Les avocats camerounais entrent en grève le 16 septembre (officiel)

L’Ordre national des avocats du Cameroun a annoncé, par voie de communiqué reçu dimanche par APA, la suspension du port de la robe assortie du boycott des tribunaux du 16 au 20 septembre pour dénoncer les maux dont souffre le corps judiciaire ainsi que les tracasseries et maltraitances dont sont l’objet ses membresA l’expiration de ces 5 jours de boycott des audiences, les auxiliaires de justice indiquent que d’autres mesures, allant dans le même sens, «pourraient être prises, s’il y a lieu».

Il s’agit de la manifestation d’un ras le bol, à la suite du constat de plusieurs maux qui minent la justice du pays et que listent les protestataires.

Dans son communiqué en effet, le barreau camerounais égrène un chapelet de griefs, dénonce moult entraves à l’exercice professionnel, ainsi que des atteintes physiques et récurrentes contre les avocats de la part des forces de l’ordre.

De même, l’Ordre pointe la poursuite des interpellations et détentions arbitraires, l’accaparement des dossiers par certains chefs de juridictions, à l’origine de l’engorgement artificiel et des lenteurs judiciaires qualifiées d’inacceptables.

Le barreau constate également que les droits de la défense, consacrés par des lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, «sont de manière récurrente violés, tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celles d’instruction et de jugement».

L’Ivoirien Cissé Bacongo désigné meilleur administrateur africain des collectivités territoriales

Le maire de la commune de Koumassi dans le sud d’Abidjan, Cissé Ibrahim Bacongo, a été désigné samedi à Kigali dans la capitale Rwandaise, meilleur administrateur africain des collectivités territoriales lors de la 14è édition du Prix africain du développement (PADEV), a appris APA dimanche sur place dans la capitale économique ivoirienne.Le Prix africain du développement (PADEV) est organisé par la fondation 225 dirigée par l’Ivoirien André Koffi. Ce prix qui est à sa 14è édition,  récompense des opérateurs économiques, des maires, des ministres d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.

La commune de Koumassi, rappelle-t-on, avait déjà remporté le 06 août dernier,  le prix d’excellence 2019 de la lutte contre le désordre urbain en Côte d’Ivoire.

Vente de fleurs et plantes à Ouaga : un bon gagne-pain durant l’hivernage

La vente de fleurs pour des décorations à domicile et de plantes pour des opérations de reboisement ou autres préoccupations écologiques constitue une activité florissante au Burkina Faso, surtout en cette période d’hivernage.Le créneau est si porteur que beaucoup de personnes, notamment à Ouagadougou, en ont fait leur job, 24h sur 24. Ainsi en est-il d’Anase Guira.

Ce quadragénaire officie aux abords du barrage n°3 de Ouagadougou, l’un des plus ouvrages hydrauliques de la capitale burkinabé. Diverses et attrayantes, ses variétés vont des manguiers aux goyaviers et bananiers en passant par les plants de baobab, d’acacia, de teck, etc. Par endroits, les fleurs décoratives donnent de belles couleurs à cette flore.

En ce mercredi après-midi, Anase, dans l’attente des clients, discute avec quelques amis de passage. De temps en temps, il jette de regards furtifs sur ses plantes et fleurs, histoire de s’assurer que ses deux employés font bien leur boulot.   

Cela huit ans qu’il s’est lancé dans la vente de fleurs et de plants, une activité qu’Anase présente  comme sa « principale » occupation. A la question de savoir si l’activité est rentable, M. Guira répond par l’affirmative, avant de relativiser : «C’est surtout en saison pluvieuse, précisément, courant mi-juillet à fin septembre, que nos affaires marchent».

Ses propos sont corroborés par Hamado Kiendrébéogo. Cela fait une vingtaine d’années que cet homme, père de trois enfants dont l’un est à l’école, exerce ce métier. A l’en croire,  durant les mois d’août et de septembre, la vente de fleurs et de plantes booste son chiffre d’affaire journalier jusqu’à « 100.000 FCFA, voire plus ».

Le plus gros client, confie-t-il, est la mairie de l’arrondissement qui lui fait des commandes pour ses opérations de reboisement.

Ce jardinier-fleuriste dont le lieu de travail est situé au quartier Kossoghin de Ouagadougou, en bordure de la Route nationale n°22 (RN 22), vent également des pavés et des pots de fleurs confectionnés à base de ciment.

Pour bien maitriser son commerce, il emploie quatre personnes payées chacune 35.000 FCFA par mois, peu importe la période de l’année.

Toute autre est la méthode de Ipala Zomodo : il se fait aider de deux jeunes frères qu’il rémunère en fonction du gain journalier.

«Chacun des deux jeunes qui m’aident à vendre les plants et les fleurs peut avoir, à la fin de la journée, entre 1000 F et 2000 F CFA, en fonction de la recette du jour», indique M. Zomodo, soulignant qu’«actuellement, grâce à la saison des pluies, on peut avoir au minimum 5.000 F CFA quotidiennement».

Ipala Zomodo trouve le métier de fleuriste-jardinier plus rémunérateur que  celui de carreleur qu’il a, auparavant, exercé pendant cinq ans. 

S’il y a bien une période de l’année redoutée à l’unanimité   par les vendeurs de fleurs et de plantes, c’est bien la saison sèche, notamment, la période allant de février à mai.

«Durant la saison sèche, non seulement, il n’y a pas beaucoup de clients pour écouler nos produits, mais nous avons des difficultés pour avoir de l’eau en vue d’arroser et entretenir nos plants», relate M. Zomodo, obligé  à l’occasion de recourir à de l’eau de robinet qu’il achète lorsque le barrage est à sec, à partir du mois de mars.

Face à pareille situation, Hamadou Tiendrébéogo a une méthode : stocker l’eau achetée dans des bassins conçus à cet effet.

L’autre difficulté, fait observer Anass Guira, est relative au temps de croissance de certaines plantes avant d’être jugées aptes à la vente. «Parmi les plante que nous vendons, certaines ne sont vendables à un prix bénéfique qu’après, au moins, deux ans. Tout ce temps, il faut arroser quotidiennement les plants, sinon vous risquer de les perdre», indique-t-il.

En guise d’appui à sa corporation, le fleuriste-jardinier suggère que l’Etat prenne des mesures pour encourager et booster les reboisements. «Le gouvernement, souligne-t-il, peut décider que chaque candidat aux concours apporte une plante comme complément de dossier».

Selon lui, une telle mesure aura un double avantage : booster les reboisements et lutter contre la déforestation, mais également augmenter la clientèle des fleuristes et jardiniers.

Cette idée n’est pas sans rappeler la décision de certaines communes du Burkina Faso d’inscrire dans la liste des dossiers à fournir pour le mariage, des plants d’arbres fruitiers. Ainsi, chaque couple candidat au mariage doit déposer à la mairie et, suivant sa convenance, une bouture de manguier, d’avocatier, etc.

La tombe de DJ Arafat profanée à Abidjan après son inhumation samedi

La tombe du célèbre artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat a été profanée par certains de ses nombreux admirateurs appelés « les Chinois » après son enterrement samedi au cimetière de Williamsville ( Nord d’Abidjan).Empêchés pour la plupart,  pour des questions de sécurité, d’assister à l’inhumation de leur idole, certains fans de DJ Arafat en colère, se sont adonnés à une scène surréaliste après le départ des officiels et des  parents de l’artiste.

Ils ont ainsi déterré l’artiste pour disent-t-ils,  s’assurer qu’il s’agissait bien du corps de « Daishikan » (l’un des surnoms de DJ Arafat).

Auparavant une veillée artistique en hommage à DJ Arafat a eu lieu au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où des stars africaines et ivoiriennes et de la musique ainsi que des milliers de « Chinois » y étaient.

Au cours de cette veillée jugée réussie, les « Chinois » de DJ Arafat s’étaient pourtant montrés disciplinés.

L’artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat considéré comme le roi du coupé-décalé est décédé le 12 août dernier à Abidjan des suites d’un accident de moto à Angré dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

Sa mort à l’âge de 33 ans a créé une onde de choc dans le pays et sur le continent  il a eu droit à de nombreux hommages.

Des stars africaines et ivoiriennes rendent un ultime hommage à DJ Arafat

Plusieurs stars africaines et ivoiriennes de la musique et des milliers de mélomanes ont rendu dans la nuit de vendredi à samedi au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan dans une veillée artistique, un ultime hommage à l’artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat décédé tragiquement le 12 août dernier et dont l’inhumation a eu lieu samedi dans la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place.Outre ces stars que sont notamment Koffi Olomidé,  Fally Ipupa, Davido, J. Martins, Sidiki Diabaté, plusieurs membres du gouvernement ivoirien, parents, enfants, amis et admirateurs de DJ Arafat ainsi qu’un parterre de personnalités culturelles, politiques et sportives de la Côte d’Ivoire ont également pris part à ce dernier hommage à Yôrôbô ( l’un des surnoms de DJ Arafat ) considéré comme le roi du coupé-décalé.

Dans ce mythique stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan plein comme un œuf pour la circonstance, les nombreux fans de DJ Arafat surnommés les « Chinois », ont communié pendant près de 15 heures d’horloge avec plusieurs artistes de renommée nationale et internationale qui se sont produits tour à tour devant eux.

Parmi ceux-ci l’on peut citer entre autres  J. Martins, Davido, Fally Ipupa, DJ Mix, Roga Roga, Claire Bailly, Espoir 2000, Ismaël Isaac, Soum Bill… Auparavant dans la partie solennelle de cette veillée artistique qui s’est achevée au petit matin de samedi, le ministre ivoirien de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman  a délivré le message du gouvernement ivoirien.

Il a annoncé que le président ivoirien Alassane Ouattara a autorisé que DJ Arafat soit décoré à titre posthume dans l’ordre national (l’ordre le plus élevé du pays). « L’État de Côte d’Ivoire avec à sa tête le président Alassane Ouattara, le vice-président, le premier ministre et l’ensemble des membres du gouvernement disent leur infinie reconnaissance à Ange Didier Houon pour son immense contribution au rayonnement artistique de notre pays », a dit M. Bandaman.

Vantant le génie créatif de Daishikan ( l’un des surnoms de DJ Arafat), il a estimé que « DJ Arafat n’est pas le créateur du coupé-décalé, mais c’est lui qui l’a rendu mondialement célèbre».

De son côté, au nom de la famille de l’illustre disparu, Youssouf Traoré a traduit la gratitude des siens à l’exécutif ivoirien avant d’appeler les fans de DJ Arafat « à être des modèles». « Nous avons perdu notre papa. La douleur est difficile à supporter. Papa était pour nous un père formidable et il est parti trop tôt», a regretté Houon Máel, l’un des fils de DJ Arafat au nom de ses frères Ézéchiel, Lachoina, et Rafna.

Pour sa part, Hamed Bakayoko, le ministre d’État ivoirien en charge de la défense, considéré comme le « père adoptif » de DJ Arafat a promis de «veiller»  sur sa famille. « Yôrôbô, c’est mon fils et je l’assume… Je vais veiller sur sa famille», a assuré M. Bakayoko.

Considéré comme une « légende urbaine » et l’un des meilleurs chanteurs du continent, DJ Arafat est décédé le 12 août dernier des suites d’un accident de moto à Angré dans l’Est d’Abidjan. L’annonce de son décès a créé une onde de choc en Côte d’Ivoire et sur le continent où plusieurs personnalités continuent de lui rendre hommage. Le roi du coupé-décalé a été inhumé  dans la matinée de ce samedi au cimetière de  Williamsville dans le Nord d’Abidjan.

Mise en place d’un Réseau de journalistes pour le Recensement général de la population en Côte d’Ivoire

Un Réseau de journalistes pour accompagner le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2019) en Côte d’Ivoire a été mis en place, vendredi, à Abidjan à l’issue d’un atelier qui a rassemblé plusieurs journalistes et organisations des médias.La mise en place de ce Réseau a été marquée par la signature d’un mémorandum entre le Directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), Doffou N’guessan et des organisations professionnelles des médias et des organes de régulation, notamment le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) et l’Autorité nationale de la presse (ANP, organe officiel de régulation de la presse imprimée et numérique).

M. Doffou, également  Directeur national du Bureau technique permanent du recensement (BTPR) a salué l’avènement de cette plateforme de collaboration entre son institution et les organisations professionnelles des médias et des organes de régulation des médias.

« Notre institution est engagée dans un processus d’appui » pour « l’obtention de données fiables » en vue d’assurer le développement de la Côte d’Ivoire, a renchéri le Représentant  du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP ou UNFPA en anglais), Sera Jordan, invitant les journalistes à s’impliquer dans cette opération de recensement de la population. Le FUNAP est le partenaire technique de cette opération.

Dans le mémorandum signé, les deux parties s’engagent à mettre à disposition l’ensemble des informations sur le recensement de la population, à asseoir une image positive du recensement auprès des populations et à favoriser l’adhésion de toutes les personnes vivant sur le territoire national sans distinction de sexe, d’âge, de nationalité, de l’état de santé…

Elles s’engagent en outre à privilégier l’information juste, complète et équilibrée relative au recensement de la population 2019, mais également à s’approprier la sensibilisation du recensement de la population 2019 par une implication pleine et entière de l’ensemble des médias.

Susciter une plus grande mobilisation de la population pour garantir le succès du recensement de la population 2019, mettre en place une grille tarifaire préférentielle pour mieux accompagner les actions de sensibilisation des médias et s’autosaisir en cas d’articles contrevenant aux règles de l’éthique et de la déontologie, figurent également sur la liste des engagements pris de part et d’autre.

La Côte d’Ivoire a  réalisé son quatrième RGPH en 2014 pour disposer d’une base d’informations fiables en vue d’orienter les importantes réformes économiques et sociales ainsi que les ambitieux investissements du programme économique et social décliné dans les Plans nationaux de développement successifs.

Malheureusement, des contraintes d’ordre financier, technique et politique n’ont pas permis d’obtenir les résultats escomptés. L’évaluation des résultats du RGPH 2014 effectuée par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP)  à la demande du Gouvernement, a recommandé la reprise du processus.

Ce cinquième RGPH qui consistera à recueillir des données démographiques, sociales et économiques sur toute la population vivant sur le territoire national qu’elle soit ivoirienne ou étrangère, mobilisera 40 000 agents.

Les résultats du recensement permettront d’avoir une meilleure connaissance de la répartition et de la structure de la population. Ils permettront également de renseigner sur l’habitat, les infrastructures et les équipements publics.

Le RGPH 2019 se situe dans le contexte des importantes opérations à caractère statistique que la Côte d’Ivoire mène actuellement notamment le Registre national des personnes physiques (RNPP), l’enquête sur le niveau de vie des ménages et l’adressage des rues.

Dans une présentation de ce recensement de la population 2019, le Coordonnateur technique du RGPH, Siriki Coulibaly a annoncé les ressources financières attendues.

Il en ressort que le coût du RGPH 2019 est de 23,9 milliards francs CFA pour lequel l’Etat de Côte d’Ivoire a déjà décaissé 3 milliards de FCFA pour les travaux préparatoires.

La Banque africaine de développement (BAD) apportera un prêt de 4,320 milliards francs CFA, quand le prêt de la Banque mondiale est évalué à 6 milliards francs CFA, là où la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) fait un don de 198 millions francs CFA. Le solde à mobiliser par l’Etat de Côte d’Ivoire est de 13,38 milliards francs CFA.

Selon le chronogramme réajusté de mise en œuvre du RGPH 2019, après les activités préparatoires et la cartographie, la phase de dénombrement se fera de mars à avril 2020 au lieu de novembre à décembre 2019 comme prévu initialement. L’enquête post-censitaire est prévue en mai 2020.

Une fillette et sa mère meurent dans un incendie à Grand-Bassam

Une fillette de neuf ans prénommée Noura et sa mère Vauboud Akouba Diane Christelle, ont péri tôt dans la matinée de vendredi dans un incendie qui s’est déclaré à leur domicile au quartier Phare de Grand-Bassam, une cité balnéaire au Sud d’Abidjan, a appris APA vendredi. « Ce matin aux environs de 2h (heure locale et GMT), un incendie qui aurait été causé par un court-circuit s’est déclaré au domicile de la famille Vauboud au quartier phare de Grand-Bassam. Puis le feu s’est répandu dans la maison pendant que les occupants s’y trouvaient», annonce la mairie de Grand-Bassam dans une note d’information.

« Malheureusement, mademoiselle Vauboud Akouba Diane Christelle, la trentaine et sa fille Noura, neuf ans n’ont pu s’échapper. Elles ont péri dans l’incendie », poursuit la note, précisant néanmoins que d’autres membres de la famille ont pu être sauvés des flammes grâce à l’aide des voisins.

En juillet 2018, un incendie avait fait neuf morts dans une famille dans le quartier Mockeyville de Grand-Bassam.

 Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM),  1149 incendies ont été enregistrés en Côte d’Ivoire pendant le premier semestre 2019 représentant 10,29% des interventions des soldats du feu.

Pluies diluviennes en Mauritanie: l’armée installe un hôpital de terrain

L’armée mauritanienne a annoncé avoir installé un hôpital militaire de terrain dans la ville d’Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott) en prévision à d’éventuels dommages liés aux pluies diluviennes.Cet hôpital est doté d’un staff médical complet et d’équipements performants, précise l’armée dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

 L’unité sanitaire  comprend également un service de chirurgie disposant d’un bloc opératoire, d’une unité de traitement des maladies bucco-dentaires, d’un laboratoire médical, de deux unités de radioscopie et d’une pharmacie.

Selon le communiqué, l’installation dudit hôpital a pour but de rapprocher le service médical urgent aux citoyens installés dans les zones sud et est du pays qui continuent de recevoir d’importantes précipitations pluviométriques avec des conséquences parfois macabres.

Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans la ville de Sélibaby (plus de 500 kilomètres au sud de Nouakchott) et ses environs, suite à des pluies diluviennes qui ont atteint plus de 250 millimètres au cours des derniers jours.

L’effondrement de maisons en banco ou des cas de noyade sont les principales raisons des décès.

Par ailleurs, les services météorologiques émettent en permanence des alertes au sujet de possibles orages dans les parties sud et est de la Mauritanie.

«Ghana Town», le fief des Ghanéens établis en Gambie

Essi Achefoe est âgée aujourd’hui de 73 ans. Cela fait 62 ans qu’elle a quitté son Ghana natal pour venir s’installer en Gambie, plus précisément à Brufut, localité située à 25 km au sud de Banjul, la capitale de ce petit pays entièrement lové à l’intérieur du Sénégal. En 1957, année du départ, Achefoe avait suivi son oncle, un pêcheur.En compagnie de 35 autres pêcheurs, l’oncle  avait quitté son village d’Akunfi Imuna (centre du Ghana) pour parcourir les 1.676 kilomètres séparant leur pays de la Gambie.

« J’étais juste une petite fille et je ne me souciais que de notre profession familiale, qui est la pêche. Nous sommes des nomades de la mer, si vous voulez…allant d’un endroit à l’autre pour de meilleures prises », raconte Achefoe, trouvée assise sur un tabouret en train de malaxer des boules de farine pour en faire des crêpes.

Sauf quelques petites visites pour voir une partie de sa famille restée au Ghana, la vieille femme n’a plus quitté la Gambie, devenue, dit-elle, sa seconde patrie. Comme elle, tous ses compatriotes pêcheurs partis du Ghana se sont installés pour de bon en Gambie, faisant de leur point de chute un petit territoire du Ghana ou « Ghana Town ».

« Maintenant, je me considère comme Gambienne, tous mes enfants sont nés ici, ils ne connaissent pas le Ghana (…) ma véritable maison, et celle de tous les habitants de Ghana Town c’est la Gambie », dit-elle dans un sourire non dénué de nostalgie.

Remontant le cours de l’histoire, elle se rappelle avoir passé avec ses compatriotes trois mois au Sénégal voisin avant de rallier la Gambie. Sur place, les pêcheurs ghanéens  profitent de l’hospitalité du chef de village d’alors, un certain Kutubo Sanno, pour s’installer et se livrer à leurs activités maritimes.

Devant quelques difficultés de cohabitation nées de quelques pêcheurs ghanéens portés sur la boisson, le frère cadet du chef de village, Kalifa Sanno, suggère aux « étrangers » d’aller s’installer sur un terrain situé à la périphérie de Brufut et plus proche de la mer. Ainsi naquit « Ghana Town ». C’était en 1958, un an après l’arrivée en terre gambienne de Achefoe et les siens. 

« Les 36 citoyens ghanéens qui se sont installés pour la première fois dans Ghana Town provenaient de familles différentes, mais ils étaient issus du même endroit : le village d’Akunfi Imuna où la pêche est la principale activité », se souvient-elle avant de relever qu’au départ « Ghana Town » était  un petit groupe de huttes en terre cuite recouvertes de toits de chaume.

Cette image de carte postale d’un village africain n’a rien à voir avec les maisons en dur d’aujourd’hui.  « Ghana Town », peuplée actuellement d’environ 40.000 âmes, a maintenant huit églises pour sa communauté à majorité chrétienne (70% de la population), une mosquée et un marché où on trouve beaucoup de denrées dont, évidemment, du poisson.

Pour autant les liens avec la mère patrie ne sont pas coupés, car à « Ghana Town » on parle les langues des ancêtres, notamment  le twi, de même on a conservé les rites et la religion du pays d’origine, sans oublier la nourriture et la mode.

Souvenir qui fait chaud au cœur : l’ancien président Jerry John Rawlings s’était rendu à « Ghana Town », lors d’un voyage officiel en Gambie dans les années 1990.

Pas repliés sur eux-mêmes, les habitants de « Ghana Town » font en dehors de la pêche, du commerce à travers la vente de manioc pilé (gari) et d’autres produits alimentaires et industriels, visibles sur les étagères de quelques boutiques de quartier. Ils ont également accueilli à bras ouverts des Gambiens dont Musa Joof, un musulman installé depuis 1986 dans cette petite portion du Ghana en Gambie. 

« La tolérance religieuse existe entre les chrétiens et les autres confessions. Nous vivons côte à côte dans la paix et l’harmonie », souligne Joof.

Confirmant cette intégration, Patrick S. Amoah, 30 ans environ, raconte que son grand-père Samuel Amoah, arrivé à « Ghana Town » en 1961, a participé aux activités politiques de la Gambie post- indépendance, en mobilisant sur demande de l’administration britannique, les jeunes et les adultes de la localité.

Côte d’Ivoire: le gouvernement appelle à une « solidarité citoyenne » dans le pays

La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné a appelé jeudi à Abidjan les ivoiriens et l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire à une « solidarité citoyenne» dans le pays.Mme Koné s’exprimait dans un discours lors de la Journée nationale de la solidarité (JNS) 2019 qui s’est déroulée autour du  thème, « la solidarité, une valeur citoyenne pour une Côte d’Ivoire paisible» avec pour point d’orgue la distinction de plusieurs personnalités dans le grade de Commandeur, Officier et Chevalier de l’Ordre du mérite de la solidarité pour leur contribution à l’effort de solidarité du gouvernement.

 «Je voudrais saisir l’opportunité qui m’est offerte pour inviter l’ensemble des ivoiriennes et ivoiriens, tous les habitants de cette terre de Côte d’Ivoire, à vivre sans discrimination, cette culture de la solidarité qui permet d’être sensible aux souffrances du prochain et de savoir partager. La solidarité gouvernementale doit être soutenue et amplifiée par une solidarité citoyenne»,  a exhorté Mme Koné estimant que la « solidarité ne doit être la seule affaire du gouvernement».

 La culture de la solidarité, a expliqué la ministre, doit inciter au partage avec les autres, surtout avec les plus démunis. Égrenant les actions de l’exécutif ivoirien en faveur des personnes vulnérables et sinistrées dans le pays, Mme Koné a insisté sur la nécessité de construire une société ivoirienne «plus fraternelle ».

Instituée en 2007, la célébration de la Journée nationale de la solidarité vise à magnifier la solidarité et à « l’intégrer comme une valeur essentielle du vivre-ensemble ».

Toyota va construire une usine d’assemblage en Côte d’Ivoire

L’Etat ivoirien et le constructeur automobiles japonais Toyota ont signé le 29 août 2019 à Yokohama, au Japon, un accord de création d’une usine de montage de véhicules Toyota en Côte d’Ivoire, selon une note de la Primature.La mise en œuvre du processus de création de l’usine de montage de véhicules Toyota, très prisés en Côte d’Ivoire, et beaucoup utilisés dans le transport, devrait « démarrer d’ici à fin 2019 », indique la note de la primature, le Cabinet du Premier ministre ivoirien.  

Le mémorandum d’accord a été signé, pour la partie ivoirienne, par le ministre des Transports Amadou Koné et, pour le constructeur automobile, par son Président Directeur Général (PDG), Ichiro Kashitani, lors d’une cérémonie. 

La séance de signature de l’accord s’est tenue en présence du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui conduit la délégation ivoirienne à la 7ème édition de la Conférence de Tokyo sur le développement africain (TICAD 7) qui a lieu à Yokohama du 28 au 30 août 2019. 

Le ministre ivoirien du Transports, Amadou Koné, s’est félicité de la signature de cet accord qui est « la résultante des acquis du gouvernement en matière de consolidation de la démocratie, de stabilité politique et de sécurité ».  

Pour sa part, le PDG de Toyota a salué les efforts du gouvernement ivoirien qui ont permis au pays d’afficher des « progrès économiques » qui rassurent le groupe et déterminent son choix de s’implanter en Côte d’Ivoire, après l’Afrique du Sud et l’Égypte. 

Le Premier ministre ivoirien, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, s’est réjoui de cet accord qui devrait permettre au constructeur automobile  japonais d’accompagner la Côte d’Ivoire dans sa dynamique de développement. 

Ce projet devrait à terme permettre au groupe des véhicules et des accessoires automobiles entièrement fabriqués en Côte d’Ivoire.  

L’américain Radisson Blu va investir 24 milliards FCfa pour un hôtel 5 étoiles au Cameroun (convention)

L’Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun a annoncé la signature, avec l’enseigne américaine Radisson Blu, d’une convention en vue de la construction d’un hôtel cinq étoiles dans la métropole économique, Douala, pour un investissement de l’ordre de 24 milliards FCfa.Le groupe hôtelier bénéficiera des avantages fiscalo-douaniers prévus par la loi portant incitations à l’investissement privé. L’infrastructure, d’une capacité de 180 chambres, sera logée dans un immeuble transformé et réhabilité appartenant à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), avec laquelle la société Sky Towers Hospitality a également conclu un partenariat public-privé.

Le Radisson Blu de Douala devrait ouvrir ses portes premier trimestre 2021, à la veille du tournoi final de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qu’accueille le pays.

Le Nigeria accuse l’Iran de parrainer Cheikh Ibrahim El-Zakzaky

Le Nigeria a accusé l’Iran de parrainer Cheikh Ibrahim El-Zakzaky, le dirigeant du Mouvement islamique au Nigeria (IMN), actuellement en détention.Le Nigeria a déclaré que l’Iran finançait l’IMN pour rééditer la violente Révolution iranienne de 1979, qui avait conduit à la prise du pouvoir par la force dans ce pays.

El-Zakzaky dont le mouvement est basé à Zaria, dans l’Etat de Kaduna, est en détention depuis décembre 2015 suite aux violents affrontements de ses membres avec l’armée, qui ont entraîné la mort de 347 personnes.

Il est actuellement en procès pour homicide présumé coupable à Kaduna.

Dans une nouvelle procédure judiciaire engagée devant la Haute cour fédérale à Abuja, le gouvernement fédéral a souligné que les membres de l’IMN ne reconnaissent pas l’autorité du président Muhammadu Buhari.

Il a également affirmé que le plan du dirigeant de l’IMN et de son parrain était de faire du pays en un Etat islamique en utilisant la force.

Le gouvernement fédéral a donc exhorté le tribunal à rejeter l’action en justice intentée par l’IMN pour contester l’ordonnance interdisant ses activités au Nigeria.

Il a déclaré à la cour que les relations entre El-Zakzaky et l’Iran avaient débuté peu de temps après ladite révolution qui avait renversé à l’époque, le gouvernement en place.

El-Zakzaky, qui était un militant chiite à l’université, était « fortement influencé » par la révolution iranienne et avait depuis, galvanisé ses partisans pour les soumettre à un lavage de cerveau afin qu’ils déchaînent le chaos contre l’Etat nigérian et ses citoyens.

Dans un contre-affidavit de 56 paragraphes déposé par Enyinnaya Adiogu, le Commissaire adjoint de la police chargé des opérations, le gouvernement a déclaré à la Cour que l’officier avait obtenu l’accord du Procureur général de la Fédération, le Conseiller à la sécurité nationale et l’Inspecteur général de la police pour procéder au dépôt de l’affidavit.

Adiogu a déclaré à ce sujet : « De par son histoire et les faits disponibles, le Mouvement appelé Mouvement islamique du Nigeria, fondé par El-Zakzaky a pour seul objectif de créer un Etat islamique. »

El-Zakzaky a été fortement influencé par la révolution iranienne, qui a vu l’Ayatollah Khomeiny prendre le pouvoir en 1979 après le renversement du Shah d’Iran lors d’un soulèvement populaire.

« Khomeiny reste la principale inspiration du mouvement islamique du Nigeria », a-t-il déclaré.

Le Nigeria a expliqué que les membres de l’IMN étaient les premiers à prêter allégeance à Khomeiny lors de leurs réunions, puis à leur dirigeant local, Cheikh Zakzaky.

Burkina: La mairie de Ouaga lance une opération contre la divagation des animaux

La mairie de la capitale burkinabè Ouagadougou a lancé une opération de lutte contre la divagation des animaux dans les 12 arrondissements de la ville, a appris APA jeudi, de source municipale.Selon un communiqué de la municipalité, la présente opération, entamée le 27 août dernier, par les services techniques municipaux, fait suite à plusieurs interpellations des citoyens sur des cas récurrents d’animaux qui paradaient dans les différentes artères de la capitale.

«Après la capture (des animaux), les propriétaires ont 72 h pour rentrer en possession de leurs animaux contre payement des amendes et des droits de fourrière », précise le communiqué. 

Le même texte ajoute que «passé ce délai, les animaux seront vendus au profit du budget communal».

Les responsables municipaux ont toujours dénoncé le fait que «la divagation des animaux domestiques dans les rues de Ouagadougou perturbe, la circulation, la tranquillité des citoyens et l’ordre public ».  

En effet, lesdits animaux sont à la base d’accidents et d’une partie de l’insalubrité de la ville à cause de leurs excréments.

Au Burkina Faso, l’élevage en milieu urbain est interdit par le code de l’hygiène publique en son article 39. Fort de cet article, le code général des collectivités donne plein pouvoir à tous les maires de mettre fin à la divagation des animaux en ville. 

Dans la commune de Ouagadougou, les amendes en cas de capture d’animaux en situation de divagation sont fixés ainsi qu’il suit: Petits ruminants (5.000 FCFA/jour pour les droits de fourrière et 30.000 FCFA pour les amendes) Gros ruminants (10.000 FCFA/jour pour les droits de fourrière et 50.000 FCFA pour les amendes).

Crise sociale : la Guinée-Bissau signe un protocole d’entente avec les principaux syndicats

Le ministère bissau-guinéen de l’Administration publique et de la Modernisation de l’État a signé jeudi un accord qui va permettre la paix sociale avec les deux plus grandes centrales syndicales du pays, à savoir le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de la Guinée (UNTG) et la Confédération générale des syndicats indépendants (CGSI-GB).Fatumata Djau Baldé, chef de ce département ministériel, a déclaré que le gouvernement ferait tout ce qui est en son pouvoir pour donner suite aux engagements pris. 

Ainsi, a-t-elle assuré, l’Exécutif va entamer en septembre le paiement entre autres de ses dettes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. 

S’exprimant sur le salaire minimum de 100.000 FCFA exigé par les syndicats, la ministre a déclaré que pour satisfaire cette exigence, un travail de base entre le gouvernement et les syndicats allait être effectué pour définir conjointement un nouveau salaire minimum national.

« Parce que dans le pays, nous avons certaines institutions qui génèrent des revenus financiers considérables mais appliquent un salaire très bas à leurs employés, ce qui est très mauvais», a déploré la ministre Fatumata Djau Baldé, notant que « l’État ne peut pas permettre cela » en faisant référence aux hôtels, restaurants, … 

Par ailleurs, elle a souligné que son institution a mis un arrêt définitif sur les mises en «parachute» comme cela se faisait au cours des dernières années, avec notamment plusieurs soi-disant stagiaires qui ne maitrisaient pas les conditions de leur entrée dans la fonction publique.

Pour sa part, Julio Mendonça, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Guinée (UNTG), s’est dit satisfait de l’accord conclu, notant que dès le départ c’était la raison de leur lutte même si beaucoup d’autres centrales syndicales ne l’ont pas comprise. 

Tablant sur 48 points de revendication au départ, les syndicalistes ont demandé maintenant à ce que le gouvernement s’acquitte de ses obligations au même titre que les travailleurs.

 

Côte d’Ivoire: 61,7% des filles ont déjà pratiqué un avortement provoqué (Enquête)

Environ 61,7% des filles ont déjà pratiqué un avortement provoqué en Côte d’Ivoire selon la dernière enquête de Procréation médicalement assistée (PMA), a indiqué jeudi à Abidjan, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).« Il y a 18% de mortalité maternelle liée à l’avortement en Côte d’Ivoire selon la dernière enquête de PMA réalisée en 2018.  Selon cette même enquête,  61,7% des filles ont déjà pratiqué l’avortement en Côte d’Ivoire », a fait savoir Mme Sangaré qui s’exprimait à la faveur d’un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs de la société civile sur la problématique de l’accès aux soins complets d’avortement en Côte d’Ivoire. 

Justifiant le bien-fondé de cette rencontre initiée par son institution de concert avec son partenaire américain « Engender Health», Mme Sangaré a soutenu qu’il s’agit de sensibiliser non seulement les personnes qui s’adonnent à l’avortement clandestin, mais aussi les autorités sanitaires ivoiriennes  à ne pas hésiter à sauver les vies de celles dont la vie est menacée par une grossesse.

« Cet atelier permettra d’explorer la législation restrictive en la matière, d’informer les participants sur les engagements pris par la Côte d’Ivoire en matière de santé sexuelle et reproductive et de les sensibiliser davantage à cette thématique »,  a-t-elle souligné estimant que « la problématique de l’avortement est un problème de droits de l’homme ». 

Poursuivant, Mme Sangaré a affirmé qu’au terme de cet atelier, «nous allons faire des recommandations aux autorités afin qu’elles prennent un texte pour encadrer l’avortement assisté et médicalisé». 

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne participent à cette rencontre qui sera meublée par trois communications d’experts dont celle portant sur les engagements pris par la Côte d’Ivoire en matière de santé sexuelle et reproductive.

Noms des rues à N’Djaména : les autorités baptisent, les populations débaptisent

Lancé en 2016 par le maire de l’époque, Ali Haroun, l’adressage des rues et avenues de N’Djamena tarde à connaître une réussite à cause notamment des habitants de la capitale tchadienne qui, très conservateurs, ignorent les nouvelles appellations des places fortes de la ville.Ce faisant, ils continuent toujours de désigner les rues et avenues de N’Djamena par des noms bien à eux, tirés de l’activité qui s’exerce dans ces lieux, du nom d’une personnalité qui y habite où y a résidé. Quelquefois, le nom est tiré simplement d’un arbre ou d’un animal   

Indifférents aux baptêmes officiels tous azimuts, les N’Djamenois parlent toujours de     « Chari mongo, rue des mangues »,  « Chari birmil, rue du fût » et « Chari arbiyine, rue de 40 mètres ». De l’avenue « Maldom Bada Abbas », un nom donné par les officiels mais que les populations préfèrent à El-Nemeiri, l’ancien président soudanais, partent plusieurs ruelles dont les noms les plus célèbres sont donnés par les populations :   « Chari taladjatt, rue des réfrigérateurs », « Chari gaz, rue du gaz » et « Chari tamouraye, rue de tamarinier ».

Comme on le devine, ces noms renvoient à l’activité menée dans ces lieux. A la rue des réfrigérateurs, il y a un atelier de réparation desdits appareils électroménagers là où une station de vente de bonbonnes de gaz trône au beau milieu de la rue du gaz.   

Par ailleurs, si vous voulez vous rendre au célèbre croissement des feux tricolores entre l’avenue Maldom, Tombalbaye et la rue de 50 mètres, demandez à n’importe quel N’Djamenois la place Adoum Tcheré, du nom d’un homme politique du temps de l’indépendance.

Pour certaines places fortes de la capitale, leurs appellations sont popularisées à partir d’une image placardée au hasard sur un mur : rond-point « Hamama, statuette d’un pigeon », rond-point « Gazelle » ou encore rond-point « Gouroune bagarre, cornes des bœufs ».

Selon Abdelhakim, un habitant de N’Djaména, « l’analphabétisme joue un rôle très important dans le maintien et le développement de ce phénomène. Lorsque tu dis à quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire d’aller au rond-point Hamama avant d’aller vers un tel quartier, c’est facile pour lui »,

« A N’Djaména, renchérit cet autre habitant, même les intellectuels s’orientent à travers ces objets et noms de personnalités. Il est très rare que quelqu’un te dise je suis au premier arrondissement, rue telle et concession numéro tel. C’est inexistant ».

Rosine, une prof d’histoire se rappelle avoir, un jour, demandé à ses élèves s’ils savent où se trouve la rue du 26 août, officiellement baptisée de la sorte à cause du passage par cet axe des troupes tchadiennes et africaines en partance pour la Seconde guerre mondiale.

« Aucun élève n’a reconnu cette avenue », dit-elle, suggérant que s’il avait utilisé le nom populaire que les N’Djamenois donnent à cet axe ses potaches s’y seraient facilement retrouvés.

Cameroun : 17 morts dans le naufrage du navire «Austrheim» (bilan provisoire)

Dix-sept corps ont été repêchés après le naufrage, dans la nuit de dimanche à lundi dernier au large de la péninsule camerounaise de Bakassi, du navire «Austrheim», selon les équipes de secours de l’armée qui, mercredi soir, continuaient encore leurs recherches. Le nombre de rescapés, dont certains ont été sauvés par des pêcheurs nigérians, est passé de 107 à 111 personnes. Pour les rescapés et les familles des victimes, les autorités de la région du Sud-Ouest, lieu où a lieu le drame, ont mis en place une cellule d’écoute psychologique et d’information.

D’une capacité de 75 passagers,  «Austrheim» en transportait environ 200, soit des étudiants, des commerçants et des touristes. Le navire était parti de la ville nigériane de Calabar et devait relier Tiko, localité du Sud-Ouest camerounais, lorsqu’il s’est retrouvé aux prises avec des vents violents et une mer déchaînée.

Sous l’effet conjugué de ces facteurs, la coque du bâtiment s’est retournée sur un banc de sable.

Burkina: syndicats et OSC appellent à une journée de “dénonciation” samedi

L’Unité d’action syndicale (UAS) et 21 autres syndicats et Organisations de la société civile (OSC) burkinabè appellent à une journée de “dénonciation et d’interpellation”, samedi prochain, sur toute l’étendue du territoire national, a appris mercredi, de source syndicale.Selon une note de l’UAS parvenue à APA mercredi, la journée sera marquée par des rassemblements populaires sur toute l’étendue du territoire national.

Ces organisations se disent «indignées par la situation nationale au Burkina Faso caractérisée par la persistance et la violence des attaques terroristes, les menaces et les assassinats, la violation des libertés démocratiques et syndicales, le non-respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux».

A Ouagadougou, la journée de “dénonciation et d’interpellation” sera ponctuée par un meeting qui se tiendra à la Bourse du travail à partir de 8 heures (GMT et locale), suivi d’un panel à 15 heures au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).

La situation nationale au Burkina Faso est marquée par de nombreuses attaques terroristes contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les populations civiles. 

A cela s’ajoutent des mouvements d’humeur organisés par des travailleurs de la fonction publique.

Les autorités accentuent la lutte contre la traite des enfants en Côte d’Ivoire

La sous-direction de la police nationale ivoirienne chargée de la lutte contre la traite des enfants a réceptionné mercredi à Abidjan des dons de matériels composés de deux véhicules de type 4×4, du matériel informatique et de bureau, au Cabinet de la Première dame, Dominique Ouattara.Ces dons proviennent du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, et du Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM).

Il s’agit notamment d’une initiative de la Première dame destinée à lutter efficacement contre les pires formes de travail des enfants. Mme Patricia Yao, secrétaire exécutive du CNS, représentant la Première dame, a indiqué que ces dons visent surtout à « intensifier » la lutte contre le travail des enfants.

Elle a remercié le ministre de l’Intérieur et de la sécurité qui a bien voulu prêter une oreille attentive au plaidoyer du CNS en offrant un véhicule de type 4×4 pour rendre la sous-direction de la police criminelle, chargée de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile « plus efficace dans ses interventions ». 

Le Conseil café-cacao, chargé de réguler ces deux spéculations en Côte d’Ivoire, a permis d’obtenir le second véhicule en vue d’éradiquer le travail des enfants dans les plantations de cacao, a-t-elle ajouté. Avec près de 2 millions de tonnes, le pays est le premier producteur mondial de cacao.

Dès leur création en 2011, le CNS et le CIM, sous le leadership et la conduite de la Première dame, Dominique Ouattara, ont élaboré trois plans d’actions nationaux, le premier de 2012 à 2014, le second de 2015 à 2017 et le troisième lancé en juin 2019, partant de 2019 à 2021.

Ces trois plans d’actions nationaux ont permis d’organiser la lutte contre le travail des enfants et des campagnes de sensibilisation sur l’interdiction d’employer les enfants pour exécuter des travaux qui mettent en péril leur santé, leur éducation et leur épanouissement.

Grâce à ces actions, une ligne gratuite d’assistance (116) aux enfants en détresse a permis de « retirer et de prendre en charge de 2012 à ce jour, plus de 8.000 enfants » sur tout le territoire national ivoirien et de les mettre dans des centres d’accueil spécialisés.  

L’ONG Children Of Africa de Mme Dominique Ouattara a dans cet élan construit et offert à l’Etat de Côte d’Ivoire dans la ville de Soubré, une zone cacaoyère dans l’Ouest ivoirien, un centre d’accueil qui est déjà opérationnel depuis 2018 et qui reçoit des dizaines d’enfants en détresse venant de tout le pays.

Deux autres centres d’accueil sont en cours de finalisation et devraient être bientôt livrés, l’un à Bouaké, dans le centre du pays et l’autre à Ferkessedougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire,  a fait savoir Mme Patricia Yao, par ailleurs directrice de cabinet de la Première dame.

Concernant la poursuite et la répression, la secrétaire exécutive du CNS a relevé que cet axe a permis d’adopter des lois spécifiques qui répriment la traite des enfants. Ce qui a permis de condamner à  des peines d’emprisonnement ferme « plus de 200 trafiquants de 2012 à 2017 ».

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, a salué « les résultats palpables » enregistrés, tout en assurant que les engins, les matériels informatiques et de bureau serviront à « booster la lutte contre le travail des enfants » à travers le pays.

Les dons sont composés, entre autres, de deux véhicules doubles cabines de type 4×4 d’une valeur de 30 millions Fcfa chacun, du matériel informatique et pour le bureau (imprimante, meubles, fauteuils, chaises, poste téléviseur, photocopieuse, split, vidéo projecteur…) d’un montant de 20 millions Fcfa.

Au moins trois morts dans des pluies diluviennes en Mauritanie

Au moins trois personnes ont trouvé la mort dans la ville de Sélibaby et ses environs suite à des pluies diluviennes qui ont atteint plus de 250 millimètres au cours des derniers jours, a appris APA de sources médicales mercredi dans cette ville.Ces personnes sont décédées soit lors de l’effondrement de leurs maisons de banco précaires soit par noyade dans les inondations provoquées par les pluies. 

Après un silence assourdissant, le gouvernement mauritanien a fini par reconnaitre le drame en parlant de morts sans toutefois donner de chiffre exact.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur mauritanien a affirmé que des équipes de secours sont déjà sur place pour traiter les situations les plus urgentes.

Le gouvernement a également promis d’apporter une solution à court et moyen termes aux populations des localités se trouvant dans des zones inondables.

Un emplacement sûr et équipé de tous les services de base comme l’eau potable, l’électricité, la santé, l’éducation et les infrastructures routières sera identifié pour abriter l’habitat de telles populations, a souligné le communiqué.

La ville de Sélibaby (plus de 500 kilomètres au sud de Nouakchott) se trouve dans une zone basse et facilement inondable, au bord du fleuve Sénégal.

 

Un naufrage fait 40 morts au large des côtes libyennes (HCR)

Au moins 40 personnes se sont noyées au large des côtes libyennes lors d’une nouvelle catastrophe maritime sur la Méditerranée, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).Cet incident choquant a incité le HCR, l’agence onusienne pour les réfugiés, à renouveler son appel d’urgence à l’action pour sauver des vies.

 Une soixantaine de survivants ont été secourus et ramenés dans la ville côtière d’Al-Khoms, à environ 100 kilomètres à l’est de Tripoli. 

 Une opération de sauvetage, menée par les garde-côtes libyens et des pêcheurs locaux, est en cours depuis ce matin.

 « Nous ne devons pas simplement accepter ces tragédies comme inévitables », a déclaré Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. « La désolation doit maintenant devenir des actions qui préviennent la perte de vies humaines en mer et la perte d’espoir qui motive les gens à risquer leur vie en premier lieu », a-t-il poursuivi.

 Les équipes du HCR fournissent une assistance médicale et humanitaire aux survivants. Ce dernier incident, le pire de cette année en Méditerranée, survient quelques semaines après le naufrage d’un navire qui a coûté la vie à quelque 150 personnes. 

  Environ 900 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée en 2019.

 Le HCR appelle à redoubler d’efforts pour réduire les pertes en vies humaines en mer, y compris le retour des navires de recherche et de sauvetage nationaux de l’UE. 

 Les restrictions juridiques et logistiques imposées aux opérations de recherche et de sauvetage des ONG, tant en mer que dans les airs, devraient être levées. Mais aussi, les États côtiers devraient faciliter, et non entraver, les efforts déployés par les volontaires pour réduire le nombre de décès en mer.

 Ces mesures devraient aller de pair avec une augmentation des lieux d’évacuation et de réinstallation des États pour mettre les réfugiés en Libye à l’abri du danger.

 Cet incident survient le jour même où le Haut-Commissaire adjoint du HCR pour les réfugiés, Kelly Clements, s’est rendu en Libye pour évaluer les besoins humanitaires croissants du pays. 

 A la suite de sa visite, M. Clements a demandé un soutien accru aux personnes touchées par la violence actuelle, notamment les réfugiés et les migrants, et a réitéré l’appel lancé par le HCR pour que prenne fin la détention arbitraire des personnes sauvées en mer et renvoyées en Libye. 

 Le Haut-Commissaire adjoint du HCR s’engage par ailleurs à collaborer avec les autorités libyennes pour mettre en place des alternatives à la détention pour plus de 4.800 réfugiés et migrants actuellement détenus dans des centres de détention.

Risque d’« emprisonnement à vie» pour un criminel interpellé à Abidjan

Anderson Niamké Tchi Heiman, qui a avoué volontairement lors d’un interrogatoire, avoir donné la mort à une secrétaire d’une église catholique à Abidjan, après une interpellation, risque un « emprisonnement à vie» selon la qualification des faits.M. Niamké, mis en cause avec deux autres personnes, ont été déférés au Parquet et immédiatement placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, indique un communiqué du procureur de la République, Richard Christophe Adou, en date du 26 août 2019.   

Selon le Parquet, « les faits, d’une extrême gravité, sont qualifiés de vol avec violences, association de malfaiteurs et d’assassinat, et sont passibles de l’emprisonnement à vie », la peine maximale en Côte d’Ivoire. 

Il est reproché à M. Niamké d’avoir porté un coup fatal à dame Faustine Brou N’Guessan, secrétaire à l’Eglise catholique Sainte Cécile des 2 Plateaux, retrouvée inconsciente dans son bureau, baignant dans une mare de sang, le samedi 10 août 2019 aux environs de 12h GMT (heure locale). 

Informés, des éléments de la police du commissariat du 12e Arrondissement se sont transportés sur les lieux, ouvrant par la suite une enquête. Le lendemain du forfait, l’infortunée dame a malheureusement rendu l’âme sans avoir pu expliquer les circonstances de son agression. 

La police criminelle instruite à l’effet d’élucider le meurtre, a fait établir par un témoin présent sur les lieux, le jour des faits, un portrait-robot du présumé auteur, parvenant à obtenir des informations cruciales qui vont permettre d’épingler le quidam. 

Exploitant les données recueillies, des éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une unité spéciale mixte, vont procéder à l’interpellation de Anderson Niamké Tchi, « retrouvé en possession du portable de la victime et formellement reconnu par le témoin oculaire.» 

Soumis par la suite à un interrogatoire par les enquêteurs, il a fini par « avouer avoir volontairement donné la mort à la victime à l’instigation de deux personnes », note le communiqué du procureur de la République.    

 

Les accidents de la voie publique en hausse de 13,28% en Côte d’Ivoire

Le nombre d’accidents de la voie publique a connu une hausse de 13,28% passant de 8671 à 9826 cas en 2018, a appris APA mardi de source sécuritaire à Abidjan où une vingtaine d’accidents de la circulation est dénombrée en moyenne par jour.« A Abidjan, l’on dénombre en moyenne, une vingtaine d’accidents de la route par jour », a fait savoir le Commissaire de police Kounvolo Coulibaly, en charge de la voie publique à Abidjan.

Il s’exprimait dans une présentation faite au cours d’un atelier initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour améliorer les données de décès liés à la circulation routière en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, l’officier supérieur a souligné qu’en 2018, les services de police ont enregistré environ 9270 «accidents corporels et 556 accidents mortels pour 623 décès » sur les voies publiques du pays.

Le nombre d’accidents de la voie publique a connu une hausse de 13,28%, passant de 8671 à 9826 cas, a-t-il ajouté.

Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM), les accidents de la circulation ont fait 12 564 victimes dont 303 morts en Côte d’Ivoire au premier semestre 2019.

Cet atelier de l’OMS qui lance le « projet d’amélioration des données de décès liés à la circulation routière en Côte d’Ivoire»  réunit plusieurs institutions nationales ivoiriennes telles que la police, la gendarmerie, le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM), l’Institut national de la statistique ( INS) et  le Service d’aide médicale d’urgence ( SAMU).

« Dans le monde, environ 53% des décès ne sont pas enregistrés et dans la région africaine,  l’on enregistre les divergences les plus importantes entre ce qui est officiellement rapporté par les gouvernements et les estimations générées par L’OMS», a fait remarquer dans une allocution Dr Nhan Tran du bureau local de l’OMS en Côte d’Ivoire.

 Selon lui, ces insuffisances dans le rapportage des données des accidents de la route, en qualité et en nombre, constituent une entrave manifeste au développement de stratégies concrètes pour traiter les risques spécifiques de décès sur les routes et grèvent  le progrès des pays.

 « Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes évaluées pour la plupart des pays à 3% de leur produit intérieur brut», a regretté  Dr Nhan, soulignant que  les accidents de la circulation sont la première cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans.

 Il a conclu en appelant à un «engagement multisectoriel» des différentes institutions nationales afin de rendre fiable la base de données des accidents de la route. Cet atelier de lancement du projet d’amélioration des données de décès liés à la circulation routière en Côte d’Ivoire s’achèvera mercredi.

Burkina : Le verdict du procès du putsch manqué attendu lundi (officiel)

Le verdict final du procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso est attendu le 2 septembre 2019 à 10 heures (local et GMT) au Tribunal militaire de Ouagadougou, a appris APA mardi, de source judiciaire.Selon une source proche du dossier, l’annonce du verdict a été faite par le président du Tribunal militaire, Seidou Ouédraogo, à l’issue de l’audience d’hier lundi.

Débuté le 27 février 2018, le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015 a duré plus de 18 mois de débats contradictoires. Il implique  84 accusés majoritairement composés de militaires.

Selon la source judiciaire, 13 questions seront analysées pour la délibération.

Il s’agit, entre autres, de: «L’accusé est-il coupable des faits d’attentat à la sûreté de l’État ?», «L’accusé est-il coupable en connaissance de cause d’avoir aidé ou assisté le général Gilbert Diendéré dans les faits d’attentat à la sûreté de l’État ?», «L’accusé est-il coupable étant Burkinabè d’avoir entretenu une intelligence avec une puissance étrangère ?».

 Les jurés auront aussi à répondre à des questions telles que : «L’accusé a-t-il fourni de l’aide ou de l’assistance pour des faits de trahison ?», «La dégradation a été faite en bande organisée ?», «Existe-t-il des circonstances atténuantes ?».

Tchad : Grogne des commerçants et hausse des prix des produits de première nécessité

Le grand marché de la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï et principale ville du grand nord du Tchad, est fermé, mardi, par les commerçants qui protestent contre les comportements des agents des douanes.Selon plusieurs sources dans la ville, la fermeture du marché est liée à l’état d’urgence suite aux affrontements interethniques qui autorise les forces de l’ordre à faire des perquisitions. A en croire les commerçants, les douaniers viennent dans leurs boutiques pour exiger le dédouanement de certains produits importés des pays voisins. 

Pour eux, le dédouanement se fait à la frontière, à l’entrée des postes de douanes et non dans les marchés. Les douaniers exigeraient que les produits soient à nouveau dédouanés. Les commerçants, eux, restent, catégoriques et refusent de payer de nouvelles taxes. 

Déjà, les commerçants craignent une rupture de stocks de leurs marchandises à cause de la fermeture des frontières avec la Libye et le Soudan qui leur permettaient d’alimenter les marchés du nord et de l’Est en sucre, pattes, farine, ustensiles et autres produits de première nécessité. 

La fermeture des frontières du Tchad avec la Libye et le Soudan a des répercussions sur les provinces de l’Est et du Nord du pays avec une hausse des certains produits importés et risque de rupture de stocks. 

Interrogé par APA, l’économiste Mahamat Saleh Yacoub, enseignant dans la ville d’Abéché, explique que la fermeture des frontières a des conséquences perceptibles dans cette partie du pays.

Malgré les corridors pour le passage des marchandises, M. Yacoub souligne que cela ne suffit pas. « Ces corridors sont des points de filtrage et non des points qui permettent les flux d’activité commerciale », dit-il ajoutant par ailleurs que, « les prix des produits de première nécessité ont augmenté en une semaine. Il faut compter 40% plus cher pour un sac de sucre de 50 kilogrammes ».

Selon M. Yacoub, si l’état d’urgence se prolonge, les stocks de farine, d’huile ou encore des œufs, prévus pour tenir jusqu’à la fin de la saison des pluies, seront épuisés. Le nord et l’est du Tchad risqueraient une pénurie de marchandises qui pourrait toucher aussi la capitale tchadienne, alerte l’économiste.

En proie à des affrontements entre communautés, l’est et le nord du Tchad sont mis sous état d’urgence depuis quelques jours. Dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Tibesti, les forces de l’ordre et l’armée, ont reçu ordre de désarmer et d’instaurer la paix par tous les moyens possibles. 

Le casse-tête des embouteillages à Douala

Circuler actuellement à Douala est un véritable casse-tête pour les automobilistes et les voyageurs, englués quotidiennement dans d’interminables embouteillages. Ce calvaire dure depuis un mois, quand les autorités ont entrepris pour 45 milliards de FCFA de bitumer une « pénétrante » (bretelle) à l’est de la deuxième ville du Cameroun.Conçue en trois voies, l’infrastructure sera un débouché de plus vers Yaoundé, la capitale, située à 244 km de Douala.

Conjugué aux pluies, le chantier de la pénétrante ralentit considérablement la circulation des voitures, des voyageurs et biens à l’intérieur de la deuxième ville du Cameroun dont les principales artères baignent dans des bouchons permanents. La situation est telle, déplore cet habitant,  qu’« il faut en moyenne 3 heures du temps pour parcourir une distance de 10 km »,        

Tout à sa complainte, il désigne de la main une file de véhicules avançant au pas de tortue sur une route. De nerveux et bruyant klaxons rythment la lente procession, pendant que des automobilistes n’en pouvant plus de suivre le rang cherchent des raccourcis, histoire de gagner quelques kilomètres.

  « Depuis plus de deux heures, nous sommes sur place. Partis du centre ville à 7 heures, nous n’arrivons pas encore à sortir de la ville, alors qu’il est déjà dix heures. Trois heures pour parcourir une dizaine de kilomètres, c’est inacceptable ! », s’emporte le chauffeur d’un bus de transport en commun.

A en croire un autre automobiliste, il faut maintenant sept heures d’horloge et non quatre, comme auparavant, pour parcourir  les 244 km séparant Douala de Yaoundé.

Les habitants de Yassa, Nkolmbong, Ngodi-Bakoko, Nyalla, des quartiers à la périphérie de Douala,  connaissent, dans le sens inverse, les mêmes problèmes quand ils doivent se rendre à leur lieu de travail situé au centre ville de la métropole.

« J’ai pris la résolution de partir de chez moi à Yassa à 5h30 mn pour arriver à mon bureau situé au port. Si je ne le fais pas, je serai au bureau autour de 10 heures », explique Emmanuel Bike.

Pour ce cadre d’entreprise, c’est la seule solution pour s’épargner les longues attentes dans les bouchons dont on sort « en retard, fatigué et peu productif », une fois au bureau.

Un brin nostalgique, il rappelle qu’avant le chantier de la « pénétrante », il sortait à 7h de chez lui pour parcourir en 30mn les 15 km le séparant de son bureau. 

A la descente, ce sera le même parcours du combattant, affirme Rodrigue Anga, habitué maintenant à rentrer chez lui au-delà de 20h. « Parti du bureau à 17 heures, je mets plus de trois heures pour renter », dit Rodrigue.  Auparavant, le trajet lui coûtait moins d’une heure….

Le plus désespérant, pour Emmanuel, Rodrigue et les autres voyageurs de Douala, réside dans le fait qu’il n’y a quasiment pas de policiers pour réglementer la circulation et mettre un peu d’ordre dans les embouteillages. Devant pareille situation les chauffeurs indisciplinés s’en donnent à cœur joie et contribuent, de par leur comportement défiant les règles élémentaires du code de la route, à ralentir considérablement la circulation.

La nature ayant horreur du vide, des volontaires prennent quelquefois l’initiative de jouer aux agents de circulation.  C’est ce qui s’est produit, l’autre jour, au lieu dit « Cogefar», quand face à un bouchon indescriptible, des bonnes volontés ont réussi bon an mal an à faire repartir la file de véhicules immobilisés durant une bonne demi-heure.

Ce volontarisme est accompagné d’un ras-le-bol général où l’on dénonce pêle-mêle  « le mépris affiché de nos gouvernants contre la souffrance des populations », l’inaction des élus locaux et l’imprévoyance de l’Etat consistant à ouvrir un tel chantier en saison des pluies. Un moment où  beaucoup de routes sont impraticables à cause des eaux stagnantes.

Cameroun : le mystère s’épaissit autour du nombre de victimes de l’accident ferroviaire d’Eséka

La convocation pour vendredi prochain, par le secrétaire général des services du Premier ministre camerounais, Séraphin Magloire Fouda, de 744 personnes victimes de l’accident ferroviaire du 21 octobre 2016 à Eséka (Centre), relance la polémique autour du nombre de personnes décédées ou rescapées de ce drame.En effet, selon les conclusions du rapport gouvernemental publié en mai 2017, ce sinistre a fait officiellement 79 morts et 600 blessés, un chiffre inférieur à celui des morts, estropiés ou ayants-droit à qui il est demandé de fournir différentes pièces justificatives notamment la carte nationale d’identité et le jugement d’hérédité.

En juin dernier le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, s’exprimant devant l’Assemblée nationale au sujet du processus d’indemnisation conduit par le concessionnaire Cameroon Railway (Camrail) et ses assureurs, avait affirmé que 801 victimes blessées (sur les 803 enregistrées), ont été définitivement indemnisées, soit un taux de 99%.

Dans la foulée, il indiquait que 66 dossiers des personnes décédées, sur les 72 ayants-droit qui avaient introduit des dossiers, ont donné lieu à des accords ou à des règlements définitifs, soit un taux de 92%.

Il a par ailleurs précisé que le président de la République avait décidé, entre autres mesures, d’accorder une assistance financière aux victimes d’un montant de 1 milliard FCfa. Cette dotation a permis d’apporter une assistance financière aux familles des personnes décédées, soit un total de 66 familles sur les 80 répertoriées, les autres n’ayant pas introduit de dossiers.

Concernant les blessés, il a assuré que les diligences sont encore en cours pour le paiement de leur assistance financière.

Le rapport gouvernemental avait attribué ce drame à une vitesse excessive du train InterCity 152, soit 96 kilomètres/heure, dans une portion de voie où la vitesse est fortement limitée  à 40 kilomètres/heure. De fait l’entière responsabilité de l’accident était imputée au transporteur, dont le groupe français Bolloré est actionnaire à 80%.

Le 26 septembre 2018, le tribunal de première instance d’Eséka a ainsi, «pour homicide, blessures involontaires et activités dangereuses», condamné Camrail à payer 50 millions FCfa d’indemnisations aux victimes et son directeur général au moment des faits, Didier Vandenbon, à 300.000 francs d’amende, le manager écopant par ailleurs de 6 mois d’emprisonnement, en même temps que 11 de ses collaborateurs étaient condamnés à des peines allant de 3 à 5 mois de prison.

La filiale du groupe Bolloré s’est insurgée «contre cette décision » au motif qu’elle a été « prise en l’absence de toute expertise qualifiée et compétente qui devait permettre d’établir de manière objective les véritables causes de ce tragique accident et de les circonscrire définitivement afin de sécuriser davantage le chemin de fer camerounais».

Kigali et ses environs touchés par un léger tremblement de terre

Un léger tremblement de terre qui a duré plusieurs minutes s’est produit lundi dans la capitale rwandaise Kigali et sa banlieue, mais aucun dommage n’a été signalé, renseigne le département de gestion des catastrophes.C’est le troisième tremblement de terre jamais ressenti au Rwanda en dix ans. En 2008, une série de tremblements de terre avait fait 37 morts et 646 blessées dans le sud-ouest du Rwanda. Des dégâts importants avaient été notés puisque 45 écoles et centres de santé étaient détruits durant ce séisme privant ainsi 27.000 enfants d’école.

Ces tremblements de terre touchant plusieurs pays de la région des Grands Lacs, ont eu une magnitude de 5,0 sur l’échelle de Richter.

Selon les experts, les tremblements de terre sont fréquents dans l’ouest de la vallée du Grand Rift en raison de la présence d’une ligne de faille sismique active qui chevauche l’ouest de l’Ouganda, l’est de la RD Congo, le Rwanda et la Tanzanie.

Nigéria : les agents de sécurité dispersent une manifestation appelant à la Révolution

Les manifestants de #RévolutionNow ont été dispersés lundi à Lagos par la police pour non obtention d’autorisation de manifestation.La police nigériane a déclaré que les manifestants étaient censés obtenir une autorisation policière pour manifester.

M. Tijani Fatai, sous-commissaire de police du Commandement de la zone C, a déclaré : « Leur rassemblement est illégal, un rassemblement illégal doit être dispersé». « Il n’y aura pas de manifestation qu’elle soit pacifique ou non car la police n’a pas été contactée ».

Des manifestants ont convergé vers le stade national de Surulere, Lagos, pour exiger la libération de l’éditeur du media en ligne Sahara Reporter, Omoyele Sowore.

Les manifestants ont été dispersés de force par des soldats et des policiers.

Les agents de sécurité lourdement armés du Commandement de la police de Lagos, de l’armée et du NSCDC ont barricadé l’entrée du stade national de Surulere.

Les véhicules de patrouille de la police, y compris ceux de l’Escouade d’intervention rapide (RRS), au nombre de plus de 20, des véhicules blindés de transport de troupes (APC), des agents anti-émeute, des hommes de la protection civile et des agents de la force opérationnelle interarmées OP MESSA, se trouvaient aux deux entrées principales du stade.

Vers 8h40, quelques manifestants, coiffés de casquettes orange, ont commencé à se rassembler sous le pont du stade, sans bannière ni pancarte,

Les agents de sécurité ont empêché les employés du stade national, les étudiants de l’Institut national des sports (NIS) et les membres du public venus s’entraîner d’accéder au stade.

Le commandant du secteur C, chef adjoint de la police, M. Tijani Fatai, a déclaré que les agents étaient sur le terrain pour mettre fin à toute forme de protestation dans le stade.

Fatai a expliqué qu’ils n’étaient pas là pour assurer la sécurité des manifestants et a conseillé à la foule qui se rassemblait déjà devant la porte du Stade National de rester à distance.

Les activités sportives au Kwara Stadium Complex à Ilorin, dans les premières heures de la journée de lundi, ont également été interrompues par la présence d’hommes lourdement armés de la police nigériane.

Les athlètes, qui étaient arrivés au stade pour s’entraîner, ont été refoulés par la police.

De nombreux athlètes se sont retrouvés bloqués à l’intérieur et autour de la porte du stade.

Sowore, journaliste et opposant politique, a été arrêté samedi par le Département du service d’Etat (DSS) pour avoir appelé à une révolution afin d’évincer le président Muhammadu Buhari du pouvoir.

Lors d’une conférence de presse, Sowore a averti que des agents du DSS se fondraient dans la manifestation.

Les porte-parole du DSS, M. Peter Afunaya, ont déclaré à Abuja que l’organisation agissait dans le cadre de ses pouvoirs constitutionnels pour arrêter et détenir toute personne ou groupe qui menace l’unité et la coexistence pacifique du Nigeria.

Le DSS a confirmé dimanche l’arrestation de Sowore, candidat à la présidence du African Action Congress (AAC).

A Port Harcourt, des agents de sécurité ont bouclé des endroits stratégiques, notamment les routes populaires et le parc Isaac Boro pour empêcher de telles manifestations.

Le gouverneur Nysom Wike de l’Etat de Rivers avait prévenu qu’une telle manifestation ne serait pas autorisée.

A Abuja, des agents de sécurité armés ont été déployés à des endroits stratégiques, notamment au Unity Fountain pour mettre fin à toute manifestation.