Matchs amicaux : 24 Eléphants convoqués face au Togo et à la Guinée

Les Eléphants footballeurs livreront deux matchs amicaux les 24 et 27 septembre 2022 en France, respectivement contre les Eperviers du Togo à Rouen et le Sily de la Guinée à Amiens.Le sélectionneur des Eléphants, le Français Jean Louis Gasset, a dévoilé jeudi la liste des 24 joueurs convoqués pour ces deux matchs amicaux internationaux. Les pachydermes affrontent le Togo le 24 septembre 2022 à Rouen et le Sily de la Guinée le 27 septembre 2022 à Amiens.

La liste des 24 joueurs retenus

1. SANGARE BADRA ALI (SEKHUKHUME UNITED, AFRIQUE DU SUD)

2. FOLLY AYAYI CHARLES (ASEC MIMOSAS, COTE D’IVOIRE)

3. FOFANA ISSA (ALHILAL, SOUDAN)

4. AURIER SERGE (NOTTIGHAM FOREST, ANGLETERRE)

5. SINGO WILFRIED (TORINO FC, ITALIE)

6. DIOMANDE SINALI (OLYMPIQUE LYONNAIS, FRANCE)

7. KOSSONOU ODILON (BAYER LEVERKUSEN, ALLEMAGNE)

8. DELI SIMON (ADANA DEMIRSPOR, TURQUIE)

9. SYLLA ABAKAR LOUBADE (CLUB BRUGGES, BELGIQUE)

10. KONAN GHISLAIN (AL-NASSR RIYAD, ARABIE SAOUDITE)

11. DOUMBIA SOULEYMANE (ANGERS SCO, FRANCE)

12. SANGARE IBRAHIM (PSV EINDHOVEN, PAYS BAS)

13. KESSIE FRANCK, FC BARCELONE, ESPAGNE)

14. FOFANA SEKO (RC LENS, FRANCE)

15. GBAMIN JEAN PHILIPPE (TRABZONSPOR, TURQUIE)

16. SERI JEAN MICHAEL (HULL CITY, ANGLETERRE)

17. PEPE NICOLAS (OGC NICE, FRANCE)

18. KOUASSI JEAN EVRARD (KARAGUMRUK, TURQUIE)

19. MAX GRADEL (SIVASSPOR, TURQUIE)

20. MAXWELL CORNET (WEST HAM UNITED, ANGLETERRE)

21. ZAHA WILFRIED (CRISTAL PALACE, ANGLETERRE)

22. KOUAME CHRISTIAN (ACF FIORENTINA, ITALIA)

23. KANGA WILFRIED (HERTA BERLIN, ALLEMAGNE)

24. KRASSO JEAN PHILIPPE (AS ST ETIENNE, FRANCE)

KKB invite la CEI à « maintenir le cap » dans la tenue d’élections

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB) qui se félicite de la tenue d’élections apaisées par la nouvelle équipe de la Commission électorale indépendante (CEI), espère un scrutin crédible à la présidentielle de 2025.M. Kouadio Konan Bertin s’exprimait à l’issue d’une séance de travail jeudi avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), M Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, et son bureau, au siège de l’institution à Abidjan.   

« Nous sommes venus porter un message. Vous savez, avant d’être ministre de la Réconciliation, je suis moi-même un acteur politique. Et par le passé, j’ai moi-même conduit; porté des contestations jusqu’à organiser, ici même, en ces lieux, des sit-in et des marches contre la CEI », a dit KKB.

A l’époque, fera-t-il observer, la CEI « était au centre de toute sorte de polémiques et les Ivoiriens avaient tendance à penser qu’elle était à la base des morts. Mais, depuis que le président Kuibiert est arrivé à la tête de l’institution avec son équipe (…) on organise les élections les plus inclusives ».

« Force est de constater que nous sommes à la troisième élection, avec la même liste électorale et la même CEI », a ajouté KKB, faisant remarquer que depuis la mort d’Houphouët-Boigny, la CEI permet aujourd’hui à l’opposition de s’exprimer grâce à des joutes électorales inclusives.    

Il a salué les récentes élections législatives et sénatoriales partielles qui se sont tenues « sans contestation, dans la paix et sans violence », laissant entendre « on a regardé ça, une seconde fois, une troisième fois et nous disons que quelque chose est en train de se passer ».

« Nous mettrons donc cela à l’actif du président de la CEI et de son équipe. Nous sommes donc venus, au nom du gouvernement, les féliciter et les encourager. Bien sûr, quand on les félicite et qu’on les encourage, ça les oblige à maintenir le cap », a-t-il poursuivi.  

Aujourd’hui, « on se rend compte que la maturité s’invite dans notre débat politique et notre démocratie se bonifie de jour en jour ; elle devient même exemplaire », a-t-il souligné priant que « les élections prochaines, municipales et régionales, viennent confirmer cette tendance ».  

« Si on a pu organiser pendant cinq ans des élections transparentes, non contestées, avec la même liste électorale et les mêmes acteurs, comment pouvons-nous comprendre qu’en 2025, nous n’allons pas à ce jeu-là démontrer à la face du monde le génie politique des Ivoiriens », s’est-il interrogé.  

Pour lui, les joutes électorales en Côte d’Ivoire gagnent en « maturité » et la « démocratie qui se bonifie peut être un exemple en Afrique ». Il a noté qu’il s’agit d’une visite de courtoisie mais pour « féliciter le président de la CEI et son équipe, les encourager au nom du gouvernement et les inviter à maintenir le cap pour le bonheur du peuple de Côte d’ivoire ».

Pour sa part, le président de la CEI s’est dit heureux de cette visite. Il félicité le ministre et, à travers lui, tout le gouvernement ivoirien. Car, les élections s’organisent dans un contexte et l’équipe gouvernementale travaille en amont pour la réussite des scrutins.

« Le contexte, il est paisible parce qu’il y a de actions qui ont été menées en amont, lesquelles actions permettent à la Côte d’Ivoire d’avoir la paix et permettent à la commission électorale d’organiser des élections dans un cadre plus paisible. Voilà pourquoi les résultats sont là », a-t-il insisté.  

M. Coulibaly-Kuibiert a estimé que « c’est une sorte de travail en synergie, tout le monde joue sa partition. Et quand c’est le cas, il n’y a pas de raison que des morts s’invitent à la joute électorale ». 

COP 15: plus de 1.600 milliards de Fcfa pour l’Initiative d’Abidjan

Les promesses de contribution au financement d’Abidjan legacy program, dans le cadre de la COP15, se situent aujourd’hui à plus de 2,5 milliards de dollars des Etats-Unis, soit plus de 1 642, 2 milliards Fcfa.En plus de cela, le Canada a annoncé la semaine dernière une contribution de 40 millions de dollars (26,2 milliards de Fcfa), a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi.

M. Jean-Luc Assi s’exprimait lors d’une cérémonie au cours de laquelle le Comité d’organisation de la COP 15 a remis officiellement des matériels et équipements acquis dans le cadre de l’évènement afin d’être reversés au patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire.    

Selon le président du Comité d’organisation de cet évènement, M. Abou Bamba, la COP 5 a nécessité l’acquisition de nombreux équipements et matériels estimés à plus de 55.000 pièces (matériel de bureau, matériel roulant, médical etc ) avec les ressources de l’Etat et des partenaires.

« La COP15 est terminée et ce matériel est encore disponible. C’est donc tout logiquement qu’il soit mis à la disposition du patrimoine de l’Etat » afin d’avoir une seconde vie dans les services de l’administration publique, a déclaré M. Abou Bamba.

Il a relevé que plus de 7.500 délégués ont participé à cet évènement parmi lesquels des chefs d’Etat, des scientifiques, des jeunes et des femmes en provenance de 196 pays. La COP15 a par ailleurs permis d’injecter dans l’économie ivoirienne 20 millions de dollars US (13 milliards Fcfa).

A cette occasion, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a salué cette initiative « inédite » à savoir la réintégration dans le patrimoine de l’Etat des matériels et équipements acquis par le Comité d’organisation de la COP15.

« Derrière cette action transparaît une valeur fondamentale de bonne gouvernance, mais aussi une vertu essentielle de la saine administration à savoir la transparence à travers la mise en œuvre efficace de la comptabilité matière », a-t-il ajouté.

Le ministre de la promotion de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo a soutenu que les charges administratives impliquent « un devoir de transparence de la part des agents qui auront la responsabilité de la gestion des biens » de l’Etat mis à leur disposition.

La Côte d’Ivoire a abrité du 9 au 20 mai 2022 la 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse sous le thème « Terres, vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».

Abidjan legacy program, ce vaste projet de restauration et de réhabilitation des sols dégradés vise l’augmentation exponentielle de la production agricole sur les 10 prochaines années afin de réduire la pauvreté. La Côte d’Ivoire assure la présidence de la COP15 pour un mandat de deux ans.

Gazoduc Nigéria Maroc : Signature d’un mémorandum entre la CEDEAO, le Nigéria et le Maroc

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigéria et le Maroc ont signé ce jeudi 15 septembre à Rabat un mémorandum d’entente pour confirmer leur volonté de concrétiser le mégaprojet de Gazoduc Nigéria-Maroc.Un Mémorandum d’Entente a été signé ce jeudi 15 septembre entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest »CEDEAO », représentée par M. Sediko Douka, Commissaire Infrastructure, Energie et digitalisation, la République Fédérale du Nigéria, représentée par Mallam Mele Kolo Kyari, Président Directeur Général de la National Nigerian Petroleum Company Limited « NNPC » et le Royaume du Maroc, représenté par Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines « ONHYM ».

Selon un communiqué conjoint des trois parties, ce Mémorandum d’entente confirme l’engagement de la CEDEAO et l’ensemble des pays traversés par le gazoduc à contribuer à la faisabilité de cet important projet qui une fois achevé, fournira du gaz à l’ensemble des Pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable, souligne le même communiqué. 

 Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement. Le projet permettra ainsi de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.  

Ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, à l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable.

Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement.

Le projet permettra de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.

Economie, stress hydrique et santé au menu des quotidiens marocains

L’industrie automobile, le stress hydrique et les enjeux de la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur l’industrie automobile, écrit que la trajectoire de l’industrie automobile marocaine est une leçon grandeur nature sur plusieurs décennies qui s’offre aux stratégistes, qui doivent dessiner aujourd’hui ce que devraient être l’économie et l’industrie de demain si le Maroc veut réussir le challenge de garder ou améliorer ses positions mondiales.

Naturellement, le Maroc a débuté, il y a très longtemps, comme site de sous-traitance avec de l’assemblage de voitures de différentes marques.

Mais, à la fin des années 90 et début 2000, s’est opéré un premier virage avec l’apparition pour la première fois dans l’histoire de l’industrie automobile nationale du concept de la voiture économique basée sur la notion d’intégration locale, constate le journal.

Aujourd’hui, et comme le montrent les projets de voitures électriques de Renault et Peugeot, le Maroc est devenu résolument une plate-forme industrielle où se conçoivent les innovations du futur, relève-t-il.

Il est donc passé, en l’espace de 4 décennies, du statut de «façonnier», où en sont encore beaucoup d’autres pays similaires pas loin, à celui d’acteur de l’avenir, c’est-à-dire un «Game changer» de l’industrie automobile mondiale, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde la problématique du stress hydrique, écrit que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et qu’il se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m3 par personne et par an, estimant que dans une perspective à plus long terme, la réduction de la disponibilité en eau et la baisse des rendements agricoles pourraient réduire le PIB à hauteur de 6,5%!

Pour le pays, une seule solution s’impose: revoir de fond en comble sa politique hydraulique qui ne répond plus aux besoins, recommande le quotidien.

L’irrégularité des pluies est devenue un fait récurrent et il faut faire avec et l’intégrer dans les futures stratégies, note-t-il, soulignant qu’un changement radical doit s’opérer dans la perception et l’attitude à l’égard de la ressource eau.

+L’Opinion+ déplore que l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), mise en place en vue de couvrir les risques et frais de soins de santé des assurés et leurs familles, passe sous silence les maladies rares, encore boudées par les aides financières de l’Etat.

Ces maladies dites orphelines, qui touchent près de 1,5 million de personnes dans le monde entier, dont plusieurs milliers au Maroc, continuent de ravager non seulement la santé des patients, mais également leurs bourses.

Parmi elles, figurent la mucoviscidose, qui détruit les voies respiratoires et digestives du patient, et l’albinisme qui restent, selon de nombreux médecins interrogés, sous-diagnostiqués, car onéreux.

A l’instar de ces deux maladies, beaucoup d’autres ne bénéficient d’aides financières et médicamenteuses que de la part du corps caritatif qui leur est entièrement consacré, et des fonds voués à la recherche médicale, déplore-t-il, souhaitant que l’AMO puisse couvrir ne serait-ce qu’une infime partie de la prise en charge de ces personnes vulnérables, afin de pouvoir parler de l’édification d’un véritable État social, gage de la refonte du système de Santé, dictée par le Nouveau Modèle de Développement.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.

La Brvm signe un partenariat avec la Bourse de Luxembourg

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et la Bourse de Luxembourg (LuxSE) ont signé mercredi un protocole d’accord (MoU) portant sur le développement de la finance durable dans la Zone Uemoa.L’accord a été paraphé dans le cadre d’une visite d’une délégation de la Brvm au Luxembourg. M. Amenounvè s’est réjoui de la signature de ce protocole avec la Bourse de Luxembourg pour le développement de la finance durable au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).  

Ce partenariat, qui met essentiellement l’accent sur la finance durable, marque la première étape officielle d’un projet de coopération visant notamment à renforcer la finance durable dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).  

« La finance durable représente une opportunité de financement pour les pays émergents car ils ont la possibilité d’attirer un nouveau type d’investisseurs, qui autrement n’auraient pas été intéressés par leurs émissions obligataires », a dit M. Edoh Kossi Amenounvè, directeur général de la BRVM.

La BRVM œuvre pour une plus grande intégration financière des huit pays de l’Uemoa à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Pionnière de la finance durable, la LuxSE est la première place de cotation pour les titres de créance internationaux. 

La Bourse de Luxembourg a créé la Luxembourg Green Exchange (LGX) en 2016, la première plateforme mondiale de finance durable, qui compte actuellement plus de 1 400 obligations durables.

Par le biais de ce protocole d’accord, les deux bourses s’engagent à explorer la création d’un marché obligataire dédié aux obligations vertes, sociales, durables et liées à la durabilité à la BRVM, et à analyser les opportunités de double cotation de titres durables.

En outre, les deux institutions s’engagent à collaborer sur des programmes de formation à la finance durable dans le cadre de la BRVM Academy. Cette coopération devrait permettre d’établir un marché d’obligations durables et aux investisseurs internationaux d’identifier plus facilement les opportunités d’investissements qui financent le développement durable en Afrique de l’Ouest.

Alors que l’Europe est aux commandes de la finance durable, l’Afrique ne représente qu’une fraction des émissions mondiales d’obligations vertes. Le directeur général de LuxSE, Julie Becker, s’est félicité de cette initiative de la Brvm qui veut changer cette donne, car les capitaux durables sont nécessaires pour financer le développement durable de la région. 

La Bourse de Luxembourg (LuxSE) est la porte d’accès aux investisseurs internationaux. Avec plus de 39 000 titres cotés, dont 35 000 titres de créances, provenant de 2 000 émetteurs dans 100 pays, elle est la première bourse mondiale pour la cotation de titres de créance internationaux.

 

Zambie : la Procureure générale craint pour sa vie

Lillian Siyunyi dit avoir reçu plusieurs menaces ces dernières semaines.Le gouvernement zambien a décidé de retirer à la Procureure générale, Lillian Siyunyi, sa garde rapprochée. La Directrice des poursuites publiques (DPP), qui a été nommée par l’ex-président, Edgar Lungu, est tombée en disgrâce avec le régime du président Hakainde Hichilema et fait actuellement l’objet d’une enquête de la Commission des plaintes judiciaires sur sa conduite professionnelle.

Elle a déclaré qu’elle vivait dans la crainte d’être attaquée, après avoir reçu un certain nombre de menaces ces dernières semaines et qu’elle avait dû s’enfuir de chez elle au moins trois fois.

« J’ai dû m’enfuir de chez moi plus de trois fois » après avoir reçu des menaces d’agents connus, a-t-elle déclaré.

Mme Siyunyi a refusé de se présenter devant la commission judiciaire, arguant que son serment constitutionnel de secret devait d’abord être levé par Hichilema avant qu’elle ne puisse se présenter devant l’instance.

La Procureure a affirmé que si elle répondait à l’une des accusations portées contre elle avant la levée de son serment de secret, elle violerait la constitution et commettait un crime.

Poursuivant, elle a fustigé le fait que, malgré le refus de la dérogation, la commission judiciaire a procédé à l’audition des plaintes déposées contre elle.

Côte d’Ivoire : rentrée universitaire unique le 3 octobre 2022

Pour améliorer le dispositif et la qualité de l’enseignement, le Conseil des ministres a arrêté mercredi des mesures spécifiques dans le cadre de la rentrée scolaire et universitaire 2022-2023.Le Conseil a adopté l’octroi d’une aide aux étudiants les plus démunis pour un montant global de 500 millions de francs CFA, à environ 2.600 étudiants démunis recensés par les services sociaux des Centre régional des œuvres universitaires (CROU).

 Ces mesures consacrent le renforcement de la capacité d’accueil des cités universitaires avec l’ouverture des résidences universitaires de Williamsville, d’Adjamé 220 logements et de Vridi, la réhabilitation des résidences universitaires d’Abobo 1 et 2, de Port-Bouët 3.

Elles concernent également le renforcement de la capacité d’accueil des résidences universitaires de Daloa (1200 lits), de Korhogo (2400 lits) et le lancement en novembre 2022 de la construction des nouvelles résidences à Cocody (500 lits), Abobo-Adjamé (2000 lits) et à Bouaké (2000 lits).

En outre, le gouvernement a décidé du relogement en cité universitaire de tous les étudiants squattant les amphithéâtres et salles de Travaux Dirigés, du renforcement de la capacité d’accueil des restaurants universitaires avec l’ouverture de deux nouveaux restaurants universitaires à Abobo-Adjamé et à Cocody, ainsi que l’amélioration de la qualité des repas dans l’ensemble des restaurants universitaires.

Au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le Conseil a ordonné le maintien des mesures exceptionnelles prises en 2021 relatives à la réduction du coût de la scolarité, notamment la suppression des cotisations exceptionnelles et des frais de dossiers.

Il a arrêté l’institution d’une bourse de mobilité accordée aux élèves ou apprentis en immersion dans une structure de formation, une entreprise ou une institution à l’étranger.

Au niveau de l’enseignement scolaire, le gouvernement a adopté la distribution de 5,3 millions de kits et de 6,1 millions de manuels pour un coût global de 17 milliards de francs CFA. En outre, un projet pilote de prêt et de location de livres, dénommé projet Bonamas, sera mis en place pendant cette rentrée scolaire. Les manuels essentiels seront prêtés aux élèves pour un coût de 10 000 F CFA.

Par ailleurs, les établissements scolaires bénéficieront de 167 000 tables bancs pour un coût de 3 milliards F CFA, de la mise à disposition d’un montant cumulé de 18 milliards F CFA viré sur les comptes des différents COGES (Comité de gestions des établissements scolaires), qui, conformément aux instructions du chef de l’Etat, ne devront plus lever de cotisations auprès des parents d’élèves.

 

France : un génocidaire rwandais remis en liberté

La justice française a autorisé la libération d’un génocidaire rwandais qu’elle avait inculpé en 2007.Laurent Bucyibaruta, l’un des anciens hauts responsables de l’administration rwandaise à Gikongoro (Sud), qui purgeait une peine de 20 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994, a été libéré de prison en France, en raison de sa mauvaise santé.

Reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, M. Bucyibaruta était incarcéré dans une prison française. Il était accusé d’avoir dirigé le massacre de Tutsis dans les secteurs de Gikongoro de Murambi, Cyanika, Kaduha, Kibeho, la prison de Gikongoro et l’école technique de Murambi, dans le Sud du Rwanda. Il a toujours nié les accusations.

La Cour qui l’avait jugé estimait qu’en vertu de sa position et de son autorité, Bucyibaruta avait commis des crimes de complicité de génocide contre l’humanité à l’Ecole Marie-Merci de Kibeho.

Il avait cependant été innocenté de toutes les charges liées au génocide qui s’est produit à Kibeho, où il était accusé d’avoir participé au meurtre de plus de 28.000 personnes.

Selon ses juges, quelques jours après la mort du président Juvénal Habyarimana dans un accident d’avion, Bucyibaruta avait parcouru la ville de Gikongoro en voiture avec un mégaphone pour inciter à la vengeance, encourageant les Hutus à chasser et tuer les Tutsis.

Côte d’Ivoire : la croissance revue à 6,9% contre 7,1% projetée en 2022

La croissance économie ivoirienne, impactée par la crise russo-ukrainienne, devrait ralentir de 0,2 points pour s’établir à 6,9% contre 7,1% initialement projetée pour l’année 2022.Sur le plan budgétaire, le pays devrait connaître une évolution non favorable des recettes attendues en 2022 et à contrario une hausse des dépenses publiques résultant des mesures de soutien aux différents secteurs impactés par la crise.

D’autres impératifs, selon une communication du Conseil des ministres de ce mercredi, commande également un accroissement des dépenses budgétaire. Il s’agit de la prise en compte de nouveaux besoins liés notamment à la trêve sociale, au renforcement du dispositif de sécurité face à la menace terroriste dans le Nord ivoirien et à l’organisation de la CAN 2023 de football.

Le déficit budgétaire devrait quant à lui s’établir à 6% du Produit intérieur brut (PIB) contre 5,7% antérieurement projeté. Les modifications envisagées montrent globalement une hausse du niveau du budget de 833,5 milliards Fcfa.

Le nouvel équilibre du budget 2022 s’établit en ressources et en dépenses à 10 734,5 milliards Fcfa contre 9 901,1 milliards Fcfa prévus initialement. Pour apporter des modifications au budget, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi des finances rectificatives au titre de l’année 2022.  

La Gambie paralysée par une grève des transporteurs

Une grève nationale des transports publics gambiens a pratiquement paralysé le trafic pour des milliers d’usagers dans et autour des communes urbaines du pays, a constaté APA mercredi à Banjul.Depuis lundi 12 septembre 2022, les chauffeurs commerciaux ont répondu au mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat des transports de Gambie (GTU) en raison d’un grand nombre de problèmes non résolus qui, aux yeux du syndicat, résultent de la passivité du gouvernement.

Selon le président du Syndicat des transports, Omar Ceesay, certains de leurs griefs sont la hausse du prix du carburant, l’augmentation des péages sur le pont de la Sénégambie dans la ville frontalière de Farafenni et la prolifération des postes de contrôle sur toutes les routes carrossables du pays.

Depuis juillet dernier, le prix du carburant à la pompe a augmenté de 69,52 dalasi à 78,76 dalasi pour l’essence et de 64,78 dalasi à 73. 78 pour le diesel, ce qui a poussé les transporteurs à doubler les tarifs pour les passagers qui se plaignent d’avoir à supporter une partie du poids de ces « augmentations insensées ».

De la capitale Banjul à la commune peu peuplée de Bakau, en passant par la métropole urbaine de Serrekunda et ses environs, les voyageurs désemparés ne savent plus où donner de la tête face à la pénurie de véhicules commerciaux pour les emmener au travail ou les aider dans leurs activités commerciales ou sociales.

Leur seule source d’espoir est constituée par quelques chauffeurs de taxis qui ne semblent pas rentrer dans le rang comme l’a ordonné le GTU pour amener le gouvernement à négocier et à réviser les tarifs des carburants qui ont « bâillonné » leur activité.

Ils profitent de la crise causée par la grève pour tripler les tarifs pour les passagers bloqués qui n’ont d’autre choix que de payer pour arriver à leur destination.

Pendant ce temps, le ministère des Transports, des Travaux publics et de la Communication campe sur ses positions, insistant sur le fait que le syndicat des transports devrait envisager de mettre au pas ses chauffeurs qui ont l’habitude de doubler les tarifs bien au-delà de ceux fixés par l’Etat.

En raison de la crise, la Gambia Transport Service Corporation, qui a mis en service une cinquantaine de nouveaux bus en juin 2022, est entrée dans la danse, élargissant sa rotation et fournissant davantage de minibus pour transporter les usagers sur des routes où elle ne s’était jamais aventurée.

Cependant, ces bus n’ont jusqu’à présent pas suffi pour mettre fin aux difficultés de déplacement des citoyens, dont beaucoup critiquent le syndicat des transports. Les détracteurs du syndicat des transports accusent Ceesay et ses acolytes de « sabotage économique criminel ».

Nombreux sont ceux qui, sans avoir de sympathie pour les grévistes, affirment que la seule réponse du gouvernement à leur action est de fournir davantage de flottes de transport pour résoudre l’éternelle crise à laquelle sont confrontés quotidiennement les Gambiens.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao jouera sa partition (Gouverneur)

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ne compte pas rester passive face à l’inflation qui frappe les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Dans les pays de l’Uemoa, le rythme haussier de l’inflation s’est maintenu pour ressortir, en glissement annuel, à 7,5% en juin 2022, contre une réalisation de 6,8% le mois précédent. Cette accélération du rythme de progression du niveau général des prix est essentiellement imputable au renchérissement des céréales dans la plupart des pays de l’Union, induit par la baisse de la production céréalière au cours de la campagne 2021/2022, ainsi qu’à l’accentuation des difficultés d’approvisionnement des marchés. Elle est également en lien avec l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, exacerbées par le conflit russo-ukrainien.

Cette situation engendre « un effet négatif sur le pouvoir d’achat des populations, sur la compétitivité de nos économies, ainsi que sur la consommation et l’investissement », a déclaré le nouveau gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou.

Pour y faire face, la Bceao, « conformément à son mandat et dans les limites fixées par son statut […], jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix », a assuré M. Brou qui présidait, mercredi au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, la 3e session du Comité de politique monétaire de l’institution au titre de l’année 2022.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (mars 2018-juin 2022) de rappeler que les Etats membres de l’Union, à l’instar des autres pays du continent, traversent des crises profondes consécutives à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre russo-ukrainienne.

A ces différents chocs exogènes s’ajoutent la crise sécuritaire et celle liée aux changements climatiques. La première provoque, selon Jean-Claude Kassi Brou, un véritable désastre humanitaire avec des millions de déplacés et perturbe aussi les circuits d’approvisionnement des marchés mais également les budgets des Etats. La seconde, a expliqué le Gouverneur, perturbe le cycle des pluies dont le secteur rural est tributaire et provoque une alternance d’inondations et de vagues de sécheresse préjudiciable au secteur agricole.

« Chacune de ces crises a un fort impact négatif sur le plan humain, social et économique. Depuis 2020, ces crises accroissent les risques sur nos perspectives de croissance économique et créent des tensions inflationnistes dans notre zone et nous éloignent davantage de nos objectifs », a souligné M. Brou.

Cette première session du Comité de politique monétaire en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020 permettra de prendre connaissance des rapports soumis par la Bceao afin de parvenir, après délibération, à un consensus sur les mesures à prendre pour assurer une stabilité monétaire dans l’Union pour une croissance équilibrée.

Le comité de politique monétaire analysera également la demande d’admissibilité au refinancement de la banque centrale.

Deux notes sont inscrites en information. La première porte sur le rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2022 « qui reste un des piliers de notre système à savoir la centralisation des réserves de changes ». La seconde note relative à la situation bancaire de l’union à fin juin 2022 est « essentielle pour assurer le financement de nos économies ».

46 soldats ivoiriens détenus au Mali : Abidjan saisit la Cedeao

L’Etat de Côte d’Ivoire demande la tenue, dans les meilleurs délais, d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la Cedeao pour examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi à l’issue d’un Conseil des ministres que « la Côte d’Ivoire avait saisi la Cedeao en vue d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etat (de l’organisation) sur la situation » des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali.  

Lors d’une réunion du Conseil national de sécurité tenue ce jour au palais présidentiel, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a instruit officiellement la ministre des Affaires étrangères afin de « saisir la Commission de la Cedeao », une démarche visant à aboutir à la libération des 46 soldats « dans les plus brefs délais ».

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

« Le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon (Bamako) bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali », indique la déclaration du Conseil national de sécurité.

Pour Abidjan, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages ». Le Conseil national de sécurité présidé par le président Alassane Ouattara considère ce « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

 Le Conseil national de sécurité rappelle que les opposants politiques étrangers vivant en Côte d’Ivoire sont tenus, selon les dispositions légales ivoiriennes, d’« observer en toute circonstance un  devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leur pays d’origine ».

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. Trois soldates ont été ensuite libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire affirme qu’ils ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Le Kenya retire sa reconnaissance de la Rasd

Fraichement élu président du Kenya, William Ruto a retiré sa reconnaissance de « RASD » et décidé d’entamer les étapes pour la fermeture de aa représentation à Nairobi.Un communiqué conjoint, dont des passages ont été rendus public par le site web du Palais d’Etat de la République du Kenya (State House), à la suite de la remise, ce mercredi, d’un message du Roi Mohammed au chef de l’Etat kényan, indique que « la République du Kenya a décidé de révoquer sa reconnaissance de la pseudo +RASD+ et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation dans le pays. »

« Par respect du principe d’intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d’autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l’intégrité territoriale du Maroc, » pour résoudre ce différend, souligne le communiqué conjoint.

Nasser Bourita a été reçu mercredi 14 septembre 2022 par le nouveau président kényan William Ruto

« Le Kenya soutient le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour parvenir à une solution politique durable et permanente au différend sur la question du Sahara, » ajoute la même source.

Dans Son message, le Roi Mohammed VI félicite M. William Samoei Ruto pour son élection en tant que 5ème président de la République du Kenya et salue l’achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022, soulignant que ces échéances consolident la position du Kenya en tant que pays phare en matière de démocratie au niveau du continent.

Le Souverain salue en outre la promesse du président kényan de renforcer et d’approfondir les relations bilatérales actuelles entre son pays et divers États d’Afrique et d’ailleurs.

Pour sa part, M. William Ruto a exprimé sa volonté et son engagement à travailler avec le Souverain pour le renforcement des relations entre les deux pays.

 Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s’est engagée à ouvrir son ambassade à Rabat.

 De même, il a été convenu d’accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l’agriculture et la sécurité alimentaire (importation d’engrais).

Il s’agit également des domaines de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables, de la collaboration en matière de sécurité, ainsi que des échanges culturels, religieux et interpersonnels.

Le message Royal a été remis par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Cyril Ramaphosa s’entretiendra avec Joe Biden, vendredi

Le président sud-africain est attendu le 16 septembre 2022 aux Etats-Unis, où il doit s’entretenir avec son homologue, Joe Biden.La ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, qui a fait l’annonce, a également informé que Pretoria participera la semaine prochaine au segment de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies prévue du 20 au 27 septembre à New York.

« La visite du président sud-africain aux Etats-Unis offre au gouvernement l’occasion de renforcer les relations bilatérales par l’engagement et d’approfondir le multilatéralisme par le biais des Nations unies, principale organisation devant permettre à la communauté internationale d’affronter les défis auxquels le monde est confronté », a déclaré Pandor.

Selon la ministre, les deux dirigeants discuteront de questions bilatérales, régionales et mondiales d’intérêt commun, notamment le commerce et l’investissement, le changement climatique, la sécurité alimentaire, l’énergie, la paix et la sécurité.

« Le président Ramaphosa va réaffirmer l’importance des relations stratégiques et mutuellement bénéfiques entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis », a-t-elle indiqué.

Elle a ajouté que le président insistera sur la nécessité de renforcer le multilatéralisme et le dialogue qui peuvent aider l’humanité à relever les défis auxquels elle est confrontée.

A son avis, il s’agit notamment de la nécessité urgente de stimuler la reprise économique à la suite de la pandémie de Covid-19.

Les Etats-Unis sont le troisième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, après la Chine et l’Union européenne, et plus de 600 entreprises américaines y sont implantées.

L’Afrique du Sud endeuillée par « l’assassinat » d’une magistrate

Romay van Rooyen a été retrouvée morte, le week-end dernier, à son domicile de Marina da Gama (banlieue sud du Cap).La juge aurait été tuée chez elle dans une tentative de vol ayant mal tourné. Une thèse confortée par la disparition de sa voiture, probablement emportée par les malfrats. Mais ses proches écartent cette hypothèse. Pour eux, c’est un assassinat.

Dans une déclaration, faite ce mercredi, le ministre sud-africain de la Justice, profondément attristé par la nouvelle, a adressé ses sincères condoléances à la famille, aux amis et collègues de la défunte, avant de s’engager à « enquêter » pour traquer les responsables de ce qui apparaît comme un meurtre.

« La sécurité de nos officiers de justice reste une priorité absolue. Le décès du magistrat Van Rooyen est une perte pour notre système judiciaire », a soutenu le ministre Ronald Lamola.

Romay van Rooyen, âgée de 50 ans, a commencé sa carrière judiciaire en 1997. Elle a notamment occupé les fonctions de Procureur et d’avocate d’État à la Haute Cour du Cap occidental.

En 2016, Romay van Rooyen est devenue juge par intérim pour présider des tribunaux de première instance. Cinq ans plus tard, elle est promue magistrat à titre permanent auprès du Tribunal de première instance de Vredenburg, une ville de la province du Cap occidental.

Afrique du Sud : lancement d’une usine de pièces automobiles

Située à KwaDukuza, dans la province du KwaZulu-Natal, l’usine moderne de 35.000 mètres carrés a coûté 30 millions de dollars.Le secteur de l’industrie constitue l’un des piliers du gouvernement sud-africain pour relancer son économie. Le président Cyril Ramaphosa a dû être animé par une joie immense au moment d’inaugurer, hier mardi, l’usine de pièces détachées automobiles de KwaDukuza dénommée Hesto Harnesses.

Cette société, en partenariat avec Yazaki Corporation (Japon), va fabriquer dans la municipalité de la province du KwaZulu-Natal des pièces automobiles destinées aux constructeurs Toyota, Isuzu, Nissan et Ford Motor.

A l’occasion du lancement des activités de la nouvelle usine de 30 millions de dollars, le chef de l’État sud-africain a souligné les politiques gouvernementales mises en  œuvre pour développer les industries prioritaires, comme l’automobile, porteuses de croissance et créatrices d’emplois.

Il s’agit également, a détaillé Cyril Ramaphosa, de l’habillement et du textile, des produits chimiques et plastiques, de l’acier et des métaux, des industries vertes, de l’économie numérique, de l’énergie, des transports, etc.

Hesto Harnesses est une filiale de Metair Investments. La société mère a signé plusieurs contrats avec Ford Afrique du Sud pour soutenir sa stratégie d’expansion dans le pays.

En Afrique du Sud, le secteur automobile était l’un des plus grands bénéficiaires des Investissements Directs Étrangers (IDE). « Nous devons travailler ensemble pour créer de nouvelles opportunités commerciales », a conclu le successeur de Jacob Zuma à la tête de la nation arc-en-ciel.

Lesotho : la Cour suprême invalide l’état d’urgence

L’état d’urgence devait permettre au roi du pays de faire passer deux lois.La Cour constitutionnelle du Lesotho estime que la déclaration de l’Etat d’urgence par le Premier ministre Moeketsi Majoro et la reconvocation du Parlement par le roi Letsie III en août dernier ont violé la constitution du pays.

Dans un jugement rendu mardi 13 septembre 2022, la Cour a indiqué que les deux lois adoptées par le Parlement après sa reconvocation par le roi Letsie n’avaient aucun effet, car elles avaient été adoptées par un Parlement « sans autorité constitutionnelle pour débattre et adopter » des projets de loi.

Les instruments juridiques en question sont le projet de loi 2022 sur le 11e amendement de la Constitution et la loi sur l’amendement électoral de l’Assemblée nationale, qui font partie des réformes électorales exigées par l’opposition et la communauté internationale.

Ces deux lois cruciales devaient être adoptées par la 10e législature du pays, mais elles n’ont pas été votées lors de sa séance ordinaire, qui s’est terminée le 14 juillet 2022.

Le Premier ministre Moeketsi Majoro a dû demander l’instauration de l’état d’urgence, qui donne au roi le pouvoir de convoquer à nouveau le Parlement pour une semaine au cours de laquelle les deux lois seront adoptées. Si l’appel du gouvernement est rejeté, le pays devrait se rendre aux urnes le 7 octobre sans ces deux lois.

L’affaire a été portée devant la Cour séparément par le blogueur, Kananelo Boloetse, qui a contesté la légalité de l’état d’urgence, et par le vice-président de la Law Society of Lesotho, Lintle Tuke, qui a fait valoir que le roi Letsie III n’avait aucun mandat légal pour convoquer le Parlement à nouveau.

Ethiopie : baisse de l’inflation pour le 3e mois consécutif

Le taux d’inflation en Ethiopie a continué à chuter pour le troisième mois consécutif, les prix des denrées alimentaires ayant augmenté à un rythme relativement lent en août.Dans son rapport mensuel publié mercredi 14 septembre 2022, l’Agence centrale des statistiques a déclaré que la situation de l’inflation dans le pays est « relativement meilleure » en août par rapport aux situations difficiles aux niveaux national et international.

Le taux d’inflation en glissement annuel est tombé à 32,5%, contre 33,5% en juillet, selon les données de l’Agence centrale des statistiques.

La raison pour laquelle l’inflation a diminué en août 2022 est due au taux d’inflation relativement plus élevé enregistré au cours du même mois l’année dernière.

Une relative stabilité des prix des denrées alimentaires a été observée le mois dernier, indique le rapport, ajoutant que la croissance des prix des denrées alimentaires a ralenti à 33,2% contre 35,5% en juillet.

L’Agence indique que certaines céréales comme le riz, le blé, le maïs et l’huile de cuisson importée ont connu une légère baisse, tandis que les légumes, l’ail et les oignons ont connu une hausse rapide des prix.

Les prix de l’huile alimentaire locale, du beurre, des grains de café et des boissons non alcoolisées ont également augmenté le mois dernier.

Selon le rapport de l’Agence, l’inflation non alimentaire a poursuivi sa récente tendance à la hausse pour atteindre 31,5% en août, contre 30,4% le mois précédent.

Cette hausse est principalement attribuée à l’augmentation des prix de l’alcool et du tabac, des vêtements et des chaussures, de la réparation et de l’entretien des logements, y compris les loyers, du ciment et des tôles ondulées.

L’énergie (bois de chauffage et charbon de bois), l’ameublement, le carburant, les soins médicaux et les bijoux (or) figurent également parmi les articles non alimentaires dont les prix ont augmenté.

Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.

Sénégal : le calme après la tempête parlementaire

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de la deuxième journée de l’installation des nouveaux députés après une ouverture mouvementée et les conséquences de la bouderie de l’ex-Premier ministre Aminata Touré.Au deuxième jour de l’installation de la quatorzième législature, EnQuête constate que « les députés retrouvent la raison » après une première journée « houleuse » et relève que « le dialogue a réussi à décanter la situation hier ». Le Soleil note aussi « un consensus entre opposition et majorité après des tiraillements ».

Toutefois, les députés « ont fait barrage » à Farba Ngom, élu du pouvoir, qui « a voulu voter par la force pour Mimi (Aminata) Touré », l’ex-Premier ministre actuellement en froid avec le camp présidentiel qui a choisi Amadou Mame Diop à son détriment pour diriger l’Assemblée nationale. Le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l’hémicycle assure qu’il sera « le président de tous les députés », non sans exhorter ses collègues à « cultiver le dialogue permanent ».

Dans Les Echos, ses camarades de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof) louent « son savoir-faire, sa qualité de fédérateur, d’homme de dialogue, de consensus et sa grande capacité d’écoute ». « C’est pour insuffler une nouvelle dynamique et diversifier nos ressources humaines politiques » que ce pharmacien de formation a été désigné pour occuper le perchoir, justifient-ils dans ce journal.

Après la brouille entre Aminata Touré et l’état-major de la mouvance présidentielle, WalfQuotidien explique comment la tête de liste aux dernières élections législatives peut « faire mal » à la « majorité étriquée de Benno » Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale. « Elle pourrait en effet quitter la coalition sans perdre son mandat parlementaire, rendant ainsi son bourreau (Macky Sall) minoritaire », souligne ce journal.

Pour Sud Quotidien, celle qui est surnommée Mimi Touré n’est que « l’autre cauchemar de Macky » Sall sur la route de l’élection présidentielle de 2024 qui tient déjà en haleine l’opinion sénégalaise. Le journal estime que la posture de l’ancien Premier ministre risque de fragiliser la coalition présidentielle « qui n’est plus sûre de pouvoir compter sur son vote pour avoir une majorité absolue (83 députés) ».

Analysant l’attitude d’Aminata Touré, Le Quotidien note qu’elle entretient une « relation dépitée » avec le chef de l’Etat. Après la « chronique de rapports en dents de scie » entre le président et son ex-Premier ministre, ce journal rapporte également les critiques des députés de Benno sur « les +incohérences+ de leur collègue ».

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Le projet de loi de Finances pour 2023, l’investissement au Maroc et la question des concentrations sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Evoquant le projet de loi de Finances 2023, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’exercice des arbitrages risque d’être encore plus complexe au regard de la conjoncture et des perspectives à l’échelle mondiale mais aussi à cause des contraintes et priorités nationales.

Réformes sociales à accélérer de manière urgente, stress hydrique, soutien et préservation du pouvoir d’achat, accompagnement des secteurs économiques pour consolider la reprise post-Covid… tout cela nécessitera évidemment des budgets vertigineux que le gouvernement devra mobiliser, estime le journal.

Pour autant, et malgré l’énorme poids que tout cela représente sur les finances publiques, il y a visiblement encore des marges de manœuvre budgétaires non encore exploitées, des poches de gaspillage, des ressources à réallouer de manière plus pertinente et impactante, estime-t-il, exhortant les « faiseurs de budgets publics » à “démontrer de nouveaux talents en matière de chirurgie financière”.

+L’Economiste+, qui aborde l’investissement au Maroc, estime que les “mésaventures” des investisseurs sont légion : procédures administratives complexes et imprécises, passe-droits, absence de conseils et d’informations, coût élevé des terrains et une multitude d’intervenants, entre autres.

L’acte d’investir est un ensemble de grands paris, mais “ils valent le coup s’ils évoluent dans un environnement administratif et juridique attractif et sain avec à la clé la création d’emplois et de richesse”, note la publication.

L’investissement a besoin d’une “orchestration globale” des compétences des pouvoirs publics et des partenaires privés, plaide-t-il.

Au-delà du cadre juridique et réglementaire à proprement parler, la Charte de l’investissement doit ratisser large et se concentrer sur la convergence entre les différents acteurs de l’acte d’investissement, soutient-il, estimant nécessaire de garantir sa flexibilité et son adaptabilité rapide avec les nouveaux défis.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la question des concentrations, écrit que le Conseil de la concurrence, décidé à fait preuve de flexibilité depuis juin dernier, a opté pour la procédure transactionnelle et accordé la possibilité aux entreprises de régulariser leur situation vis-à-vis de la loi, en notifiant les opérations de concentration non déclarées jusqu’alors.

Pour le quotidien, cette démarche privilégiée par le régulateur vise à inspirer confiance aux opérateurs pour qu’ils puissent se rattraper, en échange d’une réduction de la sanction.

Même les entreprises qui n’ont pas encore réalisé de chiffre d’affaires pourront régler leur ardoise en payant une amende forfaitaire de 500.000 dirhams, selon une nouvelle décision publiée lundi, ajoute-t-il.

On a beau privilégier la méthode amiable pour mettre fin aux problèmes des opérations non-notifiées, rien n’aboutira si les entreprises persistent dans leur méconnaissance du droit de la concurrence, déplore-t-il.

Renault Tanger produira son 1er véhicule électrique dès 2023

Renault Group a annoncé, ce mardi, l’affectation à l’usine de Tanger de la fabrication de « Mobilize Duo », véhicule électrique dédié à la mobilité partagée.Cette annonce a eu lieu lors de la célébration du 10ème anniversaire de son installation au Maroc, indique le constructeur automobile dans un communiqué.

Inaugurée le 9 février 2012, l’usine de Tanger s’est imposée comme le catalyseur de la transformation de l’ensemble de la filière automobile marocaine. Symbole du partenariat entre Le Royaume du Maroc et Renault Group, cet anniversaire célèbre l’ensemble des acteurs publics et privés qui travaillent main dans la main pour le développement de la filière industrielle automobile, première filière exportatrice au Maroc depuis 2014, poursuit la même source.

L’usine totalise aujourd’hui plus de 2,3 millions de véhicules produits en 10 ans pour plus de 70 destinations à travers le monde. Son essor demeure indissociable de la success story de la marque Dacia au Maroc et dans le monde avec la production des modèles de renom de la marque : Lodgy et Dokker dans toutes leurs versions, en plus d’être au cœur de la fabrication de toutes les générations de Dacia Sandero, le véhicule le plus vendu aux particuliers en Europe depuis 2017 et best-seller au Maroc, gage du succès du « Made in Morocco », souligne le Groupe.

Et la même source de la rappeler que depuis mai 2021, le site industriel tangérois a accueilli la fabrication de ses premiers véhicules de la marque Renault avec l’arrivée des nouveaux modèles Express et Express Van, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour le marché national et international. 

Révolutionnaire et symbole du carbone neutre sans rejet d’effluent industriel, l’usine affirme sa position dans le dispositif industriel du groupe, assure la même source. 

« Nous célébrons, aujourd’hui, un partenariat réussi qui s’ouvre sur des horizons stratégiques et prometteurs. Renault conforte, de nouveau, son rôle d’acteur locomotive du développement de la filière automobile au Maroc ; une filière qui opère à pas sûrs sa transition vers l’électrification et la mobilité durable. Le lancement de la production du 1er véhicule électrique sur les chaînes de Tanger illustre l’attractivité affirmée de la plateforme marocaine. Nous avons les moyens et les compétences de réaliser notre objectif et de relever notre défi », a déclaré à cette occasion le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour. 

L’usine de Tanger, un des piliers du dispositif industriel du groupe, va ainsi accueillir la fabrication de Mobilize DUO. L’introduction de DUO à l’usine de Tanger sera portée par l’investissement d’une nouvelle ligne de montage d’une capacité extensible à 17000 véhicules par an, qui intégrera le process propre à la spécificité d’un véhicule électrique.

Mobilize Duo est une solution de mobilité partagée conçue pour répondre aux besoins des villes et des opérateurs d’autopartage. Véhicule pour deux personnes, 100% électrique, compact et connecté, Mobilize DUO vise à intégrer 50% de matériaux recyclés dans sa fabrication et à être recyclable, en fin de vie, à 95%.

Industrie musicale: Abidjan abrite la 1ère édition du SIMA en novembre

La première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) se tiendra à Abidjan du 17 au 18 novembre 2022 avec la participation d’artistes de renom comme A’Salfo.Au cours de cet événement, de nombreux experts de la musique se réuniront pour discuter des questions liées à la digitalisation de l’industrie musicale africaine.

La question brûlante des droits d’auteur y sera également abordée, afin d’éclairer la lanterne de nombreux artistes africains qui, en réalité, ne maîtrisent véritablement pas cette notion du droit d’auteur pour lequel une nécessité de sensibilisation s’impose.  

 De nombreux pays africains tels que le Burkina Faso, le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire disposent de lois sur les droits d’auteur, et qui correspondent aux standards internationaux. Les droits d’auteurs, en Côte d’Ivoire, sont régulés par le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA).  

Cet organisme de gestion collective du droit d’auteur reverse les dus aux artistes et agit en justice pour défendre leurs intérêts. Malheureusement, en Afrique, ce droit est très peu connu et faiblement pratiqué par les acteurs de l’industrie musicale eux-mêmes et par les détenteurs du pouvoir public.

Des efforts supplémentaires en termes de sensibilisation et même d’éducation des artistes devraient être déployés pour permettre aux acteurs de l’industrie musicale de comprendre les mécanismes du droit d’auteur.   

« Une personne qui n’est pas informée n’est pas formée. Je pense que des cadres de formation doivent être créés afin de permettre à nos artistes africains de savoir ce qu’est le droit d’auteur. Si ces artistes connaissent leurs droits, ils peuvent réclamer leurs droits d’auteur. La formation s’impose et je me réjouis que des plateformes naissent pour résoudre ce problème », a déclaré Salif Traoré dit A’salfo, lead vocal du groupe musical ivoirien de Magic System.

A’salfo interviendra sur cette problématique lors de cette première édition du SIMA aux côtés d’autres grands noms de l’industrie musicale tels que Olivier Laouchez, Alexandre Kirchhoff, Michel Duval, Benjamin Ifrah ou encore Edgar Yonkeu.

Pour sa part, Singuila, artiste franco-congolais de RNB, pointe du doigt un défaut de structuration et d’organisation de l’industrie musicale, ce qui a pour conséquence de rendre plus difficile l’identification et le respect des droits d’auteur.

« Le droit d’auteur est censé être la principale source de revenu d’un artiste. Malheureusement, ce n’est pas le cas. On consomme énormément de musiques dans des radios, des clubs, sur Internet et partout ailleurs, sans même que l’artiste ne bénéficie de tout ceci, tout simplement parce que rien n’est organisé pour qu’il en soit ainsi », a-t-il ajouté.

 « La question des droits d’auteur devient d’autant plus importante que la digitalisation de la musique, même si elle apporte un dynamisme au secteur, fait aussi le lit de toutes les violations des droits d’auteur sur internet », ont soutenu Mamby Diomande et Pit Baccardi, co-fondateurs de cette première édition du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone.

Les experts estiment que le droit d’auteur naît dès la production d’une œuvre musicale, mais pour des questions de sécurité, il est conseillé de déposer l’œuvre auprès d’un organisme approprié pour sa protection.

Partout dans le monde, les auteurs-compositeurs et les interprètes sont les premiers bénéficiaires d’une œuvre produite et ceux-ci se partagent équitablement l’ensemble des droits d’auteur, 50% pour chacun.

Ceci étant, lorsque l’exploitation commerciale d’un album musical génère 50 millions de F CFA, le compositeur des chansons de l’album recevra 25 millions de F CFA et l’interprète percevra lui aussi 25 millions de Francs CFA.

Par ailleurs, ces derniers peuvent céder les droits de leurs œuvres à un éditeur de musique à la suite d’un accord avec lui, mais celui-ci ne pourra les exploiter que sur un temps bien déterminé, fixé par le contrat d’édition musicale.

En France, où de nombreux artistes africains commercialisent leurs œuvres, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM), une fois que les différentes parts découlant des droits d’auteur sont distribuées entre l’auteur et le compositeur, fixe diverses redevances sur l’exploitation sur l’œuvre.

« Le droit d’auteur est essentiel pour les auteurs et compositeurs de musique. Il représente souvent pour eux l’unique source de revenus. C’est le salaire des créateurs. Ils adhèrent aux sociétés de gestion collective afin que celles-ci récupèrent auprès des utilisateurs et leur reversent, les revenus que génèrent leurs musiques chaque fois qu’elles sont diffusées, jouées ou reproduites » a dit Okio Akotchaye Koula, International Development Officer de la SACEM pour l’Afrique, qui lui aussi interviendra lors de cette édition du SIMA à Abidjan.

L’on peut citer également le droit de reproduction mécanique (DRM) lorsqu’une œuvre est reproduite sur un CD, jouée en streaming ou téléchargée de façon digitale. La répartition de ces revenus est gérée par la SACEM.

Au cours du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA), toutes les questions relatives à ce sujet seront développées par les artistes eux-mêmes et par des spécialistes du secteur.

Côte d’Ivoire : des femmes aux faux cils pour sublimer les regards

De plus en plus, des femmes en Côte d’Ivoire mettent de faux cils pour s’enjoliver avec ces artifices de beauté, cependant la pose de ces objets peut causer des problèmes de santé.Le business autour des cils artificiels est florissant à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, où le jeu de la séduction est pris très au sérieux par certaines femmes pour se faire belle, à tout prix, afin d’entrer dans les canons de beauté.

Aïcha, la trentaine, venue se donner un plus bel aspect au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, affirme que cela « rend la femme très belle » et offre un visage lumineux grâce à cet écrin de beauté.

Pour les utilisatrices, les faux cils transforment la beauté de la femme et relèvent l’éclat de son visage. Une dame qui a requis l’anonymat, assise devant une maquilleuse, renchérit également que « cela embellit le visage et rend les dames encore plus coquettes ».  

Dans ce marché, ce sont en moyenne 80 femmes qui y viennent les week-end pour avoir des yeux de biche. Ikiman Odjé, une poseuse de cils artificiels soutient que celles qui vont au travail n’ont pas tout le temps pour se maquiller, alors les faux cils renforcent leur « make up ».   

Le procédé, dira-telle, consiste à laisser les cils artificiels sur les cils naturels ou légèrement au-dessus à l’aide d’une colle. Spécialisée dans l’art de façonner le regard au grand bonheur des femmes, Odjé confie que les prix de la pose des cils varient selon les qualités entre 1.000 Fcfa et 7.000 Fcfa

La plupart des clientes des cils artificiels n’ont pas conscience des risques de santé auxquels elles s’exposent. Aujourd’hui, il y a même des cils humains que certaines réclament pour porter leur beauté à son summum.   

Interrogé, Dr Thierry Sowagnon, un ophtalmologue, déclare que les faux cils peuvent contenir des micro-germes qui peuvent créer des infections, donner des lésions sur la cornée de l’œil ou provoquer un abcès. La conséquence la plus grave étant la perte de vision.   

Sylvestre Kacou, lui, dit aimer ce qui est naturel et non artificiel. Pour cet homme, « ce n’est pas joli » et « pas bon » de mettre les faux cils que les filles mettent arguant s’embellir. Quant à M. Abo « ça fait partie de l’hygiène corporelle », quelque chose qu’il « aime très bien, (car) ça fait joli et rayonner le visage ».  

Quoi qu’il en soit, des femmes sont prêtes à injecter d’importantes sommes dans ces artifices pour se faire une beauté délirante dans des salons de coiffure. Les faux cils sont en vogue et beaucoup utilisés lors des évènements festifs dans le pays.

Le Niger veut produire près de 1,5 million tonnes de riz paddy

Le gouvernement veut satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens.Le Niger vient de lancer sa Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) 2021-2030. L’objectif de cette nouvelle politique dans la filière est de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité. A long terme, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut satisfaire les besoins et les exigences de ses consommateurs et envisager de l’exporter sur les marchés sous régional et international. Le coût de cette stratégie est estimé à 425,8 milliards de FCFA sur les 10 ans dont 286,89 milliards pour la phase 2021-2025 et 139 milliards pour la phase 2026-2030.

La mise en œuvre de cette stratégie permettra d’accroitre la production et la productivité du riz, de promouvoir la transformation, la commercialisation et la compétitivité du riz local, mais aussi d’améliorer l’environnement institutionnel et les capacités techniques et organisationnelles des acteurs.

En termes d’objectif quantitatif, il s’agit de passer d’une production de 127.861 tonnes en 2021 à 1.458.059 tonnes de riz paddy en 2030, soit respectivement, en équivalent riz blanchi de 83.109 tonnes à 947.738 tonnes.

Les principaux impacts de la mise en œuvre de cette stratégie sont la couverture des besoins de consommation de riz blanc à 100% en 2025 et de 132% à l’horizon 2030, la création de 420.000 nouveaux emplois et 2009 nouvelles entreprises de transformation.

Présidant la cérémonie de lancement, le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa a précisé que, la stratégie nationale de développement de la riziculture est articulée autour de trois axes stratégiques à mettre en œuvre à travers 7 lignes d’actions, 22 résultats attendus et 72 activités opérationnelles.

« La priorité sera accordée aux activités relatives à l’accroissement des superficies exploitées et une meilleure gestion des ressources en eau, la promotion et amélioration de l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires. A cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’amélioration de la qualité du riz local par l’utilisation de matériels et équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès du riz local au marché national et sous régional », a indiqué Dr Abba.

L’accent sera également mis sur la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière (transport, décorticage, stockage, transformation, commercialisation), et la recherche et diffusion des technologies innovantes de production du riz.

Kenya : investi président, William Ruto face à plusieurs défis

Le nouveau président kenyan a prêté serment mardi 13 septembre à Nairobi en présence d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement.William Ruto, 55 ans, est installé officiellement ce mardi dans ses nouvelles fonctions. Il a prêté serment peu après midi devant plus de 60.000 personnes réunies au stade Kasarani de Nairobi, la capitale kényane. Il devient le cinquième chef de l’Etat du Kenya, un pays d’Afrique de l’est qu’il va diriger pour les cinq prochaines années malgré les divisions au sein de la société.

« Moi, William Samoei Ruto (…), jure de préserver, protéger et défendre la Constitution du Kenya (…) en tant que président », a-t-il déclaré, arborant vêtements et casques jaunes, la couleur de son parti, la main posée sur la Constitution, l’autre tenant une bible, dans un vacarme assourdissant de cris de joie et de vuvuzelas. Quelques personnes ont été blessées après qu’une foule a essayé de forcer l’entrée, selon des médias locaux.

L’Éthiopien Abiy Ahmed, l’Ougandais Yoweri Museveni, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan ou encore le Congolais Félix Tshisekedi étaient parmi la vingtaine de chefs d’État et de gouvernement présents à la prestation de serment de leur homologue William Ruto qui hérite d’un Kenya clivé et confronté à des défis économiques majeurs. De nombreux Kényans se sont détournés notamment des urnes, alors que le pays fait face à une forte inflation et à une dette qui atteint 70 milliards d’euros, environ 67 % de son Produit intérieur brut (PIB).

Cette situation n’a pas empêché la Cour suprême de valider la victoire à la présidentielle du 9 août du vice-président sortant malgré une controverse qui a duré plusieurs semaines. Les juges ont rejeté à l’unanimité les accusations de fraudes de son adversaire Raila Odinga, figure historique de la politique kényane âgée de 77 ans, qui avait reçu le soutien du président Uhuru Kenyatta.

William Ruto a devancé Raila Odinga d’environ 233.000 voix sur un total de 14 millions de votes. Ce dernier, qui a dit « respecter » la décision de la Cour suprême même s’il la « désapprouve », n’a pas assisté à la cérémonie.

Après cette décision de la plus haute juridiction de son pays, le nouveau président a appelé à l’unité, tendant une « main fraternelle » à ses opposants à l’image du président sortant Uhuru Kenyatta, qui avait promis une transition « en douceur » avec son successeur.

Ce scrutin présidentiel était scruté de près par la communauté internationale, qui considère le Kenya comme un havre de stabilité démocratique et une locomotive économique dans la région tourmentée de la Corne de l’Afrique. Les observateurs ont loué la bonne tenue de l’élection qui, malgré un scrutin serré et contesté, n’a pas donné lieu à des violences comme le pays a pu connaître par le passé.

Issu d’une famille modeste avant de devenir un des hommes les plus riches du pays, le nouveau président s’est présenté comme le héraut des « débrouillards » du peuple, promettant de créer des emplois et de s’attaquer à l’inflation qui frappe notamment les carburants, les produits alimentaires, les semences et les engrais.

Le Sénégal installe ses nouveaux députés dans la confusion

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’installation désordonnée des députés de la quatorzième législature sans compter les multiples rebondissements.Élu président de l’Assemblée nationale sénégalaise au terme d’une journée chaotique, Dr Amadou Mame Diop est « la surpris du chef », d’après Le Soleil, considérant que ce pharmacien de formation, doté d’une solide expérience parlementaire, « a déjoué tous les pronostics ».

Cette « surprise de Macky Sall » a laissé sans voix Aminata Touré, ex-Premier ministre et tête de liste de la coalition présidentielle aux élections législatives du 31 juillet. Selon Le Quotidien, elle a « boudé la séance » lorsqu’elle a constaté qu’elle n’était pas choisie par le chef de sa coalition pour diriger l’Assemblée nationale. 

« J’ai subi pas mal d’injustice dans mon compagnonnage avec Macky Sall, mais là, c’est celle de trop », a pesté Mme Touré dans L’Observateur, dénonçant le privilège des « liens familiaux par-dessus le mérite militant ».

Mais l’installation des nouveaux députés n’a pas été de tout repos. Les gendarmes étaient appelés en renfort pour sécuriser la tenue de l’élection du président de l’Assemblée que l’opposition a boycotté pour certains vices de procédure, notamment la présence de certains ministres élus en même temps députés. Les opposants exigeaient leur démission du gouvernement ou la dissolution de ce dernier pour respecter la séparation des pouvoirs. Le désordre est parti de là et des députés ont fait montre d’« indiscipline » et d’« incorrection », ont relevé Les Echos.

Micros arrachés, insultes, invectives, chaises et tables de l’Hémicycle vandalisés sont les images qui ont illustré une journée marquée par de « violentes bagarres » entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Evoquant le grabuge vu hier à l’installation de la quatorzième législature, Le Quotidien note que c’est « le début de l’hémicirque ». Ce commencement était « bordélique », « déshonorable » et « inacceptable », d’après Sud Quotidien, Walf Quotidien et EnQuête. 

« Ce qui s’est passé est extrêmement condamnable », a accablé Thierno Alassane Sall, député non aligné de l’opposition. « L’image que nous avons envoyée au reste du monde ne nous honore pas », a fortifié son homologue Pape Djibril Fall.

« La cacophonie totale », décrit pour sa part Libération, notant tout de même que trois groupes parlementaires ont été actés. Il s’agit de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et les opposants de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ainsi que de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal).

Politique et développement au menu des quotidiens marocains

L’action du gouvernement et les disparités régionales sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.L’Economiste, qui s’attarde sur les enjeux de la rentrée du gouvernement, écrit qu’un nouveau vent semble souffler cette année sur la rentrée sociale, notamment la hausse des pensions de retraite CNSS (5%), finalement débloquée par le ministère des Finances.

En plus des dossiers qu’il faudrait régler, tels que l’emploi, la croissance, l’inflation et l’investissement, les alertes inquiétantes et persistantes de l’enseignement, tant sur la baisse des compétences que sur la crise des valeurs, sont d’une « criante actualité », comme en témoignent la colère et le ras-le-bol dans les rangs des enseignants à la veille de la rentrée universitaire, à cause de leur statut dont la réforme “traîne depuis plus d’un an et demi”, relève le journal.

Aujourd’hui, la crise globale qui joue sa partition n’est pas seulement sociale et économique, mais aussi de confiance, celle qui dépend de la concrétisation de tous les engagements pris et de l’évaluation de la justesse des orientations des politiques publiques, estime-t-il.

+L’Opinion+ estime que les projections du gouvernement dans le projet de loi de finances pour 2023 sont “trop optimistes” tant elles restent tributaires d’une pluviométrie sinon exceptionnelle, pour le moins normale.

Or, l’optimisme n’a plus sa place dans le monde actuel, marqué par un contexte politiquement, économiquement et, surtout, climatiquement incertain, relève l’éditorialiste.

De ce fait, l’anticipation et la prévision sont devenues tellement difficiles à notre époque où les changements climatiques et l’instabilité géopolitique semblent s’installer dans la durée pour devenir des paramètres quasiment structurels.

D’où la nécessité impérieuse pour un pays comme le Maroc de devenir “antifragile”, c’est à dire que tout choc “doit faire l’objet d’un retour d’expérience à même de permettre à l’État et à la société de s’adapter aux nouvelles réalités, en vue de réagir rapidement et efficacement au cas où ces événements venaient à se reproduire”, suggère-t-il

Revenant sur le problème des disparités régionales, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que bien que d’année en année les disparités s’amenuisent entre régions en termes de création de richesses, les écarts entre les 12 régions du Maroc sont encore “flagrants”, estimés par le HCP à quelque 70 milliards DH (1 euro =10,8 DH) en termes de PIB.

Ce chiffre n’est en fait qu’une moyenne arithmétique qui ne reflète pas l’ampleur du fossé entre les extrêmes, surtout que cette estimation ne rend compte que d’un seul agrégat économique, à savoir le PIB, qui est loin de renseigner de manière précise sur le niveau de performance d’une région, fait remarquer la publication.

Amorcer une transformation véritable des régions passera nécessairement par l’élaboration non pas simplement de plans de développement régionaux, comme c’est déjà le cas, mais de vrais contrats de performance collectifs qui engagent les gestionnaires de territoires envers les pouvoirs publics, la population, les bailleurs de fonds ainsi que les partenaires institutionnels et économiques, préconise-t-il.