Cameroun : suspension du prélèvement de la TVA sur l’assurance-vie (officiel)

Le ministre camerounais en charge des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a invité par écrit le directeur général des Impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing, à surseoir à l’exécution des mesures de redressement fiscal engagées contre les sociétés d’assurance-vie, une branche dans laquelle une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 19,25% est appliquée depuis début 2019.Dans cette correspondance, parvenue à APA, le membre du gouvernement, au terme d’une concertation avec les opérateurs du secteur protestataires, estime qu’«une application inappropriée de la Loi fiscale pourrait avoir des conséquences irréversibles induisant la question de la survie des sociétés d’assurance-vie concernées».

Le Minfi demande a ainsi au DGI d’attendre l’aboutissement de la concertation avant toute nouvelle action relative à l’application de la TVA querellée.

Selon la Loi de finances en vigueur, le prélèvement de ladite taxe, en même temps que celle sur l’assurance maladie, soumise au même taux de prélèvement et dont les compagnies étaient jusqu’ici exonérées, est entrée en application depuis le 1er janvier 2019.

À en croire plusieurs spécialistes locaux, la fiscalisation de l’assurance-vie et maladie, si elle est maintenue, pourrait conduire à des résiliations massives de contrats pouvant fragiliser les compagnies, en même temps qu’elle pousse les souscripteurs vers les comptes d’épargne bancaire, qui rémunèrent plutôt les dépôts. 

Selon l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), le chiffre d’affaires de ce marché a culminé à 205 milliards FCFA en 2018, contre 161 milliards FCFA en 2013 alors que le montant global des placements des compagnies était de 370,8 milliards FCFA l’année dernière représentant 2,1% du produit intérieur brut (PIB).

 

 

Cameroun : 413 milliards de FCFA reversés au trésor public par la SNH

La Société nationale des hydrocarbures (SNH) a reversé une somme de 413,325 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat en 2018, au titre des ventes du gaz et de pétrole, a indiqué ce mercredi une note de l’entreprise publique.Des recettes en hausse de 64 milliards de FCFA par rapport à l’année 2017 où cette entreprise publique avait reversé 349,084 milliards de FCFA au trésor public.

Une augmentation des recettes qui s’explique entre autres, par une légère augmentation du cours du baril de pétrole sur le marché mondial, mais aussi par l’entrée en production de nouveaux champs pétrolifères ainsi que des investissements accrus pour la production du Gaz naturel liquéfié (GNL).

Se présentant comme « un moteur de développement » pour le Cameroun, « l’expertise commerciale de la SNH permet de vendre les bruts camerounais avec de faibles écarts par rapport aux cours mondiaux ».

A titre  d’illustration, le baril de pétrole de Brent se négocie sur le marché international à 71,31 dollars, le baril du brut camerounais est vendu à 71,32 dollars renseigne l’entreprise.

C’est ainsi que  la baisse des cours des produits pétroliers a provoqué une forte baisse du chiffre d’affaires de la SNH, passant  de 1 261 milliards de FCFA en 2014 à 813 milliards de FCFA en 2018.

La Société nationale des hydrocarbures a pour missions de promouvoir et valoriser le domaine minier national et également habilitée à accomplir avec le ministère des Finances, toutes les opérations financières.

 

Les horreurs de la crise anglophone en vedette dans les journaux camerounais

L’assassinat, dimanche à l’arme à feu et toujours pas élucidée, d’un bébé de 4 mois dans la localité de Muyuka (Sud-Ouest), dans une zone en proie à la crise sécessionniste anglophone, suscite un vif émoi dans les journaux camerounais publiés mercredi, reléguant au second plan les autres sujets d’actualité.Le visage horrifié d’une mère éplorée et qui circule sur les réseaux sociaux, s’affiche en couverture de Mutations et Le Jour. « Ils ont forcé la porte et tué mon bébé qui dormait dans son berceau, pendant que moi, j’étais à la cuisine… Je les ai suppliés, mais ils n’ont pas compris, ils parlaient en français», témoigne-t-elle.

Si la condamnation est unanime sur l’assassinat de Martha, des thèses s’affrontent néanmoins quant aux auteurs de cette boucherie, précise en ces termes la première publication citée : « en effet, pendant que certains indexent les forces de défense camerounaises, d’autres accusent plutôt les forces séparatistes ».

Cet acte est à la fois choquant et condamnable, s’insurge The Sun, se demandant comment des personnes réputées dotées de sens peuvent atteindre ce niveau de cruauté.

Cette mort brutale d’un nouveau-né, dans le Sud-Ouest intervient, rappelle Le Jour, moins de 72 heures après la visite du Premier ministre dans la région où, pendant quatre jours, il a parcouru plusieurs localités pour inviter les populations à œuvrer pour la paix, répétant sans cesse aux populations que le chef de l’État était prêt à l’ouverture d’un dialogue inclusif.

« Tirer sur un bébé de quatre mois a-t-il un sens ? Il y a quelques heures aujourd’hui, le 20 mai, Muyuka a vécu ça, tranche, dans une déclaration relayée par Repères, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats et ex-candidat à la présidence de la République, Akere Muna. Voilà qui nous sommes, un pays où certaines vies n’ont pas d’importance. Un bébé est condamné à la peine capitale pour une vie non encore vécue. Tout simplement barbare !»

Sous le titre «le serial gaffeur», le bihebdomadaire, explique que le problème ce n’est pas le déni d’un tel drame, mais davantage l’absence de recul nécessaire permettant de mieux cerner les tenants et les aboutissants d’un accident, d’un acte commis de sang froid ou même d’une manipulation vite devenue virale sur la Toile, « et pour une personnalité de sa trempe, c’est un problème sérieux dans la mesure où d’aucuns prennent cette sortie pour argent comptant ».

Heureusement, soupirent InfoMatin, Le Jour et The Horizon, il existe encore, en régions anglophones, des élites œuvrant pour la stabilité à l’image du secrétaire d’État auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Fuh Calistus Gentry, qui dans ces deux publications dit son soulagement de constater que beaucoup de jeunes intègrent, progressivement, les messages de paix et restent à l’écart de l’activisme séparatiste.

«La conséquence la plus immédiate de cette sensibilisation des élites à l’endroit de la jeunesse a eu pour effet que, lorsque de nombreux groupes terroristes s’y rendent, ils ne trouvent pas de base pour s’intégrer à la population locale », appuie le premier journal cité.

Les signaux sont prometteurs sur le front du conflit sécessionniste, convient le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune pour qui le message de paix du chef de l’État, transmis aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que les nombreux contacts avec les principales composantes, « ont dégagé une réelle volonté de retour à la normale ».

Dans un éditorial au vitriol intitulé « Paul Biya et les pyromanes », Cameroon Tribune s’en prend violemment au « génie destructeur de ceux qui se sont donné pour mission de répandre la chienlit sur toute initiative présidentielle ou gouvernementale visant à favoriser la paix, la croissance des affaires». «Pour ceux dont l’orgueil est blessé, parce qu’ils sont frustrés de ne pas être les héros du moment, les messies par qui la paix arrive, et qui la pourfendent pour cette raison même : il s’agit d’une tragique méprise. En famille saurait-il y avoir des gagnants et des perdants, à l’issue de la séance sous l’arbre à palabres ?», écrit l’éditorialiste.

Curieusement, l’un des fossoyeurs présumés d’une solution de paix, que L’Indépendant qualifie de « virus », vient de là où on s’y attend le moins : le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji en personne que l’hebdomadaire a accusé d’être aveuglé par des privilèges personnels et qui se démarque de la dynamique gouvernementale par des postures qui surfent sur la provocation, l’arrogance et l’opportunisme.

Le même est accusé, par Essingan, d’emboucher « la trompette du discours va-t-en-guerre au moment où, mis en mission par le chef de l’État, le Premier ministre Dion Ngute travaille à restaurer la confiance ».

Tout ceci relève de «la fausse querelle» entre les deux personnalités, tranche InfoMatin, procédant d’une stratégie tendant à saper tout effort d’un retour à la normale, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et davantage d’« une logique inspirée par les va-t-en guerre, pour qui le retour à la paix durable risquerait de compromettre des plans machiavéliques et des carrières ».

Le Cameroun cherche 10 milliards de FCFA sur le marché de la BEAC

L’Etat du Cameroun est reparti ce mercredi sur le marché dans la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) en vue de mobiliser 10 milliards de FCFA des Obligations du trésor assimilables (OTA) a appris APA du ministère des Finances.D’une maturité de trois ans, les souscriptions se feront auprès des banques et établissements financiers de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) agréés comme Spécialistes en valeurs du trésor (SVT).

 Pour cette émission de titres, dix-sept SVT en activité dans les six pays de la zone CEMAC prennent part  à l’opération.

 Les fonds levés seront affectés à la réalisation des projets de développement, dans les secteurs aussi variés que le développement urbain, l’eau et l’énergie, les infrastructures sportives, les projets inscrits sur le plan d’urgence triennal 2017-2019, les travaux publics…

 Pour ce deuxième trimestre, le Cameroun entend lever 200 milliards de FCFA dont 150 milliards de FCFA pour les OTA et 50 milliards de FCFA pour les Bons du trésor assimilables (BTA).

 Selon la Loi de finances 2019, le Cameroun projette de lever un montant total de 260 milliards FCFA.

Cameroun : BGFIBank augmente de 87.5% son bénéfice net

La BGFIBank, dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, annonce avoir réalisé un bénéfice net de 15, 2 milliards de FCFA de FCFA au terme de l’exercice 2018, soit une augmentation de 87,5% par rapport à l’exercice 2017.Ces chiffres ont été publiés après l’Assemblée générale des actionnaires de BGFIBank Gabon qui s’est tenue le vendredi le 17 mai 2019 au siège social de la banque, à Libreville sous la présidence de Henri Claude Oyima, président du Conseil d’administration, précise la note.

Au terme de cette Assemblée générale, il est ressorti que BGFIBank Gabon a réalisé un total de bilan de 1 109 130 356 295 FCFA, en augmentation de 2%, des crédits à la clientèle de 719 123 379 631 FCFA en augmentation de 7%, des dépôts de la clientèle de 914 188 960 322 FCFA en augmentation de 5,6%, des capitaux propres de 100 023 121 399 FCFA et un bénéfice net de l’exercice de 15 233 980 690 FCFA en augmentation de 87,5% par rapport à l’exercice 2017.

Partant de là, BGFIBank Gabon soutient avoir « poursuivi sa croissance en 2018 avec des performances qui lui ont permis de consolider sa solidité financière et son positionnement sur ses principaux marchés ».

L’Assemblée générale a décidé la distribution d’un dividende brut par action de 1 900 FCFA représentant un montant global de 10 242 894 300 FCFA.

Après avoir procédé à la nomination des administrateurs, l’Assemblée générale a enregistré la décision de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) portant autorisation préalable pour l’augmentation du capital social de la banque.

Cameroun : 334 entreprises exclues de la soumission à la commande publique (officiel)

Le ministre camerounais en charge des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a publié mardi une liste de 334 entreprises et prestataires interdits de soumissionner à la commande publique pour une durée de 2 ans. Selon le gouvernement, ces derniers sont coupables d’avoir abandonné les marchés qui leur étaient attribués au cours des exercices allant de 2014 à 2017.

Pendant la période de suspension, ces sociétés ne pourront ni faire acte de candidature, ni co-traiter encore moins sous-traiter, sauf dérogation spéciale, tout ou partie des prestations objet de la commande publique.

En début février dernier, le Minmap avait accordé un délai de 21 jours calendaires auxdits opérateurs, majoritairement des petites et moyennes entreprises (PME) locales exerçant dans la construction, la réhabilitation, la fourniture de matériels, l’équipement ou encore la réalisation de forages.

La décision visait à procéder à la reprise des prestations dont l’effectivité devait être attestée par un ordre de service dûment signé par le maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué.

En avril 2016, 122 sociétés défaillantes avaient été résiliées, avec toutes les conséquences réglementaires du point de vue de l’exclusion de la commande publique pour une durée de 2 ans, dans le cadre du processus d’assainissement des marchés publics.

Un an auparavant, 114 cas de chantiers abandonnés ont été recensés et 78 marchés résiliés au Cameroun, selon les données officielles.

Cameroun : célébration des 47 ans de l’unité nationale sur fond de malaise

La célébration, lundi par le Cameroun, de la 47ème édition de la Fête de l’unité nationale placée sous le thème : «Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence», est marquée par un vent de malaise, consécutif à une crise armée née de revendications sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Après 21 mois d’un conflit ayant déjà fait près de 2000 morts, quelque 550.000 déplacés internes ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés, le pouvoir de Yaoundé a, ces dernières semaines, laissé entrevoir un espoir de paix en évoquant un éventuel dialogue avec les séparatistes, à condition que ne soit pas évoquée la possible partition du pays.

 Ainsi, le Premier ministre Joseph Dion Ngute, lui-même natif du Sud-Ouest, envoyé spécial du président Paul Biya, a sillonné, pendant huit jours, les zones en conflit afin d’échanger avec toutes les couches sociales, aux fins d’établir les bases d’un dialogue que le régime veut inclusif.

Le chef du gouvernement n’a cependant, selon les informations rendus publiques par les médias, rencontré aucun leader sécessionniste ni aucun chef des sept milices luttant pour l’indépendance des régions anglophones lors de son passage dans les zones en conflit. Toutefois, il a rencontré toutes les forces vives locales.

 Ces multiples contacts sont par ailleurs intervenus à l’heure où le gouvernement, sous la pression et les menaces de sanctions de la communauté internationale, particulièrement des États-Unis, de la Grande Bretagne et de l’Union européenne, semble avoir jeté son dévolu sur la Chine et la Russie, qui le 13 mai dernier, à l’occasion d’une réunion informelle du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont mis en garde contre toute ingérence étrangère dans la crise anglophone.

Pendant ce temps, Paul Biya a, depuis près d’un mois, multiplié les messages d’apaisement sur les réseaux sociaux à l’endroit de ses compatriotes à l’instar de celui diffusé sur Twitter à la veille de la Fête nationale : «Recherchons dans nos différences, ce qui peut nous enrichir mutuellement et nous unir davantage… Patriotisme, respect de l’autorité, attachement à la justice, ardeur au travail, vous devez préserver ces valeurs…»

 Les grandes inconnues, à propos du dialogue souhaité par le pouvoir avec la sécessionnistes anglophones, demeurent pour l’instant les interlocuteurs, la forme, la date, le lieu ainsi que les thématiques.

 La date du 20 mai, justement, matérialise la tenue du référendum ayant abouti à l’unification du pays jadis sous colonisation anglophone et francophone. Les sécessionnistes, mais aussi plusieurs élites du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, continuent de considérer cette consultation populaire comme un marché de dupes au détriment de la communauté anglophone.

Cameroun : un mort dans l’explosion d’une grenade à Maroua

Une personne a trouvé la mort dans la ville de Maroua, après l’explosion d’une grenade survenue à proximité d’un cabaret fréquenté par des personnes aisées de cette localité de l’extrême nord du Cameroun, a appris APA de sources sécuritaires.Survenu dimanche soir peu après la rupture du jeûne, ce drame a également fait une trentaine de blessés, dont cinq qualifiés de «graves».  Les circonstances de cette explosion ayant eu lieu dans une zone fortement islamisée n’ont pas encore été élucidées.

Relativement épargnée par le terrorisme, Maroua demeure néanmoins le chef-lieu d’une région fortement meurtrie par les incursions de la secte islamiste Boko Haram qui écume la zone du Lac Tchad.

Ces dernières semaines, le mouvement jihadiste, donné pour moribond pendant un trimestre, a repris de la vigueur avec des assauts armés à l’instar de l’attaque à lui attribuée le 12 mai dernier à Goshi (département du Mayo-Tsanaga) et au cours de laquelle 67 maisons, 11 magasins de stockage de denrées alimentaires ainsi qu’une église ont été incendiés.

Cameroun : 17,38 milliards FCFA de l’IDA pour la dépense publique et la statistique

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé un décret paru jeudi, habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer, avec l’Association internationale pour le développement (IDA, groupe Banque mondiale), un accord de crédit d’un montant de 17,38 milliards FCFA destiné au financement du projet d’amélioration de la dépense publique et du système statistique du pays.Ledit projet, selon le gouvernement, vise l’harmonisation des systèmes de suivi-évaluation au niveau des projets à financement extérieur bénéficiant de l’appui de la Banque mondiale, d’une part, mais aussi l’informatisation/automatisation dudit système.

Le Cameroun, à travers ce financement, envisage aussi la mise en place d’un système informatique de suivi-évaluation des projets à financement extérieur avec une phase pilote uniquement limitée aux projets bénéficiant de l’appui de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).

Selon un rapport d’évaluation publié en 2016 par cette dernière institution, justement, le cadre juridique du pays demeure incomplet en matière de gestion des finances publiques, en même temps qu’il est constaté une absence de stratégies sectorielles et de plans d’actions prioritaires, toutes choses qui ne facilitent pas le suivi et le contrôle de l’exécution budgétaire.

Camair-Co suspend ses vols régionaux (agences de voyage)

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) a, depuis bientôt deux semaines, arrêté de desservir les destinations d’Abidjan (Côte d’Ivoire), Bangui (Centrafrique), Cotonou (Bénin), Dakar (Sénégal), Lagos (Nigeria), Libreville (Gabon) et N’Djamena (Tchad), a constaté APA dans plusieurs agences de voyage de la capitale du pays, Yaoundé.Ici et là, les employées préposées à la réservation des vols, sans davantage d’explications, conseillent fortement au candidat au voyage d’opter pour une autre compagnie, le service informatique y dédié, à la compagnie aérienne nationale, étant présenté comme «hors service».

Cette situation se confirme sur le site internet de la Camair-Co où, à la rubrique «Réserver», ou «Faire une réservation de voyage», s’affiche le message «Service momentanément suspendu».

Les multiples tentatives de APA, en vue d’obtenir des détails sur ce manquement, sont restées vaines pendant quatre jours, toutes les responsables joints au téléphone se refusant à tout commentaire alors que semble poindre un véritable malaise économique et social.

Le 9 avril dernier en effet, les délégués du personnel et membres de trois syndicats des travailleurs du transport aérien, ont saisi par écrit le directeur général, Ernest Dikoum, pour réclamer le paiement des salaires de février et mars 2019, s’émouvant en outre de la «mauvaise spirale» dans laquelle l’entreprise est désormais embarquée, une situation ayant plongé les employés «dans un état de précarité multiforme et croissante».

Qualifiant la situation de «très critique», les signataires du document invoquent l’impact négatif de cette précarité sur le moral, en général, et sur le rendement en entreprise, en particulier.

Les mêmes sont revenus à la charge le 24 avril 2019 à travers un préavis de grève, dans lequel ils dénonçaient notamment l’«inertie des instances décisionnelles et managériales face à la décrépitude de la compagnie», l’«arrêt quasi total de l’exploitation de la compagnie en raison des AOC [Certificat d’opérateur aérien] des ¾ de sa flotte dus au manque de moyens financier ».

Les syndicats constataient également la «perte progressive de la clientèle de la compagnie due à une exploitation devenue incertaine», la «dégradation d’un service de bord, inadapté et au rabais, entraînant la colère des passagers et l’accroissement de la pénibilité du travail des navigants à bord», sans oublier la «quasi-inexistence du Cargo, gisement de recettes, abandonné à la concurrence».

En mi-février dernier, pourtant, la direction générale de la Camair-Co, affirmait que la compagnie avait transporté quelque 350.000 passagers en 2018, contre près de 300.000 un an plus tôt, les recettes annuelles étant quant à elles passées de 16 à plus de 26 milliards FCFA pendant la même période.

En termes de perspectives de relance, Ernest Dikoum annonçait le transfert des biens de l’ancêtre Camair et de l’État à compagnie, l’ouverture du capital à travers un appel de fonds aux entreprises publiques et privées ainsi que le traitement d’une dette abyssale, soit 35 milliards FCFA à fin juillet 2016, pour une flotte de 5 appareils aujourd’hui quasiment décimée.

Cette entrée en zone de turbulences intervient également à l’heure où le plan de restructuration, proposé en 2015 par le cabinet Boeing Consulting, semble avoir été abandonné alors que, validée par le chef de l’État, la stratégie, pour un accompagnement de 18 mois, prévoyait notamment le déblocage d’une enveloppe de 60 milliards FCFA ainsi que le renforcement de la flotte à 14 avions.

Entreprise ayant pour unique actionnaire l’État du Cameroun, la Camair-Co, née sous les cendres de la Camair, a démarré ses opérations le 28 mars 2011 et a à ce jour connu six directeurs généraux.

Cameroun : le capitaine Moukanjo écarté de la CAN «Égypte 2019»

Le capitaine de la sélection camerounaise de football, Benjamin Moukandjo (Beijing Renhe, Chine), vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017 au Gabon, ne figure pas sur la liste des 32 joueurs présélectionnés en vue de préparer le tournoi final de la 32ème édition de la même compétition qui se dispute du 21 juin au 19 juillet prochain en Égypte.L’attaquant, qui tutoie aujourd’hui la trentaine avait, début août 2018, piqué un coup de colère en constatant que le nouveau sélectionneur des «Lions indomptables», le Néerlandais Clarence Seedorf, avait décidé de se passer de ses services.

 «En mon âme et conscience, j’ai décidé de me retirer de l’équipe nationale du Cameroun», avait-il alors écrit dans un communiqué, estimant «injuste» l’argument avancé selon lequel les athlètes évoluant dans des «championnats exotiques» ne méritent pas d’être appelés pour déficit de compétitivité.

 «Mon niveau réel actuel, ainsi que celui d’autres coéquipiers, auraient dû d’abord être évalués sur le terrain avant toute prise de décision de mise à l’écart», avait argué Benjamin Moukandjo.

 Toujours est-il que l’attaquant Christian Bassogog (Henan Jianye, Chine), lui, a été appelé pour les préparatifs de la CAN «Égypte 2019», dans une liste où figurent également deux joueurs locaux : le milieu de terrain Ramses Akono (Eding Sport de la Lékié) et le gardien Simin Omossola (Coton Sport de Garoua).

 Parmi les revenants de ce groupe, dont les équilibres sont globalement respectés, on peut en outre citer l’attaquant Karl Toko Ekambi ((Villarreal, Espagne), qui sort de suspension mais également son alter ego Vincent Aboubakar (FC Porto, Portugal), victime d’une blessure l’ayant éloigné des stades pendant de longs mois.

 On rappelle que les «Lions indomptables», dont l’agenda de préparation n’est pas encore connu, évolueront dans le Groupe F de la CAN 2019 avec le Bénin, le Ghana et la Guinée Bissau.

Les 32 joueurs présélectionnés sont les suivants :

Gardiens de but : André Onana (Ajax Amsterdam, Pays-Bas), Fabrice Ondoa (KV Ostende, Belgique), Idriss Carlos Kameni (Fenerbahçe, Turquie), Simon Omossola (Coton Sport Garoua, Cameroun).

Défenseurs : Faï Collins (Standard de Liège, Belgique), Jérôme Onguene (Red Bull Slazburg, Autriche), Michael Ngadeu (Slavia Prague, République tchèque), Yaya Banana (Panionios, Grèce), Jean-Armel Kana Biyik (Kayserispor, Turquie), Gaëtan Bong (Brighton & Albion, Angleterre), Ambroise Oyongo Bitolo (Montpellier, France), Dawa Tchakonte (Mariupol, Ukraine), Jeando Fuchs (Sochaux FC, France).

 Milieux de terrain : Frank Zambo Anguissa (Fulham FC, Angleterre), Pierre Kunde (FC Mayence, Allemagne), Georges Mandjeck (Maccabi Haifa, Israël), Arnaud Djoum (Hearts FC, Ecosse), Wilfrid Kaptoum (Real Betis Seville, Espagne), Petrus Boumal (FC Oural, Russie), Pierre Ramses Akono (Eding Sport, Cameroun).

Attaquants : Paul Georges Ntep (Wolfsburg, Allemagne), Fabrice Olinga (Royal Excel Mouscron, Belgique), Stéphane Bahoken (SCO Angers, France), Jacques Zoua Daogari (Astra Giurgiu, Roumanie), Clinton Njie (Olympique de Marseille, France), Christian Bassogog (Henan Jianye, Chine), Eric Choupo-Moting (PSG, France), Joël Tagueu (Maritimo, Portugal), Vincent Aboubakar (FC Porto, Portugal), Edgar Salli (Nuremberg, Allemagne), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse), Karl Toko Ekambi (Villarreal, Espagne), Olivier Boumal (Panionios, Grèce), Nicolas Moumi Ngamaleu (Young Boys, Suisse).

 

Crise anglophone : le PM camerounais intensifie des contacts en zone sécessionniste

Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, achève dimanche quatre jours de consultations dans la région anglophone du Nord-Ouest, destinée à identifier les conditions et les protagonistes pour un possible dialogue en vue d’un retour à une paix durable dans cette partie du pays, secouée depuis octobre 2016 par un violent conflit sécessionniste.Cette mission lui a déjà permis d’échanger avec des leaders politiques, élus locaux et parlementaires, aussi bien du régime que de l’opposition mais également avec des élites, dignitaires religieux et traditionnels, responsables de la société civile et autres groupes communautaires.

À ses interlocuteurs, le chef du gouvernement, formellement mandaté par le président Paul Biya, a indiqué que le pouvoir était prêt à organiser un dialogue formel pour résoudre la crise sécessionniste, hormis le débat touchant à la sécession du pays.

Vendredi dernier, au terme des échanges avec le dirigeant du Front social démocratique (SDF), le premier parti de l’opposition parlementaire son leader, Ni John Fru Ndi, a proposé ses bons offices au pouvoir comme médiateur de la paix.

Hormis la nomination d’un médiateur de la crise et l’acceptation des observateurs aux pourparlers, il demande la libération immédiate de tous les prisonniers politiques incarcérés dans le cadre de cette crise, mais aussi le report des élections régionales, municipales et législatives prévues cette année, et qui «ne sauraient se tenir dans les conditions actuelles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, prévues cette année et qui, dans l’esprit du SDF, doivent avoir lieu après le retour effectif de la paix dans ces deux régions.

Joseph Dion Ngute et son imposante délégation gouvernementale doivent, dès lundi, entamer le même type de contacts dans le Sud-Ouest, aujourd’hui considéré comme l’épicentre de la revendication séparatiste.

Un rapport, publié début mai dernier par l’organisation non gouvernementale International Crisis Group (ICG), indique que la crise anglophone, qui oppose actuellement les forces gouvernementales à 7 milices, a en 20 mois fait 1850 morts, plus de 170 villages détruits, 530.000 déplacés internes et 35.000 réfugiés au Nigeria voisin, avec en prime une majorité d’écoles fermées en zone sous conflit armé.

« L’UE attachée au respect de l’intégrité territoriale du Cameroun » (Diplomate)

Le chef de Délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Hans Peter Schadek a réitéré la position de l’UE pour le respect de l’intégrité territoriale de ce pays, avant d’exprimer sa préoccupation par rapport à la situation humanitaire et le niveau de violence dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.« L’UE est fermement attachée au respect de l’intégrité territoriale du Cameroun, de même qu’elle est foncièrement attachée aux valeurs des Droits de l’Homme et des principes démocratiques », a-t-il indiqué le diplomate européen, cité par la presse locale de ce week-end.

Selon lui, « sur ces questions, nous sommes d’ailleurs engagés dans un dialogue régulier avec les autorités camerounaises et cela fait partie de notre partenariat. C’est un dialogue ouvert et confiant ».

Au regard de la situation désastreuse qui sévit sur le terrain avec à la clé 1850 morts selon les chiffres officiels, M. Schadek a indiqué qu’à travers ce dialogue, les deux parties donnent leurs points de vue respectifs et échangent sur les voies et moyens de sortir de la situation actuelle.

Pour trouver une solution efficace et pérenne à cette crise interne, Hans Peter Schadek a estimé qu’il revient aux Camerounais eux-mêmes d’en apporter une réponse appropriée.

« Nous n’avons pas, s’agissant d’un dialogue sur la situation dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest, de solution toute faite, à importer de l’extérieur. C’est d’abord aux Camerounais de définir les contours d’un tel dialogue et de trouver une voie de sortie de la situation actuelle ».

« Nous restons évidemment attentifs aux questions humanitaires et de droits de l’Homme dans ce contexte, et nous nous tenons prêts à être utiles, comme d’autres acteurs, en cas de besoin d’autant que nous appuyons déjà la réponse humanitaire en cours », a conclu Le chef de Délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Hans Peter Schadek.

L’Office du baccalauréat opte pour la numérisation des examens au Cameroun

L’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) a opté pour la numérisation des sessions d’examens dés cette année, notamment le processus de délibération des examens organisés sous sa supervision, a-t-on appris samedi au terme d’un atelier sur la simulation et la concertation avec les maillons de la chaîne des examens.Cette initiative, a expliqué le directeur général de l’OBC, Etienne Roger Minkoulou, a pour but d’améliorer les sessions d’examens dont la phase décisive démarre dans les prochains jours.

« Il était question qu’on interroge la qualité des applications numériques mise à la disposition de l’implémentation des actions des examens lors de la session précédente. Ceci afin qu’on puisse les améliorer au cours de la session de 2019 », a-t-il indiqué.

Dans la pratique, il est question, a-t-il ajouté, que « nous ayons des applications adaptées aux résultats issus de cette concertation avec tous les maillons de la chaîne des délibérations avec entre autres recommandations en amont, de gérer les absences des candidats ou les démissions, de renforcer les capacités des teneurs de procès-verbaux numériques ».

A en croire les responsables de cette structure publique, l’intégration du numérique dans l’implémentation des actions liées aux examens de l’OBC n’est pas seulement une affaire de délibérations. Le processus commence à partir des inscriptions et sera poursuivi jusqu’à la proclamation des résultats.

Toutefois, a relevé le directeur général de l’OBC, « nous voulons apporter une nouveauté en ce qui concerne par exemple, les relevés de notes car nous n’aurons plus que des relevés de note des enseignants qui sont dans les salles de correction et aussi que ces relevés soient accompagnés des relevés de notes numériques pour que les délibérations ne soient plus qu’une histoire de vérification ».

La numérisation des examens estime-t-on devrait aider à résoudre le problème des erreurs sur les listes et celui des notes.

Avec ce système, « il sera désormais question de confrontation entre ce qui est écrit dans les relevés de notes, ce que nous allons mettre dans le procès-verbal et ce que nous avons déjà dans notre environnement numérique », a rassuré M. Minkoulou.

Cameroun : les activités économiques «faiblement intégrées» (Rapport)

Le Cameroun, avec des activités économiques «très faiblement intégrées», présente «une domination en trompe l’œil» sur les marchés d’Afrique centrale, à cause notamment de la taille potentielle en volume de son marché d’acheteurs, révèlent les conclusions du rapport sur le Plan directeur national d’industrialisation du pays rendu public ce vendredi par le gouvernement.Le commerce et l’agriculture vivrière sont les deux principales branches créatrices de richesses de l’économie du pays depuis 1993, mais ces deux branches font de lui une économie fortement spéculative et plus précisément de «comptoir».

« Avec une stratégie basée sur les volumes des matières premières brutes exportées et des filières industrielles atrophiées, la sensibilité du Cameroun aux différents chocs est maximale », constate le document parvenu à APA.

En plus des chocs auxquels le Cameroun a dû faire face, les bases elles-mêmes de la compétitivité industrielle, à l’échelle mondiale, ont été modifiées avec le passage de 1 à 4 critères complexes.

La conjonction des chocs et cette modification ont surpris les autorités et, vu les efforts que déploient les anciens outsiders (Afrique, Asie, Amérique latine), le Cameroun, alerte le rapport, risque de se laisser reléguer dans une position de «dernier de la classe» pour une durée indéterminée.

Le risque majeur à éviter étant celui «de l’esclave qui change de maître» en devenant à nouveau le pourvoyeur en matières premières de l’Asie, dans un contexte plus vicieux.

Avec une base de production déjà moins diversifiée en 1993 et qui s’est resserrée davantage, l’économie camerounaise renoue avec une croissance positive, plafonnée cependant à 5% jusqu’en 2001, date depuis laquelle elle décline lentement pour graviter jusqu’à ce jour autour de 4%, avec un creux de 3% en 2003 lié à un brusque déficit d’énergie électrique.

Le contexte sera nécessairement plus vicieux, insiste le rapport, car autant dans les années pré-1990 les ressources naturelles du Cameroun avaient une forte valeur marchande, autant, dans le monde post 2005, leur valeur monétaire est des plus faibles, sans oublier la tendance lourde, dans les pays industrialisés, de trouver des substituts à ces mêmes produits.

Avec pour objectif majeur de rompre avec l’économie rentière des produits primaires et reconquérir le leadership industriel du continent, l’ambition du pays, désormais déclinée par le gouvernement, est ainsi de moderniser l’économie et accélérer sa croissance (2010-2019), atteindre le niveau de pays à revenu intermédiaire (2020-2027), devenir un nouveau pays industrialisé et un pays émergent (2028-2035) avec une part du secteur secondaire à plus de 40% du PIB, une valeur ajoutée manufacturière à plus de 25% du PIB et la valeur des produits manufacturés à plus de 50% des exportations.

L’État doit, pour ce faire, opérer intrinsèquement sa propre métamorphose pour canaliser et accompagner toutes les forces vives productives vers l’économie de la connaissance, dont la révolution numérique et les technologies de l’information et de la communication (TIC) en constituent les principaux ressorts, ainsi que le moteur de la croissance.

Afin d’opérer un changement radical du mode opératoire dans le champ de la reconstruction industrielle nationale, le Cameroun doit, conclut le rapport, reformuler son périmètre industriel, réorganiser sa logique d’intervention bâtie sur 3 sanctuaires (numérique, agro-industrie, énergie) et 5 piliers industriels stratégiques (textile/confection/cuir, mines et la métallurgie, forêt/bois, hydrocarbures et pétrochimie, chimie et pharmacie).

Cette stratégie repose également sur 2 socles (infrastructures et financement et 1 voile +veille stratégique et intelligence économique+) avec un positionnement stratégique sur les marchés de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et le Nigeria voisin, assorti d’une « architecture de combat » tournée vers trois défis à relever dans la région Afrique centrale et le Nigeria, à savoir devenir le commutateur, le nourricier et l’équipementier.

Cameroun : renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la Centrafrique (officiel)

Les autorités camerounaises ont annoncé vendredi le renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la République centrafricaine (RCA) en vue de contrer des incursions des bandes armées dans son territoire.Cette mesure, selon le gouverneur de la région de l’Est Grégoire Mvongo, s’explique par « la recrudescence de l’insécurité dans ce pays voisin qui a des répercussions au Cameroun ».

En tournée d’animation socio-économique dans le département de la Kadey qui partage une longue frontière avec la Centrafrique, il a souligné que « toutes les initiatives ont été prises pour que l’espace territorial national reste inviolé ».

En bonne intelligence avec les autorités centrafricaines, ce renforcement du dispositif sécuritaire veut éviter que des membres appartenant à des bandes armées centrafricaines puissent trouver refuge au Cameroun.

Selon des sources, les deux pays qui se sont retrouvés en début de semaine à Bangui, la capitale de la RCA dans le cadre de la deuxième grande commission mixte Cameroun-Centrafrique, ont longuement échangé sur cette question.

Une décision qui découle des « derniers événements » en Centrafrique au mois de mars et d’avril 2019, où des divergences avaient apparu au sujet de la formation d’un gouvernement inclusif, poussant des milices, qui se sont senties « lésées », d’intensifier  des attaques armées et d’organiser le blocus du pays. Cela s’est traduit par une forte inflation.

Pour rallier Bangui, des camionneurs en provenance du Cameroun, où transitent plus de 80% du volume des exportations et des importations centrafricaines, affirment qu’ils dépensent parfois jusqu’à 5 millions de FCFA comme « frais de route » auprès des différentes bandes armées.

BGFIBank va investir dans des secteurs structurants au Cameroun (Pdg)

Le Groupe BGFIBank s’est engagé à investir dans les secteurs structurants au Cameroun afin d’accompagner ce pays dans la réalisation du programme de son émergence économique, a déclaré, jeudi, son Président directeur général, Henri Claude Oyima.« Je suis venu confirmer l’accompagnement du Groupe BGFIBank dans la réalisation des projets structurants et bénéfiques aux populations du Cameroun », a-t-il dit au sortir d’une rencontre avec le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Expliquant à la presse les raisons de son séjour, M. Oyima a précisé que « cette visite intègre les relations de convivialité que nous entretenons avec les autorités des pays dans lesquels le Groupe BGFIBank est implanté ».

Dans ce contexte, a-t-il indiqué, « nous comptons intensifier notre engagement dans le financement des projets, et c’est d’ailleurs l’objet de cette rencontre » avec le chef du gouvernement.

Outre des assurances à investir dans les projets structurants aussi bien dans les secteurs énergétiques, de l’hydrologie, des transports ou des infrastructures, le PDG de ce groupe bancaire a annoncé l’extension du réseau bancaire à travers le pays, avec la création des nouvelles agences qui viendront s’ajouter sur la dizaine actuellement.

Premier Groupe bancaire au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et implanté dans 11 pays, BGFIBank a réalisé un total de bilan de 3 137 milliards de FCFA en 2018.

Des chiffres en augmentation de 5% par rapport à l’exercice précédent en phase avec les objectifs du Groupe inscrits dans le Projet d’Entreprise « Excellence 2020 ».

Vers l’installation de 60 000 nouveaux compteurs d’électricité au Cameroun

Le concessionnaire du service d’électricité, la société Energy of Cameroun (ENEO) envisage l’installation de 60 000 nouveaux compteurs d’électricité dès cette année, a-t-on appris lundi de source interne à l’entreprise.Ce programme qui vise une amélioration de l’offre en électricité dans les ménages et les administrations prévoit l’installation de 20 000 compteurs prépayés et 40 000 compteurs communicants postpaid.

Selon le directeur général d’ENEO Joël Nana Kontchou ledit programme est en cours d’exécution. « En dépit des difficultés logistiques observées en début d’année 2019, le rythme d’exécution s’est fortement accéléré au cours des dernières semaines », a-t-il indiqué.

Sans préciser le nombre de compteurs déjà installés, le directeur général a révélé que « ce programme crée ainsi beaucoup d’espoir pour la réalisation de l’objectif annuel d’installation de 20 000 compteurs prépayés et 40 000 compteurs communicants postpaid ».

Les compteurs dits « intelligents » en cours d’installation sont liés au « Metering management system » (MMS), un système de télé-acquisition des index des compteurs permettant notamment de relever les index de compteur à distance. 

L’armée camerounaise libère sept otages dans le nord

Le Bataillon d’intervention rapide (Bir) a procédé à la libération de sept otages à Tibati (nord) après plus de deux semaines de captivité, a appris APA ce vendredi auprès du ministère de la Défense.« Nous remercions Dieu et à travers lui notre Armée qui a pu nous sortir de cet enfer. Notre vie ne tenait qu’à un fil lorsque elle nous a libérés des griffes de nos ravisseurs », a déclaré un otage.

Ces sept personnes ont été enlevées par des bandits de grand chemin qui sévissent dans la partie septentrionale du pays, notamment dans la région de l’Adamaoua, frontalière à la Centrafrique et au Nigeria.

Certains otages ont fait savoir que leurs ravisseurs menaçaient de les exécuter dès ce week-end si une rançon de 10 millions F CFA n’était pas payée. Selon des sources sécuritaires, au moins « quatre terroristes ont été neutralisés, des armes et des munitions ont été saisies » lors de l’opération de l’Armée.

Le porte-parole du ministère de la Défense a reconnu que cette zone est difficile à sécuriser à cause de « la complexité de la situation sécuritaire au Nigeria avec la secte terroriste Boko Haram et en Centrafrique avec les activités de bandes armées ».

La région de l’Adamaoua, située entre les parties méridionale et septentrionale du Cameroun, fait l’objet de nombreuses attaques et prises d’otages attribuées aux coupeurs de route qui opèrent entre le Cameroun, la Centrafrique, le Nigeria et le Tchad.

Cameroun: le conflit séparatiste a fait 1850 morts en 20 mois (ONG)

Le conflit séparatiste anglophone, qui sévit depuis octobre 2016 dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a déjà fait 1850 morts, 530.000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés en 20 mois, selon le rapport publié jeudi par l’organisation non gouvernementale (ONG) International Crisis Group (ICG).Le rapport dont APA a obtenu copie met en lumière l’intransigeance des belligérants qui, selon les rapporteurs, «risque de générer de nouvelles violences et de prolonger le conflit, qu’aucun camp ne semble en mesure de remporter militairement dans la courte durée».

À en croire ICG, sept milices armées sont actuellement en position de force dans la majorité des localités rurales des deux régions, contre un pouvoir refusant toute discussion sur la forme de l’État et la réforme des institutions, proposant en revanche une décentralisation qui ne confère ni un financement adéquat, ni une autonomie suffisante aux collectivités territoriales décentralisées (communes et régions), et prévoit d’organiser les premières élections régionales de l’histoire du pays cette année.

Le conflit en cours, selon l’ONG, met également en lumière les carences du modèle de gouvernance centraliste camerounais, et interpelle les autorités gouvernementales sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des minorités, des héritages coloniaux et des spécificités culturelles, ainsi que le besoin d’une redistribution plus juste et équitable des richesses du Cameroun.

Entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation en trompe-l’œil que propose Yaoundé, des solutions médianes doivent, selon ICG, être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions, les Nations Unies, l’Union africaine, l’Église catholique et la Suisse semblant les mieux placées pour jouer ce rôle, les parties au conflit les percevant comme moins partisanes.

Acteurs camerounais et internationaux devraient ainsi pousser les deux camps à des concessions, en menaçant de sanctions ceux qui feraient obstacle au dialogue et en récompensant les moins intransigeants, le gouvernement devant à terme améliorer, pour sa part, le cadre légal de la décentralisation afin d’accorder une plus grande autonomie aux communes et régions.

La combinaison de pressions internes et internationales, insiste le rapport, pourrait amener le gouvernement et les séparatistes à de telles concessions en même temps que, au niveau international, l’idée serait de récompenser les parties qui acceptent de modérer leurs positions et de sanctionner celles qui maintiennent une ligne plus raide.

Si certains séparatistes se montrent intransigeants, d’autres, estime l’ONG, pourraient accepter un dialogue avec l’État camerounais en présence d’un médiateur international, sur le fédéralisme ou une décentralisation effective, qui conférerait une autonomie et un financement adéquat aux régions, et garantirait le respect des spécificités anglophones en matière judiciaire et éducative.

De même, si le gouvernement camerounais semble exclure le fédéralisme, il pourrait en revanche consentir au régionalisme ou à une décentralisation effective, qui passerait par une modification du cadre législatif.

Mercredi, note-t-on, la Conférence épiscopale du Cameroun (Cenc) avait déjà, à l’ouverture de la 44ème session de son assemblée plénière à Yaoundé, la capitale du pays, dénoncé le refus du président de la République, Paul Biya, de recevoir les évêques pour une médiation dans la crise anglophone.

Le président de ladite institution, Samuel Kléda, a ainsi déploré le manque de volonté politique du pouvoir dans la recherche d’une solution pacifique audit conflit armé.

«Maintes fois, nous avons appelé les acteurs de la crise dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest pour se parler. Nous avons constitué une équipe d’évêques. Nous n’avons jamais été écoutés. Nous avons demandé à être reçus par les autorités du pouvoir. Nous n’avons jamais été reçus par la plus haute autorité de ce pays. Tout dialogue est rejeté. La situation qui prévaut dans notre pays fait terriblement peur aux Camerounais. Sachons-le, le Cameroun avant la crise ne sera pas le Cameroun après la crise», a conclu le non mois évêque de la métropole économique, Douala, appelé dès cette semaine à passer la main à la présidence de la CENC.

Biya invite les Camerounais à utiliser leur liberté pour ériger une nation

Le président Paul Biya, dans un tweet posté jeudi, a demandé à ses compatriotes de profiter de la liberté dont ils jouissent pour « servir des causes justes », notamment la construction de la nation camerounaise.Dans son message posté à quelques jours du 47e anniversaire de l’avènement de l’Etat unitaire du Cameroun, le président de la République insiste sur la nécessité pour ses compatriotes de préserver leurs acquis et, au besoin, d’exprimer leurs « divergences dans la tolérance ».

« On peut parfaitement s’exprimer sans dresser des barricades, sans détruire, sans saccager », souligne Paul Biya, ajoutant toutefois que le fait de « s’exprimer par des actes de vandalisme, par des manifestations illégales, des revendications intempestives, par le chahut et par le désordre n’est pas digne ».

Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, Paul Biya, 86 ans, réélu pour un mandat de sept ans avec 71,28% des suffrages, fait l’objet de plusieurs critiques de la part de ses opposants.

Après 37 ans au pouvoir, il est également de plus en plus contesté par ses compatriotes vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Cameroun : des associations islamiques dénoncent la hausse du coût du Hadj

Des associations islamiques du Cameroun ont, dans une déclaration reçue jeudi à APA, dénoncé l’augmentation de près de 300.000 FCFA apportée sur le coût du pèlerinage à la Mecque, appelant la Commission nationale du hadj (CNH) à « surseoir » à cette mesure.A en croire l’Association des jeunes musulmans du Cameroun et la Commission du croissant lunaire, les candidats au Hadj 2019 débourseront 2.529.000 FCFA, soit une augmentation de plus de 287.000 FCFA par rapport au coût du Hadj de l’année dernière.

« Nous pensons qu’à défaut de baisser le séjour des pèlerins camerounais en Arabie Saoudite, il faut reconduire le coût de la dernière édition », ont soutenu ces organisations dans leur déclaration.

Ainsi pour ces associations, il est important de tenir compte des préoccupations des uns et des autres. « Toute hausse du coût liée au pèlerinage devrait d’abord faire l’objet d’une concertation préalable », préconisent les associations islamiques avant d’appeler les autorités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que « le hadj ne soit pas plus cher chez nous ».

Quelque 2839 Camerounais, selon la CNH, feront le pèlerinage à la Mecque en 2019, soit une hausse de 350 pèlerins par rapport à 2018.

Social et crise anglophone en vedette dans les journaux camerounais

La condition du travailleur, dans un environnement économique et politique difficile, revient dans les colonnes de plusieurs journaux camerounais parus jeudi, au même titre que la grogne des chefs traditionnels du Sud-Ouest anglophone contre le gouverneur de leur région.Comment réussit-on à vivre avec 36.270 FCFA de revenus mensuels ? Telle est la grave question que Le Jour soumet au débat, au lendemain de la 133ème édition de la Fête internationale du travail. Ce montant, explique la publication, représente en effet le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) du pays, autant dire une misère, permettant à peine d’assurer le loyer d’une modeste chambre, la facture d’eau et d’électricité pour recommencer le cycle de la précarité.

L’humour aide certains à vivre face aux difficultés du quotidien, constate la publication, dans un contexte marqué par une vie de plus en plus chère et un pouvoir d’achat qui rétrécit au fil des années, et où tomber malade est quasiment synonyme de mort assurée.

Le travail ne nourrit pas son homme dans ce pays, constate également Mutations, reconnaissant toute de même quelques améliorations de pensions notées ces dernières années à l’instar du relèvement des pensions de vieillesse, de la hausse des pensions familiales ainsi que de la hausse du Smig, qui jusqu’en 2014 était de 28.215 FCFA.

Et parmi les catégories considérées comme les plus à plaindre au Cameroun, Émergencecite les employés de maisons, véritables bêtes de somme dont le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, plaide la cause.

Dans les colonnes de Défis Actuels le même chef de département fait l’état des lieux du domaine dont il a la charge et énonce les perspectives, dont le leitmotiv consiste à renforcer le cadre juridique dédié à la santé et la sécurité au travail.

Pendant ce temps, The Guardian Post, présentant les grandes lignes d’un rapport sur le sujet, note que les décès liés au travail sont en hausse au Cameroun, les domaines les plus touchés étant, selon Le Financier d’Afrique, le bâtiment et travaux publics (BTP) et les transports.

D’où sans doute cet engagement des pouvoirs publics, des salariés et des syndicats, réitéré la veille et que traduit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune en grande manchette par ce titre : «1er mai 2019 : mobilisation pour le travail décent».

«Le travail décent étant une affaire de tous, le gouvernement est plus que jamais déterminé à contribuer à l’amélioration de la situation professionnelle des travailleurs.»

Le 1er mai 2019 était la fête du Travail «in-décent», tacle L’Actualité, qui pour sa part a recensé les mouvements d’humeur et les menaces de grèves à travers le Cameroun.

En matière d’intégration socioprofessionnelle, Le Quotidien de l’Économie a choisi de se pencher sur ce qu’il considère comme le calvaire des stagiaires, ces jeunes en quête de titularisation et dont le menu quotidien est l’arbitraire, eux qui souvent sont taillables et corvéables, occupent parfois des postes de responsabilité pendant des années sans le moindre contrat de travail, avec le fort risque d’être mis à la porte sans préavis ni droit à la moindre incartade.

Le gros problème, explique Mutations, c’est que la notion de dialogue social n’est qu’une vue de l’esprit dans le pays, tant persistent les points d’achoppements entre le gouvernement et ses partenaires sociaux.

Sur un autre plan, Le Jour annonce que le Hadj coûtera plus cher cette année aux fidèles musulmans, évoquant une augmentation des tarifs pour le voyage sur les Lieux saints de l’ordre de 287.000 FCFA par rapport à 2018, une mesure gouvernementale que dénoncent déjà les associations islamiques.

«Le Cameroun pratique le prix du Hadj le plus cher en Afrique, dénonce un candidat au voyage cité par la publication. C’est une honte, pour un gouvernement qui veut s’enrichir sur le dos de son peuple. La Commission nationale du Hadj est devenue une institution commerciale. C’est décevant.»

Et les fidèles musulmans ne semblent pas au bout des mauvaises surprises, si l’on en croit Forum Libre qui annonce une pénurie, combinée à une hausse vertigineuse des prix du sucre à l’échelle nationale, à quelques jours du début de la période de ramadan.

Pourtant, soupire Défis Actuels, la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) a récemment effectué d’importants investissements pour garantir une autosuffisance de cette denrée sur le marché national pour les années à venir.

Le sucre n’est pas le seul secteur qui connaît une inflation, complète Émergence, révélant que le gouvernement s’apprête à procéder à une augmentation générale des prix des produits de première nécessité

Et revoici l’interminable conflit sécessionniste anglophone qui revient hanter les colonnes du même quotidien à capitaux privés, qui se fait l’écho du coup de sang des chefs traditionnels du Sud-Ouest vis-à-vis du gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilaï.

À l’origine de leur colère, une instruction de l’autorité administrative les contraignant, sous peine de destitution, de mobiliser leurs communautés pour le défilé du 20 mai prochain marquant la Fête nationale.

Feu contre feu, traduit The Guardian Post : les chefs du Sud-Ouest ripostent, et annoncent qu’ils ne respecteront pas son ordre, l’accusant par ailleurs de tenir un discours de haine et de tentative de traîner l’institution traditionnelle dans la boue.

Vers une grève de huit jours à la CAMAIR-CO

Un collectif de cinq syndicats de la Compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (CAMAIR-CO) a décrété à partir de jeudi un mot d’ordre de grève de 8 jours en vue d’obtenir l’amélioration des conditions de travail des employés, a appris APA ce mardi de sources syndicales.Ainsi, le Directeur général de la CAMAIR-CO, Ernest Dikoum, a reçu un préavis de grève signé par le Syndicat national du personnel navigant et commercial (SNPCN), le Syndicat national des travailleurs des transports aériens (STTA), le Syndicat national des travailleurs de l’aviation au sol (SYNTAS), le Syndicat des personnels du transport aérien et activités connexes (SNPTA) et le Syndicat des pilotes de lignes et ingénieurs navigants de l’aviation civile du Cameroun (SPINAC).

Au total, dix-sept griefs ont été mentionnés par les syndicats, dont les plus importants sont « la paupérisation du personnel dont les arriérés de salaires atteignent désormais 3 mois, la perte progressive de la clientèle de la compagnie due à une exploitation devenue incertaine, la dégradation d’un service à bord inadapté et au rabais entraînant la colère des passagers et l’accroissement de la pénibilité du travail des navigants à bord, pas de vision, ni projet définitif arrêté qui offrent la moindre visibilité sur l’avenir de la compagnie nationale, etc. »

Toutefois, les syndicats qui se disent « disposés au dialogue et à la concertation », ont fait savoir que si leurs principales revendications sont prises en compte, ils peuvent surseoir à leur mot d’ordre.

Il s’agit du paiement sans délai des 3 mois d’arriérés de salaire, de la réhabilitation de la flotte de la compagnie B767, B737 et MA60, de l’aboutissement du Code de rémunérations chiffré et négocié, du paiement de la médecine du travail, de la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants et de l’assurance maladie pour tout le personnel.

Cameroun : augmentation en un an du portefeuille de la BAD (évaluation)

Le portefeuille des opérations approuvées par la Banque africaine de développement (BAD) au profit du Cameroun est passé de 22 à 33 projets entre mai 2018 et avril 2019, pour un engagement financier qui est passé de 1902 à 1121 milliards FCFA pendant la même période, selon les résultats de la 44ème revue trimestrielle des parties que vient d’abriter la ville d’Ebolowa.Bien qu’affichant son satisfecit pour les améliorations apportées par le gouvernement dans l’exécution des projets, l’institution financière continentale continue de déplorer de nombreuses tares dans leur processus d’implémentation.

Il s’agit notamment des lenteurs dans l’engagement des projets, la passation des marchés, leur mise en vigueur, des décaissements de fonds de contrepartie, mais également la faible maturation des projets, ou de la qualité des demandes de paiement.

En fin 2013, les deux parties ont mis en place un plan dit d’amélioration de la performance du portefeuille de la BAD au Cameroun, dont le taux de satisfaction était par ailleurs estimé à 59% en novembre 2016.

Dans ce pays, les projets financés par l’institution concernent particulièrement les secteurs de l’énergie, des infrastructures routières, de l’eau et de l’assainissement mais également des télécommunications.

Foot, violences et social en couverture des journaux camerounais

Le nouveau titre de champion d’Afrique de football des U17 s’affiche en couverture des journaux camerounais parus mardi, au même titre que des sujets liés à l’insécurité et au social.Il y a de la joie, en couverture du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et de son confrère Émergence, qui célèbrent à leur façon le retour triomphal au bercail, la veille, de la sélection des moins de 17 ans, victorieuse en Tanzanie de la Coupe africaine de la catégorie.

Malgré la pluie qui a arrosé la capitale, Yaoundé une bonne partie de la matinée, les jeunes «Lions indomptables», relatent les deux publications, ont été chaleureusement accueillis par les populations pendant leur tour de ville.

Derrière ce parcours sans faute durant la compétition, se cache un homme, l’entraîneur Thomas Libiih dont la deuxième publication citée dresse le portrait : vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) seniors 1998 en tant que joueur, l’ex-défenseur marque des points sur le banc en qualifiant aussi son équipe à la Coupe du monde U17, qu’il avait lui-même disputée en 1990 et en 1994, réussissant par la même occasion à accrocher une 2ème étoile africaine sur le maillot des jeunes «Lions».

Passés ces quelques moments de félicité, on replonge aussitôt dans la grisaille quotidienne marquée, en grande manchette de Le Jour, par cette guerre aux gendarmes corrompus lancée par le secrétariat d’État à la Défense (SED) qui, passée l’étape de la sensibilisation, a lancé un numéro vert ouvert au public en vue de dénoncer les actes de prévarication, d’abus d’autorité et de torture.

Appelez donc le «1501», exhorte Cameroon Tribune, expliquant qu’environ 600 appels de dénonciation ont été enregistrés depuis la mise en service dudit numéro, voici une année, une initiative qui vient s’ajouter à la panoplie des mesures déjà prise en interne à l’encontre des personnels indélicats.

À ce jour, précise, dans les colonnes de Le Jour, commandant du poste de commandement opérationnel (Pcops), le colonel Georges Parfait Nana II, la gendarmerie a réussi à établir un lien direct avec les populations, la nature des plaintes concernant majoritairement l’extorsion de fonds lors des contrôles routiers, les gardes à vue abusives, la disparition des procédures avec destruction des preuves, ainsi que le mauvais accueil dans les unités.

L’heure étant à la tolérance zéro, 100 sanctions ont été prononcées à ce jour avec, dans la plupart des cas, une inscription dans le dossier disciplinaire entraînant la perte de promotion, de stage, avancement et autres, sans oublier les gendarmes véreux ayant été mutés, relevés de leurs fonctions, sous le coup d’un avertissement ou d’un procès devant le tribunal militaire.

Sous le titre «Boko Haram : saison mortelle», Mutations s’intéresse à la recrudescence, depuis le début de l’année, des attaques meurtrières attribuées à la secte islamiste dans le septentrion, des attaques qui ne sont que les relents de celles que le mouvement jihadiste mène dans tous les pays limitrophes du Lac Tchad.

«Malgré l’obstination des autorités administratives à clamer à longueur de journée que ‘’la situation est sous contrôle », toutes choses qui ont fait baisser la vigilance des populations, des comités d’autodéfense et des forces de défense, Boko Haram multiplie les attaques, gagne du terrain à nouveau. Pour le plus grand malheur des résilientes populations, déjà meurtries par une pauvreté et un sous-développement ambiants.»

Dans cet Extrême-Nord où règne le terrorisme, sévit également une maladie qu’InfoMatin qualifie de problème de santé publique : se fondant sur les statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), le quotidien à capitaux privés indique que le taux de mortalité dû à la malaria est passé de 2639 décès soit, 12,4% en 2016, à 3263 décès, soit 14,3% en 2018, représentant une hausse de mortalité de 1,9% en deux ans, malgré les efforts, tant des pouvoirs publics que des organismes privés.

Anticipant sur la Fête internationale du travail, qui sera célébrée mercredi, Le Messager, s’agissant du travail décent, constate que «le Cameroun est sur un volcan» : en l’absence de dialogue, de sécurité et de protection sociale, le pays baigne dans un environnement des plus délétères, avec des mouvements d’humeur susceptibles de dégénérer à déflagration nationale à tout moment.

Zone CEMAC : forte hausse des transactions de monnaie électronique

Les transactions de monnaie électronique dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’élèvent à 8 296 milliards F CFA en 2018, ont connu une forte hausse, a appris APA ce jeudi auprès du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac).Les transactions de monnaie électronique, avec un cumul de 8 296 milliards F CFA en 2018, ont quasiment doublé puisqu’elles s’élevaient à 4 700 milliards F CFA en 2017. Le Directeur Général du Gimac, Valentin Mbozo’o, a indiqué que ces transactions concernent l’ensemble des douze opérateurs mobiles de la zone Cemac.

Poursuivant, M. Mbozo’o a fait savoir que « pour tenir compte de l’évolution du paysage en termes de nouveaux instruments de paiement, avec le développement exponentiel du Mobile Money, technologie épousant mieux que la carte les modes de vie des populations de la Cemac ainsi que des transferts d’argent, le Gimac s’est doté d’un plan stratégique triennal 2018-2020, reposant essentiellement sur la mise en œuvre de l’interopérabilité des mobiles, ainsi que l’intégration des transferts d’argent pour une convergence des transactions Carte, Mobile et Transferts ».

Une classification de ces opérations financières montre que les transactions de monnaie électronique à travers le Mobile Money représentant 99 % de l’activité.

Dans l’optique de mieux organiser le secteur monétique dans la sous-région, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a pris, en août dernier, une décision relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la zone Cemac.

Le FMI salue la politique économique du Cameroun

Corinne Delechat, cheffe de mission du Fonds monétaire internationale (FMI), s’est félicitée des stratégies économiques du Cameroun qui, a-t-elle estimé, participent fortement au renforcement de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac).« Le Cameroun continue d’avoir une stratégie qui porte ses fruits. Ce pays a contribué, de façon considérable, à la reconstitution des réserves de change de la Beac grâce aux efforts de consolidation budgétaire et à l’amélioration des recettes non pétrolières », a déclaré Corinne Delechat, lors d’une conférence de presse donnée mardi à Douala.

La mission du Fonds monétaire internationale (FMI) qu’elle dirige séjournera au Cameroun jusqu’au 3 mai prochain dans le cadre de la quatrième revue du Programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).

En outre, Corinne Delechat a relevé qu’« au niveau des dépenses, on a constaté des efforts de rationalisation depuis le début du programme » triennal adopté en juin 2017. Le FMI a déjà octroyé au Cameroun un appui financier cumulé de 245 milliards F CFA au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) sur un total de 396 milliards F CFA.

Le Cameroun a passé avec succès les trois premières revues menées par le FMI et renoué avec la croissance. En 2018, elle était de 3,8 % contre 3,2 %, l’année précédente.

La politique et l’économie font les choux gras de la presse camerounaise

Les journaux camerounais parus mardi reviennent largement sur la réponse du gouvernement aux injonctions du Parlement européen à propos de la dégradation de la situation sociopolitique, non sans abandonner la sphère économique également en ébullition.C’est une réplique que le gouvernement, à travers son Porte-parole, René Emmanuel Sadi, a apporté en début de semaine aux eurodéputés qui, rappelle The Guardian Post, ont massivement condamné la répression contre les partis politiques de l’opposition, l’usage disproportionné de la force par l’Armée dans la crise anglophone et, d’une manière générale, la dégradation de la situation des droits de l’Homme et des libertés.

Yaoundé, résume Repères, s’élève radicalement contre cette résolution du Parlement européen et exprime son indignation face à un acte empreint de partialité, qui s’apparente à une kyrielle de contrevérités, d’affirmations gratuites, de récriminations infondées et d’injonctions assorties de chantage, dirigés contre les autorités et les forces de défense et de sécurité.

L’hebdomadaire satirique Le Popoli, avec une caricature grinçante en couverture, représente le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, portant sur ses genoux le président Paul Biya avec derrière lui son collègue de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, l’œil mauvais et muni d’un coutelas avec cette bulle : «Ooh le joli bébé… On veut nous l’abîmer !»

Au sujet d’un supposé « calendrier de déstabilisation des régimes africains » par l’Occident, La Primeur de l’info a cette réplique gouailleuse dans laquelle il mêle le sobriquet du président de la République : «Attention, Popol est un os très dur à croquer !»

Dans un bel ensemble, Essingan, InfoMatin, Le Pélican, La Météo, Le Soir et Tribune d’Afrique, semblent avoir trouvé la bête noire qui se cache derrière le rapport ayant valu une charge en règle des eurodéputés contre le Cameroun : le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont le leader, Maurice Kamto, des collaborateurs et sympathisants sont aujourd’hui devant les tribunaux pour, entre autres organisation de manifestations illégales.

Il se trouve, expliquent ces journaux, que le rappeur Valsero actuellement en détention, est l’amant de la Suédoise Erja Kaikkonen, Conseillère politique, chef de la section politique de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.

C’est elle, renseigne InfoMatin, qui a placé la bombe à sous-munitions dans le placard pour une histoire de galipettes : « le leader du MRC, autant que ses compagnons d’infortune ou encore la crise anglophone, ne sont en réalité que l’arbre qui cache la forêt ». En effet, à en croire ce journal, la rédactrice en chef des résolutions du Parlement européen, Erja Kaikkonen, voudrait se servir de leur cause pour faire libérer son amant Valsero.

De son côté Mutations constate que le président Paul Biya « remue désormais la fibre patriotique et plaide pour l’édification d’une communauté nationale » pour faire face aux pressions extérieures et à la montée du tribalisme.

De l’avis du journal Émergence, le chef de l’État est en train de tomber dans le piège des Occidentaux, lui qui, depuis la résurgence des crises sociopolitiques, avait opté pour une ligne dure.

Abordant les questions économiques en rapport avec la 4ème revue du Programme économique et financier appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), ce même journal relaie la déclaration de la cheffe de mission du Fonds monétaire internationale (FMI), Corinne Delechat : « le Cameroun a enregistré une nette progression au niveau des recettes non pétrolières, toute chose qui favorise un élargissement de la base des ressources financières ».

Cameroon Tribune décerne un satisfecit là où pour Le Quotidien de l’Économie, le pays devra satisfaire 34 points décisifs pour emporter l’adhésion, à son programme triennal, de l’institution de Bretton Woods qui lui a déjà octroyé un appui financier cumulé de 245 milliards F CFA au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) sur un total de 396 milliards F CFA.

Jusqu’ici, salue Repères, le Cameroun a passé les trois premières revues menées par le FMI et renoué avec la croissance, évaluée à 3,8 % en 2018 contre 3,2 %, l’année précédente.

Après avoir validé la 3ème revue, rappelle InfoMatin, le FMI recommande au Cameroun la poursuite du plan d’ajustement budgétaire en vue de renforcer les mesures visant à soutenir la stabilité macroéconomique à travers des réformes macroéconomiques pour une plus grande discipline budgétaire et une viabilité de la dette publique, estimée à 34 % du Produit intérieur brut (PIB).

CEMAC : 11 milliards de FCFA de bénéfice net pour la BDEAC

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a réalisé un bénéfice net bancaire (BNP) de 11 milliards de FCFA en 2018 contre 2,3 milliards de FCFA l’année précédente, soit une augmentation de 8,7 milliards de FCFA.D’après les données publiées par l’institution financière et dont APA a obtenu copie mardi, cette hausse repose essentiellement sur les méthodes managériales mises en place par les dirigeants et la « bonne dynamique » des principaux indicateurs de gestion.

« Ce résultat qui a quasiment été multiplié par cinq en comparaison au résultat enregistré en 2017, illustre la bonne qualité du portefeuille et des transactions effectuées par la banque en 2018 et la maîtrise des charges d’exploitation », s’est félicité le Conseil d’administration la BDEAC, réuni le 19 avril 2019 à Brazzaville (Congo).

Dans les détails, la marge d’activité bancaire s’élève à 19,401 milliards de FCFA en 2018 contre 14,103 milliards FCFA en 2017, soit une augmentation de 5,3 milliards de FCFA en valeur relative et une augmentation de 24 % en valeur absolue.

Par ailleurs, le résultat d’exploitation est passé de 8,469 milliards de FCFA en 2018 à 3,082 milliards de FCFA un an plus tôt, soit presque trois fois mieux en l’espace d’un an.

Il y a quelques années, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui est l’un des actionnaires majeurs de la BDEAC, a injecté une enveloppe de 400 milliards de FCFA pour permettre à cette banque de « financer véritablement le développement » dans les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Les financements ont notamment porté sur l’agriculture, l’eau, l’énergie, les infrastructures et les transports.