La France veut «changer» ses relations avec l’Afrique, affirme Macron à Abidjan

La France veut « changer » ses relations avec l’Afrique et aider le continent à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et le sport pour donner les moyens à la jeunesse de construire ses rêves, a dit samedi Emmanuel Macron, lors de l’inauguration d’une agora à Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan.A travers ces projets « c’est de changer la relation avec le continent africain et l’aider à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et aussi le sport (qui sont) les moyens qu’ on donne à la jeunesse africaine de construire ses rêves », a déclaré Emmanuel Macron, à l’inauguration d’une agora,  complexe sportif à Abidjan. 

A cette cérémonie, étaient présents plusieurs membres des gouvernements ivoirien et français,  ainsi que le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Kablan Duncan et  M. Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Avant de dévoiler la stèle inaugurale, M. Macron a donné le coup d’envoi d’un match de football avec à ses côtés l’icône du football Didier Drogba. Il s’est dit heureux d’inaugurer cette première agora, un « grand projet du président Ouattara et tout le gouvernement ».

Le président français a annoncé la construction de « 90 agoras (espace de rassemblement social, politique et mercantile de la cité) qui vont se déployer à travers tout le pays », la France étant «partenaire »  dans ce projet avant d’ajouter qu’une dizaine d’autres devraient être bâties à nouveau.

Ces agoras,  dira-t-il, sont « une chance donnée à la jeunesse africaine d’être fière d’elle-même et de construire ses rêves ». Ce qui devrait éviter aux jeunes de prendre des risques en tentant de traverser la méditerranée où plusieurs perdent la vie.

Ce projet vise à permettre à la jeunesse d’accéder au sport et de se former aux disciplines sportives, et aussi à la culture. Et « il y aura des résidences d’artistes, la formation, l’entrepreneuriat avec du micro-crédit » et l’accès à des services, a fait savoir M. Macron.

« C’est pour ça que nous avons voulu être les partenaires de ce projet d’agora », car « l’intuition qui est derrière est que ce qu’ on présente souvent comme un défi pour les uns et une menace pour les autres, une peur et une formidable richesse, c’est la jeunesse du continent africain », a-t-il souligné.

« La responsabilité qui est la nôtre et de tous les dirigeants,  est de donner les moyens à la jeunesse de bâtir ses rêves », a poursuivi le président Macron. 

En Côte d’Ivoire, le vice-président Kablan Duncan, a d’ailleurs rappelé que « 77,7% de la population a un âge égal ou inférieur à 36 ans ».

La France veut « apporter des possibilités aux jeunes africains d’accéder à ces agoras » et de s’offrir des chances d’une transformation sportive, culturelle, entrepreneuriale, ainsi que des services pour leur bien-être ». 

Cet accompagnement de la France illustre la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par M. Macron lors d’un discours à Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre et les ambitions du président de la République dans la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Ce projet s’inscrit également dans l’esprit qui sera celui du Sommet Afrique France sur la ville durable à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020.

Politiques énergétiques : le Sénégal obligé de s’ajuster aux fluctuations internationales (ministre)

Le Sénégal, dans le cadre de ses politiques énergétiques, est obligé de s’ajuster par rapport aux fluctuations du marché international, a déclaré, vendredi à Saly (88 km au sud de Dakar), le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le cadre de notre politique énergétique, nous sommes obligés de nous ajuster par rapport aux fluctuations du marché international. Ces dernières ne concernent pas seulement le prix des hydrocarbures, mais il y a aussi le dollar qui entre en jeu », a notamment dit M. Cissé, lors d’un séminaire d’information et de partage avec les membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

Instant sur ces différents facteurs qui impactent le processus de production de l’électricité au niveau local, il a invité les uns et les autres à regarder les courbe de variation du prix du baril et du dollar, auxquelles s’ajoute le taux d’inflation, pour essayer de comprendre les changements notés dans le secteur « parce que ce sont ces différents aspects qui influent sur le marché international ».

Le ministre du Pétrole et des Energies a par ailleurs fait savoir que « l’électricité du Sénégal est dépendante à 100% d’importations du fuel pour faire tourner les centrales de notre compagnie d’électricité »; d’où, a-t-il souligné, la maîtrise d’approvisionnement d’hydrocarbures est une donne fondamentale.

« Notre électricité en dépend, mais aussi le fonctionnement de l’économie, de façon générale, en dépend, parce que le carburant qui fait tourner le transport et les autres activités, même qui ne sont pas connectées au service électrique, en dépendent », a-t-il dit.

Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, la Société africaine de raffinage (SAR), première raffinerie installée en 1963, avec toutes ces mutations et tout ce qui a été fait à ce jour, ne couvre, aujourd’hui, que 40% des besoins nationaux. Le reste des besoins à couvrir provient des importations effectuées par la SAR, mais également par des compagnies privées, éligibles depuis la libéralisation du secteur en 1998.

Le ministre du Pétrole et des Energies est en outre revenu sur les textes régissant le secteur de l’énergie au Sénégal pour rappeler que ces derniers, « de façon générale, ont été votées en 1998 dans le cadre de la privatisation ». Il a ajouté que les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz vont changer la face du pays « si toutes les dispositions nécessaires » sont prises.

« J’ai souvent entendu dans ce pays dire que nous sommes à la croisée des chemins mais on n’y était pas encore. C’est maintenant que nous sommes à la croisée des chemins, parce qu’à la croisée des chemins, c’est être au croisement où vous devrez prendre la bonne direction ou prendre la bifurcation », a expliqué le ministre.

Partant de là, il a invité tout le monde « à s’armer de science et de conscience, mais également à être extrêmement prudent et à se mettre (…) au service de l’intérêt du Sénégal et (à) privilégier sa stabilité sur tout le reste ».

Macron à Abidjan, une visite sur fond d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux

La visite officielle du président français Emmanuel Macron, en Côte d’Ivoire, du 20 au 22 décembre 2019, revêt ostensiblement des d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux.Aux premières heures de son arrivée à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le chef de l’Etat français s’est rendu au 43è BIMA, la base militaire française en Côte d’Ivoire. Objectif, adresser la stratégie sécuritaire régionale assortie de la lutte contre Le terrorisme.

En compagnie de son épouse, Brigitte Macron, le président de la République française a participé à un dîner de Noël qu’il a offert à l’ensemble des militaires français et de leurs familles, ainsi qu’à une délégation de militaires ivoiriens. 

Cette rencontre sur la base militaire de Port-Bouët, située dans le Sud d’Abidjan, pour échanger avec les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), met en valeur le volet « prévention » de la stratégie militaire française dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

Il s’agit, selon une note protocolaire,  d’un « engagement fort du chef de l’Etat ». Il a rencontré des soldats des forces françaises en Côte d’Ivoire qui ont participé à des missions opérationnelles au Sahel, en renfort ou en soutien de l’opération Barkane.

En marge de l’aspect sécuritaire, d’autres volets de la coopération régionale et bilatérale sont prévus. M. Macron a dans sa délégation Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des finances, et Bertrand Dumont, le directeur général adjoint du Trésor, dans un contexte où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut épouser une nouvelle monnaie, l’ECO.

Le débat sur l’arrimage du Franc CFA à l’Euro qui lui garantit d’ailleurs une parité stable, fait rage. La question de la souveraineté,  au cœur des discussions d’économistes et d’intellectuels, est soutenue par nombre de personnes. Dans les coulisses, la problématique devrait être abordée.

Cette visite de M. Macron en Côte d’Ivoire est le deuxième déplacement du président français  depuis le début de son mandat. Le premier avait eu lieu en novembre 2017 à l’occasion du Sommet Union européenne – Union Africaine, dans le cadre de sa première tournée régionale en Afrique de l’Ouest.

Elle intervient à près d’un an de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. Partenaire historique et ayant des intérêts énormes en Côte d’Ivoire, la France a un regard sur l’évolution du processus électoral dans le pays. Assurément, M. Macron prendra le pool de la situation socio-politique. 

Ce déplacement, en outre, revêt deux grandes dimensions. La première dimension est la visite aux forces pré-positionnées en Côte d’Ivoire, qui constitue le traditionnel déplacement du président de la République auprès des troupes militaires françaises à la période de Noël.

En 2018, le président français s’était rendu au poste de commandement de la force Barkhane, à N’Djamena, au Tchad, et l’année précédente, sur la base aérienne projetée de Niamey, au Niger, souligne la note.

La seconde dimension de ce déplacement, lui, a trait à l’aspect politique. Et ce, dans la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par le chef de l’Etat français lors du discours de Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre de la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition de Emmanuel Macron est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Il devrait échanger avec des étudiants en médecine, et inaugurer une agora socio-sportive portée par l’association française WinWin Africa, à  Koumassi dans le Sud d‘Abidjan.

La France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire depuis son indépendance, dans le cadre d’accords bilatéraux de défense. Après la crise de 2002 à 2011, au cours de laquelle la France a déployé la force Licorne sous mandat des Nations unies, les accords de défense ont été rénovés en 2012.

A la demande du Gouvernement ivoirien, les éléments français ont changé de statut en 2015, et sont devenus les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), base opérationnelle avancée des armées françaises en Afrique de l’ouest. Leurs missions s’inscrivent à la croisée des grandes fonctions stratégiques de la connaissance et anticipation, de la prévention, de la protection et de l’intervention.

Sur le plan économique, la France est un partenaire économique majeur de la Côte d’Ivoire : avec 13% de parts de marché, elle est le deuxième fournisseur du pays.

Les investissements français en Côte d’Ivoire affichent un profil diversifié, dans les domaines des énergies, de l’aéronautique et la défense, dans le développement et la ville durable. La France importe principalement des produits agricoles.

La Côte d’Ivoire étant le 3ème fournisseur d’Afrique subsaharienne de la France (après le Nigéria et l’Afrique du Sud). A l’image de la diversité des liens entre les deux pays, la relation économique franco-ivoirienne est portée par 700 entreprises françaises implantées en Côte d’Ivoire dont environ 200 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire, indique une note officielle.

A l’issue de son déplacement en Côte d’Ivoire, le président de la République française se rendra à Niamey, au Niger, le 22 décembre. Il y rencontrera le Président Issoufou et s’arrêtera à la base aérienne nigérienne où ont été inhumés les 71 soldats nigériens morts dans l’attaque d’Inates.

Aux côtés de son homologue nigérien, le président Emmanuel Macron présentera ses hommages à l’ensemble des victimes maliennes, burkinabés, nigériennes qui ont payé un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme.

Coopération: Échanges commerciaux déficitaires entre Paris et Abidjan

Les échanges commerciaux entre la France et la Côte d’Ivoire sont marqués par de fortes importations en provenance de l’Hexagone, impliquant des soldes commerciaux déficitaires de 52,91 milliards de F CFA et de 27,836 milliards de F CFA enregistrés respectivement en 2017 et 2018.Cette chute du volume des échanges en 2018 est due principalement à la baisse des importations ivoiriennes sur la même période (119,700 milliards de FCFA en 2017 contre 91,141 milliards de FCFA en 2018), indique une note officielle.

Pour la construction d’un marché à Bouaké et à Yopougon (Ouest d’Abidjan), une convention a été signée entre Paris et Abidjan. Cela devrait permettra de reconstruire à Bouaké un grand marché et de procéder à l’aménagement de toute la zone marchande (39,36 milliards FCFA).

La construction d’un marché moderne de demi-gros et de détail de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, devrait  bénéficier d’un financement de 19,68 milliards FCFA. La France apporte des appuis à l’Etat de Côte d’Ivoire. L’appui au secteur éducatif s’élève à 328 milliards FCFA.    

 La dernière visite de M. Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire remonte au 5è Sommet Union africaine -Union européenne  (UA-EU) qui s’est déroulée à Abidjan du 28 au 29 novembre 2017.

La BEAC doit «éviter tout nouvel accord de financement avec la BDEAC» (fmi)

Les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont appelé, dans leur dernier rapport, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à «éviter tout nouvel accord de financement» avec la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC).Cette recommandation, bien que sibylline dans le communiqué ayant sanctionné la session du conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods, remet au goût du jour une vieille querelle autour des sources de financement du deuxième organisme cité, essentiellement indexées sur les ressources de l’Institut d’émission.

Voici un an en effet, que le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, s’était publiquement ému du montant de la dette de la BDEAC vis-à-vis de la Banque centrale, alors évaluée à 220 milliards FCFA.

« Notre conseil d’administration évaluera la mise en œuvre effective des réformes de la gouvernance qu’il a recommandée, ainsi que celles prescrites lors de la séance extraordinaire de la Conférence des chefs d’État du 25 octobre 2018 à N’Djamena (Tchad), avant d’autoriser tout nouveau financement à la BDEAC», indiquait-il alors dans sa lettre d’appui au FMI, relative aux programmes de redressement et de réformes des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Pour lui, cette mesure relevait de la sauvegarde des intérêts de la BEAC, compte tenu du financement relativement élevé fourni à sa consœur. La BEAC a ainsi été appuyée dans cette posture par le FMI, qui estime que «le rôle d’une Banque centrale n’est pas de financer une Banque de développement », la BDEAC devant s’employer chercher d’autres sources de financement afin de réduire l’exposition de la BEAC.

Depuis lors, la BDEAC a été soumise à un programme de réformes visant, entre autres, le renforcement de sa gouvernance, l’arrimage de sa gestion aux standards internationaux, l’amélioration de son efficacité fonctionnelle et opérationnelle, la modernisation de la gestion du personnel. Il lui faut également définir de nouvelles règles d’éthique et de déontologie applicables aux administrateurs, aux dirigeants et au personnel, élargir sa zone d’intervention et trouver de nouvelles formes d’intervention.

Sénégal : la transition énergétique prend forme à Taïba Ndiaye

Le premier parc éolien d’utilité publique au Sénégal situé à Taïba Ndiaye (90 km au nord de Dakar), va entrer en service décembre prochain, une échéance qui devrait être respectée vu que les seize éoliennes devant fournir les 50 premiers mégawatts, sont prêtes à 99% et que le gros du travail s’effectue actuellement à la sous station du parc, conçu pour être connecté au réseau de la Société nationale d’électricité (Senelec).Au loin, on aperçoit les turbines du champ éolien trônant majestueusement au-dessus de la savane arborée de Taïba Ndiaye. Encore quelques minutes de voiture et nous voilà devant la plus grande centrale d’énergie éolienne de l’Afrique de l’Ouest. « Chantier interdit aux étrangers » avertit de prime abord une plaque là où une autre, plus grande et placée juste à côté, invite les visiteurs à respecter les consignes de sécurité.

À l’entrée, quelques travailleurs devisent sous un arbre, histoire de s’abriter contre le chaud soleil de cette matinée de fin d’octobre. Une fois à l’intérieur du parc ouvert exceptionnellement à la presse, les caméramans se précipitent pour prendre quelques images, mais ils sont vite interrompus par le responsable de la sécurité du site. Un grassouillet personnage qui les somme de rejoindre leur bus, au motif qu’il n’est pas informé de la visite des journalistes. Consigne respectée par les confrères qui se tienne coi, en attendant l’arrivée du directeur du site et de son équipe.

Un coup de fil ponctué de quelques minutes d’attente et voilà Massaer Cissé et son équipe qui débarquent d’un pick-up blanc rempli de gilets de signalisation et de casques de protection. Une femme, Marie Joe Diatta est chargée de nous faire un briefing de sécurité.

« Suivant la taille et la zone rurale où on est, les mesures sécuritaires sont draconiennes. Que ça soit en matière d’accès ou en matière de travail, ce sont des mesures de sécurité aux standards très élevés qui sont appliquées pour éviter des accidents potentiels », explique le directeur général de Lekela Sénégal, entreprise en charge de la construction du parc.

Après les précautions d’usage, en avant pour la visite. Bordée de fosses, une piste latéritique d’environ 300 mètres mène au pied de la première turbine du champ.

Le parc éolien de Taïba Ndiaye (PETN) impressionne par sa superficie. Il s’étend sur une quarantaine d’hectares et sera composé à terme de 46 éoliennes. Considérées comme les plus modernes au monde, elles ont, selon le premier responsable du parc, une capacité totale de 158,7 mégawatts d’énergie propre.

Grâce à ses éoliennes qui culminent à environ 180m, la centrale va permettre, à terme, une augmentation de 15% de la capacité de production électrique du pays et couvrir ainsi les besoins en énergie de quelque 2 millions de personnes, selon son directeur général.

« C’est un projet significatif pour plusieurs raisons, la première est purement énergétique. La taille et la capacité d’énergie que va produire cette centrale va satisfaire un besoin urgent pour le pays. Avec ce parc également, la Senelec va avoir un mix énergétique qui va approcher de 25% en énergie renouvelable », souligne Massaer Cissé, ajoutant que très peu de pays « peuvent se targuer » d’une telle performance.

D’un coût global d’environ 340 millions d’euros, soit près de 200 milliards de FCFA, la mise en service du parc éolien se fera en trois phases : 50 MW seront livrés à la Senelec en décembre, puis une deuxième tranche de même importance en avril 2020 et enfin une dernière tranche de 58,7 MW en juillet de la même année.

Confiant quant au respect du délai de livraison de la première phase de la centrale, M. Cissé, les yeux dissimulés derrière des lunettes noires, souligne que le plus grand défi après la mise en marche du parc sera l’absorption de la production énergétique par le réseau de transport de la Senelec.

« Injecter 150 MW d’énergie renouvelable dans le réseau est techniquement très difficile. On a un réseau qui n’est pas des plus modernes mais ça demande un travail que nous sommes en train de faire et qui va prendre des années encore », commente-t-il, tout en se disant « très serein » sur la capacité du réseau national de transport d’électricité à absorber la production qui sera issue du parc.

L’implantation du PETN a nécessité deux ans d’études et de recueillement de données sur le comportement du vent dans la zone. Et vu la taille du parc, plusieurs personnes de la localité ont été impactées, reconnait Massaer Cissé qui préfère cependant mettre en avant l’aspect positif de cet impact.

« Quand, indique-t-il, on développe ce genre de projet, il y a toujours un impact positif au niveau de la communauté notamment en termes de création d’emplois. En ce moment, nous employons 247 sénégalais sur une population totale de 600 et quelque, soit plus du tiers des travailleurs. Et ça, c’est pour la construction ».

À l’en croire, il en sera de même quand le parc entrera en phase d’exploitation. Le parc étant un projet innovant,  toutes les personnes, assure-t-il, qui vont travailler dans la partie exploitation vont être formées « car c’est de notre bénéfice d’avoir des équipes locales capables d’assurer la maintenance et l’exploitation de nos machines ».

« Notre travail à nous est d’avoir un impact positif dans la communauté et surtout dans la formation », insiste-t-il, avant d’ajouter que Lekela va développer au Sénégal une capacité technique et une expertise qui pourront être exportées.  

Plusieurs paysans de la localité ont été obligés de délaisser leurs champs pour faire place à ces gigantesques machines. Pour leur compensation, Lekela a pris sur lui l’engagement « de passer du simple au double », soutient Amadou Sow, Responsable Environnement & Social de l’entreprise.

 « Au niveau départemental, l’hectare est compensé à 1.005.000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité d’aller à 3 000 000 FCFA. Le pied de manguier est compensé au niveau départemental à 50 000 FCFA, nous avons pris sur nous la responsabilité, pour nous hisser au niveau des normes de la Société financière internationale (SFI), d’aller jusqu’à 118.000 FCFA », détaille-t-il.

De même, pour se conformer à la norme 5 de la SFI portant sur la restauration des moyens de subsistance des communautés, Lekela  est en train d’aménager une ferme pilote à l’intention de 14 personnes impactées par le projet. Ces dernières vont y suivre des formations portant sur des techniques d’agriculture moderne.

Toutes ces informations ont été confirmées par le responsable des populations impactées, Abdou Guèye, qui porte beaucoup d’espoir sur la réussite de ce projet pilote afin de pouvoir attirer d’autres bienfaiteurs pour les accompagner dans leurs projets de développement économique et social.

Au-delà de cette compensation financière, le PETN a formé 12 élèves du lycée technique de Thiès qui étaient en alternance en génie électrique au lycée et sur le chantier. Les bénéficiaires de ce partenariat constituent désormais un pool d’emplois pour Lekela et l’ensemble des entreprises actives au Sénégal.

L’entreprise dirigée par Massaer Cissé a également construit une salle informatique au lycée de Taïba Ndiaye. Saluant cette initiative, le proviseur, Cheikh Tidiane Keïta, y voit l’occasion d’amoindrir la fracture numérique, au grand profit de ses élèves et des professeurs.  

« Cette salle va nous servir à la fois d’outil de recherche mais également de bibliothèque et de laboratoire virtuel », s’est-il enthousiasmé, avant de rappeler, entre autres appuis de l’entreprise au lycée,  l’érection d’un mur de clôture de 2m pour parer contre les vols de matériels pédagogiques.

Autre bonne nouvelle annoncée par Massaer Cissé : la salle informatique du lycée de Taïba Ndiaye aura le débit internet du parc éolien, soit la plus grande vitesse de connexion internet au Sénégal. 

Plusieurs autres investissements allant du reboisement à la construction de routes ont été également effectués par l’exploitant du PETN afin de permettre aux populations, essentiellement rurales, d’acheminer leurs productions agricoles vers les marchés.

Financial Afrik Awards 2019: le Prix du meilleur financier africain décerné au DG de la Brvm

Le Prix du meilleur financier africain de l’édition 2019 de Financial Afrik Awards, a été décerné jeudi au directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), Félix Edoh Kossi Amenounvé, qui figure parmi les 100 personnalités qui transforment l’Afrique.Le prix a été dévoilé à l’occasion d’un dîner gala, dans un hôtel de référence, aux encablures de la Lagune Ebrié à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, devant un parterre de personnalités du monde des finances, de la Fintech et de la sphère économique.

A la tête de la Brvm de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) depuis octobre 2012, la seule place boursière au monde appartenant à plusieurs pays, M. Edoh Kossi Amenounvé a réussi l’ « aventure » en faisant de cette bourse la première vitrine de l’Union économique dans les places financières internationales.

Il s’est dit honoré d’avoir ce prix qu’il a dédié à sa famille et à son équipe. Financier averti, M. Amenounvé a permis en 2019 la cotation à la Brvm du groupe bancaire Oragroup, la plus importante « IBIO (cours de bourse)» sur le marché, et la cotation des obligations de la diaspora de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS).

Le prix du meilleur ministre des Finances a été attribué à Ahmed Shide de l’Éthiopie qui a réussi à implanter des réformes visant à consolider les agrégats macroéconomiques dans son pays qui table sur une croissance économique d’environ 9,2% en 2019 contre un taux de 7,7% projeté par le FMI.

Figurent parmi « Les 100 qui transforment l’Afrique » les ministres de l’Économie et des Finances du Bénin Romuald Wadagni, du Togo Sani Yaya, Mohamed Benchaàboun du Maroc et Geraldo Joa Martins de la Guinée-Bissau.

La palme du meilleur CEO de l’année a été décernée à Mohamed El Kettani, PDG du groupe marocain Attijariwafa Bank. Il a, au-delà des frontières de son pays, tissé un réseau bancaire « smart » sur le continent. Le prix du deal de l’année a été arraché par le Sénégalais Pathé Dione, PDG du groupe Sunu suite à l’acquisition des filiales d’Allianz. 

Carlos Lopes s’est arrogé le prix de L’économiste de l’année avec « African in transformation », un livre paru en avril 2019, dans lequel l’auteur fait état de huit défis majeurs de l’Afrique. Un ouvrage d’ailleurs salué par l’Académie russe des sciences et par l’Université George Washington.

Le patron des médias APAnews et Sarah Média,  Abdallah Mohamedi, conseiller des chefs d’Etat et personnalités politiques de premier plan, figure parmi les « hommes et femmes de réseaux » qui transforment l’Afrique, de même que l’Ivoirienne Euphrasie Yao, coordinatrice du Compedium de promotion des compétences féminines et Didier Acouetey de Africa SME champions forum. 

Dans la catégorie Fintech de l’année, Yves Eonnet, PDG de Tagpay, auteur de l’ouvrage « Fintech : les banques contre-attaquent », a été retenu par le jury comme le meilleur sur ce segment du secteur de la finance. L’Ivoirien Barthélemy Kouamé figure parmi les nominés avec son application Timonn.

Le prix de l’inclusion financière a été remis à Kristine Ngiriye, fondatrice de Entreprenarium qui a financé 3 000 femmes de plusieurs pays d’Afrique avec pour corollaire 12 000 emplois crées. Au niveau de l’assurance, est cité l’Ivoirien Jean Kacou Diagou qui a passé le relais à sa fille Janine Diagou.

Au titre des gouverneurs des banques centrales, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Meyliet Koné, de même que celui du Kenya, Patrick Njoroge, Tarek Amar de l’Égypte et Abdelatif Jouahri de Wali de Bank Al Maghrib du Maroc, figurent également sur la liste des 100 personnalités qui transforment l’Afrique.

Quatre banquiers du développement ont été retenus par le jury, notamment Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Benedict Oromah de Afreximbank, Admassu Tadesse, président de Trade and development Bank et Samaila Zubairu, CEO de Africa finance corporation.

 Concernant les « valeurs de marché », nous avons comme transformateurs du continent africain, entre autres, Anouar Hassoune, PDG de Wara, Kadi Fadika-Coulibaly de la SGI Hudson&Cie, l’Ivoirien Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield et Mike Coffi de EDC Asset Management.

La BID alloue 600 millions de dollars US à la Mauritanie

La Mauritanie a bénéficié d’une enveloppe globale de 600 millions de dollars US de la part de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) relevant de la Banque islamique de développement (BID), a appris APA jeudi soir à Nouakchott de source médiatique.Cette enveloppe sera débloquée sur une période de 5 ans à partir de 2020, à raison d’une moyenne de 120 millions de dollars US par an, explique l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).

Elle sera consacrée à 3 types d’activités, en l’occurrence l’importation des produits énergétiques de base comme le pétrole brut et les produits pétroliers, l’octroi de lignes de crédit aux banques locales afin de soutenir le secteur privé et l’élaboration d’un programme de renforcement de capacités permettant l’amélioration de l’agriculture.

Une convention portant sur ce financement a été signée jeudi à Djeddah (Arabie saoudite) par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulay Taher, et le directeur exécutif de l’ITFC, Hani Soumbul.

Notre source signale que la Mauritanie a été par ailleurs invitée par l’ITFC à adhérer au programme de ponts commerciaux arabo-africains, compte-tenu de sa position géographique stratégique.

Af’Sud: deux anciens cadres d’Eskom arrêtés pour fraude

Deux anciens hauts responsables de la société sud-africaine d’électricité (Eskom) ont été arrêtés pour leur présumé rôle dans la manipulation d’accords contractuels impliquant des transactions d’achat à la centrale électrique de Kusile dans la province de Mpumalanga, ont annoncé jeudi les services de police sud-africains (SAPS).Ces responsables dont l’identité n’a pas été révélée ont été arrêtés jeudi matin pour fraude et blanchiment d’argent, d’un montant de 50 millions de dollars, a indiqué le SAPS.

Outre ces dirigeants, deux complices présumés ont également été arrêtés. Ils sont directeurs commerciaux de sept entreprises impliquées dans l’arnaque, a ajouté la police.

Les personnes arrêtées devaient comparaître devant le tribunal jeudi pour répondre des accusations de fraude, de corruption et de blanchiment d’argent.

Selon la police, les dirigeants ont été arrêtés à la suite d’enquêtes révélant une manipulation des accords contractuels entre les employés d’Eskom, les sous-traitants et les tiers (entreprises).

Eskom en proie à d’énormes difficultés, fait l’objet d’une enquête majeure sur l’accaparement de l’Etat, par lequel, des milliards de dollars de ses fonds ont été acheminés vers des mains douteuses, notamment celles des frères Gupta, nés en Inde.

Les trois frères qui ont prospéré sous l’ancien président Jacob Zuma, qui a ouvertement admis que les Gupta sont ses amis, se sont enfuis à Dubaï après avoir échappé de très peu à une arrestation par la police sud-africaine.

Ghana : un taux de croissance à 5,6% au 3ème trimestre

La croissance économique du Ghana pour le troisième trimestre de 2019 est de 5,6%, a appris APA jeudi à Accra.Selon le statisticien du gouvernement, le professeur Samuel K. Annim, la croissance notée au troisième trimestre de cette année est en contraste avec le taux de croissance de 7,6% enregistré pour la même période de l’année précédente.

Selon Annim, le taux de croissance du PIB a également légèrement baissé de 5,7 au deuxième trimestre à 5,6 au troisième trimestre de cette année, une baisse attribuée à la baisse des prix de l’or et du manganèse.

Relance modérée de l’économie de la zone Cemac en 2019

L’activité économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) continuera de se relancer, «bien qu’à un rythme plus modéré qu’attendu», estime le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).Au terme de sa session ordinaire, tenue mercredi dans la métropole économique camerounaise, Douala, cette instance prévoit ainsi un taux de croissance de 2,5% contre 1,8% en 2018, une maîtrise des tensions inflationnistes en dessous du seuil communautaire (3%) avec un taux de 1,9%, contre 2,2% un an auparavant, un excédent du solde budgétaire hors engagements, hors dons qui remonterait à 0,2% du produit intérieur brut (PIB), contre -1,0% du PIB en 2018.

Dans l’autre sens, le CPM de la Beac prévoit un creusement du déficit du compte extérieur courant de l’ordre de 4,4% du PIB, contre 2,7% douze mois plus tôt, dans cet espace représenté par le Cameroun, Congo, Gabon, la Guinée Équatoriale la République centrafricaine et le Tchad).

Dans ce contexte, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêts des appels d’offres (3,50%), de la facilité de prêt marginal (6,00%) et de la facilité de dépôt (0,00%). Dans la même veine l’Institut d’émission a annoncé, pour début 2020, la suppression du taux de pénalité applicable aux banques, appliqué jusqu’ici à 8,30%.

Sénégal : la note A- encore décernée à la Senelec (Wara)

L’agence West Africa Rating Agency (Wara), dans un communiqué reçu jeudi à APA, a attribué pour sa seconde notation datée de décembre 2019 la même note A-, décernée précédemment à la société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).« Sur son échelle régionale, WARA assigne à Senelec la notation de long terme de A- , en grade d’investissement, tandis que sa notation de court terme est w-3 », indiquent les responsables de cette agence de notation. Quant à la perspective attachée à ces notations, ils estiment qu’elle reste stable.

Selon Wara, la notation de la Senelec reflète « sa position de monopole de fait dans son secteur, une équipe de direction compétente qui a pris la pleine mesure des défis à relever, une vision stratégique claire appuyée par une très bonne qualité d’exécution, la rentabilité d’exploitation et les ratios d’endettement de l’entreprise qui sont en constante amélioration ».

En revanche, Wara souligne que la notation de Senelec est contrainte notamment par le fait que l’entreprise est encore à la recherche d’une meilleure efficacité opérationnelle, une flexibilité financière qui, bien qu’en nette amélioration, reste en deçà des performances de ses pairs notés dans la même catégorie.

Par ailleurs, les responsables de Wara affirment que la mobilisation de ressources externes pour financer la hausse de son activité et les investissements dans le cadre du Plan Yeesal risquent de peser encore un peu plus sur sa rentabilité financière et son niveau d’endettement.

Selon toujours Wara, une amélioration de la notation de la Senelec est tributaire d’un certain nombre de facteurs comme l’extension de son maillage territorial mesurable par l’évolution du taux d’électrification, le succès de l’exécution de son plan stratégique à horizon 2020, du renforcement de sa rentabilité, subséquent à une amélioration de son efficacité opérationnelle et de la hausse du rendement de sa distribution.

Wara subordonne aussi l’amélioration de la notation à celle significative du contexte macroéconomique et/ou sectoriel sénégalais.

A contrario, les responsables de Wara estiment qu’une détérioration de la notation de Senelec serait la conséquence, entre autres, du reflux de l’Etat du Sénégal quant à sa politique de soutien au secteur de l’électricité, d’une détérioration des résultats de la Senelec en raison de l’affaiblissement de sa performance opérationnelle et/ou financière ou encore de la perte de parts de marché en production sur son marché national.

5ème revue de Facilité Élargie de Crédit: 12 milliards FCfa du FMI décaisse pour le Bénin

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient d’approuver un décaissement immédiat de 15,917 millions de dollars, soit plus de 12 milliards de Fcfa, au profit de la cinquième revue du programme triennal de la République du Bénin appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).« Le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international a favorablement conclu ce vendredi 13 décembre 2019, suivant la procédure du défaut d’opposition, c’est-à dire, sans réunion formelle du Conseil, la cinquième revue du programme triennal de la République du Bénin appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) », déclare, dans une communiqué parvenu à APA jeudi, le ministre béninois de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni. 

 A travers une correspondance en date du 13 décembre 2019, l’administrateur du FMI, a informé, de la conclusion avec succès de la cinquième revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit. 

 Selon l’administrateur du FMI, Mohamed-Lemine Raghani, représentant le Bénin « La conclusion de la revue suivant la procédure du défaut d’opposition est un signal de la mise en œuvre satisfaisante du programme par les autorités béninoises ». 

Il a par ailleurs précisé que le Conseil a aussi approuvé « la requête des autorités béninoises pour l’extension technique de quatre mois de programme ainsi que les modifications de critères de performance ». 

Côte d’Ivoire: GIME et Flexi Firelight remportent le Prix innovation énergie et hydrocarbures

Les projets Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) et Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique ont remporté, mercredi soir à Abidjan, la première édition du Prix de l’innovation des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, initié par le ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dix finalistes ont été sélectionnés sur « 401 candidatures de haute qualité avec des business plan et des programmes bien établis» pour ce Prix de l’innovation des secteurs énergie et hydrocarbures, lancé le 16 septembre dernier, a expliqué le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé .  

Parmi ces dix finalistes qui ont défendu leur projet devant un jury, cinq sont issus du secteur des hydrocarbures et cinq autres de celui de l’énergie. 

Le projet Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) porté par Emmanuel Lognigué Yéo a remporté le Prix de l’innovation dans la catégorie de l’énergie devant Cool Hub porté par Ghislain Tanoh, Multiprises temporisées conçu par Idrissa Koné, Le générateur à source d’énergie renouvelable de Jacques Delon Akaffou et Smart Mixenergy de Samuel Kouassi Kouamé.

« Le projet GIME est un projet qui vous permet de réduire votre consommation d’énergie (…) », a expliqué son promoteur, Emmanuel Lognigué Yéo, interrogé par APA.

Dans la catégorie des hydrocarbures, le Prix de l’innovation a été enlevé par le projet Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique de Lambert Kouadio Asman devant Uco biocarburant de Ibrahim Dosso, Fuel Tracker de Serge Assoumou, Application Saman station & gaz de Katienefota Soro et Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra.

« Flexi Firelight Eco énergétique est un projet à destination des ménages notamment pour la réduction des frais qui sont engrangés dans l’achat de bouteilles de gaz (…) », a expliqué Lambert Kouadio Asman qui en est le promoteur. 

Chaque lauréat a reçu un chèque de 10 millions de FCFA et bénéficiera d’un accompagnement du ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables jusqu’à la concrétisation de leur projet.   

Par ailleurs, deux Prix «coup de cœur» ont été décernés. Il s’agit dans la catégorie de l’énergie de «Le générateur à source d’énergie renouvelable» de Jacques Delon Akaffou et de Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra dans la catégorie des hydrocarbures. Ils ont reçu chacun 2,5 millions de FCFA et bénéficieront également d’accompagnement du ministère pour la réalisation effective de leur projet.

« Ce Prix s’inscrit dans la vision du président de la République et du premier ministre  de faire de l’innovation, l’un des piliers du développement de notre nation et de notre économie » a souligné le ministre, Abdourahmane Cissé.

« Nous avons beaucoup de jeunes, pleins de talent qui peuvent faire beaucoup de choses et qui souhaitent faire de l’entreprenariat. C’est une façon pour nous de les aider, de les accompagner dans le développement de leurs projets dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures », a-t-il ajouté.

« Les projets présentés sont innovants. Avec une application réelle, ils peuvent avoir un impact positif sur la qualité de vie de nos populations », a conclu le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé. 

Les engagements de la BOAD chiffrés à 5809,1 milliards f cfa

La 115ème session du Conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (BAOD) a approuvé, mercredi à Dakar, de nouvelles opérations qui portent à 5809,1 milliards f cfa les engagements (toutes opérations confondues) de l’institution bancaire, selon le communiqué final de la réunion dont APA a obtenu copie.« Le Conseil a approuvé de nouvelles opérations dont deux prêts à moyen et long termes d’un montant total de 22 milliards f cfa, un prêt à court terme d’un montant de 5 milliards f cfa et deux prises de participation s’élevant à 38,2 milliards f cfa. Ces opérations portent à 5 809,1 milliards f cfa le total des engagements (toutes opérations confondues) de la BOAD », explique le texte.

Les engagements approuvés portent sur le financement partiel de la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de puissance 30 MWC à Blitta au Togo, la prise de participation de la BOAD au capital des Fonds Amorçage et infrastructures de l’UEMOA, la ligne de refinancement en faveur d’ORABANK Côte d’Ivoire et la ligne à court terme en faveur de BGFIBank Côte d’Ivoire (BGFIBank CI) pour le refinancement partiel de la campagne cajou 2019-2020.

Le Conseil d’administration a en outre approuvé la proposition de réaménagement des conditions du prêt de la banque pour le financement partiel du projet d’implantation d’une unité industrielle de production de solutés injectables par la société Parenterus SA à Bayakh au Sénégal.

« Au cours de cette année 2019, grâce aux efforts consentis par tous 42 opérations ont déjà été approuvées par notre conseil pour un montant total de 430,7 Milliards de FCFA, portant à 5 741,6 milliards FCFA pour 1 196 projets, le niveau global de nos engagements au bénéfice des populations de la zone UEMOA. Notre institution, continue ainsi de s’affirmer comme un acteur de référence du financement du développement en Afrique et de jouer un rôle important, dans le financement des économies des États de notre Union », s’est réjoui Christian Adovelande, président de la BOAD.

Le patronat mauritanien s’engage à créer 6000 emplois en 2020

L’Union nationale du patronat mauritanien s’est engagée à créer 6000 emplois pour les jeunes d’ici à la fin du premier semestre de 2020.Pour ce faire, un accord a été signé mardi soir par le président du patronat, Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports, Taleb Ould Sid’Ahmed.

Les nouvelles recrues seront insérées dans les différentes fédérations du patronat, à savoir celles de l’agriculture, des pêches, du bâtiment, de l’industrie, des transports, des services et professions libérales, du tourisme et des boulangeries et pâtisseries.

« Cet effort consenti par le patronat va contribuer à la concrétisation des plans visant l’emploi du plan grand nombre de jeunes chômeurs par la création d’opportunités dans divers domaines », a souligné le ministre Sid’Ahmed.

Il a ajouté que l’emploi massif des jeunes ne peut se faire qu’à travers l’exécution d’un grand nombre de projets à même de transformer les ambitions et aspirations des citoyens en une réalité palpable.

Pour sa part, le président du patronat a expliqué que cet effort n’aurait été possible n’eût été la disponibilité affichée par les hommes d’affaires mauritaniens à accompagner les engagements pris dans le cadre du programme électoral du président de la République.

Ould Cheikh Ahmed a par ailleurs annoncé la création d’un centre de formation et de perfectionnement qui sera ouvert très prochainement à Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott).

Maroc : La banque centrale maintient son taux directeur inchangé à 2,25 % et prévoit une croissance à 3,8% en 2020

La Banque centrale du Maroc décidé, mardi, de maintenir inchangé le taux directeur à 2,25 %, et table sur une accélération de la croissance à 3,8% en 2020.A l’issue de sa dernière session trimestrielle de l’année tenue mardi, le Conseil de l’institution financière a précisé que l’inflation devrait terminer l’année 2019 à 0,3%, mais s’accélérerait à 1,1% en 2020 et à 1,4% en 2021.

Après s’être établie à 1,9% en 2018, l’inflation a connu une forte décélération au cours des dix premiers mois de 2019, en lien principalement avec le recul des prix des produits alimentaires, selon la Banque.

L’inflation devrait terminer l’année avec une moyenne de 0,3%, mais s’accélérerait à 1,1% en 2020 et à 1,4% en 2021.

Pour l’ensemble de l’année 2019, la Banque centrale prévoit une croissance à 2,6%, mais table sur une accélération à 3,8% en 2020 et une consolidation à 3,7% en 2021.

Pour le secteur agricole, et sous les hypothèses de récoltes céréalières annuelles de 80 millions de quintaux et de la poursuite de la performance tendancielle des autres productions, la valeur ajoutée augmenterait de 6,2% en 2020 et de 3% en 2021.

Lancement officiel à Abidjan de la première édition des BRVM Awards

Les Awards de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) dénommés «BRVM Awards» destinés à récompenser les acteurs du marché financier les plus méritants, ont été lancés mardi à Abidjan, au cours d’une cérémonie présidée par le Directeur général de cette institution boursière régionale, Dr Edoh Kossi Amenounvé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les Awards de la BRVM qui sont à leur première édition s’adressent notamment aux sociétés cotées à la BRVM, aux émetteurs d’obligations (Etats, institutions financières, entreprises du secteur privé, etc) et aux intervenants commerciaux (Sociétés de gestion et d’intermédiation, sociétés de gestion des organismes de placement collectif en valeur mobilières).

« Le but est de mettre en exergue les plus méritants avec des critères objectifs», a expliqué le patron de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounvé, ajoutant que « les BRVM Awards sont la concrétisation d’une volonté de mettre en avant des valeurs telles que l’excellence et les bonnes pratiques sur le marché, valeurs très importantes gage de crédibilité et de confiance ».

« Les BRVM Awards entendent renforcer la crédibilité de l’institution car ils incarneront l’excellence dans le secteur boursier, le dynamisme de ses secteurs et l’attractivité de la BRVM », souligne la plaquette de présentation de ces awards qui « se positionnement comme un catalyseur pour le marché financier qui se veut une place financière attractive pour un financement durable des économies de l’UEMOA ».

Les BRVM Awards réuniront en seul lieu, le temps d’un dîner-gala et d’une cérémonie de récompense, tous les acteurs du marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Ca sera un cadre d’échange privilégié pour partager des expériences, discuter des dernières tendances du marché, trouver et tisser d’éventuels partenariats pour renforcer le dynamisme du marché en fédérant l’ensemble des acteurs du marché financier.

Ces awards visent également à afficher le dynamisme boursier de la sous-région, accroître la visibilité du marché financier, promouvoir l’excellence et les bonnes pratiques professionnelles.

Les lauréats seront sélectionnés, selon des critères établis par un jury indépendant dans sept catégories.

Il s’agit du meilleur investisseur institutionnel, de la meilleure société de gestion et d’intermédiation, de la meilleure société cotée, du meilleur émetteur obligataire, de la meilleure société de gestion d’OCPVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) , de la meilleure PME et du Grand Prix du Jury.

Organisée sous forme d’un dîner-gala avec une animation artistique, la première édition des BRVM Awards aura lieu le 08 février 2020 à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) est commune à l’ensemble des huit pays de l’UEMOA à savoir: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

L’attractivité de la Côte d’Ivoire présentée à des Ivoiriens et des investisseurs en France

L’inspecteur général d’Etat de Côte d’Ivoire, Théophile Ahoua N’Doli, a présenté le week-end dernier à Lille, en France, l’attractivité et le potentiel de l’économie ivoirienne, impulsée par le leadership du chef de l’Etat Alassane Ouattara.M. Ahoua N’Doli a exposé, le 14 décembre 2019, sur l’embellie économique de la Côte d’Ivoire, à l’occasion d’une conférence de presse de la Délégation France du Rassemblement des Alassanistes, autour du thème : « le bilan positif du président Alassane Ouattara et son impact sur l’attractivité de notre belle Nation, la Côte d’Ivoire ».

Invité d’honneur et  conférencier, l’inspecteur général d’Etat de Côte d’Ivoire avait à ses côtés, l’Ivoirien Ali Touré, président du Conseil international des céréales, venu de Londres pour soutenir son aîné. 

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), recèle d’un potentiel de croissance des plus importants au monde. Le pays a réalisé au cours de cette décennie des acquis économiques importants grâce à des réformes majeures.

En 2018 et pour la septième année consécutive, la Côte d’Ivoire a atteint un taux de croissance au-dessus de 7%, porté par le secteur privé.

Le secteur privé ivoirien représente deux tiers du total des investissements, 83% des emplois et contribue pour 90% des ressources de l’Etat. Le pays a d’ailleurs élaboré une stratégie pays qui s’étend sur 2020-2030, et qui devrait permettre un « nouveau pacte » entre secteur privé/public avec un changement de paradigme visant à stimuler la croissance.  

Sur la période 2016-2018, les flux des Investissements directs étrangers (IDE), selon le rapport 2019 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), sont passés de 577 à 913 millions de dollars US, soit une croissance de 31%. La Côte d’Ivoire est le pays le plus attractif de la zone Uemoa avec une part captée de 28% en 2018 devant le Sénégal 20%, le Mali 15% et le Niger 15%.

L’invité d’honneur, Théophile N’Doli, s’est par ailleurs entretenu avec des opérateurs économiques de la ville. Il a également échangé avec la communauté ivoirienne des Hauts de France, notamment avec M. Arthur Dally, président des Ivoiriens des Hauts de France et M. Fofana, un des doyens de la ville.

Cette première conférence du Rassemblement des Alassanistes France était pilotée par Mme Matenin Marie Estelle Traoré. Elle a regroupé plusieurs personnalités remarquables dont M. Gilles Pergneaux député européen, ancien adjoint au maire de Lille, et président du Comité stratégique du cercle des ambassadeurs et Mme Nathalie André, élue du Nord, consultante pour le FMI travaillant avec l’Afrique. 

La conférence a également enregistré la présence de M. Landry Beldjeu, président de l’Amicale des Ivoiriens des Hauts de France, M. Kalifa président des étudiants de Lille et son équipe. Avant la conférence, M. Ahoua N’Doli a effectué une série de rencontres et d’entretiens individuels avec des politiques du Nord, à l’Hermitage Gantois. 

Opération immobilière: plus de 500 villas réceptionnées pour les agents du Trésor ivoirien

Le ministre ivoirien de l’économie et des finances Adama Coulibaly a réceptionné symboliquement les clés de 505 villas prêtes à être habitées à Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) pour des agents de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique.Selon une note d’information transmise mardi à APA, cette opération immobilière a été initiée par la direction générale de cette régie financière.

« Permettre à ses collaborateurs d’avoir un logement décent, c’est une initiative heureuse qui leur donne l’opportunité de vivre de façon harmonieuse et d’améliorer leur contribution au travail », a indiqué le Ministre à l’endroit du directeur Général du Trésor et de la comptabilité publique, Assahoré Konan Jacques, saluant le management de proximité de celui-ci.

M. Coulibaly s’est félicité dans la foulée de la « certification globale» obtenue par la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique estimant que c’est le « résultat de la densité du travail abattu».

Avant lui, le directeur général de cette institution, Assahoré Konan Jacques a dit sa fierté de constater, qu’un an après la pose de la première pierre, plus de 590 maisons sur les 941 attendues sortent de terre dont 505 sont déjà habitables.

«  Le risque que vous avez pris est aujourd’hui payant et je voudrais vous en féliciter », a déclaré M. Assahoré à l’endroit des bénéficiaires de la livraison de cette première tranche de maisons.

Ces derniers, par la voix de M. Francis Yao,  ont exprimé en retour leur gratitude à la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. «  Grâce à vous, nos jours et nos nuits seront désormais plus paisibles, car vous nous permettez de résoudre l’une des principales problématiques de la vie urbaine », s’est réjoui M. Yao.

Une ONG s’engage à accompagner les projets d’affaires des jeunes en Côte d’Ivoire

L’ONG internationale Technoserve, soutenue par la fondation Citi, s’est engagée les 10 et 13 décembre 2019, notamment dans la troisième phase du projet PAYED (Pan African Youth Dévelopment), à accompagner les jeunes en Côte d’Ivoire dans la réalisation de leurs projets d’affaires.Ce programme intervient après le succès des première et deuxième phases du projet PAYED. Pan African Youth Dévelopment (PAYED), vise notamment la réduction du problème du chômage des femmes et des jeunes.

Pour cette troisième édition, l’ONG a posé ses valises dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Ce sont au total 560 participants sur Abidjan et 200 personnes sur Yamoussoukro parmi lesquels l’on décompte 322 femmes, soit plus de 60% de femmes.

Invitant l’ensemble des participants à s’impliquer entièrement dans les activités de cette édition, Axel Kadja, directeur pays chez Technoserve a profité pour faire de ces derniers des ambassadeurs de ce projet sociétal afin de contribuer à sa pleine réussite.

Pour cette phase du projet, Alexis Anouan, chef de projet chez Technoserve, a tenu à expliquer le déroulement de celui-ci : « C’est un projet de 12 mois de renforcement de capacités des entrepreneurs qui ont été sélectionnés ».

De façon pratique, dira-t-il, ces bénéficiaires vont recevoir des formations sur quatre mois en entrepreneuriat et  coaching associés. Un groupe recevra des visites régulières, un autre recevra une formation en digitale au travers de vidéos de formation qui seront envoyées via des smartphones qui les feront interagir avec le conseiller d’Entreprise à distance.

A l’issue de ces quatre mois, il est prévu une évaluation des performances en termes de chiffre d’affaires, d’amélioration de revenus et de création d’emplois. Suite à cela, 60% de l’effectif de départ sera retenu et recevra un accompagnement pour le montage de plan d’affaires, et la recherche de financement ».

Engagé dans la marche vers l’autonomisation de la femme et le développement de la jeunesse, la Citi Fondation représentée par Madame Edwige Folquet s’est dite heureuse d’accompagner ce projet. Elle s’est félicitée de ce que depuis plusieurs années Technoserve est un partenaire avec lequel le groupe a la même vision.

Citi Fondation a décidé d’investir 100 millions de dollars pour l’accompagnement de ces projets dans le monde, eu égard aux  projets de développement durable définis par les Nations-Unies dans lesquels la fondation est engagée.

La répartition de ce financement  devrait être faite en fonction des objectifs et besoins définis par chaque pays. La gente féminine devrait être  un peu plus privilégiée afin que soit réduites les inégalités constatées en matière d’autofinancement, d’autosuffisance et d’autonomisation.

Marie Laure Amonchot-Djoman, représentant le gouverneur du district d’Abidjan et Kouassi Emile, directeur du plan dans la région du bélier, a félicité les principaux acteurs pour la mise en œuvre du Projet PAYED.

« Nous remercions l’ONG  Technoserve et la Citi Fondation pour ces actions qui s’inscrivent dans la politique globale du gouvernement en matière d’autonomisation des jeunes et des femmes,  politique dans laquelle notre institution s’inscrit depuis longtemps», a-t-elle fait savoir.

Cette phase de projet voit une cible plus large à travers l’entrée en lice des boutiques de cosmétiques, des garagistes, menuisiers en plus des gérants et propriétaires de boutiques et supérettes.

Technoserve est une ONG internationale qui existe depuis plus d’une cinquantaine d’années et établie dans environ 30 pays. Elle a axé sa mission sur la recherche de solutions d’entreprise pour la réduction de la pauvreté sur la planète à travers plusieurs projets dont PAYED qui s’étend en  Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Kenya et en Tanzanie.

Moins de 8% des femmes sénégalaises propriétaires de biens immobiliers (enquête)

Au Sénégal, moins de 8% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont propriétaires de maisons ou de terres, selon une récente enquête réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en partenariat avec ONU-Femmes.Intitulée « Violences basées sur le genre et pouvoirs d’action des femmes- 2019 », l’enquête de l’ANSD révèle ainsi qu’au Sénégal, les femmes possèdent des maisons dans une proportion moindre (7,8 %). « Il s’agit d’une propriété en commun pour 5,9 % des femmes, alors que seulement 0,9 % d’entre elles possède seule une maison », signalent les auteurs de l’enquête.

Selon eux, pour une femme, être propriétaire de biens peut constituer une source de richesse qui peut la mettre à l’abri de tout dommage en cas de rupture d’union par exemple (séparation, divorce ou veuvage).

Parallèlement, les statistiques sur la possession de terres laissent apparaître des résultats similaires à celles sur la possession de maisons. L’enquête de l’ANSD laisse entrevoir que très peu de femmes possèdent des terres (5,2 %) : la possession étant commune pour 2,1 % de celles-ci, contre moins de 2,6 % qui possèdent seules des terres.

Concernant l’autonomisation financière et la prise de décision des femmes, l’enquête révèle que les femmes sénégalaises sont majoritairement autonomes car, « parmi celles en union qui gagnent de l’argent, 84,9 % décident elles-mêmes de l’utilisation de leurs gains, alors que dans seulement 5,4 % des cas, c’est le conjoint qui en décide principalement et 9,1 % des femmes ont déclaré que cette décision est prise conjointement dans le couple ».

Quant au pouvoir d’action des femmes, l’ANSD montre que plus les femmes sont associées à la prise de décisions, moins elles pensent que la violence conjugale est justifiée. Le pourcentage de femmes qui ne sont d’accord avec aucune des raisons justifiant qu’un mari batte sa femme augmente régulièrement avec le nombre de décisions auxquelles elles ont participé.

« Quatre femmes sur dix (41,4 %) n’ayant été impliquées dans aucune prise de décision, pensent que pour aucune raison, un mari ne peut battre sa femme », souligne l’enquête.

Elle conclut que lorsque la femme a été impliquée dans 1-2 décisions, la proportion passe à 57,5 %, alors que quand elle a participé à la prise des trois décisions, la proportion de femmes pour qui la violence du mari envers sa femme n’est nullement justifiée passe à 62,1 %.

58 milliards F CFA de la Banque Mondiale au Bénin

La Banque Mondiale a mis à la disposition du Bénin une enveloppe 100 millions de dollars (58,9 milliards F CFA) en guise d’appui aux politiques de développement de ce pays de l’Afrique de l’ouest, annonce un communiqué de l’institution financière reçu ce lundi à APA.Ce financement, alloué jeudi dernier au Bénin par l’Association internationale de développement (Ida), vise à favoriser une croissance forte et durable sur la période 2019-2021 et à renforcer la gestion budgétaire.

De l’avis d’Atou Seck, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour le Bénin, « ce financement permettra (à ce pays) de remédier à des obstacles majeurs et, ce faisant, de maintenir une croissance forte et solidaire, de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et enfin de promouvoir l’entrepreneuriat, en particulier chez les femmes et les jeunes ».

En outre, d’après le communiqué, l’appui de la Banque Mondiale va contribuer à améliorer le climat des affaires et à attirer les investissements privés. L’institution financière entend aussi aider le gouvernement béninois dans la gestion des finances publiques et de la dette.

L’Ida est une structure de la Banque Mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète.

Dette intérieure: 171 milliards FCFA payés au secteur privé ivoirien en 2019

Un montant de 171 milliards FCFA a été payé au secteur privé ivoirien en terme de dette intérieure depuis le début de l’année jusqu’à ce jour, a annoncé vendredi à Abidjan, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Coulibaly.Le ministre s’exprimait dans un discours d’ouverture d’une réunion du Comité technique de concertation État-secteur privé qui a réuni des membres du gouvernement et des organisations patronales.

«Le premier sujet portait sur les questions de dettes. Le secteur privé a émis le vœu de voir la question de la dette intérieure traitée avec beaucoup de diligence. Nous leur avons indiqué que beaucoup d’efforts ont été fait en rappelant que depuis le début de l’année jusqu’à maintenant il y a un montant de 171 milliards FCFA qui a été payé au secteur privé en terme de dette intérieure», a expliqué M. Coulibaly à la presse au terme de cette rencontre.

Dans le même élan, le gouvernement s’est engagé à renforcer les bases de son partenariat avec le secteur privé par la relance du dialogue au niveau du cadre de concertation État-secteur privé.  

« Il importe de créer les conditions les plus optimales en vue de permettre à notre secteur privé national de jouer pleinement sa partition en tant que créateur de richesses et grand pourvoyeur d’emplois. A ce titre, le gouvernement entend renforcer les bases du partenariat État-secteur privé», a dit Adama Coulibaly.

 «Nous leur avons dit également que conformément aux engagements que nous avons pris pour ce qu’on appelle la dette flottante, des efforts seront faits pour que cette dette flottante soit aussi traitée dans les délais. Nous avons évoqué aussi la question de la fiscalité. Ce que nous avons retenu c’est que ce dialogue puisse se poursuivre», a-t-il ajouté.

Soulignant le rôle déterminant du secteur privé dans la croissance économique du pays, M. Coulibaly a assuré que le gouvernement ne peut qu’être attentif aux préoccupations de ce secteur. 

Auparavant Faman Touré, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire a salué l’appui du gouvernement ivoirien aux Petites et moyennes entreprises (PME) estimant que beaucoup d’efforts ont été faits.

Cependant, M. Touré a fait remarquer qu’il y a  beaucoup de préoccupations encore pendantes du secteur privé. Au nombre de ces préoccupations, il a cité entre autres, la fiscalité des PME au niveau de l’impôt synthétique et l’impôt foncier au niveau du secteur touristique.

« Nous sommes venus pour débattre, mais nous pouvons dire qu’il y a eu une avancée au niveau des préoccupations du secteur privé. Concrètement des efforts sont faits par le gouvernement, mais nous souhaitons que les choses s’améliorent », a soutenu M. Touré.

Le Comité de concertation État-Secteur privé est une tribune d’échanges entre le gouvernement ivoirien et les différents secteurs d’activités du privé en Côte d’Ivoire.

Daouda Coulibaly élu président des banquiers de Côte d’Ivoire

Le directeur général de la Société ivoirienne de banque (SIB), Daouda Coulibaly, a été élu président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) à l’unanimité des membres, a rapporté vendredi à APA une source bancaire.M. Daouda Coulibaly, directeur général de la SIB, filiale du Groupe marocain Attijariwafa Bank, a été élu pour un mandat de deux ans. Il remplace l’ex-directeur général de Versus Bank (publique), Guy Koizan, par ailleurs frère cadet de Henriette Konan Bédié. 

L’ex-président de l’APBEF-CI, M. Koizan avait été réélu en avril 2019 à l’issue d’une Assemblée générale. En 2017, ce banquier a succédé à Souleymane Diarrassouba, l’actuel ministre du Commerce et de l’industrie, qui avait été appelé au gouvernement.   

Sénégal : GAINDE 2000 plaide pour l’appui des incubateurs

Le taux de mortalité des startups non accompagnées dans le monde est de 80% durant les cinq premières années, dont 60% rien que dans la première année d’existence, d’où le plaidoyer de l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, pour davantage de soutien aux incubateurs qui sont « un levier extrêmement important ».« Le rôle des incubateurs est d’encadrer, en termes de compétences, d’outils et aussi de perspectives de financement, les porteurs d’idées pour leur permettre de les développer », a expliqué Ibrahima Nour Eddine Diagne.

L’Administrateur général de GAINDE 2000 s’exprimait, vendredi dernier à Dakar, à l’occasion de la finale de la 5e édition du concours GAINDE Start’up Challenge dont le thème est « Le numérique dans le monde rural ». Cette compétition, qui se tient chaque année, permet à de nombreux étudiants de révéler leur talent.

Poursuivant, M. Diagne a souligné la nécessité d’avoir « une bonne articulation entre le financement, les formations, les  incubateurs pour permettre aux startups de voler de leurs propres ailes ».

A en croire l’Administrateur général de GAINDE 2000, « le taux d’échec initial n’est pas catastrophique. Au contraire, cela montre qu’il y’a beaucoup d’optimisme dans l’entreprenariat ».

Partant de là, il a indiqué que « des mécanismes comme les incubateurs sont utiles puisque les moyens et les ressources mises à la disposition des entrepreneurs font que la première blessure est plus facilement supportable et sert d’énergie pour encore entreprendre ».

Pour cette 5e édition de GAINDE Start’up Challenge, l’École supérieure de commerce de Dakar (Sup de co) a remporté la palme et le Centre d’informatique et de gestion appliquée (Ciga) s’est classé deuxième.

Pour concrétiser leurs projets, les équipes de ces deux établissements bénéficieront du soutien technique et financier de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide (Der), partenaire du concours. En plus, GAINDE 2000 prend en charge leur incubation.

« C’est la première fois que nous avons deux organisations qui s’associent pour soutenir des lauréats et cela leur sera sans doute fort utile », s’est réjoui M. Diagne.

Pour les équipes occupant la 3e et la 4e place, « nous allons les mettre dans notre écosystème puisqu’elles sont compétentes en matière d’informatique. Nous allons leur confier des tâches de sous-traitance afin qu’elles puissent consolider leur projet au cours de l’année 2020 », a conclu l’Administrateur général de GAINDE 2000.

Côte d’Ivoire: les lauréats d’un prix des secteurs hydrocarbures et énergie «retenus» mercredi

Les lauréats du Prix de l’innovation des secteurs hydrocarbures et de l’énergie, initié par le ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, devraient être « retenus » mercredi après une audition devant un jury, renseigne une note.Dix finalistes ont été sélectionnés sur « plus de 400 inscrits » pour le Prix de l’innovation des secteurs hydrocarbures et énergie, lancé le 16 septembre 2019, par le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables. 

Les candidats ont postulé sur la plateforme www.energie.gouv.ci sur la période du 16 septembre au 16 novembre 2019. Parmi ces dix finalistes retenus, cinq sont issus du secteur des hydrocarbures et cinq autres de celui de l’énergie.  

Ils devraient défendre « dans quelques jours » leurs projets devant un jury, souligne la note qui relève que le 18 décembre 2019 seront « retenus deux lauréats, un en hydrocarbures et un en énergie pour être distingués ».

Les projets retenus dans la catégorie énergie sont Cool Hub porté par Ghislain Tanoh, Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) projet initié par Yéo Lognigue, Multiprises temporisées conçu par Idrissa Koné, Le générateur à source d’énergie renouvelable de Jacques Delon Akaffou, Smart Mixenergy de Samuel Kouassi Kouamé.

Ceux de la catégorie hydrocarbure Uco biocarburant de Ibrahim Dosso, Fuel Tracker de Serge Assoumou, Application Saman station & gaz de Katienefota Soro, FlexiFirelight cuisinière Eco énergétique de Lambert Kouadio Asman et le projet Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra.

Chaque lauréat retenu à l’issue de l’audition devant les membres du jury devrait recevoir un chèque de 10 millions de FCFA et un accompagnement du ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.    

Burkina: 1649,51 milliards FCFA de recettes mobilisés en 2019

Le Burkina Faso a pu mobiliser 1649,51 milliards de F CFA au titre de l’année 2019, soit un taux de recouvrement de 98 ,31% des recettes de l’Etat, a déclaré jeudi à Ouagadougou, le ministre de l’Economie et des Finances, Lassina Kaboré.« Sur une prévision initiale de 1677,85 milliards de F CFA, son département ministériel a mobilisé 1649,51 milliards F CFA, avec un accroissement de 245,75 milliards de F CFA, comparativement à la même période de l’année 2018 », a indiqué le ministre Kaboré.

Ouvrant les travaux du deuxième Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de son département au titre de  l’année 2019, Lassina Kaboré a précisé que par rapport à la prévision annuelle révisée de 1837,50 milliards de F CFA, le taux de recouvrement est de 89,77% au  30 novembre 2019.

Le ministre de l’Economie et des Finances a souligné que ces résultats ont été possibles grâce à, entre autres, l’opérationnalisation depuis 2018 de la facture normalisée au niveau des contribuables sur toute l’entendue du territoire national, l’immatriculation de 2479 nouveaux contribuables à fin novembre 2019 et la mise en œuvre d’un système moderne d’assainissement du fichier des contribuables.

Le ministre a aussi évoqué la vérification de 824 postes comptables, l’élaboration et la transmission du projet d’avant programme (partenariat public-privé) 2019-2020, la réalisation des  cartographies des risques et les plans d’audits de 4 ministères, l’amélioration de la qualité de la budgétisation, etc.

 «La bonne gestion du patrimoine non financier de l’Etat devrait permettre d’assurer un équilibre entre la gestion financière et budgétaire en termes de réduction des charges de fonctionnement de l’Etat et l’amélioration des conditions de travail et de productivité des administrations publiques», a-t-il conclu.

La Banque mondiale valide un nouveau partenariat avec le Congo

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu jeudi à APA, annonce avoir lancé, un nouveau Cadre de partenariat avec le Congo pour la période 2020-2024 dont le but est d’établir « une gestion économique plus efficace, plus responsable », en mettant l’accent sur le renforcement de la gestion économique pour améliorer le développement du secteur privé et la création d’emplois.« L’objectif de cette nouvelle stratégie consiste à aider la République du Congo à réaliser les réformes économiques nécessaires pour offrir de meilleurs opportunités et services à tous ses citoyens. Notre engagement se concentrera sur un portefeuille de projets plus réduit mais avec des projets de plus grande envergure, plus ambitieux et ayant un impact plus important », affirme dans la note, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Congo Jean-Christophe Carret.

Et le responsable de la BM d’ajouter que « notre partenariat avec le Congo, vise à promouvoir la diversification économique, il comprendra également des projets en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’économie numérique ».

Selon le directeur d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Aliou Maiga, « la nouvelle stratégie vise à mobiliser l’investissement privé et à favoriser l’innovation pour aider le gouvernement de la République du Congo à atteindre ses objectifs de développement ».

Il rappelle que le secteur privé joue un rôle important dans la création d’emplois et la croissance économique des pays émergents comme la République du Congo.

Aligné sur les priorités du Plan national de développement du gouvernement et du récent diagnostic de la situation économique et sociale de la République du Congo réalisé par la Banque mondiale, le Cadre de partenariat s’articulera autour de deux domaines : renforcer la gestion économique et la diversification et développer le capital humain et la résilience pour une croissance inclusive et durable.

Pendant le boom des matières premières des années 2004 à 2014, la République du Congo a connu une croissance économique stable, de plus de 5 % par an. Après la contraction de son économie suite à la baisse des cours du pétrole, le pays présente actuellement des signes de reprise. Mais les inégalités demeurent élevées avec plus de 35 % de la population qui vit dans la pauvreté depuis 2016.

Le pays, fortement urbanisé, doit faire face aux exigences croissantes de sa population jeune. En outre, les disparités et les inégalités existantes entre les villes et la campagne et entre le nord et le sud du pays, ainsi que l’absence d’inclusion sociale constituent des facteurs importants de précarité.

La performance du Congo en matière de capital humain est bien inférieure à la moyenne des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Un enfant né au Congo aujourd’hui sera 42 % moins productif qu’il aurait pu l’être s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adéquats au cours de son enfance.

Le Congo compte actuellement 10 projets qui bénéficient d’un financement de 451 millions de dollars de l’Association internationale de développement (Ida) et de la Banque pour la reconstruction et le développement (BIRD). Ces projets sont axés sur la gestion et la diversification économiques, le capital humain, la protection sociale et l’environnement.

Aide au développement du Maroc : La Cour des comptes européenne recommande d’améliorer les indicateurs de performance

La Cour des comptes européenne a recommandé de concentrer l’aide destinée au Maroc sur un plus petit nombre de secteurs, d’améliorer les indicateurs de performance afin qu’ils permettent une évaluation objective, de renforcer les procédures de contrôle relatives aux décaissements, d’intensifier le dialogue sectoriel et d’accroître la visibilité du soutien de l’UE.Dans une analyse des aides versées directement par l’UE sur le compte du Trésor public marocain pour la période 2014-2018, les auditeurs de la Cour ont constaté que « la gestion, par la Commission, des programmes d’appui budgétaire en faveur du pays a pâti de faiblesses dans la manière dont ils ont été conçus, mis en œuvre et suivis, ainsi qu’en matière d’évaluation des résultats ».

Pour la période 2014‑2020, la Commission a programmé 1,4 milliard d’euros d’aide, principalement dans les trois secteurs prioritaires que sont les services sociaux, l’état de droit et la croissance durable.

Fin 2018, elle avait conclu des contrats pour un montant de 562 millions d’euros et versé près de 206 millions d’euros au titre de son instrument d’appui budgétaire, qui vise à promouvoir les réformes et la réalisation des objectifs de développement durable et représente 75% des dépenses annuelles de l’UE en faveur du Maroc.

Si l’appui budgétaire accordé par l’UE pour les secteurs prioritaires au Maroc de 2014 à 2018 a été géré efficacement par la Commission et si les objectifs ont été atteints, les auditeurs se sont intéressés aux secteurs de la santé, de la protection sociale, de la justice et du développement du secteur privé.

« L’appui budgétaire de l’UE en faveur du Maroc n’a pas permis de soutenir suffisamment les réformes du pays et peu de progrès ont été accomplis en ce qui concerne les principaux enjeux », a déclaré Hannu Takkula, membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport.

«Pour optimiser l’impact des financements de l’UE, la Commission devrait concentrer l’aide sur un plus petit nombre de secteurs et renforcer le dialogue politique et sectoriel avec le Maroc ».

La Commission a considéré que l’appui budgétaire était le bon instrument pour octroyer l’aide au Maroc. Or, l’appui budgétaire de l’UE s’élève actuellement à quelque 132 millions d’euros par an, ce qui représente environ 0,37% des dépenses budgétaires annuelles du Maroc.

Concernant les trois secteurs prioritaires, la Cour a constaté qu’ils comportaient 13 sous-secteurs, dont beaucoup pouvaient eux-mêmes être considérés comme des secteurs à part entière.

« Les programmes sont actuellement toujours en cours, mais ils n’ont pas produit d’impact notable à ce jour, étant donné que moins de la moitié de leurs objectifs chiffrés étaient atteints à la fin de 2018. En outre, un certain nombre de ces objectifs n’étaient pas suffisamment ambitieux pour soutenir de véritables réformes, puisqu’ils avaient parfois déjà été atteints (ou étaient en passe de l’être) lorsque les conventions de financement ont été signées », affirment les auditeurs.

La Cour a relevé un manque de contrôles rigoureux lors de l’évaluation des résultats ainsi que des paiements effectués alors que les valeurs cibles n’avaient pas été atteintes.