Mali : vers un départ de la France et de l’UE

La France et l’Union européenne vont décider cette semaine de leur présence militaire au Mali.Le processus est en branle et devrait aboutir à la fin de cette semaine à une série de décisions concernant l’engagement français et européen au Mali. Ce lundi, une réunion par visioconférence des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se tiendra pour évoquer l’avenir de la force militaire européenne regroupée au sein Takuba. Un premier rendez-vous qui devrait acter le retrait quasi probable des troupes françaises et européennes au Mali

L’ancienne puissance coloniale, dont plusieurs milliers de soldats sont engagés depuis 2013 contre les groupes jihadistes actifs sur le territoire malien et dans les pays voisins, va-t-elle enfin retirer ses troupes de la région ?

Le G5 Sahel à Paris 

« La situation ne peut pas rester en l’état », a déclaré mardi 1er février le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, donnant ainsi le sentiment que la France envisage désormais toutes les hypothèses y compris un retrait de ses troupes du Mali.

A ce titre, Emmanuel Macron a convié ce mercredi 16 février, les chefs d’Etat du G5 Sahel notamment le président nigérien Mohamed Bazoum, le Tchadien Mahamat Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Une rencontre à laquelle le président français n’a pas invité les autorités de la transition burkinabé et malienne.

Le président de l’Union africaine Macky Sall et le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le Ghanéen Nana Akufo-Addo seront de la partie tout comme le Conseil européen Charles Michel, et du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

A l’issue de cette rencontre, Paris et ses partenaires de l’Union européenne vont informer l’UA et la Cedeao des décisions prises sur leur engagement au Mali. La réorganisation du dispositif dans les autres pays sahéliens voisins et son extension aux pays du golfe de Guinée sont aussi à l’étude.

Invoquant la souveraineté nationale, les autorités de la transition malienne entendent se maintenir plusieurs années au pouvoir, le temps selon elle de « refonder les bases de l’Etat et restructurer les forces armées et sécurité » du pays plongé depuis 2012 dans une grave crise sécuritaire liée à la présence de plusieurs groupes jihadistes sur une grande partie du territoire malien, le Nord et le Centre notamment.

La junte inflexible

Durant les premiers mois après la prise du pouvoir par l’armée à Bamako, Paris s’était pourtant montré conciliant vis-à-vis des putschistes maliens. Mais les rapports entre les deux parties se sont brusquement dégradés lorsqu’en mai dernier les colonels qui avaient entre-temps installé un président et un premier ministre à la tête d’un gouvernement de transition avaient décidé de débarquer les deux hommes confiant la présidence de l’Etat au chef de la junte, le colonel Assimi Goita.

La crise s’est, ensuite, aggravée quand quelques jours plus tard, la France a brandi la menace de retirer ses militaires engagés depuis 2013 au Mali et au Sahel dans le cadre d’une opération de lutte contre les groupes jihadistes, avant de se rétracter finalement pour annoncer une simple réduction de ses troupes et une restructuration de son dispositif militaire sur le terrain.

Évoquant alors « un abandon en plein vol », les autorités de Bamako avaient, dans la foulée, menacé de faire appel à d’autres partenaires extérieurs, donnant ainsi crédit à ce qui n’était à l’époque qu’une simple rumeur comme quoi elles souhaiteraient solliciter la Russie pour l’envoi d’éléments appartenant à la très sulfureuse compagnie militaire privée russe Wagner, accusée d’exactions en Syrie, en Libye et en Centrafrique. La France qui n’a jamais caché son hostilité à une telle perspective n’avait, depuis lors, cessé de mettre en garde Bamako et Moscou contre cette éventualité qui, depuis peu, serait devenue finalement une réalité, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales en poste au Mali.

Les sorties musclées de responsables des deux pays, devenues quasi quotidiennes ces dernières semaines, n’ont pas contribué à apaiser la tension.

Commentant les décisions prises contre la junte par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a infligé le 9 janvier une série de sévères sanctions diplomatiques et économiques au Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement malien, s’était livrée à une attaque virulente contre la ministre française des Armées, Florence Parly et la France, qu’il a accusée de chercher à diviser les Maliens, « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ». Le colonel malien avait alors sommé Mme Parly de se taire.

École sénégalaise, Barkhane et Kaïs Saïed à la Une en Afrique

La crise scolaire au Sénégal, la contre-attaque de la force française Barkhane face aux terroristes implantés à la frontière bénino-burkinabè et le renforcement du pouvoir du président tunisien Kaïs Saïed sont les principaux sujets qui reviennent dans les médias africains visités lundi par APA.Au Sénégal, la grève des enseignants se poursuit. Pourtant Le Soleil indique que « l’Etat propose 69 milliards de FCFA » pour satisfaire leurs revendications. Cependant, ils jugent ces offres « insuffisantes » alors que « les parents d’élèves haussent le ton ».

Walf Quotidien note que « l’Etat (est) sous pression » là où Sud Quotidien rapporte que les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont été « échec et impasse ». Pour le journal sénégalais, « l’Etat met en avant huit propositions pour un impact de 69 milliards ». Mais « les syndicats affirment n’avoir rien vu de +concret+ ». Ainsi, les mots d’ordre de grève du G7 et du G20 restent « toujours en vigueur dans l’école », qui « s’enfonce dans la crise », ajoute L’AS.

Pendant ce temps, Tribune note que le président Macky Sall est « face à un océan de problèmes ». L’Observateur note que la nomination du Premier ministre se heurte encore devant « le poids de l’attente ».

A la frontière Burkina Faso-Bénin, Wakatsera indique que « la foudre de Barkhane tombe sur 40 terroristes ». « C’est sur le territoire burkinabè voisin du Bénin que les combattants des forces du mal ont été neutralisés, ce jeudi (dernier), par les éléments de la Force française Barkhane, alertés par leurs «partenaires» béninois et burkinabè. 40 terroristes mis hors d’état de nuire, et un pick-up et plus d’une dizaine de motos détruits. Le bilan est sans équivoque », renseigne le quotidien burkinabè.

Le
Monde Afrique note de son côté que « le Bénin (est) confronté à l’extension de la menace djihadiste sahélienne » après que « neuf personnes, dont un ancien militaire français, ont été tuées dans un enchaînement d’actes terroristes meurtriers inédit ».

Au Mali, Malijet se fait l’écho de la « montée en puissance des FAMa », les forces armées nationales. En effet, le site malien rapporte que « l’armée cumule les victoires sur l’ennemi ». « Dans leur mission régalienne, les FAMa ont le moral au top, d’où leur montée en puissance et leur abnégation dans la traque contre les terroristes un peu partout sur le territoire national. Elles sont galvanisées en cela avec les nouveaux matériels et équipements acquis dernièrement par les autorités de la Transition ».

Par ailleurs, en Tunisie, le président Kaïs Saïed « étend son pouvoir sur le système judiciaire », d’après France 24, qui fait état d’une « manifestation à Tunis », la capitale, suite à cette décision.

« Le président tunisien Kaïs Saïed a remplacé, dimanche 13 février, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu’il a dissout il y a une semaine, par un autre organe « temporaire » et s’est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève », souligne le média français.

Economie et politique au menu des quotidiens marocains

La formation des compétences, la sécheresse au Maroc et les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’intéresse à la formation des compétences, écrit qu’alors que l’investissement privé doit doubler de volume pour représenter le double de celui réalisé par le secteur public, le secteur privé sera inévitablement confronté à la problématique de la rareté des compétences et profils, y compris pour des secteurs sociaux relevant parfois du service public, comme la santé ou l’éducation.

Orienter l’effort national vers des secteurs prioritaires imposera à un moment ou un autre des mécanismes d’incitation et d’encouragement pour la formation de compétences pour ces secteurs, préconise-t-il.

Et à l’instar de la future charte d’investissement, en phase de finalisation, des mécanismes similaires de subventions pour les formations dans les secteurs prioritaires pourraient être d’une grande utilité, juge l’éditorialiste.

Par ailleurs, L’Économiste déplore l' »inaction » du gouvernement concernant les effets de la sécheresse, qui commence à « faire des ravages » dans le monde rural.

La publication fait état d’un retard pris dans l’annonce d’un plan d’urgence destiné à réduire l’impact du déficit de la pluviométrie, malgré les signaux perceptibles d’une sécheresse inévitable, notant que ce plan nécessitera la mobilisation de quelques milliards de DH à puiser dans les charges communes.

Ce dossier, qui est d’abord et avant tout d’ordre économique et social, avec ses répercussions notamment sur l’exode rural, commence à prendre “une tournure politique”, à cause du “silence radio” de l’exécutif, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, écrit que la note du ministère des Affaires étrangères appelant les ressortissants marocains à quitter le territoire ukrainien vient “chambouler le quotidien” de près de 10.000 Marocains qui ont choisi l’Ukraine pour poursuivre leurs études et qui se voient aujourd’hui obligés d’interrompre leur cursus.

Les tensions actuelles, qu’elles soient avérées ou non, représentent également une opportunité de taille pour le Royaume, notamment pour le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, dont la réalisation représentera une alternative de taille pour une majeure partie des pays européens qui restent dépendants des expéditions de gaz russe, relève le quotidien.

Le Maroc appelle ses ressortissants à quitter l’Ukraine 

Le Maroc a conseillé, ce samedi, ses ressortissants de quitter l’Ukraine par mesure de sécurité, en pleine crise russo-occidentale. »Au vu de la situation actuelle, l’Ambassade du Maroc à Kiev recommande aux Marocains en Ukraine de quitter le territoire, via les vols commerciaux disponibles, afin de préserver leur sécurité », a indiqué l’Ambassade dans un communiqué publié sur la page Facebook du ministère des Affaires étrangères.

L’ambassade a également recommandé aux Marocains souhaitant se rendre en Ukraine de reporter leur voyage. 

Rappelons que les États-Unis ont affirmé vendredi qu’une invasion russe de l’Ukraine est possible dès les prochains jours. 

Attaques au Bénin : l’armée française tue plusieurs djihadistes impliqués

Les trois attaques perpétrées les 8 et 10 février 2022 dans le Nord du Bénin ont faut neuf morts.L’armée française lance la traque, quelques jours après des attaques attribuées à des djihadistes dans le parc W au Bénin. Ce samedi, l’état-major français a annoncé avoir tué 40 jihadistes impliqués dans des frappes aériennes menées par la force Barkhane au Burkina Faso. 

Il souligne que ces jihadistes sont impliqués dans les attaques de mardi et jeudi qui ont fait neuf morts et 12 blessés parmi les équipes chargées de sécuriser le parc naturel W, dans le nord du Bénin, à l’issue de trois attaques à la bombe artisanale.

L’UE appuie le développement du secteur culturel sénégalais

Onze projets sont sélectionnés pour participer à dix résidences qui auront lieu à Dakar et en régions.Le Réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (EUNIC, sigle anglais) a organisé à Dakar le lancement du projet Crea.Sen (Créativité Sénégal). Ce projet a pour objectif d’encourager la communauté créative sénégalaise à valoriser ses productions culturelles grâce au numérique afin de booster son développement.

« Crea.Sen rassemble des créatifs du Sénégal et de l’Europe qui seront invités à travailler ensemble à travers des résidences sur des projets à l’intersection de la création et du numérique. Ils auront également l’opportunité de mettre en commun leurs savoirs, de mutualiser leurs expériences et de créer des complémentarités. Ce projet est mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne », rapportent les initiateurs dans un communiqué reçu à APA.

La cérémonie de lancement dudit projet s’est déroulée en présence d’Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication, de Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux Partenariats internationaux,  du Président Philip Küppers et des membres du pôle EUNIC Sénégal ainsi que des représentants des autorités sénégalaises et des ambassades européennes.  Elle s’est inscrite dans le cadre de la visite au Sénégal (9-11 février) de Commissaires de l’Union européenne, conduits par leur présidente, Ursula Von Der Leyen, en prélude au Sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février 2022 à Bruxelles  (Belgique).

La rencontre a été l’occasion de présenter les porteurs de projet sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures lancé aux créatifs de Dakar et des régions désireux de développer des projets culturels faisant appel au numérique. 

Sur 123 candidatures reçues, 11 projets ont été retenus pour participer à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. A ce titre les candidats auront l’opportunité d’échanger et de collaborer avec des homologues européens.

« Dans le contexte actuel global, le numérique offre des solutions innovantes et constitue une réelle valeur ajoutée pour le secteur des industries culturelles et créatives. Il contribue également au développement économique des acteurs du secteur et leur donne la possibilité d’inventer de nouveaux modes d’interactions avec le public », conclut le communiqué.

Politique, diplomatie et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale, les succès de la diplomatie marocaine et le décès de Rayan sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la posture du Royaume est claire et immuable dans le dossier du Sahara : résoudre ce conflit artificiel dans le cadre de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, vient de le réaffirmer encore une fois à la presse, en marge de sa participation à Addis-Abeba au 35ème Sommet ordinaire de l’Union africaine, précisant que pour le Maroc, il y a une volonté pour trouver une solution dans le cadre de l’initiative d’autonomie marocaine et rien que l’initiative d’autonomie marocaine et que le cadre est celui des tables-rondes avec la participation de la « véritable partie » à ce différend régional, rapporte le journal.

Dans le même ordre d’idées, +La Vie Eco+, qui s’attarde sur les succès de la diplomatie marocaine, écrit que les consécrations successives pour le Maroc au sein des instances africaines viennent confirmer, s’il en est besoin, que les batailles diplomatiques se gagnent sur le long terme, ce qui suppose « une vision claire du cap » et « de la persévérance dans les actes ».

Cinq ans après le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, la quête du Maroc ne peut que se poursuivre avec plus de conviction et de détermination, car elle continue encore de produire ses effets, relève l’éditorialiste.

La preuve, en marge du dernier sommet d’Addis Abeba clôturé il y a quelques jours, l’alignement des membres a été total sur la posture du Maroc concernant sa cause nationale, puisque la question du Sahara a été purement et logiquement élaguée du rapport final : c’est une affaire qui relève de l’ONU, explique-t-il.

+Challenge+, qui revient sur le décès de Rayan suite à sa chute dans un puits à Chefchaouen, écrit que Rayan, « victime d’une négligence », est entré dans l’Histoire comme un ange pur, laissant les plus beaux messages à son pays et au monde entier.

Le premier message concerne l’enfance, où qu’elle soit. « Le monde a l’obligation la plus absolue de protéger l’enfance contre toutes les formes d’ignorance et de violence. Que ce soit en Afrique, au Moyen Orient ou partout ailleurs, et, en particulier, dans les zones où la violence armée s’est durablement installée, et où les enfants sont souvent les premières victimes », estime l’hebdomadaire.

« Le second message, plus profond, est ce rapport entre l’être humain et la nature dont il fait partie (…) La crise sanitaire mondiale qui dure depuis plus de deux ans, devrait accélérer la prise de conscience des menaces inhérentes à ce rapport actuellement globalement destructeur », ajoute-t-il.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.

Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.

Afrique : Macky Sall invité à prioriser la protection de l’environnement

De nombreux gouvernements africains négligent l’urgence climatique alors que le continent est confronté au risque le plus élevé de crises du climat et de la biodiversité, alerte Greenpeace.Dans son allocution de début de mandat, Macky Sall, le nouveau président en exercice de l’Union Africaine (UA), a brièvement cité la protection de l’environnement parmi les défis « nombreux et pressants » du continent noir.

Pour l’ONG Greenpeace Afrique, cette question mérite toute l’attention du chef de l’Etat sénégalais. Car, affirme l’Organisation Non Gouvernementale, l’Afrique est très vulnérable aux effets du changement climatique.

« Les pays industrialisés ont la responsabilité historique d’être à l’origine du dérèglement climatique, mais la crise climatique est une menace mondiale et les dirigeants africains ont la responsabilité partagée d’agir maintenant pour sauver la planète », a déclaré le responsable de la campagne Océans à Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, dans un communiqué reçu vendredi à APA.

Selon Greenpeace Afrique, le dérèglement climatique, qui se manifeste par la sécheresse, les inondations, les difficultés d’accès à l’eau et aux moyens de subsistance, peut être source de conflits violents parce que les ressources s’amenuisent.

Partant de ce constat, Dr Ba a exhorté le président Sall à mettre à profit ses compétences diplomatiques pour élaborer une réponse panafricaine en s’appuyant notamment sur l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Nigeria : des réfugiés camerounais brisent le mythe de la Covid

En 2020, alors que la pandémie de la Covid-19 se propageait dans le monde, Great Step Initiative (GSI), une organisation communautaire qui fournit des services de santé mentale aux réfugiés, s’est dressée pour lutter contre la désinformation sur le virus et le vaccin.Le réseau de 120 volontaires s’est mis en branle pour combattre la désinformation après l’apparition du virus en Afrique.

« La pandémie de Covid-19 a dérouté le monde le monde, et nous, en tant que réfugiés, étions également confus », explique Laban Chang Ndoh, l’un des plus de 72.000 réfugiés camerounais vivant au Nigeria après avoir fui le conflit entre les forces sécessionnistes et l’armée depuis 2017.

 « Tant de gens avaient tellement d’opinions à ce sujet » explique-t-il. Laban est le président de la Great Step Initiative (GSI), une organisation communautaire qui fournit des services de santé mentale aux réfugiés dans cinq districts de l’État de Cross River au Nigeria.

« Ils avaient beaucoup de questions ! » se souvient Laban. Au début, leurs efforts ont surtout consisté à convaincre les gens de la menace réelle que représentait le virus et de la nécessité de mesures préventives telles que le port d’un masque et le lavage des mains. L’année dernière, la GSI a été l’une des sept organisations dirigées par des réfugiés reconnues pour leur rôle dans la réponse à la pandémie dans le cadre des Prix 2020 de l’innovation des ONG du HCR.

 « Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le vaccin serait une condamnation à mort » dit-il. Si l’arrivée des vaccins contre la Covid l’année dernière a suscité l’espoir d’une issue à la pandémie, elle a également apporté de nouvelles vagues de rumeurs et de mythes.

« Nous n’en savions pas beaucoup sur [le vaccin] au début », explique Laban, qui raconte certaines des théories farfelues qui ont commencé à circuler en l’absence d’informations crédibles.

 « Certains répandaient des rumeurs selon lesquelles le vaccin était une condamnation à mort », dit-il. « Certains disent qu’on meurt au bout de 24 [ou] 36 mois, d’autres avaient entendu parler de micropuces dans le vaccin qui relieraient la personne à Lucifer, la condamnant à l’enfer ».

 Voyant la nécessité de contrer de tels mythes, Laban et ses collègues volontaires de la GSI ont reçu des conseils et des informations vérifiées sur le vaccin de la part du HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, afin de les aider à combattre la désinformation et à répondre aux nombreuses questions des gens.

 Lorsqu’il s’agit de contrer le scepticisme général entourant le vaccin, M. Laban a obtenu des résultats en employant deux arguments de base. « Le monde ne s’y fierait pas s’il s’agissait d’un produit qui élimine l’humanité en 36 mois », dit-il, tout en soulignant le simple fait que de nombreuses personnes ont déjà reçu le vaccin sans complications.

Les volontaires ont utilisé d’autres tactiques pour combattre des mythes plus spécifiques, par exemple celui selon lequel les vaccins sont inutiles parce que le virus est « une chose européenne qui ne se produit que dans un climat froid ».

Ils ont partagé des statistiques du Centre national de contrôle des maladies montrant que des personnes au Nigeria ont non seulement été infectées, mais sont également mortes de la Covid-19.

 Leurs efforts ont permis d’obtenir des résultats tangibles parmi les réfugiés camerounais au Nigeria, malgré la disponibilité limitée des doses qui a maintenu les taux de vaccination à un faible niveau, à l’instar de nombreux autres pays d’accueil de réfugiés à revenu faible ou intermédiaire.

 Plus de 1800 réfugiés ont reçu une injection dans les États de Benue, Cross River et Taraba, en plus d’environ 700 qui ont reçu deux doses.

Armé de ses données et de ses arguments, Laban fait du porte-à-porte dans les camps de réfugiés d’Adagom, engageant des conversations et plaidant sa cause.

Mais malgré ses efforts, il reste encore beaucoup à faire. Au marché de la colonie, il rencontre Effemi Blessing qui tient une petite épicerie qu’elle a créée avec sa famille grâce au soutien financier du HCR par l’intermédiaire de son partenaire CUSO.

 « Je suis forte », dit-elle à Laban, « et je n’ai jamais été vaccinée, donc j’ai un peu peur [de le prendre] ». Laban prend le temps d’écouter ses préoccupations et d’expliquer soigneusement la sécurité du vaccin dans l’espoir de faire changer d’avis une personne de plus.

Peur générale

 Mais l’outil le plus efficace à leur disposition est sans doute le fait que les volontaires de la GSI sont issus des communautés qu’ils servent à la fois des réfugiés camerounais et des Nigérians locaux ce qui signifie qu’ils sont des figures familières et de confiance qui comprennent leur public.

L’un de ces volontaires est Asu Ben Abang, 65 ans, Camerounais et père de sept enfants, qui représente la GSI dans la communauté 33, une section de la colonie d’Adagom.

Il se présente comme un exemple vivant de la sécurité et de l’efficacité du vaccin, ce qui a contribué à convaincre les membres de sa famille élargie et d’autres personnes de la communauté.

« Tout le monde autour de moi avait peur. Il y a que moi qui était vacciné », dit-il en montrant fièrement son carnet de vaccination vert. « Maintenant qu’ils ont vu que je ne suis pas mort, mes proches vont se faire vacciner ».

Soudan : l’occident fustige les violations des droits de l’homme

La junte militaire au Soudan a fait l’objet de vives critiques de la part des capitales occidentales concernant les violations des droits de l’homme.Plusieurs personnalités politiques qui se sont opposés contre les coup d’Etat perpétré par l’armée  dans ce pays en proie des séries de manifestations populaires, ont été victimes de ces violations.

Dans une déclaration publiée vendredi, les pays de la troïka (Norvège, Royaume-Uni et États-Unis), le Canada, la Suisse et l’Union européenne se disent alarmés par les arrestations et les détentions, le 9 février, de plusieurs personnalités politiques de premier plan.

 « Ces actions troublantes font partie d’une série d’arrestations et de détentions de militants de la société civile, de journalistes et de travailleurs humanitaires qui ont eu lieu ces dernières semaines dans tout le Soudan. Nous condamnons ce harcèlement et cette intimidation de la part des autorités militaires soudanaises. Cela est totalement incompatible avec leur engagement déclaré à participer de manière constructive à un processus facilité visant à résoudre la crise politique du Soudan pour revenir à une transition démocratique », indique la déclaration.

 La troïka appelle à une cessation immédiate des abus à l’encontre des prisonniers politiques et des personnes détenues en raison de leur militantisme en faveur du retour du Soudan à l’ordre constitutionnel.

Ils ont appelé les autorités militaires à respecter leurs obligations en matière de sauvegarde des droits de l’homme et de garantie de la sécurité des personnes détenues ou arrêtées, ainsi que la nécessité de veiller à ce que la procédure régulière soit systématiquement suivie dans tous les cas.

La levée de l’état d’urgence en vigueur depuis octobre dernier, date à laquelle les militaires dirigés par Abdelfattah al-Burhan ont pris le pouvoir, serait un signal positif, selon la troïka.

Guinée-Bissau: Embalo identifie les cerveaux du pustch manqué

Le président bissau-guinéen persiste dans son accusation à l’égard des cartels de la drogue d’être à l’origine de la tentative de putsch avortée dont il a été victime il y a dix jours.Umaro Sissoco Embalo, 49 ans, continue de se remettre de la terrible expérience vécue le 1er février. Au pouvoir depuis janvier 2020, il a lié le coup de force à l’action qu’il dit avoir engagée contre le trafic de drogue et la corruption. Jeudi 10 février encore, il a réitéré les mêmes propos devant la presse, en citant cette fois des noms, des personnes ayant servi l’armée mais qui ont un passé carcéral aux États-Unis du fait de la drogue.

L’ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine pendant la première décennie des années 2000, Tchamy Yala, également ancien officier, et Papis Djemé sont les trois hommes qu’Embalo a nommément accusés. Ils ont tous été arrêtés après les événements du 1er février, a dit le chef de l’État. 

En avril 2013, les trois hommes ont déjà été arrêtés par des agents des services anti-drogue américains (DEA) à bord d’un bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines. Selon la justice américaine, ils avaient négocié les mois précédents, avec des enquêteurs américains se faisant passer pour les représentants de narco-trafiquants sud-américains, l’importation en Guinée-Bissau de cocaïne qui aurait ensuite été redistribuée en Amérique du Nord ou en Europe, selon des sources médiatiques.

José Americo Bubo Na Tchuto avait été désigné comme un baron de la drogue par le Trésor américain. Il avait été condamné en 2016 à quatre ans de prison à New York. Tchamy Yala et Papis Djemé avaient été condamnés en 2014, dans la ville américaine également, à cinq et six ans et demi de prison. Ils sont depuis rentrés en Guinée-Bissau.

Dans la tentative de coup d’Etat qui a coûté la vie à onze personnes, le président Embalo a rapporté que « Bubo était déjà à l’état-major de la Marine et en uniforme militaire », alors qu’il était coincé à l’intérieur du Palais du gouvernement et que les combats faisaient rage dehors. « À un certain moment, j’ai entendu un des assaillants dire : +Attendez, on va l’appeler pour qu’il nous envoie des renforts+ », a ajouté le dirigeant de ce petit pays pauvre d’environ deux millions d’habitants en Afrique de l’Ouest. 

Classée dans la catégorie des narco-États par l’Office contre la drogue et le crime des Nations Unies (ONUDC), la Guinée-Bissau est considérée comme une plaque tournante du trafic de stupéfiants en provenance d’Amérique latine. C’est une situation qui fragilise les régimes politiques qui se sont succédé dans le pays. Depuis 1974, date de son indépendance du Portugal à la suite d’une longue guerre de libération, le pays lusophone a vécu pas moins de quatre coups d’Etats et de nombreuses tentatives de putschs.

Mali : la société civile sénégalaise apporte son soutien

Une délégation de la société civile sénégalaise, qui séjourne depuis mercredi dernier à Bamako, a été reçue en audience par le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga.Malgré les sanctions politico-économiques de la Cédéao, les sociétés civiles ouest-africaines semblent soutenir les autorités de la transition au Mali. La partie sénégalaise, après avoir organisé une grande mobilisation le 28 janvier dernier  à Dakar, a décidé de renforcer son soutien en effectuant un déplacement dans la capitale malienne.

La délégation, conduite par le président d’Imagine Africa, Pierre Sané, ancien sous-directeur général de l’Unesco, est composée de Mamadou Diop dit Decroix, député et ancien ministre, ainsi que du célèbre activiste et militant panafricaniste Guy Marius Sagna. Elle voulait ainsi  exprimer sa solidarité avec le peuple malien dans « la crise diplomatique née de l’ingérence intempestive de la France dans les affaires intérieures » de ce pays.

« Le Mali et le Sénégal sont des peuples jumeaux issus du même utérus qu’ont été l’Empire du Mali et la Fédération du même nom. Nous avons conquis l’indépendance dans la même lutte et fait nos premiers pas ensemble en tant qu’État indépendant. Tout ce qui atteint le Mali nous touche et la lutte du peuple malien est notre propre lutte », ont indiqué les membres de la délégation sénégalaise dans le communiqué ayant sanctionné leur visite jeudi.

Pour M. Sané, interrogé par la suite par certains médias locaux, leur déplacement était motivé par la volonté de venir à l’écoute des autorités maliennes afin d’avoir « une compréhension plus fine » sur l’évolution de la situation sécuritaire, l’impact des sanctions de la Cedeao et les futures étapes dans le combat pour leur abolition. Il était question pour eux de s’imprégner du niveau de mise en œuvre des conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR) et l’évaluation du Premier ministre sur le rapport du Mali avec la France en ce moment.

Résistance

Recevant jeudi ses hôtes dans une rencontre élargie à certains membres de son gouvernement, le Premier ministre Choguel Maïga a remercié les premiers pour « l’esprit de solidarité et la mobilisation de soutien réussie à Dakar » en fin janvier, avant de faire le bilan détaillé des progrès réalisés par le gouvernement depuis la« rectification de la trajectoire » de la Transition le 24 mai 2021. Pour le chef du gouvernement de transition, « la Cedeao veut ramener tout le problème du Mali à une question électoraliste ».

Par ailleurs, il a évoqué avec les Sénégalais la mise en place par le gouvernement d’un « Mécanisme de Concertation » pour soutenir la dynamique de la poursuite du dialogue avec la Cédéao, l’Union africaine (UA) et la communauté internationale, sur des questions « concernant la conduite de la transition ».

Ce cadre de dialogue devrait aboutir à un nouveau chronogramme pour les élections. Toutefois, « si on n’a pas d’accord avec la Cédéao, nous allons rentrer en résistance », a-t-il prévenu, demandant d’emblée à ses interlocuteurs de continuer à sensibiliser les dirigeants de leur pays afin que ces derniers adoptent une autre grille de lecture sur la situation du Mali.

Depuis le 9 janvier dernier, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a mis sous embargo le Mali après que les autorités militaires de la transition leur ont proposé un chronogramme de cinq ans révisable avant l’organisation des élections. L’instance sous-régionale a ainsi prononcé de lourdes sanctions allant de la fermeture des frontières au sein de l’espace sous-régional au gel des avoir au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), en passant par la suspension des échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité.

Ces mesures, décriées par une grande partie de l’opinion, placent de nombreux citoyens ouest-africains dans le désarroi. « Même pour se dire bonjour, on se met de chaque côté de la frontière. C’est pitoyable », déplore un habitant de Kidira, ville sénégalaise frontalière du Mali.

Cependant, l’institution sous-régionale  a, dans une longue note technique sur le Mali, tenté de justifier ses sanctions. « La Cédéao demande seulement aux autorités de la transition militaire de permettre aux Maliens de choisir eux-mêmes leurs dirigeants » par l’organisation d’« élections démocratiques ».

Burkina : déclaré président, Damiba prête serment mercredi

Le chef de la junte au Burkina Faso, qui a renversé il y a plus deux semaines le président Roch Marc Christian Kaboré, va prêter serment le 16 février prochain devant le Conseil constitutionnel.Alors qu’il n’avait pas précisé la date de prestation de serment du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, peu après avoir déclaré jeudi 10 février qu’il est devenu le président du Burkina Faso depuis le 24 janvier 2022, le Conseil constitutionnel vient de se prononcer de nouveau.

Dans une ordonnance, la haute juridiction indique que l’audience solennelle de prestation de serment du lieutenant-colonel Damiba, en qualité de président du Faso, chef de l’État, est fixée au mercredi 16 février 2022 à dix heures, dans la salle d’audience de l’institution.

Ayant pris « pris acte » de la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et de la vacance de pouvoir, le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a décidé que la fonction de « chef de l’Etat » est dévolue à cet officier de 41 ans, à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a renversé l’ex-président le 24 janvier dernier.

Commandant de la troisième région militaire nommé en décembre dernier par Roch Marc Christian Kaboré, Paul-Henri Sandaogo Damiba a justifié son coup de force par « l’incapacité manifeste » de l’ex-chef de l’Etat à enrayer les attaques terroristes qui frappent le pays depuis 2016. Avec la reconnaissance dans ses nouvelles fonctions par le Conseil constitutionnel, le militaire devient officiellement le président d’une transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Après la survenue du coup d’Etat, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce « retour à l’ordre constitutionnel ».

Le 5 février dernier, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé que le pays comptait se doter, dans un délai deux semaines, d’un projet de Charte de Transition et d’un projet d’agenda électoral, « assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

La politique au menu de la presse sénégalaise

L’actualité politique, la diplomatie et l’économie font la Une des quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA.« Unité de l’opposition aux Législatives 2022-Le défi du coup KO ! », s’exclame Sud Quotidien.

Le journal écrit qu’après sa victoire dans les principales localités comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Rufisque, Diourbel et autre, lors des élections locales du 23 janvier dernier, l’opposition sénégalaise se projette déjà sur les Législatives du 31 juillet prochain.

Poursuivant, nos confrères notent : « Alors que l’objectif visé est de créer les conditions d’une cohabitation à l’Assemblée nationale, le camp anti-Macky devrait ce pendant surmonter le défi de la création d’un bloc face au pouvoir ».

« Législatives : Tactique de reprise en main », titre Walf Quotidien, s’interrogeant : « Macky veut-il changer le rapport de force ? »

A propos de la victoire de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW) dans certaines localités lors des élections locales, Vox Populi donne la parole à « la voix de Khalifa Sall qui évalue ».

Selon Moussa Taye, « l’argent n’est pas toujours déterminant, une élection se gagne en amont par une préparation préélectorale ». « Gagner avec de forts écarts dans des capitales régionales, religieuses et des bastions et fiefs de la coalition au pouvoir sonne comme un avertissement pour ce pouvoir », poursuit-il dans Vox Populi.

Pour la gestion de la mairie de Ziguinchor (sud), Le Quotidien renseigne que le nouveau maire, « Sonko fait le poing » et affirme : « Être élu ne rime pas avec jouissance. Je serai intransigeant sur ces questions ».

Le Soleil consacre sa Une à la 10eme Conférence des Grandes chancelleries francophones et souligne que « Macky Sall (est) pour la sanction du mérite ». Ce quotidien informe que la construction de la Grande chancellerie est annoncée, hier, à l’ouverture de ladite conférence.

« Création d’une médaille pour le secteur de la santé-Macky ouvre l’Ordre », écrit Le Quotidien dans sa manchette, là où L’As constate que « Macky Sall promet le culte du mérite ».

Traitant de la mise en œuvre des réformes de l’UEMOA, ce journal indique que « le Sénégal a atteint 76,1% en 2021 ».

« Réformes et programmes de l’UEMOA-Le Sénégal affiche des résultats satisfaisants », renchérit Le Témoin.

Economie et santé dominent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment, la situation des entreprises marocaines dans le contexte de la pandémie de covid-19 et l’importance de la 3ème dose du vaccin.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’impact a été, certes, « important » pour certains secteurs, mais les mesures prises par l’État ont permis d' »amortir le choc », notant que les perspectives paraissent encore « meilleures » pour l’économie nationale et les entreprises.

Les entreprises marocaines, en particulier les grandes, vont reprendre le recrutement dans les jours à venir, prévoit le journal, qui estime qu’après « des mois de flou » en raison de la pandémie et son caractère imprévisible, un retour à la normale est prévu dans les prochains mois, ce qui traduit la “résilience du Maroc” et de son économie.

Il souligne l’importance majeure de capitaliser les acquis et de « se positionner sur le monde post-Covid », tout en saisissant les opportunités qui se profilent dans plusieurs secteurs économiques.

Même son de cloche chez +L’Économiste+ qui souligne que le secteur du textile est face à une « chance inespérée », à cause de la crise Covid-19, qui a chamboulé les chaînes d’approvisionnement au niveau mondial, précisant que plusieurs facteurs, tels que la hausse des coûts, la complexité de la logistique et l’imprévisibilité des délais ont poussé les principaux donneurs d’ordre européens à opter pour le “sourcing de prochain port”.

Cette reconfiguration se fait au détriment des fournisseurs lointains comme la Chine, ce qui offre aux industriels marocains la possibilité de grignoter de nouvelles parts de marché, estime le quotidien.

Le Maroc dispose d’atouts pour devenir l’un des principaux producteurs de textile propre et durable et cibler des destinations telles que le Royaume Uni ou encore les pays scandinaves, très sensibles à la question environnementale, juge-t-il.

+Libération+ se fait l’écho d’une déclaration du médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi, qui a affirmmé que face au variant Omicron du coronavirus, la troisième dose constitue un vrai rempart contre les formes graves et les décès.

« Des estimations comparent l’effet de la dose booster, vu sa réduction du risque d’infection et de réinfection, sur la transmission du virus à un confinement. La dose booster réduit également le risque du Covid long et réduit considérablement le risque d’infection pour les enfants dont les parents ont été boostés, a-t-il souligné.

Si elle rehausse l’effet protecteur des deux premières doses, elle en garde en revanche le même profil de sécurité », écrit l’expert dans un article intitulé « Bientôt le retour à la vie (presque) normale : où, qui, quand et comment ? ».

Les pays bien vaccinés connaitront dès la fin des vagues Omicron, et au moins jusqu’à l’hiver prochain ou la fin de la pandémie, une baisse de transmissibilité du virus due à la large vaccination et le taux élevé des populations qui seraient déjà touchées, sauf mauvaise surprise d’émergence d’un nouveau variant plus dangereux qu’Omicron, estime l’expert.

Maroc: Marrakech abrite le 1er festival international du conte

La ville ocre, Marrakech va abriter du 12 au 20 février, la première édition du Festival international du conte.Plus de quarante conteurs en provenance des cinq continents sont attendus à cet évènement, indiquent les organisateurs dans un communiqué publié jeudi.

« Une série d’événements d’une semaine respectant et s’appuyant sur une tradition de narration aussi vieille que la ville rouge elle-même. L’invité d’honneur sera Haj Ahmed Ezzarghani, le plus vénéré des maîtres conteurs de la tradition de Marrakech », souligne la même source.

Le festival se veut multilingue. En effet, le programme comprend des récits en anglais ainsi que dans de nombreuses autres langues, notamment le français, la darija et l’amazigh, fait-on savoir.

Le point culminant du festival sera le vendredi 18 février avec une procession du Centre Al Muniya à la place Jamaa El Fnaa. Tout au long de l’après-midi, cinq cercles de contes fonctionneront simultanément, chacun supervisé par l’un des cinq maîtres conteurs survivants de Marrakech, selon les organisateurs.

Maroc: Lancement d’un plan de contrôle et de sanctions des conduites spectaculaires et dangereuses

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) au Maroc annoncé que ses services chargés de la sécurité et de la prévention routière ont entamé la mise en place d’un plan d’action intégré, visant à multiplier les opérations de contrôle et de sanctions des conduites spectaculaires et dangereuses qui menacent la sécurité des usagers de la route, mettent en danger les personnes et les biens et troublent la tranquillité publique à des heures tardives de la nuit.Dans un communiqué, la DGSN indique avoir mobilisé l’ensemble des équipes de la police routière et de circulation et les services d’ordre public à l’échelle nationale pour renforcer les opérations de contrôle au niveau des différents circuits et voies routières où sont signalées ce genre de conduites spectaculaires et dangereuses, qui causent des accidents graves en raison de l’imprudence des conducteurs, en vue d’interpeller leurs auteurs et les soumettre aux enquêtes judiciaires nécessaires sous la supervision des Parquets compétents.

La même source assure avoir sensibilisé les équipes et les unités de police de la voie publique à l’application ferme et saine de la loi à l’encontre des usagers de la route, qui introduisent des modifications sur les caractéristiques techniques de leurs véhicules sans les soumettre à la validation nécessaire, et modifient le système d’échappement pour émettre des bruits portant atteinte à la tranquillité publique.

Parallèlement à ces mesures préventives et coercitives prises par la DGSN pour faire face à ce type de conduites dangereuses qui menacent la sûreté et la sécurité des usagers de la route et de l’ensemble des citoyens, le communiqué fait état de l’adoption d’une approche de sensibilisation en soutien à ces mesures, consistant à intégrer la sensibilisation aux dangers de ce genre de conduites spectaculaires dans le kit pédagogique, adopté par les femmes et hommes de la sûreté nationale dans les campagnes de sensibilisation adressées aux élèves des établissements scolaires.

Le Maroc et la Finlande signent un MoU pour renforcer leur coopération dans le domaine de l’énergie

Le Maroc et la Finlande ont signé un Mémorandum d’entente (MOU) pour renforcer leur coopération dans le domaine de l’énergie avec pour objectif de développer la coopération technique et économique dans ce domaine, ainsi que de promouvoir l’accès des entreprises finlandaises sur le marché marocain.Le document a été signé à l’occasion de la séance virtuelle, qui s’est tenue le jeudi entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, et le ministre finlandais de l’Économie, Mika Lintilä, représenté à Rabat par l’Ambassadeur de la Finlande au Maroc, Pekka Hyvönen.

L’accord met l’accent sur le développement de la coopération, en particulier sur l’utilisation de l’énergie renouvelable. Les opportunités de coopération seront également identifiées dans les domaines de l’efficacité énergétique, de la technologie énergétique, de l’économie hydrogène, ainsi que dans la recherche et développement.

« Les investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les systèmes énergétiques sont essentiels pour une société prospère. En Finlande, nous avons développé un grand savoir-faire dans ces domaines, et c’est avec un grand plaisir que nous accueillons cette coopération avec le Maroc dans la pratique », a déclaré, à cette occasion, Mika Lintilä.

Et d’ajouter que « le procès-verbal en matière de coopération énergétique signé ce jour crée de bonnes bases pour le développement du partenariat bilatéral. Ceci constitue un outil important pour renforcer les réseaux entre les entreprises, les universités et les organisations de recherche, ainsi que pour construire des liens commerciaux et d’investissement entre nos pays ».

Pour la Finlande, le Maroc est un marché intéressant qui, géographiquement, sert de passerelle vers l’ensemble des marchés africains en pleine croissance. Les relations bilatérales sont excellentes et la coopération a été menée dans de nombreux domaines, avec des opportunités majeures dans le secteur énergétique. L’intérêt croissant et les opportunités économiques couvrent les énergies hydraulique, éolienne et solaire.

Outre les technologies énergétiques de produits purs et renouvelables, le Maroc est également intéressé par la technologie de l’information et de la communication, les usines de traitement des déchets et les stations d’épuration d’eau, domaines dans lesquelles la Finlande dispose d’un grand savoir-faire.

Sénégal : « bilan satisfaisant » d’internalisation des directives de l’Uemoa

En 2021, Dakar a atteint un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1 % et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81 %.Si la pandémie de la Covid-19 a rudement malmené l’économie sénégalaise, elle n’a cependant pas empêché le pays de faire des progrès dans le respect de ses engagements communautaires. C’est ce qui ressort des résultats de la 7e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal présentée ce jeudi dans la capitale sénégalaise.

Dans le cadre de la revue 2021, les évaluations ont porté sur 116 réformes et 9 projets et programmes. Ceux-ci concernent plusieurs domaines sectoriels répartis en trois composantes : la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les réformes structurelles.

« Au niveau du Sénégal, les trois composantes ont évolué de façon relativement homogène. Pour la gouvernance économique et la convergence, nous sommes à presque 2 % de progression. Pour le marché commun, nous sommes aussi à presque 2 % et pour les réformes structurelles à presque 2,8 %  », a indiqué le président de la Commission de l’Uemoa, le Sénégalais, Abdoulaye Diop.

Selon lui, pour aller de l’avant, gagner les batailles de la compétitivité, de la croissance et de la résilience, les économies de la zone ont besoin de réformes structurelles fortes. « Or, relève-t-il, dans cette composante, le Sénégal a connu des gains de près de 2,8 %. Ce qui est important. Parce qu’il faut que l’effort soit bien calibré, homogène dans le temps et dans les composantes pour que l’on puisse avoir des résultats durables ».

En outre, M. Diop s’est félicité de la performance du Sénégal : « Ce que je retiens fondamentalement est l’engagement du ministre et de ses collègues pour prendre les mesures nécessaires afin d’aller vers des efforts supplémentaires, des performances que nous aurons à constater lors des prochaines revues ».

« Il s’agit là d’un résultat satisfaisant dont il faut se réjouir », a déclaré de son côté le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Il s’est ainsi engagé à effectuer des efforts beaucoup plus importants pour essayer d’internaliser le maximum de textes.

Des difficultés à surmonter

Pour parvenir à une application complète des directives de l’Uemoa, le Sénégal et les autres pays de l’espace communautaire devront relever quelques obstacles. Il s’agit entre autres des droits d’établissement, des professions libérales, de la passation des marchés publics, de la charge à l’essieu…

« Nous sommes dans une communauté où il nous faut avoir un même niveau d’application du dispositif réglementaire. C’est ce qui justifie notre travail à avoir des textes à internaliser parce que les législations sont différentes. Et il faut quand même, pour avoir une économie communautaire, travailler à avoir un dispositif réglementaire commun », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.

La libre circulation des biens et des services est l’autre objectif que les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine doivent atteindre. A ce propos, le ministre des Finances et du Budget a rappelé que le président Macky Sall a décidé récemment de regrouper tous les organes de contrôle routier sur un même site. Cette mesure devrait limiter les tracasseries que rencontrent les transporteurs sur les différents corridors.

« Nous sommes très satisfaits. Je pense que cela constituera un point important pour pousser les autres Etats où nous avons des difficultés sur ce point à faire avancer les choses », a estimé Abdoulaye Diop.

Tout en reconnaissant les difficultés inhérentes à la marche de l’Union, l’ancien ministre sénégalais du Budget a souligné la nécessité de veiller à assurer l’effectivité dans la mise en œuvre de tous les textes communautaires.

Par ailleurs, le président de la Commission de l’Uemoa a plaidé pour une meilleure collaboration dans le domaine de l’enseignement supérieur. Des progrès sont ainsi à faire en ce qui concerne l’organisation du baccalauréat pour assurer une plus grande mobilité des étudiants dans l’espace communautaire.

De même, il a préconisé de transposer le plus efficacement possible les actes pris dans le domaine de la mutualité sociale. S’agissant des marchés publics, M. Diop a indiqué qu’il faut travailler à ce qu’ils puissent permettre une bonne exécution des projets et programmes aussi bien au niveau des Etats que de la communauté. Tout cela, en gérant la double contrainte que constitue la célérité, mais également la transparence.

« L’objectif est d’être dans une communauté forte et où les conditions de concurrence sont davantage assainies », a soutenu Abdoulaye Daouda Diallo, assurant que le gouvernement sénégalais s’est engagé à faire tous les efforts qu’il faut pour respecter ses engagements communautaires.

Can 2021 : ce qu’il faut retenir en chiffres

La 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de foot (9 janvier-6 février 2022), vue sous l’angle statistique, ce n’est pas si mal.0 : pointé pour la Guinée Bissau et la Mauritanie. Les Djurtus et les Mourabitounes n’ont pas inscrit le moindre but en trois rencontres.

2 : c’est le nombre de buts encaissés par le Sénégal et l’Égypte, les meilleures défenses de la compétition.

3 : comme le total de passes décisives distillées par le latéral Collins Fai (Cameroun), le piston Issa Kaboré (Burkina Faso) et le milieu Martin Hongla (Cameroun).

8 : réalisations pour Vincent Aboubakar. L’attaquant camerounais a terminé en tête du classement des meilleurs artificiers. Sur une Can, seul le Congolais Ndaye Mulamba (9 buts en 1974) a fait mieux que le capitaine des Lions indomptables.

Huit morts, c’est officiellement le bilan humain de la bousculade survenue lundi 24 janvier au stade Olembé de Yaoundé lors du huitième de finale entre le pays hôte et les Comores.

14 : comme le nombre de fois que le Cameroun a fait trembler les filets adverses. Aucune sélection n’a été aussi efficace.

Quatorze, c’est aussi le nombre de cartons rouges sorties par les arbitres.

100 : buts ont été marqués en 52 matchs, soit un ratio de 1,92. Deux de moins par rapport à l’édition précédente en Égypte.

198 : cartons jaunes distribués, soit une moyenne de 3,80 par match.

Ghana: le taux d’inflation atteint près de 14%

L’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, a augmenté à 13,9% pour le mois de janvier 2022.Le statisticien du gouvernement, Samuel Kobina Annim, a expliqué que ce chiffre représente une hausse de 1,3 points de pourcentage par rapport aux 12,6% enregistrés au mois de décembre 2021.

Selon le professeur Annim, l’inflation mensuelle entre décembre 2021 et janvier 2022 est de 2,1 %.

Le logement, l’eau, l’électricité, le gaz, les autres combustibles et le transport, a-t-il ajouté, ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à la moyenne nationale de 13,9%.

Au niveau régional, il a déclaré que l’inflation globale en glissement annuel va de 6,9% dans la région orientale à 18,4% dans la région du Grand Accra.

S’agissant de l’inflation alimentaire et non alimentaire, le professeur Annim a souligné que le taux d’inflation alimentaire de janvier est de 13,7%, ce qui est supérieur à l’inflation alimentaire de décembre (12,8%) et à la moyenne des 12 mois précédents (10,4%).

Classement Fifa : historique pour les Lions, poussée des Scorpions

Après avoir remporté sa toute première Coupe d’Afrique des Nations le week-end dernier, le Sénégal a poursuivi son ascension dans les hautes sphères du football mondial, tandis que son voisin gambien a fait le plus grand bond dans le dernier classement mondial de la FIFA du mois de février.Les Lions de la Teranga sont montés à la 18ème place du classement mondial de février. Une performance historique pour les nouveaux champions d’Afrique. Ils confortent leur place de leadership au niveau africain pour la cinquième année consécutive.

Sans surprise, la Coupe des Nations a généré la plupart des mouvements observés ce classement où l’Algérie a dégringolé à la 7ème place et se retrouve 43ème au niveau mondial.

Il y a eu du mouvement au sommet notamment à cause des qualifications de la Coupe du Monde de la FIFA au Qatar en 2022 dans la zone Amérique du Sud.

Toutefois, le trio mondial emmené par la Belgique (1er, inchangé) devant le Brésil (2ème, inchangé) et la France (3ème, inchangé) ne bouge pas. Par contre l’Argentine (4ème, + 1) a profité de la fenêtre internationale pour chiper la quatrième place à l’Angleterre (5ème, – 1), après des résultats impressionnants lors des qualifications  à la coupe du monde dans la zone sud-américaine.

Record du Sénégal, grand bond de la Gambie

Au niveau africain, le Sénégal, la nation africaine la mieux classée au classement établit un nouveau record avec cette 18ème place mondial. Le Cameroun (38ème, + 12), troisième de la Coupe d’Afrique a gagné douze places de même que l’Egypte (34ème, + 11), finaliste malheureux qui intègre le Top 50.

D’autres nations ont connu une progression. Le Canada (33ème, + 7) et le Costa Rica (42ème, + 7) ont gagné des places, grâce à leurs excellentes performances lors des qualifications pour Qatar 2022 dans la zone CONCACAF.

Toutefois, la plus forte progression du mois a été réalisée par la Gambie (125ème, + 25), les Scorpions gagnant 25 places, grâce à leur qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. La Guinée équatoriale, qui a également atteint les quarts de finale du tournoi, a gagné 15 places et fait désormais partie du Top 100.

Les autres progressions notables sont celles du Malawi (119, + 10) et du Gabon (82, + 7). Le Mali (48ème, + 5) a réalisé des gains plus modestes mais a néanmoins fait son entrée dans le Top 50.

Avec huit de ses équipes dans le Top 50 (+ 1 cette édition), la CAF consolide sa troisième place en termes de classement des confédérations, au détriment de l’AFC (4 équipes dans le Top 50, soit une baisse de 1).

Les autres confédérations ont le même nombre de représentants que dans le classement de décembre 2021: 26 pour l’UEFA, 8 pour la CONMEBOL, 4 pour la CONCACAF et aucun pour l’OFC. Le prochain classement Fifa est attendu au mois d’avril prochain.

La Gambie va organiser un sommet sur la finance islamique

Le huitième Sommet africain de la finance islamique (AIFS, sigle anglais) se tiendra le 23 mars prochain à Banjul.Le Sommet va servir de plateforme aux groupes de réflexion africains pour discuter de stratégies innovantes d’inclusion financière qui contribueraient à faciliter davantage le développement en Afrique.

Le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE, sigle anglais) et les Emirats arabes unis sont les principaux organisateurs du Sommet africain de la finance islamique, en collaboration avec le ministère gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi. Il aura lieu dans le nouveau Centre de conférence international Sir Dawda Kairaba Jawara le 23 mars 2022.

Un atelier post-événement de deux jours suivra à la fin du sommet. Les organisateurs de l’AIFS considèrent l’Afrique comme une autre destination pour le développement socio-économique grâce au système financier islamique.

Muhammad Zubair Mughal, Directeur général du Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE), a déclaré que l’avenir de l’industrie de la finance islamique en Afrique est très prometteur, car bien que les pays africains soient confrontés à une myriade de défis socio-économiques, leurs économies sont sur la voie de la croissance.

Il a ajouté que le moment est peut-être venu d’adopter les concepts de la finance islamique pour élaborer des politiques financières non seulement au niveau institutionnel mais aussi au niveau de l’Etat.

M. Mughal s’est dit convaincu que les dirigeants africains, tout en plaçant leurs pays sur les bonnes trajectoires de développement, considéreront le système financier islamique comme la clé de la réalisation de leurs objectifs socio-économiques.

L’ordre du jour du sommet comprendra une introduction à la finance islamique à partir du développement historique, des défis réglementaires et des opportunités. Il va décrire le rôle du système financier islamique dans l’inclusion financière, la gouvernance et le cadre de conformité à la charia, et la mise en œuvre du système d’audit de la charia pour réglementer l’industrie financière islamique.

L’AIFS reconnaîtra également le rôle des institutions financières gambiennes dans le développement du système financier islamique par le biais d’avenues conformes à la charia.

Des sommets similaires organisés par le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) ont déjà eu lieu en Ethiopie, au Kenya, à Maurice et en Tanzanie.

Présent dans 35 pays, le Centre AlHuda de banque et d’économie islamiques (CIBE) est un organisme de recherche dans le secteur de la banque et de la finance islamiques, qui fournit des services de conseil et d’éducation de pointe.

Namibie : la découverte de pétrole change la donne (expert)

La récente découverte de pétrole en Namibie doit être bien gérée pour éviter les déboires qu’ont subis d’autres pays auparavant, a déclaré ce jeudi un expert en énergie.Le Directeur général de Fannon Global Advisors, Frank Fannon, a affirmé que la nouvelle découverte de pétrole sur le projet Graff-1 de Shell « confirme à l’industrie mondiale que la Namibie a les ressources nécessaires pour attirer les meilleurs et les plus brillants éléments du monde ».

La compagnie Shell avait annoncé le mois dernier la découverte de pétrole au niveau de son puits d’exploration Graff-1 au large de la Namibie.

« Cette découverte change la donne pour le pays : c’est la première découverte de pétrole en Namibie », a déclaré M. Fannon à la Chambre africaine de l’énergie.

Il a toutefois mis en garde les autorités namibiennes pour qu’elles puissent « rester sur une voie disciplinée », afin d’éviter de prendre des décisions politiques qui mettraient en péril les perspectives d’une industrie pétrolière prospère, capable de changer radicalement l’économie du pays.

« Avec une découverte de cette importance, il y a souvent des hommes politiques qui voudraient commencer à dépenser de l’argent et accélérer les délais ou couper les coins pour répondre à des cycles politiques plutôt que commerciaux. J’encourage le pays à rester sur une voie disciplinée », a-t-il déclaré.

Burkina : le lieutenant-colonel Damiba déclaré «président»

Le Conseil constitutionnel burkinabè annonce reconnaître le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme le nouveau président du Faso, a appris jeudi 10 février APA.

C’est officiel ! Ayant pris « pris acte » de la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et de la vacance de pouvoir, le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a décidé que la fonction de « chef de l’Etat » est dévolue au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à compter du 24 janvier 2022.

Cette date coïncide au renversement du régime du président Kaboré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par cet officier de 41 ans, ancien commandant de la troisième région militaire nommé par Roch Marc Christian Kaboré.

Selon des sources médiatiques, la juridiction a notifié mercredi sa décision au nouveau « chef de l’État » et « chef suprême des armées », même si la date de sa prestation de serment n’a pas été précisée. Selon une source judiciaire, elle devrait intervenir rapidement, expliquant qu’elle doit être « fixée d’un commun accord » entre la présidence et le Conseil constitutionnel.

Le président du MPSR avait justifié son coup de force par « l’incapacité manifeste » du président Kaboré à enrayer les attaques terroristes qui frappent le Burkina Faso depuis 2016. Avec la reconnaissance dans ses nouvelles fonctions par le Conseil constitutionnel, Damiba devient officiellement le président d’une transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Après la survenue du coup d’Etat, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédeao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce « retour à l’ordre constitutionnel ».

Le 5 février dernier, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé que le pays comptait se doter, dans un délai deux semaines, d’un projet de Charte de Transition et d’un projet d’agenda électoral, « assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

Libye : Fathi Bachagha, nouveau Premier ministre

La Libye a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Fathi Bachagha élu à l’unanimité par le Parlement ce jeudi.Le parlement libyen a voté, jeudi, à l’unanimité en faveur de l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans). Il était en course avec son challenger Khaled Al Bibass (51 ans), un ancien haut fonctionnaire au même ministère «Le Parlement vote à l’unanimité la confiance à Fathi Bachagha comme chef du gouvernement», a indiqué le porte-parole du Parlement basé à Tobrouk à l’Est du pays, Abdallah Bliheq.

Seulement, on risque encore de se diriger vers une nouvelle crise politique en Libye. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué mardi 8 février dans un discours qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». 

Une position battue en brèche par l’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, qui estime que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021.

Lors des travaux, le Parlement libyen a entériné une « nouvelle feuille de route » pour fixer la date des nouvelles élections. Celles-ci devraient avoir lieu en principe dans 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire. Une nouvelle charte fondamentale qui divise pourtant les différents camps politiques du pays qui n’arrivent pas à accorder leurs violons.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Ouest, on retrouve, le Gouvernement d’union nationale (GNA à Tripoli), reconnu par l’Organisation des Nations unies (Onu) et soutenu par la Turquie.

A l’Est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi, soutenu notamment par la Russie, s’est imposé comme l’homme clé du conflit. Dans cette zone, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlent aussi des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.

Libye : nomination du futur Premier ministre sur fond de dissensions

Le Parlement Libyen devrait choisir un nouveau Premier ministre ce jeudi, pendant que le gouvernement sortant d’Abdul-Hamid Dbeibah affirme qu’il restera en poste jusqu’aux prochaines élections.L’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh parviendra-t-il à ses fins d’introniser un nouveau Premier ministre en Libye ? Après le report de la présidentielle et des Législatives du 24 décembre 2021, un nouveau gouvernement doit être mis en place sans le Premier ministre sortant Dbeibah dont « le mandat a expiré » selon le Parlement.

A ce titre, deux candidats se disputent le fauteuil : l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, 59 ans, favori du poste et son challenger Khaled Al Bibass, 51 ans, un ancien haut fonctionnaire au même ministère. Ces deux personnalités ont été choisies sur une liste de sept candidats et le vote de ce jeudi devrait entériner le choix final du Parlement basé à Tobrouk.

Seulement on risque encore de se diriger vers une nouvelle crise politique en Libye. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, a indiqué mardi que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». Dbeibah indexe directement le président du Parlement, Aguila Saleh de « falsifier des décisions sans contrôle ni responsabilité et de semer la division politique ainsi que le chaos dans le pays ».

Incertitude sur la nouvelle date des élections

Le Premier ministre sortant a également accusé la « classe politique » d’avoir fait échouer la tenue des élections « sans même clarifier les raisons de ne pas les tenir », affirmant que s’il y avait des élections, Aguila Saleh allait perdre son poste.

En tout état de cause, Fathi Bachagha et Khaled Al Bibass qui vont se disputer le fauteuil Premier ministre, ont décliné leur chronogramme devant les Parlementaires. Les deux candidats se sont engagés à l’unification des institutions, la sécurité, l’amélioration des services publics et la lutte contre l’inflation.

Lors des travaux, le Parlement libyen a entériné une « nouvelle feuille de route » pour fixer la date des nouvelles élections. Celles-ci devraient avoir lieu en principe dans 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire. Une nouvelle charte fondamentale qui divise pourtant les différents camps politiques du pays qui n’arrivent pas à accorder leurs violons.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Est du pays, le maréchal Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi s’est imposé comme l’homme clé du conflit.

A l’Est du pays, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlant des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.