Bourem : violents combats entre les FAMa et la CMA

De violents combats ont opposé ce mardi les FAMa à la CMA à Bourem dans la région de Gao. Après plusieurs heures d’affrontements, la ville et les emprises sont sous contrôle de l’armée. Très tôt, les différents porte-paroles de la CMA avaient revendiqué la prise de la ville, ce qui a été démenti par de nombreuses sources locales qui ont fait état d’interventions décisives des vecteurs aériens des FAMa. L’armée sur ses pages officielles a évoqué réagir à une attaque terroriste complexe. L’armée qui ne mentionne pas la CMA dans son communiqué a annoncé avoir perdu 10 soldats et neutralisé 46 terroristes dont trois responsables. Selon des informations, c’est dans cette zone qu’est stationnée la compagnie FAMa qui doit prendre possession des camps de la MINUSMA à Aguelhoc, Tessalit et Kidal.  Cette escalade coïncide avec une reconfiguration sécuritaire dans le Nord après le départ de la force onusienne à la demande des autorités de la transition. La CMA n’entend pas que la MINUSMA rétrocède ses camps aux autorités maliennes, comme elle l’a fait en août à Ber, près de Tombouctou. Et estime qu’en vertu des arrangements sécuritaires de 2014 et 2015, ces zones devraient revenir sous son contrôle. Dans un communiqué en date de dimanche 10 septembre, Alghabass Ag Intalla, un des leaders de la CMA a sous le sceau du cadre stratégique permanent assurer qu’ils vont désormais adopter des mesures de légitimes défense, appelant également les civils à s’éloigner des installations et des lieux d’activités militaires. Quelques heures après la publication du communiqué, le mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et la plateforme des mouvements du 14 juin 2014 se sont désolidarisés du communiqué estimant ne pas y avoir été associés.

Ces tensions interviennent aussi alors que les terroristes du JNIM mènent plusieurs attaques Une double attaque qu’ils ont revendiqué dont l’une contre un bateau de passagers sur le fleuve Niger et une position des FAMa à Bamba a fait au moins 64 morts.

Mohamed Ould Mataly : « C’était une erreur d’avoir accepté ce régime de sanctions »

Le Conseil de sécurité de l’ONU a ajouté mardi 9 juillet à sa liste de sanctions cinq Maliens accusés d’entraver l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Parmi eux, l’Honorable Mohamed Ould Mataly, député élu à Bourem et responsable du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), membre de la Plateforme. Il est accusé de s’être opposé à des restructurations administratives à Gao en 2018 et d’être impliqué dans le trafic de drogue. Dans cet entretien, il exprime son incompréhension.

Comment jugez-vous les sanctions de l’ONU à votre égard ?

Comme on le dit chez nous, les nomades, le sel ne se dit pas salé. Je ne peux pas être défenseur du Mali et le dernier jour être contre l’application de l’Accord. J’ai été le premier à mener la résistance, même pendant l’occupation. Le premier à créer des mouvements pour lutter au compte du Mali. Comment puis-je être une entrave aujourd’hui ? Et dans quel sens ?

Elle vous accuse de vous être opposé à des restructurations administratives à Gao…

Mais cela n’a à rien avoir avec l’application de l’Accord. C’est une instruction administrative. Le Premier ministre et son ministre de l’Administration territoriale de l’époque avaient proposé un découpage de Gao. Nous leur avons dit de laisser cette question se discuter entre les mouvements signataires au niveau de la sous-commission institutionnelle, comme indiqué dans la Feuille de route. Le découpage doit être fait dans l’intérêt des populations, non pour les diviser. C’est ce que j’ai dit et je n’étais pas le seul.

Si le découpage est fait dans l’entente et l’harmonie c’est bien mais si c’est fait comme ils le souhaitaient c’est dangereux. C’est l’administration qui a voulu créé des problèmes entre la population et nous n’avons pas accepté.  Normalement, le découpage même  ne devrait pas se faire au Nord, mais ils ont voulu nous imposer une anarchie.

Qu’en est-il du trafic de drogue ?

Je les défie de le prouver. Ils prennent injustement des noms et comme tu ne peux pas te défendre tu es sanctionné. C’est la même chose que Barkhane fait quand ils prennent nos gens et disent qu’ils sont liés à un groupe terroriste. Après, ces gens innocents pourrissent en prison. Cette liste n’est même pas dans la forme.  Même la première liste est fausse. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune n’a jamais rien fait pour entraver l’accord. C’était une erreur pour le Mali d’avoir accepté ce régime de sanctions, parce que ce sont les nomades qui sont victimes de tout cela. Si nous avons empêché la paix, pourquoi ne pas venir nous le demander ? Je suis un vieux aujourd’hui et on écrit sur moi sans que je sache pourquoi. On traumatise les gens comme cela. C’est même du terrorisme.

Comment appréhendez-vous les conséquences de ces sanctions ?

Je ne sais pas et je m’en fous. Nous croyions que ces pays étaient super intelligents et démocratiques, mais là ils perdent leur crédibilité. La marche est un droit civique. C’est la population de Gao qui a marché alors que j’étais à Bamako. Les trois Arabes sur cette liste sont tous de la même famille. C’est comme si c’était dirigé contre nous. Je ne suis pas d’accord, on ne fait pas d’analyses correctes.

Vous bénéficiez du soutien des populations de Bourem, qu’est-ce que cela vous fait ?

Bourem doit même marché aujourd’hui (entretien réalisé le 10 juillet). Je n’ai pourtant appelé personne à le faire. Gao aussi veut marcher. Je comprends ce soutien parce que j’ai toujours vécu avec ces populations, pendant les moments les plus difficiles de l’occupation, pendant la libération et pendant les élections. Moi je n’ai pas fait l’aventure. Je suis victime pas de la France mais de certains éléments. Je ne sais pas lesquels.

L’irrésistible ascension politique de Chato…

On la voit partout sur les écrans de TV5, France 24 et cela depuis le début de la crise au Nord. Tous se souviennent de la virulence avec laquelle Mme Haidara Aichata Cissé, député de Bourem ( dans la région de Gao) a réagi avec véhémence aux propos de Moussa Ag Assarid, porte parole du MNLA. Pour elle, le MNLA est le seul responsable de la présence des terroristes au nord et de la crise que traverse le Mali… De retour à  Bamako, Chato, telle qu’on la surnomme, a fait un coming back triomphal, acclamée par les populations de Bourem, de Tombouctout ou encore de Gao. « Animal politique » Il est rare de voir une femme aussi active qu’elle sur le plan politique, à  l’inverse de ses consœurs ministres ou militantes associatives confinées aux réunions d’atelier : « Aujourd’hui je suis députée et cela me permet de faire des choses, de changer des choses, et de pouvoir m’exprimer… », évoquait-elle lors d’un entretien sur l’ORTM, la chaà®ne nationale. Mais Chato va encore plus loin et ne s‘en laisse pas conter. Elle est de tous les voyages d’importance. Que ce soit avec ses pairs députés ou avec les autorités de transition. Présente au 20è sommet de l’Union Africaine à  Addis Abeba, le 27 janvier 2013, elle a fait une apparition remarquée aux côtés du Président par intérim Dioncounda Traoré. Elle accompagne aussi le Premier ministre Django Cissoko en tournée à  Bruxelles et à  Paris ce 19 février. l’initiative, elle l’ avait déjà  faite au Parlement Européen à  Bruxelles avec ses pairs de l’Assemblée Nationale, dont l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, et d’autres comme son mari, Hadj Baba Haidara, député élu lui à  Tombouctou. Membre du collectif des « Elus du Nord« , crée suite à  l’occupation des régions nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine ou du Mujao, Chato soutenait vivement l’intervention française pour libérer le nord : « On a assez dialogué, l’heure n’est plus à  la parole mais à  l’action », a t-elle clamé plusieurs fois et notamment au Forum de la Coalition pour le Mali en décembre 2012. «Â Tout sauf le MNLA… » Mais l’honorable député, par ailleurs femme d’affaires, propriétaire de l’agence de voyage Wanitours, semble prendre un autre virage. Elle a ainsi mis en garde la France contre toute négociation avec le MNLA. «Â Attention, il faut que l’on soit très vigilant. Nous ne pouvons pas combattre ces gens là  et nous asseoir avec eux et dialoguer… ». Pourquoi Chato s’agite t-elle autant ? Pour beaucoup d’observateurs, C’’est une femme de grande ambition qui n’en restera pas là . «Â  Elle a non seulement du bagout, des moyens, mais aussi une virulence dans le discours qui peut séduire, comme énerver.. », commente cet éditorialiste. Pour Moussa B, Chato s’affiche trop sur les écrans de télévision et cache mal son jeu de s’imposer lors de législatives à  venir. Populaire, ambitieuse, volontaire, charismatique, enthousiaste, tels sont les adjectifs qui qualifient souvent cette femme qu’on a vu assister au déjeuner spécial en l’honneur de François Hollande, lors de son passage éclair au Mali. Ou remettre des dons aux populations de Tombouctou après la libération de la ville par les forces armées françaises, le tout à  grands renfort de communication médiatique et de liesse populaire. «Â Qui m’aime me suive… » Hermétique aux critiques, qui la décrivent comme une héritière de l’ancien régime, ou encore critiquée sur son élection à  l’Assemblée nationale, Chato a compris que rien ne se faisait, ni s’obtenait sans une communication efficace et bien huilée. Adepte des médias, son apparence ne laisse pas indifférent. Toujours vêtue de boubous amples et d’ ornements sonhrai, son ethnie d’origine, elle se veut ambassadrice de la culture du nord et il est bien difficile de faire l’impasse sur cette grande dame, au teint noir et au sourire étincelant… Quant à  ses détracteurs, ils n’ont pas fini d’entendre parler de Chato, et pas seulement dans le plaidoyer pour le Nord. Elle pourrait demain devenir l’une des femmes de poigne, apte à  briguer les postes au plus au niveau de l’Etat et pourquoi pas la magistrature suprême un jour. Car pour Chato, la campagne a déjà  commencé.

VIDEO : L’entrée des soldats français à Bourem

Les jihadistes ont fui trois jours auparavant. Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population qui brandissait des petits drapeaux français et maliens. « C’est la délivrance aujourd’hui », s’exclame le maire de Bourem au micro des envoyés spéciaux de France 2. Il explique que les islamistes se comportaient en « maà®tres » car ils « droit de vie ou de mort sur [eux] ». Toutefois, les forces françaises restent en alerte car des islamistes peuvent encore se cacher dans la population. « On a tous l’expérience de l’Afghanistan dans notre armée française et on connaà®t leur mode d’action. Ils sont capables à  tout instant de nous infliger des pertes », explique le lieutenant-colonnel Christophe Loridon, de l’Etat-major de la brigade « Serval ». Francetv info / Loà¯c de la Mornais, Annie Tribouart – France 2

Des soldats français et africains entrent dans la ville de Bourem

Des soldats français, maliens et nigériens sont entrés dimanche matin dans la ville de Bourem, située entre Gao et Kidal, dans le nord du Mali, a constaté un photographe de l’AFP. Les soldats des trois armées sont arrivés par voie terrestre en provenance de Gao, située à  environ 80 km au sud. Bourem se trouve sur la route de Kidal, située à  quelque 150 km au nord-est, et constitue aussi un point de passage pour se rendre à  Kidal depuis Tombouctou (nord-ouest). Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population de Bourem qui brandissait des petits drapeaux français et maliens. Les villes de Gao, Tombouctou et Kidal, les trois principales du nord du Mali, ont été reprises par les armées française et malienne en quatre jours fin janvier, mettant fin à  leur occupation pendant neuf mois par les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da. Ces islamistes avaient fui sans combattre, mais certains avaient ensuite réussi à  s’infiltrer dans Gao, y commettant il y a neuf jours les premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali, suivis il y a un semaine de combats de rue en centre-ville avec des soldats maliens et français. D’autres se sont retranchés dans les régions de Kidal et Tessalit, dans la région des Ifhogas, un massif montagneux proche de la frontière avec l’Algérie. Jeudi, l’armée française avait indiqué qu’elle était «dans une phase de sécurisation» de ces zones, en particulier vers Tessalit, o๠elle traque les combattants jihadistes. L’armée française a débuté son intervention au Mali le 11 janvier pour empêcher une offensive des groupes islamistes armés vers le Sud et la capitale Bamako. Les 4 000 militaires français de l’opération Serval sont appuyés par quelque 4 300 soldats africains, dont 1 800 Tchadiens.

Quand Chato, l’élue de Bourem, lâche ses vérités…

C’’est une femme sollicitée, engagée, présidente du Réseau parlementaire Femmes Développement et Protection de l’enfance. Femmes d’affaires dans la tourisme, avec l’agence Wanitour, celle qu’on surnomme Chato est une femme d’influence au sein de l’Assemblée nationale, mais aussi femme ressource pour ses consœurs du nord, elle avait effectué un voyage au Parlement européen, avec des pairs députés, pour appeler à  l’aide de la communauté internationale vers le Mali et dénoncer les agissements du MNLA à  l’époque. Lors des assises de l’occupation tenu les 3 et 4 octobre à  Bamako à  l’initiative de la Coalition pour le Mali, Mme Haidara Aichata Cissé n’a pas fait dans la dentelle. Pour elle, il n’y a plus lieu de négocier avec les islamistes. Journaldumali.com : Mme la député, parlez-nous de la situation des femmes de Bourem Mme Haidara Aichata Cissé : Elles sont muselées, victimes d’une situation très précaire. Elles ne peuvent plus aller au marché, ni sortir de chez elles sans se couvrir. Ces femmes faisaient du commerce, avec leurs enfants et aujourd’hui, elles n’ont plus aucun moyen de subvenir à  leurs besoins avec la présence du Mujao à  Bourem. De plus, il y a un autre phénomène, les mariages entre mes sœurs de Bourem et certains occupants, mais d’après les échos que J’ai eu, elles ne sont pas heureuses avec ces hommes. Aujourd’hui, le social est détruit, le lien social et économique est anihilé. ( les femmes mariées avec les occupants sont aussi victimes de viols collectifs, notamment à  Tombouctout ndlr) Journaldumali.com : Vous avez prôné l’intervention militaire pour libérer le nord Mme Haidara Aichata Cissé : Il faut qu’on arrête d’être ridicule dans ce pays. Que voulez-vous qu’on négocie avec le Mujao et Ansar Dine ? Aujourd’hui, ils ne respectent pas la laicité et veulent la charia ou rien, contre l’avis de la population. Donc, rien n’est négociable ! Journaldumali.com : Depuis le début de cette crise, vous faà®tes du plaidoyer avec vos pairs députés au Mali comme à  l’extérieur ? Mme Haidara Aichata Cissé : Oui nous demandons l’aide de la communauté internationale pour sortir de cette crise. Mais il faut une cohérence dans l’action. Ce genre de forum est salutaire parce que chaque voix peut s’exprimer. Nous faisons du lobbying pour que l’intervention armée se mette en marche, parce qu’en tant qu’ élus des peuples du nord, nous ne pouvons rester les bras croisés. Mais aujourd’hui ceux qui disent qu’il faut négocier, se trompent. On ne peut négocier sans armes de guerre, ni en position de faiblesse. Il faut que les conditions matérielles adéquates soient réunies pour vouloir négocier avec ces gens et l‘intervention militaire doit être une épée de Damoclès sur la tête de ces islamistes. Hélas, on entend des voix discordantes au sein des autorités. Vous savez, si la communauté internationale voit que le Mali hésite, elle mettre du temps à  nous aider ! Alors, J’appelle la classe politique malienne à  parler d’une seule et même voix.

Et l’eau tomba du ciel à Bourem

L’eau est une ressource précieuse. L’accès l’eau potable est un autre problème notamment pour les populations du Nord. Autour de Bourem, plusieurs localités comme Tarkint, Témera, Tabaye ou Bamba dans le cercle de Bourem ont pu bénéficier de l’appui de la coopération japonaise pour être équipés en puits. 17 ont ainsi été construits par le Japon, et donnés au Mali, à  travers l’association Taoussa, que dirige l’honorable député élue à  Bourem, Mme Haidara Aichata Cissé. Un projet d’un montant de 40 miillions environs. Durant la saison hivernale, les populations du cercle de Bourem, au Nord du Mali, souffrait du manque d’eau potable, ce qui les conduisait à  utiliser les eaux de pluie, des fleuves, porteuses de germes et de maladies. Désormais avec les 17 puits inaugurés par les autorités maliennes et Mme Haidara Aichata Cissé, qui a effectué une tournée dans le cercle, le cadre de vie de ces populations et leur santé sera amélioré de façon significative. L’activité pastorale n’est pas en reste, puisque le bétail et les cultures bénéificieront également de cette eau de puits. Cette action, souligne Masahiro Kawada, Ambassadeur du japon au Mali, permettra de contribuer au développement local et durable, dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). « j’ai sillonné toutes les communes du cercle en toute sécurité. La joie habite désormais les ménagères du cercle de Bourem, soulagées de la corvée journalière et faisant auparavant des kilomètres pour avoir un peu d’eau », a souligné Mme Haidara Aichata Cissé, ravie d’avoir pu grâce à  son association Taoussa, aidé les populations du Nord dont elle est originaire. Il est étonnant de voir qu’au 21è siècle, des populations rurales peinent encore à  trouver de l’eau, ressource indispensable à  la survie et au développement humain. C’est pourquoi l’initiative des puits du cercle de Bourem est à  saluer.

Pose de la première pierre du barrage de Taoussa : Plus 130 milliards de FCFA d’investissements

Comme l’exige la tradition en milieu traditionnel malien, avant de construire quoi que ce soit, il faut toujours faire des bénédictions. C’’est dans cette optique que l’imam de la localité de Taoussa (cercle de Bourem, région de Gao), a proféré des bénédictions sur toute la zone du barrage. Le préfet du cercle de Bourem, Mr Mohamed Sangaré estime que « ce projet est une véritable action de réduction de la pauvreté. Et il permettra de minimiser les aléas climatiques tout en désenclavant la zone. » Il termine en disant que « le barrage sera un instrument d’orchestre moderne pour Bourem. » Un vaste projet de développement Le chef de file des bailleurs de fonds du barrage de Taoussa, Mr Ahmed Mohamed Ali, et non moins président de la banque islamique de développement (BID) explique « le barrage assurera la sécurité alimentaire et les besoins en eau potable pour les populations du Nord Mali. Il cite certains points qui selon lui, sont de véritables facteurs de développement dont : La production agricole contre la faim, l’assurance de l’irrigation, la promotion de l’économie à  travers le coton et l’industrie et par ailleurs, la pose de la première pierre des futurs 20.000 logements sociaux. » Signalons que ces logements sont financés par la BID, leur partenaire principal. Il estime que le barrage de Taoussa servira de fondement pour les activités agricoles à  venir… Pour le désenclavement du Nord Mali Pour sa part, le ministre de l’énergie et de l’eau, Mr Mamadou Igor Diarra déclare que « 2010 marque le cinquantenaire de notre indépendance, il sera aussi marqué beaucoup d’évènements démontrant le dynamisme de notre pays». Selon ses dires, les premières études de construction du barrage de Taoussa ont débuté en 1920. Puis, que le bassin du fleuve Niger constitue un enjeu majeur pour le développement du pays. C’’est selon lui, la principale source d’approvisionnement en céréales au Nord, notamment la vallée du fleuve Niger. Il y aura une croissance de 3% par an et 60 % de production de l’élevage. Sans compter 118 Gwh. Egalement une augmentation de 42 à  90 % du taux d’activité de la population. Un défi important le chef de l’état Le chef de l’état estime que C’’est un acte majeur qui change significativement les populations du bassin du Niger. ATT explique que : « Concrètement, le volet agricole du projet prévoit l’aménagement de 139.000 Hectares de terre dont : 45.000 Hectares de périmètres irrigables ; 84.000 Hectares de submersion contrôlé ; 100.000 Hectares dans la vallée de Tilemsi et dans les cuvettes du Gourma, entre Bamba et Taoussa. » Sur le plan énergétique le chef de l’état déclare que le barrage de Taoussa assurera la production de 25 Mégawatts, soit 87% de la demande locale.Le Mali inscrit ses actions dans ce cadre selon le chef de l’état .Ainsi , au plan de l’impact sous régional ,le réservoir de Taoussa favorisera une meilleure régularisation des deux barrages situés en aval , celui de Kandadji et au Niger et celui de Kainji au Nigéria. Le chef de l’état estime que la reprise au courant de cette année 2010, de l’activité de l’unité de production de phosphate de Tilemsi conforte cet optimisme. Signalons que le projet Taoussa est une action de développement humain orienté vers la satisfaction des besoins de création d’emplois et de génération de revenu pour les populations de la boucle du Niger. Par ailleurs, il profitera à  plus de à  plus d’un million d’habitants des régions de Tombouctou et de Gao et toutes les zones riveraines.