La Bourse d’Afrique centrale sera opérationnelle en juillet (régulateur)

La Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) sera opérationnelle à partir du 05 juillet 2019 à Douala, au Cameroun, a annoncé la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF).Il s’agit là, d’après une note dont APA a obtenu une copie mardi, de la principale décision à l’issue de la session ordinaire du collège de la COSUMAF tenue le 12 juin 2019 à Ndjamena, au Tchad, session notamment marquée par la prestation de serment de nouveaux membres du Collège ainsi qu’un atelier regroupant les différents acteurs, investisseurs et émetteurs de la place financière du Tchad.

« S’agissant de la fusion physique et institutionnelle des deux bourses Douala stock exchange (DSX) et BVMAC), les derniers réglages de diligences restantes sont en cours et aboutiront début juillet 2019 sous la coordination de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) » a déclaré Nagoum Yamassoum le président de la COSUMAF.

En attendant la tenue des Assemblées générales extraordinaires de la BVMAC et de la DSX, relatives à la validation du traité de fusion le 1 er juillet 2019, « il a été proposé que la nouvelle Bourse unifiée soit effective au plus tard le 05 juillet 2019 à Douala siège de la future bourse unifiée », a-t-il indiqué.

Sur la base de ce chronogramme, le régulateur a affirmé que « la réalisation de ces différentes actions devra définitivement sceller l’unification du marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) confirmant ainsi la dynamique observée depuis le 11 avril 2018, date de la signature de la convention de coopération et d’échange d’informations entre la Commission des 3 Marchés Financiers du Cameroun (CMF) et la COSUMAF ».

Pour mémoire, depuis 2016, dans un contexte de réduction drastique des recettes budgétaires, les pays de la sous-région ont adopté le Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) en vue de restructurer les économies de la CEMAC à travers une profonde diversification des sources de financement des Etats et des entreprises.

Dans cette perspective, « le marché financier sous- régional a été placé au cœur de la stratégie de relance économique de nos pays. C’est à ce titre, que le marché financier est consacré comme maillon essentiel et canal privilégié de financement des dynamiques communautaires » a insisté M. Yamassoum.

C’est lors de sa session extraordinaire du 31 octobre 2017, à Ndjamena, au Tchad que la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC a scellé l’unification des marchés financiers de la sous-région, en établissant le siège de l’Autorité unique de régulation à Libreville au Gabon, celui de la Bourse régionale des valeurs mobilières à Douala au Cameroun et en désignant la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) en qualité de Dépositaire Central des titres, à titre transitoire.

Après le lancement des activités de la COSUMAF en en mars dernier à Libreville, le début des activités de la BVMAC en juillet prochain à Douala marquera définitivement l’unification de la bourse d’Afrique centrale.

Près de 1600 participants aux 14èmes jeux scolaires au Cameroun

Au total, 1400 athlètes et près de 200 encadreurs et responsables participent depuis ce dimanche à Maroua, dans la région de l’Extrême-nord, à la quatorzième édition des jeux scolaires ligue B, selon les chiffres communiqués par la Fédération nationale du sport scolaire (FENASSCO).Pour les jeux de cette année qui réunissent des élèves des établissements scolaires primaires provenant des dix régions du pays, les athlètes vont rivaliser de prouesse dans onze disciplines sportives, aussi bien en sports collectifs qu’individuels.

Au programme, il y a l’athlétisme, le badminton, la gymnastique, la lutte, le tennis de table, le football, le volley-ball, le handball, etc.

Le ministère de l’Education de base (MINEDUB) et la FENASSCO Ligue B ont assuré que les dispositions « appropriées ont été prises pour le bon déroulement de la compétition », en l’occurrence, le renforcement des mesures de sécurité pour faire face à d’éventuelles attaques de la secte terroriste Boko Haram.

A ce sujet, de nombreux éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR) sont déployés, ont indiqué les autorités.

Selon les organisateurs, les finales nationales ligue B vont se dérouler du 16 au 23 juin 2019 à Maroua et mettent l’accent sur « la paix, le multiculturalisme et l’intégration nationale ».

La FENASSCO Ligue A dont les finales se sont déroulées en avril dernier avec plus de 2000 participants regroupent les élèves des établissements secondaires provenant de toutes les régions du pays.

Le Cameroun veut lever 20 milliards FCFA sur le marché de la Cemac

L’État camerounais procède, mercredi prochain, à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) de l’ordre de 20 milliards FCFA sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), selon un communiqué du ministère des Finances (Minfi) parvenu à APA.Cette opération de titres dématérialisés se déroulera auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Selon une ordonnance signée le 29 mai dernier par le président Paul Biya, modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances de l’exercice en cours, le Cameroun lancera en 2019 des émissions de titres publics pour montant totale de 350 milliards FCFA, pour un budget qui passe de 4850,5 milliards à 5212 milliards FCFA.

Ce glissement, bien que n’étant pas formulé ainsi, vise répondre aux critères du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel le pays est sous programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).

Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le Cameroun a, selon les données du Minfi, mobilisé un montant de 2616,31 milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.

Il a ainsi levé un total de 1370,96 milliards FCFA sur le marché monétaire de la Beac dont 1322,28 milliards FCFA de BTA et 48,68 milliards FCFA d’obligations du Trésor assimilables (OTA) et, sur les marchés financiers national et international, a collecté respectivement 795 milliards FCFA mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond.

Le fruit de ces levées de fonds a été consacré, en grande partie, pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Grâce à la dynamique favorable de l’activité économique nationale non pétrolière, qui devrait se poursuivre, le Cameroun prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel non pétrolier à 5% en 2019 contre 4,2% en 2018 et 3,5% un an auparavant, et à 5,4% en moyenne entre 2020 et 2021.

Les flux financiers illicites font 50 milliards de dollars par an en Afrique (expert)

Les pertes subies chaque année par l’Afrique, en termes de flux financiers illicites, représentent 50 milliards de dollars comparés aux 46 milliards de dollars reçus en 2012) au titre de l’aide publique au développement, a confié à APA Ervice Tchouata, conseiller du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales.Interrogé en marge de la 34ème conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (Credaf), tenue du 10 au 13 juin 2019 dans la capitale camerounaise, Yaoundé, l’expert affirme que ces estimations sont sans doute en deçà de la réalité, face à un système de données inexistant pour tous les pays du continent.

L’étude de ce phénomène, explique Ervice Tchouata, exclut souvent certaines formes de flux financiers qui par nature sont secrets et ne peuvent de ce fait être correctement estimés à l’instar des sommes résultant de la corruption et du trafic de drogues, de la traite des personnes ou encore du trafic des armes à feu.

Partant de là, il a appelé au renforcement de la transparence et à la coopération fiscale internationale à travers la mise en place des conditions nécessaires pour l’échange automatique de renseignements au moyen d’outils numériques, le développement de la culture de l’échange de renseignement à des fins fiscales.

De même, M. Tchouata préconise le renforcement du cadre juridique dans le but de garantir la disponibilité et l’accès aux informations pertinentes à des fins fiscales, l’adaptation de l’organisation des administrations fiscales aux fins de permettre l’échange des renseignements, mais également le renforcement des capacités des agents des services fiscaux.

Cameroun : augmentation des clients actifs d’Eneo (rapport)

L’opérateur d’électricité Energy of Cameroon (Eneo) a revendiqué, dans un rapport reçu à APA, plus de 1,204 million de clients actifs à fin avril 2019, en croissance de 6,6% par rapport à l’année d’avant correspondant à 29.487 nouveaux branchements réalisés, une augmentation de 27,4%.Ceci correspond à 89% de branchements réalisés dans les délais, soit une hausse de 15,7% par rapport à 2018 pour une durée moyenne de réalisation des branchements qui passe de 18 jours en 2018 à 4 jours en 2019, avec par ailleurs 7961 autres clients en instance de branchement.

Eneo confesse toutefois un taux de surfacturation et autres anomalies en légère hausse, plusieurs cas de délais irréguliers de coupure après dépôt effectif des factures ainsi qu’une baisse sensible du taux de traitement des réclamations.

Dans le même temps, l’opérateur affirme avoir enregistré une détérioration de la qualité de l’énergie servie aux usagers au cours des derniers mois : bien que les travaux sur le réseau aient été intensifiés, il est noté une augmentation des microcoupures de moins d’une heure, avec une moyenne de plus de deux chaque jour à travers le réseau.

De manière générale, explique-t-il, les délais de reprise se sont rallongés du fait des difficultés d’accès dans certaines parties du pays, de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sous conflit séparatiste, des problèmes d’approvisionnement en poteaux-bois, mais également du manque de devises destinées à payer les fournisseurs à l’étranger.

En matière de sécurité, Eneo déplore 2 décès et 10 blessés dans le public, du fait de l’état du réseau électrique, correspondant à une baisse de 50% et 64% respectivement, pour les décès et les blessés par rapport à 2018.

Dans le même ordre d’idées, le rapport note une baisse de 31% des incidents dus aux matériels endommagés chez les consommateurs, de 75% des incidents dus à la surcharge des ouvrages, de 35% des incidents dus aux travaux programmés, réalisés surtout dans les métropoles politique et économique, Yaoundé et Douala respectivement, prioritairement sur le remplacement des matériels avariés et des supports.

Le Cameroun a amélioré de 0,69% son score en 2019 au chapitre du raccordement à l’électricité, dans le rapport «Doing Business» établi par la Banque mondiale sur le climat des affaires.

Cameroun : vers la ratification de l’accord de la Zone de libre-échange continentale

Le gouvernement camerounais a déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale et au Sénat en vue de la ratification de l’accord portant création de la Zone de libre échange continentale (Zlec) a appris samedi APA de sources parlementaires.Ledit projet fait partie des trois projets déposés sur la table des députés réunis depuis lundi dernier respectivement à l’hémicycle du Palais des Verres de Ngoa-Ekellé et au Palais des Congrès à Yaoundé, dans le cadre de leur deuxième session ordinaire annuelle.

Cette ratification devrait permettre au Cameroun de renforcer sa coopération avec les autres pays du continent, de s’ouvrir à de nouveaux marchés, de maximiser ses ressources et d’approfondir l’intégration économique africaine à travers la création d’un marché unique.

Le 29 avril 2019, le seuil des 22 ratifications nécessaires pour son entrée en vigueur était franchi, d’où la démarche actuelle des autorités camerounaises de se conformer à cette disposition de l’Union africaine (UA).

Conformément à l’article 3 de cet accord signé par une quarantaine de pays dont le Cameroun le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, « la Zone de libre échange continentale vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes et des biens ».

L’objectif à terme étant d’approfondir l’intégration économique du continent conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique », telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.

Une Afrique intégrée économiquement à travers la création d’un marché libéralisé pour les marchandises et les services, la contribution à la circulation des capitaux et des personnes physiques et la facilitation des investissements entrent également dans les visées de la Zlec.

En plus de ces objectifs spécifiques, la Zlec vise à long terme, la création d’une union douanière continentale, la promotion et la réalisation du développement socio-économique inclusif, la promotion du genre et le renforcement de la compétitivité des économies des Etats aux niveaux continental et mondial.

300 nouveaux gisements de minerais découverts au Cameroun

Trois cent nouveaux gisements de minerais ont été découverts au Cameroun au cours de ces cinq dernières années, selon les données obtenues vendredi auprès du Programme de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM).Financées à hauteur de 34,8 milliards de FCFA par la Banque mondiale (BM), ces études ont été menées dans cinq des dis régions du pays, en l’occurrence, l’Adamaoua, le Centre, l’Est, le Nord et l’Ouest.

Au terme de cinq années d’exploration, les 1800 échantillons prélevées à partir des roches et des sols ont permis d’identifier 300 sites portants de nombreux minerais, entre autres, l’or, le zinc, le nickel, le manganèse, l’uranium, le rutile.

Ces nouvelles découvertes, expliquent les experts du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, vont accroître le potentiel minier du sol camerounais connu jusque-là à 40%.

Change du FCFA : la Beac met en garde contre des «acteurs véreux»

Le chef d’agence pour la région camerounaise de l’Ouest de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Marcel Mboa, a mis en garde, dans un communiqué reçu vendredi à APA, contre des «acteurs véreux» qui, selon lui, sillonnent ladite zone, y compris notamment la région anglophone voisine du Nord-Ouest, pour proposer le change, suivant « une décote allant parfois jusqu’à 60% », des billets de FCFA de la gamme 1992.Selon ce responsable, les billets de ladite gamme conservent leur cours légal et leur pouvoir libératoire sur toute l’étendue du territoire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) constituée du Cameroun, du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Gabon, de la République centrafricaine et du Tchad.

Les billets de la gamme 1992, précise Marcel Mboa, doivent être admis dans les transactions, acceptés lors des versements dans les établissements de crédit et les microfinances, et peuvent être échangés gratuitement par les usagers dans les guichets de la Banque centrale.

Selon des sources locales, jointes au téléphone par APA, la pratique décriée est consécutive à la folle rumeur, ayant circulé à travers le Cameroun depuis quelques mois, faisant état d’une dévaluation imminente du franc FCFA.

D’autres observateurs attribuent cette spéculation financière à l’activisme des séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En plus de la revendication de l’indépendance d’un territoire dénommé «Ambazonie», les séparatistes militent pour une monnaie propre appelée à remplacer le CFA en vigueur dans la zone francophone.

Les journaux camerounais en mode insolites

Les journaux camerounais parus vendredi recèlent de curiosités sur les plans à la fois social, politique et économique.Comment se fait-il que le formulaire du certificat médical, pièce essentielle dans l’établissement de dossiers administratifs et judiciaires et qui, surtout, procure de substantielles recettes fiscales à l’État, vienne à manquer dans les formations hospitalières publiques ? C’est pourtant le triste constat que dresse Le Quotidien de l’Économie, qui a notamment fait le tour des officines de la capitale, Yaoundé.

 

Depuis décembre 2018 en effet, explique la publication spécialisée, du fait de cette inexplicable pénurie, non seulement c’est la croix et la bannière pour les postulants, mais en plus les pouvoirs publics, eux-mêmes, n’arrivent plus à recouvrer les fonds de solidarité liés à l’achat de ce document.

 

Mais la réalité dans les hôpitaux ne semble pas triste pour tout le monde, si l’on s’en tien à la principale manchette de l’hebdomadaire Notre Santé qui annonce des primes pour les médecins qui encouragent la césarienne : entre 40.000 et 50.000 FCFA pour chaque praticien ayant réussi à convaincre une femme enceinte de se faire opérer pour accoucher, pour des factures oscillant entre 200.000 et 400.000 FCFA.

 

Le problème, explique la publication, c’est que le ministère de la Santé publique joue les spectateurs de ces pratiques non éthiques et que le personnel soignant impose littéralement aux usagers, qui vont aussi à l’encontre des objectifs du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), promotrice de soins obstétricaux à coûts réduits et qui entendait accompagner le Cameroun dans l’assistance aux parturientes démunies.

 

Ce malaise, renchérit Mutations, semble se perpétuer au moment même où l’hôpital public fait également sa crise d’hépatite B marquée par la rupture des stocks de médicaments depuis des mois, du fait de factures impayées aux fournisseurs par la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename), où l’on confesse avoir observé des tensions de stocks du Tenofovir 30mg en comprimés, un produit dont une commande urgente de 2440 boîtes a été passée mais qui ne respecte pas tous les protocoles de passation des marchés alors qu’une autre commande, de 30.000 boîtes passée depuis plusieurs mois, n’est pas été livrée à temps du fait des impayés.

 

La preuve que tout n’est pas négatif, dans les formations hospitalières, est apportée par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), qui annonce fièrement le début de la campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), permettant de se mettre à l’abri du paludisme qui, précise le journal, était pour 25,8% des cas de maladie reçues dans les hôpitaux pour 3263 décès enregistrés en 2018 à travers le pays.

 

Sa grande ouverture, CT, sous le titre «Dialogue dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : regardons dans la même direction», la consacre pourtant à la crise sécessionniste anglophone, à travers l’offre de retour à la paix durable portée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute au nom du président Paul Biya.

 

Et de se désoler que cette main tendue, malgré un accueil globalement favorable de l’opinion, rencontre d’autres velléités, notamment de la société civile, créant plutôt «une espèce de cacophonie contreproductive».

 

À mon sens, le problème central, qui a été instrumentalisé par ceux qui avaient d’autres agendas, portait sur les modalités de coexistence pacifique entre les deux macro communautés anglophone et francophone. L’origine étrangère de ces deux cultures explique la rapide internationalisation du conflit. Mais à côté de cette querelle identitaire, se trouvent des enjeux de gouvernance politique, économique et géopolitique», explique, dans les colonnes dudit journal, le géostratège Joseph Vincent Ntouda Ebodé.

 

Le Jour, qui se demande à quoi joue Paul Biya dans son offre de dialogue inclusif, constate pour sa part un sérieux doute dans la volonté du pouvoir de Yaoundé, qui depuis un mois agite un concept visiblement creux alors que la liste des victimes s’allonge sur le théâtre du conflit : «A quand le dialogue ? La mise en œuvre de ses résolutions ? Le retour à la vie normale dans les régions anglophones ? On s’impatiente…»

 

Le dialogue, dans le format souhaité, n’est pas acquis, soutient quelques colonnes plus loin l’analyste politique et sécuritaire Joseph Léa Angoula, pointant l’attentisme du pouvoir et avançant des conditions : si la pression internationale ne retombe pas contre le gouvernement, si l’opinion nationale sort de son apathie, si les formations politiques et de l’opposition et la société civile se concertent, de façon à créer un rapport de forces favorable au camp des partisans du vrai dialogue.

 

Ce pouvoir, que beaucoup accablent de tous les maux, n’est pas totalement indifférent de la souffrance des populations des zones en crise, temporise The Guardian Post qui, images à l’appui, se fait l’écho des aides humanitaires multiformes acheminées sur place dans 55 camions.

 

Le régime de Yaoundé, à travers ce convoi, entend, selon InfoMatin, démontrer aux populations et aux partenaires extérieurs du Cameroun l’effectivité du travail entamé par les pouvoirs publics, soutenus par les forces armées qui s’avèrent d’un appui incontournable, les militaires étant fortement impliqués dans la distribution de cette aide humanitaire aux allures d’aide au développement, puisque les autorités en même temps distribuent des engrais, des tôles et des matériels de santé afin que les populations bénéficiaires, évaluées à 75.000, puissent s’autogérer.

BGFIBank élue meilleure banque de la zone CEMAC

BGFIBank a été nominée, lors de l’« African Banker Awards », meilleure banque de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en 2018 grâce à un total de bilan de 3 137 milliards de FCFA, rapporte un communiqué de l’institution financière reçu jeudi à APA.

Ainsi, « pour la troisième année consécutive, BGFIBank conserve son titre de meilleure Banque régionale d’Afrique Centrale, une position qu’elle devrait conforter dans les années à venir, en accélérant le développement du groupe, via une stratégie de croissance organique », a annoncé son Président-directeur général Henri-Claude Oyima.

Cette stratégie de développement sera axée sur la maîtrise des coûts, le développement des parts de marché avec de nouveaux produits et services, mais également la croissance externe, a indiqué M. Oyima.

Dans cette perspective de croissance, le PDG avait confirmé  que la banque est à l’affût de toute opportunité de rachat d’autres banques par son groupe.

En dépit « d’un contexte économique contrasté et un environnement juridique et réglementaire de plus en plus exigeant », au cours de l’exercice 2018, le Groupe BGFIBank a « su maintenir ses acquis », avec une croissance maîtrisée et rentable et un total de Bilan de 3 137 milliards FCFA, soit une augmentation de 5% par rapport à l’exercice 2017, a-t-il fait remarquer.

Dans le même temps, le Groupe, présent dans 10 pays en Afrique à travers des filiales bancaires, « est fortement engagé à contribuer au dynamisme économique dans ses pays d’implantation en participant au renforcement constant de l’inclusion bancaire sur le continent » précise le communiqué.

Le groupe a également poursuivi ses efforts de renforcement des fonds propres avec une situation nette de 375 milliards FCFA, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à l’année dernière.

La banque dont le siège se trouve à Libreville, au Gabon, poursuit son implantation à travers l’Afrique et en Europe notamment, « mondialisation oblige, elle accompagne, par ailleurs, ses clients partout dans le monde ».

 

Politique et économie en couverture des journaux camerounais

La surchauffe du front politique, sur fond de crises socio-sécuritaires, préoccupe les journaux camerounais parus jeudi, qui n’en oublient pas moins d’évoquer les tergiversations du gouvernement par rapport à la future Zone de libre échange continentale africaine.Divisée depuis des années par des batailles d’ego, l’opposition camerounaise semble, à en croire l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, avoir retrouvé son unité à la faveur de la crise sécessionniste anglophone.

Ainsi, à la faveur de l’ouverture le 10 juin de la 2ème session parlementaire de l’année, des représentants du Front social démocratique (SDF), de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) et de l’Union des populations du Cameroun (UPC), interrogés par cette publication, ont dessiné les contours du dialogue inclusif annoncé par le gouvernement.

Comme pour résumer les avis des élus desdites formations, l’ancien journaliste Élie Smith, coordonnateur de la Conférence générale anglophone annoncée par le cardinal Christian Tumi, évoque, dans les colonnes du bihebdomadaire Défis Actuels, les causes profondes de la crise anglophone, les préalables au dialogue prôné par Yaoundé, le profil du médiateur idéal ainsi que ce qui est attendu du président Paul Biya pour un retour à la paix durable.

Pour lui, l’erreur la plus importante est que le gouvernement central refuse toujours de reconnaître est que la cause principale de la crise dite anglophone, qui dure depuis trois ans, repose sur le non respect de la Loi fondamentale qui a créé le Cameroun moderne en 1961 : «C’est le Cameroun occidental et le Cameroun oriental qui se sont assis et ont signé un contrat en 1961 pour créer le Cameroun moderne. Tous ceux qui ne veulent pas reconnaître cela ne sont pas honnêtes et ne veulent pas la paix ; parce que les Anglophones ont été abusés. Le dire ne signifie que nous faisons une promotion du séparatisme.»

Pour qu’il y ait la paix dans un pays, il faut d’abord faire preuve d’honnêteté et de vérité parce que, quand il y a la vérité, il y a la justice et quand il y a la justice, il y a la paix, résume-t-il, estimant que le dialogue n’est pas compatible avec le folklore qui se déroule actuellement au Cameroun.

La preuve que même le gouvernement ne donne pas la preuve de son sérieux, dans son approche est apportée par la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), qui dans les colonnes de The Guardian Post dénonce le ton divergent de l’exécutif sur les préalables au dialogue qu’il compte organiser.

La tension persistante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constitue une préoccupation de tous les instants pour le président Paul Biya, dont on connaît le farouche attachement pour la préservation et la consolidation des acquis de paix et d’unité nationale, répond en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, notant, pendant que la réflexion se poursuit au sujet dudit dialogue, des offres de paix parallèles notamment au sein de la société civile, dont il faut espérer qu’elles contribueront au renforcement de la dynamique enclenchée par le pouvoir.

Et, pendant qu’on en est encore aux prémices du dialogue inclusif sur la crise anglophone, Mutations rappelle, fort à propos, que 2019 est l’année électorale de toutes les incertitudes : après le scrutin présidentiel d’octobre 2018 qui joue les prolongations dans la rue et les officines, le Cameroun s’apprête à vivre un nouveau cycle en forme de bourbier électoral, selon les dispositions de la Loi fondamentale et les prévisions du gouvernement, une équation improbable aussi, au vu du climat sociopolitique délétère marqué, notamment, par la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Pendant ce temps, relève l’hebdomadaire La Météo, le combat des sécessionnistes a fini par virer au terrorisme sur le terrain, les phénomènes de mutilations et de barbarie tous azimuts se banalisant dans cette partie du pays.

«Passés des revendications indépendantistes, les Ambazoniens se sont désormais installés dans une logique bestiale qui s’abat au quotidien sur tous ceux qui ne sont pas de leur bord, ou qui refusent de s’arrimer à leur terreur rampante. Désormais, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il ne suffit plus d’avoir le malheur d’être d’une autre communauté culturelle. Le seul fait de ne pas souscrire aux mots d’ordre, ou d’être soupçonné de vouloir déserter les rangs des milices, fait de vous une cible de choix pour les sécessionnistes. Lesquels sont désormais aidés, dans leur sale besogne, par des bandits de grand chemin qui se sont engouffrés dans la brèche de l’insécurité.»

Et il ne faut pas croire que c’est l’entente cordiale, chez les sécessionnistes eux-mêmes, prévient Aurore Plus : le président de la république autoproclamée d’Ambazonie, Sisiku Ayuk Tabe, a été destitué depuis le 8 juin par un «conseil de restauration» qui l’accuse de conduite déloyale visant à compromettre la révolution et ses institutions, d’avoir provoqué de profondes divisions, de la confusion et des conflits parmi le peuple sécessionniste, autant d’actions qui, selon ses désormais anciens frères d’armes, envoient des signaux contradictoires à la communauté internationale à propos de la détermination des indépendantistes.

Le leadership anglophone se fissure, confirme La Nouvelle Expression : dans les rangs des séparatistes, certains pensent que l’acceptation du dialogue par le leader Ayuk Tabe, extradé du Nigeria depuis janvier 2018, en attente de jugement devant le tribunal militaire pour terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteintes à la sureté extérieure et intérieure de l’État et défaut de carte nationale d’identité, mais aussi les conditions de dialogue qu’il pose au gouvernement, constituent une trahison de la cause indépendantiste.

Passant aussitôt à la sphère économique, la même publication annonce que le pouvoir de Yaoundé s’est, «enfin», décidé à déposer devant le Parlement un projet de loi portant création de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), pour laquelle il a signé l’Accord de mise en place depuis le 11 mars 2018.

Ledit texte a été présenté la veille en session plénière, précise Cameroon Tribune, pendant que Le Quotidien de l’Économie annonce le dernier virage, avant la ratification de cet instrument, pour lequel le pays a traîné les pieds avant de finir par céder depuis avril 2019 grâce au plaidoyer de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.

Et Mutations de regretter cette valse-hésitation du gouvernement, pour un outil de partenariat Sud-Sud ouvrant la voie à la conquête d’un marché de 1,2 milliard de consommateurs, pour un chiffre appelé à évoluer pour atteindre 2,5 milliards à l’horizon 2050, une expansion économique qui sera rendue possible avec le démantèlement des barrières non-tarifaires et la facilitation des échanges et du transit.

Lancement au Cameroun de la distribution de moustiquaires imprégnées

Le ministère camerounais de la Santé publique a lancé, jeudi, la troisième campagne nationale de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) avec au total 15 millions de kits à distribuer aux citoyens, annonce un communiqué du département parvenu à APA.Cette première phase, prévue du 13 au 17 juin, sera déroulée dans quatre des dix régions du pays que sont l’Est, le Littoral, l’Ouest et le Sud. Puis, suivront les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord au mois de juillet et la campagne sera bouclée en septembre dans les régions du Centre, du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Cette opération est gratuite et « les responsables de familles munis d’une pièce d’identité doivent se rendre sur les lieux de distribution indiqués sur les tickets reçus au mois de février dernier pour récupérer leur moustiquaire », précise la note.

Lors des deux précédentes campagnes en 2001 et 2016, les services compétents du ministère de la Santé soutiennent avoir distribué 20,5 millions de MILDA.

Le taux de couverture qui était de 56,6% en 2013 est passé à 76,6% en 2017 au moment où le taux de mortalité dû paludisme est passé de 18,4% en 2013 à 12,8% en 2017.

Avec 45% de taux d’hospitalisation et 31,8% de cause de consultations notamment pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes, le paludisme est la première cause de mortalité du pays avec une moyenne de 12,8% de décès enregistrés en 2017.

Cameroun : le projet de loi de correction du budget 2019 devant le Parlement

Un projet de loi, portant ratification de l’ordonnance présidentielle du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances de l’année en cours, sera déposé dans les prochains jours devant le Parlement camerounais, selon le texte y relatif consulté mercredi par APA et qui prévoit, entre autres, des dépenses d’investissement sur financements extérieurs de l’ordre de 158 milliards FCFA.Les autres lignes visées par ledit correctif concernent les dépenses liées à l’organisation des prochaines échéances électorales (30 milliards FCFA), le renforcement de la provision des dépenses liées au soutien du carburant à la pompe (20,3 milliards FCFA), le renforcement de la provision de sécurité (20 milliards FCFA), les prises de participations (10 milliards FCFA) et le relèvement de l’enveloppe nécessaire à la prise en charge des pensions (1 milliard FCFA).

Selon le gouvernement, à l’initiative du projet de loi, ces modifications devraient permettre, d’une part, de s’arrimer au nouveau cadre macroéconomique et budgétaire, et d’autre part de prendre en compte les recommandations de la dernière mission de revue du Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le Cameroun est sous-programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).

En matière de recettes, le pays envisage ainsi une augmentation de l’ordre de 361,5 milliards FCFA, en hausse de 121,5 milliards FCFA de recettes propres, et 240 milliards FCFA d’emprunts et de dons.

S’agissant des dépenses, elles ont notamment trait à la réduction du stock important d’arriérés intérieurs, au relèvement des dépenses d’investissement sur financements extérieurs, à la recapitalisation de la Banque des petites et moyennes entreprises, à l’organisation des élections régionales et à la mise en place des régions, au soutien du prix des carburants à la pompe, à la sécurité ainsi qu’au relèvement de l’allocation dédiée à la prise en charge des pensions.

L’ordonnance présidentielle modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019 consacre, rappelle-t-on, le passage de 4850,5 à 5212 milliards FCFA du budget de l’État, soit une révision à la hausse de l’ordre de 361,5 milliards FCFA. Elle prévoit de nouvelles poches de recettes projetées à 121,5 milliards FCFA, dont 56 milliards FCFA de recettes pétrolières contre des prévisions initiales de 380 milliards FCFA, 24,5 milliards de recettes fiscales et 240 milliards FCFA d’emprunts.

De même, dans la nouvelle répartition, les dépenses budgétaires passent de 4756 à 5212 milliards FCFA, tandis que les émissions de titres publics bondissent de 260 à 350 milliards FCFA.

Au terme de sa 4ème revue du programme de réformes macroéconomiques, en début mai dernier, le FMI indiquait que les autorités locales ajustent leur budget 2019 de manière à tenir compte de la hausse des recettes attendues et à incorporer pleinement les besoins de dépenses liés aux prochaines élections et aux subventions aux carburants, tout en maintenant le déficit global à 2% du produit intérieur brut (PIB).

Le budget révisé du Cameroun prévoit également l’accélération de la mise en œuvre des projets d’investissement financés sur ressources extérieures, qui sont en cours sur la base d’un plan de décaissement dont les priorités sont bien établies, la hausse du financement extérieur devant permettre de reconstituer la marge de manœuvre budgétaire et de payer les arriérés sur dépenses qui se sont accumulés à la fin de 2018.

Selon l’institution financière de Bretton Woods, les perspectives économiques du Cameroun «demeurent favorables» à moyen terme, la croissance devant progressivement augmenter à 4,2% en 2019 contre 4% l’année d’avant, en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures, dans les secteurs de l’énergie et du transport, étant de nature à porter la croissance du PIB à moyen terme à environ 5-5 ½ %.

370 000 candidats au Certificat d’études primaires au Cameroun

Au total, 370 000 candidats ont entamé, ce mardi, les épreuves écrites du Certificat d’études primaires (CEP) pour les apprenants francophones et du First school leaving certificate pour les apprenants anglophones, selon les chiffres rendus publics par le ministère de l’Education de base.Il s’agit essentiellement des élèves du cours moyen II et ceux de Class six à qui sont à l’assaut de leur premier diplôme qui les ouvre les portes de l’enseignement secondaire.

Ces épreuves certificatives concernent les enfants généralement âgés de 9 à 11 ans qui bouclent ainsi le cycle primaire.

Tous ces candidats aspirent à leur premier diplôme du système éducatif camerounais achèveront leur examen demain avec des épreuves orales sur l’ensemble du pays.

CAN 2019 : huit «Lions indomptables» recalés par Clarence Seedorf

L’entraîneur national de football du Cameroun, Clarence Seedorf, s’est séparé lundi de huit présélectionnés avec lesquels il se trouvait en stage en Espagne, en vue de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) «Égypte 2019».Au lendemain d’une victoire 2-1, face à la Zambie en amical, le technicien néerlandais s’est ainsi débarrassé de l’attaquant Paul Georges Ntep (Wolfsburg, Allemagne), pourtant buteur lors de ladite rencontre, mais aussi des défenseurs Jérôme Onguene (Red Bull Slazburg, Autriche) et Jean-Charles Castelletto (Stade Brestois, France), des milieux Petrus Boumal (FC Oural, Russie) et Tristan Dingome (Stade de Reims, France), des attaquants Edgar Salli (Nuremberg, Allemagne), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse) et Fabrice Olinga (Royal Excel Mouscron, Belgique).

Si certains de ces athlètes, d’un groupe de départ constitué d’une quarantaine de membres, ont été déclarés blessés par la fédération nationale de la discipline (Fecafoot), d’autres, par contre, sont présentés comme contre-performants et avaient déjà été écartés du groupe quelques jours auparavant.

Après leur mise au vert en Espagne, les champions d’Afrique en titre, qui sont dans le groupe F de la CAN 2019 avec le Bénin, le Ghana et la Guinée Bissau, vont poursuivre leur préparation à Doha, au Qatar où ils disputent un autre match amical vendredi prochain contre le Mali.

Cameroun : une dizaine de morts dans deux attaques de Boko Haram

Une dizaine de personnes, dont des civils et des militaires, ont perdu la vie dans la région de l’extrême-nord du Cameroun dans deux attaques attribuées à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA ce mardi.La première incursion, survenue à Darak, localité située dans la zone du Lac Tchad, visait une colonne de l’Armée dans un poste de la Force multinationale mixte (FMM). La riposte des forces de défense a permis de neutraliser une vingtaine de djihadistes.

La deuxième incursion qui s’est déroulée dans l’arrondissement de Kolofata, a ciblé essentiellement des civils.

Les attaques meurtrières de Boko Haram se sont multipliées ces derniers jours particulièrement à Kolofata et Nguetchewe, frontaliers avec le Tchad et le Nigeria.

Nouvelle épidémie de poliomyélite au Nord du Cameroun (officiel)

Une nouvelle épidémie de poliomyélite sévit dans une localité de l’extrême –nord du Cameroun, alerte dans un communiqué publié vendredi le ministère de la Santé publique qui annonce toutefois le déclenchement d’une campagne de vaccination à l’échelle du pays pour contenir l’épidémie.Il est à noter, souligne le communiqué, « ( …) une nouvelle épidémie de poliomyélite suite à la confirmation d’un cas de poliovirus de type 2 détecté dans des prélèvements effectués dans l’environnement à Mada », une localité située dans la région de l’Extrême-Nord du pays.

Annonçant l’organisation d’une campagne de vaccination de riposte, ce département évoque une «urgence de santé publique» en vue de stopper, dans les 90 jours, la transmission du virus au sein de la population sur toute l‘étendue du territoire national.

La région sahélienne de détection de la souche de poliovirus, par où sont généralement venues les alertes, est une zone où sont également enregistrés de forts mouvements migratoires transfrontaliers, avec des populations souvent rétives à la vaccination de leurs enfants.

En 2015, le Cameroun a été déclaré exempt de poliomyélite, et a débuté, depuis février dernier, la planification de la transition des ressources du programme y dédié vers d’autres programmes de santé nationaux, pour un budget prévisionnel 2017-2021 de plus de 37,451 milliards FCFA.

Le Cameroun vise pour 2030 une production de 25% d’énergies renouvelables

Le Cameroun dont la capacité en matière d’énergies renouvelables se situe à moins de 1 % entend la porter à 25% à l’horizon 2030, en vue d’apporter un équilibrage au mix énergétique national dominé par l’hydroélectricité à plus de 90%, renseigne une étude dont ministère de l’Eau et de l’Energie dont APA a obtenu copie ce jeudiSelon l’étude, plusieurs projets dans ce segment sont en phase de démarrage, conformément à l’engagement pris par le Cameroun lors du sommet sur le climat COP21 à Paris en France en 2015 d’investir davantage dans les énergies renouvelables.

Le Cameroun, soulignent des experts, constitue « un énorme scandale énergétique en termes d’énergies renouvelables », dont la sous-exploitation ou l’inexploitation maintient plus de 10 millions de personnes sans électricité.

Entre autres potentialités, il y a le projet d’électrification de 1000 localités rurales par système solaire photovoltaïque lancé en 2017 qui a déjà permis de couvrir 350 localités à travers le pays.

Il est également prévu le développement de 50 mini centrales solaires, avec l’implication de l’Agence d’électrification rurale (AER) sans oublier des projets bénéficiant de l’appui des bailleurs de fonds.

Par ailleurs, 148 sites représentant un potentiel de 5KW à 500KW et 17 sites représentant un potentiel de 10 MW ont été répertoriés, alors que la mise en place de 20 agropoles devrait permettre de produire 200 MW d’électricité et 120 m3 de biogaz.

Pour atteindre 25% d’énergies renouvelables au cours des dix prochaines années, les autorités camerounaises comptent sur cette répartition : 11% de la petite hydroélectricité, 7% pour la biomasse, 6% pour l’énergie solaire photovoltaïque et 1% de l’énergie éolienne.

Cameroun : la Conférence anglophone reprogrammée du 11 au 12 juillet

Une déclaration de manifestation publique, relative à l’organisation de la Conférence générale des Anglophones (All Anglophone Conference-ACC), prévue les 11 et 12 juillet 2019, a été déposée auprès de l’autorité préfectorale de Bamenda, chef-lieu de la circonscription citée, a appris APA, jeudi, de source officielle.Destinée à explorer les voies de sortie de la crise sécessionniste dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cette manifestation qui a connu deux renvois  est placée sous les auspices de l’imam de la mosquée centrale de Bamenda, de son collègue de la mosquée centrale de Buea (Sud-Ouest) et du rapporteur de l’Assemblée presbytérienne du Cameroun.

Selon la demande d’autorisation signée du cardinal Christian Tumi, ces assises ambitionnent de réunir, dans la cathédrale de la ville, les forces vives des 13 départements que comptent ces régions, en vue d’adopter des propositions à transmettre au président Paul Biya.

Initialement prévu le 19 octobre, puis du 21 au 22 novembre 2018, ledit conclave, non seulement n’a jamais eu l’autorisation de manifestation publique de l’autorité préfectorale, mais elle suscite la méfiance du pouvoir de Yaoundé, qui soupçonne ses organisateurs d’avoir un «agenda caché».

En début mai dernier, l’organisation non gouvernementale International Crisis Group évaluait à 1 850 le nombre de morts (civils, militaires et miliciens) après 20 mois d’affrontements dans les régions anglophones du pays, avec à la clé 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigeria voisin.

Il y a trois semaines, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute avait, au cours d’une descente sur le théâtre des affrontements sur instructions du président Paul Biya mais fort également de ses échanges avec les populations locales, les leaders traditionnels et religieux, les élites ainsi que des anonymes, annoncé la tenue d’un «dialogue inclusif» dont les contours n’ont pas encore été précisés.

Entre-temps, et pendant que la communauté internationale multiplie les pressions sur les deux camps, le régime, par la bouche du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, s’exprimant en début de semaine devant le corps diplomatique, a déclaré que «la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bien que préoccupante au plan intérieur, n’est pas de nature à menacer la paix et la sécurité internationales».

Demandant aux partenaires d’accompagner le pays dans la voie de l’apaisement, de la préservation de son unité et de son intégrité territoriale à travers, notamment, l’assèchement des sources de financement des sécessionnistes, il a affirmé que «le Cameroun reste un État de droit, un État indépendant et un État qui est jaloux de sa souveraineté».

Pétrole tchadien : 11,58 milliards F CFA de droits de transit pour le Cameroun (exploitant)

Le pétrole tchadien a généré pour le Cameroun des droits de transit évalués à 11,58 milliards F CFA au 1er trimestre 2019 contre 8,38 milliards F CFA sur la même période de l’année précédente, soit une hausse de 38,19 %, rapporte dans un communiqué reçu mercredi à APA, le Comité de pilotage et de suivi des pipelines.Du 1er au 30 avril 2019, le volume cumulé des enlèvements du brut tchadien au terminal de Kribi (sud) a atteint 15,13 millions de barils contre 12,07 millions de barils au 1er trimestre 2018. Au cours de cette année, le Trésor camerounais a engrangé 30 milliards F CFA de recettes sur cet ouvrage mis en service le 24 juillet 2003.

L’oléoduc, à cheval entre le Cameroun et le Tchad, couvre une distance de 1080 kilomètres dont 900 dans le territoire camerounais. Cette infrastructure est exploitée par Cameroon Oil Transportation Company (Cotco) et par Tchad Oil Transportation Company (Totco), des filiales du pétrolier américain ExxonMobil.

Les droits de transit de ce pipeline ont récemment fait l’objet d’une révision à travers une convention d’établissement signée en fin septembre 2018. Celle-ci a fait passer le baril de 1,30 (762 F CFA) à 1,32 dollar US (774 F CFA) jusqu’au 30 septembre 2023.

Avec cette approche sur le long terme basée sur la négociation à un taux fixe des frais de transit par baril, ExxonMobil espère « avoir une source sûre de revenus plutôt que d’être à la merci des prix parfois volatiles du pétrole ».

Le limogeage du Dg de la Camair-Co alimente les journaux camerounais

Le limogeage, la veille du directeur général de la Cameroon Airilines Corporation (Camair-Co), Ernest Dikoum, est en vedette dans les journaux du pays parus mardi.La compagnie aérienne nationale a de nouveaux dirigeants, annonce sobrement le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : le président du conseil d’administration (PCA), Louis Georges Njipendi, cède son fauteuil au ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe et prend les commandes de la maison avec pour adjoint Max Constant Mve.

C’est «le crash managérial à Camair-Co», s’exclame The Guardian Post quand son confrère, Émergence, rappelle que l’entreprise accueille en 8 ans d’existence son 6ème directeur général, les chances de succès du nouveau venu étant par ailleurs fortement compromises.

Le directeur général de cette compagnie, qui n’a véritablement jamais réussi à décoller, est sur un siège essentiellement éjectable, convient Camer Press sauf que, rappelle finement Le Quotidien de l’Économie, sous le titre «Ernest Dikoum, l’incompris», le partant cède le poste à un PCA qui lui donnait régulièrement son quitus de bonne gestion depuis 33 mois.

C’est que M. Dikoum, explique Le Jour, laisse une boîte aussi sinistrée qu’il l’avait trouvée, c’est-à-dire une compagnie sans flotte ni perspective, avec toujours les mêmes intrigues. Un constat que confirme Le Messager, à savoir que la Camair-Co «bat de l’aile».

Sans aucun doute, renchérit InfoMatin, c’est «la mafia» qui a obtenu la tête de M. Dikoum, aux commandes d’une société sinistrée et ayant régulièrement refusé d’exécuter des ordres de décaissement obéissant invariablement à la même mécanique : une sortie de fonds dont une partie prend des destinations inconnues.

«Mafia» est le mot qui revient également dans les colonnes du bihebdomadaire Aurore Plus, qui évoque «une caste dépensière» ayant pris en otage une compagnie sinistrée congénitale, qui n’a jamais véritablement réussi à trouver la vitesse de croisière.

«On en vient jusqu’à oublier qu’en 2016, le président Paul Biya avait adopté un plan de redressement proposé par le fameux cabinet Boeing Consulting, à la demande du gouvernement camerounais. Présenté par le gouvernement comme une panacée, ledit plan prévoyait un accompagnement de 18 mois, le déblocage d’une enveloppe de 60 milliards FCFA, le renforcement de la flotte à 14 avions. On promettait, entre autres, la relance des vols domestiques, l’ouverture de 5 dessertes intercontinentales et de 13 destinations régionales.»

D’une flotte de 6 avions, rappelle cette publication, Camair-Co revendique désormais un seul Modern ARK 60 (MA60) de fabrication chinoise, les autres appareils (un Boeing 767-300 ER, deux Boeing 737-700, un MA60 et un Bombardier Q400) étant hors service depuis des mois.

«Air bricole», «grand rafistolage» sont les termes choisis par Mutations pour qualifier la situation : une entreprise à genoux et asphyxiée par une dette estimée à 35 milliards FCFA, une chute libre, l’annulation des vols devenue un fait banal, menaces de grève à répétition du personnel, un problème plus systémique que managérial.

Mais la tâche ne semble pas effrayer le nouveau pilote Louis Georges Njipendi, qui, dans Cameroon Tribune, reconnaît certes de nombreux défis à relever mais rassure : «On va vraiment aller à l’intérieur pour voir quels sont les véritables problèmes, les étudier pour pouvoir y apporter des solutions. Mais cela doit se faire rapidement.»

198 milliards f cfa de redevance forestière au Cameroun

Les recettes perçues par le trésor public au titre de la Redevance forestière annuelle (RFA) au cours de ces quinze dernières années au Cameroun s’élèvent à 198 milliards de FCFA, a-t-on appris lundi auprès des services compétents du ministère des Forêts et de la Faune.Dans un rapport dont APA a pu obtenir une copie, ces ressources financières qui couvrent la période 2000-2016 confirment que le secteur forestier constitue la troisième ressource de l’Etat après les secteurs agricole et le pétrolier.

Sur cette enveloppe globale, 99 milliards de FCFA, soit 50% des revenus ont été reversés aux municipalités et aux communautés riveraines, conformément à la circulaire de 2015 qui attribue 50% de RFA à l’Etat et la moitié aux communes et aux riverains.

Les taxes forestières ont rapporté 23 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat en 2016, dont 4,1 milliards de FCFA représentant des taxes d’abattage.

Ces chiffres devraient être revus à la hausse avec de nouveaux investissements annoncés dans ce domaine de production, à travers notamment le Complexe industriel intégré de transformation de bois de Lomié (CIBLO) dans l’Est du pays.

L’espace forestier national s’étend sur 22 millions d’hectares, ce qui représente 46,25% de la superficie totale du pays.

Selon les dispositions réglementaires en vigueur, les communes et les sociétés d’exploitation forestière peuvent mener leurs activités sur une superficie de 17,5 millions d’hectares.

La diversité s’affiche en couverture des journaux camerounais

La crise anglophone continue de préoccuper les journaux camerounais parus vendredi, avec une incursion remarquée dans les sphères du social, de l’économie ou encore des infrastructures.La barbarie, dans le conflit sécessionniste des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, est montée d’un cran ces dernières semaines avec ce que le quotidien à capitaux privés Mutations qualifie de «spectacle des têtes coupées», des crimes par décapitation qui se banalisent, dont on exhibe les parties supérieures du corps sur les réseaux sociaux et sur la place publique comme des trophées de guerre.

Dans un communiqué dont se fait l’écho The Guardian Post, le syndicat des enseignants anglophones (Cattu) dit sa totale indignation, face aux attaques perpétrées contre les dispensateurs du savoir et dont l’un des membres, justement, a été égorgé en début de semaine à Bamenda (Nord-Ouest).

Depuis le début de conflit, en octobre 2016, les organisations de défense des droits de l’homme, dont les constats sont relayés par ce même quotidien de langue anglaise, ont recensé pas moins de 206 villages rasés en zone de conflit, la responsabilité de ces actes étant attribuée à la fois à l’armée régulière et aux milices séparatistes.

Ce qui est plus choquant encore, renchérit Le Jour, c’est ce «regard distant des Africains» face au drame, le principe de non ingérence faisant foi pour limiter les interventions à de simples déclarations n’ayant aucune incidence sur le théâtre des opérations.

«Qu’il s’agisse de l’Union africaine ou de ses États membres qui se disent amis du Cameroun, on peut convenir que laisser la crise perdurer, c’est prendre le risque de voir son aggravation et même son suintement, sur les pays voisins», met en garde l’historien et analyste politique Ahmadou Sehou.

C’est dans ce contexte d’incertitudes que le gouvernement, s’insurge Émergence, trouve le moyen de se donner en spectacle à travers le Premier ministre, Dion Ngute et le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui affichent des positions antinomiques quant aux discussions annoncées par le président Paul Biya sur la forme de l’État, remettant fortement en cause la volonté du pouvoir d’instaurer un dialogue sincère et inclusif de sortie de crise.

Le temps joue contre le sommet du pays, constate The Guardian Post, invitant l’exécutif à prendre d’urgence des mesures de confiance afin de stopper la violence, les morts, les réfugiés et les déplacés internes.

La polémique sur le sujet s’est transportée la veille en Conseil de cabinet, organe de coordination de l’action gouvernementale pendant lequel, selon Essingan, le chef du gouvernement a tenu à mettre le patron de l’Intérieur à sa place, lui rappelant le principe de la solidarité gouvernementale et l’invitant à la mesure.

Ce que le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, lui, retient de ces assises de l’exécutif est l’ouverture d’une réflexion sur la maîtrise des dépenses d’investissement dans le secteur névralgique du réseau routier national.

L’une des mesures de cette approche, répondent en écho Émergence et Le Quotidien de l’Économie, est le projet de mise sur pied d’une usine locale de production du bitume, qui s’il aboutissait impacterait positivement sur les coûts finaux des infrastructures.

À fond sur le social, L’œil du Sahel se penche sur la hausse du prix du kilogramme de viande de bœuf sur le marché, en cette période de ramadan pour la communauté musulmane : entre 200 et 300 FCFA de renchérissement dans les marchés de la capitale, Yaoundé, du fait de la demande devenue supérieure à l’offre.

«Actuellement, c’est le jeûne du ramadan qui conditionne le prix de la viande de bœuf sur le marché, explique Saliou, un boucher dans les colonnes du tri-hebdomadaire régional. Plus la demande est élevée, plus les enchères grimpent. Et ces prix varient d’un marché à l’autre. Pour dire qu’il n’y a pas de prix standard.»

Cameroun : 23 Lionnes indomptables sélectionnées pour le Mondial 2019

L’entraîneur de la sélection féminine de football du Cameroun, Alain Djeumfa, a rendu publique, ce vendredi, une liste de 23 joueuses sélectionnées pour la Coupe du monde 2019 qui se disputera en France du 7 juin au 7 juillet.Les Lionnes indomptables sont actuellement en Espagne où elles effectuent leur mise au vert jusqu’au 6 juin. Les Camerounaises se sont inclinées sur le score de quatre buts à zéro, le 17 mai dernier, contre les Ibériques en match de préparation. Quatre jours plus tard, elles avaient battu le club de Levante sur le même score.

 Au Mondial 2019, les protégées du coach Alain Djeumfa sont logées dans le groupe E qu’elles partagent avec le Canada, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas.

La liste des 23 Lionnes indomptables :

Gardiennes: Annette Flore Ngo Ndom (Amazones FAP, Cameroun), Marthe Omgmahan (Awa Girls, Cameroun), Isabelle Mambingo (Sinshine Queen’s, Nigeria).

Défenseuses: Augustine Edjangue (Arna Bjornar, Norvège), Falone Meffoumetou (Guingamp, France), Yvonne Leuko (Strasbourg, France), Isis Sonkeng (Amazones FAP, Cameroun), Christine Mani (AS Lorraine, France), Aurielle Owona (Dijon, France), Estelle Laura Johnson (Sky Blue, États-Unis).

Milieux de terrain: Raïssa Feudjio (Tenerife, Espagne), Charlène Meyong (Louves Minproff, Cameroun), Geneviève Ngo Mbeleck (Amazones FAP, Cameroun), Jeannette Ngock Yango (US Saint-Malo, France), Marlyse Ngo Ndoumbouck (AS Nancy, France), Thérèse Abena Ninon (Louves Minproff, Cameroun).

Attaquantes: Gabrielle Aboudi Onguene (CSKA Moscou, Russie), Henriette Akaba (Amazones FAP, Cameroun), Gaëlle Enganamouit, Madeleine Ngono Mani (Ambilly FC, France), Alexandra Takounda (Éclair, Cameroun), Nchout Ajara (Valerenga, Norvège), Michaela-Batya Abam (Paric FC, France).

Cameroun : dématérialisation des services de la Caisse de sécurité sociale

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a franchi un cap dans la dématérialisation et la digitalisation de ses services, en optant pour le paiement électronique des assurés sociaux, a appris APA jeudi auprès de cette entreprise publique.Avec cette numérisation, les cotisations sociales et les allocations familiales se paient par mobile money.

Une innovation matérialisée par la signature d’un double accord de partenariat entre la CNPS et Orange Cameroun et qui concerne deux prestations majeures, en l’occurrence, 41% pour les prestations familiales qui représentent 41% et les pensions vieillesse, invalidité et décès qui couvrent 42% de l’activité.

Saluant des avancées de la CNPS dans le paiement électronique, les responsables de cette entreprise publique ont indiqué qu’actuellement, c’est près d’un millier de clients qui peuvent être payés à travers mobile money.

Au sujet de l’Assurance volontaire, la CNPS compte 161 216 assurés venant des secteurs formel et informel, alors que les récents chiffres de l’Institut national de la statistique (INS) révèlent que 90% des travailleurs du Cameroun exercent dans le secteur informel, c’est-à-dire plus de 15 millions de personnes dépourvues de toute pension retraite.

Tour cycliste du Cameroun : une quinzaine de pays confirment leur participation

Une quinzaine de pays européens et africains, notamment, ont confirmé leur participation à la seizième édition du Tour cycliste international du Cameroun, prévue du 1er au 9 juin 2019, a appris APA jeudi auprès de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fecacyclisme).Regroupés en neuf équipes, les coureurs de ces pays constituent le plus gros du contingent du tour qui se courra en huit étapes pour une distance de 1140 km.

Pour sa part, le Cameroun va présenter deux équipes composées de la sélection nationale et d’une équipe de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

En raison de la situation sécuritaire inquiétante dans certaines régions du pays, a précisé le comité d’organisation, seules six des dix régions que compte le Cameroun accueilleront la compétition.

Par ailleurs, des modifications ont été apportées sur la 6e étape. Prévue initialement dans la ville de Douala, celle-ci se fera désormais à travers une étape classique, notamment le tracé Douala-Tiko-Limbe reliant les régions du Littoral et du Sud-ouest.

A en croire le ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi, le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour un bon déroulement de la compétition.

« Le tour cycliste a toujours été un événement sportif international majeur. Au fil des ans, il est devenu un instrument de promotion de l’image du Cameroun. C’est donc l’occasion idoine de montrer et de démontrer que le Cameroun à la capacité d’abriter et d’organiser avec succès les événements majeurs », a-t-il souligné.

Production de cacao : Barry Callebaut veut renforcer ses investissements au Cameroun

Antoine de Saint-Affrique, le Président Directeur Général du groupe Barry Callebaut, leader mondial de la transformation du cacao a annoncé, ce jeudi, le renforcement de ses investissements au Cameroun au terme d’un séjour de 48 heures dans ce pays.« Cette visite nous a permis de faire l’évaluation des activités du groupe Barry Callebaut qui contribue depuis plusieurs décennies au développement du Cameroun. Nous allons renforcer notre présence ici », a affirmé Antoine de Saint-Affrique.

Le Président Directeur Général du groupe Barry Callebaut, après avoir rencontré le chef de l’Etat Paul Biya, a mis le cap sur Douala où il a visité les installations de son entreprise. Barry Callebaut est le principal transformateur de cacao au Cameroun avec plus de 30 000 tonnes par an.

En 2015, plus de 5 milliards F CFA ont été investis dans la modernisation et l’extension des usines de broyage de fèves de cacao. A court terme, ces nouvelles acquisitions devraient permettre de traiter annuellement 70 000 tonnes de cacao.

Le groupe Barry Callebaut exploite plus de 50 sites de production de cacao dans le monde et emploie 9 300 personnes.

Crise anglophone et économie en vitrine dans les journaux camerounais

Devenue incontournable dans les contenus des médias, la crise sécessionniste anglophone, ses horreurs et les espoirs s’inscrit encore en sujet principal dans les journaux camerounais parus jeudi, qui se penchent accessoirement sur des sujets d’économie.Après l’horreur, c’est l’horreur, s’indigne d’entrée de jeu Émergence, commentant la vidéo de l’assassinat de sang-froid, la veille à Bamenda (Nord-Ouest), d’un enseignant d’histoire-géographie sauvagement décapité par un présumé combattant séparatiste.

Dimanche, déjà dans la localité de Muyuka (Sud-Ouest), rappelle The Post, un bébé avait été criblé de balles dans son berceau par des hommes en tenue, un acte barbare attribué par la famille aux forces de défense et de sécurité, et qui a suscité une indignation nationale.

C’est sur ces entrefaites que le gouvernement a fait une sortie qualifiée de «controversée» par Le Jour, affirmant, selon une analyse minutieuse de spécialistes, que la blessure sur la tête du nouveau-né lui avait été infligée par une arme blanche, et non par une munition.

Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, rejette en bloc les accusations portées contre l’armée camerounaise, traduit Mutations, l’acte criminel ayant été selon lui commis par un groupe d’individus armés de fusils de chasse de calibre 12 et d’armes blanches, qui a investi le domicile d’un ancien rebelle sécessionniste aujourd’hui repenti et qui, alerté de l’expédition punitive de ses anciens compagnons de guerre, et pris de panique, a dû quitter précipitamment son domicile avec son épouse et deux de ses enfants sans avoir pu emmener avec eux leur fillette âgée de 4 mois.

Le même démenti gouvernemental, qui évoque la « manipulation de l’opinion », est relayé par Le Quotidien, Cameroon Tribune, La République et The Guardian Post.

Au-delà des actes barbares et de la polémique sur leurs auteurs, c’est la méthode du gouvernement pour sortir de la crise anglophone qui questionne, soupire, dans les colonnes de Défis Actuels, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto, par ailleurs incarcéré pour organisation de manifestations illégales.

Le même homme, en compagnie de quelques compagnon d’infortune, s’affiche en couverture de Le Jour pour proposer des solutions à la guerre sécessionniste anglophone : libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques, mise en œuvre de moyens d’évaluation de l’état de santé des concernés, cessez-le-feu, cantonnement des milices, amnistie intégrale, levée de l’interdiction des manifestations politiques, libre exercice des libertés et droits fondamentaux.

Place au dialogue national inclusif ! tonne Diapason qui, après un inventaire non exhaustif des pertes socio-économiques, estime qu’il est temps de réunir toutes les forces vives du pays pour anticiper et résoudre, définitivement et efficacement, toutes les crises actuelles et latentes.

Le sujet, reprend le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, était au menu, la veille, de l’audience accordée par le président Paul Biya à l’ambassadeur de Suisse à Yaoundé, Pietro Lazzeri, qui a «réitéré la volonté et l’engagement de son pays à accompagner le gouvernement camerounais dans la recherche des solutions à la crise sociopolitique» dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

La même publication, sur le front social, s’intéresse à la décision gouvernementale portant résiliation de contrats de prestations de marchés publics et visant 334 entreprises, ayant abandonné les chantiers dont elles avaient la charge entre 2014 et 2016.

À en croire les réactions de bon nombre de prestataires frappés par cette suspension, la décision du ministère des Marchés publics n’est pas fondée sur des preuves concrètes, analyse InfoMatin, s’interrogeant lourdement non seulement sur la crédibilité des entreprises sanctionnées, mais aussi sur les procédures d’attribution des marchés publics au Cameroun.

Le Quotidien de l’Économie et Le Financier d’Afrique, pour leur part, s’intéressent aux préoccupations du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) face à la crise des devises, dont le rationnement de fait est désormais imposé aux entreprises pour le règlement de leurs transactions internationales.

Le Cameroun s’engage dans la création du marché unique africain du transport (officiel)

Le gouvernement de la République du Cameroun a annoncé, mercredi dans un communiqué reçu à APA, avoir acté son engagement pour la création du marché du transport unique en Afrique (Mutaa).C’est Jean Ernest Ngalle Bibehe, le ministre des Transports qui a paraphé le document d’engagement du Cameroun. Dès lors, ce pays a promis de participer et d’appliquer les décisions de la 24ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Union africaine (UA), visant à libéraliser le marché du secteur aérien sur le continent et à lancer un marché unique en 2019. 

Le Mutaa constitue un projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA. Outre le marché unifié, la libéralisation de l’aviation civile sur le continent, l’impulsion de l’intégration économique et l’adoption d’un passeport africain sont également recherchées. 

Le nouveau marché compte aussi libéraliser le commerce des services, renforcer la libre circulation des marchandises, améliorer les investissements transfrontaliers dans l’industrie, reconnaître le statut des compagnies aériennes communautaires appartenant à des ressortissants africains et dotées d’agences de supervision de la sécurité. 

Le Cameroun lance une émission d’obligations du Trésor de 100 milliards FCFA

L’Etat camerounais a procédé, mercredi, à une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) de l’ordre de 100 milliards FCFA sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale, selon un communiqué parvenu le même jour à APA.Cette opération, qui semble bouleverser le chronogramme préalablement annoncé par le gouvernement et qui prévoyait une levée totale de fonds de 150 milliards FCFA réparties en trois opérations d’égale valeur, pour le compte du 2ème trimestre de l’année en cours, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Pour une maturité de 3 ans et un taux d’intérêt à 4%, les fonds mobilisés à travers cette émission serviront prioritairement au financement de projets inscrits dans la Loi de finances 2019, ainsi que certaines autres opérations dont les décomptes sont en instance au Trésor.

Il convient de noter que la Loi de finances 2019 fixe l’enveloppe budgétaire de l’État camerounais en recettes et dépenses à 4850,5 milliards FCFA, dont 260 milliards de ressources prévisionnelles destinées au financement des projets d’investissements, à collecter à travers le recours aux émissions de titres publics.

Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le pays a, selon les données du ministère des Finances, mobilisé un montant de 2616,31milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.

Il a ainsi levé un total de 1370,96 milliards FCFA sur le marché monétaire de la BEAC dont 1322,28 milliards FCFA de bons du Trésor assimilables (BTA) et 48,68 milliards FCFA d’OTA.

Sur les marchés financiers national et international, il a collecté respectivement 795 milliards FCFA mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond.

Le fruit de ces levées de fonds a été consacré, en grande partie, pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Grâce à la dynamique favorable de l’activité économique nationale non pétrolière, qui devrait se poursuivre, le Cameroun prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel non pétrolier à 5% en 2019, et à 5,4% en moyenne entre 2020 et 2021, contre 4,2% en 2018 et 3,5% un an auparavant.