- 13h42
Politique – Woyo Konaté, Docteur en philosophie politique, enseignant à l’USJPB répond aux 3 questions. de la rédaction sur la nouvelle composition de l’Assemblée nationale. Quel regard portez-vous sur la nouvelle composition de l’Assemblée nationale ? Il n’y a eu aucun changement véritable. Déjà, même à la base, la façon dont les alliances avaient été nouées suscitait plusieurs questions. C’est déplorable de la part de nos politiques qu’il n’y ait pas de visions démarquées de la part des uns et des autres. On a l’impression que tous les partis politiques sont les mêmes, dépourvus de véritables visions. Donc, à partir des résultats de ce jeu politique, on ne peut absolument rien dégager, si ce n’est la défense des intérêts partisans au détriment de ceux du peuple. Doit-on s’attendre à un nouveau rapport de forces au sein de l’Hémicycle ? Ce sera la continuité, tout simplement. L’URD va maintenir sa position en tête de l’opposition. L’Adema ne pourra pas abandonner la majorité présidentielle. Mais s’il y avait eu un autre parti de l’opposition qui s’était classé 3ème, comme Yelema par exemple, pour titiller l’URD et prétendre incarner une nouvelle opposition parlementaire, cela aurait pu éventuellement aboutir à quelque chose de nouveau. Les réformes en attente peuvent-elles être enclenchées ? L’Assemblée qui était en place souffrait de légitimité. Cette illégitimité étant en principe levée, on peut effectivement aller vers certaines réformes. Mais, parmi elles, toutes ne sont pas sûres de pouvoir aboutir. Cependant, les procédures peuvent déjà être enclenchées sans problème avec cette législature légitime et légale, du point de vue des principes.