sphères en laiton et d’un bloc de pyrite. On plonge ensuite les deux éléments fusionnés dans un bain d’or. Le coût de ce trophée, né d’un processus immuable, est évalué à près de 14 000 euros (9,2 millions F CFA).

D’un poids de 12 kilos, le Ballon d’Or mesurant aujourd’hui 31 cm de haut, 23 cm de large et 23 cm de profondeur, ne peut être touché que par le vainqueur qui le conserve à vie. Toutefois, ce n’est qu’une réplique puisque le magazine France Football conserve l’original dans un coffre.

Entre 1956 et 1982, le B.O avait un diamètre d’à peine 10 centimètres et la sphère en laiton reposait sur un socle en bois. A partir 1983, année du premier sacre de Michel Platini, son design a changé.

La version actuelle, remise le 2 décembre 2019 au recordman absolu Lionel Messi (6 victoires), remonte à 2003, lorsque le Tchèque Pavel Nedved a été couronné.

La cérémonie de remise du Ballon d’Or est l’un des plus importants évènements sportifs au monde. Les acteurs du ballon rond, à l’issue de chaque saison, fêtent l’excellence au cours d’une soirée féérique pour l’heureux élu. A chaque édition, le gagnant reçoit un trophée gravé à son nom… pour l’éternité.

La BCEAO salue l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est félicitée, mercredi à Dakar, de l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) au cours des neuf premiers mois de l’année 2019.Selon M. Blohoue Toussaint Damoh, Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO, qui rendait compte à la presse de la réunion de son comité de politique monétaire (CPM), l’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Union a été marquée durant cette période par « un accroissement plus rapide des recettes budgétaires par rapport aux dépenses de 18,3% contre 12,5% en 2018 ».

A ses yeux, cette évolution a induit une réduction du déficit global qui s’est situé à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) contre 3,3% sur la même période de l’année 2018.

« Au regard de ces performances, le CPM encourage les Etats à poursuivre les efforts entrepris pour contenir le déficit budgétaire à 3% du PIB au maximum en 2019 et le maintenir en dessous de ce seuil pour les années à venir, en ligne avec les objectifs communautaires », a soutenu le Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO.

Analysant la conjoncture de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé que le dynamisme de l’activité économique observé depuis le début de l’année, s’est renforcé au troisième trimestre 2019. C’est ainsi que le taux d’accroissement du PIB, en termes réels, est ressorti à 6,6% après 6,4% au deuxième trimestre 2019. « Pour l’ensemble de l’année 2019, les projections de la BCEAO situent le taux de croissance économique de l’UEMOA à 6,6% comme en 2018 », a laissé entendre M. Damoh.

A propos de la situation monétaire de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé une légère décélération de la masse monétaire au troisième trimestre 2019 en liaison avec le ralentissement des créances intérieures. Les réserves de change se sont, de leur côté, consolidées sur une base annuelle, assurant ainsi 4,8 mois d’importations de biens et services à fin septembre 2019.

Sur le marché monétaire le taux d’intérêt moyen trimestriel est resté quasi stable à 2,70%.

Au niveau du taux d’inflation, M. Damoh a avancé qu’il est ressorti à moins 1% contre moins 0,7% au deuxième trimestre 2019. Selon lui « cette situation est liée à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’UEMOA, en particulier les prix des céréales ». A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation est projeté par la BCEAO à 1,6% en ligne avec l’objectif de stabilité des prix qu’elle poursuivit.

« C’est sur la base de ces analyses, avance M. Damoh, que le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50% ». Il ajoute que le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’UEMOA demeure fixé à 3,0%.

Politique, justice et football, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais parvenus, mercredi à APA, traitent essentiellement de l’éventuel troisième mandat du président de la République Macky Sall, mais aussi du classement du Ballon d’Or France Football 2019 dévoilé lundi dernier.Sud Quotidien note que « Macky (Sall) fait dans le flou » à propos du supposé projet de troisième mandat. Ce journal relaye les propos du chef de l’Etat qui s’exprimait, hier mardi, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) dans le cadre de l’émission Le débat africain enregistrée à Dakar : « Ce qui est étonnant, c’est que pour un président qui vient d’être élu (février dernier), on pose déjà le débat du troisième mandat ».

L’AS en déduit que « Macky (Sall) entretient le flou » car au lieu « de mettre un terme au débat sur l’éventualité d’un troisième mandat », le président de la République « a astucieusement esquivé la question du journaliste (Alain Foka) en s’étonnant que le débat soit posé ».

A en croire Le Quotidien, « Macky (Sall est) droit dans ses bottes ». En effet, ce journal constate qu’il « fuit la question d’un éventuel troisième mandat. Et pourtant, elle le poursuit (presque) partout. Même quand le sujet est économique. Mais le chef de l’Etat reste sur sa ligne : ni oui ni non ».

Pour sa part, Vox Populi souligne que « Macky (Sall) brouille encore les pistes » et par conséquent, « le débat sur le troisième mandat n’est pas prêt (à) connaître son épilogue ». Enfin, pour WalfQuotidien, « Macky (Sall) cache son jeu », non sans mentionner que « ce n’est pas la première fois que le successeur d’Abdoulaye Wade adopte ce même discours ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil informe que « Guy Marius Sagna et compagnie (seront) devant le juge d’instruction, aujourd’hui ». Le quotidien national renseigne que « le groupe, qui a fait l’objet d’un second retour de parquet hier, est en grève de la faim » puisque considérant qu’il est victime d’« une arrestation arbitraire ».

Selon L’AS, « huit des neuf mis en cause devraient être placés sous mandat de dépôt, compte tenu des chefs d’inculpation visés par le parquet et qui lient le juge. Seul le jeune étudiant Souleymane Ndjim échappe au réquisitoire de feu de Serigne Bassirou Guèye ».

Guy Marius Sagna, l’activiste du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Le Quotidien indique que « la hausse du prix de l’électricité de 6 à 10%, en vigueur depuis dimanche dernier, a déclenché l’ire de certaines organisations de la société civile. (D’ailleurs), une grande marche est annoncée le 13 décembre (prochain) à la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque) ».

De son côté, EnQuête fait savoir que « les étudiants montent au créneau et menacent » après l’arrestation du Docteur en Philosophie Babacar Diop, par ailleurs leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition).

En sports, Stades rapporte que Sadio Mané, 4e au classement du Ballon d’Or France Football de cette année civile, a été « snobé par l’Afrique ». D’après ce quotidien d’informations sportives, « pour s’imposer en 2020 », le sociétaire de Liverpool (Angleterre) devra « briller en Premier League, en C1 (Ligue européenne des Champions) et même en dehors des pelouses ».

Dans les colonnes de Record, Pascal Ferré, journaliste à France Football et juré du Ballon d’Or, soutient qu’il a voté pour l’enfant de Bambali (sud) parce qu’à ses yeux, « il le méritait le plus ».

Faut-il en finir avec le franc CFA ?

Héritage colonial, le Franc CFA divise encore 75 ans après sa création. Quand on lui tend plusieurs pièces de monnaies africaines, Fatou n’en reconnaît qu’une seule. Cette vendeuse de cacahuètes, dans une rue de Dakar, capitale du Sénégal, désigne cette monnaie comme « argent du Sénégal ».

Fatou n’a pas vraiment tort, mais n’a pas tout à fait raison. Le franc Cfa qui lui sert de monnaie d’échange et de paiement dans son pays est aussi utilisé par les citoyens de treize autres pays africains. Certains en Afrique de l’Ouest, d’autres en Afrique Centrale.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Les billets et pièces de monnaie en usage dans ces deux zones sont distincts. Mais les perceptions au sein des opinions dans les deux aires de cette monnaie qui doit son nom initial au Francs des Colonies Française en Afrique (CFA), ont toujours été les mêmes, malgré la mutation opérée après les indépendances du Cfa en francs de la communauté financière africaine.

Entre partisans et adversaires de cette monnaie, la polémique est souvent rude. Ce « symbole de servitude », selon les mots des détracteurs les plus virulents de cette monnaie, est d’ailleurs aujourd’hui un sujet central dans les grands débats qui agitent les sociétés africaines concernées.

La preuve : même les chefs d’Etats naguère très pudique sur le sujet, n’hésitent plus à l’aborder sans tabou. Dans une récente interview sur France 24, le président béninois, Patrice Talon a par exemple créé la surprise en demandant à ce que le Trésor français qui garantit le franc Cfa ne puisse plus garder les réserves de change des pays membres.

Avant lui, Idriss Déby Itno, le président tchadien pointait du doigt en 2017 la « parité fixe du CFA avec l’euro » qui, à ses yeux est un « frein au développement des pays membres ».

Dans ce contexte, l’idée d’une nouvelle monnaie longtemps oubliée a brusquement surgi un peu partout dans les deux zones monétaires du franc Cfa. La dernière fois, c’était lors d’une réunion entre les chefs d’Etats des six pays de la (CEMAC), réunis en sommet extraordinaire à Yaoundé le 22 novembre dernier. Les présidents de ces pays ont alors affiché de leur volonté d’aboutir à une indépendance monétaire en disposant d’une monnaie commune stable et forte.

Discours de circonstance ou déclaration sincère ? Habitués aux déclarations sans lendemain de leurs hommes politiques, les africains croient-ils à cette promesse ?

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement franc des Colonies Françaises d’Afrique. 15 ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans cette région.

Avant l’apparition de l’euro en 2001, le franc CFA était indexé sur le franc français avec une parité fixe, qualité dont il bénéficie aujourd’hui auprès de la monnaie commune européenne. Comme à l’époque du franc français, les réserves de change des pays utilisant le franc Cfa sont déposées auprès de la Banque de France. Ce dépôt garantit une convertibilité illimitée du franc Cfa avec l’euro. Les pièces et les billets du franc Cfa sont imprimés à la Banque de France près de Clermont-Ferrand dans le centre de la France.

.Ce « paternalisme » de l’ancienne puissance coloniale dénoncé aujourd’hui par une grande partie des africains trouve pourtant ses défenseurs. Selon eux, le Franc Cfa est un gage de stabilité monétaire dans la zone parce qu’elle facilite les échanges entre les pays membres et présente une crédibilité internationale du fait de son arrimage à l’euro.

Est-ce suffisant comme arguments ?

APA

Le franc Cfa en quelques dates

Le franc CFA est né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire internationale (FMI). Il signifie alors « franc des Colonies Françaises d’Afrique ».Il prendra par la suite la dénomination de « franc de la Communauté Financière Africaine » pour les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), et « franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale » pour les pays membres de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC).

Parité FCFA:

-Création du FCFA 26 décembre 1945 (1 FCFA = 1,70 FF)

-Dévaluation du franc Francais (FF)17 octobre 1948. (1 FCFA = 2,00 FF)

-Instauration du nouveau Franc Français 1er janvier 1960(1 FCFA = 0,02 FF€

-Dévaluation du FCFA12 janvier 1994 (1 FCFA = 0,01 FF)

Arrimage du FCFA à l’euro1er janvier 1999 (655,957 FCFA = 1 euros)

-Convertibilité garantie en franc français par le Trésor Français

– Possible en devises à travers le marché des changes de Paris, avec le franc français comme étalon

-Liberté totale des transferts au sein de la Zone Franc ;

-2 août 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission exportés hors du territoire des pays africains membres de la Zone franc.

-17 septembre 1993 : entrée en vigueur de la décision des Autorités de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) de suspendre le rachat des billets de leur émission exportés en Zone UMOA ;

-20 décembre 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission détenus en Zone UMAC.

« Les populations doivent être associées dans la gestion de la monnaie en Afrique» (Expert)

Le débat sur le franc CFA a refait surface ces dernières semaines. Cette monnaie commune à quatorze pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre doit-elle disparaître ? Kako Nubukpo ancien ministre togolais chargé de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques et co-directeur de l’ouvrage « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le Franc CFA ? » livre son analyse.Vous êtes un des premiers africains à avoir critiqué le FCFA, Pourquoi ?

 J’ai été cadre de la Banque Centrale entre 2000 et 2003, donc j’ai eu à évaluer les impacts des taux d’intérêt direct de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la croissance économique dans la zone UEMOA, je me suis rendu compte qu’il n’y a pas eu d’impact. Alors je me suis posé la question à savoir pourquoi les instruments monétaires qu’on avait à notre disposition à la Banque centrale n’étaient pas opératoires ?

Le principal objectif de la Banque centrale c’est la défense des taux de change entre l’euro et le franc Cfa. Tandis que pour moi l’objectif de la politique monétaire doit être de financer l’économie réelle. Je pense que BCEAO devrait se préoccuper plus de croissance et de création d’emplois. Le système du franc Cfa ne s’occupe pas suffisamment de financement de l’économie des pays membres de la zone franc à long terme.

 Que doit faire la France à votre avis sur la question ?

 Le rôle de la France sur cette question doit être un accompagnement pour les économies de la zone franc, améliorer le financement des Petites et moyennes entreprises (PME) de la zone franc. Avoir des taux d’intérêts faibles pour les prêts, comme à Paris où l’on peut emprunter avec un taux d’intérêt de moins de 1% .

 Certains pays africains disposent de leur propre monnaie pourtant leur situation économique n’est pas meilleure que ceux des pays de la zone franc. Etes-vous d’accord ?

 Ces pays qui gèrent leur monnaie, sont dans un processus d’apprentissage, ils gèrent mal mais ils pourront mieux administrer contrairement aux autres pays accompagnés par la France. Les gouvernants africains ont une vraie responsabilité qui est réellement de gérer nos économies. C’est ce qui va donner une crédibilité à notre monnaie. La contrepartie de la souveraineté est la bonne gouvernance et la crédibilité. La responsabilité des dirigeants et des élites africaines est engagée.

 Quelles solutions préconisez-vous pour sortir de la zone FCFA ? Le projet d’une monnaie unique ECO de la CEDEAO est-elle une solution ?

 La monnaie ECO est une très bonne initiative. Elle va renforcer l’intégration que porte la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les trois points qui me paraissent importants sont la solidarité budgétaire, la vision que l’on a de l’intégration, qui est la création massif d’emplois qui doit être au cœur de notre intégration régionale, il faut associer les populations dans la gestion monétaire.

 Comment doit-on associer les populations dans la gestion de la monnaie ?

 Il faut que nos banques apprennent à nous rendre compte, par exemple quand vous allez au Nigéria, chaque semaine, le gouverneur de la Banque centrale qui rend compte. Quels sont les objectifs de la politique monétaire, quels sont ses difficultés et quels sont ses défis ? Nos gouverneurs doivent répondre à ces questions devant nos assemblées nationales pour mieux associer les populations.

Sénégal : les espaces publics désengorgés « seront aménagés et sécurisés » (ministre)

Des membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese) du Sénégal ont appelé mardi le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, à poursuivre ses actions de désencombrement et de lutte contre l’insalubrité de l’espace public entamées depuis juin 2019, assurant lui-même que « les espaces libérés seront aménagés et sécurisés ».Occupation irrégulière de rues par des marchands ambulants, encombrement humain, animaux dont des zébus en divagation dans Dakar, canaux à ciel ouvert, absence de toilettes publiques : les questions abordées ce matin, lors de l’audition de M. Fofana, sur la problématique de l’encombrement et l’insalubrité publics ont tenu en haleine pendant près de quatre heures le Cese.

Devant la présidente de cette institution, l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, le ministre a assuré que les espaces déjà « libérés seront aménagés et sécurisés. Il ne sera plus possible d’en faire un usage autre que celui auquel ils sont destinés, c’est-à-dire un lieu de rencontre et de manifestation de notre commun vouloir de vie commune ».

Le Cese tenait ce mardi sa deuxième session ordinaire de l’année 2019 sur le thème du civisme et de la participation citoyenne et aussi de la réforme de l’Administration publique, en présence d’élus locaux, commerçants et industriels ainsi que de marchands ambulants et tabliers du Sénégal.

« Le Cese a jugé opportun de participer à la réflexion active afin de juguler ce phénomène préjudiciable au bien-être des habitants et à l’économie nationale », a déclaré la présidente Aminata Touré, soulignant par ailleurs qu’il est prévu jeudi prochain une autre séance sur « le civisme et la pollution ».

« Nous constatons que certains espaces libérés sont ostensiblement réoccupés par les ambulants et autres garagistes, a noté Abdou Karim Fofana, avant d’ajouter que cette situation est due en grande partie à la faible conscience de beaucoup de nos compatriotes de l’impact négatif de l’occupation non appropriée de l’espace public sur les efforts de développement et d’amélioration du cadre de vie ».

Même si l’insalubrité et l’encombrement constituent « un problème social entre Sénégalais », ils ne sont toutefois « pas une fatalité » et « nous pouvons y mettre un terme au bénéfice de tous ».

Ainsi dans cette opération de sécurisation des espaces désencombrés, la création d’une brigade spéciale de lutte contre l’insalubrité et l’encombrement (Brise) est en gestation, informe le ministre, appelant à « doter le Sénégal d’une stratégie nationale pour le changement de comportement avec comme objectifs majeurs de mobiliser d’abord les communautés autour de notre approche ».

Par ailleurs, « mon département apportera le soutien nécessaire en 2020 et poursuivra les interventions sur d’autres tronçons à Dakar pour que les occupants irréguliers nous rendent nos rues et nos trottoirs destinés à l’usage de tous », a indiqué Abdou Karim Fofana dont beaucoup de conseillers dans la salle ont salué le dynamisme et l’ouverture.

Ballon d’Or 2019 : Sadio Mané n’est pas prophète en Afrique

Les espoirs de l’Afrique de voir l’un de ses fils marcher sur les traces de George Weah ont vite été douchés par une « décevante » quatrième place de Sadio Mané au classement du Ballon d’Or 2019, mais ce continent ne devrait s’en prendre qu’à lui-même.L’Argentin Lionel Messi, accrédité de 686 points, s’est adjugé le 64e Ballon d’Or de l’histoire devant le Néerlandais Virgil Van Dijk (679 points) et le Portugais Cristiano Ronaldo (476 points). En se hissant à la 4e place du classement, Sadio Mané a réalisé un grand bond en avant puisqu’il n’était que 22e l’année précédente.

Malgré ses prouesses durant l’année civile, l’international sénégalais a échoué au pied du podium. Et pourtant, d’aucuns croyaient dur comme fer qu’il pouvait logiquement décrocher le Saint Graal.

Cet échec dans la quête de ce trophée individuel peut notamment s’expliquer par l’émiettement des voix en faveur des nommés évoluant à Liverpool (Angleterre). Les Reds, auteurs d’une saison démentielle, étaient représentés par sept joueurs à savoir Virgil Van Dijk, Mohamed Salah, Alisson Becker, Roberto Firmino, Trent Alexander-Arnold, Georgino Wijnaldum et Sadio Mané.

En outre, l’ancien Messin n’a pas régné en maître sur son continent contrairement à son coéquipier Van Dijk et à la Pulga (surnom de Messi) qui ont respectivement dicté leur loi en Europe et en Amérique du Sud.

En effet, seuls 12 jurés sur les 49 de l’Afrique, ont fait de Sadio Mané leur choix numéro un. L’ex-sociétaire de Red Bull Salzbourg (Autriche), avec 170 points engrangés sur ses « terres », occupe la deuxième place du classement derrière Lionel Messi qui en a récolté 187.

Dans le menu détail, le Lion a été plébiscité en Afrique de l’ouest où, sur les 14 votants, 6 lui ont accordé la note maximale (6 points). Dans cette partie du continent, tous les votants ont inscrit l’attaquant de Liverpool sur leur liste de cinq joueurs. Tout de même, Mané pointe à la 5e position dans les choix des journalistes du Nigeria et du Togo.

En Afrique centrale, trois sur les huit jurés ont estimé que le joueur ayant fait ses gammes à l’Académie Génération Foot (Sénégal) était plus performant que ses principaux challengers.

Les dix pays de l’Afrique australe, à l’exception du Mozambique, ont inclus Sadio dans leur sélection. Mais le natif de Sédhiou (sud) n’a pas fait le plein de voix car il a, bien souvent, été classé 2e, 3e, 4e voire 5e. Seul l’électeur du Zimbabwe l’a installé sur la plus haute marche du podium.

Dans l’est de l’Afrique, l’opération séduction de Mané n’a pas porté ses fruits puisque c’est seulement le juré djiboutien qui lui a octroyé la note maximale. Pis, l’ex-ailier de Southampton (Angleterre) n’apparaît même pas sur le classement du Kenyan.

Enfin, en Afrique du Nord, le représentant de la Tunisie a snobé le véloce athlète là où celui de l’Algérie l’a mis au sommet. Tout compte fait, c’est l’Afrique qui a scellé le sort de Sadio Mané en ne reconnaissant pas, à sa juste valeur, son talent. L’actuel président de la République du Libéria George Weah, jusque-là unique Africain vainqueur du Ballon d’Or France Football, devra encore patienter pour voir un enfant du continent rééditer cet exploit.

En principe, le jury de cette récompense est composé de 180 journalistes de 180 pays différents. Mais pour cette édition, les organisateurs n’ont comptabilisé que le vote de 177 jurés. Et pour cause, trois journalistes sportifs ont tardivement envoyé leur liste.

Classement du Ballon d’Or 2019 :

1er Lionel Messi 686 points (FC Barcelone, Argentine), 2e Virgil Van Dijk 679 points (FC Liverpool, Pays-Bas), 3e Cristiano Ronaldo 476 points (Juventus, Portugal), 4e Sadio Mané 347 points (Liverpool, Sénégal), 5e Mohamed Salah 178 points (Liverpool, Sénégal), 6e Kylian Mbappé 89 points (Paris Saint Germain, France), 7e Alisson Becker 67 points (FC Liverpool, Brésil), 8e Robert Lewandowski 44 points (Bayern Munich, Pologne), 9e Bernardo Silva 41 points (Manchester City, Portugal), 10e Riyad Mahrez 33 points (Manchester City, Algérie), 11e Frenkie De Jong 31 points (FC Barcelone, Pays-Bas), 12e Raheem Sterling 30 points (Manchester City, Angleterre), 13e Eden Hazard 25 points (Real Madrid, Belgique), 14e Kevin De Bruyne 14 points (Manchester City, Belgique), 15e Matthijs De Ligt 13 points (Juventus, Pays-Bas), 16e Sergio Agüero 12 points (Manchester City, Argentine), 17e Roberto Firmino 11 points (FC Liverpool, Brésil), 18e Antoine Griezmann 9 points (FC Barcelone, France), 19e Trent Alexander-Arnold 8 points (FC Liverpool, Angleterre), 20e Pierre-Emerick Aubameyang 5 points (Arsenal, Gabon), 20e ex aequo Dusan Tadic 5 points (Ajax Amsterdam, Serbie), 22e Heung-Min Son 4 points (Tottenham, Corée du Sud), 23e Hugo Lloris 3 points (Tottenham, France), 24e Kalidou Koulibaly 2 points (Naples, Sénégal), 24e ex aequo Marc-André Ter Stegen 2 points (FC Barcelone, Allemagne), 26e Karim Benzema 1 point (Real Madrid, France), 26e ex aequo Georgino Wijnaldum 1 point (FC Liverpool, Pays-Bas), 28e João Félix 0 point (Atletico Madrid, Portugal), 28e ex aequo Marquinhos 0 point (Paris Saint-Germain, Brésil), 28e ex aequo Donny Van De Beek 0 point (Ajax Amsterdam, Pays-Bas).

Le Ballon d’Or 2019 alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, s’offusquent dans leur écrasante majorité de la 4e place qu’occupe Sadio Mané au classement du Ballon d’Or 2019 dévoilé hier soir au théâtre du Châtelet (Paris, France) lors d’une soirée animée par Didier Drogba.Sud Quotidien annonce que l’Argentin Lionel Messi, « quatre ans après son dernier sacre », est « lauréat pour la 6e fois » du Ballon d’Or décerné par le magazine France Football en devançant le Néerlandais Virgil Van Dijk et le Portugais Cristiano Ronaldo.

Quatrième et à une marche du podium, l’international sénégalais établit « la deuxième meilleure performance africaine » au palmarès de cette prestigieuse récompense individuelle créée en 1956, précise Record.

En effet, le maître à jouer des Lions égale l’Ivoirien Didier Drogba qui a fini à la même position en 2007 mais reste derrière George Weah (actuel président du Liberia), unique Africain vainqueur du Ballon d’Or en 1995.

Toutefois, relève ce quotidien sportif, « la 4e place de Sadio fait débat » puisque l’ancien Messin a été « co-meilleur buteur de la Premier League avec 22 (réalisations), sans avoir (tiré) un seul pénalty, vainqueur de la Ligue européenne des Champions, de la Supercoupe d’Europe, vice-champion d’Angleterre et vice-champion d’Afrique ».

Sous le titre « Un scandale ! », EnQuête estime que l’enfant de Sédhiou (sud) n’est pas « trop sexy » aux yeux des jurés qui ont désigné le B.O 2019, non sans ajouter que « face à la tyrannie de l’industrie du sport et autres grosses marques qui l’ont investi, on ne pouvait en attendre moins de ce vote ».

De son côté, L’AS note une « grosse déception au Sénégal » après la publication des résultats du Ballon d’Or. Ce journal cite Habib Bèye, consultant à Canal+ et ancien international sénégalais pour qui, « si Sadio Mané n’est pas élu Ballon d’Or, c’est parce que c’est un Africain. Vu la saison qu’il a réalisée, le voir à la 4e place est un scandale pur et simple ».

WalfQuotidien souligne que « Sadio boycotte la cérémonie » de remise du Ballon d’Or. Dans les colonnes de Record, Mady Touré, le président de l’Académie Génération Foot où le Red a été formé, déclare que « Sadio Mané n’a pas été bien conseillé. Il devait assister à cette cérémonie du Ballon d’Or. Même si tu ne gagnes pas, tu apprends beaucoup ». A en croire ce dirigeant, « c’est un classement honorable même si on est tous convaincus qu’il méritait cette année le Ballon d’Or ».

Pour sa part, L’Observateur se fait l’écho de l’« alerte de spécialistes sur l’impact que ce revers peut avoir sur le mental du joueur ». Thomas Sammut, le préparateur mental de l’OGC Nice (Ligue 1 française), dans un entretien avec ce quotidien, renseigne que « si l’on attache plus d’importance au trophée, la déception peut engendrer une déperdition nerveuse. Du coup, elle aura comme incidence une diminution de la performance physique ».

Fier de Sadio Mané qui a porté haut les couleurs de son pays, le chef de l’Etat Macky Sall, dont les propos sont relayés par Record, a remonté le moral de son compatriote : « Mon cher Sadio. Par ma voix, le Sénégal vous exprime ses encouragements et ses félicitations pour cette place dans le quatuor du Ballon d’Or 2019. L’exemple d’abnégation et de persévérance qui a été votre crédo vous permettra, nous en sommes sûrs, de conquérir ce trophée ».

Tout compte fait, Le Soleil retient que « mériter n’est pas toujours gagner ». Enfin, Stades indique « Sadio Mané ne sera pas Ballon d’Or France Football cette année. Le jury du prestigieux prix en a décidé ainsi au détriment de la volonté affirmée des puristes du football et de nombreux observateurs du jeu. Au vu de multiples réactions, il a quand même remporté le Ballon d’Or des cœurs, un phénomène inédit dans l’histoire de ce prix ».

Ballon d’Or, les espoirs déçus de l’Afrique

Lionel Messi est désormais seul au monde après son sixième ballon d’or remporté ce lundi à Paris. L’Afrique se console avec les quatrième et cinquième places de Sadio Mané et Mohamed Salah.Annoncé parmi les favoris pour le ballon d’or 2019, Sadio Mané absent de la cérémonie, se console avec une quatrième place. L’international sénégalais devance un autre africain, l’égyptien Mohamed Salah, classé cinquième cette année. Un lot de consolation pour l’Afrique qui place deux de ses fils dans le quintet du ballon d’or.

Déjà titré à cinq reprises, Lionel Messi est lauréat pour la sixième fois, s’adjugeant un record historique dans ce trophée qui récompense le meilleur footballeur de l’année dans le monde. Il devance au classement le néerlandais de Liverpool Virgil Van Djik, et le Portugais de la Juventus Cristiano Ronaldo.

 

APA

Une banque lance au Sénégal une application et une carte offrant des privilèges

Dans l’optique du renforcement de sa stratégie à l’endroit des clients Premium, Banque Atlantique, filiale du Groupe banque centrale populaire (BCP), vient de lancer au Sénégal la carte World Elite, offrant des services et garanties exclusifs en partenariat avec MasterCard, et l’application Atlantique Priority, un réseau bancaire du groupe.La Banque Atlantique devient ainsi le premier établissement bancaire au Sénégal, à proposer cette carte de prestige. Quant à Atlantique Priority, sa nouvelle application de services et d’accueil, elle intègre ses clients prestiges dans le réseau bancaire du groupe BCP en Afrique de l’Ouest, après la Côte d’Ivoire.

Cette initiative s’affiche comme une première dans la sous-région. Elle a été présentée au cours d’une cérémonie officielle à Dakar, le vendredi 29 novembre 2019, en présence de M. Ahmed Benlafkih, directeur général adjoint, en charge du Retail d’Atlantic Business international.

Le directeur général adjoint de Banque Atlantique Sénégal, Mme Alexandra Awadi, a également pris part à cette cérémonie, à laquelle ont participé Arn Vogels, directeur régional pour l’Afrique Subsaharienne Francophone de MasterCard et de nombreuses personnalités du monde politique et des Affaires.

L’application Atlantique Priority, la nouvelle application de services et d’accueil de la banque est notamment destinée à ses clients Premium et accessible sur Google Play Store pour les dispositifs Android ainsi que sur Apple Store pour iOS, mettant la satisfaction du client au cœur de sa stratégie.  

La Carte de prestige World Elite de MasterCard présente des services haut de gamme et exclusifs. Elle donne accès à des plafonds de retraits et de paiements élevés et personnalisables, utilisables dans le monde entier à travers le réseau international MasterCard, soit plus de 36 millions de points d’acceptation implantés dans plus de 210 pays et 2 millions de distributeurs de billets.

Le titulaire de cette carte premium bénéficie de nombreux services et privilèges, entre autres, l’accès illimité avec un invité à plus de 1000 salons d’aéroport Loungekey dans plus de 520 villes et 140 pays, l’assistance d’urgence partout dans le monde, en particulier, et l’octroi d’une carte de dépannage en cas de perte ou la mise à disposition de fonds en devises.

Des tarifs privilégiés sont également accordés au porteur de la carte World Elite grâce à des partenaires de MasterCard notamment voyagistes, acteurs de référence dans le domaine de location de véhicules, services de shopping et de Bien-être.

En outre, un service de conciergerie unique, inspiré des plus grands hôtels permet aux seuls titulaires de la carte de prestige World Elite, de vivre des expériences mémorables. De plus, World Elite de MasterCard offre des garanties d’Assurances et Assistance étendues.

L’application Atlantique Priorty, vient optimiser un accueil rapide et personnalisé dans le cadre de la gestion de la clientèle Premium au sein des agences dédiées « Almadies », « Cheikh Anta » et « Bourguiba ».

Banque Atlantique est le 3ème plus grand groupe bancaire de la zone Uemoa en termes de parts de marché. Elle est présente dans les huit pays de l’espace de l’Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et totalise plus de 13 ans de présence au Sénégal, où elle compte un réseau de 21 agences en développement.

« Sadio Mané peut bel et bien prétendre au Ballon d’Or » (juré)

L’international sénégalais Sadio Mané, sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise), s’est invité à la table des plus grands joueurs de la planète foot au point de « prétendre au Ballon d’Or » 2019, a reconnu dans un entretien avec APA, le journaliste Aliou Goloko, l’un des 180 jurés de cette prestigieuse récompense décernée annuellement par le magazine français France Football.Sadio Mané, Ballon d’Or. Vous y croyez ?

« Il a des chances réelles de l’être tout comme les 29 autres nommés. Mais le Sénégalais, avec un groupe de trois voire quatre joueurs, a effectué une saison beaucoup plus expressive en termes de performances et de résultats. C’est un vote et il va falloir comptabiliser l’ensemble des voix des membres du jury pour déterminer le gagnant. Je pense que Sadio, avec son excellente saison, peut bel et bien prétendre au Ballon d’Or de cette année ».

Quels sont les atouts de Mané dans la quête de ce sacre ?

« Sadio a remporté la Ligue européenne des Champions. Dans la compétition interclubs la plus célèbre, il a eu un réel impact dans la victoire de Liverpool. Sur son continent, il est allé jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations avec toujours la même influence. Mané a marqué des buts décisifs dans le parcours du Sénégal. Ce sont des éléments qui entrent en considération. En plus, depuis le début de la nouvelle saison, il marche encore sur l’eau. Il est très performant aussi bien en club qu’en sélection. Il a été décisif lors du match amical entre le Sénégal et le Brésil. En Champion’s League et en Premier League, il continue à tirer les Reds vers le haut en marquant des buts ».

Malgré tout, la Fifa et l’Uefa ne l’ont pas choisi comme meilleur joueur de la saison 2019. Est-ce un handicap insurmontable ? 

« L’Uefa a remis le titre de meilleur joueur au défenseur Virgil Van Dijk (Liverpool, Pays-Bas). Celui de la Fifa est revenu à l’attaquant Lionel Messi (FC Barcelone, Argentine). Ce sont des résultats qui peuvent influencer le choix de quelques membres du jury. Et au cas échéant, cela pourrait porter préjudice à Sadio Mané ».

Les footballeurs africains sont-ils sous-évalués ?

« Dans le onze-type de la Fifa, il n’y a aucun Africain même si Sadio Mané, Mohamed Salah voire Pierre-Emerick Aubameyang ont avancé pas mal d’arguments. Vu sous cet angle, on peut dire que les footballeurs africains sont sous-évalués. Cela dit, il ne faut pas que notre origine nous rende aveugle sur les performances des autres joueurs. Cela ne devrait pas choquer les gens de voir Lionel Messi, Virgil Van Dijk, Kylian Mbappé ou encore Cristiano Ronaldo désignés Ballon d’Or ».

Certains soutiennent que les jurés de l’Afrique doivent voter pour les joueurs du continent. Qu’en pensez-vous ?

« Le fait d’être Africain ne veut pas dire qu’il faut systématiquement voter pour un joueur africain. Dans ce vote, il faut garder un peu de bon sens, d’objectivité pour choisir les joueurs que l’on pense être les meilleurs. Si chacun vote en fonction de la nationalité, de la race, de la religion, de la politique…, cela va fausser l’esprit du Ballon d’Or. Mais si des Africains sont très performants et méritent d’être cités, il ne faut pas avoir d’état d’âme en votant pour eux ».

Economie, politique, société et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets allant de la santé économique du pays à l’actualité politique avec l’affaire Guy Marius Sagna en passant par les faits divers et l’attente des Sénégalais d’une possible attribution du Ballon d’Or ce soir à Sadio Mané.« La DGID (Direction générale des impôts et domaines) en fast track », titre Le Quotidien, soulignant que l’institution nationale se fixe l’objectif de recouvrer 300 milliards FCFA de recettes « en un mois ». « C’est le Boxing Day pour mes agents », ajoute le directeur Impôts.

Ces chiffres semblent impressionner la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui indique dans le quotidien national Le Soleil que « le Sénégal est performant ». Elle salue « ses résultats économiques récents impressionnants », avant d’ajouter que ses perspectives économiques sont « favorables ».

 Cela ne semble pas être l’avis de Walf Quotidien qui épingle « la folie dépensière du régime » à travers la caisse noire, les salaires et les primes.

 Mais c’est justement que Macky Sall se met « au défi du quinquennat » avec un « imbroglio » entre la hausse des prix de consommation et l’ambition d’investir sur le capital humain, selon Sud Quotidien.

 Ainsi sur l’investissement infrastructurel, le ministre de tutelle Oumar Youm annonce dans L’Observateur que « le TER (train express régional) va rouler en avril 2020 ».

Sur la question des droits civiques, EnQuête titre sur « la tentation de la bunkérisation » du Palais de la République. Pour le journal, l’action d’éclat de Guy Marius « risque de raffermir les restrictions sur l’avenue Roume » où se trouve le Palais qui est en « colère » contre l’activiste.

 « Héros ou démon », s’interroge L’AS à propos de Guy Marius Sagna qui manifestait vendredi avec d’autres personnes devant les grilles du Palais contre la hausse du prix de l’électricité. Pour les députés de la majorité, Aymérou Gningue et Aida Sow Diawara, « il faut les sanctionner pour leur montrer combien les institutions sont importantes ». Toutefois, déplore leur collègue de l’opposition Cheikh Mbacké Bara Dolly, « ces arrestations constituent un recul démocratique ».

 En fait divers, Vox Populi informe que « 5 Sénégalais meurent dans un naufrage au Maroc ». En partance pour l’Espagne, leur embarcation a chaviré vendredi, précise le journal.

 En football, Stades attend l’attribution du Ballon d’Or 2019 et se demande si la star nationale Sadio Mané sera « la surprise ou sur le podium ». Si Messi est en pôle de remporter son 6e Ballon d’Or et dépasser CR7, « le Lion est si proche de toucher le Graal » cependant.

Record semble pour sa part pessimiste, en donnant la parole à Stéphane Guy, journaliste français de Canal+ : « Si Sadio s’appelait Maninho… ».

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

Société, gouvernance et justice se côtoient dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus samedi à APA mettent en exergue les faits société avec la marche de « Aar Linu Bokk » contre la hausse du prix de l’électricité, le rapport 2017 de l’Agence de régulation des marchés publics et la justice avec le passage, hier, de Me Malick Sall, ministre de la Justice, à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget.« Manifestation Aar Linu Bokk-Guy marche sur le Palais », rapporte EnQuête à sa Une, informant que M. Sagna a réussi, hier, l’exploit de s’agripper aux grilles du Palais présidentiel.

Parlant de cette manifestation, Mignane Diouf du Forum social sénégalais estime qu’ « on aurait pu les (manifestants) laisser s’indigner, remettre leur mémorandum et repartir ».

A propos de cette marche, L’Observateur met exergue « le coup d’éclat de Guy Marius Sagna au Palais présidentiel ».

Toutes choses qui font dire à Vox Populi que « Guy Marius manifeste jusque dans le Palais ». Selon le journal, les marcheurs ont semé la police et réussi leur pari d’atteindre les grilles de la Présidence.

« Marche contre la hausse du prix de l’électricité-Guy Marius secoue le Palais », renchérit Walf Quotidien.

L’Observateur revient sur les audits 2017 de l’ARMP et informe que « Matar Bâ (ministre des Sports) et Bibi Baldé (ancien ministre de l’Environnement) trébuchent en plein marché ».

Selon nos confrères, M. Baldé avait alloué plus d’un million f cfa à un informaticien et un câbleur pour tuer des insectes.

« Rapport d’audits 2017-Les micmacs de l’administration dénichés », note L’As.

A l’Assemblée nationale, « Me Malick Sall fait le prof » à propos du traitement de l’affaire Karim Wade devant les instances onusiennes, indique Sud Quotidien.

De l’avis du Garde des Sceaux, « le Conseil des droits de l’homme, présidé par un Sénégalais, n’a pas évoqué le cas Karim Wade. Le Comité des droits de l’homme qui ne fait que formuler des observations, n’a pas non plus parlé du cas Karim Wade ».

Pour un système judiciaire adapté, accessible, équitable…Le Soleil fait « cap sur cinq objectifs à l’horizon 2023 ».

Ouattara préside mardi à Dakar une conférence extraordinaire des chefs d’État de l’UEMOA

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) présidera le mardi 03 décembre prochain à Dakar au Sénégal une conférence extraordinaire des chefs d’État de cette organisation, a-t-on appris vendredi de source officielle.Selon un communiqué de cette institution sous-régionale transmis à APA, au menu des travaux de cette rencontre, les chefs d’État échangeront notamment sur les mécanismes et stratégies pour faire face aux menaces terroristes dans les pays membres.

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA est l’organe suprême qui définit les grandes orientations de la politique de l’Union.

Le Sénégal élu membre du comité exécutif du Bureau International des Expositions

Le Sénégal a été élu, vendredi à Paris (France), membre du Comité exécutif du Bureau International des Expositions (BIE), informe un communiqué de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex).« En marge de l’Assemblée générale du Bureau International des Expositions (BIE) qui se tient à Paris (France), le Sénégal est élu membre du cercle fermé du Comité exécutif du BIE, à travers son délégué permanent, le Directeur général de l’ASEPEX, Dr Malick Diop », écrit l’Asepex.

Elle souligne que le Sénégal, premier et seul pays africain à intégrer le Comité exécutif du BIE, est ainsi élu pour un mandat de 6 ans, à côté d’autres pays, à savoir la France, le Japon, la Finlande, la Hongrie, la Suisse, l’Espagne, l’Indonésie, la Nouvelle Zélande, l’Italie et la Russie.

« Cette élection du Sénégal au Comité exécutif du BIE est une réelle opportunité pour l’Afrique, mais surtout pour notre pays puisque la présence des entreprises sénégalaises sera renforcée sur les marchés internationaux et en termes d’échanges d’affaires. Le Sénégal aura de plus en plus d’occasions de présenter ses opportunités d’investissement au monde entier. Ce qui favorisera inéluctablement le développement des exportations sénégalaises et par ricochet, l’équilibre de notre balance commerciale », a réagi Dr Malick Diop cité par le communiqué.

Le rapport de l’ARMP fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA vendredi traitent pour l’essentiel de la publication, hier, du rapport d’audits 2017 de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).« Aux marchés des irrégularités », titre Le Quotidien soulignant dans ses colonnes que « Fractionnements, retards dans la publication des plans de passation de marchés, défauts d’inscription des marchés dans le Plan de passation des marchés (Ppm) ainsi que des défaillances dans le dispositif organisationnel et institutionnel, tels sont entre autres les dysfonctionnements décelés encore dans la gestion de la commande publique au cours de l’année 2017 ».

Le même journal renseigne que le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), l’Agence pour la promotion des investissements (Apix), la Caisse des dépôts et de consignations (CDC)… sont entre autres les instituions « épinglés » par le régulateur des marchés.

L’Observateur parlant d’« Abus d’autorités » des responsables des institutions précités fait état des « 2 milliards FCfa de dépassement et les états financiers non certifiés de Mountaga Sy (Apix), La délégation générale à solidarité nationale +bouffe+ un milliard FCfa en riz, le marché de mobilier de bureau et l’écart de 120 millions FCfa de Cheikh Oumar Hann et la générosité suspecte de Socé Diop Dione à Mar Thiam de Getran ».

Sous le titre « Ombre et lumières », Enquête informe que « Malgré des avancées, les autorités contractantes continuent de passer la plupart des marchés publics par entente directe et surtout Drp ». Le journal précise que « 139 milliards de francs Cfa (ont été) dépensés par ententes directes et 1 406 milliards par appels d’offres », ajoutant que « les auditeurs (ont vilipendé) la loi de Macky qui exclut la CDC (Caisse des dépôts et de consignations) du code des marchés publics ».

Sud Quotidien préférant mettre l’accent sur les points positifs du rapport signale qu’« Un taux d’absorption des crédits de 98% (a été) enregistré » lors de la passation des marchés publics pour l’exercice 2017.

Sur un tout autre sujet, L’AS revient sur le saccage du tribunal de Louga (nord) lors du procès du maître coranique accusé de pratiques « esclavagistes » sur des enfants talibés et donne la parole au ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui déclare que « Les auteurs seront identifiés et punis à la hauteur de leurs actes ».

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour à la célébration, hier, de la Journée nationale de l’élevage et annonce que « Le fonds revolving sera porté à 4,5 milliards FCfa ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur les « buts, records, impact dans le jeu… » de Sadio Mané avec les Reds de Liverpool (D1anglaise) et arbore cette Une : « Mané, une palette technique hors norme ».

Selon le journal, le capitaine des Lions du Sénégal a marqué « 74 buts en 172 matches de Premier League : 44 buts du droit, 20 buts du gauche, 10 de la tête » et qu’il est « Au +Hall of Fame+ de Premier League ».

Aliou Cissé convoque 23 Lions pour affronter le Brésil

Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, a rendu publique ce lundi, une liste de 23 joueurs pour le match amical contre le Brésil prévu le 10 octobre prochain à Singapour.C’est lors d’une conférence de presse tenue à Thiès (70 km à l’est de Dakar) que le sélectionneur a dévoilé la liste des Lions appelés à défendre les couleurs du Sénégal face au Brésil.

Les Auriverde occupent la troisième place mondiale au dernier classement de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Ce sera la première sortie du Sénégal après la Coupe d’Afrique des Nations où les coéquipiers de Sadio Mané ont échoué en finale contre l’Algérie (1-0). Aliou Cissé a maintenu son ossature car, des joueurs présents en Egypte, seuls six n’ont pas été retenus pour la confrontation avec la Seleção.

Il s’agit de Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), de Mbaye Diagne (FC Bruges, Belgique), de Pape Abou Cissé (Olympiakos, Grèce), d’Alfred Ndiaye (Malaga, Espagne), d’Henri Saivet (Newcastle, Angleterre) et de Moussa Konaté (Amiens, France).

Par contre, Racine Coly, Pape Djibril Diaw, Mamadou Loum Ndiaye, Habib Diallo, Famara Diédhiou et Sidy Sarr vont effectuer leur retour dans la tanière.

La liste des 23 Lions convoqués :

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Rennes, France), Alfred Gomis (Dijon, France) et Abdoulaye Diallo (Gençlerbirligi, Turquie).

Défenseurs (7) : Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Salif Sané (Schalke 04, Allemagne), Pape Djibril Diaw (Angers, France), Lamine Gassama (Göztepe Spor Kulübü, Turquie), Moussa Wagué (FC Barcelone, Espagne), Saliou Ciss (Nancy, France) et Racine Coly (Nice, France).

Milieux (6) : Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Pape Alioune Ndiaye (Stoke City, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Mamadou Loum Ndiaye (FC Porto, Portugal), Sidy Sarr (Nîmes, France) et Krépin Diatta (FC Bruges, Belgique).

Attaquants (7) : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Diao Baldé Keïta (Monaco, France), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Habib Diallo (FC Metz, France), Famara Diédhiou (Bristol City, Angleterre), Mbaye Niang (Rennes, France) et Sada Thioub (Angers, France).

La libération de Khalifa Sall alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, font la part belle à la grâce présidentielle qui a permis, hier soir, la libération de l’ex-maire de la ville de Dakar Khalifa Ababacar Sall jusque-là détenu à la prison de Rebeuss dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance.« Macky Sall gracie Khalifa Sall et ses codétenus », informe Le Soleil, non sans préciser que « l’ancien maire (de la capitale), Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian sont libres (car) ils ont bénéficié d’une remise totale des peines principales ».

Dans les colonnes du quotidien national, Ousseynou Samba, enseignant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) précise que « la remise de peine ne porte que sur la peine principale, c’est-à-dire celle qui aurait dû être purgée. Les peines accessoire et complémentaire sont privatives de droits. Ce sont des peines qui interdisent de pouvoir bénéficier des droits prévus à l’article 34 du Code pénal. Par exemple, le droit d’être électeur, d’être éligible, d’occuper des fonctions publiques, d’être témoin etc ».

Vox Populi indique que « la grâce de Macky (Sall) s’abat sur Khalifa (Sall) ». En effet, c’est Me Khassimou Touré, avocat de la ville de Dakar dans l’affaire de la Caisse d’avance, qui a négocié avec le chef de l’Etat et le ministre de la Justice pour que les codétenus recouvrent totalement la liberté. Mais des proches du chef de file de la coalition « Manko Taxawu Sénégal », interviewés par Vox Populi, ont affirmé que « Khalifa n’a jamais demandé une grâce et n’a mandaté personne. Il a même refusé de sortir de la prison. Il a été pris au dépourvu. Ce fut une vraie surprise pour lui. Il ne s’y attendait pas du tout ».

En tout cas, pour Le Quotidien, « Macky règle l’autre K ». Et selon Malick Gackou, leader du Grand Parti (opposition) cité par ce journal, « la libération de Khalifa Ababacar Sall est un acte historique pour le renforcement de la cohésion nationale et la consolidation de la paix sociale dans notre pays ».

Plongeant dans « les coulisses d’une libération », L’Observateur rapporte ces propos de Me Khassimou Touré : « C’est une initiative personnelle. J’ai pris mes responsabilités. J’ai saisi par écrit le président de la République et il a agréé ma demande. Je l’ai fait pour mon pays et si c’était à refaire, je le referais ».

Pour sa part, L’AS souligne qu’ « à l’annonce de sa libération vers les coups de 18 heures, une foule immense a pris d’assaut la devanture de la maison d’arrêt de Rebeuss. Militants, sympathisants et proches se sont mobilisés, ne voulant pas se faire raconter la sortie de prison de leur leader ».

WalfQuotidien se demande « comment peut-on accuser Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall de ce qu’on leur a reproché au point de les priver de leurs droits civiques et se réveiller un beau matin pour les gracier. Et les autres détenus non célèbres qui croupissent en taule pour vol de poulet ou quelques joints de cannabis ? »

D’après Sud Quotidien « Macky (joue) à quitte ou double » avec la grâce accordée à Khalifa Ababacar Sall et les retrouvailles avec Abdoulaye Wade, vendredi dernier, lors de l’inauguration officielle de la Grande mosquée Massalikoul Jinaan (les Itinéraires du Paradis, en arabe).

Accusé d’avoir détourné 1,8 milliard F CFA de la régie d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, était en prison depuis le 7 mars 2017. Le socialiste avait été condamné à 5 ans de prison assortis d’une amende pénale de 5 millions F CFA.

TQO Handball : l’Angola qualifiée aux JO Tokyo 2020

L’équipe nationale féminine de handball de l’Angola a obtenu sa qualification pour les Jeux Olympiques Tokyo 2020, dimanche soir à Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de Dakar), après sa victoire contre le Sénégal sur le score de 22 à 14, dans le cadre de la troisième et dernière journée du TQO.A domicile, le Sénégal n’a pu résister à l’Angola. Et pour cause, dans la production du jeu, les Lionnes ont commis énormément d’erreurs stratégiques et techniques.

La première période est parfaitement maîtrisée par les Angolaises, Championnes d’Afrique en titre qui rejoignent les vestiaires avec six buts d’avance sur leurs adversaires (6-12).

Dans le second acte, les Lionnes ont montré plus d’allant. Si le Sénégal a peiné à trouver des positions idéales de tirs, il est tout de même parvenu à inscrire des buts.

Par contre, en défense, la tactique du technicien Fred Bougeant a été presque inopérante. A plusieurs reprises, la géante Kassoma Albertina a fait trembler les filets pour mettre à l’abri sa formation.

Du côté du Sénégal, Nimetigna Keita a entretenu l’espoir pendant longtemps. Mais en fin de partie, les Lionnes ont perdu des possessions capitales et leurs attaques, trop souvent prévisibles, n’ont pas inquiété l’Angola. Sans surprise, la meilleure équipe du continent va participer aux Jeux Olympiques pour la septième fois de son histoire.

Sénégal : Macky Sall gracie l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall

La décrispation de l’espace politique sénégalais se poursuit avec la signature, ce dimanche, du décret de libération de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et deux parmi ses ex-collaborateurs détenus depuis mars 2017 avant d’être condamnés en 2018 pour malversations dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar.

« Une remise totale des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent » : Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian, a décrété le chef de l’Etat dans un document publié en début de soirée, soulignant ensuite que le ministre de la Justice « est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel ».

L’ex-maire socialiste, 63 ans, était reconnu coupable par la justice sénégalaise de « faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des derniers publics », rappelle le décret. 

L’affaire pour laquelle l’opposant était poursuivi portait sur une somme de plus d’un milliard de FCFA, mais il n’a reçu qu’une « amende de cinq millions » assortie d’une peine ferme de 5 ans à la fin de son procès.

Après un procès qui a tenu en haleine l’opinion sénégalaise, dont une certaine partie l’a qualifié de  « politique », Khalifa Sall avait bouclé ses recours en appel et en cassation sans succès, l’empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle 2019 qui a vu la réélection de Macky Sall.

Toutefois, des instances sous-régionales comme la Cour de justice de la Cedeao avaient pris effet et cause pour l’ex-maire révoqué, jugeant à un certain moment que sa détention était « arbitraire ».

Mbaye Touré, avec lequel il partageait les mêmes charges, et Yaya Bodian, reconnu coupable de « complicité d’escroquerie portant sur des derniers publics », ont également bénéficié de la grâce présidentielle, sur laquelle pourtant Macky Sall déclarait récemment sur RFI qu’elle ne dépendait que de son « désir » et de sa « volonté ».

Sur la RFM juste après la publication du décret, Seydou Diagne, un des avocats de Khalifa Sall, a déclaré que son client pourrait « normalement » rentrer chez lui « dans une heure, deux heures (ou) pour ce qu’il reste de la soirée ».

Par ailleurs, cette libération de Khalifa Sall participe à la décrispation de la scène politique, surtout marquée vendredi dernier, soit juste deux jours, par les retrouvailles du chef de l’Etat avec son prédécesseur et mentor politique Abdoulaye Wade à l’inauguration de la mosquée mouride Massalikoul Jinaan de Dakar. 

Main dans la main et hyper complices à travers des images partagées en boucle sur les différentes plateformes électroniques, Wade était monté par la suite à bord du véhicule de Macky Sall qui l’a raccompagné jusque chez lui. 

Des scènes pleines d’émotion qui continuent de ravir une grande partie de l’opinion.

Sénégal : hausse de 475 milliards de FCFA de la masse monétaire

La masse monétaire du Sénégal a connu une augmentation de 475,10 milliards de FCFA (environ 807,670 millions de dollars) au mois de juin 2019 comparée à la même période de l’année 2018, a appris samedi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cette masse monétaire s’est établie à 5428,40 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 4953,30 milliards de FCFA au mois de juin 2018, soit une progression de 9,6% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Cette situation est occasionnée à la fois  par les dépôts transférables (plus 13,5% à 2562 milliards de FCFA) et la circulation fiduciaire (plus 10,9% à 1261,4 milliards de FCFA). Les autres dépôts inclus dans la masse monétaire ont aussi contribué, mais faiblement à l’augmentation de la masse monétaire (plus 2,9% à 1605 milliards de FCFA).

Comparé au mois de mai 2018 où elle se situait à 5366,3 milliards de FCFA, la masse monétaire du Sénégal a connu un accroissement de 62,1 milliards de FCFA en valeur absolue. 

La réconciliation Wade-Macky alimente les quotidiens sénégalais

La totalité des quotidiens sénégalais reçus samedi à APA met le focus sur la réconciliation, hier, entre l’actuel président Macky Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade, à l’occasion de l’inauguration de la mosquée mouride Massalikoul Jinaan de Dakar.« Wade et Macky enfin réconciliés », titre L’As, expliquant que c’est l’œuvre du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké qui a réussi à réconcilier deux hommes qui, depuis 2012, n’ont jamais réapparu publiquement ensemble.

« Inauguration de la plus grande mosquée d’Afrique de l’ouest, réconciliation des présidents Sall et Wade-Jërëjëf Serigne Mountakha », se réjouit le quotidien national Le Soleil, affichant une photo de l’ex-président Wade et de son ancien Premier ministre, se tenant la main dans la main.

Parlant d’ « inauguration des retrouvailles », Le Quotidien informe qu’après leur poignée de mains, Wade et Macky sont rentrés ensemble dans la voiture présidentielle.

Nos confrères donnent la parole au khalife Serigne Mountakha qui affirme qu’ « un père et son fils sont inséparables », et à Macky Sall qui laisse entendre : « Nous avons eu des contentieux, mais tout doit être dépassé ».

Toutefois, Le Quotidien note « l’équation Karim Wade » qui vit au Qatar depuis sa sortie de prison dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

De son côté, L’Observateur affiche en Une : « Macky-Wade, l’entretien secret », poussant Vox Populi à noter : « Wade-Macky : le miracle de Massalikoul Jinaan ».

Selon ce journal, le khalife des mourides recolle « les morceaux entre le père et le fils pour l’intérêt du pays ».

« Retrouvailles Wade-Macky : Le coup de Touba ! », s’exclame Sud Quotidien, à côte du journal EnQuête qui parle du « coup du khalife ».

TQO Handball : le Sénégal bat la RD Congo (29-18)

L’équipe nationale féminine de handball du Sénégal a pris le dessus sur la République Démocratique du Congo (29-18), vendredi soir à Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de Dakar), dans le cadre de la deuxième journée du Tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques Tokyo 2020.Les Lionnes ont soigné leur entrée en lice dans la compétition en obtenant une précieuse victoire contre la République Démocratique du Congo dominée la veille par l’Angola (29-21).

Les protégées du sélectionneur Fred Bougeant, pour décrocher l’unique ticket qualificatif aux Jeux Olympiques Tokyo 2020, devront se surpasser contre l’Angola, grandissime favorite du tournoi. Les deux sélections joueront une « finale » dimanche prochain à 18 heures GMT.

Sénégal : inauguration de la mosquée Massalikoul Jinaan

La Grande mosquée Massalikoul Jinaan (les Itinéraires du Paradis en arabe), située dans la commune de Colobane à Dakar, non loin du siège du Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle), a été officiellement inaugurée ce vendredi par Serigne Mountakha Mbacké, le 8ème Khalife général des Mourides.Des milliers de disciples ont pris d’assaut, dès les premières heures de la matinée, ce lieu de culte. Toutes les voies menant vers l’édifice étaient noires de monde. Et il fallait montrer patte blanche pour accéder à la mosquée.

Sous une chaleur accablante, les fidèles mourides ont manifesté leur joie incommensurable. Personne ne voulait se faire raconter ce moment historique pour toute une communauté.

Par conséquent, les forces de l’ordre avaient du mal à maîtriser l’immense foule malgré un impressionnant dispositif sécuritaire.

Le président de la République Macky Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade y ont effectué la prière du vendredi. Au terme de celle-ci, le Khalife général des Mourides (confrérie fondée par Cheikh Ahmadou Bamba) a souhaité que l’ancien chef de l’Etat se comporte comme un père pour son successeur.

Poursuivant, le guide religieux a félicité les deux personnalités avant de prier pour elles. Il s’est, en outre, réjouit de leur présence.

Une importante délégation du gouvernement, composée entre autres d’Abdoulaye Diouf Sarr, de Matar Ba, de Cheikh Kanté, de Moussa Sy et de Mor Ngom, a assisté à l’inauguration.

Massalikoul Jinaan a une superficie couverte de 10.000 m2. Ce lieu de culte, considéré comme l’un des plus grands en Afrique de l’ouest, compte quatre salles de prière et une esplanade pour une capacité totale d’accueil de 30.000 places.

Son coût, totalement financé par les Mourides, dépasse 20 milliards F CFA. Les travaux de ce pharaonique chantier ont duré 7 ans.