Sénégal : l’école Sainte Jeanne d’Arc réintègre ses élèves voilées

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA) qui avait renvoyé 22 de ses élèves pour port du voile, est revenue sur sa décision, suite à « un consensus » trouvé au terme d’une réunion, annonce le ministre de l’Éducation nationale dans un communiqué reçu jeudi à APA.« Les vingt-deux (22) élèves seront réintégrées dans l’établissement, pour l’année scolaire 2019/2020, à compter du 19 septembre 2019 », souligne le ministère de l’Education nationale, faisant état d’un « consensus » arraché lors d’une réunion, tenue « jusqu’à 1h du matin ce jeudi 12 septembre », dans le bureau du ministre.

Si « les filles voilées de Sainte Jeanne d’Arc reprendront le chemin des classes », cela est dû à certaines conditions posées par l’école et acceptées par le ministère de tutelle.

« Ces élèves porteront l’uniforme assorti d’un foulard, de dimensions convenables, fourni par l’établissement et qui n’obstrue pas la tenue » et « les familles seront reçues individuellement par la direction de l’établissement en présence de l’Inspecteur d’Académie qui veillera au respect, par les élèves, des conditions définies », précise le communiqué.

C’est au début de ce mois de septembre que l’ISJA, un établissement privé catholique,  avait mis en application certaines dispositions de son règlement intérieur, portant notamment sur l’interdiction du port du voile. Cette décision avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée,

A l’époque, le ministère sénégalais de l’Education avait rappelé à l’ordre l’école qui se définit comme un établissement scolaire « biculturel français et sénégalais ».

Mais à la suite du renvoi de ces filles au début de cette année scolaire, une grosse polémique a surgi au sein de l’opinion publique qui a apprécié diversement la mesure.

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939, l’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny a un programme d’études dont une partie est calquée sur celui de la France. Cette congrégation opère dans 57 pays dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Côte d’Ivoire: des messages définis pour une e-campagne contre les avortements

Des messages ont été définis mercredi à un atelier à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, en vue d’une campagne digitale (e-campagne), assortie d’une stratégie de communication, visant à lutter contre les avortements clandestins.Cet atelier avait pour but de contribuer à la réduction des effets de l’avortement non sécurisé et de promouvoir les droits des femmes en Afrique, car l’avortement provoqué et non sécurisé constitue un vrai problème de santé publique dans la plupart des pays en développement.

Dans ce contexte, l’Union Africaine (UA) a adopté en juin 2003 le Protocole à la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relative aux droits de la femme en Afrique à Maputo (Mozambique). Un protocole appelé communément « Protocole de Maputo ».

L’atelier, focalisé sur la e-campagne, a réuni pendant deux jours des spécialistes et des professionnels de la communication. Il intervient également dans le cadre de la réalisation d’une campagne digitale pour la vulgarisation du Protocole de Maputo.

Cet atelier a permis, de concert avec la coalition « Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR) », de définir, pré-tester et valider les messages de la campagne prévue d’octobre à décembre 2019.

Les trois messages validés sont:  Pour ma vie, mon avenir, mon choix, je dis non à l’avortement clandestin ; L’avortement clandestin tue, parlons-en; Pour réduire la mortalité maternelle due aux avortements clandestins, autorités votre responsabilité est engagée pour l’application du Protocole de Mapouto.

Les participants ont de ce fait rédigé et validé la stratégie de communication (e-campagne et engagement des journalistes) du projet, permettant à l’AGnDR de définir les messages à diffuser durant la campagne digitale. Les messages ont été pré-testés avec quatre focus groupes (garçons, filles, mères et pères) à Abobo, une commune située dans le Nord de la capitale économique ivoirienne.

L’OMS a estimé à environ 25 millions de femmes qui ont pratiqué un avortement non sécurisé chaque année, entre 2010 et 2014 et 97 % de ces avortements ont été réalisés le plus souvent en Afrique où a lieu le plus grand nombre annuel de décès liés à l’avortement.

En Côte d’Ivoire, l’avortement provoqué est un acte illégal. Les conditions d’accès à l’avortement sont très restreintes. Selon une étude réalisée par l’Association ivoirienne pour le Bien-être familial (AIBEF) et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) en 2008, la prévalence de l’avortement provoqué clandestin est de 42,5 %.

Dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, plus de deux femmes sur cinq ont connu au moins un avortement provoqué clandestin. On estime qu’il y a entre 210 000 et 288 000 avortements par an sur le territoire ivoirien.

Les femmes recourent à la pratique de l’avortement non sécurisé parce qu’elles n’ont pas accès aux services de Planification familiale d’une part et que la loi ne l’autorise qu’à des cas spécifiques d’autre part.

L’article 14 du Protocole de Maputo garantit le droit de la femme à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et demande en particulier aux États africains d’appliquer les mesures appropriées pour permettre l’avortement médicamenteux dans certaines circonstances.

En octobre 2015, 37 des 54 pays africains avaient ratifié le Protocole de Maputo, mais nombre d’entre eux ont tardé à modifier la législation nationale pour prendre en compte cette dimension.

En vue donc de contribuer à l’accès des femmes aux services complets d’avortement en lien avec le Protocole de Maputo, l’ONG américaine Pathfinder a initié le présent projet  «RESONANCE : Amplifying our voice to advancement of legal abortion» en Côte d’Ivoire.

Plaidoyer pour un «processus organisé» vers la future monnaie de la Cedeao

Le ministre sénégalais de l’Économie et du Plan, Amadou Hott, a souligné jeudi à Dakar l’importance d’avoir un « processus organisé » dans la mise en œuvre de l’Eco, la future monnaie de la Cedeao, pour que les entreprises de la zone puissent être viables et compétitives.« Il est extrêmement important d’avoir un processus organisé pour que l’Eco voit le jour dans des conditions qui permettent à nos entreprises de pouvoir prospérer dans cette zone qui aura une monnaie unique, stable avec un marché beaucoup plus intégré et compétitif », a déclaré M. Hott, intervenant à la 18e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).

Cette édition du Meds réfléchit cette année sur le thème : « L’avenir de notre monnaie : le Franc CFA ! », là où en juin 2019 les chefs d’Etat des 15 pays membres de la Cedeao ont pris la décision d’accélérer le processus de mise en œuvre de la monnaie unique, « avec un régime de change flexible assorti d’un cadre monétaire », a souligné le ministre sénégalais.

Ces dernières années, des « débats multiformes » et « parfois passionnés » sur le franc CFA, une monnaie coloniale adoptée par les huit pays de l’Uemoa et garantie par la France, ont animé l’espace public.

Toutefois, a reconnu Amadou Hott, « l’on peut se féliciter des contributions constructives faites par les acteurs privés comme publics. Leur principal souci était de favoriser un débat serein sur un sujet d’une grande complexité, mais d’une sensibilité aussi certaine qui peut soulever beaucoup de passions au regard de la dimension culturelle, économique et sociale, mais (au regard aussi de) la géopolitique d’une monnaie ».

Sur ce plan, il a salué le Meds qui est « un creuset de réflexions et d’initiatives ».

Saisissant la balle au bond, le président du Meds, Mbagnick Diop, a estimé que la position du secteur privé sur le débat sur l’avenir du franc CFA « n’est pas tranchée » et que « c’est la première fois » que lui et ses collègues du secteur privé se retrouvent pour discuter de ce sujet.

Toutefois, il a salué les nouveaux leviers continentaux tels que la Zlec (Zone de libre-échange économique) qui est « une excellente chose » pour ses collègues du secteur privé et qui peut en même temps « aider l’Eco ».

Comme pour les rassurer, le ministre Amadou Hott a indiqué que les « Etats sont également conscients de la nécessité d’approfondir l’intégration régionale en Afrique de l’ouest, en vue de construire un marché régional intégré ».

«Il est extrêmement important que nous en Afrique de l’ouest nous ayons un marché régional intégré, fort, avec une monnaie stable, forte et compétitive qui permet aux entreprises locales de pouvoir conquérir les marchés dans la Cedeao », a–t-il ajouté, saluant par ailleurs la santé de la coopération au sein de l’Uemoa.

« Les interrogations sur notre monnaie sont faites dans un contexte où notre union monétaire reste marquée par une croissance soutenue, en moyenne au-delà de 6%, avec une certaine hausse des échanges intercommunautaires et une inflation qui est maitrisée venant conforter la stabilité monétaire dont jouit notre zone depuis très longtemps », s’est réjoui le ministre sénégalais de l’Économie et du Plan.

Cinquante morts dans le déraillement d’un train en RDC (officiel)

Cinquante personnes ont perdu la vie dans le déraillement d’un train survenu ce jeudi au sud-est de la République Démocratique du Congo, a annoncé le ministre des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, Steve Mbikayi,« Encore une catastrophe ! Déraillement à 3 heures du matin dans le Tanganyika aux environs de la localité Mayibaridi. Bilan provisoire: 50 morts et plusieurs blessés », a fait savoir M. Mbikayi sur son compte Twitter visité à APA.

Selon le ministre des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale, « une réunion (est) en cours pour (discuter) des dispositions à prendre ».

Le passage à l’âge adulte d’une génération de jeunes fêté à Toupah, un village à l’ouest d’Abidjan

Le village de Toupah situé à une vingtaine de kilomètres de Dabou dans l’ouest d’Abidjan, a célébré mercredi lors d’une fête, le passage à l’âge adulte d’une génération de jeunes de cette localité baptisée «M’Borman Kata», a constaté APA sur place. La fête de génération dénommée « Low» chez les Adioukrou (peuple autochtone de cette localité) est un événement culturel important destiné aux jeunes et qui symbolise pour ces derniers,  leur passage du stade d’adolescents à celui d’adultes capables de prendre part aux assemblées de prise de décisions dans le village.

Ainsi à l’issue de cette cérémonie culturelle, ces jeunes gens sont considérés aptes pour assumer des responsabilités sociales dans le village. Cette fête de génération a été parrainée par Emmanuel Esmel Essis, un natif du village, par ailleurs, ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé qui avait à ses côtés son collègue des sports,  Paulin Claude Danho.

A cette occasion, les deux membres de l’exécutif ivoirien ont annoncé la réalisation de plusieurs  infrastructures sociales au bénéfice de ce village dont la construction d’une école primaire de 6 six classes équipée d’une cantine.

 « J’ai l’honneur de vous annoncer que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly a décidé d’offrir à Toupah, une école primaire de 6 classes avec toutes les commodités », a annoncé M. Essis.  Poursuivant, il a appelé « ses parents » à l’Union pour hisser le développement de Toupah.

«J’engage tous mes parents de Toupah, mes frères et soeurs à suivre l’exemple d’union et d’entente sans lesquels rien ne peut se faire pour le développement de nos villages… Peuples de Toupah, soyons unis et oublions le passé. Tournons nos regards vers l’avenir», a invité M. Essis réaffirmant sa gratitude au président ivoirien Alassane Ouattara et au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour sa nomination au sein du dernier gouvernement ivoirien. 

De son côté, le ministre des sports, Paulin Claude Danho qui représentait le chef du gouvernement ivoirien à cette rencontre, a indiqué,  en plus de la construction d’une nouvelle école primaire à Toupah, que les pompes hydrauliques de ce village seront réparées dans le cadre du programme social du gouvernement.  

 « Avec le président Alassane Ouattara et le premier ministre Amadou Gon, l’heure est au travail », a soutenu M. Danho. En marge  de cette fête de génération, M. Danho a également annoncé la prise en charge par son ministère, de Diombo Anne, Yedagne Anne Marie et Gbané Fatou,  trois jeunes  filles originaires du village de Toupah qui ont remporté une médaille d’or et deux médailles d’argent à la compétition de tir à larc aux jeux africains de Rabat ( Maroc) 2019.

Les réactions au futur dialogue sur la crise anglophone en couverture des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus jeudi s’épanchent sur les réactions locales et internationales, en rapport avec l’annonce mardi par le chef de l’État de l’ouverture d’un dialogue national sur la crise anglophone.À s’en tenir à la principale manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune («Grand dialogue national : approbation générale»), on pourrait croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, la communauté nationale et internationale saluant de concert l’initiative de Paul Biya. Son confrère L’Épervier ne dit pas autre chose, affichant fièrement les réactions positives des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac).

Même le cardinal Christian Tumi, dont on sait les rapports tendus avec le pouvoir de Yaoundé est, pour emprunter à l’hebdomadaire satirique Le Popoli, «séduit» par ledit projet. Essingan et InfoMatin ne disent pas autre chose, estimant que le temps de la paix est venu pour les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, meurtries par la guerre sécessionniste depuis trois ans.

Les choses semblent plus contrastées dans les colonnes de Le Messager et Le Jour, qui présentent une classe politique nationale plutôt divisée sur la question. «Oui au dialogue, non au gouvernement actuel», titre La Revue qui dénonce des élites vomies, impopulaires et égocentriques, invitant par ailleurs le chef de l’État à s’impliquer personnellement pour la réussite de ce forum nationale.

Quant aux populations des zones sinistrées, elles sont, selon Mutations, partagées entre espoir et méfiance vis-à-vis d’un régime qui n’inspire que très peu confiance. C’est «le dialogue, taille patron», ironise en outre la publication, dans la mesure où le chef de l’État est le seul à désigner le médiateur en chef, à circonscrire tout seul les sujets et acteurs de la concertation nationale, le fédéralisme et la crise postélectorale étant, du coup, en ballottage défavorable.

«Les expériences de politiques de sortie de crise ailleurs nous montrent que dialoguer avec des personnes non recommandables ou des leaders autoproclamés et non-identifiés peut avoir de fâcheuses conséquences sur l’issue même du dialogue. Sous ce rapport, la question de l’interlocuteur est cruciale», explique, dans Cameroon Tribune, le politologue et enseignant d’université Manassé Aboya Endong.

Et d’évoquer la difficile identification de l’interlocuteur fiable et de bonne foi, depuis que l’idée d’un dialogue est lancée : entre la surenchère et les revendications porteuses de division aux relents de propagande sécessionnistes, les leaders autoproclamés entretiennent une cacophonie dissonante de par leurs prétentions et leurs revendications.

Le dénouement dans l’affaire Sainte Jeanne d’Arc en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le dénouement dans l’affaire de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc qui a finalement levé l’interdiction de ne plus recevoir dans ses locaux des élèves portant le voile.« Affaire ISJA : Jeanne d’Arc dépose les armes », titre Walf Quotidien, soulignant que les élèves voilées ont été réintégrées après des « négociations » avec le ministère de tutelle, note pour sa part Le Soleil.

Après la polémique causée par le renvoi de certaines de ses élèves pour port du voile, poursuit L’Observateur, « l’Institution Jeanne d’Arc recule », acceptant par ailleurs de les réintégrer « sous conditions ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien titre sur la « guerre ouverte à l’Ipres », l »institution de prévoyance retraite du Sénégal. Sous le calembour « Mbengue Sy loin de Racine », le journal rapporte des propos du directeur général de cette institution (Mamadou Sy Mbengue) qui indique que Racine Sy (PCA) lui a demandé de quitter.

Mamadou Sy Mbengue « se perd dans ses explications », note Libération, avant de souligner que la gestion de l’Ipres par ce dernier est émaillée d’une « série de scandales, un népotisme, une rupture de médicaments, un retard dans le paiement des pensions ».

La lutte contre le terrorisme à la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce jeudi commentent abondamment le futur sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévu samedi prochain à Ouagadougou et qui va plancher sur la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.«Sommet CEDEAO sur le terrorisme: Les premiers flics du G5 Sahel en mission d’éclaireur à Ouaga», affiche L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso.

Ce journal rapporte qu’afin de coordonner les renseignements et les actions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les ministres de la Sécurité du G5 Sahel se sont réunis le mercredi 11 septembre 2019 à Ouagadougou.

«Il s’est agi pour les participants d’examiner lors de cette rencontre des dossiers importants relatifs à la situation sécuritaire dans l’espace sahélien», écrit L’Observateur Paalga, ajoutant que «cette réunion se tient en prélude au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO sur la sécurité prévue pour se tenir le 14 septembre dans la capitale burkinabè».

A ce sujet, Le Pays met en exergue : «Lutte contre le terrorisme dans la sous-région : les sécurocrates du G5 Sahel affutent leurs armes à Ouagadougou».

Sous le titre : «G5-Sahel : Un cénacle des ministres de la Sécurité à Ouagadougou», Aujourd’hui au Faso fait observer que la réunion des ministres en charge de la Sécurité des pays du G5-Sahel vise à, entre autres, «examiner les résultats des travaux des experts, prendre des décisions pour appréhender le terrorisme dans l’espace du G5-Sahel, et aborder la place des forces de sécurité intérieure dans les activités du G5-Sahel».

Quant au quotidien national Sidwaya, il présente à sa Une une photo du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en compagnie du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou.

Le quotidien évoque ainsi l’audience accordée au président Brou, au palais présidentiel de Kosyam, mentionnant comme titre : «Sommet de la CEDEAO sur le terrorisme : Derniers réglages à Kosyam».  

Robert Mambé, le gouverneur d’Abidjan, se dit «Rhdp», le parti au pouvoir

Robert Beugré Mambé, le gouverneur du District d’Abidjan, se dit «depuis quelques mois Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix)», le parti au pouvoir, affirmant travailler à la réconciliation entre Alassane Ouattara et l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.« Je suis membre du Rhdp, je suis membre du Conseil politique du Rhdp, et je suis avec le président Alassane Ouattara pour aider à la réconciliation entre les plus grands hommes de ce pays », a déclaré Robert Mambé, après une rencontre entre les chefs traditionnels de Songon, une banlieue à l’Ouest d’Abidjan.  

M. Mambé répondait à une question d’un journaliste. Il a décliné sa formation politique actuelle après qu’il lui a été demandé ce qu’il pensait à la suite d’une publication, « le 26 août dernier », par M. Bédié, d’une liste des membres du Bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, son parti de base), dans laquelle figurait son nom.

« On vient de quelque part, mais moi, depuis quelques mois déjà je suis membre du Rhdp », a-t-il lâché, tout en faisant remarquer qu’il a « une histoire particulière avec ces deux grandes sommités de la Côte d’Ivoire ».

« Aujourd’hui, je suis avec le président Alassane pour militer et pleurer auprès d’Henri Konan Bédié (le président du Pdci) pour que les deux se réconcilient parce que la Côte d’Ivoire a besoin d’eux, la Côte d’Ivoire a besoin de ces deux grandes sommités », a poursuivi le gouverneur d’Abidjan. 

II a laissé entendre qu’il réfute le cloisonnement, insinuant qu’en étant avec le président Alassane Ouattara, il s’attèlera afin que les deux personnalités se réconcilient et que les enfants d’Houphouët se retrouvent, bien que dans cette entreprise il « prend des coups ».

Pour lui, l’essentiel, c’est le développement, c’est pourquoi « nous devons nous atteler à la recherche obstinée de la paix pour que ce pays puisse se développer dans la paix et la réconciliation », de même que dans un « esprit de solidarité ».

Le gouverneur du District d’Abidjan, a, au nom du chef de l’Etat Alassane Ouattara, annoncé des actions de développement d’envergure et de l’aide aux populations en vue d’améliorer les conditions de vie des habitants de Songon, une localité forte d’une vingtaine de villages et une quinzaine de communautés.

Ces actions, soulignera-t-il, s’inscrivent dans les perspectives de développement et visent les jeunes, les femmes. Outre, des appuis en matériels dont des broyeuses de manioc pour Attiéké, un mets très prisé, il a dévoilé de grands projets d’infrastructures pour Songon.

A Songon, précisera-t-il, « on a des projets de bitumage qui ont commencé, il reste trois villages : un village dont le butinage a été entamé, un autre qui commence aujourd’hui où nous sommes et le dernier qui va commencer dans quelques semaines ».

« Le président a décidé avant janvier, si Dieu le veut, on va commencer l’autoroute entre Yopougon-Songon. Et, ce matin, avant de venir ici j’ai fait une réunion avec nos frères qui vont financer. Ils m’ont donné la date à laquelle ça va commencer, il faut savoir qu’au plus tard fin janvier, cela va commencer », a-t-il relevé.

M. Mambé a en outre annoncé « une grande route qui va quitter le pont de Jacqueville (au sud-ouest d’Abidjan), et qui va passer à la gare de Songon Dagbé aller directement sur l’autoroute sans passer par l’ancienne route de Dabou ».

Son trajet devrait « traverser l’autoroute, aller vers Attinguié, Akoupé et aller vers Anyama au niveau du nouveau stade (à Ebimpé), passer vers Abobo, puis se poursuivre vers Cocody et atterrir à Cocody », a-t-il fait savoir, devant une foule de personnes.

Par ailleurs, a-t-il fait savoir que le chef de l’Etat a décidé d’aider la communauté à construire des collèges avec internats à « Yépi ; Adaté ; Songon Daté, Songon Sé ; Agbadjèkouté, Bobodoumé, à Akoupé Zégui, à Eloka 1 et 2, Elokato, Elokaté (…) de même qu’à Kossiwa ».  

« Pour le faire, il faut qu’on soit ensemble, on est avec le président Alassane Ouattara pour le développement de Songon, d’Abidjan et de la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé à l’endroit des populations, promettant « passer dans les villages pour régler les petits problèmes ». 

Le Pdci a quitté le Parti unifié Rhdp. Pour M. Bédié, des engagements d’alternance au profit de son parti n’ont pas été tenus. Aujourd’hui, plusieurs cadres du Pdci ont rejoint le Rhdp, la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire et certains occupent des postes ministériels. 

La Banque mondiale accorde 500 millions de dollars à l’Egypte au titre de la 2ème phase du projet d’appui au secteur social

L’Égypte et la Banque mondiale ont signé, mercredi au Caire, la deuxième phase du projet d’appui aux filets de la sécurité sociale, baptisé « Solidarité et Dignité », pour un montant de 500 millions de dollars.Par Mohamed Fayed

Signé par la ministre de l’Investissement et de la Coopération Internationale, Mme Sahar Nasr et la Directrice régionale de la Banque mondiale en Egypte, Mme Marina Wiss, cet accord fait partie d’un portefeuille estimé à 8 milliards de dollars entre l’Égypte et la Banque mondiale et vise la promotion du projet « Solidarité et Dignité » qui concerne environ 2 millions de familles, soit environ 9,5 millions de citoyens.

Selon la ministre Sahara Nasr, ce projet touche les familles bénéficiaires de tous les gouvernorats égyptiens, dont 88% des femmes, soulignant que ce financement supplémentaire permettra d’étendre les filets de sécurité sociale pour trois autres années. Selon elle, la deuxième phase devrait toucher 12,8 millions de citoyens, portant ainsi le nombre de bénéficiaires à 22,3 millions de personnes.

Le ministre a ajouté que des fonds supplémentaires seront alloués au développement d’un réseau productif de protection sociale et à un programme d’emploi baptisé « Forsa » (opportunité), ainsi qu’à la poursuite des programmes de santé et d’éducation au profit des familles bénéficiaires.

De son côté la Directrice régionale de la Banque mondiale en Egypte, Mme Marina Wiss a expliqué que grâce à ce projet, « nous poursuivrons notre engagement à soutenir les efforts déployés par l’Égypte pour développer son capital humain et créer des emplois, indispensables au succès de son programme de réformes.

Elle a souligné que ce projet reflète l’engagement de la Banque pour renforcer les capacités  de l’élément humain grâce à des filets de sécurité sociale efficaces et bien ciblés.

Selon elle, ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec l’Égypte et de la stratégie régionale élargie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord visant à promouvoir une croissance inclusive et durable, par le développement des compétences et des moyens de subsistance pour les femmes et les jeunes.

Sommet de la CEDEAO à Ouagadougou sur le terrorisme: plaidoyer pour la protection des civils

En prélude au Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du G5 Sahel sur le terrorisme prévu le 14 septembre à Ouagadougou, des Organisations de la société civile (OSC) appellent les dirigeants de la sous-région à «placer la protection des civils au cœur des réponses à l’insécurité dans le Sahel».Dans leur communiqué parvenu mercredi à APA, les organisations signataires, qui travaillent au côté des communautés locales affectées par l’insécurité dans les pays du Sahel alertent sur l’importance de placer la protection des civils au cœur des réponses à l’insécurité dans le Sahel  et rappellent le coût humain de la lutte sécuritaire contre le terrorisme.

Selon elles, «les civils sont les premières victimes des conflits qui sévissent dans le Sahel, touché par une crise humanitaire sans précédent».

Elles relèvent qu’en un an, le nombre de personnes déplacées dans la région frontalière entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali a été multiplié par cinq.

«Malgré les différentes mesures mises en place par les Etats de la région, la situation sécuritaire continue de se dégrader, provoquant une augmentation considérable des besoins humanitaires au cours de l’année 2019, où 13 millions de personnes ont actuellement besoin d’assistance», note le communiqué, précisant qu’«aux besoins alimentaires chroniques dans la région, viennent désormais s’ajouter des besoins massifs et continus en assistance alimentaire, en eau potable, hygiène et assainissement, en abris, en santé, en protection et en éducation». 

A en croire les organisations signataires du communiqué, au Burkina Faso, les projections font état de plus de 300.000 personnes déplacées d’ici à la fin de l’année.

«Au Mali, outre les quelques 310.000 personnes déplacées ou réfugiées répertoriées officiellement, 920 écoles sont restées non-fonctionnelles à la fin de l’année scolaire 2018-2019 dans les régions affectées par la crise», peut-on lire dans le même document.

Pour les auteurs de texte, «face à une situation d’insécurité généralisée qui se traduit aussi par une augmentation des conflits intercommunautaires, le tout sécuritaire ne parviendra pas à endiguer la crise dans le long-terme».

Ils estiment qu’«il est dès lors primordial d’impliquer les communautés dans la recherche de solutions au conflit, en donnant une place égale aux hommes, aux femmes et aux jeunes, dans le respect de leurs droits».

De l’avis des organisations signataires, «alors que la crise humanitaire au centre du Sahel ne cesse de s’aggraver et de s’étendre, les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO mais également les bailleurs de fonds et la communauté internationale doivent impérativement continuer à investir pour apporter une réponse aux besoins des populations et faire de la protection des civils une priorité afin que la lutte contre le terrorisme ne vienne pas empirer la situation humanitaire et de protection des milliers de civils déjà impactés par l’insécurité».

Le sommet extraordinaire de Ouagadougou est co-organisé avec le G5 Sahel (regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) sur le thème de la lutte contre le terrorisme.

Il s’agit d’une recommandation de la dernière session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue en juin dernier à Abuja au Nigéria.

Le Maroc un acteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme

En cette journée du 11 septembre, le monde se souvient des attentats meurtriers ayant frappé en 2001 les États-Unis et coûté la vie à près de 3.000 personnes.Cette douloureuse date a poussé de nombreux pays à adopter des stratégies pour lutter contre le fléau du terrorisme qui ne connaît ni frontières, ni nationalités, ni religions. Aucun pays ni aucune région ne peut être considéré comme étant à l’abri du risque terroriste. Toutefois, chaque pays adopte des stratégies et mènent des actions pour combattre ce phénomène.

C’est dans cadre que le Maroc et au lendemain des attaques terroristes l’ayant ciblé de 2003, de 2007 et de 2011, a placé la lutte contre le terrorisme en tête de ses priorités, développant une stratégie multidimensionnelle en matière de lutte contre le terrorisme qui a porté ses fruits. Cette stratégie de lutte contre le terrorisme est basée sur un système à trois piliers : le renforcement de la sécurité intérieure, l’amélioration des conditions socio-économique de la population et la réforme du champ religieux.

Il a de même été procédé à la création du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), en 2015, en tant  qu’organisme chef de file de la lutte antiterroriste au Maroc. Depuis, plusieurs groupes affiliés aux réseaux internationaux tels que Al-Qaïda et Daech ont été interpellés.

Entre 2002 et 2019, plus de 188 cellules terroristes ont été démantelées et plus de 3.000 individus ont comparu devant la justice.

Sans oublier les efforts inlassables et des sacrifices considérables consentis par les membres de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire national (DGST), pour garantir la paix et la sécurité des citoyens, protéger leurs biens et préserver la paix, la stabilité et l’ordre public, ainsi que pour l’esprit de mobilisation, de vigilance et de fermeté dont font preuve ses membres afin d’anticiper et mettre en échec toutes les tentatives terroristes.

Grâce à cette institution sécuritaire, le Royaume déploie non seulement des efforts colossaux pour garantir la sécurité nationale et régionale, mais il a par ailleurs une expérience reconnue dans la lutte antiterroriste à l’échelle internationale et, par conséquent, en faveur de la stabilité et la sécurité dans le monde.

Il va sans dire que le terrorisme trouve son origine dans plusieurs causes, entre autres l’instrumentalisation du religieux, du fait que les mouvements extrémistes ont pris la religion en otage à des fins politiques. Raison pour laquelle il avait fallu maîtriser le champ religieux. Cette action a été conduite sous l’autorité du Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, qui dispose de la légitimité religieuse nécessaire pour être le chef de file de la lutte contre l’extrémisme, en luttant contre le discours extrémiste et en promouvant les principes de l’Islam tolérant.

Depuis 2004, le Maroc a neutralisé les différentes formes de pensée extrémiste en perpétuant la tradition religieuse du Royaume, celle de l’islam du juste milieu, bâtie autour de la commanderie des croyants, du rite malékite et du  soufisme sunnite.

La stratégie prônée par le Maroc se veut multidimensionnelle et globale, incluant ainsi le fondement institutionnel, l’encadrement religieux en plus de l’éducation islamique, enseignée à l’école.

Cette dynamique de réformes érige le Maroc en modèle pour de nombreux pays africains et européens souhaitant investir ce même chantier. La création de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africain affirme la position de leadership du Royaume en la matière et conforte les liens historiques et religieux unissant le Maroc à une importante communauté de confession musulmane s’étendant sur de nombreux pays. Ce type de coopération trouve tout son sens dans un continent comme l’Afrique, lourdement affecté par la propagation d’actes et d’organisations extrémistes.

Le Royaume a aussi connu d’autres faits marquants sur le plan de la gestion de la question religieuse. Sur le plan interne, de nombreux efforts ont été menés dans le sens de conduire une réforme profonde et multidimensionnelle.

Il s’agit de la création de plusieurs instances telle la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de préposés religieux, une autre du même nom pour la formation des imams morchidines et morchidates, la rénovation et la réorganisation de l’Université al Quaraouiyine. La promotion des tariqas soufies à travers de nombreuses conférences et l’institution d’un Conseil européen des oulémas marocains. Tout cela souligne la volonté de préserver l’identité culturelle religieuse des Marocains résidents de la diaspora.

Et pour promouvoir des nobles valeurs de l’Islam et la diffusion du savoir et de la culture en Afrique et ailleurs, le Maroc a crée la Fondation Mohammed VI des ouléma africains qui constitue une entité oeuvrant à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans, au Maroc et dans les autres Etats africains, en vue de faire connaître les valeurs de l’islam tolérant, de les diffuser et de les consolider.

Elle s’assigne principalement pour objectifs de prendre toute initiative permettant d’intégrer les valeurs religieuses de tolérance dans toute réforme à laquelle est subordonnée toute action de développement en Afrique, que ce soit au niveau du continent qu’au niveau de chaque pays. L’animation de l’action intellectuelle, scientifique et culturelle en rapport avec la religion musulmane figure également parmi les objectifs de la fondation.

Aussi, le Maroc, qui a cumulé une expertise reconnue et une action efficace dans le domaine sécuritaire, est le seul qui oppose un discours construit et une stratégie d’envergure contre la radicalisation. Parallèlement, il associe son action, dans le champ religieux, à une dimension économique et sociale, à savoir que le Souverain a placé en tête de ses priorités les objectifs de développement économique et humain.

Cette approche consiste à mettre en œuvre des actions pour lutter contre l’exclusion, la précarité et la pauvreté. C’est l’objectif pour laquelle a été lancée en 2005 l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).

En effet, le rôle du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et de maintien de la stabilité et la sécurité est apprécié par la communauté internationale en général et par plusieurs organisations africaines et internationales.

Certes, le Maroc est devenu un modèle et une référence internationale dans le domaine. Nombreux sont les Etats, en Europe ou en Afrique, qui sollicite l’expérience du Royaume pour prévenir des attentats qui auraient pu coûter la vie à plusieurs dizaines, voir centaines de citoyens, dans leurs territoires.

« Le Sommet de la CEDEAO à Ouagadougou sera un tournant dans la lutte contre le terrorisme » (Responsable)

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou a déclaré, mercredi à Ouagadougou, que le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace communautaire prévu le 14 septembre dans la capitale burkinabè, va marquer «un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme dans notre région».M. Brou qui s’exprimait à l’issue d’une audience avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,  dit être venu faire le point des préparatifs de la rencontre au chef de l’Etat burkinabè.

 «Nous avons saisi l’opportunité de cette audience pour faire le point au chef de l’Etat des préparatifs de ce sommet. Les préparatifs tant au niveau des actions, tant au niveau de tout ce qui vise à la participation et la manière dont les rencontres vont se dérouler», a-t-il indiqué.

Jean Claude Kassi Brou a déclaré avoir reçu, en retour, des orientations et des conseils du président du Faso.

«Nous sommes confiants que ce sommet va être non seulement important, mais il marquera également un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans notre région», a-t-il ajouté.

Le sommet extraordinaire de Ouagadougou est co-organisé avec le G5 Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad et sera axé sur la lutte contre le terrorisme.

Il s’agit d’une recommandation de la dernière session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenue en juin 2019 à Abuja au Nigéria.

L’ONU presse le Botswana de signer un traité sur les droits culturels

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, Fernand de Varennes a exprimé sa déception devant la non-signature par le Botswana du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.Dans un rapport parcouru mercredi par APA, M. de Varennes a noté que si le Botswana n’est pas un État partie signataire de ce pacte, diverses dispositions de la Constitution du pays et d’autres textes législatifs les reconnaissent implicitement.

« Le Rapporteur spécial est déçu que le Gouvernement n’ait pas commencé à envisager la signature et la ratification du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de son Protocole facultatif », a déclaré M. de Varennes.

Il a déclaré que l’explication du gouvernement quant à la raison pour laquelle le PIDESC et son Protocole facultatif n’ont pas été ratifiés indique que le Botswana a l’ambition de respecter, protéger et réaliser les droits contenus dans le Pacte et reconnaît déjà l’importance de certaines des dispositions dans ses lois nationales.

« Bien que le Botswana puisse actuellement se considérer comme dans l’impossibilité de ratifier le pacte et son Protocole facultatif car, il n’est pas encore en mesure d’en appliquer les dispositions, le Rapporteur spécial indique clairement que la ratification de celui-ci est une étape nécessaire pour que le gouvernement réalise son ambition de garantir ces droits », a déclaré de Varennes.

Lors de sa visite dans ce pays d’Afrique australe, le gouvernement du Botswana a indiqué au rapporteur spécial qu’il n’envisage pas actuellement de ratifier ce traité et son protocole facultatif.

Mais, M. de Varennes a rappelé que ce pacte est un cadre pour guider les États parties vers la réalisation progressive des droits culturels.

La croissance inclusive au menu de la Journée nationale de partenariat État-secteur privé

La croissance inclusive et durable sera au menu de la 4è édition de la Journée nationale de partenariat Etat-secteur privé (JNP 2019) prévue le 7 octobre prochain, a appris APA mercredi de source officielle.Organisée par le Secrétariat exécutif du Comité de concertation État-secteur privé (CCESP), cette 4ème édition prévue autour du thème, «Partenariat Etat/Secteur privé pour une croissance inclusive et durable », sera lancée, jeudi, à Abidjan.

Selon une note d’information transmise mercredi à APA, cette journée vise à « contribuer à informer les populations et faire bouger les lignes sur cette problématique partagée que constitue l’inclusion économique et le bien-être social ».

Le gouvernement ivoirien s’emploie depuis cette année à mettre en œuvre son Programme social dénommé (PS-Gouv) 2019-2020 d’un montant de 727,5 milliards FCFA avec pour objectif d’amplifier les actions sociales de l’exécutif en faveur des couches défavorisées du pays.

La Côte d’Ivoire intègre le Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme

La Côte d’Ivoire a été désignée par «consensus», mardi à Saint-Pétersbourg en Russie, membre du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour le mandat 2019-2023.Cette désignation est intervenue lors de la réunion de la Conférence régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme (CAF/OMT), en marge de la 23è Assemblée générale de cette instance mondiale du tourisme qui regroupe 158 pays, et  400 observateurs et membres affiliés.

Le pays a en outre obtenu l’organisation de la Journée mondiale du tourisme (JMT) en 2021. La Côte d’Ivoire a été également l’unique pays africain désigné comme membre du Comité pour l’examen des candidatures à la qualité de membres affiliés de l’OMT.

Par ailleurs, le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a annoncé lors de la plénière de cette 23è Assemblée générale qui s’achève le 13 septembre prochain,  la tenue de la Conférence «Investir dans le tourisme en Afrique» en 2020, en Côte d’Ivoire.

Dans le même élan, le patron du tourisme planétaire a également annoncé la tenue les 20, 21 et 22 octobre 2019 de la «Table-ronde des bailleurs» à l’initiative de la Côte d’Ivoire à Dubaï (Emirats Arabes-Unis).

Filière café-cacao: le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici fin 2020 » (Conseil)

Le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné, a annoncé mercredi à Abidjan que le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici à fin 2020 », lors d’une réunion avec le Ghana cocoa board et les industriels du chocolat.«En Côte d’Ivoire, nous avons décidé de faire le recensement des planteurs, nous avons commencé, le Ghana aussi. D’ici fin 2020, nous aurons fait le recensement de l’ensemble des planteurs de Côte d’Ivoire », a dit M. Yves Brahima Koné, lors d’un point de presse.

Chaque planteur, dira-t-il, sera recensé, ce qui devrait permettre de savoir le nombre de ses enfants, la géolocalisation de sa plantation et s’il y a des enfants à risque, notamment exploités dans les plantations de cacao.  

« Nous allons réglé le problème de la traçabilité », a assuré M. Brahima Koné, à l’issue d’une séance de travail entre le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, le Ghana cocoa board et les industriels du cacao et du chocolat, à Abidjan, en présence de Richard Scobey, président de World cocoa foundation.

Ces trois parties ont, au terme des travaux qui se sont déroulés du 10 au 11 septembre 2019, convenu de mettre en place un cadre de collaboration afin d’adresser ensemble les problématiques liées à la durabilité du cacao dans les deux pays. 

Selon les conclusions, l’industrie participera aux travaux de l’Initiative Côte d’Ivoire – Ghana dans le cadre d’un Comité Ad’hoc chargé de réfléchir sur les questions liées à la durabilité en s’appuyant sur les organes de régulation déjà mis en place dans chaque pays.  

Ce Comité devrait en outre travailler à l’élaboration d’une stratégie de communication sur les actions entreprises conjointement par les trois parties ainsi que d’un plan d’action assorti d’un chronogramme précis afin d’inverser les tendances actuelles sur les problématiques concernées.

Les problématiques liées à la durabilité du cacao sont notamment la lutte contre la déforestation ; la lutte contre le travail des enfants ; l’amélioration des moyens de subsistance des producteurs ; la transparence et la traçabilité.

« Nous allons donner l’assurance que nos pays font du cacao propre », a lancé M. Yves Brahima Koné, soutenant que la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ont des terres riches sont aussi « victimes » de leur prospérité, car parfois des familles venant d’ailleurs travaillent dans les champs de cacao. 

Pour sa part, le directeur exécutif de Ghana cocoa board, Joseph Boahen Aidoo, s’est inscrit en faux sur un travail de masse des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays voisins ouest-africains qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao.

Il s’est félicité de ce cadre de collaboration qui devrait permettre de protéger la forêt, garantir un prix rémunérateur aux paysans, assurer la traçabilité du cacao et éradiquer le phénomène de travail des enfants dans les plantations. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne. 

Tchad : l’état d’urgence prorogé dans trois provinces

L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière, a adopté dans sa majorité (115 voix) la résolution portant prorogation de quatre mois de l’état d’urgence instauré le 19 août dernier dans les provinces de Oauddaï, de Sila et de Tibesti à cause des conflits interethniques et l’insécurité liée à l’orpaillage.Cette décision a été défendue, hier mardi, devant les députés par les ministres de l’Administration du territoire, de la Défense, de la Justice et par le Secrétaire général du gouvernement.

Selon l’exécutif, la prorogation de l’état d’urgence se justifie car les forces de défense et de sécurité car le processus de désarmement n’est pas achevé dans ces trois provinces. Par conséquent, les quatre mois supplémentaires (du 10 septembre au 10 janvier 2020), permettront d’instaurer la sécurité et la paix entre les communautés.

Après avoir donné quitus au gouvernement pour la prorogation de cette mesure d’exception, les députés tchadiens ont appelé au respect des droits de l’Homme, avant de souhaiter qu’un bilan soit fait après la levée de l’état d’urgence.

Les provinces de Ouaddaï et de Sila, situées à l’est du Tchad, à la frontière avec le Soudan, sont en proie à des conflits interethniques ayant causé des centaines des morts entre agriculteurs et éleveurs.

Tibesti, la troisième province en état d’urgence, est frontalière avec la Libye. Elle attire de milliers d’orpailleurs qui travaillent dans une insécurité due à la présence de groupes armés.

Cameroun : l’appel au dialogue sur la crise anglophone diversement apprécié

La tenue, en fin septembre, d’un grand dialogue national sur la crise sécessionniste anglophone annoncée par le président de la République Paul Biya a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique et des groupes indépendantistes.Le Cardinal Christian Tumi, s’exprimant sur les médias locaux, se dit « heureux », lui qui a toujours appelé à un conclave national pour résoudre les problèmes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : « Nous devons aller à ce dialogue avec l’honnêteté intellectuelle, sachant que personne n’a de monopole pour chercher la solution à la crise actuelle. Nous devons tous aimer notre pays ».

Le président camerounais Paul Biya s’est adressé à la nation, hier mardi, sur l’antenne de la Cameroon Radio Television (CRTV, publique). Suivant avec beaucoup d’attention la crise séparatiste qui secoue le Cameroundepuis près de deux ans, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, par le biais de son porte-parole, s’est également réjouit de cette initiative.

Le Secrétaire général de l’Onu, après avoir réitéré la disponibilité de son organisation à apporter son soutien à ce pays de l’Afrique centrale, a appelé toutes les parties prenantes, y compris la diaspora, à participer à l’effort de paix.

Pour sa part, Agbor Balla Nkongho, membre du Consortium de la société civile anglophone, par ailleurs bénéficiaire en août 2018 d’un arrêt de poursuites pour hostilité, sécession, guerre civile, propagation de fausses informations, résistance collective et incitation à prendre les armes devant le Tribunal militaire, a estimé que ces discussions devraient normalement marquer la fin des arrestations d’Anglophones à cause de leurs opinions politiques.

Mark Bareta, un virulent leader séparatiste a quant lui refusé la main tendue de Paul Biya. « Les dictateurs n’ont jamais changé. Il a parlé à la communauté internationale pour échapper à la pression. Notre seule réponse ne sera pas des discours. On doit mobiliser des ressources pour plus de fusils, de tireurs d’élite afin d’aider nos combattants à livrer le dernier combat », a-t-il déclaré.

Par conséquent, il a invité les différentes forces dissidentes à se réunir afin de discuter des opérations armées, non sans indiquer que la lutte s’intensifiera avec des « actions majeures sur le terrain ».

Sénégal : une école catholique crée une polémique en interdisant le voile islamique

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), un établissement de l’enseignement privé catholique basé à Dakar et dont le programme des études est calqué sur celui de la France, est au centre d’une vaste polémique au Sénégal, pour avoir maintenu sa décision d’interdire l’accès de ses locaux à toute élève portant le voileEn vérité cette décision du « règlement intérieur » de l’ISJA avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée. Toutefois, le ministère sénégalais de l’Education avait réagi sous forme d’un rappel à l’ordre à ladite école qui se définit comme un établissement scolaire « bi-culturel français et sénégalais ».

Selon la tutelle, dans son communiqué, les établissements privés comme publics sont tenus de respecter la Constitution du Sénégal, qui est une république « laïque, démocratique et sociale » ; d’où toute discrimination d’ordre socioculturel est bannie.

Ce rappel semble n’avoir pas été entendu par l’ISJA qui, à l’ouverture de ses classes durant le mois courant, a maintenu son nouveau règlement intérieur, consistant notamment à renvoyer ses pensionnaires voilées.

Si le ministère de l’Education nationale sénégalais a tardé à se faire réentendre, il en est autrement  certains leaders d’opinion comme le khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy.

Dans une sortie faite hier, mardi, le guide religieux a demandé « la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis, martelant que l’établissement « n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Moins radicales, d’autres personnes appellent à ne pas déplacer le débat dans le domaine religieux, histoire de couper l’herbe sous les pieds aux « forces étrangères » cherchant à saper la cohésion nationale du Sénégal, faite d’un vivre-ensemble parfait entre les 95% de musulmans et le reste de la population constitué surtout de chrétiens.

Pour ce faire, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément » si « la rencontre de la dernière chance » d’aujourd’hui, comme le souligne le journal L’AS, n’aboutit à rien.

Pour, l’Union nationale des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) soutient l’ISJA, en clamant que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939,

L’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny, opérant dans 57 pays dont le Sénégal où elle est présente depuis 1939, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

Sur son site internet, elle souligne être sous la tutelle du ministère de l’Education nationale sénégalais et de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Syndicalisme et société en couverture des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè présentent, ce mercredi, des menus diversifiés où l’on retrouve les faits de société, avec un accent particulier sur la marche-meeting, en vue, de l’Union d’action syndicale (UAS).Le quotidien privé Aujourd’hui au Faso arbore, en première page, les propos du Secrétaire général (SG) de la Confédération générale du travail-Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié qui déclare : «Le meeting de l’UAS du 16 septembre aura lieu car pas interdit».

Selon le journal, les structures membres de l’unité d’action populaire ont annoncé, hier mardi lors d’une conférence de presse, qu’elles organisent une journée nationale de protestation le 16 septembre 2019, sur toute l’étendue du territoire.

«Cette journée sera ponctuée d’une grève de 24 heures, des marches suivies de meeting», écrit Aujourd’hui au Faso.

A ce propos, L’Observateur Paalga, le plus vieux des quotidiens privés burkinabè, affiche : «Marche-meeting du 16 septembre : +Celui qui se met devant notre rouleau compresseur…+», citant ainsi, le SG de la CGT-B, Bassolma Bazié.

De son côté, Le Pays, autre quotidien privé, titre : «An IV du putsch manqué : Syndicats et OSC sonnent la mobilisation».

Pendant ce temps, le quotidien national Sidwaya, sous le titre : «Fautes sur les écriteaux publics : Une source de savoirs impurs pour les scolaires», évoque un problème de société.

Le confrère fait remarquer que «de nombreux affiches, indiquant généralement des commerces et des structures dans la ville de Ouagadougou, sont truffées de fautes d’orthographe», avant de souligner que «l’illettrisme des uns et l’absence de rigueur des autres sont, entre autres, les raisons évoquées».

Pour sa part, L’Observateur Paalga aborde un problème sanitaire, notamment, le cancer du col de l’utérus au Burkina Faso, mentionnant que «les gynécologues (sont) en ordre de bataille sur un terrain invasif».

Amélie Mbaye, une comédienne bien dans sa peau

Après avoir effectué ses débuts sur le petit écran en 1987 comme téléspeakerine à l’Office de Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (ORTS, publique), Amélie Mbaye s’est rendue aux Etats-Unis où elle a participé à des films documentaires et à des longs métrages. Cette dame à la noirceur d’ébène est récemment rentrée au bercail pour se mettre dans la peau de Madjiguène Gaye alias Mage, l’un des principaux personnages de la série « Golden » qui cartonne au box-office.C’est la mi-journée à Sacré-Cœur 3, un quartier de la capitale Dakar. Amélie, vêtue d’une robe noire, se repose autant que faire se peut dans son appartement après une éreintante nuit de tournage. Accrochés aux murs, un tableau et un masque édifient sur le goût artistique de la maîtresse des lieux.

Diffusée en prime time par la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), la série « Golden » narre les péripéties d’une entreprise d’exploitation minière implantée au Sénégal. « La société appartient à une famille sénégalaise qui la dirige sans aucune influence de l’extérieur. Elle a été créée par mon mari Alioune Badara Guèye et moi. Mon conjoint en était le président et quand il est parti à la retraite, notre fils Djamil Gaye a pris le relais », explique Amélie.

Fille d’Ousmane Mbaye, l’un des tout premiers africains à avoir exporté la musique du continent en Amérique et en Europe, Amélie a très tôt eu un penchant pour les beaux-arts. « J’ai été influencée par mon père. Quand j’étais élève au lycée Blaise Diagne de Dakar, je jouais des pièces de théâtre. J’aimais beaucoup la comédie », fait-t-elle savoir.

Marchant sur les traces de son papa, Amélie vit pendant 25 ans au pays de l’oncle Sam. Diplômée en tourisme international et en aéronautique, la mère du rappeur Alain Ousmane alias « Boogie Fresh » décroche un poste dans l’administration américaine, non sans renoncer à sa passion. « J’ai toujours fait, souligne-t-elle, mes activités cinématographiques parallèlement à mon travail. Généralement, je profitais de mes vacances pour tourner des films ».

Mais en jouant dans Frontières, Amélie Mbaye a eu une vision claire de son avenir : « C’est un très long film qui m’a pris énormément de temps. On l’a tourné dans six pays différents (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigeria et Côte d’Ivoire). C’est à partir de ce moment que j’ai vraiment pris la décision de me consacrer pleinement à ma carrière d’actrice ».

Ce drame de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré met à nu la corruption et le non-respect de la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce film a remporté le Prix Paul Robeson et le Prix des institutions au Fespaco 2017 et obtenu deux nominations au Festival du film francophone d’Angoulême en 2017.

Convaincue d’avoir une âme d’artiste, cette ancienne hôtesse de l’air, après des séjours au Burkina Faso, en France et au Brésil, est finalement rentrée au Sénégal. Elle explique ainsi ce come-back : « Ce que je voyais ne me rassurait pas. Les productions n’étaient faites qu’en wolof. Elles n’étaient pas sous-titrées et traitaient de sujets anodins. La proposition de Marodi (maison de production) m’a paru intéressante car j’aime les productions dans lesquelles, la femme est mise en valeur».

Par ailleurs maîtresse de cérémonie et chanteuse, la Sénégalaise a dû repousser les limites de son talent en acceptant le rôle de Mage. « Golden est la première production dans laquelle, je dialogue en wolof (une des principales langues nationales). En général, je m’exprime en français ou en anglais », a-t-elle reconnu. Posté le 31 août dernier sur la chaîne YouTube de Marodi, l’épisode 32 de cette série à succès a déjà enregistré près de 500 mille vues.

Toutefois, Amélie regrette le fait que des Sénégalais ne puissent toujours pas faire la différence entre un personnage et la personne qui l’interprète. « On accorde, déplore-t-elle, beaucoup plus d’importance au personnage et on l’associe à la personne. Quand je sors, certains ne voient pas Amélie mais Mage. Un jour, une dame m’a insultée dans un supermarché à cause d’une scène de la série Golden ».

Cette mésaventure n’a nullement entamé sa motivation. Droite dans ses bottes, Amélie Mbaye poursuit son petit bonhomme de chemin en espérant connaître la gloire de son idole Oprah Winfrey, classée à cinq reprises « célébrité la plus puissante du monde » par le magazine Forbes.

Les télénovelas sous l’éteignoir des séries télévisées sénégalaises

Les séries télévisées sénégalaises ont connu, ces dernières années, un bond fulgurant qui leur a permis de reléguer au second plan les dramatiques et autres télénovelas, il y a peu très prisées des téléspectateurs. Surfant sur le succès de ces produits du cru, des maisons de production s’emploient à fournir constamment de nouveaux feuilletons à un public qui en redemande.Au Sénégal, la production de séries télévisées est devenue une véritable industrie en moins d’une décennie seulement. « Un Café avec… », « Mbettel », « Wiri-Wiri » ou encore « Idoles », voilà autant de productions ayant su conquérir le cœur de bon nombre de téléspectateurs et d’internautes avides d’histoires à rebondissements.

« Nous avons produit beaucoup de séries dont +Pod et Marichou+. C’est actuellement la série la plus suivie au Sénégal. Nous avons également mis sur le marché +Nafi+, +Adja+, +Maîtresse d’un homme marié+ et +Golden+. Nous avons aussi réalisé des séries commerciales comme +Le rêve Akys+ et +Li Nu Bolé+ », énumère El Hadj Oumar Diop dit Pod, le Directeur artistique de la maison de production « Marodi ».

Fin connaisseur du septième art, Aboubacar Demba Cissokho a couvert huit éditions du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Pour ce journaliste culturel de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique), « il est plus facile de produire des séries composées d’épisodes. Par contre, la réalisation de fictions ou de documentaires prend du temps. Elle est soumise à des recherches de financement, à des repérages… Les séries intéressent les sponsors et il y a donc plus d’argent ».

« Marodi », l’un des précurseurs de cette activité au Sénégal, compte plus d’un million et demi d’abonnés sur sa chaîne YouTube créée le 21 août 2013. Les vidéos qu’elle a postées sur ce média social ont enregistré près de 700 millions de vues.

« Depuis 2010, il y a au Sénégal une prolifération des maisons de production de contenus multimédia. Celles-ci utilisent deux canaux de diffusion : Internet (YouTube principalement) mais aussi la méthode traditionnelle à savoir la télévision », explique Mountaga Cissé, Directeur de l’agence digitale SIMTECH.

Friande d’histoires à suspense, Seynabou Ngoma Seck suit très souvent les séries télévisées sénégalaises sur YouTube grâce à son téléphone dernier cri. « C’est plus commode et plus flexible. A la télé, ces programmes sont diffusés à des heures fixes qui peuvent ne pas me convenir. Je préfère de loin les séries sénégalaises. J’y trouve mon compte. D’ailleurs, depuis plusieurs années, je ne regarde plus de télénovelas sud-américaines », explique-t-elle.

D’après l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), le taux de pénétration d’Internet au Sénégal est actuellement de 68,49 %. Et plus de 98 % des internautes se connectent avec leur smartphone.

« L’accessibilité des séries sur Internet, à travers quelques plateformes numériques, est un avantage considérable. Les gens n’ont pas souvent le temps de regarder la télévision à l’heure de diffusion de leurs séries préférées. Ils peuvent donc choisir le moment opportun pour consommer ces productions avec différents types de supports : téléphone, tablette ou ordinateur. Il faut simplement qu’ils payent la connexion à Internet », dissèque M. Cissé, par ailleurs formateur en nouveaux médias.

Plus qu’un phénomène de mode, les séries télévisées alimentent les discussions dans les grand places et cours de récréation où naissent quelquefois des vocations de comédien. Cette révolution s’accompagne de la création de fortes communautés de fans sur la toile.

Selon Mountaga Cissé, « il y a des maisons de production qui sortent du lot en développant des stratégies digitales. Celles-ci ne se limitent pas à mettre en ligne les contenus. Certaines maisons de production ont aussi une page Facebook dans laquelle, les gens partagent leurs avis avant, pendant et après la diffusion d’un épisode. Il y a aussi les interviews avec des acteurs et les partages de photos ».

Ce mode opératoire peut rapporter gros d’après ce consultant et blogueur : « YouTube est la plateforme la mieux visitée au Sénégal. C’est un canal où l’on n’a pas besoin d’avoir un niveau intellectuel élevé. Il suffit juste de l’ouvrir et de savoir, en fonction des visuels proposés, quel contenu consommer. En activant la monétisation, les maisons de production qui y postent leurs contenus, peuvent gagner de l’argent afin de soutenir la production ».

La vitalité de ce secteur hyper concurrentiel montre que cela fonctionne bien. « YouTube nous aide à monétiser nos productions. On s’en sort vraiment grâce au nombre de vues sur cette plateforme. En moyenne, nous en avons plus d’un million par épisode. YouTube nous rémunère chaque mois et cela gonfle nos caisses », jubile Pod.

Au Sénégal, les analphabètes représentaient 54 % de la population globale en 2017. L’usage du wolof, l’une des principales langues nationales du pays dans les séries télévisées, a considérablement boosté l’audimat de quelques chaînes qui s’arrachent ces produits.

« Nous avons, révèle El Hadj Oumar Diop, collaboré avec trois télévisions sénégalaises : Sen TV, 2S TV et TFM. Nous travaillons sous forme de partenariat avec les télés qui ne participent pas à la production. Elles sont juste un support. Nous nous partageons ensuite les recettes publicitaires ».

« Marimar », « Luz Clarita », « La Tour de Babel » et plus récemment « Rubi » sont des feuilletons sud-américains qui faisaient fureur de la fin des années 90 jusqu’au début des années 2000. Désormais, ils ont été rangés aux oubliettes grâce aux séries télévisées sénégalaises.

« J’ai vécu au Brésil mais les séries que j’ai vues là-bas n’ont rien à voir avec celles qu’on nous balance. Au Sénégal, nous recevons des histoires à l’eau de rose aux antipodes de notre culture. Je suis vraiment contente que nos séries télévisées prennent le dessus. Elles sont écrites et produites par des Sénégalais, puis jouées par des acteurs locaux », se réjouit la comédienne Amélie Mbaye.

Pour occuper davantage le devant de la scène, les maisons de production sénégalaises peuvent notamment compter sur le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) institué en 2002 par l’Etat du Sénégal. Alimenté pour la première fois en 2014, le Fopica a vu son budget de financement passer d’un à deux milliards F CFA.

Le discours de Biya en vedette dans les journaux camerounais

L’adresse à la nation, la veille du président de la République sur la crise sécessionniste anglophone, trône en couverture des journaux camerounais parus mercredi.«J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national», «Paul Biya annonce un grand dialogue national», «Paul Biya convoque le dialogue national», «Paul Biya convoque le grand dialogue», «Nord-Ouest et Sud-Ouest : place au dialogue», «Retour de la paix dans le NO/SO : Paul Biya plante le décor du dialogue», «Un discours de fermeté pour enfin convoquer un dialogue national !», «Dialogue national sur fond de menaces», «Discours présidentiel : les grandes concessions de Paul Biya aux Anglophones» sont les principales manchettes d’Essingan, Défis Actuels, L’œil du Sahel, L’Essentiel, Cameroon Tribune, InfoMatin, The Guardian Post, La Voix du Centre et Le Soir.

En réponse aux nombreux appels pour un dialogue en vue de résoudre la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le chef de l’État vient d’annoncer la tenue avant fin septembre des assises d’un dialogue national autour de thèmes susceptibles de ramener la paix dans cette partie du pays, débute L’Essentiel, précisant que la décentralisation sera en réalité au cœur des préoccupations.

Dans un discours inhabituel, le locataire du palais présidentiel d’Etoudi a évoqué les moyens de mettre non seulement fin aux exactions du mouvement indépendantiste qui sévit dans cette partie du pays, mais aussi de réconcilier tous ces sécessionnistes autoproclamés avec leur République, renchérit Défis Actuels.

L’offre de paix de Paul Biya reste de mise pour sortir de la crise anglophone, constate La Météo, reprenant à son compte cette évocation présidentielle d’un sentiment de marginalisation qu’éprouveraient les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui serait le prétexte de la crise anglophone.

À l’intention de ses compatriotes desdites régions, mais également à ceux du reste du Cameroun, le chef de l’État a rappelé que la marginalisation, l’exclusion ou la stigmatisation n’ont jamais inspiré l’action de ses différents gouvernements, depuis le 6 novembre 1982 et son accession à la magistrature suprême.

L’équilibre régional que prône le président de la République, appuie le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ne devrait en aucun cas être confondu aux pratiques déviantes telles que le népotisme, le favoritisme et toutes autres dérives nocives au bon d’un État moderne.

Mais là semble s’arrêter le flot de satisfécits. Il suffit en effet d’ouvrir le bihebdomadaire Aurore Plus, sous le titre «Biya snobe tout le monde», pour déplorer qu’en dehors de l’annonce de la tenue prochaine d’un dialogue national, beaucoup de supputations des observateurs ont été balayées d’un revers de la main, notamment la grâce aux leaders anglophones actuellement emprisonnés à une peine à perpétuité : «Une fois de plus, Paul Biya reste constant dans sa position. Le Cameroun reste uni et indivisible et les ennemis de la nation seront punis sans état d’âme.»

«Dialo… gong», moque Mutations : en incluant les groupes armés aux négociations, Paul Biya met définitivement en minorité ceux qui, jusqu’ici, estimaient que ces combattants armés n’étaient pas les bienvenus sur la table du dialogue. Des promesses, et encore des promesses, soupire le quotidien à capitaux privés de langue anglaise The Guardian, dont les analyses ne plaident pas franchement pour l’optimisme.

Pour Le Messager, cette histoire relève du «pétard mouillé» en ce sens que les grandes attentes du discours présidentiel restent insatisfaites. Et Le Jour de rappeler un épisode pas encore très éloigné de la vie nationale lorsque, en fin 1992, pour mettre un terme aux troubles sociopolitiques ayant accompagné la réinstauration du multipartisme, Paul Biya fit convoquer une grande réunion «Tripartite» présidée, comme pour les prochaines assises, par son Premier ministre.

Le pouvoir céda sur les libertés publiques, la limitation des mandats présidentiels, la mise sur pied d’un certain nombre d’institutions et, pour le grand soulagement du pouvoir en place, la rue lâcha du lest et le biyaisme fut sauvé. Mais les années qui ont suivi ont montré l’intention qu’il y avait derrière cette manœuvre : gagner du temps, se repositionner en selle, et repartir.

Aujourd’hui, sérieusement ébranlé par la crise anglophone, le même pouvoir, avec la même tête, remet le même couvert. Pour le même menu.

«A l’observation, le discours prononcé hier soir l’eut été il y a 3 ans que la crise anglophone, telle que nous la connaissons aujourd’hui, n’aurait jamais été connue. Plus de 2000 morts plus tard, la solution proposée peu être taxée de ce « trop peu, trop tard » que l’on entend souvent dans les négociations de ce type. Les hésitations observées, les précautions et le temps pris, les « conseils », selon l’aveu même de M. Biya, prouvent que cette sortie n’est pas le fruit d’une initiative de ce dernier. Il y a été contraint, contraint de prendre ce risque. Le risque de cette sortie, c’est que, c’est la dernière cartouche du président sur cette question.»

L’affaire Sainte Jeanne D’Arc fait la une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés principalement par les rebondissements dans l’affaire de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), du nom de l’établissement scolaire qui a renvoyé certaines de ses élèves pour port de voile.« Affaire Jeanne D’Arc : un voile, 100 débats », titre Le Quotidien, rapportant des propos du khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy, qui estime que « l’institut n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Si ce dernier, dans L’Observateur, « demande la fermeture de Sainte Jeanne D’Arc », l’Union nationale des parents d’élèves catholiques du Sénégal (Unapecs) défend pour sa part l’institution scolaire et note que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

« Voile de la discorde », titre de son côté Sud Quotidien, qui souligne que le ministre de l’Education nationale est passé du « rappel à l’ordre à la négociation » là où « les cours Sainte Marie de Hann rejettent à leur tour les 23 voilées ».

Dans le journal aussi, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose l’alternative de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément ».

Plus radical, dans L’AS, le khalife général des Tidianes « demande la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis. Cela fait dire ainsi à ce journal qu’on va assister aujourd’hui à « la rencontre de la dernière chance » entre le ministre de tutelle et les responsables de l’ISJA.

Sur un autre sujet, le même quotidien informe que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « freine l’ONAS », l’office national chargé de l’assainissement, sur l’attribution du marché relatif à la dépollution de la baie de Hann.

Faisant écho à plusieurs sujets qui brulent l’actualité économique du pays (« tensions de trésorerie, hausse des prix, déficit bloqué »), Walf Quotidien alerte sur « les germes d’un ajustement structurel ».

Sur les conséquences des pluies diluviennes, Le Quotidien renseigne que deux personnes ont été tuées à Tivaouane Peulh pendant que Rufisque est « sous les eaux ».

Ce ne fut qu’un « effroyable calvaire » qu’ont vécu les sinistrés de ce département de même que ceux de la banlieue dakaroise, indique L’Observateur qui rapporte en même temps les propos des rescapés du drame des pêcheurs de Kayar.

« Lorsque la foudre a frappé, du sang coulait des oreilles de Moustapha Ngom », rapporte un témoin cité en manchette du journal qui rend compte également de « l’insoutenable souffrance des parents du jeune pêcheur disparu dans l’océan ».

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

L’action de l’OCP et le marché indien sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Economiste+ revient sur l’action de l’OCP. Le groupe défend bien les couleurs marocaines sur le continent africain. Quitte à prendre le risque d’être soupçonné parfois de s’éloigner de ses missions originelles, mais toujours avec une volonté de comprendre son environnement et son monde comme pour sa dernière opération au forum africain de l’agriculture, souligne la publication.

En dépit de son statut de géant des phosphates, l’OCP ne semblait pas arriver d’emblée en terrain conquis, et c’est sans doute la densité du maillage relationnel de ses jeunes équipes qui a pu faire la différence. Avec à la clef des projets de partenariats d’envergure avec le pays hôte ainsi qu’avec de futures alliances, explique-t-il.

Ce jeu de négociations, que les acteurs étatiques à eux seuls ne peuvent plus contrôler, est encore insuffisamment étudié pour ne pas être signalé. Il vient pallier l’échec du multilatéralisme sous sa formule classique en permettant à des acteurs non étatiques de jouer un rôle plus important, mais à travers des délibérations de plus en plus informelles, autour des grands enjeux internationaux, relève-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ revient sur le marché indien. Bien qu’il soit le deuxième plus grand marché du monde, ceci n’empêche pas que le produit made in Morocco ait des positions à prendre sur ce marché connu plus pour être un marché « low cost », estime le journal.

L’Inde peut constituer également, pour les entreprises marocaines, une excellente plate-forme pour aller à la conquête des marchés de l’Asie du Sud-est, relève-t-il, faisant savoir que ce pays a développé au fil des décennies et dans de nombreux domaines une expertise locale efficace et à bas coût dont peut largement s’inspirer le Maroc, qui a pratiquement les mêmes contraintes et les mêmes défis, constate-t-il.

+Le Matin+ rapporte que la compagnie marocaine Royal Air Maroc (RAM) est désormais le transporteur officiel de la deuxième Coupe des nations de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) de football.

«Un accord a été signé à cette occasion, lundi à Dakar, entre RAM et ESPN Africa, un réseau de télévision thématique orienté sur le sport et partenaire de l’UFOA», indique un communiqué de la compagnie, cité le quotidien.

Selon l’accord, RAM offrira des billets d’avion pour assurer le transport des équipes participantes à cette édition qui se déroulera du 28 septembre au 13 octobre prochain à Thiès (70 km à l’est de Dakar), ainsi que des réductions tarifaires pour leurs accompagnateurs. Au total, 16 équipes, dont le Maroc, vont prendre part à cette compétition footballistique régionale.

Bédié «craint pour la stabilité» de la Côte d’Ivoire en cas de modification de la constitution

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié a dit craindre « un problème très grave pour la stabilité» de la Côte d’Ivoire en cas de modification de la constitution ivoirienne portant sur la limitation à 75 ans de l’âge des candidats pour la présidentielle de 2020.M. Bédié qui s’exprimait dans un entretien diffusé mardi  soir sur les antennes de la télévision internationale française « France 24», a réagi suite à une question du journaliste qui a dit : « selon nos informations, le gouvernement veut fixer l’âge limite pour être candidat à la présidentielle à 75 ans, ce qui vous éliminerait mais également M. Ouattara et Gbagbo, pensez-vous que c’est une hypothèse plausible ? ». 

« Je crains que ce soit là-même un problème très grave pour la stabilité du pays, ce changement, ce tripatouillage de la Constitution serait contraire à la Constitution elle-même puisqu’elle vient d’être votée (en 2016) il n’y a pas longtemps », a déclaré M. Bédié.   

Concernant sa récente rencontre avec l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo à Bruxelles, le leader du Pdci, a laissé entendre qu’ ils ont « décidé de travailler ensemble ». Et ce, en vue des prochaines joutes électorales en Côte d’Ivoire.  

Pendant que le Pdci refuse de désigner un représentant à la Commission électorale indépendante (CEI) dont il rejette la nouvelle mouture, le président statutaire du Front populaire ivoirien (Fpi), Affi Nguessan, lui, veut intégrer l’institution après des discussions avec le gouvernement.  

Pour le Pdci, « le gouvernement a commencé les discussions avec tous les partis politiques sans donner les termes de référence, (et) a décidé d’un passage en force (c’est pourquoi) et il a choisi parmi les partis politiques et les mouvements de la société civile ceux qui lui étaient favorables ».  

Le Pdci a quitté le parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir. M. Bédié  a expliqué que le parti de M. Alassane Ouattara a refusé l’alternance et n’a « pas tenu tous les autres engagements que stipulaient » leur accord.

M. Bédié qui a créé une plate-forme non idéologue regroupant 24 partis de l’opposition dont le FPI, le parti fondé par  M. Gbagbo, veut avec l’ensemble de ces forces vives reconquérir le pouvoir d’Etat lors de la présidentielle d’octobre 2020.  Le Fpi et le Pdci annoncent d’ailleurs un meeting conjoint prévu samedi prochain dans le sud de la capitale économique ivoirienne.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a, au cours de son message à la nation à l’occasion de l’an 59 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, évoqué une modification de la Constitution. Dans son discours, il a indiqué que si ce changement avait lieu, il ne viserait personne. 

La Constitution actuelle de la Côte d’Ivoire n’impose pas d’âge limite pour être candidat à la présidentielle.

Crise anglophone : Paul Biya annonce «un grand dialogue national» dès fin septembre

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a annoncé mardi, dans un discours à la nation, la convocation, «dès la fin du mois en cours», d’un grand dialogue national afin d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à un conflit sécessionniste depuis 3 ans.Lors de cette allocution d’une demi-heure, il a affirmé que ledit conclave, présidé par le Premier ministre, concernera principalement la situation dans les régions sous conflit, mais aussi toutes les autres composantes de la nation, étant entendu qu’il touchera à des questions d’intérêt commun telles que l’unité et l’intégration nationale et le vivre-ensemble.

«Il aura donc vocation à réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès.»

Le dialogue national, a précisé Paul Biya, s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations de la communauté anglophone, ainsi qu’à celles des autres régions du pays, à l’instar du bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.

En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier ministre, a souligné Paul Biya, mènera de larges consultations en vue de recueillir les avis les plus divers, devant servir de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Dans le même esprit, des délégations seront dépêchées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise anglophone.

Eliminatoires des Jeux Olympiques : Le Maroc éliminé par le Mali (0-1)

L’équipe de football du Mali U23 a battu son homologue marocaine (1-0), mardi à Bamako, pour le compte des qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.En ballottage défavorable après leur match nul à l’aller contre le Mali à Marrakech (1-1), les hommes de Patrice Beaumelle, l’ex-adjoint d’Hervé Renard, ont été éliminés lors du dernier tour des quantifications en s’inclinant 1-0 à Bamako face au Mali.

Sur penalty, Ally Malle a inscrit le seul but du match (57 ) pour permettre aux Aiglons de rejoindre la Zambie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et l’hôte égyptien parmi les 8 qualifiés pour la phase finale, elle-même qualificative pour les Jeux Olympiques Tokyo 2020.

Après cette défaite, le football marocain rate pour la deuxième fois consécutive une occasion de participer aux Jeux Olympiques.

Le Comité technique spécialisé de l’UA tient sa première réunion à Rabat

Le Comité technique spécialisé (CTS) de l’Union africaine (UA) a ouvert mardi à Rabat les travaux de sa première réunion consacrée à « la fonction publique, les collectivités territoriales, le développement urbain et la décentralisation ».Les discussions du CTS seront axées sur le programme d’action 2019-2020 du comité et sur la mise en œuvre des décisions adoptées lors de sa 3ème session ordinaire tenue en décembre dernier à Addis Abeba.

Le ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a souligné que cette réunion s’inscrit dans le processus d’action collective visant l’unification des visions des pays africains sur les questions en lien avec les projets de développement et le rayonnement de ces pays à l’échelle mondiale.

Le Maroc, a-t-il indiqué, a donné une nouvelle impulsion à la dynamique de décentralisation administrative et de régionalisation avancée en engageant une importante réforme territoriale, laquelle s’est traduite par une reconversion des stratégies de développement qui a érigé les collectivités en véritables opérateurs économiques et sociaux.

Selon le ministre, la réunion du CTS vise à informer les membres du bureau de l’état de la réalisation du plan de travail 2019-2020, échanger sur les questions en suspens et sur une éventuelle élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre des activités à venir et du plan d’action pour l’année prochaine.

Pour sa part, la commissaire aux affaires politiques de l’UA, Minata Samate, s’est félicitée de la tenue de la réunion du comité dans le Royaume, soulignant que ses recommandations devront contribuer à impulser davantage le continent sur la voie du développement.

Prennent part à cette rencontre, qui a été précédée lundi d’une réunion préparatoire au niveau des experts, des représentants de la commission de l’UA pour les affaires politiques et des ministres de pays africains membres du comité.

Le Comité technique spécialisé a pour objectifs, entre autres, de définir et d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la stratégique de l’UA en matière de fonction publique, de développement urbain et de la décentralisation.