Af’Sud : « Protéger les personnes âgées contre la Covid-19 » (Ramaphosa)

Alors que les cas de coronavirus augmentent chaque jour en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a appelé lundi ses compatriotes à protéger les personnes âgées du virus.Il a déclaré que les Sud-Africains pouvaient le faire en évitant les visites sociales, en particulier aux personnes âgées qui ont des problèmes de santé sous-jacents.

 Le coronavirus « peut infecter tout le monde, mais les personnes âgées sont parmi celles qui courent le plus grand risque de tomber gravement malades et peut-être de mourir », a-t-il noté.

 « Malheureusement, quelques cas de contaminations dans les maisons de retraite et les centres de soins, qui ont entraîné un certain nombre de décès », a regretté le président.

 M. Ramaphosa a expliqué que les personnes âgées souffrant de problèmes médicaux sous-jacents tels que l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques devaient être particulièrement prudentes en restant chez elles si possible et en continuant à prendre leurs médicaments.

 M. Ramaphosa a reconnu qu’en raison de leur incapacité à rencontrer leurs amis et leur famille, à assister aux réunions de l’église et de la société, de nombreux seniors se sentaient naturellement seuls.

 Il a suggéré l’utilisation des réseaux sociaux comme les chats vidéo ou les simples téléphones pour envoyer des messages aux membres âgés de la famille afin de leur sauver la vie.

 Alors qu’un tiers des patients admis dans les hôpitaux avec la maladie ont au moins une comorbidité, M. Ramaphosa a déclaré que ceux qui ont des conditions sous-jacentes pouvaient désormais faire des tests de dépistage de la maladie même s’ils étaient asymptomatiques.

 Il a exhorté les personnes sous traitement chronique à poursuivre leur traitement et à observer toutes les mesures barrières.

 Quelque 3.199 Sud-Africains sont morts de la Covid-19 sur 196.750 cas depuis que la maladie a éclaté dans le pays au cours de la première semaine de mars 2020.

Le président du Malawi investi lors d’une cérémonie sobre

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a annulé la cérémonie d’investiture en grande pompe très médiatisée prévue lundi et opté pour un événement sobre, craignant que celui-ci n’augmente le nombre de cas de coronavirus dans le pays.Le président nouvellement élu devait prêter serment au cours d’une cérémonie à laquelle devaient assister plus de 40.000 personnes dans un stade de la capitale, Lilongwe. 

Craignant que l’organisation d’un événement d’une telle ampleur n’aggrave la situation de la Covid-19 dans le pays, Chakwera a dû opter pour un événement sobre dans une caserne de l’armée à Lilongwe. La cérémonie n’a réuni qu’une centaine de personnes. 

Il y a quelques jours, Chakwera a exprimé son inquiétude quant à l’augmentation des cas de coronavirus au Malawi. Ce lundi, le pays a enregistré 1.742 cas de Covid-19 dont 19 décès.

Af’Sud: AI appelle à la fin de l’impunité des violences basées sur le genre

La section sud-africaine d’Amnesty International a exhorté le gouvernement et le peuple à mettre fin à l’impunité généralisée qui entoure les violences basées sur le genre (VBG) dans le pays.L’Afriqe du Sud a vu un nombre accru de cas de VBG signalés depuis le début du confinement lié au coronavirus de niveau 3 en juin. L’un des incidents choquants a été celui d’une femme enceinte de Soweto qui a été retrouvée pendue à un arbre. Son corps avait reçu plusieurs coups de couteau.

« Le gouvernement et le peuple doivent lutter contre la violence basée sur le genre avec le même zèle et les mêmes efforts coordonnés qu’ils ont démontrés avec la pandémie de coronavirus », a déclaré, hier jeudi, la Directrice générale d’Amnesty International en Afrique du Sud, Shenilla Mohamed.

Elle a ajouté : « Il est temps de briser le silence. Pas seulement le silence du gouvernement – mais aussi le silence de la société. Chacun de nous se doit de sonner l’alerte sur les abus, d’arrêter les agresseurs et refuser de prendre du recul, et permettre à cette ombre pandémique de violence de se poursuivre ».

L’organisation a réitéré son appel au gouvernement pour qu’il redouble d’efforts pour garantir le respect et la protection des droits des femmes et des filles.

« Le gouvernement sud-africain doit tenir sa promesse d’introduire et de mettre en œuvre sans plus tarder, une législation sur la VBG. Seule une action urgente, décisive et concrète apportera le changement crucial nécessaire pour arrêter la guerre de l’Afrique du Sud contre les femmes et les filles », a-t-elle déclaré.

L’organisation de défense des droits de l’homme réagissait à un débat au Parlement sur la violence basée sur le genre (VBG), organisé cette semaine, sur fond de manifestations devant la Chambre au Cap.

Af’Sud: 4.000 détenus libérés pour prévenir la Covid-19

L’Afrique du Sud a élargi 4.138 prisonniers dans le cadre de l’assouplissement des restrictions d’emprisonnement dans e le pays, notamment la distanciation sociale dans les prisons, a appris APA mercredi.Selon le ministre de la Justice et des Services correctionnels, Ronald Lamola, les personnes bénéficiant de cette liberté conditionnelle sont des délinquants à faible risque libérés pour la décongestion des prisons surpeuplées d’Afrique du Sud, dans le cadre des mesures de prévention de la Covid-19.

« Oui, des progrès minimes ont été réalisés en raison des processus à suivre lors de la libération conditionnelle des délinquants condamnés. Le 11 mai 2020, le ministère a commencé le processus de mise en liberté de certains délinquants à faible risque. A la date du 24 juin 2020, le nombre total de délinquants libérés était de 4 138 », a déclaré le ministre.

Au 30 juin 2020, le nombre total de cas confirmés de Covid-19 au sein du ministère des Services correctionnels lui-même s’élevait à 2.424 cas, dont 1.193 fonctionnaires et 1.231 détenus.

Malawi: dissolution des conseils d’administration de 60 entreprises parapubliques

Le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera, a supprimé les conseils d’administration d’au moins 60 structures parapubliques, quelques jours seulement après sa prise de fonction.Un communiqué du gouvernement reçu mercredi à APA indique que la mesure de dissolution de ces conseils d’administration prend effet immédiatement, Chakwera ne perdant pas de temps pour respecter sa promesse électorale de « désinfecter et restaurer la santé mentale du système ».

Chakwera, qui a prêté serment dimanche dernier après avoir battu le président sortant, Peter Mutharika lors de la reprise du scrutin présidentiel de la semaine dernière, est arrivé au pouvoir en promettant de vastes réformes des institutions de l’Etat.

Parmi les structures touchées par l’ordonnance de dissolution, figurent la Malawi Broadcasting Corporation (radiotélévision nationale), l’Autorité de régulation des communications et des normes, la Commission de l’approvisionnement en électricité et la Commission nationale des examens.

Afrique du Sud : Baisse de 2% du PIB au premier trimestre 2020 – (agence)

L’économie sud-africaine, touchée par la récession et la crise sanitaire du coronavirus, a enregistré une baisse du produit intérieure brut (PIB) de deux pour cent au cours du premier trimestre 2020, a déclaré mardi l’institut de statistiques sud-africain (SSA).Selon un rapport de SAA, la contraction est due au déclin de plusieurs secteurs économiques clés tels que l’exploitation minière, l’industrie manufacturière et le commerce, tandis qu’une récession de 30% a été enregistré pendant la période de confinement. 

 « L’industrie minière et des carrières a chuté de 21,5% et a contribué à la croissance du PIB à hauteur de 1,7 point de pourcentage », a déclaré SSA, ajoutant que la production de minerai de fer, de minerai de manganèse, d’autres minéraux métalliques et de chrome a baissé.

 L’industrie manufacturière s’est contractée de 8,5% au cours de cette période, « sept des dix divisions manufacturières ont enregistré des taux de croissance négatifs au cours du premier trimestre », indique SSA.

 « Les divisions qui ont le plus contribué à la baisse sont le pétrole, les produits chimiques, les produits en caoutchouc et en plastique ; le fer et l’acier de base, les produits en métaux non ferreux, les produits métalliques et les machines, et les véhicules à moteur, les pièces et accessoires et autres équipements de transport », a déclaré l’agence.

 Le secteur de l’électricité, du gaz et de l’eau, souligne l’agence, s’est contractée de 5,6% au cours du premier trimestre, en grande partie en raison de la baisse de la distribution d’électricité et de la consommation d’eau.

 En outre, le secteur du bâtiment a diminué de 4,7%. Des baisses ont été signalées pour les bâtiments résidentiels, les bâtiments non résidentiels et les travaux de construction, a déclaré l’agence.

 Toutefois, l’agriculture, la sylviculture et l’industrie de la pêche ont augmenté de 27,8% et ont contribué à la croissance du PIB à hauteur de 0,5 point de pourcentage, a déclaré Stats SA.

 Cette hausse est principalement due à l’accroissement de la production des grandes cultures, des produits horticoles et des produits d’origine animale.

Mozambique: 211.000 déplacés internes à Cabo Delgado

Plus de 200.000 personnes ont été déplacées dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, où des groupes armés ont attaqué des installations gouvernementales et des civils, a annoncé mardi l’ONU.Le Mozambique subit une vague d’attaques armées dans la province de Cabo Delgado depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des centaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base. 

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado s’est considérablement détériorée au cours des six derniers mois en raison de l’insécurité et de la violence. 

« Les déplacements ont augmenté rapidement en raison de l’escalade de la violence, avec 211 485 personnes déplacées à l’intérieur de la province », a déclaré l’agence onusienne dans sa mise à jour sur la situation sécuritaire au Mozambique. 

Elle a révélé que plus de 300 incidents violents ont été enregistrés depuis 2017, dont plus de 100 depuis janvier. Il s’agit notamment d’attaques « sur des villages par des individus armés et d’affrontements entre les forces de sécurité et les groupes armés ». 

« Les attaques des groupes armés ont détruit plus de 107 écoles (dont un centre de formation des enseignants) jusqu’à présent, touchant plus de 56 000 enfants et près de 1 100 enseignants. Au cours des dernières semaines, les attaques ont augmenté en ampleur et en portée, les districts de Palma, Mocimboa da Praia, Nangade, Muidumbe, Macomia et Quissanga étant les plus touchés », indique la note. 

L’escalade de la violence a empêché l’accès à Cabo Delgado des responsables de l’aide, les organisations humanitaires travaillant dans la province ayant de sérieuses difficultés à atteindre les personnes dans le besoin. 

Les récentes attaques contre les capitales des districts de Mocimboa da Praia, Quissanga, Muidumbe et Macomia ont forcé de nombreux acteurs humanitaires à se retirer temporairement des centres vitaux de Pemba et Maputo, réduisant ainsi leur capacité à évaluer et à répondre aux besoins croissants.

Covid-19 : le Mozambique prolonge l’état d’urgence pour la troisième fois

Le président mozambicain Filipe Nyusi a à nouveau prolongé l’Etat d’urgence de 30 jours supplémentaires, tout en assouplissant certaines des mesures visant à contenir la propagation du coronavirus.M. Nyusi a déclaré dans un discours télévisé dimanche soir que la prolongation prenait effet le 30 juin et se serait maintenue jusqu’à la fin juillet.

C’est la troisième fois que le président prolonge l’Etat d’urgence qui a été imposé pour la première fois en avril dernier.

Il a révélé que le gouvernement mettrait à profit de la période de prolongation pour assouplir progressivement les mesures restrictives qui sont en place depuis deux mois.

« Nous avons décidé de maintenir le niveau 3 et d’ajuster certaines mesures qui ont un impact sur le pays, de manière progressive, pour permettre à certains secteurs de reprendre leurs activités », a déclaré Nyusi.

Certains des secteurs qui devraient rouvrir sont l’éducation, la fabrication et le tourisme, mais Nyusi a déclaré que la réouverture devrait se faire dans le strict respect des protocoles de santé portant sur la Covid-19.

« La reprise des cours en présentiel dans l’enseignement primaire et secondaire se déroulera en trois phases qui seront annoncées dans quelques jours », a déclaré Nyusi.

Il a cependant averti que la mesure d’assouplissement pourrait être inversée si les cas de coronavirus augmentent dans le pays.

Le Mozambique a enregistré jusqu’à présent 859 cas de coronavirus, dont cinq décès.

Malawi : le nouveau président nomme un Cabinet intérimaire

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a formé un cabinet «d’urgence» de cinq membres pour jeter les bases de nominations futures.Le parti du Congrès du Malawi et ses partenaires de la coalition UTM dirige le pays pour la première fois en 26 ans, a annoncé lundi son bureau.

Les cinq ministres sont responsables des finances, de l’ordre public et de l’administration, a indiqué le bureau du président.

Dans la formation, Chakwera a nommé son vice-président Saulos Chilima pour s’occuper du ministère de la Planification économique et du Développement et des Réformes du secteur public.

L’ancien homme d’affaires des assurances, Felix Mlusu, est le nouveau ministre des Finances, tandis que Mordecai Msiska, un avocat né au Zimbabwe, par ailleurs rédacteur de la Constitution du Malawi, est nommé ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

L’ancien patron de la jeunesse du MCP, Richard Chimwendo Banda, devient le nouveau ministre de la Sécurité intérieure qui, entre autres, contrôle les services de police du pays.

Le nouveau Procureur général du pays est Chikosa Silungwe, qui s’est associé à Msiska pour plaider avec succès contre la réélection de l’ancien président Peter Mutharika en mai 2019 à la suite d’irrégularités de vote, notamment l’utilisation de liquide correctionnel sur les chiffres des feuilles de pointage.

En février, la Cour constitutionnelle du Malawi a annulé le scrutin de 2019, mais a décidé que Mutharika resterait en fonction en tant que président intérimaire, alors que le pays se préparait à organiser de nouvelles élections dans les 150 jours.

Les nouvelles élections ont permis à Chakwera de remporter la victoire après le scrutin du 23 juin.

Le Cabinet complet sera nommé en temps voulu, a assuré le bureau de la Présidence.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

L’agence Moody’s sceptique quant à la stabilisation de la dette sud-africaine

L’agence de notation mondiale Moody’s a exprimé son scepticisme quant aux efforts de l’Afrique du Sud pour stabiliser en quatre ans son économie touchée par la récession et le coronavirus, comme le prévoit Pretoria, a déclaré l’agence vendredi.Selon Moody’s, « il sera extrêmement difficile » pour le gouvernement du président Cyril Ramaphosa de stabiliser rapidement la situation compte tenu de la dette croissante du pays, exacerbée par la pandémie et le confinement national en cours.

 Le ministre des Finances Tito Mboweni a présenté cette semaine un budget supplémentaire qui prévoit un déficit budgétaire plus important, alors que la dette publique est estimée à plus de trois quarts du produit intérieur brut à moyen terme.

 La solution à ce problème a été que l’Afrique du Sud emprunte des fonds auprès d’organisations financières internationales telles que la Nouvelle Banque de développement du BRICS et un prêt redouté de 4,2 milliards de dollars du Fonds monétaire international est devenu une pomme de discorde entre les partenaires du gouvernement.

 Le parti communiste sud-africain (SACP), partenaire d’alliance du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, et plusieurs législateurs ont émis des réserves sur la décision de Mboweni de garantir ces prêts, affirmant que cela compromettrait la souveraineté du pays.  

 Leur argument est que des conditions telles que les ajustements structurels, qui accompagnent normalement les prêts du FMI, ont par le passé mis en faillite leurs bénéficiaires.

 Mais le ministre a déclaré que le prêt qu’il demandait au FMI ne serait pas assorti de telles conditions, ajoutant que le pays devait mobiliser toutes les ressources disponibles afin de stimuler la croissance. 

 L’économie sud-africaine était en récession avant la pandémie de coronavirus et Mboweni prévoyait une contraction de 7,2% de l’économie en 2020.

L’UA appelée à coopérer pour mettre au point un vaccin anti-covid 19

Les dirigeants africains devraient soutenir les efforts pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus sur le continent, a déclaré jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Ramaphosa, l’actuel président de l’Union africaine s’exprimait dans une allocution lors d’une conférence virtuelle de deux jours sur le rôle de leadership de l’Afrique dans la mise au point et l’accès aux vaccins contre la Covid-19.

Il a estimé que si la maladie était encore à ses débuts en Afrique, les infections, elles, augmentaient, pendant que les pays assouplissaient leurs confinements face à une pression sociale et économique croissante.

Ramaphosa a déclaré qu’il était donc essentiel qu’il y ait d’importantes capacités locales de fabrication de vaccins en Afrique pour aider à sauver sa population du virus mortel.

« Le succès de la mise au point et de l’accès à un vaccin sûr pour tous les Africains nécessite la collaboration et la coopération de tous les Etats membres », a déclaré Ramaphosa lors de la conférence qui a pris fin jeudi.

La réunion a réuni des dirigeants africains, des experts et d’autres parties prenantes clés.

« Nous devons avoir une feuille de route qui implique les efforts des Africains pour produire des vaccins efficaces, sûrs et à des prix abordables », a déclaré le président de l’UA.

Il a également évoqué la nécessité de mobiliser des ressources auprès des bailleurs internationaux et de l’intérieur du continent pour garantir l’approvisionnement du vaccin une fois qu’il aura été développé.

« En travaillant ensemble, en mettant en commun nos ressources et en investissant dans l’innovation, nous surmonterons cette grave menace pour la santé et le bien-être de nos populations », a conclu Cyril Ramaphosa.

Post Covid-19: L’Af’Sud veut six mmilliards US pour créer des emplois

Le gouvernement sud-africain devra injecter six milliards de dollars dans l’économie pour créer des emplois à la suite des dommages causés au pays par la pandémie de coronavirus, a annoncé le ministre des Finances, Tito Mboweni.Présentant un budget supplémentaire à l’Assemblée nationale au Cap, hier mercredi, Mboweni a déclaré que les fonds comprendraient un programme public d’emploi réaffecté et une intervention présidentielle pour l’emploi des jeunes.

Il a révélé que « l’initiative de création et de protection des emplois du président Cyril Ramaphosa sera déployée à moyen terme (au cours des trois prochaines années) ». « Au cours de cet exercice, un montant de 360 millions de dollars a déjà été alloué et 115 millions de dollars supplémentaires ont été réservés principalement à cette fin », a déclaré le ministre.

Le chômage en Afrique du Sud est passé à 30,1% au premier trimestre de l’année et il est à craindre qu’il n’atteigne 50% avant la fin de la pandémie.

« Ces chiffres montrent que le chômage est notre plus grand défi. Ce programme de soutien économique réserve 6 milliards de dollars pour une réponse globale pluriannuelle à notre crise de l’emploi », a poursuivi le ministre.

Af’Sud: un plan pour sauver South African Airways

Le gouvernement sud-africain a appelé mercredi les créanciers à soutenir un plan visant à sauver la compagnie aérienne nationale South African Airways d’une éventuelle faillite.Le ministère des Entreprises publiques a déclaré que « l’approbation du plan de sauvetage de l’entreprise aiderait les créanciers et les employés à être les co-créateurs d’une nouvelle compagnie aérienne », avant le vote de jeudi pour approuver un plan de sauvetage pour la South African Airlines (SAA) à court de liquidités.

 Selon le plan de sauvetage, le gouvernement doit trouver un financement de 6 milliards de dollars US pour restructurer SAA.

 L’argent serait utilisé pour rembourser les créanciers et les 3 000 travailleurs qui devraient être licenciés.

 Les créanciers doivent voter jeudi sur le nouveau plan de restructuration. Toutefois, l’un des créanciers – la compagnie aérienne privée South African Airlink – a saisi la justice mercredi pour tenter d’empêcher le vote d’avoir lieu.

 Le plan a été publié la semaine dernière par les administrateurs de la compagnie aérienne publique SAA, après de longs retards dus à des querelles avec le gouvernement et les 4000 travailleurs de la compagnie aérienne qui sont confrontés à des licenciements massifs.

 Le gouvernement a fait pression sur les administrateurs pour qu’ils sauvent la compagnie aérienne sous une forme ou une autre, même si elle n’a réalisé aucun bénéfice depuis 2011 et a survécu grâce à des plans de sauvetage de l’État pour la maintenir à flot.

 Le plan de sauvetage prévoit également une réduction de la flotte de SAA, une mesure qui est déjà en cours car la majeure partie de la flotte de la compagnie aérienne était louée.

 Comme prévu, les syndicats de la compagnie aérienne se sont opposés au plan de sauvetage en raison des suppressions d’emplois massives prévues, menaçant de poursuivre la compagnie en justice pour faire cesser les licenciements.

Zambie: le ministre de la Santé arrêté pour enrichissement illicite

Le ministre zambien de la Santé, Chitalu Chilufya, a été arrêté mercredi sur des allégations d’enrichissement illicite.Le porte-parole de la Commission anti-corruption de Zambie, Jonathan Siame, a déclaré que Chilufya est accusé de quatre chefs d’accusation de possession de biens « raisonnablement suspectés d’être acquis illégalement ».

 « L’arrestation fait suite aux enquêtes que la commission a menées contre le ministre en relation avec les allégations ci-dessus », a déclaré M. Siame dans un communiqué.

 Le fonctionnaire a déclaré que le ministre a été libéré sous caution et qu’il doit comparaître devant le tribunal le 9 juillet.

Covid-19 : Aspen Medical peut répondre à la demande de dexaméthasone

Le fabricant de médicaments sud-africain Aspen a la capacité de produire 10 millions de dexaméthasone chaque mois si nécessaire, a déclaré un fonctionnaire mercredi.Ce stéroïde, qui a fait les gros titres pour sa capacité à traiter les patients atteints de coronavirus gravement malades, a été conçu à l’origine pour traiter les patients atteints de tumeurs, d’asthme et d’autres affections respiratoires.

 A cet égard, Aspen a déclaré qu’il fabriquait à la fois des injections et des comprimés de dexaméthasone, a déclaré Stephen Saad, Directeur général d’Aspen.

 Selon les scientifiques de l’université d’Oxford, la découverte de la capacité du stéroïde à traiter les patients gravement infectés par la Covid-19 a été « une avancée majeure ».

 Les résultats d’un essai mené par l’université ont montré que la dexaméthasone réduisait d’environ un tiers le taux de mortalité chez les patients atteints de Covid-19.

 Aspen, en tant que premier fournisseur de médicaments du pays, a une part de marché de 22% en Afrique sub-saharienne, selon Saad.

Présidentielle au Malawi: La Commission électorale appelle au calme

Le décompte des voix est en cours au Malawi suite à la nouvelle élection présidentielle tenue mardi dernier, alors que la Commission électorale du pays a appelé au calme et mis en garde contre la publication de résultats non officiels.La Commission électorale du Malawi (CEM) a publié mercredi des résultats partiels alors que le dépouillement était terminé dans les différents bureaux de vote. Il y avait au total 5202 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

 Les Malawites ont voté mardi pour élire un nouveau président après qu’un tribunal a annulé en février les résultats du précédent scrutin organisé en mai 2019 qui avaient été remportés par le président Peter Mutharika.

 Le tribunal a ordonné la tenue d’une nouvelle élection après que l’opposition a réussi à prouver que la crédibilité des élections précédentes était entachée de graves irrégularités.

Lors de ce scrutin organisé en mai 2019, la MEC avait proclamé la victoire de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avec 38,57% des suffrages contre 35,41% à Lazarus Chakwera

 Le scrutin de mardi opposait le président sortant Peter Mutharika et le principal leader de l’opposition, Lazarus Chakwera, qui était l’une des personnes ayant contesté devant les tribunaux le résultat des élections précédentes.

 Le président de la CEM, Chifundo Kachale, a lancé un appel à la « paix et au calme » alors que le décompte des voix se poursuivait.

 « Nous appelons les Malawites à maintenir la paix et le calme alors que le décompte des votes se poursuit », a déclaré M. Kachale aux journalistes à Blantyre.

 Les résultats finaux des élections sont attendus dans les huit jours. Selon les nouvelles règles, le vainqueur du scrutin doit avoir plus de 50% des voix pour passer au premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera les deux candidats arrivés en tête.

Covid-19: l’Af’ Sud trouve la dexaméthasone utile, mais ses effets limités

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a déclaré mardi que le médicament appelé dexaméthasone recyclé « avait un effet très limité mais utile sur les patients souffrant de la Covid-19 ».Selon des essais récents menés en Grande-Bretagne, le stéroïde a fonctionné mieux chez les patients qui ont une grave attaque du virus, et son utilisation pourrait éviter aux patients d’être placés sur des ventilateurs.

Bien que l’utilisation de ventilateurs ait été utile en dernier recours pour les patients, les médecins ont déclaré que jusqu’à 42% des patients sur les machines avaient jusqu’à présent succombé à la maladie.

Mkhize a cependant déclaré qu’il espérait que le stéroïde réduirait ce nombre sur les victimes du virus dans le pays.

« Cela réduit le nombre de personnes qui meurent. Cela n’empêche pas nécessairement quiconque de succomber à la Covid-19.

« Le deuxième aspect est qu’il n’a aucun effet sur les personnes qui ont des symptômes plus bénins. Cependant, notre plus grande préoccupation est qu’il est associé à des comorbidités »- celles qui ont plus d’une maladie ou condition présente chez un patient en même temps, a déclaré Mkhize.

Il a toutefois déclaré que son pays – en tant que fabricant et fournisseur du médicament – avait « une excellente capacité locale à fournir le stéroïde dexaméthasone aux patients de Covid-19 ».

 La dexaméthasone n’est pas recommandée pour les patients asymptomatiques ou ceux qui n’ont pas besoin d’oxygène.

COVID-19: l’Afrique du Sud va commencer les essais d’un vaccin

L’Université Witwatersrand d’Afrique du Sud a reçu le feu vert pour mener son premier essai de vaccin contre les coronavirus, en collaboration avec l’Université britannique d’Oxford, a appris APA sur place.Les deux universités concentrent leurs essais sur le développement d’un vaccin qui serait également sûr à utiliser pour les personnes vivant avec le VIH, a déclaré mardi le professeur de Witwatersrand Sabhir Madhi.

Le projet d’essai VIDA Vaccin Ox1Cov-19 sud-africain de 8,8 millions de dollars vise à trouver un vaccin qui empêcherait l’infection par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause Covid-19, a déclaré le professeur.

« C’est un moment historique pour l’Afrique du Sud et l’Afrique à ce stade de la pandémie de Covid-19. Les résultats de l’étude pourraient être disponibles dès la fin de l’année.

« Alors que nous entrons en hiver en Afrique du Sud et que la pression augmente sur les hôpitaux publics, nous avons plus que jamais besoin d’un vaccin pour prévenir l’infection par Covid-19 », a déclaré Madhi.

Selon lui, l’essai de vaccin est financé par le South African Medical Research Council et la fondation américaine Bill and Melinda Gates Foundation de l’Etat de Washington.

Madhi a ajouté que la première phase de l’essai vaccinal était en cours en Grande-Bretagne avec 7.000 volontaires, et que l’Afrique du Sud rejoindrait la deuxième phase avec 2.000 personnes à l’essai.

Les personnes impliquées dans l’essai sont des personnes séropositives et séronégatives afin de voir dans quelle mesure le vaccin recherché pourrait fonctionner chez ces volontaires, a déclaré le responsable.

A ce jour, les cas de Covid-19 en Afrique du Sud ont atteint 101.590 infections, tandis que près de 2.000 personnes ont succombé à la maladie, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Covid-19 : les électeurs malawites ne respectent pas les mesures-barrières

Les électeurs malawites ont fait la queue pour accomplir leur devoir citoyen à l’occasion de la reprise du scrutin présidentiel, en faisant fi de toutes les mesures de distanciation physique ordonnées par la Commission électorale du pays, selon les médias locauxDepuis le début du vote à 7 heures, heure locale, mardi, plusieurs photos et vidéos sont apparues, montrant des électeurs trop proches les uns des autres dans les bureaux de vote.

La distance obligatoire à respecter entre les électeurs est de deux mètres, comme l’exige la Commission électorale.

Les responsables de cette Commission semblent désireux d’appliquer les normes de sécurité sanitaire, notamment des réservoirs d’eau placés près des bureaux de vote où les électeurs peuvent se laver les mains ; mais tous les bureaux de vote ne sont équipés de ces matériels.

Les Malawites ont voté mardi sous haute surveillance, lors de la reprise du scrutin présidentiel, après que des allégations d’irrégularités généralisées ont forcé la Cour constitutionnel à l’annulation du scrutin précédent tenu en mai 2019.

Pour la deuxième fois en 13 mois, les Malawites se sont rués vers les bureaux de vote disséminés à travers le pays pour choisir un nouveau président.

 Peter Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.

Il a vaincu de peu son principal rival, Lazarus Chakera, en remportant 38,57% des suffrages exprimés lors des élections présidentielles tenues parallèlement aux scrutins pour les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers des collectivités locales.

Chakwera a remporté 35,42% des voix tandis que Saulos Chilima arrivait loin derrière, avec 20,24% des suffrages exprimés.

Pour le scrutin de ce mardi, Mutharika aura comme principal challenger Chakwera, un pasteur de 65 ans devenu politicien, candidat à la nouvelle Alliance Tonse qui comprend plusieurs petits partis.

Son colistier est Chilima, l’ancien adjoint de Mutharika.

Les Malawites aux urnes pour une nouvelle présidentielle

Le Malawi vote, ce mardi, pour une nouvelle élection présidentielle, sur fonds d’appels au calme et à la tolérance après des mois de tension et d’incertitude politiques.Près de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour un scrutin suivi de près par les parties prenantes internes et externes.

La réorganisation du scrutin a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en février, suite à des plaintes de l’opposition selon lesquelles le vote de l’année dernière avait été truqué en faveur du président Peter Mutharika.

Parmi les irrégularités, on peut citer le non-respect par la Commission électorale du Malawi des exigences légales concernant le traitement des feuilles de décompte et des journaux de bord et l’acceptation de feuilles de décompte qui avaient été modifiées à l’aide de liquide correcteur.

Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.

Il avait battu de justesse son principal rival, Lazarus Chakwera, en remportant 38,57% des voix exprimées lors de cette élection couplée aux législatives et municipales.

Chakwera avait remporté 35,42% des voix, tandis que Chilima était arrivé troisième avec 20,24% des voix.

La victoire de Mutharika avait déclenché des mois de protestations qui ont conduit à des destructions de biens et à des pillages à grande échelle, les manifestants exigeant la démission de la présidente de Commission électorale de l’époque, Jane Ansah et de ses commissaires.

Pasteur de 65 ans devenu politicien, Chakwera est le candidat de la nouvelle Alliance Tonse (coalition).

Son colistier est Saulos Chilima, leader du Mouvement de transformation unifié et ancien député de Mutharika, qui a terminé troisième lors du scrutin de l’année dernière.

Au total, les deux partis ont obtenu près de 56% des voix en 2019, ce qui est bien supérieur au seuil qui garantit une victoire incontestable.

De son côté, le Parti progressiste démocratique (DPP) de Mutharika, au pouvoir, s’est associé au Front démocratique uni (UDF) dirigé par Atupele Muluzi, fils de l’ancien président Bakili Muluzi.

S’ils répètent la performance électorale de l’année dernière, le ticket commun DPP-UDF rassemblerait un peu plus de 43% des voix.

Hier lundi, le réseau de coordination ONG-Genre (NGO-GCN) a appelé au calme pendant et après les élections, exhortant les acteurs politiques à éviter d’inciter leurs partisans.

« Malgré nos différences superficielles, maintenons tous l’unité en réalisant que l’élection n’est pas une fin en soi, mais plutôt un simple moyen d’atteindre le développement auquel nous aspirons tous et que nous méritons », a déclaré la présidente de l’ONG-GCN, Barbara Banda.

Af’Sud : des perspectives historiques se sont dégagées après les émeutes de Soweto

Au moment où les armes se sont tues ce mercredi matin du 16 juin 1976, la police blanche avait fauché au moins 500 étudiants, selon des estimations approximatives de l’époque.Mais selon la croyance populaire, le nombre de morts ce jour-là pourrait avoir atteint plus de 1000 puisque le gouvernement de l’apartheid n’a pas révélé le nombre réel de morts au public.

 Alors que l’introduction de l’afrikaans comme deuxième langue d’enseignement – après l’anglais dans les écoles noires a déclenché l’insurrection contre le gouvernement, la situation aurait pu exploser depuis des années déjà.

 Cela remonte à l’époque où les Européens ont débarqué dans le sud du pays, dans ce qui est appelé aujourd’hui la ville du Cap, où ils s’étaient arrêtés en route vers l’Asie pour des voyages commerciaux.

 L’installation des Afrikaners, originaires de Hollande, en Afrique du Sud au milieu des années 1600 a été le début du cauchemar que les Sud-Africains ont enduré pendant près de 400 ans jusqu’en 1994, lorsque Nelson Mandela est devenu le premier président noir du pays.

 Comme l’histoire l’a montré, les nouveaux colons n’ont jamais caché dès le départ leurs réelles intentions de débarquer en Afrique du Sud, car ils se sont rapidement et par la force emparés des ressources les plus précieuses du pays, notamment les terres.

 Désormais traumatisés, les Africains et anciens propriétaires fonciers n’ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait et ont essayé de repousser les envahisseurs blancs pour protéger leurs précieuses terres.

 Malheureusement, les armes de prédilection des Africains, à savoir les knobkerries (coiffes à plumes), les arcs, les flèches et les boucliers, n’ont pas fait le poids face aux « lances bruyantes » qui crachaient de la fumée et les tuaient instantanément.

 Pour résumer, les colons blancs ont complètement déstabilisé le mode de vie des Africains, qui ne pouvaient plus se déplacer librement et ne pouvaient plus se nourrir librement en élevant du bétail, en cultivant des fruits et d’autres produits comestibles.

 Lorsque les Afrikaners se sont emparés de la majorité des terres arables des Africains, les premiers ont forcé ces derniers à venir travailler pour eux sur les terres nouvellement volées.

 La nouvelle vie qui s’est installée sur ces terres s’écartait totalement des anciens modes de vie des Africains. D’étranges cultures de rente comme la canne à sucre, le tabac, le maïs et les pommes de terre ont été introduites, nécessitant ainsi des mains supplémentaires pour travailler dans les fermes afin de les cultiver.

 Ce nouveau mode de vie, calqué sur les événements européens, nécessitait une éducation occidentale, qui fut introduite dans le pays par les colons.

 Mais cela a juste suffi pour permettre aux Africains de savoir comment tenir un compte des récoltes et non pas de progresser vers l’enseignement supérieur.

 Au fil du temps, les Afrikaners néerlandais ont été rejoints par leurs compatriotes européens de Grande-Bretagne pour s’emparer de ce qui restait du butin – des terres et des minéraux.

 Et bientôt, les Britanniques ont remplacé l’Afrikaans comme moyen d’instruction dans les salles de classe africaines – jusqu’à ce que les colons néerlandais reprennent le pouvoir politique en Afrique du Sud lors des élections de 1948.

 Alors que la ségrégation et la discrimination étaient les normes de la vie dans l’Afrique du Sud dirigée par les blancs, le nouveau régime a décidé de les consolider en tant que lois du pays – ainsi l’apartheid, ou la séparation, est né.

 Cinq ans après avoir pris les rênes du pouvoir aux colons anglophones, il n’y avait pas de double langage sur ce que les Afrikaners voulaient dans leurs relations avec les Africains :  « Les autochtones (les noirs) doivent apprendre dès leur plus jeune âge que l’égalité avec les Européens (les blancs) n’est pas pour eux ».

 Cette politique a conduit à l’adoption d’une loi appelée « Loi sur l’éducation bantoue ». Cette loi a introduit un nouveau ministère de l’Education bantoue qui a ensuite été intégré au ministère des Affaires autochtones sous la direction de Hendrik F. Verwoerd, l’architecte des politiques d’apartheid.

 Les dispositions intransigeantes et négatives de la loi sur l’éducation bantoue et certaines déclarations politiques faites par le ministère de l’éducation bantoue ont été directement responsables du soulèvement de Soweto des décennies plus tard.

 Les Africains en avaient assez de voir leurs écoles sous-financées et sous-équipées, alors que celles des Blancs étaient si bien financées qu’elles pouvaient rivaliser avec n’importe quel établissement d’enseignement en Europe.

 Alors que les Africains se plaignaient de cette anomalie, leurs griefs sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

 En fait, le gouvernement de l’apartheid a décidé de mettre en place ce qu’il a appelé des « homelands », un programme de colonisation pour les Africains afin de revenir à une nouvelle politique de « développement séparé ».

 Les « homelands » avaient même leurs premiers ministres comme dirigeants.

 Cependant, le programme des homelands a rapidement été discrédité car les entreprises se sont plaintes que le nouveau système les privait de main-d’œuvre en encourageant les habitants des townships à revenir dans les homelands au lieu de rester en ville pour travailler dans leurs usines.

 Et les éducateurs ont exigé des installations plus nombreuses et de meilleure qualité dans les townships comme Soweto. C’est pourquoi le gouvernement de l’apartheid a écouté et a construit des écoles supplémentaires pour accueillir la grande population d’écoliers des townships dans les années 1960.

 Pourtant, les chiffres sur le terrain ont montré que le gouvernement de l’apartheid dépensait beaucoup plus pour l’éducation des blancs que pour le secteur noir.

 Alors que le gouvernement dépensait 100 dollars par an pour chaque élève blanc, l’écolier noir ne recevait que 10 dollars par an. Et en raison du manque de développement de toute installation scolaire pour la population étudiante noire au fil des ans, les écoles africaines ont connu une crise dans les années 1970.

 Par exemple, pendant cette période, 257505 élèves étaient inscrits en première année dans les lycées noirs du pays, qui ne pouvaient accueillir que 38000 élèves.

 Ces frustrations et d’autres encore ont conduit les élèves africains à s’organiser pour présenter leurs griefs aux autorités afin de nettoyer le gâchis que les politiques éducatives de l’apartheid avaient créé en gérant des écoles séparées pour les blancs et les noirs.

 Cependant, au lieu de prendre des mesures pour construire plus d’écoles afin de réduire la surpopulation dans les écoles des communautés noires, le ministère de l’Education bantou a écrit aux institutions pour les informer qu’elles devraient ajouter l’afrikaans comme deuxième langue après l’anglais.

 Si ce « « piège de la double incrimination en matière d’éducation » n’était pas tendu, comme l’indique un spécialiste, leurs écoles seraient privées de fonds par les contribuables blancs qui paient pour l’éducation des Noirs – puisque les recettes fiscales des communautés noires sont utilisées pour gérer les écoles dans les homelands.

 Cette nouvelle politique, proposée en 1975, a rencontré une telle résistance de la part des dirigeants des écoles noires que tout au long de l’année, il y avait des manifestations organisées par des élèves noirs et leurs enseignants – mais sur un ton moins véhément – jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour des protestations de grande ampleur.

 Avec la nouvelle politique d’introduction de l’afrikaans comme langue d’enseignement, les enseignants se sont plaints de ne pas être suffisamment compétents dans cette langue pour pouvoir l’utiliser pour enseigner à des étudiants qui ne la parlent pas, car le gouvernement de l’apartheid ne les avait pas préparés (enseignants et étudiants) à cette fin.

 De leur côté, les étudiants de Soweto ont formé un comité d’action le 13 juin 1976, qui a ensuite été rebaptisé « Conseil représentatif des étudiants de Soweto ».

 Le but de ce comité était d’organiser une manifestation pacifique à partir de différentes écoles de Soweto pour marcher jusqu’au stade d’Orlando où ils voulaient se rencontrer et prononcer des discours contre l’introduction de l’afrikaans dans les écoles noires du pays.

 Des organisations nationales telles que la Black Peoples’ Convention, les organisations d’étudiants sud-africains et la Black Consciousness of Steve Biko ont joué un rôle dans la sensibilisation des étudiants aux méthodes de résistance

 Lors des réunions du comité d’action des étudiants, il a été décidé de rejeter publiquement l’utilisation de la « langue de l’oppresseur » et de fixer au 16 juin la date d’une marche de protestation dans les rues poussiéreuses de Soweto, en direction du stade d’Orlando.

 Cette planification des protestations a eu lieu à un moment où les mouvements politiques dirigés par des Noirs, comme le Congrès national africain, le Congrès panafricain et d’autres, étaient interdits dans le pays – et où l’Afrique du Sud était au plus fort de sa mauvaise gestion de l’apartheid.

 Le mercredi matin fatidique, les élèves, armés seulement de livres à la main, se sont mis en route pacifiquement vers le stade d’Orlando, situé à une courte distance.

 Mais dès qu’ils ont remonté la rue, les élèves ont trouvé devant eux les forces de police sud-africaines à la tête blanche, armées jusqu’aux dents de gaz lacrymogène, de balles réelles et de chiens de patrouille.

 Lorsque les élèves et les forces de l’ordre se sont retrouvés nez à nez, les policiers ont littéralement tracé une ligne dans le sable, et ont averti les jeunes de ne pas la franchir. Et s’ils le faisaient, ils seraient confrontés à la violence policière.

 Les élèves, qui avaient déjà ramassé des pierres à la vue des chiens, ont atteint la ligne dans le sable et l’ont franchie un par un.

 S’ils avaient su, en regardant le passé, les dirigeants étudiants n’auraient pas franchi cette « ligne de la mort » pour sauver leur vie, se souvient Seth Mazibuko, 60 ans, l’un des leaders des élèves qui a mené la marche.

 « Si j’avais su que je conduirais ces enfants à se faire tuer par de vieux policiers blancs, je ne l’aurais jamais fait. C’est mon seul regret dans la vie », a déclaré Seth Mazibuko.

 Mazibuko a déclaré que la police leur a lancé des gaz lacrymogènes après avoir franchi cette ligne, et que lorsque cela n’a pas réussi à arrêter les manifestants, les policiers ont lâché les chiens sur eux.

 Mais les chiens ont dû faire face à une pluie de pierres jetées sur eux, les forçant  à battre en retraite. 

C’est après que les chiens n’ont pas réussi à arrêter les élèves, dont certains n’avaient que 13 ans, que les policiers blancs ont impitoyablement ouvert le feu sur ces derniers noirs – les abattant comme des mouches alors que certains prenaient la fuite.

 Le meurtre des élèves et la célèbre photo de Sam Nzima représentant un Hector Pieterson de 13 ans mort, porté par un brave jeune de 17 ans alors que sa sœur Antoinette courait à leurs côtés, ont fait de l’Afrique du Sud un véritable désastre sur le plan des relations publiques.

 Pour la première fois, comme cela s’est produit récemment avec la vidéo de l’Afro-Américain George Floyd, l’image de Nzima racontait graphiquement l’histoire d’un régime d’apartheid cruel qui ne respectait pas les droits de l’homme – même celui des enfants.

 Alors que le reste du monde, sous l’égide des Nations unies, a condamné les actes sanglants du 16 juin, les puissances mondiales que sont les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas accordé un grand intérêt aux violations des droits de l’homme commises par leurs proches en Afrique du Sud.

 Aujourd’hui, cependant, les élèves de Soweto sont félicités pour leurs actes courageux visant à libérer l’Afrique du Sud de l’esclavage du régime de l’apartheid, dont les actions sanglantes ont conduit le monde entier à se retourner contre Pretoria.

 M. Mazibuko a déclaré qu’il aimerait exhorter les jeunes à faire la fête le jour du 16 juin. « Ce jour férié n’est pas un jour de fête ».

 « Cela me brise le cœur quand je vois des jeunes qui ne le respectent pas. J’appelle les jeunes à se souvenir de ce que nous avons fait pour lutter contre le régime de l’apartheid », a-t-il déclaré.

Covid-19: l’UA ouvre une pharmacie en ligne pour des fournitures médicales

L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Union, Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria.

Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs.

« Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur », a-t-il déclaré.

Il a révélé que les ressources « seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables. »

Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales».

« Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements », a-t-il ajouté.

La plateforme africaine des fournitures médicales a été développée en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au nom des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a poursuivi le président de l’UA.

Afreximbank facilitera les paiements, tandis que les partenaires logistiques, y compris les transporteurs nationaux africains et les transitaires mondiaux, vont accélérer la livraison, a-t-il conclu.

Pire récession de l’Af’Sud depuis la «Grande dépression» (officiel)

Les efforts extrêmes que déploie l’Afrique du Sud pour contenir la pandémie de coronavirus, notamment le confinement, ont provoqué le pire ralentissement économique du pays depuis la «Grande dépression» des années 1930, selon le gouverneur de la Banque de réserve sud-africaine, Lesetja Kganyago.« Nous nous attendons à ce que le grand confinement entraîne une contraction de la production d’environ 7% cette année », a déclaré Kganyago, jeudi lors d’une conférence virtuelle tenue à la Wits School of Governance.

Il a indiqué que « la dernière fois qu’un chiffre de cette ampleur est apparu dans nos données, c’était pendant la Grande dépression en 1931, lorsque la production avait chuté de 6,2% ».

Kganyago a ajouté que la banque centrale avait réagi de manière flexible, rapide et agressive à la crise de Covid-19, en réduisant le taux de rachat de 275 points de base pendant le confinement qui est désormais répertorié au niveau 3.

Cette étape du confinement a vu huit millions de travailleurs retourner au travail et deux millions d’étudiants sont retournés dans les amphithéâtres, mais avec l’obligation d’observer les protocoles Covid-19 pendant leurs interactions.

Jusqu’à présent, ces mesures (confinement et baisse des taux de mise en pension) ont amélioré le fonctionnement du marché et soutiennent l’activité économique.

« Cependant, les perspectives économiques d’ensemble restent incertaines. Nous surveillons de près les données et nous sommes prêts à agir de manière appropriée, conformément à notre mandat », a déclaré le banquier en chef.

Covid-19 : Ramaphosa admet des « erreurs » dans la gestion de la pandémie

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a admis jeudi que son gouvernement avait fait des « « erreurs » dans la gestion de la pandémie de coronavirus.Le dirigeant sud-africain estime toutefois que le confinement était nécessaire pour empêcher la maladie de se propager parmi la population.

 Le président s’exprimait jeudi par visioconférence lors d’une séance de questions et réponses avec les députés du pays.

 « Oui, nous avons fait des erreurs mais nous avons été honnêtes. Nous avons divulgué des informations au public. Et avec cela, nous avons donné des informations aux gens de notre pays afin de se protéger », a déclaré M. Ramaphosa.

 Le dirigeant sud-africain a déclaré que diverses institutions nationales ont été saisies pour présenter des informations sans rien cacher à la population.

 Et d’ajouter : « le confinement a permis au pays de commencer à aplatir la courbe, de mettre en œuvre des réponses sanitaires adéquates et de renforcer les capacités des systèmes de santé ».

 Selon le dirigeant Sud-africain, « dans les trois semaines précédant la mise en place du confinement national, le nombre d’infections doublait tous les deux jours ».

 Mais au cours de la première phase du confinement (niveau 5) « le nombre d’infection ne doublait que tous les 15 jours, et de 12 jours pendant les niveaux 4 et l’actuel niveau 3 », a déclaré le président.

 L’Afrique du Sud, poursuit-il, avait la possibilité d’agir rapidement et que la décision de mettre en œuvre un confinement national était guidée par des conseils constants, a déclaré M. Ramaphosa.

 S’exprimant sous la pression des milieux d’affaires qui estiment que le confinement n’aurait pas dû être imposé au départ, le président a déclaré que si rien n’avait été fait le pays « aurait manqué l’occasion de parvenir à un aplatissement de la courbe ».

 « Nous devons maintenant vraiment tout réinitialiser » pendant l’après-Covid-19 », a déclaré M. Ramaphosa, ajoutant que « l’équilibre entre sauver l’économie et sauver des vies est très délicat. L’un ne peut être mis en avant au détriment de l’autre ».

 La reprise partielle de l’activité économique en Afrique du Sud a été lancée le 1er juin dans le cadre de l’assouplissement des mesures de restrictions et huit millions de personnes ont avaient repris le travail.

Le centre de la Namibie envahi par des criquets pèlerins

La Namibie a été touchée par une invasion de criquets pèlerins dans le centre du pays, a annoncé mercredi un haut responsable.Le Directeur exécutif du ministère de l’Agriculture, Percy Misika, a déclaré aux médias que l’invasion s’était produite dans la région d’Otjozondjupa, dont une partie partage une frontière avec le nord du Botswana.
 
Il a déclaré que cette récente invasion survient quelques mois après que les autorités namibiennes ont réussi à contrôler une autre invasion de criquets dans la région du sud du Zambèze, qui chevauche des parties de la Namibie, de l’Angola, de la Zambie, du Zimbabwe et du Botswana…
 
« Le ministère a réussi à vaincre les criquets nomades dans la région du Zambèze, mais malheureusement les criquets volent aussi beaucoup, d’où la dernière invasion à Otjozondjupa », a-t-il déclaré aux journalistes.
 
L’invasion devrait affecter la production des cultures d’hiver cpmme le blé ainsi que les pâturages.

Les abus contre les femmes et les enfants doivent cesser (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré à ses compatriotes que le pays lutte désormais contre deux pandémies, celle du coronavirus et celle de la violence sexuelle et sexiste dont les victimes sont des femmes et des enfants.Dans un discours à la nation, mercredi soir, la président a appelé les hommes violents sud-africains de mettre fin immédiatement à leurs « attaques barbares » contre les femmes et les enfants. 

Avec la vague actuelle de meurtres de femmes et d’enfants au cours des deux dernières semaines, M. Ramaphosa a déclaré que le pays mène désormais des guerres sur deux fronts : contre la Covid-19 et contre les violences basées sur le genre. 

« En tant qu’homme, mari et père, je suis consterné par ce qui n’est rien de moins qu’une guerre menée contre les femmes et les enfants de notre pays », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a noté qu’à un moment où la pandémie de coronavirus « nous a tous laissé un sentiment de vulnérabilité et d’incertitude, une vague de violences se déchaîne sur les femmes et les enfants avec une brutalité qui dépasse l’entendement ».

« Ces violeurs et ces tueurs vivent parmi nous. Ils sont dans nos communautés. Les auteurs sont des pères, des frères, des fils et des amis. Ce sont des hommes violents qui n’ont absolument aucun respect pour le caractère sacré de la vie humaine », a-t-il martelé, ajoutant que ces agresseurs devraient être dénoncés à la police. 

Au cours des dernières semaines, quelque 21 femmes et enfants sud-africains ont été assassinés dans différentes régions du pays, et leurs corps ont été jetés dans la brousse ou dans des zones isolées.

« Leurs tueurs ont cru pouvoir leur faire taire, mais nous ne les oublierons pas. Nous parlerons pour eux là où ils ne peuvent pas le faire », a déclaré le président, qui a rendu hommage aux victimes en citant leurs noms. 

La présidence a déclaré que M. Ramaphosa et son cabinet ont décidé, en utilisant le nouveau plan stratégique national contre la violence sexuelle et sexiste, de mener la guerre contre ce vice avec le même zèle et la même énergie que Pretoria l’a fait contre la Covid-19 visant à éradiquer les mauvaises pratiques sexistes dans le pays.

Malawi : Marche des avocats pour l’indépendance judiciaire

Des dizaines d’avocats ont défilé mercredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision du gouvernement la semaine dernière d’envoyer le juge en chef Andrew Nyirenda en congé forcé, en attendant sa retraite et la prétendue tentative de limiter l’indépendance du pouvoir judiciaire.Les avocats se sont réunis à Lilongwe la capitale, à Blantyre et Mzuzu, pour exprimer leur inquiétude face à la prétendue tentative du président Peter Mutharika de porter atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Les organisateurs ont déclaré que les manifestations avaient été organisées pour la défense du pouvoir judiciaire et le respect de l’Etat de droit avant la reprise de l’élection présidentielle qui aura lieu le 23 juin prochain.

Les manifestations surviennent à la suite de la décision prise y a deux semaines par le gouvernement d’envoyer Nyirenda et le juge de la Cour suprême Edward Twea en congé en attendant leur départ à la retraite.

La fraternité juridique et les critiques du gouvernement ont cependant condamné cette décision, arguant qu’il s’agissait d’une tentative de Mutharika de réprimander le pouvoir judiciaire pour ne pas l’avoir protégé lors d’une bataille judiciaire au cours de laquelle l’opposition a contesté le résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière qui avait été remporté. par Mutharika.

La Cour constitutionnelle avait annulé le résultat du scrutin présidentiel de février et ordonné de nouvelles élections dans les 150 jours.

Mutharika a contesté l’annulation devant la Cour suprême et Nyirenda et Twea faisaient partie du panel de sept juges qui a confirmé l’annulation de l’élection présidentielle de 2019.

Suite à cette annulation, Mutharika a attaqué les tribunaux, estimant que les juges n’avaient pas prouvé que des irrégularités avaient affecté les résultats des élections.

Il a également affirmé que les juges faisaient partie d’un complot pour un changement de régime.

Af’Sud: Ramaphosa annonce de belles perspectives pour les jeunes après la Covid-19

Des opportunités illimitées attendent les jeunes Sud-africains à la fin de la pandémie de Covid-19 dans le pays, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.Le président s’exprimait mardi dans un message à l’occasion de la Journée de la jeunesse et la commémoration des 30 ans de libération de Nelson Mandela après 27 ans d’emprisonnement.

La Journée annuelle de la jeunesse rend hommage aux écoliers qui ont perdu la vie lors du soulèvement du 16 juin 1976 à Soweto, et le thème de cette année était « Le pouvoir des jeunes: Faire croître l’Afrique du Sud ensemble pendant la période de Covid-19 ».

Au cours d’une table ronde avec de jeunes entrepreneurs qui ont appelé à davantage de soutien gouvernemental, Ramaphosa a mis les jeunes au défi de profiter de la période post-Covid-19 pour créer de « grandes opportunités ».

Les jeunes ont également fait part au président de leurs difficultés à accéder aux programmes gouvernementaux destinés à soutenir les petites entreprises.

Répondant à ces questions, Ramaphosa a appelé les jeunes « à commencer à voir que l’après-Covid-19 est une nouvelle plate-forme ».

« Nous devons mettre en place différentes manières de gérer notre économie, de s’approprier notre économie, de gérer notre économie et même de produire », a-t-il déclaré.

Ramaphosa a ajouté que la période post-Covid-19 créerait de « grandes opportunités », en particulier pour les jeunes, qui représentent 58% des chômeurs du pays.

S’agissant de la technologie, le président a informé les jeunes que ce domaine était à la base de presque tout ce qui devait être fait pour se remettre de la pandémie.

« La technologie inaugure une nouvelle société numérique. En tant que jeunes, nous devons nous demander: sommes-nous prêts à continuer à vivre avec l’inégalité qui persiste depuis toujours ?

Et le président de conclure : « Nous attendons avec impatience l’innovation, la créativité, les nouvelles idées des jeunes et nous voulons des jeunes qui vont s’exprimer – et avancer ».