Le Botswana menacé de famine en 2020 (Fao)

Le Botswana va connaître une baisse de sa production céréalière au terme de la campagne agricole 2019/2020, en raison de conditions météorologiques défavorables, a averti mercredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), notant que ce pays d’Afrique australe est menacé par la famine.La FAO a déclaré dans sa dernière mise à jour de la sécurité alimentaire que la production céréalière du Botswana était tombée à des niveaux inférieurs à la moyenne au cours de la saison 2019/2020, qui va d’octobre 2019 à avril 2020.

« Les semis des céréales de 2020 ont commencé en novembre et devraient s’achever en fin décembre, les cultures devraient donc être prêtes pour la récolte à partir d’avril prochain », a indiqué l’agence onusienne.

Selon elle, les précipitations ont été suffisantes pour faciliter les opérations de plantation et soutenir la germination des cultures dans les principales zones de production.

Cependant, les prévisions ne sont pas bonnes pour la période de décembre 2019 à février 2020, les experts météorologiques mettant en garde contre une probabilité de précipitations moyennes, voire inférieures à la moyenne.

Abidjan abrite du 12 au 14 février 2020 un symposium mondial sur le cajou

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cajou, abrite du 12 au 14 février 2020 un symposium de la Convention mondiale du cajou, pour la première fois sur le continent africain, un événement couplé avec la 3è édition des Journées nationales des exportateurs du cajou.Ce symposium dont la 6è édition est prévue à Abidjan, du 12 au 14 février 2020, est à sa « première délocalisation sur le continent africain », a dit mardi à la presse Alex Nguettia, vice-président et porte-parole de la Convention mondiale du cajou.

Il se tiendra en collaboration avec le Bureau exécutif de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire sous le thème « Quel écosystème durable pour le secteur mondial du cajou ? », et plus de 2 000 participants, a-t-il indiqué.

Selon le vice-président du Groupement des exportateurs et professionnels des produits agricoles et des acteurs de la filière anacarde, Issa Konaté, sont attendus à ce symposium toutes les grandes entreprises et les multinationales de la transformation de la noix brute de cajou.

La Côte d’Ivoire, leader mondial dans la filière, ambitionne de transformer localement au moins 50% de sa production de cajou. Cette plateforme est une opportunité pour l’Etat afin d’attirer des investisseurs dans ce secteur qui touche quelque 2,5 millions de personnes dans le pays.

Avec une production 710 000 tonnes en 2018, la Côte d’Ivoire occupe le premier rang mondial. Cette performance représente 22% de la production mondiale grâce aux efforts de 350 000 producteurs que compte le pays.

Quelque 600 experts et chefs d’entreprises sont attendus de l’Asie,  400 autres participants de l’Europe et du continent Américain. Concernant le continent africain, sont attendus environ 500 participants en provenance des pays producteurs.  

La 5è édition du symposium a eu lieu à Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis, du 24 au 26 janvier 2019. La rencontre d’Abidjan a été décidée par le Commissariat général de la Convention mondiale du cajou dénommée WCC ou World Cashew Convention. 

Côte d’Ivoire: 14 produits dont l’igname représentent plus de 90% de la disponibilité alimentaire nationale

Quatorze produits primaires ou dérivés dont l’igname, le riz et le manioc participent en volume pour plus de 90% de la quantité totale des disponibilités alimentaires en Côte d’Ivoire, a appris APA jeudi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.«14 produits primaires participent en volume pour plus de 90% de la quantité totale de disponibilités alimentaires nationales. Quatre produits se distinguent particulièrement avec  des disponibilités de plus de 50kg/personne par an. Il s’agit de l’igname ( 158 kg/pers/an), du manioc (117kg/pers/an), le riz en équivalent blanchi (109kg/pers/an) et les plantains ( 55kg/pers/an)», a indiqué Gabriel Koffi de la direction des statistiques, de la documentation et de l’informatique du ministère ivoirien de l’agriculture et du développement rural dans un atelier de présentation des bilans alimentaires de la Côte d’Ivoire  sur la période 2014-2017 co-organisé avec la Banque africaine de développement ( BAD).

Les disponibilités alimentaires humaines représentent la quantité d’aliments disponibles pour la consommation sur une période donnée, qu’ils soient consommés ou non.

« Dans l’ensemble, il est observé une faible variation des disponibilités alimentaires humaines par produit d’une année à l’autre. Cependant, on note un accroissement relativement important en 2017 du riz (équivalent Paddy) et des poissons pélagiques », a analysé M. Koffi.

Poursuivant, il a fait savoir que les disponibilités calorifiques moyennes par personne par jour sur la période 2014-2017 sont estimées à 2565 kilocalories ( Kcal) avec le minimum de 2548 Kcal en 2014 et le maximum de 2595 kcal en 2017.

«J’invite les structures productrices et pourvoyeuses de données agricoles et alimentaires à plus de collaboration afin de pouvoir disposer de l’ensemble de toutes les données de base nécessaire pour la compilation des bilans alimentaires de la Côte d’Ivoire pour les prochaines années», a encouragé auparavant dans un discours,  Gooré-Bi Kouakou Marcel représentant le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural.

«La nécessité des statistiques sur les disponibilités alimentaires n’est plus à démontrer. Elles permettent entre autres d’avoir une idée de la disponibilité pour la consommation humaine pour chaque produit» a souligné pour sa part, Louis Kouakou qui s’exprimait au nom de la Banque africaine de développement (BAD).

Le bilan alimentaire est un  cadre statistique/comptable national qui présente un tableau complet des disponibilités et utilisations alimentaires d’un pays au cours d’une période de référence donnée.

Sénégal : le village de Daga Birame à l’heure de l’agriculture intelligente

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), dans le cadre de ses programmes d’appui aux populations victimes des changements climatiques, expérimente depuis 2012, le concept de village climato-intelligent (VCI) dans divers pays, y compris le Sénégal où cette approche porte ses fruits.De Dakar, il faut parcourir 265 km en quatre tours d’horloge pour se rendre à Daga Birame. Dans cette bourgade du centre du Sénégal, la végétation est moribonde et le climat torride.

« Daga Birame fait partie de ces villages où la vulnérabilité aux changements climatiques est très accrue. C’est un village qui est vraiment dans une situation de pauvreté extrême. D’où son choix pour expérimenter l’approche village climato-intelligent », explique le Coordonnateur du programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire pour la zone Afrique (CCAFS), Robert Zugmoré.

Le VCI prend en charge trois principaux défis : la sécurité alimentaire, l’adaptation et l’atténuation à la variabilité et aux changements climatiques.

En outre, il comporte quatre axes majeurs d’intervention. Il s’agit des pratiques d’agriculture climato-intelligente, des services et informations climatiques en relation avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du développement de pratiques à faibles émissions et des politiques et institutions pour des systèmes alimentaires résilients face au climat.

Ainsi, à Daga Birame où le projet est mis en œuvre depuis 2013, un ensemble d’actions ont été identifiées par la communauté afin d’atteindre les changements souhaités dans la productivité agricole et la sécurité alimentaire.

« Nous avons constaté une nette amélioration de nos productions depuis que nous appliquons le paquet technologique du CCAFS. Par exemple, quand tu récoltes plus de 200 kg dans un périmètre de 25 sur 50 mètres, c’est différent des 20 kg que l’on peut obtenir sur une même superficie qui n’a pas bénéficié du paquet technologique », se réjouit Ousmane Thiall, un jeune producteur de Daga Birame.

Cette approche du CCAFS a également permis aux habitants de la localité de prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement et d’abandonner leurs néfastes pratiques consistant à couper les arbres pour nourrir le bétail.

« Tout est parti d’un voyage que les paysans de Daga Birame ont effectué à Linguère, une région désertique au climat chaud et sec, dans le nord du Sénégal. Là-bas, ils ont vu de leurs propres yeux à quoi ressemblerait leur région dans 30 ans s’ils ne faisaient rien pour économiser les ressources et protéger leur environnement », renseigne Mouhamadou Diop, assistant de recherche à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

A en croire Ousmane Thiall, les paysans se sont dits : « Si on ne change pas, on ne tiendra même pas 30 ans de plus et on risque d’être comme ceux de Linguère ». De cette prise de conscience est né un changement d’attitude. En effet, les cultivateurs s’engagent à ne plus couper les baobabs. Mieux, une croix rouge apposée sur ces arbres, dissuade de les abattre.

En plus, une zone de 128 hectares a été aménagée pour faciliter la régénération du couvert végétal du village. « Avant l’arrivée du projet, le village était pratiquement un désert. Il n’y avait pas de plantes, pas d’arbres fruitiers, mais tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir », se félicite Rokhy Mbengue, responsable des femmes de Daga Birame, drapée dans un grand-boubou violet.

Cerise sur le gâteau, « la poussière qui envahissait les maisons et causait des maladies respiratoires est contenue par la forêt encerclant le village », fait-elle savoir, dans une voix fluette.

Rokhy Mbengue et ses amies ont également bénéficié d’une unité de transformation de produits locaux qui leur a permis de « gagner 180. 000 F CFA » lors de leur première année d’exploitation.

Par ailleurs, un champ de domestication de certaines plantes en voie de disparition a vu le jour pour promouvoir aussi bien des technologies endogènes qu’exogènes issues de la recherche.

Chaque année, une visite commentaire-restitution des résultats est organisée afin de partager les bonnes pratiques avec les habitants des villages voisins, la mise à échelle étant l’un des objectifs principaux de ce projet.

Se réjouissant de l’amélioration de la nutrition du village et des revenus qui seront issus de la surproduction des exploitations, Yapi Atse du bureau FAO à Accra (Ghana) a appelé les promoteurs du projet à élargir leur zone d’intervention.

Banane dessert: La Côte d’Ivoire, 1er producteur africain en 2019

Avec une production de près de 450 000 tonnes de bananes desserts en 2019, la Côte d’Ivoire est en peloton de tête des pays producteurs africains, et enregistre un chiffre d’Affaires de 145 milliards de Fcfa, soit 7% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et 3% du PIB national.En dépit de ces performances, des défis majeurs demeurent, indique une analyse de la compétitivité de la filière banane dessert établie par l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (ONCE) en partenariat avec le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur privé.

Selon l’analyse, une concurrence féroce des pays d’Amérique centrale et du Sud se dresse face à la Côte d’Ivoire, au regard de l’importante quantité de bananes desserts exportées par ces Etats vers l’Union européenne (4,6 millions de tonnes contre 1,2 million de tonnes pour les pays ACP) et du contexte de libéralisation des échanges.

La filière banane dessert en Côte d’Ivoire représente 9 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects. La faible consommation de la banane sur le marché local, le ratio de rendement à l’hectare encore faible (50 tonnes/hectares), et les coûts de production élevés (accès aux intrants, coûts de transports…) constituent des facteurs entravant la compétitivité de la filière.

Face à ces différents défis, les  acteurs de la filière  réunis au sein de  l’Organisation des producteurs-exportateurs de bananes, d’ananas, de mangues et autres fruits de Côte d’Ivoire (OBAMCI)    souhaitent un soutien financier plus accru de l’Etat à l’endroit de la filière, une poursuite de la politique d’installation de nouveaux planteurs, une défiscalisation du carburant utilisé par les exploitants de la banane dessert et un accès facile aux intrants.

Vu la concurrence internationale dans la filière banane dessert marquée par la présence de plus en plus accrue des produits de l’Amérique centrale et du sud sur le marché européen, l’ONCE et les acteurs de la filière ont organisé le 21 novembre 2019 un atelier en vue de relever les défis et garantir la pérennité de la filière banane dessert en Côte d’Ivoire.

APA

Plus de 238 milliards FCFA de manifestations d’intentions d’investissements enregistrés au SARA 2019

Plus de 238 milliards de FCFA de manifestations d’intentions d’investissements ont été enregistrés à la cinquième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) qui s’est achevée, dimanche, au cours d’une cérémonie aux allures festives.Dans une allocution de clôture, le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a relevé « le succès indéniable » de cette édition qui « contribuera à insuffler un dynamisme nouveau pour la relance des productions animales et végétales ».

« Au plan de la manifestation des intentions d’investissements dans ce secteurs éminemment stratégique pour notre économie, ce sont plus de 238 milliards de FCFA qui sont projetés en termes d’investissements pour les années à venir contre 140 milliards de FCFA lors de l’édition de 2017 » a déclaré M. Coulibaly.

« Les opportunités présentées sont de nature à attirer de nouvelles vocations »  surtout chez la jeunesse ivoirienne, a-t-il ajouté, se félicitant des « résultats probants auxquels nous sommes parvenus ». 

Au plan de la participation, ce sont 786 entreprises et organisations réparties dans 473 stands qui ont exposé contre 718 lors de la quatrième édition en 2017. « Nous avons également reçu 360 000 visiteurs au total contre 300 000 en 2017 », a encore dit le premier ministre.

Auparavant, la Commissaire générale du SARA, Diénébou Touré Condé a indiqué que 100 rencontres d’échanges, 75 conférences et ateliers ainsi que 20 panels et rencontres spécialisés ont été organisés au cours de cette édition 2019.

Quatre journées focus, des contacts d’affaires ainsi que 250 rencontres B to B ont également meublé cette édition qui a par ailleurs enregistré la participation de 29 pays  et de 13 ministres.

Le ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani a de son côté insisté  sur le Hackaton organisé avec le concours des partenaires de ce Salon, notamment Agreen et Digital Africa. Il s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’agriculture ivoirienne, avec l’utilisation de solutions numériques à chaque maillon de la chaîne des valeurs agricoles.

« Pendant quarante-huit  heures, soixante-quatre  jeunes ivoiriens et non ivoiriens ont planché, par équipe de trois ou quatre personnes, pour proposer des innovations numériques applicables au secteur agricole.  Ce sont donc à la fois, le travail individuel et collectif et le mérite de ces jeunes qui ont été reconnus à travers les prix décernés aux lauréats du Hackaton.

En outre, les récompenses des concours des animaux, culinaires, du meilleur stand, de la meilleure machine agricole et de l’innovation de même que des distinctions dans l’Ordre du mérite agricole ont meublé cette cérémonie de clôture. Cette édition du SARA 2019 s’est déroulée autour du thème, «agriculture intelligente et innovations techniques: quelles perspectives pour l’agriculture africaine? » avec la France comme pays à l’honneur.  

Maroc : Agadir accueille deux événements internationaux majeurs autour de l’arganier et sa biosphère

La ville d’Agadir abritera du 7 au 11 décembre prochain la 5ème édition du congrès international de l’Arganier, qui coïncidera cette année avec la tenue de la toute première édition du Salon international de l’Arganier, a appris APA auprès des organisateurs.Initiés par l’Agence marocaine pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), ces deux événements majeurs permettront aux différents acteurs du secteur de discuter des moyens de promotion et de valorisation de la chaîne de valeur de l’arganier afin de renforcer son rayonnement à l’échelle nationale et internationale.

L’organisation du congrès et du salon de l’arganier constituera l’occasion idoine pour mettre en valeur les progrès réalisés par les acteurs du secteur, et permettre de capitaliser sur les efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc Vert afin de créer les synergies et convergences nécessaires à la protection des acquis riches et variés de ce secteur vital, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

La 5ème édition du Congrès International de L’Arganier se tient sous le thème : « Capital naturel de l’arganier : valeur et valorisation », avec la participation de plus de 230 chercheurs et experts dans le secteur représentant plus neuf pays et qui s’attelleront aux dernières contributions de la communauté scientifique et académique pour orienter et développer le secteur et évaluerons les moyens de valoriser la réserve de biosphère de l’arganier (RBA) tout en exposant leurs recherches et travaux scientifiques.

Un des moments forts du congrès sera également le couronnement de jeunes chercheurs et doctorants ayant effectué les meilleures recherches scientifiques publiées par des institutions scientifiques nationales et internationales.

Parallèlement au congrès, la première édition du Salon international de l’Arganier se tiendra du 7 au 11 décembre offrant aux visiteurs une immersion dans l’univers de la biosphère de l’arganeraie à travers la visite de divers espaces et expositions de photographies et de peintures.

Par ailleurs, ce salon de cinq jours sera l’occasion d’organiser des réunions en BtoB et des Side-events qui réuniront les différents acteurs et professionnels du secteur dans le but de créer des réseaux d’échange d’expériences et de promotion des produits de l’arganeraie et de sa dimensions culturelle et patrimoniale.

Dans le cadre des activités parallèles, un espace a été consacré aux histoires et contes autour du patrimoine de l’arganier, et un autre espace dédié aux enfants afin d’enseigner aux jeunes générations une culture de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de l’arganier.

Les visiteurs découvriront également les méthodes traditionnelles d’extraction de l’huile d’argan, et pourront s’offrir une dégustation de plats préparés à base de cette huile.

Afin de créer une dynamique à l’échelle de toute la ville, cinq sites ont été dédiés aux activités commerciales et culturelles dans les principales places de la ville d’Agadir avec la participation de 200 coopératives issues de huit provinces de la biosphère de l’arganeraie : Essaouira, Tiznit, Taroudant, Chtouka Ait Baha, Inezgane Ait Melloul, Guelmime, Agadir Ida-Ou-Tanane.

Certes, ces deux événements internationaux permettront de créer une dynamique entre les différents acteurs de la chaîne de valeur de la filière, de consolider les acquis et de donner un nouvel élan au renforcement d’une filière économiquement viable et socialement équitable dans un environnement durable.

Prix garanti du kg de cacao en Côte d’Ivoire: une « bonne nouvelle » annoncée mardi (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé lundi à Abidjan « une bonne nouvelle » pour le prix garanti du kg de cacao pour la campagne 2019-2020, qui devrait être rendu officiel mardi, laissant entrevoir une amélioration du revenu des producteurs.« Demain, je vous invite tous à assister à une grande conférence de presse animée par le président du Conseil d’administration et le directeur général du Conseil café-cacao (organe de régulation). Je suis convaincu que demain, vous aurez une bonne nouvelle », a déclaré M. Adjoumani à l’ouverture de la 6è édition des Journées nationales du cacao et du chocolat, sous des applaudissement de producteurs.

« J’ai vu combien de fois ils ont pesé lourdement dans la balance du prix qui va être donné demain », a ajouté le ministre de l’Agriculture et du développement rural, qui a invité les acteurs du secteur à « maintenir haut le flambeau du cacao dans les performances économiques de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial.

Le prix minimum garanti pour la campagne précédente est de 750 Fcfa le kilogramme. A l’ouverture de ces journées qui se déroulent du 30 septembre au 2 octobre 2019, les meilleurs producteurs ont été récompensé. Ils ont appelé à une amélioration du prix d’achat bord champ garanti. 

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a assuré que le gouvernement, sur instruction du président de la République, a engagé des « mesures urgentes » afin d’assurer la pérennité de la filière, ce qui a entraîné d’importants chantiers ouverts, mais de nombreux défis restent cependant à relever. 

L’un de ces chantiers, dira-t-il, porte sur la transformation du cacao. Le pays qui produit près de 2 millions de tonnes de fèves de cacao, soit 40% de l’offre sur le marché mondial, ne transforme que 33% de sa production. 

Le verger cacaoyer ivoirien, en outre, fait face à la maladie du swollen shoot. Et pour ce faire, un programme intensif de lutte contre cette maladie, d’un coût de 22 milliards Fcfa sur trois ans, a été lancé depuis janvier 2018, l’objectif étant d’arracher 100.000 hectares de vergers affectés. 

« Des discussions en cours avec nos partenaires financiers, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, devraient permettre de mobiliser beaucoup plus de ressources en vue d’accompagner le secteur privé dans la réalisation des objectifs du gouvernement », a-t-il poursuivi.  

M. Adjoumani a par ailleurs fait savoir que des programmes d’investissement visent la création d’une agropole dédiée au café et au cacao pour accompagner les PMI/PME, ainsi que l’amélioration de pistes de dessertes agricoles et la facilitation des opérations portuaires et la poursuite de l’assainissement du cadre des affaires en vue de renforcer la compétitivité du secteur.

 La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne. 

Lancement au Sénégal d’un projet d’adaptation agricole pour la nutrition

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER) ont officiellement lancé, jeudi à Dakar, un projet de renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition intitulé « Sécurité Alimentaire: une Agriculture Adaptée (SAGA-Sénégal) », a appris APA auprès de la représentation nationale de la FAO.L’objectif principal de ce projet financé par le gouvernement du Québec et qui intervient dans deux pays francophones, Haïti et le Sénégal, est de renforcer la résilience des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition, explique une note du bureau national de la FAO au Sénégal.

« Les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire et la nutrition constituent l’un des grands défis que l’humanité aura à affronter au cours des prochaines décennies. L’Agenda 2030, l’Accord de Paris, et la Deuxième Conférence Internationale sur la nutrition (ICN2) appellent à une transformation profonde de nos systèmes alimentaires et de nos moyens d’intervention. Une approche holistique est nécessaire pour ne plus considérer séparément l’alimentation, les moyens de subsistance et la gestion des ressources naturelles », explique la Fao.

Selon Coumba Sow Dieng, Cheffe de l’équipe résilience en Afrique de l’Ouest de la Fao, le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde révèle qu’aujourd’hui encore plus de 820 millions de personnes souffrent toujours de la faim, et on estime que plus de 2 milliards de personnes ne disposent pas d’un accès régulier à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante.

« Cette situation est aggravée par le changement climatique qui impacte entre autres, les multiples fardeaux de la malnutrition, par ses effets sur la sécurité alimentaire, l’hygiène publique, l’approvisionnement et la qualité de l’eau, et la sécurité sanitaire des aliments. Les populations dépendant des ressources naturelles, ainsi que les femmes et les jeunes plus vulnérables sont et seront les plus touché(e)s par ce fléau mondial », a-t-elle dit.

Lançant officielle ledit projet au nom du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice, chargé des Droits humains et de la Bonne gouvernance, a affirmé que le Projet SAGA-Sénégal offre une belle opportunité de renforcer les capacités de planification de l’adaptation aux effets du changement climatique et de favoriser un échange d’expériences, fondé sur une réflexion novatrice de coopération entre le Sénégal et Haïti sur le renforcement des capacités de planification de l’adaptation dans les secteurs agricoles.

 « Au regard des énormes potentialités de notre pays, les initiatives et les politiques de développement agricoles sont toutes initiées pour faire face aux défis alimentaires, environnementaux et énergétiques afin de trouver des voies pour sortir de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Cependant, malgré ces stratégies et politiques d’adaptation déjà en place, le secteur agricole sénégalais reste très vulnérable au changement climatique », a dit le ministre Sow dans son discours dont APA a obtenu une copie.

N’Djaména échange avec ses voisins sur la transhumance frontalière

Le déplacement du bétail entre le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun et la République centrafricaine (RCA) est au centre d’une rencontre d’échanges tenue, jeudi à N’Djaména, avec la présence des experts du CILSS et de la CEDEAO.L’objectif de la rencontre, à laquelle prennent part des experts du secteur de l’élevage de cinq pays voisins, est de fournir aux décideurs politiques des informations nécessaires à l’amélioration de la gestion des flux de la transhumance transfrontalière, pour asseoir des actions stratégiques et opérationnelles aux déplacements du bétail.

Le directeur général du ministère tchadien de l’Elevage, Fidèle Molélé, tout en déclarant que le secteur d’élevage a d’importants atouts pour ces pays, reconnait qu’il subsiste de la faiblesse persistante dans les échanges interrégionaux des produits animaux, à cause, dit-il, « de multiples obstacles tarifaires et non tarifaires, qui entravent la circulation des animaux et de leurs produits vers un marché pourtant prometteur ».

Le représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (Cilss) dans le Sahel, Philippe Zoungara a fait savoir que les différents facteurs conjugués entrainent des masses de déplacements liées à la rareté des ressources et d’insécurité, qui ne facilitent pas le développement du sous-secteur d’élevage dans la sous-région.

De ce fait, M. Zoungara a rassuré de la disponibilité du CILSS à appuyer toutes les initiatives de facilitation des flux transfrontaliers des animaux.

Transition agroécologique: environ 580 millions Fcfa au profit de la Côte d’Ivoire

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi Kobenan, a lancé vendredi à Abidjan le Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest (PATAE) pour la Côte d’Ivoire, visant trois régions du pays pour environ 580 millions Fcfa.Ce Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest, dénommé PATAE, vient « renforcer les axes liés à l’approche écologique du PNIA 2 (Programme national d’investissement agricole II)», a indiqué M. Adjoumai à l’ouverture d’un atelier.

Le PATAE, dira-t-il, vise à « favoriser l’émergence, l’adoption et la diffusion de pratiques agricoles écologiquement intensives dans les exploitations familiales » et devrait contribuer à renforcer le cadre de gestion des exploitations agricoles.

Pour le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, « c’est un signal d’optimisation de l’espace de production, de l’itinéraire technique et surtout de la rentabilité des exploitations à l’effet d’améliorer le revenu et de préserver l’environnement ».

La mise en œuvre de ce projet en Côte d’Ivoire devrait « impacter les acteurs de la filière cacao, de la filière maraîchère et de la pisciculture, notamment pour l’adoption des innovations dans leur pratique quotidienne ».  

Plus de 2500 producteurs devraient être touchés par les différents projets dans les régions du Bélier, des Grands Ponts et de la Marahoué pour un montant de « plus de 880 000€, soit environ 580.000.000 F Cfa pour le développement des innovations à la transition agroécologique dans ces régions ».

La CEDEAO porte ce projet d’un coût global de 8.960.000 euros (5,877 milliards Fcfa), financé par l’Agence française de développement (AFD) et exécuté dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo.

Caroline Piquet, chargée de l’agriculture, du climat et de l’environnement au Bureau de l’AFD à Abidjan, a fait observer que la transition agroécologique vise des solutions naturelles innovantes en vue de réduire les solutions chimiques, néfastes pour l’environnement.

Elle a par ailleurs annoncé que la France est le pays invité pour l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA). Une plate-forme d’échanges d’expériences et de présentations des innovations agricoles.  

Les activités au niveau régional ont démarré en 2018 avec la mise en place de l’Unité de coordination du projet (UCP). En 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire a été sollicité dans le co-pilotage et la mise en œuvre des activités du PATAE.

L’objectif global du projet, d’une durée de quatre ans, est d’améliorer les performances des exploitations agricoles familiales pour la sécurité alimentaire, l’accroissement des revenus et une meilleure résilience aux changements climatiques tout en favorisant des processus de préservation et de restauration des écosystèmes cultivés et naturels.

En Côte d’Ivoire, les initiatives dans les trois régions sont développées à travers l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (ANOPACI), Agriculteurs français et développement international (AFDI) et l’Institut européen de coopération et de développement (IECD).

La tomate béninoise affectée par la fermeture de la frontière nigériane

Le prix de la tomate fraîche a drastiquement chuté au Bénin en raison de la fermeture de la frontière terrestre avec le Nigeria, d’où viennent les principaux acheteurs de cette denrée de grande consommation.Au Bénin, c’est la haute saison de la tomate. Mais les producteurs et revendeurs écoulent péniblement leurs produits. Le panier de tomates a vu son coût baisser de moitié après la décision du Nigeria de fermer sa frontière terrestre avec le Bénin. Les effets néfastes de cette mesure sont ressentis dans les marchés de la capitale, Cotonou, et à l’intérieur du pays.

Laurent, un producteur de tomates dans la commune de Grand-Popo, est venu au Marché de Dantokpa avec un camion contenant 200 paniers de tomates cédés à 1.000 F CFA l’unité. Pour autant, il ne se frotte pas les mains.

« Quand les frontières étaient encore ouvertes, on vendait le panier de tomates entre 5.500 et 6000 F CFA. Aujourd’hui, c’est la désolation. Même à 1.000 F CFA, on a du mal à trouver des acheteurs », déplore-t-il.

Ce cultivateur qui n’a pu vendre que 70 paniers sur les 200 acheminés au marché redoute que les tomates invendues ne pourrissent. Si les grossistes comme Laurent ne font pas de bonnes affaires, c’est parce qu’ils ne voient presque plus les revendeuses, un maillon essentiel de la chaîne de commercialisation.

Travaillant dans ce marché, Dame Emilienne est une revendeuse déboussolée. Elle raconte que « dans le passé, les Nigérians ne se faisaient pas prier pour tout acheter. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les paniers, qu’on revendait à 7.000 ou 8.000 F CFA, sont bradés à 1.300 voire 800 F CFA. Même avec cela, on ne trouve pas d’acheteurs. C’est triste ».

Gaston Cossi Dossouhoui, le ministre de l’Agriculture, a effectué mardi dernier, une visite dans les marchés pour connaître les impacts de la fermeture de la frontière et discuter avec les acteurs de ce secteur des dispositions à prendre.

Pour l’heure, des pistes sont explorées pour trouver des alternatives. Le Bénin compte notamment se tourner vers les pays du Sahel, le Maghreb et l’Asie pour écouler la production de tomates. En outre, le gouvernement va trouver des solutions pour la conservation adéquate des tomates et la mise en place d’unités de transformation.

La tomate est l’un des principaux produits maraîchers du Bénin avec une production de plus de 200.000 tonnes chaque année. Elle se cultive sur toute l’étendue du territoire et bénéfice par endroits de conditions climatiques et édaphiques (liés au sol) favorables.

L’UA élabore une stratégie post-récolte pour ses membres

La Commission de l’Union africaine a annoncé, mercredi, qu’elle a élaboré une stratégie de gestion des pertes après récolte, en collaboration avec des partenaires, afin d’aider 55 Etats membres du continent.L’annonce a été faite lors de la cérémonie d’ouverture du deuxième Congrès/exposition panafricain post-récolte qui s’est tenu à Addis-Abeba.

Le professeur Victor Harrison, commissaire aux affaires économiques de l’UA, a déclaré que cette nouvelle stratégie constituait un jalon pour l’Afrique et la toute première stratégie de gestion des pertes post-récolte pour le continent, démontrant ainsi l’engagement de l’UA à fournir les stratégies et cadres appropriés pour inciter les Etats membres à accroître la productivité agricole, à créer des emplois et à améliorer les revenus en renforçant les chaînes de valeur et en réduisant les pertes après récolte.

La stratégie va appuyer 55 Etats membres dans la mise en œuvre d’actions dans tous les efforts de la chaîne de valeur des produits agricoles pour réduire les pertes après récolte, a-t-il ajouté.

Les interventions spécifiques de cette stratégie consistent notamment à aider les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre une politique nationale solide, à faire progresser la technologie et à adopter une infrastructure de marché améliorée, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles, entre autres.

Pour sa part, la Représentante régionale adjointe de la FAO pour l’Afrique, Jocelyn Brown Hall, a déclaré que la gestion après récolte était un domaine prioritaire de la FAO.

Elle a ajouté que la FAO estimait que rien qu’en Afrique, les pertes alimentaires quantitatives étaient estimées à plus de 100 millions de tonnes métriques chaque année.

Selon elle, l’organisation onusienne pour l’alimentation travaille également avec les agriculteurs africains en général et les agriculteurs éthiopiens en particulier sur la manière de stocker leurs céréales de manière efficiente.

La perte de nourriture est critique en Afrique et la nouvelle stratégie constitue une base sur laquelle tous les partenaires, donateurs, gouvernements et autres acteurs clés devraient coopérer pour atteindre leurs objectifs.

Les pertes et les déchets alimentaires dans le monde sont estimés à 1,3 milliard de tonnes métriques, soit plus de 30% du total des aliments produits pour la consommation humaine. On estime que le gaspillage alimentaire mondial pourrait nourrir jusqu’à 1,6 milliard de personnes par an.

Concertation à Abidjan des producteurs africains de banane pour défendre leurs intérêts

L’Association panafricaine des producteurs et d’exportateurs de fruits africains (Afruibana) a ouvert mercredi à Abidjan un séminaire en vue de réfléchir à l’élaboration d’un programme commun de défense des intérêts des producteurs africains de banane dessert sur le marché européen, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ces assises de 72 heures des producteurs et exportateurs africains  de banane baptisées « Appel d’Abidjan » visent notamment à défendre une vision commune des acteurs de cette filière devant les institutions européennes et internationales.

« Nous ne demandons pas la charité, mais la justice. La situation des producteurs d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) de banane dessert s’est gravement détériorée ces dernières années et s’est traduit par d’importantes pertes de parts de marché en Europe», a regretté dans une allocution,  Joseph Owona Kono, le président de Afruibana.

Poursuivant, il a appelé avec insistance l’Union européenne à un « traitement plus équilibré» entre ses partenaires commerciaux. De son côté, l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann a réaffirmé l’engagement de l’Europe à soutenir la filière banane dans les pays africains.

« La filière banane nous tient vraiment à cœur. Nous avons investi un total de 125 milliards FCFA dans cette filière dans les pays ACP», a fait savoir M. Von Kirchmann se félicitant de ce que « la Côte d’Ivoire a pu augmenter ses exportations de banane de 40% entre 2008 et 2018».

 Dans la foulée, le diplomate européen a encouragé les pays africains à accorder plus d’intérêt à la filière banane en l’intégrant dans un plan national.

«La filière banane est extrêmement vitale pour l’économie de nos États. Je salue votre engagement à agir dans une synergie d’actions au profit d’un secteur qui a le mérite de générer plus de 12 000 emplois directs et indirects en Côte d’Ivoire», a dit auparavant Jean-Marc Yacé, le maire  de Cocody, un quartier résidentiel dans l’Est d’Abidjan.

 Pour M. Yacé qui est lui-même un opérateur économique de la filière banane dessert, « c’est une excellente démarche afin de mener des réflexions prospectives sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour que la banane dessert ne sombre pas dans toute la zone ACP».

 Afruibana se veut la voix des producteurs africains de fruits au sein des institutions européennes et internationales dans le cadre de la négociation d’accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux. La filière banane africaine génère près de 60 000 emplois directs et indirects.

Tensions intercommunautaires: La campagne agricole compromise dans les zones affectées

Les conditions de démarrage de la campagne agricole 2019/2020 étaient installées dans les zones agricoles du pays au 30 juillet 2019. Toutefois, les experts ont relevé l’installation tardive dans le nord du cercle de Kita (région de Kayes), l’ouest de la région de Mopti et dans la zone des lacs de la région de Tombouctou notamment dans les cercles de Gourma Rharous et de Niafunké. Dans la région de Mopti, la situation est rendue plus critique par des déficits pluviométriques localisés. Les conflits constituent aussi un facteur ayant un impact négatif sur la sécurité alimentaire des personnes qui ont connu une perte de leurs moyens d’existence et des difficultés pour cultiver et accéder aux marchés.

Une analyse de l’interprétation des images satellitaires a été menée dans 3 200 villages de la région de Mopti en vue de suivre l’évolution de la campagne agricole pour la période du 1er juin au 28 juillet. Cette analyse compare les surfaces agricoles cultivées en 2019 à celles des trois années précédentes dans les huit cercles de la région : Mopti, Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro, Djenne, Tenenkou et Youwarou.

Les résultats de l’analyse indiquent que les communes où il existe de fortes tensions intercommunautaires et des conflits armés (Mondoro, Toguere Coumbé, etc.) et les villages le long de la frontière avec le Burkina Faso sont les plus touchés par les diminutions moyennes à importantes des superficies agricoles. Une concentration des cultures est observée dans les environs immédiats de certains villages qui sont touchés par des diminutions moyennes à importantes des surfaces agricoles cultivées.

Plus on s’éloigne des grandes villes ou chefs-lieux de cercle qui sont davantage sécurisés, plus les villages qui font face à des diminutions de surface agricole cultivée sont nombreux. Ce phénomène est surtout constaté dans les cercles de Douentza, Tenenkou, Bandiagara, Bankass et Koro.

Plus de la moitié des villages de la région de Mopti (51 pour cent) est touchée par les diminutions moyennes à importantes des surfaces agricoles cultivées. La diminution des surfaces agricoles cultivées est plus accentuée dans les cercles de Koro (86 pour cent des localités), Douentza (60 pour cent), Bankass (57 pour cent) et Bandiagara (53 pour cent).

Des analyses complémentaires et une triangulation des données sur le terrain, avec l’appui de l’ensemble des partenaires, sont en cours pour confirmer ces résultats.

Selon le plan national de la campagne agricole, la production attendue pour la région de Mopti est estimée à 1 430 000 tonnes soit 13 pour cent des 11 millions de tonnes prévues dans le pays.

Source: Rapport unocha

Filière café-cacao: le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici fin 2020 » (Conseil)

Le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné, a annoncé mercredi à Abidjan que le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici à fin 2020 », lors d’une réunion avec le Ghana cocoa board et les industriels du chocolat.«En Côte d’Ivoire, nous avons décidé de faire le recensement des planteurs, nous avons commencé, le Ghana aussi. D’ici fin 2020, nous aurons fait le recensement de l’ensemble des planteurs de Côte d’Ivoire », a dit M. Yves Brahima Koné, lors d’un point de presse.

Chaque planteur, dira-t-il, sera recensé, ce qui devrait permettre de savoir le nombre de ses enfants, la géolocalisation de sa plantation et s’il y a des enfants à risque, notamment exploités dans les plantations de cacao.  

« Nous allons réglé le problème de la traçabilité », a assuré M. Brahima Koné, à l’issue d’une séance de travail entre le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, le Ghana cocoa board et les industriels du cacao et du chocolat, à Abidjan, en présence de Richard Scobey, président de World cocoa foundation.

Ces trois parties ont, au terme des travaux qui se sont déroulés du 10 au 11 septembre 2019, convenu de mettre en place un cadre de collaboration afin d’adresser ensemble les problématiques liées à la durabilité du cacao dans les deux pays. 

Selon les conclusions, l’industrie participera aux travaux de l’Initiative Côte d’Ivoire – Ghana dans le cadre d’un Comité Ad’hoc chargé de réfléchir sur les questions liées à la durabilité en s’appuyant sur les organes de régulation déjà mis en place dans chaque pays.  

Ce Comité devrait en outre travailler à l’élaboration d’une stratégie de communication sur les actions entreprises conjointement par les trois parties ainsi que d’un plan d’action assorti d’un chronogramme précis afin d’inverser les tendances actuelles sur les problématiques concernées.

Les problématiques liées à la durabilité du cacao sont notamment la lutte contre la déforestation ; la lutte contre le travail des enfants ; l’amélioration des moyens de subsistance des producteurs ; la transparence et la traçabilité.

« Nous allons donner l’assurance que nos pays font du cacao propre », a lancé M. Yves Brahima Koné, soutenant que la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ont des terres riches sont aussi « victimes » de leur prospérité, car parfois des familles venant d’ailleurs travaillent dans les champs de cacao. 

Pour sa part, le directeur exécutif de Ghana cocoa board, Joseph Boahen Aidoo, s’est inscrit en faux sur un travail de masse des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays voisins ouest-africains qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao.

Il s’est félicité de ce cadre de collaboration qui devrait permettre de protéger la forêt, garantir un prix rémunérateur aux paysans, assurer la traçabilité du cacao et éradiquer le phénomène de travail des enfants dans les plantations. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne. 

Cacao: ouverture à Abidjan de la 100è session du Conseil international de l’ICCO

La 100è session du Conseil international de l’Organisation mondiale du cacao (ICCO), s’est ouverte mardi à Abidjan sur fond d’un prix rémunérateur aux producteurs, en présence des Etats-membres, des négociants, des importateurs et des industriels du secteur.« Sur les quelque 100 milliards de dollars US (59.412 milliards Fcfa) que représente l’industrie du cacao, seulement 6 milliards (3.566 milliards Fcfa) soit 6% maximum reviennent aux pays producteurs », a dit le vice-président ivoirien Kablan Duncan, qui a procédé à l’ouverture des travaux. 

Selon le vice-président ivoirien, Kablan Duncan, l’ICCO fait face à quatre défis majeurs, notamment le changement climatique, la valorisation et la transformation du cacao, la volatilité des cours du cacao (survenus en 2016) et la consommation des produits à base de cacao. 

Concernant le changement climatique, dira-t-il, les effets dévastateurs nécessitent une synergie d’action des pays producteurs qui devraient repenser leur stratégie de production du cacao et réorienter leurs politiques agricoles. 

Dans cet élan, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, a mis sur pied l’Initiative cacao-forêt qui est une mise en œuvre concrète de l’agriculture zéro déforestation, ainsi que la feuille de route cacao, ami de la forêt du Conseil café-cacao.

Aly Touré, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales des produits de base, et porte-parole des pays producteurs, a martelé que la part de 5 à 6% revenant aux pays producteurs sur les 100 milliards de dollars que génère l’industrie du cacao est un « scandale ». 

« Au niveau de l’ICCO, avec le plan stratégique quinquennal que nous allons adopter au cours de cette session, d’une part, et d’autre part, grâce à l’accord historique entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, cette donnée doit changer et elle changera », a-t-il lancé. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne.

Quant à la consommation, une solution à explorer au niveau des pays producteurs, enregistre un taux faible. En Afrique, il est estimé à 4%, en outre le marché du chocolat reste assez marginal avec une consommation par habitant estimée à environ 500g/an contre 4 à 12 Kg dans les pays Occidentaux.

La Côte d’Ivoire mise sur la transformation de ses fèves. Leader mondial dans la transformation primaire devant les Pays-Bas, le pays a enregistré une capacité installée de broyage de 746.000 tonnes à fin 2018, a fait savoir M. Duncan. 

Pour le président du Conseil international de l’ICCO, Philippe Fontayne, le premier défi majeur du secteur est « celui de la répartition équitable de la valeur ajoutée, du producteur au consommateur, de nos champs à nos supermarchés, une juste répartition des revenus, mais aussi des charges ».

Il s’est dit « toujours étonné de voir que la part du revenu est inversement proportionnel au nombre de personnes impliquées dans ce processus », avec d’un côté la chaîne industrielle et de l’autre côté des millions de petits producteurs.  

 « Les 5 millions de cacaoculteurs et leurs pays ne reçoivent qu’ une part minime, voire infirme, destinée autour de 6% de la valeur globale du marché », a fait observer M. Philippe Fontayne, président du Conseil de Malgache, ajoutant que l’ICCO s’interroge sur ce défi afin de faire bouger les lignes. 

Au cours de cette session, l’organisation devra faire le bilan des sessions antérieures et définir de nouvelles perspectives basées sur la durabilité de la production et de la transformation du cacao, notamment au niveau des pays producteurs.

Elle devrait voir également l’élection du président et du vice-président du Conseil, l’approbation de la composition de la commission consultative sur l’économie cacaoyère mondiale. Cette session qui est la 5è depuis la délocalisation de l’ICCO à Abidjan, va réfléchir sur la durabilité de la filière. 

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba s’est félicité de ce que la problématique de cette session ait pour cœur de débat un prix rémunérateur et décent aux producteurs et le changement climatique, des situations qui impactent négativement l’économie des pays producteurs.    

Campagne 2019-2020 : les riziculteurs sénégalais ont besoin de 4,55 milliards FCFA

Les besoins de financement exprimés par les producteurs de riz au niveau de la vallée du fleuve Sénégal (Nord) pour la campagne 2019-2020 sont évalués à 4,55 milliards FCFA (environ 7,735 millions de dollars), selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue samedi à APA.Par rapport à la campagne 2018-2019, ces besoins de financement connaissent une hausse de 22,7%. « Cette progression des besoins de financement résulte, principalement, du retour de certaines organisations de producteurs (Dagana, Podor et Matam) vers la Caisse nationale de crédit agricole (devenue Banque agricole), suite au remboursement total de leurs dettes ou à l’acceptation de moratoires », précise la DPEE.

Concernant les prévisions d’emblavure pour l’hivernage 2019/2020, elles sont estimées à 35 345 hectares, en baisse de 18,3% par rapport à 2018-2019, du fait, principalement, du recul des surfaces prévues pour le riz (-22,8%), dans un contexte de repli des intentions de mise en valeur des producteurs.

« Au total, prévoit la DPEE, la campagne rizicole 2019/2020 s’annonce moins performante que la précédente, du fait des baisses simultanées des réalisations en saison sèche chaude (-2,2%) et des prévisions de mise en valeur pour l’hivernage (-22,8%) ».

En ce qui concerne la saison sèche chaude, le recul des réalisations rizicoles est expliqué par la non-participation de la délégation de Bakel (Est) et de certaines organisations de producteurs de Podor et Matam qui n’ont pas bénéficié de financement, suite au non remboursement des crédits des campagnes passées.

L’OCP compte implanter une usine de production d’engrais au Ghana

Le groupe de l’Office Chérifien de Phosphates (OCP) va implanter une usine de production d’engrais adaptés aux besoins du sol sera implantée au Ghana en 2024, a annoncé le directeur OCP Africa, Karim Lotfi Senhadji.« Basée sur les matières premières du Maroc et du Ghana, à savoir le phosphate et le gaz, cette usine aura une capacité de production d’un million de tonnes », a fait savoir M. Senhadji.

L’unité devra permettre au Ghana d’atteindre l’autosuffisance en termes d’engrais et de fournir aux agriculteurs de toute la région des intrants appropriés et adaptés à leurs besoins, en termes notamment de cartographie des sols, a précisé le responsable.

Il a, par ailleurs, souligné que la coopération entre le groupe OCP et le Ghana vise à informer les agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles, en termes notamment de fertilité du sol, par le biais de la formation et l’orientation.

Le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes.

Avec près d’un siècle d’expertise et un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dirhams (1 euro= 10,7 DH) en 2018, le Groupe OCP est le leader mondial sur le marché du phosphate et le premier producteur mondial d’engrais phosphatés.

Le Groupe offre ainsi une large gamme de produits fertilisants adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir la planète de manière économique et durable. Grâce à sa stratégie de développement industriel intégré d’envergure, OCP est présent sur toute la chaîne de création de valeur du phosphate et opère sur la totalité de ses métiers, offrant ainsi à ses 23 000 collaborateurs un parcours de développement d’excellence.

 Basé au Maroc, le Groupe OCP travaille en étroit partenariat avec plus de 160 clients sur les 5 continents.

La Côte d’Ivoire projette une autosuffisance en riz « d’ici à 2025 »

Le ministre ivoirien en charge de la promotion de la Riziculture, Gaoussou Touré, qui fait son retour dans le gouvernement, assure faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit autosuffisante en riz d’ici à 2025, en marge du Conseil des ministres.« Nous allons nous atteler et nous promettons au président de la République de faire tout ce qui est de notre possible pour que d’ici à 2025 la Côte d’Ivoire soit autosuffisante et qu’à l’horizon 2030 la Côte d’Ivoire compte parmi les importateurs de riz au niveau mondial», a dit à la presse Gaoussou Touré.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, fait d’importantes importations et « c’est plus de 300 milliards Fcfa chaque année que le pays dépense alors que nous avons tout pour qu’effectivement la Côte d’Ivoire n’importe pas un kilo de riz ».  

Le riz est un aliment de base en Côte d’Ivoire. A travers le pays, cette denrée est cultivée sur les plateaux et dans les bas-fonds. Pour amplifier la production, le gouvernement a créé l’Agence pour le Développement de la Filière Riz dénommée (ADERIZ).

Avec l’Office national de développement de la riziculture (ONDR), en charge des questions rizicoles en Côte d’Ivoire, créé le 1er août 2012, la Côte d’Ivoire a enregistré une production de riz blanchi de 550 000 tonnes en 2011 contre 1,220 million en 2013 et 1,4 million de tonnes en 2016. 

A travers la Stratégie nationale de développement de la filière riz (2012-2020), la Côte d’Ivoire vise une production de près de 2 millions de tonnes de riz en 2020 afin d’atteindre l’autosuffisance. Dans ce contexte, l’Etat ivoirien a créé plusieurs usines de riz dans certaines régions favorables à cette culture.

L’ADERIZ devrait alors contribuer au renforcement des capacités de l’interprofession rizicole, à la promotion de la mécanisation de la filière ainsi qu’au développement de la recherche et l’investissement privé.

Interrogé également en marge du Conseil des ministres, à la présidence ivoirienne, Kobenan Adjoumani, le nouveau ministre de l’Agriculture et du développement rural, assure pour sa part jouer sa partition pour une agriculture forte en Côte d’Ivoire, pourvoyeuse de richesses et d’emplois. 

« Des instructions fermes nous ont été données (par le chef de l’Etat) et c’est un gouvernement de mission, nous devront travailler à consolider les acquis au niveau gouvernemental et faire en sorte que le quotidien des Ivoiriens soit vraiment pris en compte », a-t-il ajouté.

M. Adjoumani, précédemment ministre des Ressources animales et halieutiques, est reconduit dans le gouvernement avec un nouveau portefeuille, celui du ministère de l’Agriculture et du développement rural. Quant à M. Gaoussou Touré, ancien ministre des Transports, lui, marque son retour.

Le ministère de la promotion de la Riziculture est un nouveau portefeuille. Jusque-là, la filière riz était sous le contrôle du ministère de l’Agriculture. En créant ce ministère, le gouvernement ivoirien fait de l’autosuffisance en riz une priorité indéniable. 

OCP/Ghana : Accord de coopération pour le développement de l’agriculture et de l’industrie ghanéennes

Le ministère de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, le Groupe marocain OCP ont signé deux accords clés supplémentaires, un accord de coopération concernant les activités centrées sur les agriculteurs, la cartographie des sols, l’innovation et l’enregistrement numérique des agriculteurs, ainsi qu’un « Term Sheet » pour le projet industriel, ayant pour but de renforcer les principaux aspects du développement de l’agriculture et de l’industrie ghanéennes.Selon un communiqué de l’OCP, cet accord s’inscrit dans le cadre du mémorandum d’entente signé en septembre 2018, dans lequel le groupe OCP et le Gouvernement du Ghana, représenté par le Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, se sont engagés à améliorer la chaîne de valeur des engrais afin de fournir des « engrais sur mesure à des prix compétitifs pour les agriculteurs ghanéens ».

Ce partenariat offre aux parties prenantes, dans la chaîne de valeur des engrais, une gamme de services à forte valeur ajoutée afin de fournir aux agriculteurs ghanéens des engrais adaptés et à des prix compétitifs, mais également toutes les ressources nécessaires à leur succès : la formation pour une meilleure connaissance de leurs cultures, la compréhension des enjeux d’optimiser la nutrition des sols et d’utiliser des solutions financières.

Les principales initiatives comprennent une offre complète destinée aux agriculteurs (intrants, financement, prélèvement) ainsi que des « Farmers School ».

Parallèlement à ce dernier partenariat, OCP a également lancé son programme IMPULSE, développé par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), qui a pour but d’accélérer le développement des start-ups et des agro-entrepreneurs actifs dans le secteur agricole.

Ce partenariat vient consolider le projet de construction d’une usine de production d’engrais, annoncé en septembre dernier, qui devrait être située dans la région ouest du Ghana, dans le district de Jomoro.

Pour rappel, le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes.

Avec près d’un siècle d’expertise et un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dirhams en 2018, le Groupe OCP est le leader mondial sur le marché du phosphate et le premier producteur mondial d’engrais phosphatés. Le Groupe offre ainsi une large gamme de produits fertilisants adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir la planète de manière économique et durable.

Partenariat tripartite CUA-OCP-AUDA pour soutenir le développement de l’agriculture en Afrique

La Commission de l’Union Africaine (CUA), en collaboration avec l’Agence de Développement de l’UA (AUDA-NEPAD) et le Groupe OCP, l’un des leaders mondiaux dans l’industrie des engrais, ont signé un mémorandum d’entente pour pour soutenir le développement de l’Agriculture en Afrique, indique un communiqué du Groupe OCP parvenu mercredi à APA.Signé par le Commissaire de la CUA pour l’Agriculture et l’Economie Rurale de, Josefa Leonel Correia Sacko, le Président Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab, et le Président Directeur Général de l’AUDA-NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki représenté par Hamadi Diop, Directeur du Programme Gouvernance des ressources naturelles, Sécurité Alimentaire et Nutrition, cet accord témoigne de l’engagement mutuel des parties d’approfondir la collaboration avec tous les acteurs africains, y compris ceux du secteur privé, afin de lutter conjointement contre la faim et la pauvreté grâce à une transformation durable du secteur agricole africain.

Engagé pour le développement durable sur le continent, le Groupe OCP soutient les agriculteurs et les acteurs africains des secteurs public et privé, de même que les parties prenantes à travers sa contribution à l’écosystème agricole africain tout en ayant recours à des mécanismes innovants.

Ces mécanismes ambitionnent de créer une productivité agricole résiliente et durable afin de permettre au continent d’atteindre son potentiel agricole tout en protégeant l’environnement.

Ce partenariat, signé en marge de l’African Green Revolution Forum (AGRF) qui se tient du 3 au 6 septembre 2019 à Accra au Ghana, se propose de faciliter la coordination efficace de la mise en œuvre et la réalisation d’un ensemble d’objectifs tels que définis par la Déclaration de Malabo du Sommet de l’Union Africaine pour la transformation de l’agriculture, visant à accroître la productivité et à catalyser les investissements du secteur privé.

A cet effet, les parties comptent promouvoir l’utilisation des intrants agricoles, tout en ayant accès à des engrais sur mesure, adaptés aux sols et aux cultures de chaque région et à développer l’efficacité de toute la chaîne de valeur des engrais en adoptant l’approche « corridor ».

Ainsi, cet accord se traduira par le maintien d’un environnement propice aux investissements du secteur privé dans l’Agriculture, à doter les États membres de politiques et d’outils adéquats pour appuyer la réalisation des engagements d’Abuja sur l’utilisation des engrais, à renforcer leur utilisation efficace et durable par les petits agriculteurs pour accroître la productivité du secteur et de promouvoir une croissance inclusive, et enfin, à consolider les politiques agricoles nationales et régionales visant à encourager l’adoption de bonnes pratiques et innovations agricoles.

Le Programme détaillé pour le développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), piloté par l’AUDA-NEPAD, est l’un des projets continentaux de l’Agenda 2063 de l’UA. Il a pour objectif d’aider les pays africains à éradiquer la faim et à lutter contre la pauvreté en stimulant la croissance économique à travers le développement basé sur l’Agriculture et également par l’incitation à une augmentation du budget national alloué au secteur.

Les petits fruits rouges s’invitent à Agadir

La ville d’Agadir abritera en décembre prochain The Morocco Berry Conference (MBC), qui se concentrera sur le secteur des petits fruits rouges en présence de 450 participants.Cette conférence se propose de promouvoir le réseautage le plus important de l’industrie dans la région Mena avec plus de 450 participants attendus. MBC-2019 se concentrera sur les techniques de production et les tendances du marché.

Organisée par Green Smile en partenariat avec la Chambre agricole de la région Souss-Massa En effet, cette conférence s’assigne pour objectifs de mettre en contact les producteurs et leurs partenaires et de fournir aux producteurs les informations pertinentes sur des techniques de production efficaces, ainsi que des données sur les défis du marché.

Cet évènement offrira aux participants l’occasion de s’arrêter sur les progrès techniques dans le domaine de la culture des fruits rouges au Maroc et dans la région Mena. Ainsi, plusieurs thématiques seront débattues lors de ce rendez-vous agricole se rapportant aux techniques de production: protection des cultures, gestion de l’irrigation, fertilisation, culture en substrat, post-récolte, Breeding, taille, supply chain, normes de qualité et tendances du marché.

La conférence se déroulera en présence d’exportateurs, fournisseurs nationaux et internationaux, d’investisseurs provenant des pays suivants : Maroc, Egypte, Tunisie, Algérie, Mauritanie, Turquie, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis.

Pour rappel, la superficie totale des fruits rouges au Maroc est passée d’environ 3.035 ha en 2009-2010 à 8.400 ha en 2018-2019, soit une augmentation de 176%.

La production suit la même tendance en passant de 107.000 t en 2009-2010 à 197.000 t estimées en 2018-2019, soit une augmentation de 84%.
Au cours de la campagne 2018-2019, la superficie de cette culture a atteint environ 3.500 ha dont 79% sont localisés au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (Loukkos).

Le nombre total des exploitations agricoles de fraisier est de 593 dont la superficie varie de 0,2 à 70 ha. Quant à la production des fraises, elle a atteint au cours de la campagne 2018-2019, 140.000 t, dont presque la moitié est destinée à l’exportation à l’état frais ou surgelé.

Par ailleurs, au cours de la même campagne, la superficie globale de la framboise s’est élevée à 2.400 ha et a engendré une production d’environ 21.890 t, destinée essentiellement à l’exportation.

Quant à la culture des myrtilles, elle a occupé une superficie de 2.300 ha et a généré une production de près de 19.655 t. Les exportations des fruits rouges sont passées de 66.332 t en 2010-2011 à 115.442 t en 2017-2018. Au niveau des trois principales zones de production en l’occurrence le Gharb, le Loukkos et le Souss-Massa, le volume exporté des fruits rouges représente en moyenne 60 à 70% de la production totale des fraises, 90 à 95% des framboises et plus de 95% des myrtilles.

Une ONG érige le riz camerounais en cause nationale

Vendredi en milieu de matinée, 7 147 personnes, sur un objectif de 7500, avaient déjà signé la pétition lancée par l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) en vue de sauver la filière rizicole du Cameroun, délaissée au profit des importations massives.Dénommée «Riz camerounais : le scandale du siècle à Yagoua et Maga. Arrêtons ça !», cette campagne, lancée le 5 août dernier, entend contraindre les dirigeants à promouvoir la production locale, et à imposer un quota de riz local aux importateurs et distributeurs.

L’initiative de l’Acdic est née d’un passage de ses enquêteurs dans les magasins de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), dans la région de l’Extrême-Nord, où ils ont découvert que 160.000 tonnes de riz paddy (non décortiqués) étaient en souffrance dans ses entrepôts pour cause de mévente.

Dans le même temps, s’indigne l’ONG, le Cameroun avait importé en 2017 plus de 800.000 tonnes de riz pour plus de 150 milliards FCfa. Tour à tour, la société civile dénonce le manque de transparence dans les importations et commerce de cette denrée parmi les plus consommées du pays, mais aussi l’opacité sur les sommes investies par le gouvernement dans la promotion de la riziculture locale.

Durant la semaine, le ministère du Commerce a, au cours d’une réunion sur le sujet, tenté de minimiser le phénomène, expliquant qu’il n’y a pas 160.000 tonnes, mais plutôt 74 tonnes de riz blanchi et 7622 tonnes de paddy entreposés à la Semry.

Mais, pour l’Acdic, il s’agit d’«une autre manifestation d’irresponsabilité des gouvernants, qui abordent le sujet avec une légèreté déconcertante». Pour le président de l’ONG, Bernard Njonga, il ne s’agissait pas d’une réunion pour résoudre mais pour banaliser le «scandale du riz» camerounais.

Côte d’Ivoire: 8 conventions signées visant 47% de noix de cajou transformées en 2022

Le gouvernement ivoirien a signé lundi, à Abidjan, huit conventions avec des industriels en vue de la transformation de 107 000 tonnes d’anacarde sur quatre ans, ce qui devrait permettre au pays d’atteindre au moins 47% de noix de cajou transformée en 2022.« Les entreprises bénéficiaires devront accroître les quantité de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur quatre ans, ce qui devrait nous permettre d’atteindre un taux de transformation locale d’au moins 47% en 2022 », a dit le ministre de l’Économie et des finances, Adama Koné,  représentant le Premier ministre.

Il a invité les entreprises signataires au «respect scrupuleux » de leurs engagements pour un développement effectif de la transformation locale de l’anacarde en Côte d’Ivoire, assurant que le gouvernement garantira les conditions favorables à l’application des conventions.

Outre, la transformation et la compétitivité, le gouvernement ivoirien veut garantir un prix rémunérateur aux paysans, a indiqué pour sa part le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba.

La Côte d’Ivoire, ajoutera-t-il, ambitionne de transformer 50% de la production locale, toutefois elle nécessite « le renforcement de la compétitivité dans la transformation de cette spéculation afin d’accroître les investissements dans ce secteur.

En vue de renforcer la compétitivité de ce secteur et la rentabilité des entreprises engagées dans la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire, le gouvernement a institué en juillet des mesures fiscales incitatives aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation agricole.

Les conventions signées à en croire M. Adama Koné sont « l’illustration de cette mesure » et consacre l’exonération de droit de douane et de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) sur les lots de pièces de rechange, en fonction de la zone d’investissement.  

A ce jour, les discussions relatives à la convention ont permis de conclure des engagements avec ces huit entreprises industrielles représentant environ 133 000 tonnes par an de capacité de transformation, selon M. Souleymane Diarrassouba. 

Ces engagements devraient permettre d’accroître le volume de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur une période de quatre ans soit en moyenne une augmentation annuelle d’environ 30% des volumes transformés, a-t-il précisé.

Depuis 2014, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté un ensemble de mesures dont les plus importantes sont le système de récépissé d’entreposage, la subvention à la transformation, le mécanisme de garanti auprès des banques et le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde.

Dans le souci de dynamiser la transformation locale, notamment par l’entrée de nouveaux investisseurs, une plateforme d’échanges entre le secteur privé et le secteur public a été mise en place par l’Etat en vue d’identifier et favoriser des mesures incitatives au produit des investisseurs.  

Les entreprises industrielles qui ont signé cette convention sont Olam, Novarea, Sita, Afric Agri Industry, Inc, Stnc, Aisa, Cilagri Cajou. La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial d’anacarde, projette environ 800 000 tonnes pour la campagne 2019 contre 761 000 tonnes l’année précédente.

Le pays transforme en deçà de 10% de sa production locale. Pour 2019, l’objectif de transformation est de 130 000 tonnes, selon des données officielles.

Le cacao rouge camerounais en voie de labellisation (Oapi)

Le processus de reconnaissance du cacao rouge du Cameroun en indication géographique protégée (Igp) est en cours, a appris APA auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi).L’appellation de ce produit, déjà reconnue par plusieurs organisations de producteurs et industriels de la filière, le présente comme unique au monde, à travers sa couleur rouge-brique particulièrement recherchée par les maîtres chocolatiers.

À titre de rappel, une Igp est un titre de propriété délivré par l’Oapi, pour des produits de terroirs dont la qualité spécifique est liée à la qualité du sol, au climat ou à des techniques particulières, voire à un savoir-faire traditionnel développé par les producteurs dudit terroir.

À ce jour, l’institution continentale, qui vient par ailleurs de lancer 6 projets pilotes, dans le cadre de la seconde phase (2018-2022) du Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques (Pampig II), a enregistré et protégé trois labels que sont le miel blanc d’Oku et le poivre de Penja, deux produits camerounais, mais également le café «Ziama Macenta» de Guinée.

Maroc : L’état du cheptel « satisfaisant »

L’état sanitaire du cheptel marocain ovin et caprin est « satisfaisant », rassure l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), relevant que près de 7,4 millions têtes d’ovins et de caprins destinées pour cette fête ont été identifiées.Dans le cadre des préparatifs de l’Aid Al Adha (fête du sacrifice), 236.000 unités d’élevage et d’engraissement ont été enregistrées auprès des services vétérinaires de l’ONSSA, soit une augmentation de 71% par rapport à l’année dernière, relève l’Office dans un communiqué.

Au terme de cette opération qui devra s’achever fin juillet courant, il est prévu d’atteindre environ 8 millions d’ovins et de caprins identifiés.

A l’instar de l’année dernière, le plan d’action Aid Al Adha 1440, mis en place par l’ONSSA, comprend en plus de l’enregistrement des éleveurs-engraisseurs et l’identification des ovins et des caprins, le contrôle de la qualité de l’eau, le contrôle des aliments pour animaux, le contrôle des médicaments vétérinaires, ainsi que le contrôle des fientes à la sortie des élevages avicoles et à leur destination.

Au 26 juillet courant, les services de l’ONSSA ont mené 658 sorties de contrôle, prélevé pour analyse 381 échantillons d’aliments pour animaux, 500 échantillons de viandes et 25 échantillons d’eau, et délivré 331 laissez-passer des fientes de volailles. A l’issue de ces contrôles, 10 procès-verbaux d’infractions ont été dressés et envoyés à la justice.

Production agricole : la Mauritanie table sur 504 789 tonnes en 2020

La Mauritanie vise une production agricole de 504.789 tonnes pour la saison 2019 – 2020 lancée mardi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz dans la région du Brakna, a appris appris de source officielle à Nouakchott.Cette prévision est composée de 356.883 tonnes de paddy et 47.906 tonnes de diverses céréales, a précisé la même source, ajoutant qu’un total de 319.707 hectares seront exploités à cette fin, avec 67.894 ha réservés au secteur irrigué et 251.818 ha au pluvial.

Dans un discours prononcé à cet occasion, la ministre du Développement rural, Lemina Mint El Kotob Ould Momma, a souligné que les surfaces cultivées annuellement dans son pays sont passées de 13.428 ha en 2009 – 2010 à 62.829 ha en 2018 – 2019.

Cela a permis, a-t-elle expliqué, de porter la production brute 53.569 tonnes pour la campagne 2009 – 2010 à 322.290 tonnes en 2018-2019, avec respectivement un rendement de 3,9 et 5,1 tonnes.

La ministre a par ailleurs indiqué que le nombre de palmiers dattiers en Mauritanie est passé de 2,4 millions en 2009 à 2, 9 millions en 2017, avec une augmentation de la production annuelle passant de 50.400 tonnes de dattes à 64600 tonnes sur la même période.

Selon elle, le taux de développement du secteur de l’agriculture est passé de 0,4 % en 2009 à 6,7 % en 2018.

Un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance, selon la Banque Mondiale

Un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance, a affirmé mardi à Abidjan, Coralie Gevers, la nouvelle directrice des opérations du groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire. « Nous avons parlé des perspectives spécifiques à la Côte d’Ivoire en termes d’investissement, de continuité du programme du groupe de la Banque Mondiale dans le pays… Vous savez que un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance. Une grande majorité des producteurs de cacao est pauvre malgré des décennies dans ce secteur », a dit Mme Gevers à la presse au terme d’un entretien avec le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

Selon elle, l’amélioration du revenu des cacaoculteurs passe par de meilleurs accords de marchés entre producteurs et acheteurs. « Nous savons qu’il y a des négociations en cours avec la Côte d’Ivoire et le Ghana. Il y aussi des améliorations à faire en termes de qualité du cacao et des cacaoyers », a-t-elle estimé.

Avec une production estimée à environ deux millions de tonnes, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Début juillet, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 65% de la production mondiale de cacao,  avaient décidé pour la campagne 2020-2021,  un prix plancher de 2600 dollars US la tonne ( 1,5 million FCFA) avant de céder leur cacao aux négociants.

Avec ces derniers, ils ont convenu d’instituer un montant de 400 dollars US/tonne ( 232 525 FCFA) pour garantir ce prix plancher en cas de baisse des cours. Le 16 juillet dernier, les deux pays ont finalement décidé de la « levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021».

Le Sénégal se dote d’un plan contre la tuberculose bovine

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales, a validé, vendredi à Dakar, le Plan de surveillance de la tuberculose bovine afin d’enrayer la transmission cette maladie entre les différentes composantes du cheptel.Selon ses initiateurs, ce plan prévoit, d’une part, la réalisation d’une enquête nationale de prévalence de la maladie afin d’établir une situation de référence au niveau des élevages traditionnels et des exploitations laitières modernes (test de tuberculination) et d’autre part, le renforcement du contrôle des importations d’animaux (transhumance et commerce).

Il vise aussi le contrôle des exploitations laitières, l’élaboration des stratégies pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments, la systématisation de la recherche lésionnelle au niveau des abattoirs, aires d’abattage et tueries, et la mise en place d’un dispositif de contrôle du lait.

Au-delà de ces aspects pratiques, le plan de surveillance de la tuberculose bovine va également renforcer la législation et appliquer des mesures sanitaires strictes pour les animaux malades et suspects, et renforcer les capacités des acteurs (techniciens, éleveurs, fermiers, collecteurs et transformateurs de lait…).

La stratégie du plan de surveillance de la tuberculose bovine reposera sur les points clés suivants: le contrôle des animaux mouvements d’animaux (transhumance, commerce) et des produits biologiques (semences, embryons), le contrôle des exploitations laitières, la recherche de lésions aux abattoirs, le renforcement de capacités (personnel technique et laboratoire) et la sensibilisation communication.

Bien que considérée comme une zoonose majeure par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé animale, la tuberculose à Mycobacterium bovis (M. bovis) est une maladie négligée, aussi bien chez l’homme que chez l’animal en Afrique subsaharienne, où elle est peu étudiée.

La nature des souches circulantes de cette maladie, leur distribution géographique sont très peu connues dans cette région. L’importance épidémiologique et les conséquences économiques de la tuberculose au sein des différents systèmes de production sont aussi largement mésestimées du fait de la faible capacité de diagnostic des abattoirs et des laboratoires.

La tuberculose bovine, maladie contagieuse se propageant par contact avec des animaux infectés domestiques ou sauvages constitue une sérieuse menace pour la santé humaine du fait de l’insuffisance des mesures d’hygiène comme la pasteurisation du lait ou le contact étroit entre l’homme et le réservoir animal.

C’est pourquoi, estiment les experts de la FAO, l’amélioration des connaissances sur l’épidémiologie de la tuberculose à M. bovis est nécessaire pour la mise en place d’un programme de lutte efficace contre cette maladie en Afrique subsaharienne. Une meilleure coordination des efforts entre les institutions de recherche et les acteurs de terrain, un transfert de compétences et des technologies sont aussi recommandés.