La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% (ministre)

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie, Thomas Camara, la hausse du baril du pétrole à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine se répercute sur cette dépendance. M. Thomas Camara s’adressait aux journalistes, en marge d’une rencontre avec les premiers responsables des associations de consommateurs, au lendemain de la hausse du prix de l’essence super qui est passé de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une hausse de 60 Fcfa/l.   

Il a rappelé que le prix du gasoil a été maintenu pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Mais, « le gouvernement a augmenté le prix du super de 60 Fcfa là où il aurait pu flamber si nous avions appliqué la réalité des prix ».  

« Nous avons échangé sur les raisons de cette augmentation et sur les efforts qui ont été faits par le gouvernement pour contenir les cours internationaux qui ont connu une flambée à la suite de la crise entre la Russie et l’Ukraine’, a-t-il ajouté. 

Cette tendance haussière, dira-t-il, intervient après une augmentation observée suite à la reprise de l’économie mondiale relativement à la crise sanitaire de Covid-19. Alors, la rencontre visait à leur donner le maximum d’informations pour expliquer le contexte aux consommateurs. 

« De janvier à mars 2022, c’est 55 milliards Fcfa d’efforts que le gouvernement a consenti pour contenir les cours internationaux qui ont augmenté et pour le seul mois d’avril 2022, c’est 64 milliards Fcfa que le gouvernement consent pour encore contenir la flambée de prix », a-t-il relevé.

« La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% et donc on n’échappera pas à l’augmentation des cours sur le plan international », toutefois le gouvernement s’emploiera à préserver les populations contre les hausses internationales du cours du pétrole, a-t-il assuré.

Pour l’heure, « le gouvernement est arrivé à contenir le prix du gasoil pour préserver les plus défavorisés, mais nous observons et nous ne sommes pas maîtres de l’évolution de ces cours internationaux », a-t-il souligné. 

Le ministre ivoirien du pétrole, des mines et de l’énergie a insisté que le gouvernement continuera dans la mesure du possible de préserver le pouvoir d’achat des populations en contenant les prix à la pompe. 

Répondant à une question d’un journaliste sur la baisse des prix du carburant au Ghana, M. Camara a fait remarquer que le prix du super au Ghana, malgré la baisse, est à 752 Fcfa le litre là où en Côte d’Ivoire, après même l’augmentation, le prix est à 695 Fcfa/litre. De même, en dépit de la baisse, le prix du gasoil au Ghana est à 818 Fcfa/litre contre 615 Fcfa le litre en Côte d’Ivoire. 

M. Jean-Baptiste Koffi, le porte-parole des faîtières des consommateurs, a fait savoir que la veille, des stations-services, ont, à l’annonce de la hausse du super, fermé même avant l’heure normale de fermeture pour profiter de la marge de l’augmentation.

Il a noté que des transporteurs qui utilisent le super, subissent cette hausse de plein fouet. Mais, en réponse, le ministre a, selon lui, expliqué qu' »il y avait un choix à faire que de pénaliser l’ensemble de la population » parce que le marché est beaucoup plus consommateur de gasoil.  

M. Koffi a admis que les raisons de la hausse sont au-delà du pays et s’imposent à l’ensemble des États, parce que le premier producteur mondial de pétrole, la Russie, une fois qu’il est impacté, cela se dépeint sur le cours international et personne ne peut y échapper.

De ce fait, le gouvernement subventionne les produits pétroliers pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. M. Koffi a remercié le gouvernement ivoirien qui a fait l’effort de contenir les conséquences de cette hausse. 

A l’endroit des consommateurs, il a déclaré « nous sommes à un passage obligé et il y a des périodes où il y a des sacrifices à faire et la Côte d’Ivoire est dans cette dynamique avec l’appui du gouvernement », avant d’encourager le gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. 

Le prix du carburant, en Côte d’Ivoire, enregistre une hausse depuis ce 1er avril 2022, en raison de la guerre Russie-Ukraine, avec notamment l’essence super qui passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une augmentation de 60 Fcfa/l. 

Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie rendu public jeudi.  

Niger: un millier de «mendiants» rapatriés du Sénégal (gouvernement)

Niamey entend rapatrier tous les Nigériens mendiant à l’étranger.Après concertation entre Dakar et Niamey, deux vols affrétés le 25 et 26 mars par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants «de Kantché et Magaria», deux départements de la région de Zinder (centre-est), proche du Nigeria.

L’annonce a été faite dans un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision publique.  
 

Les autorités du Niger on réagi après la diffusion par les médias dakarois d’un reportage sur la situation des mendiants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La séquence montrait la situation précaire des mendiants pour la majeure partie des sans-abris ou dormant dans des rues souterraines avec les risques d’insécurité. 

De telles images ont alerté les autorités nigériennes qui ont aussitôt réagi. «Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin», indique le communiqué du gouvernement nigérien.

Le Niger est frappé depuis quelques années par la sécheresse et les violences jihadistes. Certaines régions du pays font face à un exode des populations qui tentent de fuir la précarité. 

Dans cette politique de rapatrier de ses ressortissants, Niamey compte «poursuivre devant les juridictions compétentes» tous « ceux qui entretiennent ce réseau criminel» et «d’autres opérations de rapatriement de Nigériens »qui pratiquent la mendicité à l’étranger« seront lancées , ajoute-t-il.

Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert une enquête « en vue de démanteler » les réseaux « qui convoient les mendiants à l’étranger». 

Derrière le phénomène de la mendicité qui ne serait  qu’un prétexte, le gouvernement nigérien soupçonne « des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains».

Burkina Faso : la Cedeao reçue par le président de la transition

Le Président de la Commission de la Communauté économique de États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou, a effectué une visite de travail au Burkina Faso du 1er au 2 avril 2022.L’objet de la visite selon le communiqué parvenu à APA, était de « partager avec les autorités burkinabè les conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana ».

Au cours de son séjour, le Président de la Commission et sa délégation ont eu des séances de travail avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur et le ministre délégué chargé de la Coopération régionale. 

Ils ont été reçus en audience par le Président du Burkina Faso Paul-Henri Sandaogo Damiba. « Les entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de cordialité et de franchise » soutient le communiqué.

Les discussions entre la CEDEAO et le Burkina Faso vont se poursuivre autour des questions évoquées lors du Sommet du 25 mars 2022 » selon le document.

Pour rappel, ce pays du Sahel en proie au jihadisme depuis 2013 et la Cedeao sont en désaccord sur la durée de la transition après le coup d’Etat perpétré par des militaires le 24 janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré. 

La junte au pouvoir s’est fixée comme mission de travailler à stabiliser le pays en s’appuyant sur les conclusions des Assises nationales. Celles-ci fixent une transition de trois ans avant la tenue des prochaines élections. 
Un délai jugé suffisamment  « long » par l’organisation régionale, qui prône une transition de 18 mois au maximum afin de permettre le retour des civils au pouvoir. 

Sénégal : Macky Sall exhorte la jeunesse à « refuser la violence »

Le président sénégalais qui lançait les festivités de la semaine nationale de la jeunesse, estime que « la violence ne mène qu’au recul et à la ruine. »Le Centre international de conférence Abdou de Diamnadio (Cicad) a accueilli cette cérémonie d’ouverture de la semaine de la jeunesse 2022. « Si je suis parmi vous pour procéder au lancement de la Semaine nationale de la Jeunesse, c’est pour réitérer la priorité élevée que j’accorde aux jeunes et à tout ce qui touche cette composante majeure de notre population » a indiqué Macky Sall dans son discours.

S’adressant à la jeunesse présente dans la salle, le chef de l’Etat sénégalais a lancé un message de sensibilisation contre la violence. « Ne vous laissez pas conduire dans des aventures sans lendemain » dit Macky Sall.

Le président sénégalais invite plutôt la jeunesse à cultiver certaines vertus « en puisant dans les valeurs citoyennes que transmettent l’éducation, la formation, l’attachement à la famille, le sens de la patrie, le respect du bien commun, la culture de la paix et de la fraternité. Refusez la violence. »

Il a aussi insisté sur le comportement citoyen des jeunes avec l’avènement des nouvelles technologies. « Ne perdez pas votre temps dans un usage abusif de l’internet et des réseaux sociaux, à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Comme disait un sage du moyen âge (Socrate), seules les connaissances qui nous rendent meilleurs sont utiles » dit-il.

Organisée par le ministère de la Jeunesse, en partenariat avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs), l’édition 2022 a pour thème : « Les semaines de la jeunesse au rythme de l’Olympisme ».

Mauritanie : Ghazouani, nouveau gouvernement, le point à mi-mandat (analyste)

Le président mauritanien a nommé jeudi 31 mars un nouveau gouvernement marqué par l’arrivée de quinze nouvelles têtes. Moussa Ould Hamed, journaliste politique mauritanien et fondateur du groupe Biladi décrypte en exclusivité pour APA les raisons de ce profond remaniement. Selon l’analyste, cette situation était prévisible vue « l’inefficacité » dont faisait montre la précédente équipe.Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a effectué un remaniement gouvernemental où il s’est séparé de quinze ministres. Qu’est-ce qui a motivé sa décision ?

Il est difficile de dire dans les remaniements, comme dans une science exacte, ce qui est objectif de ce qui ne l’est pas. Mais il est sûr que le gouvernement était décrié. Et le président de la République, sans vraiment nommer personne lors de la sortie de la dernière promotion de l’Ecole nationale d’administration (Ena), a critiqué des faits. Dans son allocution, il avait critiqué aussi le retard dans l’exécution des projets. Il était clair qu’il n’était pas satisfait du rendement du gouvernement. D’autant plus qu’on a dépassé le mi-mandat et certainement il doit penser à son second mandat. L’équipe qui était là ne satisfaisait pas vraiment les objectifs annoncés dans son programme électoral et qu’il appelle « mes priorités » pour booster les volets sociaux, administratifs et autres.

Malgré le départ de plusieurs ministres, il a renouvelé sa confiance au Premier ministre Mohamed Ould Bilal. N’est-il pas comptable des contre-performances du gouvernement précédent ?

Dans l’opinion, la reconduction du Premier ministre n’était pas vraiment attendue ou, du moins, pas du tout populaire. Il est décrit comme une personne effacée, sans poigne. Tous les gens s’attendaient à ce qu’il soit le premier à partir. Même si on peut dire qu’il n’a pas été responsable de son gouvernement dans la mesure où il ne pesait pas sur les décisions. Il semblait plus ou moins absent et dépassé par les choses.

Le président Ghazouani s’était montré très critique à l’égard de l’ancienne équipe. Que lui reprochait-il ?

Dans son éducation et sa manière de faire, le président ne fait jamais de reproches directs. Il n’a pas fait de reproches directs à son gouvernement. Il a tout simplement énuméré un certain nombre d’habitudes néfastes pour l’administration si bien au niveau de la société de l’eau, de l’électricité, de l’état civil. Mais il n’a nommé personne même s’il était clair qu’il n’était pas content du rendement de l’administration. Certes à voir le remaniement, on constate le départ de quinze ministres. Ce qui équivaut à plus de 50% du gouvernement. C’est un grand changement même si peut-être il n’y a pas beaucoup de choses qui vont changer dans la mesure où on a, à quelques exceptions près, les mêmes profils qui arrivent.

Est-ce que la disparition récente de ressortissants mauritaniens au Mali a pesé sur les dernières décisions de Ghazouani contre son gouvernement ?

Non je ne crois pas. Ces événements dramatiques ont été sentis de manière douloureuse dans l’opinion mais le ministre des Affaires étrangères n’a jamais été vu comme responsable. Tout ce qui se passe au Mali maintenant, nous le regardons avec beaucoup de retenue et de sagesse. C’est un pays frère et frontalier qui traverse une période très difficile. La gestion de ce dossier n’est pas entièrement donnée au ministère des Affaires étrangères mais plutôt à la Sécurité et à la Défense.

Quels sont aujourd’hui les nouveaux chantiers du gouvernement mauritanien à deux ans de la fin du mandat de Ghazouani ?

Vous savez, les chantiers ne manquent pas en Mauritanie. Tout est chantier, que cela soit le social, l’économie ou la politique. Il y a nécessité à mettre en place une véritable administration au service du citoyen, une administration de développement. Parce que ce qui est important chez nous aujourd’hui c’est de gagner la bataille du développement. On dit souvent que la Mauritanie a beaucoup de ressources mais la population est très pauvre. L’administration aussi laisse à désirer puisqu’elle ne prend pas en charge tous ces défis.

Cette année est une année de sécheresse, ce qui n’est pas très rare au Sahel. Cette situation est doublée de la crise de la Covid-19. On ne sait même pas si on est sortis de la pandémie, mais elle a ses effets sur l’économie. De même, la guerre en Ukraine vient accentuer ces difficultés.

Au plan socio-politique, il y a le défi de la consolidation de la concorde nationale. Depuis l’arrivée de Ghazouani, il a essayé d’apaiser la scène politique mauritanienne qui était agitée depuis deux voire trois décennies. Ces efforts doivent prendre en compte aussi d’autres questions comme le passif humanitaire, le cas de l’esclavage ou l’organisation des élections. Mais je crois qu’avec l’arrivée du ministre-secrétaire général de la présidence, très sérieux et compétent, on peut avoir de l’optimisme par rapport au règlement de ces questions.

Qatar 2022: pourquoi le Sénégal va lancer le mondial

Contrairement à la tradition, le Qatar, pays-hôte, ne disputera pas le match d’ouverture de la coupe du monde 2022.C’est un changement majeur dans la programmation du match d’ouverture du mondial. Selon un règlement instauré depuis 2006, le pays organisateur doit ouvrir la compétition.

Mais pour cette 22e édition au Qatar, le match d’ouverture opposera le 21 novembre prochain à 10h00 Temps Universel, le Sénégal, récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) aux Pays Bas selon le calendrier complet publié vendredi après le tirage.

Ce nouveau changement fait entorse au règlement et relègue exceptionnellement en soirée le match Qatar vs Equateur qui se jouera à 19h 00 heure locale et 16h00 en Temps Universel. Auparavant, l’Angleterre affrontera l’Iran  à 13h00 Temps Universel. 

La Fédération internationale de football association (Fifa) n’a pas encore communiqué sur ce changement inattendu. Toutefois, le calendrier resserré de cette Coupe du monde, la première organisée en hiver, a peut-être poussé l’instance mondiale a organisé plusieurs rencontres lors de la première journée de compétition.

Les principales dates de la compétition

21 au 24 novembre : première journée de la phase de groupe

25 au 28 novembre : deuxième journée de la phase de groupe

29 au 2 décembre : troisième journée de la phase de groupe

3 au 6 décembre : huitièmes de finale

9 et 10 décembre : quarts de finale

13 et 14 décembre : demi-finales

18 décembre : finale de la Coupe du monde

Huawei initie des élèves d’Abidjan à l’informatique

Huawei initie 239 élèves à l’informatique dans des écoles secondaires à AbidjanDurant deux semaines, la filiale du géant chinois des Télécoms, Huawei Côte d’Ivoire a initié 113 filles des classes de la 6e à la 1ère de l’Ecole des familles Etimoé, sur l’outil informatique. Du lundi 28 mars au vendredi 1er avril 2022, 126 garçons de la 6e à la 2nde de l’Ecole des familles Makoré ont à leur tour bénéficié de cette formation. 

 L’École des familles Etimoé accueille uniquement des élèves filles, tandis que l’École des familles Makoré enregistre que des élèves garçons. M. Pacôme Diané, sous-directeur de la Formation humaine à l’École des familles Makoré s’est félicité de ce projet éducatif.

Il a indiqué que cette initiation des élèves de ces établissements s’inscrit dans le cadre de la politique RSE de Huawei qui se veut une entreprise citoyenne. Cela devrait permettre aux apprenants d’avoir « l’esprit d’entrepreneuriat » et une maîtrise de l’outil informatique.  

M. Niayé Koffi, sit ingenieur (ingénieur de site) à Huawei a indiqué que son intervention a été de présenter l’entreprise aux élèves. Il les a instruits sur les avantages de la 5 G, déjà utilisée dans certains pays, et qui va offrir demain un puissant flux de connectivité à l’humanité.

En Afrique, la 5 G reste encore un challenge pour les pays. M. Niayé a en outre montré, par exemple, que l’on peut faire la télé-médecine, et le patient, via des équipements interconnectés pourra être examiné à distance et en temps réel.

Surtout dira-t-il, avec la 5 G, l’image se rapproche de la réalité grâce à un flux de connectivité Internet smart, ce qui donnera aux utilisateurs de vivre une autre expérience digitale et de gagner du temps dans l’exécution des tâches sur les plateformes électroniques. 

Avec la 5 G, on peut aujourd’hui piloter des véhicules sans chauffeur, toute chose qui simplifiera les activités humaines. A l’endroit de ces élèves, l’entreprise, insinuera-t-il, veut semer en eux « la graine informatique » et cette envie de pouvoir innover pour leur nation.  

Burkina: la junte va négocier avec les jihadistes

Dans une allocution télévisée, le chef de l’Etat burkinabé a annoncé des négociations avec des groupes armés.Malgré les efforts entrepris ces dernières semaines pour sécuriser le pays, Damiba a décidé d’ouvrir la porte aux négociations face aux groupes jihadistes pour faire taire les armes.

« J’ai décidé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation. La stabilisation du Faso ne passera pas seulement par des combats », a-t-il indiqué dans son discours.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a pris le pouvoir par coup d’Etat le 24 janvier 2022, en déposant le président Roch Marc Christian Kaboré. toujours assigné en résidence. Depuis sa prestation de serment le 2 mars dernier, le colonel Damiba fait de la lutte contre l’insécurité, son combat prioritaire.

« La sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours » a rappelé le chef de l’Etat qui a promis de réarmer les forces de défenses et de sécurité sur le terrain. 

Par ailleurs, il a rappelé à l’endroit de la Communauté économie des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’« aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la transition parce qu’elle pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait dans les mois à venir dans les zones à forts défis sécuritaires. »

L’armée malienne affirme avoir tué « 203 combattants »

Ces combattants de « groupes armés terroristes » ont été tués au centre du pays, selon un communiqué des Forces armées maliennes (Fama).Du 23 au 31 mars, l’armée malienne a mené une opération « de grande envergure dans la zone de Moura à 17 kilomètres au nord-est de Kouakjourou dans le cercle de Djenné ». En plus des « 203 combattants de groupes armés terroristes » tués, elle a permis l’interpellation de 51 personnes et la récupération d’importantes quantités d’armes et de munitions, explique le communiqué des Forces armées maliennes (Fama).

Maroc : Dimanche premier jour du mois de Ramadan

Le Maroc a annoncé que dimanche, 03 avril 2022 sera officiellement le premier jour du mois de Ramadan béni.L’annonce a été faite par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui a indiqué avoir observé le croissant lunaire du mois béni de Ramadan ce vendredi 1er avril 2022, précisant que « tous les délégués du ministère dans le Royaume et les unités des Forces Armées Royales associées à l’observation ont confirmé la non-observation du croissant lunaire annonçant le mois sacré de Ramadan ».

De ce fait, le mois de Chaâbane (8ème mois du calendrier musulman) aura épuisé ses 30 jours et le premier jour du mois sacré du Ramadan 1443 de l’Hégire correspondra au dimanche 03 avril 2022, ajoute le ministère.

Côte d’Ivoire : le ramadan démarre ce samedi

Le croissant lunaire a été aperçu dans le pays à Bondoukou (Nord-Est) et Dabakala (Centre-Nord).Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim) et le Conseil suprême des imams, organisations et structures sunnites en Côte d’Ivoire (Codiss), dans un communiqué conjoint, ont annoncé que « le jeûne du mois de ramadan commencera en Côte d’Ivoire le samedi 2 avril 2022 ».

Durant ce mois béni, les musulmans s’abstiennent notamment de manger ou de boire de l’aube au coucher du soleil. Le ramadan, quatrième pilier de l’Islam, est une période de générosité et de solidarité par excellence.

Mondial 2022 : l’Afrique édifiée sur son sort

Les cinq représentants du continent noir connaissent désormais leurs adversaires en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde de football.Le suspense vient d’être levé sur la composition des huit poules de la 22e édition du Mondial. Le tirage a été effectué ce vendredi au Palais des congrès de Doha, au Qatar. Le Sénégal, l’un des pays africains engagés dans la compétition, est gâté par le sort. La Tunisie, le Maroc, le Cameroun et le Ghana ne peuvent pas en dire autant.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Voici les différents groupes :

Groupe A : Qatar, Équateur, Sénégal et Pays-Bas.

Groupe B : Angleterre, Iran, États-Unis et Barragiste Europe.

Groupe C : Argentine, Arabie Saoudite, Mexique et Pologne

Groupe D : France, Barragiste 1, Danemark et Tunisie.

Groupe E : Espagne, Barragiste 2, Allemagne et Japon.

Groupe F : Belgique, Canada, Maroc et Croatie.

Groupe G : Brésil, Serbie, Suisse et Cameroun.

Groupe H : Portugal, Ghana, Uruguay et Corée du Sud.

Centrafrique: la Minusca soutient la pose de la fibre optique

Des Casques bleus ont détruit des roquettes non explosées à Boali.Les démineurs de la Compagnie indonésienne de génie de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) et l’Unité d’action anti-mines des Nations unies (UNMAS) ont procédé dans la commune de Boali, à la destruction de roquettes non-explosées, découvertes par une équipe du ministère des Télécommunications. À la demande des autorités centrafricaines, la mission a requis l’intervention des équipes spécialisées de la Force en la matière, informe ce vendredi la Minusca .

A Boali, 95 km au nord-ouest de Bangui, dans le cadre du projet de la dorsale à fibre optique d’Afrique centrale, une équipe du ministère des Télécommunications a fait la découverte de roquettes non explosées, stoppant ainsi les travaux engagés depuis quelque peu, dans diverses localités de la République centrafricaine, avec pour but le désenclavement numérique du pays.

A la demande des autorités centrafricaines, lors d’une réunion avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Mankeur Ndiaye, et en concertation avec le Commandant de la Force, le Général Daniel Sidiki Traore, une équipe a été envoyée en reconnaissance sur les lieux le vendredi 18 mars 2022, afin d’évaluer la situation.

Dès le lendemain, une équipe composée de spécialistes en neutralisation d’engins explosifs de la compagnie indonésienne du génie et de l’UNMAS retournent à Boali pour détruire les roquettes trouvées afin de permettre la reprise des travaux d’installation de la fibre optique.

Claude KODJO, expert du Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) explique : « Avec la Force nous travaillons toujours main dans la main. Nous apportons un appui technique, des conseils et nous assurons la coordination avec les autorités nationales pour la réussite de ce genre d’action ».

Pré-dialogue tchadien : le gouvernement regrette le départ du CCMSR

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) a suspendu sa participation aux discussions préparatoires du dialogue national devant débuter en mai dans la capitale tchadienne.« Nous regrettons la décision du CCMSR de suspendre sa participation au pré-dialogue », a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, ajoutant qu’« il est tôt de tirer des conclusions du processus avant même d’avoir une synthèse du médiateur ».

Ce désistement à moins d’un mois du début du dialogue national n’impactera pas le calendrier déjà établi. « Le pré-dialogue va suivre son cours (au Qatar) et les portes restent ouvertes à tous et à tout moment », a assuré M. Zene.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le CCMSR accuse la junte au pouvoir d’entreprendre « des actions qui laissent présager d’un agenda caché, animé de mauvaises intentions ». Le mouvement rebelle en veut pour preuve l’invitation à Doha (Qatar) « de faux opposants qui sont en réalité des éléments du régime, afin de noyer la voix des vrais groupes militaires et d’imposer un accord à leur avantage ».

Le groupe armée impute également au pouvoir la violation de la trêve sur le terrain et lui reproche sa position floue sur la non-participation des membres du gouvernement de transition aux prochaines élections.

Pour le CCMSR, cela traduit « la fourberie » des hommes forts de N’djaména qui chercheraient « à les piéger ». Il exige désormais des éclaircissements et des garanties pour retourner à la table des négociations.

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République est la deuxième rébellion à se retirer des pourparlers de Doha après le départ, au tout début des négociations, du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Une ancienne ministre sud-africaine condamnée pour parjure

L’ancienne ministre du Développement social, Bathabile Dlamini, a été condamnée vendredi à quatre ans de prison pour parjure, la moitié de sa peine étant suspendue pendant cinq ans.La Juge du tribunal de Johannesburg, Betty Khumalo, a également donné à Mme Dlamini la possibilité de payer une amende de 13.000 dollars au lieu de purger sa peine.

« L’accusée est donc condamnée à une amende de 13.000 dollars ou à quatre ans d’emprisonnement si elle n’est pas en mesure de payer l’amende », a déclaré la juge Khumalo.

L’affaire Dlamini concerne un témoignage lors d’une enquête dans laquelle la Cour constitutionnelle cherchait à établir son rôle dans un scandale d’abus de subventions sociales en 2017.

L’enquête, qui était dirigée par le juge Bernard Ngoepe, visait à déterminer si Mme Dlamini devait être tenue personnellement responsable des coûts de la débâcle de l’Agence sud-africaine de sécurité sociale.

La juge a estimé que l’ancienne ministre avait été évasive lorsque des questions lui ont été posées pendant l’enquête. Elle a été déclarée coupable le mois dernier.

Ghana : inauguration de l’usine de montage de Nissan Navara

Le président du Ghana, Nana Addo Danquah Akufo-Addo, a inauguré jeudi la toute nouvelle usine de montage ultramoderne de Nissan Navara dans la ville industrielle de Tema.Lors de l’inauguration, le président Akufo-Addo a déclaré que la création de l’usine s’inscrivait dans la vision du gouvernement de faire du Ghana une plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique, après des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Maroc.

Selon les médias locaux, l’usine d’assemblage, d’une valeur de 9 millions de dollars, a la capacité de produire 11,593 véhicules par équipe et par an. Elle est le fruit d’un partenariat entre Japan Motors of Ghana et Nissan Motor Corporation.

L’usine a commencé la production de deux modèles, le Nissan Navara et le véhicule utilitaire sport (SUV) Peugeot 3008, qui seront produits en sous-traitance.

Selon la déclaration de Nthabiseng Motsepe Corporate Communication, l’usine est l’aboutissement d’un voyage qui a commencé en 2018 lorsque Nissan est devenu le premier déménageur du pays à signer un protocole d’accord avec le gouvernement ghanéen pour travailler à la création de la politique de développement automobile du Ghana.

Mali : la Minusma se déploie au nord du pays

Des unités de Casques bleus de l’Onu sont déployées à la frontière Mali-Burkina-Niger pour « endiguer » les massacres dans la bande des trois frontièresLes Casques bleus de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont désormais présents dans le nord-est du pays, à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, « afin d’endiguer une vague de meurtres », a annoncé jeudi l’Onu.

Dans cette région, des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique (EI) ont tué des centaines de civils ces dernières semaines, selon les autorités locales.

La Minusma forte 12 000 militaires et 1 500 policiers au Mali, doit désormais faire face à la menace directe des groupes jihadistes dans un contexte où Paris et ses partenaires européens ont annoncé en février dernier, la fin des opérations Barkhane et Takuba au Mali.

La mission onusienne présente dans les régions de Kidal, Tombouctou, Gao ou Tessalit pour sécuriser et stabiliser ces régions et porter assistance aux populations, ne dispose pas de mandat pour faire la guerre au Mali. Dans son mandat, elle est épaulée par Barkhane et Takuba qui assurent les interventions militaires contre les groupes jihadistes.

Avec le départ de la France et ses alliés européens, la Minusma devra réadapter sa stratégie au Mali afin d’intégrer une force militaire de combat au moment. Elle devra aussi s’accorder avec la société privée militaire russe Wagner, qui serait déjà en action au Mali.

Mauritanie : Mohamed Ould Merzoug, de la géophysique à la diplomatie

Acteur clé du dispositif du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation vient d’être promu ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur.Son compagnonnage avec le président Ghazouani est solide, contrairement à son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz. Issu de la communauté négro-mauritanienne des Haratines, dans une « famille relativement modeste, réputée pieuse et rigoureuse », Mohamed Salem Ould Merzoug a activement participé à l’élection de l’actuel locataire du palais de Nouakchott en juin 2019.

Depuis lors, l’ancien Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) bénéficie d’une place de choix auprès du chef de l’Etat mauritanien. Si quinze ministres ont été remerciés lors du dernier remaniement gouvernemental, le technocrate a par contre été choisi pour porter la voix de la Mauritanie devant les pays et partenaires étrangers.

Conseiller diplomatique du président Abdel Aziz entre 2016 et 2019, il a toutefois vécu des jours difficiles alors qu’on lui reprochait d’entretenir des ambitions supposées présidentielles dans un passé récent. En mars 2014, il a été arrêté au Sénégal par la gendarmerie après qu’un rapport de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) l’a accusé de blanchiment d’argent. Placé en garde en vue en même temps que son épouse, deux comptables à la retraite de l’OMVS et son chef de protocole, il sera libéré quelques heures plus tard.

Par ailleurs, en tant que ministre de l’Intérieur de Ghazouani, Ould Merzoug a beaucoup œuvré pour le renforcement de la sécurité des frontières entre son pays et le Mali. Il avait dans ce sens été reçu par le défunt président malien Ibrahim Boubacar Keita, en février 2020. Mais quelques jours avant son départ de ce département, Nouakchott s’est fortement plaint de la disparition de plusieurs de ses ressortissants au Mali. Les autorités militaires de Bamako, qui comptent en la Mauritanie leur principal partenaire dans la région après l’embargo de la Cedeao, ont effectué dare-dare un déplacement dans la capitale mauritanienne pour tenter d’éteindre le feu.

A la tête de sa diplomatie, la Mauritanie saura donc compter sur un haut fonctionnaire au carnet d’adresses multidimensionnel et doté d’une expertise pointue dans le cadre des négociations. A l’OMVS, qu’il a dirigée durant treize ans, on le surnomme le grand bâtisseur. Beaucoup estiment que c’est sous son magistère que les gigantesques projets hydroélectriques ont vu le jour. Son action a aussi permis le retour de la Guinée au sein de cet organisme sous-régional après son retrait.

Titulaire d’un doctorat de géophysique en 1987 en Tunisie, Mohamed Ould Merzoug a enseigné à l’Université de Nouakchott de 1986 à 2002 et nommé ministre plusieurs fois avant d’entamer une carrière internationale.

A l’aise en anglais en français et en arabe, l’ancien président du Réseau international des organismes de bassins (RIOB) ne surfe pas comme beaucoup sur le discours fractionniste de certaines communautés. Selon ses proches, il considère que l’évolution du pays doit être la priorité de tous les citoyens mauritaniens.

Guerre Russie-Ukraine : hausse du prix de l’essence super en Côte d’Ivoire

L’essence super passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa, soit une augmentation de 60 Fcfa sur le litre.Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une augmentation du prix du Super qui passera de 635 Fcfa/l, à 695 Fcfa/l (+60 Fcfa/l) à compter du 1er avril 2022″, souligne le communiqué.

Toutefois, « le prix du gasoil demeure inchangé à 615 Fcfa/l pour ne pas avoir d’impact sur le coût du transport en commun et des marchandises », souligne le texte, qui relève que « cela correspond à une subvention additionnelle de l’Etat de 64 milliards Fcfa pour le mois d’avril 2022 ».

« Au total, l’Etat aura consenti un effort d’environ 120 milliards de Fcfa de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire », mentionne le communiqué du ministère ivoirien du Pétrole.

La reprise économique mondiale après la crise sanitaire de Covid-19, a engendré une augmentation des prix des produits pétroliers à l’international. La Côte d’Ivoire, à l’instar de l’ensemble des pays du monde, n’a pas été épargné.

Dans ce contexte, l’Etat ivoirien avait pris des mesures pour réduire l’impact de la crise sur les populations et préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens, en décidant de la suspension de l’application de la formule automatique de fixation des prix des produits pétroliers.

Cela s’est traduit par une subvention du prix des produits pétroliers, de 55 milliards Fcfa, de janvier à mars 2022. Cependant, les prix des produits pétroliers continuent leur tendance à la hausse en raison de la crise entre la Russie et l’Ukraine, ce qui explique ce réajustement.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux Etats a entrainé une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Economie et stress hydrique au menu des quotidiens marocains

La situation économique nationale et le stress hydrique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Abordant la situation de l’économie nationale, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que pour l’année 2022, et malgré une conjoncture climatique et géopolitique internationale peu favorable, le Maroc pourrait sérieusement maintenir un rythme de croissance plutôt correct, soulignant que tous les observateurs s’accordent à dire que la croissance économique sera, malgré tout, au rendez-vous.

Cette situation confirme encore une fois la résilience de notre pays face à des situations inédites comme la pandémie du coronavirus ou encore les crises géopolitiques de tout genre à travers le monde, estime le quotidien.

Le système économique s’appuie notamment sur des secteurs très performants de l’agriculture à l’industrie, en passant par le tourisme, des secteurs qui ont toujours contribué à la croissance et vont continuer de le faire, relève-t-il.

Dans le même ordre d’idées, +L’Opinion+, qui s’attarde sur les investissements lancés par le ministère de l’Équipement et de l’eau, écrit que les projets et marchés publics annoncés pour l’exercice en cours, dont routes, autoroutes, ports, équipements publics ou encore infrastructures liées à la gestion de l’eau, ont été accueillis avec soulagement par les professionnels du secteur qui font face à l’explosion des prix du carburant et des intrants.

Cette batterie de projets, qui dépasse de 20% ceux programmés lors de l’exercice précédent, devrait servir de vecteur à la restructuration et au renforcement d’un secteur stratégique qui fait partie des principaux pourvoyeurs d’emplois, note la publication.

En plus de confirmer la reprise d’activité post-pandémie, la montée en régime de la commande publique offre plus de visibilité aux opérateurs et devrait au passage consolider leur résilience, relève-t-il, soulignant que le timing de cette annonce confirme la volonté de l’État de jouer pleinement son rôle de vecteur de croissance en ces temps de crise et écarte l’éventualité d’un recours à une politique d’austérité pour le secteur.

+Les Inspirations Eco+, qui revient sur le stress hydrique, écrit que des mesures ont été prises et des stratégies novatrices tracées, mais l’heure est à présent venue de renforcer davantage les efforts et de les généraliser, estimant que chacun, à son niveau, peut contribuer à atténuer les effets directs et collatéraux du stress hydrique.

C’est certainement pour cette raison qu’une campagne nationale de sensibilisation vient d’être initiée en vue de sensibiliser les citoyens à la nécessité d’économiser ce précieux liquide, explique le journal, mettant en garde contre le gaspillage, qui reste monnaie courante dans notre quotidien.

Rappeler les bons réflexes en la matière est certes pertinent, mais il faut un tant soit peu de « coercition », et dans les ménages et dans le tissu économique, pour que l’on garde aussi en tête le coût de cette ressource vitale, soutient-il.

Transition : le Burkina Faso en désaccord avec la Cedeao

Le Burkina Faso ne compte pas se plier aux demandes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur le chronogramme de la transition.La Cedeao a demandé aux autorités de la transition du Burkina Faso un calendrier de la transition au plus tard le 25 avril prochain. Mais Ouagadougou ne compte pas plier à cette demande dans la mesure où la durée de la transition a été déjà adoptée de façon « consensuelle » lors des assises nationales du 28 février.

Ces consultations nationales ont fixé une durée de transition de trois ans (36 mois) au Burkina Faso pour redresser le pays. Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, nouveau chef de l’Etat, ne compte pas céder à ce qui est considéré comme un coup de pression de l’organisation régionale, si l’en croit les propos du porte-parole du gouvernement.

L’organisation régionale est « inquiète »  des trois ans de transition et suggère une durée plus courte que 18 mois au maximum. Une proposition pour l’instant rejetée par les autorités de la transition burkinabè. « Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai, celui de bien faire les choses, celui d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible » souligne Lionel Bilgo le porte-parole du gouvernement burkinabé.

Le Burkina Faso s’expose-t-il à un embargo à l’instar du Mali en adoptant cette posture sur la durée de la transition ? 

Guinée : Ibrahim Kassory Fofana s’empare du parti d’Alpha Condé

Le dernier Premier ministre du régime Condé a été désigné, jeudi soir, président du Conseil exécutif provisoire du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG).Le prochain congrès de l’ex parti au pouvoir doit se tenir, en principe, avant la fin de cette année. Cette assemblée générale devrait porter à la tête du parti le successeur d’Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier par les militaires. En attendant, les 350 délégués en provenance de l’intérieur du pays et de l’étranger ont porté leurs choix sur Ibrahim KassoryFofana pour diriger la destinée de leur formation politique. 

« Oui j’accepte, oui j’accepte ! La Présidence du Conseil National Exécutif Provisoire du RPG ARC-EN-CIEL », a écrit M. Fofana sur Twitter à l’issue de l’élection. 

Faisant allusion aux tensions qui minent le parti et les ambitions affichées d’autres caciques, il a déclaré : « La première de nos responsabilités est l’unité du parti. J’exhorte les dirigeants que nous sommes à faire preuve de tolérance pour que toutes les sensibilités compatibles avec la ligne du parti soient prises en compte ».

La tâche s’annonce difficile pour le nouveau patron du Rassemblement du Peuple de Guinée. Des pontes du parti comme l’ex ministre de la Défense, Dr Mohammed Diané, ou encore l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, militant des premières heures du RPG, ont tous boudé cette assemblée générale extraordinaire. C’est Le cas également d’Ibrahim Kalil Kaba, ancien ministre des Affaires étrangères très populaire chez la jeune garde du parti. Tous nourrissent le rêve d’occuper un jour la tête du RPG.

Afrique : « la dématérialisation des services, un enjeu stratégique » (expert)

Malick Diouf, Directeur Général de LAfricaMobile (LAM), la première plateforme de communication multi-opérateurs et multicanale sur le continent noir, dans un entretien avec APA, voit la démocratisation de la téléphonie mobile comme un catalyseur de croissance.LAfricaMobile (LAM) a été l’une des rares entreprises sénégalaises à avoir pris part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone (Espagne) du 28 février au 3 mars 2022. Quel bilan faites-vous de votre participation ?

Le Congrès mondial du mobile est un salon professionnel organisé par la GSMA, l’association internationale des opérateurs mobiles. LAfricaMobile participait, pour la quatrième fois de son histoire, à cet événement qui se tient annuellement.

Nous avons donc eu la chance, cette année, de faire partie des 1063 startups exposantes. C’est une opportunité pour nous positionner à l’international et y promouvoir nos produits et services. Au terme de notre participation à ce rendez-vous, nous avons obtenu une belle visibilité et assis notre positionnement d’acteur voulant faire bouger les lignes de l’écosystème des communications digitales et des télécommunications en Afrique.

Durant cette édition, nous avons senti une vraie reprise des activités suite aux ralentissements liés à la Covid-19. Cela a également été pour nous l’occasion de rencontrer physiquement nos clients internationaux et d’initier de potentiels partenariats qui s’annoncent très stratégiques.

Que gagneraient les entreprises en accélérant leur digitalisation ?

Plusieurs études ont montré que la digitalisation n’est plus un choix, mais une question de survie. Selon le « Rapport sur l’état de la communication avec les clients en 2021 » de TWILIO (une entreprise américaine spécialisée dans les communications digitales unifiées et un acteur international de référence dans ce domaine), 87 % des personnes interrogées affirment que les communications numériques sont essentielles ou très importantes pour leur survie pendant la pandémie et 43 % d’entre elles affirment qu’elles auraient été incapables de répondre aux attentes de leurs clients et qu’elles auraient enregistré des pertes financières.

C’est d’autant plus vrai qu’en Afrique, avec plus de 80 % de pénétration mobile, la dématérialisation des services est un véritable enjeu stratégique. Nous proposons et déployons nos efforts en recherche et développement pour proposer des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales. Des solutions qui permettront aux entreprises de communiquer avec leurs clients n’ayant pas de connexion internet (USSD) ou ne sachant pas forcement lire ou écrire (Push Vocal, Text-to-speech…)

Le numérique est souvent présenté comme une formidable opportunité pour l’Afrique en vue de rattraper son retard en termes de développement. Croyez-vous en cela ?

Oui, nous y croyons fermement. 80 % des Africains ont désormais un téléphone portable selon le rapport de l’année 2021 « Internet World Stats ». L’Afrique est pionnière dans certains domaines tels que le Mobile Money pour faire face à un faible taux de bancarisation des populations. Il a été pertinent d’intégrer des solutions de paiement mobile pour permettre à ces personnes d’avoir accès aux services financiers.

Par contre, 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à internet d’après le rapport précité. Toutefois, il faut souligner que la couverture en 3G et 4G est de plus en plus importante. En apportant des efforts considérables, nous serons en mesure d’arriver au même niveau que les autres parties du monde.

La transformation numérique a pour but de faciliter la communication en temps réel. Il y a encore un potentiel incroyable en Afrique. Même dans les domaines dans lesquels nous sommes pionniers, beaucoup de choses restent à faire tels que le renforcement de la connectivité, la digitalisation de certains secteurs d’activités comme la santé, l’agriculture, etc. Il est important également, pour accompagner cela, que le secteur informel prenne moins de place dans notre écosystème.

Quelles sont les perspectives de LAfricaMobile ?

LAfricaMobile est présente dans quinze pays d’Afrique dont huit physiquement. Aujourd’hui, nous sommes également connectés à plus de 30 opérateurs à travers le continent. Il faut savoir que le marché africain des communications digitales unifiées est de plus en plus large en termes de perspectives.

De ce fait, notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et dans un long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents.

Mondial 2022 : l’Afrique croise les doigts pour le tirage

Ce vendredi 1er avril, à 16 heures Temps Universel, les huit poules de la prochaine Coupe du monde de football seront constituées.À 233 jours de l’ouverture du 22e Mondial de l’histoire, le Palais des congrès de Doha, la capitale du Qatar, va accueillir le gratin du foot pour la cérémonie du tirage au sort de la plus belle des compétitions du sport roi.

Dans les quatre coins du globe, les regards seront tournés vers le pays hôte du tournoi où les destins des équipes nationales qualifiées devront être scellés pour la phase de groupes. Ainsi, huit poules de quatre formations verront le jour sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Cet indicateur de performance a déjà permis de former les quatre chapeaux. Le Qatar, grâce à son statut d’organisateur, est intégré d’office dans le chapeau 1 des meilleures nations. Le Sénégal, le Maroc et la Tunisie figurent dans le lot 3 alors que le Cameroun et le Ghana sont dans le dernier. Un groupe sera composé d’une équipe de chaque chapeau. Toutefois, deux sélections d’une même confédération, sauf l’Europe, ne peuvent pas partager une poule.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Voici les différents chapeaux :

Chapeau 1 : Qatar, Belgique, Brésil, Angleterre, France (tenante du titre), Argentine, Espagne et Portugal.

Chapeau 2 : Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Croatie, Uruguay, États-Unis et Mexique.

Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud et Tunisie. 

Chapeau 4 : Canada, Cameroun, Ghana, Équateur, Arabie Saoudite, le vainqueur de Pérou – Australie ou Émirats arabes unis, le vainqueur de Costa Rica – Nouvelle-Zélande et le dernier représentant européen (Ukraine, Écosse ou Pays de Galles).

Le groupe MSC rachète Bolloré Africa Logistics

Le Groupe français Bolloré a conclu un accord avec le groupe italo-suisse MSC pour la cession de Bolloré Africa Logistics. »Au terme des négociations exclusives annoncées le 20 décembre 2021 et suite aux avis favorables émis par chacune des instances représentatives du personnel consultées, le Groupe Bolloré a signé ce jour (jeudi 31 mars) le contrat prévoyant la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », rapporte un communiqué du groupe.

Il souligne que la réalisation de cette cession, conditionnée à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics, interviendrait d’ici la fin du premier trimestre 2023.

Le Groupe Bolloré conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+ et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.

Sénégal : Greenpeace pour un Conseil présidentiel sur la pêche

La rencontre multipartite promise par le président Macky Sall pour relancer le secteur n’a toujours pas eu lieu.En raison des défis auxquels le secteur de la pêche fait face, le chef de l’État avait annoncé l’organisation d’un conseil présidentiel sur le secteur de la pêche en mai 2021. Pour ce faire, rappelle l’ONG britannique, Macky Sall avait instruit le ministre des Pêches et de l’Economie maritime d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de mettre en œuvre, à partir de juin 2021, une stratégie nationale inclusive de relance durable de la pêche artisanale.

Mais, constate Greenpeace, une année après, ce Conseil présidentiel tant attendu par le monde de la pêche n’a toujours pas eu lieu.

La pandémie de Covid-19 a déstabilisé la plupart des secteurs d’activité dans le monde. « Le secteur de la pêche souffre toujours autant et a besoin de réformes. Un conseil présidentiel qui réunira toutes les parties prenantes pourrait poser les bases du renouveau du secteur de la pêche et de ses sous secteurs », a déclaré Dr. Aliou BA.

Selon le Responsable de la campagne océan à Greenpeace Afrique, cité dans la note parvenue jeudi soir à APA, « les problèmes du secteur de la pêche ne doivent pas être relégués au second plan car il s’agit de l’un des piliers de la stabilité socioéconomique du Sénégal ».

Au Sénégal, le secteur de la pêche est d’une importance stratégique. Il occupe environ 15% de la population active, contribue à la sécurité alimentaire et à la stabilité socioéconomique de milliers de personnes. À ce titre, estime Greenpeace Afrique, il mérite beaucoup plus d’attention de la part des autorités. Sa gestion durable doit être au cœur des politiques publiques de l’Etat.

L’organisation non gouvernemental déplore par ailleurs « le refus obstiné » de l’autorité en charge du secteur de la pêche de publier la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal.

Mauritanie : trois nouvelles nominations à de hautes fonctions

Trois anciens ministres nommés à de hautes fonctions.Dans la foulée de la publication, dans la soirée du jeudi 31 mars, de la liste du nouveau gouvernement du Premier ministre reconduit, Mohamed Ould Bilal, la présidence mauritanienne a annoncé la nomination par décrets de trois anciens ministres à de hautes fonctions. Mme Naha mint Hamdi O. Mouknass est ainsi désignée ministre conseillère à la présidence de la république

Mohamed Lemine O. Dehbi est nommé gouverneur de la banque centrale de Mauritanie

Mohamed Ali O. Sidi Mohamed est désormais le délégué général à l’agence nationale à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion

Un nouveau gouvernement fortement remanié en Mauritanie

Parmi les changements majeurs: l’ancien diplomate onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed quitte les Affaires étrangères au profit de Mohamed Salem Ould Merzoug, jusqu’ici ministre de l’Intérieur.Le secrétaire général de la présidence de la République mauritanienne a annoncé jeudi soir, 31 mars, la liste des membres du nouveau gouvernement du Premier ministre, Mohamed Ould Bilal, lui-même reconduit la veille après avoir présenté la démission de sa première équipe mardi 29 mars.

Comme le pronostiquait une grande partie des médias mauritaniens, l’ancien diplomate onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed quitte son poste de ministre des Affaires étrangères. Il est remplacé par Mohamed Salem Ould Merzoug, ancien Haut Commissaire de l’Organisation pour la Mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), plusieurs fois ministre par le passé et qui était jusqu’ici ministre de l’intérieur. 

Considéré comme un proche du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Merzoug cède sa place de “premier flic” de Mauritanie à un autre homme de confiance du chef de l’Etat: .Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine qui occupait le poste de  directeur de cabinet du Président de la République. 

Remplacé quelques heures auparvant par Yahya Ould El Waghef au Secrétariat général de la présidence, Adama Bocar Soko devient le ministre de l’Agriculture.Porte-parole du gouvernement sortant, Moctar ould Dahi quitte le ministère de la Culture pour celui de la Santé en remplacement de Sidi Ould Zahav.Le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM)CM, Cheikh El Kebir Moulaye Taher, devient le ministre de la Transition en remplacement d’Abdel Aziz Ould Dahi qui quitte le gouvernement.

Jusqu’ici parmi les plus jeunes du gouvernement,  Taleb Sid’Ahmed, tr-s apprecié dans les milieux de la jeunesse et de Amal Mint Cheikh Abdallahi, fille de l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, sont tous les deux remplacés, respectivement à l’”Emploi et à l’Enseignement supérieur. Ancien haut cadre de l’Union africaine, Moctar Ould Ahmed Yedali  est nommé à la place Mohamedou Ahmedou M’Haimid au ministère  des Transports.

Voici la nouvelle composition gouvernementale :

Ministre de la Justice / Mohamed Mahmoud Ould Boya

Ministre des Affaires étrangères / Mohamed Salem Ould Merzoug

Ministre de la Défense Nationale / Hanena Ould Sidi

Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation / Mohamed Ahmed O. Mohamed Lemine

Ministre de l’Economie / Ousmane Mamadou Kane

Ministre des Finances / Isselmou Mohamed Mbaye

Ministre des Affaires Islamiques / Dah Ould Amar Taleb

Ministre de l’Education Nationale, Porte-parole du Gouvernement / Mohamed Melainine Ould Eyih

Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie / Abdel Salem Ould Mohamed Saleh

Ministre de la Fonction Publique et du Travail / Mohamed Abdallahi Outhmane

Ministre de la Santé / Mokhtar Ould Dahi

Ministre de la Transition Numérique / Cheikh El Kebir Moulay Taher

Ministre des Pêches et de l’Economie maritime / Mohamed Ould Abdine Ould Emaiyif

Ministre du Commerce et du Tourisme / Lemrabott Ould Bennahi

Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme / Sid Ahmed Ould Mohamed

Ministre de l’Elevage / Mohamed Ould Soueidatt

Ministre de l’Agriculture / Adama Bocar Soko

Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle / Lalia Camara

Ministre de l’Equipement et des Transports / Mokhtar Ould Ahmed El Yedali

Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement / Sidi Mohamed Taleb Amar

Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique / Mohamed Lemine Ould Abiye

Ministre de la Culture, des Sports et des Relations avec le Parlement / Khattar Ould Cheibany

Ministre de l’action sociale, de l’enfance et de la famille / Savia Mint Entehah

Ministre de l’Environnement et du Développement Durable / Aissata Daouda Diallo

Ministre, secrétaire général du gouvernement / Zeinebou Mint Ahmednah

Mali: Il y a dix ans, Mamiti, 20 ans, « inaugurait » le tribunal islamique à Tombouctou

Le 30 mars une rébellion touarègue prenait le contrôle du Nord du Mali, avant d’être finalement supplantée par des groupes islamistes qui y ont installé des tribunaux islamiques. Un jeune touareg de Tombouctou était la première personne jugée puis condamné sur la base de la charia. Deuxième volet de notre série sur l’occupation, il y a exactement dix ans, du septentrion malien par les islamistes.Le jeune homme avait alors tout juste la vingtaine. Mais il s’en souvient comme si c’était hier. « L’armée malienne s’était retirée de la ville dans la nuit. Ce jour-là, tôt le matin, je suis sorti en ville comme la plupart des jeunes. Certains sont allés piller les maisons abandonnées et les administrations pour récupérer des motos, des téléviseurs, des climatiseurs etc. Mes amis et moi sommes partis vers le camp militaire. Mes amis cherchaient des véhicules, des motos, des armes ou des caisses de munitions qu’ils espéraient vendre ailleurs. Moi, j’avais un autre objectif. Aller au mess des officiers. J’étais persuadé que dans leur fuite, les militaires n’ont pas eu le temps de récupérer l’argent de la caisse et surtout les stock d’alcool. C’est un des meilleurs que j’ai goûté dans cette ville et qui est très prisé par les buveurs de Tombouctou. Je n’ai trouvé ni argent ni stocks, seulement trois ou quatre bouteilles de vin oubliées au fonds d’un frigo, dont j’ai bu une ou deux sur place, avant de quitter les lieux complètement ivre » rigole-t-il, aujourd’hui au téléphone, relatant le moment de son arrestation par une patrouille des islamistes d’Ansardine appuyé par Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), alors en concurrence pour le contrôle de la ville avec les nationalistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) avec lequel ils s’étaient initialement alliés pour déclencher cette énième rébellion qui venait d’éclater dans le Nord du Mali. 

«Je suis à peine sorti du camp qu’un pickup avec des combattants lourdement armés s’est arrêté devant moi. « Ils m’ont demandé de voir ce quil y avait dans le sachet que je portais. Je leur ai dit que c’était du vin. Ils m’ont ordonné de les jeter immédiatement par terre et ils y ont mis le feu. Là, j’ai compris que la situation était grave. J’étais persuadé qu’ils allaient m’exécuter sur place. J’avais si peur que j’ai dessaoulé sur le champ », plaisante drôlement le jeune touareg, imitant l’accent de celui qui semblait être le chef de la patrouille islamiste: Omar Ould Hamaha, que le monde entier allait’découvrir aux premières heures de l’occupation de Tombouctou, grâce à des vidéos mises en ligne par des habitants de la ville où il revendiquait haut et fort l’objectif des jihadistes d’occuper tout le territoire malien, menaçant la communauté internationale d’un « 11 septembre multiplié par dix si jamais elle se hasardait à  intervenir au Mali ».  « Barbe rousse », comme l’avait surnommé la presse internationale en raison de son bouc teint au henné, « pour faire comme le Prophète » -comme il le confiait, en septembre 2012 à l’auteur de ces lignes dans la ville de Gao où il avait fini par prendre ses quartiers-, conduit le jeune homme dans les locaux d’une ancienne banque transformée en commissariat de police islamique. Mamiti y passe cinq jours de garde à vue, où avec deux autres jeunes arrêtés pour le même motif de consommation d’alcool -un Arabe et un Songhai, la communauté noire majoritaire dans la ville- il passe son temps à jouer au repenti, en priant et lisant le Coran à haute voix. “Il fallait me voir. En quelques jours, j’étais devenu comme eux, au point que certains m’ont même proposé de les rejoindre comme combattant. Je n’ai pas dit non et je n’ai pas dit oui”, confie le jeune homme.Déféré devant le tribunal islamique, il est immédiatement condamné et puni.

 

« C’était vraiment bizarre. Lle commissaire était mon cousin maternel et le juge mon oncle maternel également. Je ne savais même pas qu’ils étaient avec eux. Au fond de moi, j’espérais qu’ils allaient me sauver, comme j’en avais l’habitude avec les autorités qui étaient là. Il y a avait toujours quelqu’un pour me sortir d’affaires. Mais là, rien. Mon cousin et mon oncle avaient bien de l’affection pour moi. Ils me l’ont dit. Mais là pas question de m’accorder de faveur. », se souvient Mamiti. Le premier, Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Mahmoud, longtemps en fuite, a été arrêté puis remis par les autorités maliennes le 31 mars 2018 à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye où son procès pour « crimes contre l’humanité » ouvert en 2020 est toujours en cours . Le second, Houka Houka Ag Alhousseini, un moment emprisonné à Bamako avant d’être libéré le 14 août 2014 dans le cadre d’une « concession politique » du gouvernement malien en direction d’une partie des islamistes ayant accepté de prendre part aux négociations de  paix alors en cours entre l’Etat et certains groupes armés et qui ont abouti à la signature d’un accord de paix en juin 2015. Aux dernières nouvelles, l’ancien juge islamique, qui est enseignant d’arabe de métier, a entretemps été réintégré à la fonction publique comme directeur d’école dans une localité proche de Tombouctou où, faute de magistrat de l’Etat, c’est lui qui rendrait encore justice sur la base de….la Charia. « Je suis le premier qui a été jugé et condamné: il paraît que c’était 40 coups de fouet. je n’ai même pas compté tellement j’avais mal. C’était une cravache faite à partir des poils de queue de chamelle.  Durant plusieurs jours, j’étais obligé de rester allongé sur le ventre. Des amis venaient me voir à la maison avec des bières et du haschich mais je ne voulais plus y toucher, tellement j’avais encore mal. La douleur des coups que j’ai reçus était encore dans ma tête. À cette époque, la seule chose que je voulais était de quitter la ville. Je me connais, j’aime trop la belle vie. Les filles, l’alcool, les joints et la musique. Or, tout cela est absolument interdit par les islamistes. Si je restais je n’allais pas résister longtemps à reprendre mes habitudes. J’ai donc décidé de partir », se souvient Mamiti, racontant avec un impressionnant art de l’autodérision la scène de son jugement et de sa punition sur la terrasse du très charmant hôtel que les islamistes avaient alors réquisitionné pour y installer leur tribunal.

 

Dix ans après les faits, Le jeune touareg n’a pas de haine ni envie de revanche à l’égard des islamistes qui l’ont fouetté et poussé à quitter sa ville natale. Le jeune touareg pardonne tout.  « Ce qui est arrivé est arrivé. Le passé c’est le passé. » se résigne-t-il. Est-ce l’effet des liens de famille avec son cousin Hassan l’ancien commissaire islamique ou son oncle Houka, l’ancien juge jihadiste? Est-ce l’effet des liens d’amitié ou de voisinage anciens avec certains jeunes qui avaient rallié les jihadistes, comme cela est fréquent dans le Nord du Mali? Ou est-ce, plus simplement, l’effet des croyances locales façonnées par des siècles de mysticisme islamique soufi qui érige le pardon en vertu religieuse majeure?
En dépit de son penchant assumé pour certains interdits « haram », Mamiti se veut « un bon musulman ». Il pense donc que pardonner est un devoir religieux, surtout qu’il multiplie, selon lui, ses “chances d’accéder au paradis d’Allah”. 
“C’est ça le vrai islam” philosophe le jeune homme qui donne l’exemple des chefs religieux de sa ville, comme le grand Imam de Tombouctou: Abderrahmane Ben Assayouti, un vénéré octogénaire héritier d’une vieille lignée d’érudit religieux venus il y a plusieurs siècles du Caire et d’Assyout en Égypte, comme d’autres de Baghdad, Damas, Istanbul, Kairouan, Tripoli, Fès, Marrakech, Cordoue, Médine, La Mecque, Sokoto, Zanzibar, etc. 
Au plus fort de l’occupation jihadistes, comme lors de précédents épisodes d’insurrections armées que le nord du Mali vit épisodiquement depuis l’indépendance du pays en 1960, le très respecté Imam a toujours appelé à la “paix des cœurs”. 
Depuis que la ville s’est vidée de ses jihadistes, chassés en 2013 par l’armée française, le religieux cesse de prêcher contre le sentiment de revanche que nourriraient certains habitants à l’égard d’autres en raison du comportement de quelques uns parmi eux durant l’épisode de l’occupation. 
“Toute ma vie j’ai prié pour la paix. Le pardon est essentiel en Islam. La haine est un mauvais sentiment » confirmait, en septembre 2018, le religieux à la vision manifestement trop abîmée annotant un vieux manuscrit au premier étage de son domicile, une vieille bâtisse érigée par un aïeul non loin de la grande mosquée historique de Djingareyber où sa famille a toujours officié. 
A la différence de Mamiti, l’homme de Dieu n’a jamais été maltraité par les jihadistes. En dépit de divergences doctrinales profondes entre ce mystique soufi et ces littéralistes salafistes, les islamistes ont toujours pris soin de lui manifester le plus grand égard. 
“Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes avec eux. Ils m’ont toujours respecté et considéré. Ils venaient d’ailleurs régulièrement me rendre visite pour prendre de mes nouvelles ou me demander conseil en raison de mon statut et de mes connaissances, y compris Abou Zeid”, confie t-il en référence au redoutable émir d’Aqmi responsable de plusieurs enlèvements d’occidentaux, dont les anciens otages d’Areva, et qui a été tué au combat aux premiers premières semaines de l’opération militaire international conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les islamistes du nord du Mali. 
“Je ne juge jamais les humains. Mais ce fut, tout de même, une épreuve. Et comme on dit en Islam après toute épreuve vient la délivrance”, médite le vénéré religieux alternant des phrases en arabe, français et songhaï l’idiome soudanais en usage dans le Nord du Mali. 

Aujourd’hui, il n’y a plus de charia à Tombouctou, ni de police ou de juges islamiques. Les jihadistes ont aussi disparu de la ville. Théoriquement, Mamiti le jouisseur peut donc s’y adonner à ses plaisirs habituels, Mais il ne vit plus dans les parages. Après avoir longtemps erré entre Bamako, la capitale, et les camps de réfugiés dans les pays voisins, Mamiti, aujourd’hui trentenaire, a été contraint de s’exiler très loin de chez lui. « Avec ou sans les islamistes, mon pays va mal » dit le jeune homme qui vit désormais dans pays d’Europe du Nord, en allusion à la situation politique et sécuritaire qui règne au Mali où dix ans après le début de la guerre contre les jihadistes, ceux-ci sont loin d’avoir été vaincus et la paix n’y est toujours pas revenue. 

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale ouvre un consulat général à Dakhla

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale a ouvert, jeudi, un consulat général à Dakhla, lors d’une cérémonie
présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique, Roosevelt Skerrit, en présence du ministre des affaires étrangères, du commerce international et des relations avec la diaspora du Commonwealth de la Dominique, Kenneth Darroux.

Quelque 24 pays ont jusqu’à présent ouvert des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud du Maroc.

A Dakhla, le consulat de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale va côtoyer ceux de la République de Sierra Leone, la République du Sénégal, de Gambie, de la Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau, de la République de Guinée Équatoriale et de la République démocratique du Congo (RDC), en plus de la République d’Haïti.