Athlétisme: Hamad Kalkaba réélu à la tête de la CAA pour 4 ans

Candidat à sa propre succession, le Camerounais Hamad Kalkaba Malboum a été réélu président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) à l’issue du 28è congrès de cette instance, tenu lundi à Abidjan.Le colonel Hamad Kalkaba a récolté 44 voix contre 7 pour son adversaire,  le Tunisien  Khaled Ahmed au terme du vote qui s’est déroulé dans un excellent esprit.

Les assises de la CAA terminées, place aux Championnats d’Afrique U18-20 qui s’ouvriront, mardi, au stade Houphouët-Boigny à partir de 14h (heures locales et GMT).

Attaque de Boko Haram au Cameroun : trois soldats tués et une dizaine de terroristes «anéantis»

Trois soldats camerounais ont été tués dans la localité de Sagmé (Extrême-nord), au cours d’une attaque perpétrée par la secte terroriste Boko Haram dont une dizaine d’éléments ont été «anéantis», a annoncé lundi le ministère de la Défense.Selon cette source, l’attaque a eu lieu hier dimanche et les trois éléments des forces de défense et de sécurité qui sont morts appartenaient au Bataillon d’intervention rapide (BIR). Cette unité d’élite est placée sous la coordination de la Force multinationale mixte (FMM) et son commandement en second est basé dans la ville de Mora.

En dehors de la dizaine de « terroristes anéantis », plus d’une vingtaine d’autres ont été arrêtés, de même que l’armée camerounaise aurait mis la main sur un important « arsenal de guerre », constitué d’armes et de munitions, indique le ministère de la Défense.

Selon ce dernier, du matériel roulant, notamment des motos, ont été saisis sur les terroristes, de même qu’au moins deux de leurs véhicules ont été détruits.

Depuis le début de cette année, c’est la première fois que Boko Haram a réussi à tuer trois soldats camerounais, ce qui démontre que malgré la réduction de sa capacité militaire, cette organisation terroriste a encore une réelle capacité de nuisance.  

 

 

Le Cameroun lance un appel à souscriptions pour 10 milliards FCFA

L’Etat du Cameroun procès, mercredi prochain, une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines, d’un montant de 10 milliards FCFA, sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA dimanche auprès des services compétents du ministère des Finances.La souscription à ces titres dématérialisés se fera auprès de 17 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

L’on note que les émissions de titres publics camerounais connaissent un engouement certain depuis le début de l’année, à l’exception notable la contre-performance enregistrée le 20 février dernier sur le même marché, soit 78,20% de taux de souscriptions lors d’une émission d’obligations du Trésor (OTA) de 20 milliards FCFA.

Le Cameroun prévoit, pour toute l’année 2019, des émissions de titres publics à hauteur de 260 milliards FCFA pour combler, en partie, un gap de 482 milliards FCFA sur des recettes budgétaires annuelles attendues de 3.991,1 milliards FCFA à travers les emprunts obligataires, des BTA et des OTA.

Le pays a aussi, ces dernières semaines, accéléré son programme de mobilisation de ressources financières afin de faire face aux tensions de trésorerie croissantes, dans un contexte de diminution des recettes pétrolières et de montée de l’insécurité,.

La BAD déplore le «contexte sécuritaire volatile» des pays de l’Afrique centrale

La Banque africaine de développement (BAD) a, lors de la présentation de l’édition 2019 des rapports sur les perspectives économiques en Afrique, déploré vendredi à Yaoundé, la fragilité sociopolitique des pays de l’Afrique centrale qui entrave le développement de la sous-région.«La fragilité de l’Afrique centrale est caractérisée par un contexte sécuritaire volatile et une instabilité politique, résultant de l’éclatement de plusieurs conflits multiformes, notamment pour le contrôle des richesses naturelles», a déploré la BAD.

Pour cette institution financière continentale, «ces conflits ont été exacerbés par la faible capacité des Etats à faire face aux problèmes d’insécurité et de reconstruction, le niveau élevé de pauvreté des populations et le déficit de gouvernance».

Le rapport sur les perspectives régionales indique, qu’en 2018, la région Afrique centrale a connu une accélération de la croissance comparativement à 2017, avec un taux moyen de 2,2% contre 1,1% en 2017.

Cette croissance a été principalement soutenue par la revalorisation des prix des matières premières, principalement le pétrole.

Dans la perspective souhaitée de transformation structurelle soutenue par l’intégration régionale, la BAD a noté que l’Afrique centrale pourrait s’appuyer sur plusieurs piliers.

Il s’agit notamment de réduire la fragilité et de renforcer la résilience, d’accélérer la diversification économique des États membres pour réduire la fragilité induite par les chocs exogènes et de développer le système financier pour promouvoir la finance inclusive et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

Les pays de la CEEAC devraient également renforcer l’état de droit, la connectivité des infrastructures d’énergie, de transport et de TIC pour accélérer leur développement.

De même, la BAD a insisté sur la mutualisation des forces entre États dans la formation du capital humain et la valorisation de leurs avantages comparatifs mais aussi l’accélération des conditions de mise en œuvre de la future zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Prorogation des mandats des exécutifs des fédérations sportives au Cameroun

Le conseil d’administration du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) a décidé de reporter le renouvellement des exécutifs au sein des fédérations sportives nationales après les Jeux Olympiques (JO) ‎de Tokyo (Japon) du 24 juillet au 9 août 2020, a annoncé, mardi, son président Hamad Kalkaba Malboum.Expliquant les résolutions du conseil d’administration au cours d’un programme radiophonique à la radiotélévision nationale (CRTV), ce dernier a justifié cette prorogation à la proximité avec les JO.

« Nous sommes à 15 mois des Jeux olympiques. Il n’était pas bon que les débats soient transférés sur le positionnement des individus au détriment des athlètes qui ont commencé leur préparation depuis 2017 », a-t-il indiqué.

Au regard de la passion et des batailles qui entourent généralement le renouvellement des exécutifs des fédérations sportives, « le CNOSC n’a pas voulu prendre le risque des luttes de positionnement personnelles prennent le pas sur le volet sportif », a-t-il souligné.

En d’autres termes, a déclaré M. Kalkaba, il est question de « donner la chance aux athlètes de mieux préparer cette échéance sportive capitale, car une bonne préparation constitue une chance pour notre pays de remporter médailles lors des Jeux olympiques ».

Outre les exécutifs fédéraux, les mandats du bureau exécutif et du conseil d’administration du CNOSC ont été prorogés jusqu’à la même période.

En marge de la prochaine assemblée générale du CNOSC en juin prochain, il est prévu l’organisation d’une convention du sport camerounais dont l’objectif est de faire le bilan de son fonctionnement actuel pour en fixer un nouveau cap.

La répression contre les manifestants du MRC toujours à la Une au Cameroun

Aux arrêts depuis lundi au même titre que certains responsables et militants de son parti, mis en cause pour «insurrection et destruction de biens» à la suite des marches illégales organisées le 26 janvier, le sort du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et des siens continue de nourrir la controverse dans les colonnes des journaux camerounais parus mercredi.Jusque-là détenus au secret, Mutations est allé «sur les traces de Kamto» et des siens à la police judiciaire à Yaoundé, la capitale, où le moins que l’on puisse en dire est que le traitement qui leur est réservé n’est pas des plus avantageux.

Même les avocats sont empêchés de les rencontrer, s’indigne The Guardian Post, faisant par ailleurs état de moult persécutions subies par les opposants dans les cellules.

La nuit des longs couteaux s’est levée au Cameroun, s’émeut carrément Le Jour, affirmant que le régime Biya s’est résolu à décapiter le MRC en arrêtant plusieurs de ses cadres importants, désormais en détention dont des blessés par balles de la police, lors de la marche de samedi à Douala, la métropole économique et qui ont été tirés de leur lit d’hôpital par les forces de l’ordre.

Cette formation politique risque rien moins que la dissolution par le gouvernement, annonce Expression Économique, au regard de la gravité des actes de vandalisme imputés à des protestataires se réclamant d’elle dans les ambassades du Cameroun en Allemagne et en France.

Et ce n’est pas tout, lance Essingan : «Marches illégales et saccage des ambassades : Maurice Kamto et Cie risquent 15 ans de prison».

Ils vont bientôt recouvrer la liberté, tempère pour sa part InfoMatin, généralement bien introduit dans le sérail et qui explique cette mesure «va dans le sens de la recherche de l’apaisement, dans laquelle le Cameroun s’est inscrit et qui constitue son mode opératoire en matière de gestion des conflits.

«Mais, au-delà de cette quête d’apaisement, il se dit que les arguments de défense de Maurice Kamto et compagnie, face aux fins limiers de la police judiciaire, ont fortement contribué à innocenter les mis en cause. Le leader du MRC et ses partisans, tout en reconnaissant avoir ordonné les marches du 26 janvier, soutiennent n’avoir jamais été impliqués, ni de près, ni de loin, au saccage des ambassades du Cameroun à l’étranger.»

Le bihebdomadaire Repères, sous le titre «Force reste à la loi», n’est pas de cet avis qui pense que M. Kamto pourrait difficilement nier sa responsabilité dans les événements de samedi : à tout le moins, ses marches blanches ont servi de prétexte à tout ce que l’on déplore aujourd’hui, rétorque.

En juriste de haut vol, appuie la publication, Maurice Kamto sait, mieux que quiconque, que dura lex, sed lex, en d’autres termes, la loi est dure, mais c’est la loi, surtout que c’est son propre cabinet, Brain Brust, qui a hérité du marché de réforme du Code pénal qui devrait faire office de bréviaire pour le mettre face à ses responsabilités.

S’agissant des exactions commises dans les représentations diplomatiques du Cameroun à Paris et Berlin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune se fait le relais de la «vive protestation du gouvernement», qui la veille l’a exprimé avec «un non ferme, une colère non dissimulée» aux chefs de missions diplomatiques d’Allemagne et de France.

«Paul Billa épingle la France et l’Allemagne», renchérit Émergence, qui se penche davantage sur les humiliations que subissent actuellement les cadres, militants et alliés du MRC dans les commissariats où ils sont détenus.

C’est que, constate La Nouvelle Expression, le pouvoir est pris dans un véritable tourbillon, se livrant «à un numéro d’illusionnisme», multipliant les mesures de rétorsion contre les responsables et sympathisants de la formation, interdisant l’accès aux détenus à leurs familles et avocats, interpellant des journalistes dans l’exercice de leur métier au moment même où les organisations de défense des droits de l’homme exigent la libération des manifestants.

Cameroun : 7,8 milliards FCFA au profit de Camrail

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a autorisé, à travers deux décrets, le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Aménagement du territoire à signer, avec la Standard Chartered Bank, des conventions de crédit acheteur d’un montant total de plus de 7,8 milliards FCFA destinés à l’acquisition de 4 locomotives qui seront mises à la disposition de l’opérateur Cameroon Railways (Camrail), filiale du groupe français Bolloré.Ces engins, destinés au transport voyageurs et dont la livraison est attendue dans les mois à venir, font partie des investissements prévus dans le cadre du 2ème Plan quinquennal des investissements ferroviaires.

Lesdites locomotives viendront compléter un parc total de 9 dont une partie, acquise par Bolloré auprès constructeur américain General Electric pour un coût total de 12,3 milliards FCFA, ont été réceptionnées la semaine dernière.

Le Cameroun, rappelle-t-on, est engagé dans un processus de renouvellement du matériel roulant destiné à la relance des activités de Camrail, aujourd’hui constitué de 25 voitures voyageurs acquises auprès du sud-coréen CIM-SSRT, et 5 modules autorails fabriqués par le suisse Stadler.

Cameroun : début d’exploitation du terminal polyvalent du port de Kribi

La plateforme du terminal polyvalent du port de Kribi, gérée par le consortium camerounais Kribi polyvalent multiple operators (KPMO), est officiellement entrée en activité avec l’arrivée du premier navire commercial, a-t-on appris mercredi auprès de la direction générale du Port autonome de Kribi (PAK).En provenance de la Chine, ce bateau a déchargé au quai polyvalent plus de 3000 canalisations destinées au Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (PAEPPYS).

D’après les responsables du PAK, la mise en exploitation du terminal polyvalent a pour objectif de consolider l’attractivité de ce port qui est un grand projet de transformation économique du Cameroun.

« On peut désormais affirmer que le PAK est une place portuaire de référence pour les opérations logistiques à destination du Cameroun et de la sous-région », a souligné le chef de secteur douanes du Sud II, Norbert Belinga.

Pendant deux ans, l’exploitation du terminal polyvalent par KPMO se fera en régie, le temps pour le PAK de sélectionner un nouveau partenaire capable de mettre en valeur efficacement l’infrastructure après la « défaillance » constatée l’année dernière de la part de l’adjudicataire dudit terminal, le groupe français Necontrans.

Avec un tirant d’eau de 16 mètres, le terminal polyvalent accueille des navires conventionnels de 25 à 30. 000 DWT (deadweight tonnage).

Le trafic moyen que le PAK estime pouvoir traiter pendant les deux années se situe autour de 500.000 tonnes.

CAN 2019 : À quoi joue la CAF ?

C’est un véritable coup de tonnerre que cette décision de la CAF. Réunie en session extraordinaire à Accra le 30 novembre, la Confédération africaine de football à décider de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun.

À sept mois du début de sa compétition-phare, le comité exécutif, « ayant constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts (…) après avoir considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates (…), a décidé que la prochaine édition de la CAN ne peut se tenir au Cameroun ».

Colère et stupéfaction côté camerounais. La plupart des journaux parus le lundi 3 décembre titraient à la Une sur cette décision de la CAF, qui a bien du mal à passer. Il y a tout juste un mois, le Président de l’instance africaine du football, Ahmad Ahmad, en visite au Cameroun, avait assuré le pays des Lions Indomptables du soutien de la CAF, en dépit des retards dans les travaux et affirmé n’avoir jamais envisagé de plan « B » pour l’organisation. C’est donc la douche froide pour les Camerounais. Au-delà du retrait, le pays n’est plus non plus qualifié d’office. Les champions d’Afrique 2015 joueront leur qualification durant la dernière journée des éliminatoires face au Comores et une défaite les éliminerait. Si ce scenario venait à se réaliser, les relations camerouno-cafiennes devraient se tendre encore plus.

Chaises musicales

Alors que le pays qui abritera l’édition de 2019 n’est pas encore désigné, la CAF souhaite décaler le calendrier des prochaines CAN. Ainsi, 2021 reviendrait au Cameroun, la Côte d’Ivoire, qui devait initialement organiser cette édition hériterait de 2023 et la Guinée Conakry de 2025. C’est ce qu’a déclaré le président Ahmad le 3 décembre lors d’une interview sur Afrique Media TV. « La Côte d’Ivoire non plus ne sera pas prête pour 2021, au vu de l’évolution des travaux » a-t-il ajouté. Une remarque qui n’a pas du tout plu aux Ivoiriens. « Cette déclaration, c’est pour essayer de jeter l’opprobre sur la Côte d’Ivoire. Comment peut-on présumer deux ans à l’avance qu’un pays ne sera pas prêt ? », s’est demandé le ministre ivoirien des Sports, Paulin Danho, au micro de RFI. Avant d’ajouter que son pays avait mobilisé 200 milliards de francs CFA pour la compétition.

62 % des Camerounais ont accès à l’électricité (Banque mondiale)

Soixante-deux pour cent de la population camerounaise ont accès à l’électricité, selon une étude la Banque mondiale (BM) contenue dans le rapport d’activité 2017 de la société Energy of Cameroon (Eneo), concessionnaire de l’électricité du pays.« L’offre en énergie électrique a connu une légère évolution au cours de ces trois dernières années avec 58,1 % en 2015, 60,1 % en 2016 et 62 % en 2017 », renseigne le rapport dont APA a reçu copie mercredi.

Le nombre d’abonnés se situe à 1 184 372 clients à la fin de l’année 2017 avec à la clé, 99 431 nouvelles familles et entreprises branchées au réseau électrique au cours de la période considérée.

Avec une capacité de 1360 Mégawatts (MW) dont 998 pour Eneo et 362 pour les autres producteurs, des spécialistes estiment que l’objectif des pouvoirs publics de permettre à tous les Camerounais d’avoir accès à l’électricité à l’horizon 2035, constitue un grand défi à relever.

Dans ce rapport annuel intitulé « pas à pas », Joël Nana Kontchou, le Directeur général d’Eneo a souligné que « la qualité du service électrique s’est améliorée avec un niveau considérable d’investissements, une baisse globale des énergies non distribuées et une meilleure disponibilité des ouvrages de production ».

Toutefois, a-t-il regretté, « des perturbations dans le Septentrion n’ont pas permis d’atteindre le niveau de service visé ». Au total, plus de 35 milliards F CFA ont été investis pour améliorer l’offre en énergie électrique partout au Cameroun.

Avec une croissance de la demande de 4,8 % par an, Eneo a l’ambition de fournir à ses clients une énergie à prix abordable et une qualité de service fiable, tout en étant un modèle de gouvernance en Afrique.

Filiale du groupe d’investissement britannique Actis, Eneo a réalisé un chiffre d’affaires de 291,6 milliards F CFA pour un excédent brut d’exploitation de 43 483,6 milliards F CFA.

Eliminatoires CAN 2019 : quatre forfaits chez les Lions indomptables

Le Cameroun, qui sera opposé au Malawi vendredi prochain à Yaoundé, devra faire sans Clinton Njie, Vincent Aboubakar, Stéphane Bahoken et Félix Eboa Eboa qui sont finalement forfaits pour ce match comptant pour la 3ème journée des Eliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 qu’il devrait organiser.Obligé de se passer de ces quatre joueurs, tous blessés, le sélectionneur Clarence Seedorf a appelé en renfort cinq nouveaux éléments : le défenseur Joyskim Dawa Tchakonte de Marioupol (Ukraine), le milieu de terrain Petrus Boumal du FK Oural (Russie) et les attaquants Jacques Zoua de KFCO Beerschot Wilrijk (Belgique), Fabrice Olinga de Royal Excel Mouscron (Belgique) et Joël Tagueu Tadjo de CS Maritimo (Portugal).

Pour sa part, Dimitri Oberlin, attaquant du FC Bâle (Suisse) n’a pas honoré la convocation du Cameroun, préférant les U21 helvétiques.

Le sélectionneur national Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert auront à cœur de réussir leur premier match officiel à domicile, moins de deux mois après leur nomination.

Accès de fièvre sécessionniste et campagne présidentielle en couverture des journaux camerounais

La célébration symbolique, sur fond de violences la veille, de l’indépendance des régions anglophones, est en vedette des journaux camerounais parus mardi, ajoutant au malaise en pleine campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.Ainsi donc, s’exclame The Guardian Post, les sécessionnistes ont bravé la situation d’état d’urgence décrétée la veille par les autorités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en prévision d’un 1er octobre souvent objet de manifestations de défiance à l’endroit du pouvoir de Yaoundé.

Dans plusieurs localités, relate le quotidien de langue anglaise, les «Ambazoniens» ont hissé leur drapeau bleu et blanc devant des édifices publics, des résidences privées et autres lieux publics, question de bien montrer qu’ils n’entendent pas se plier aux injonctions ni restrictions d’un pouvoir qu’ils ne reconnaissent plus.

Cette journée fut mouvementée, particulièrement dans le Nord-Ouest, appuie Le Jour, même si les manifestations annoncées par les séparatistes n’ont pas connu l’ampleur que l’on pouvait craindre.

Ce fut quand même un 1er octobre moins heurté que les années antérieures, relativise également Mutations, cependant que Ouest-Littoral, qui n’en est toujours pas revenu sur ces nombreuses détonations entendues ça et là, évoque ces localités fantômes où les pauvres civils, pris entre deux feux, sont désormais assignés à résidence.

Et ils ne sont pas les seuls, renchérit Défis Actuels, car «le Sud-Ouest et le Nord-Ouest effraient les candidats» battant campagne pour l’élection présidentielle : même si certains candidats laissent croire qu’ils feront des escales dans cette partie du pays afin de porter leur message de soutien et de réconfort aux populations meurtries, dans leur agenda, jalousement gardé, des meetings ne sont guère prévus dans cette zone.

A des centaines de kilomètres de là, les régions septentrionales sont dans la tête de tous les prétendants au trône, relève Mutations, se demandant à quel candidat iront finalement les faveurs des électeurs de cette partie du pays, considérée comme le plus grand vivier électoral du Cameroun.

Pour La Météo, la question paraît déjà tranchée : le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est la formation la mieux implantée dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, et son candidat, Paul Biya, a encore eu la confirmation de la cote d’amour auprès des populations du septentrion à l’occasion de son meeting de samedi dernier à Maroua, le chef-lieu de la dernière région citée.

«Le Grand-Nord confirme son soutien à Paul Biya», titre Sans Détour qui voit le terrain de la victoire d’ores et déjà balisé.

M. Biya peut d’autant plus se sentir à l’aise, que ce soit dans le septentrion ou ailleurs, que, selon Ouest-Littoral, l’idée de candidature unique de l’opposition est désormais enterrée, un serpent de mer servi à la population à chaque rendez-vous présidentiel, et qui cette fois encore se heurte aux égoïsmes et aux petits calculs mesquins.

Le miracle est possible, ainsi que l’a annoncé la Conférence épiscopale nationale (CENC), tacle Ouest-Echos qui voit Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), «aux portes d’Etoudi», du nom du palais présidentiel.

A 5 jours du scrutin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune s’intéresse, quant à lui, à cette dernière ligne droite au cours de laquelle chaque prétendant à la magistrature suprême corrige, revoit ou densifie sa stratégie pour la dernière ligne droite appelée à intervenir samedi soir.

Et, pendant ce sprint final, il va falloir, alerte Le Messager, garder un œil curieux sur les responsables de la préfectorale, souvent considérés comme les agents électoraux du régime sur le terrain, et qui viennent de recevoir d’importantes dotations financières du gouvernement pris «en flagrant délit de corruption» : «Terrorisé par la montée en puissance de certains partis politiques en course vers le scrutin du 7 octobre prochain, le gouvernement met des millions de CFA pour corrompre les gouverneurs et autorités administratives aux fions de truquer les élections.»

Cameroun : début des dessertes de Tchadia Airlines, mardi

La compagnie nationale aérienne du Tchad, Tchadia Airlines, nouvellement créée en coopération avec Ethiopian Airlines, desservira Douala à partir de mardi prochain, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.Si l’on s’en tient au programme des vols visibles à travers des affiches et des banderoles déployées sur des artères de la métropole économique du Cameroun, cette compagnie effectuera trois vols hebdomadaires en direction du Cameroun.

Les vols seront effectués les mardi, jeudi et dimanche entre Ndjamena, la capitale du Tchad, et Douala, au Cameroun.

Selon les responsables de la compagnie, cette fréquence pourrait évoluer par rapport à l’évolution du marché.

Cette arrivée va combler « le vide » laissé par l’ancienne compagnie Toumai Air Tchad, liquidée il y a quelques années pour cause de conjoncture difficile.

Cameroun : 184 milliards dépensés dans l’achat de riz en 2017

Le Cameroun a importé l’année dernière 728 443 tonnes de riz pour une enveloppe de 183,7 milliards de francs CFA, selon une note de l’Institut national de la statistique (INS) dont APA a obtenu copie vendredi.Ces importations connaissent une augmentation de 18,6% en quantité et 27,9 en valeur par rapport à l’année précédente où celles-ci se situaient autour de 152 milliards de francs CFA.

Ce riz provient essentiellement du continent asiatique, notamment de la Thaïlande, d’Inde et de Myanmar.

« Au cours de ces dernières années, les importateurs camerounais s’approvisionnent principalement en Thaïlande, car les prix unitaires sont plus compétitifs par rapport aux autres pays asiatiques », indique l’INS.

Alors que 99,8%, des importations du riz proviennent de l’Asie, dans les détails, la Thaïlande avec 85% occupe de loin le haut du pavé, suivie de l’Inde 7% et du Myanmar 2%.

Malgré cette hausse, l’INS relève qu’on est encore loin du pic des importations du riz de 2013 qui s’élevaient à 212,6 milliards francs CFA.

Selon l’INS, la production locale du riz paddy a augmenté de 12% pour atteindre 311 674 tonnes en 2016, ce qui est très en deçà de la croissante demande intérieure.

Vol de bétail au Cameroun : 3 milliards de pertes causées par Boko Haram

Les pertes occasionnées par le vol de bétail par la secte terroriste Boko Haram au Cameroun s’élèvent à plus de 3 milliards de FCFA, révèle une étude de la Banque mondiale dont APA a obtenu copie jeudi.Selon l’étude qui a pour point de départ 2013, Boko Haram « a volé au moins 17000 têtes de bovins et des milliers d’ovins et de caprins au Cameroun, pour une valeur d’environ 6 millions de dollars, soit trois milliards de francs CFA ».

Dans cette étude portant sur les obstacles au commerce régional, la Banque mondiale insiste sur le fait que «dans les parties Nord du Cameroun, la situation sécuritaire induite par Boko Haram a réduit les flux commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria, ainsi que sur le transport de bétail du Tchad vers le Nigéria ».

L’étude note, en outre, que « le nombre d’incidents transfrontaliers de vol de bétail au Cameroun a également augmenté tant du côté nigérian que du côté tchadien, limitant les transactions transfrontalières habituelles et faisant momentanément fluctuer les prix du bétail».

Pareille situation a fait que « le transit de bovins à destination du Nigéria passant par Yagoua est passé de 53 662 animaux en 2015 à environ 33 000 animaux en 2016 et 2017 (une réduction de 39 %). Le transit d’ovins est également passé de 2 482 animaux en 2015 à 1 373 en 2016, avant de remonter légèrement à 1 944 ».

Pour la BM, il est évident que la poursuite de la violence et des attentats suicide perpétrés par la secte islamiste Boko Haram, a réussi à perturber aussi bien les activités liées à la production qu’à la commercialisation du bétail.

CEMAC : la Banque centrale table sur une croissance de 3,5% à 4,1%

Les perspectives économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), sur la période 2019-2021, tablent sur une accélération de la croissance de 3,5% à 4,1%, contre un taux nul en 2017 et +2,5% projeté pour l’année en cours, selon le Rapport sur la politique monétaire publié mercredi par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).Cette embellie résulterait principalement du dynamisme du secteur non pétrolier, grâce à la vigueur des industries manufacturières, du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), des activités agricoles ainsi que des services marchands, tirant profit des effets de l’assainissement des finances publiques et du climat des affaires.

Selon ce document consulté à APA, le secteur pétrolier enregistrerait, sur la période considérée, une augmentation de sa production entamée en 2018, avant la baisse anticipée de 2021. Dans le même temps, les pressions inflationnistes resteraient contenues sous la norme communautaire de 3,0% et les finances publiques demeureraient excédentaires tandis que les comptes extérieurs ne se redresseraient pas au fil des années.

S’agissant de la situation monétaire, et après une période 2013-2016 particulièrement difficile, la position extérieure de la sous-région devrait continuer de s’améliorer grâce au regain d’activités, la rationalisation des dépenses publiques et les ressources extérieures attendues par la plupart des pays de la sous-région, dans le cadre des programmes de réformes avec le Fonds monétaire international (FMI).

L’Institut d’émission met cependant en garde contre quelques risques, subsistant quant à ces perspectives et qui ont trait au dérapage dans l’exécution desdits programmes, à la chute brutale et imprévue des prix du baril de pétrole brut, au resserrement plus rapide que prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Pour faire face aux risques pesant sur la stabilité extérieure de sa monnaie, et compte tenu du fait que les tensions inflationnistes étaient globalement maîtrisées, la BEAC avait déjà, à partir de mars 2017, resserré sa politique monétaire.

Ayant maintenu cette politique en mars 2018, dans le but de poursuivre la reconstitution des avoirs de réserves qui, à fin décembre 2017, étaient encore insuffisants, au regard de la situation économique et financière qui ne s’améliorerait que très légèrement, et en droite ligne avec l’orientation stratégique de sa politique monétaire pour l’année 2018, la Banque, selon son Rapport sur la politique monétaire, continuera de resserrer sa politique monétaire.

Le but visé est de faire remonter les avoirs de réserves à un niveau adéquat, soit à un niveau minimal correspondant à 3 mois de couverture des importations de biens et services et du service de la dette publique extérieure.

Arrestation de 7 soldats camerounais accusés d’exécutions sommaires

Le ministre camerounais en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary a informé, samedi soir, que 7 soldats, présumés coupables d’exécutions sommaires de deux femmes et leurs deux enfants en bas âge, dans la région de l’Extrême-Nord, «ont été mis à la disposition de la justice et feront l’objet d’un procès équitable».Précisant que les concernés, dont un lieutenant de vaisseau, engagés sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, bénéficient jusqu’alors de la présomption d’innocence, il a réitéré la détermination du chef de l’État «à veiller à ce que les exactions qui peuvent être perpétrées par quelques soldats égarés, fassent systématiquement l’objet d’enquête et aboutissent le cas échéant à des sanctions appropriées».

Ces soldats, s’ils étaient reconnus coupables des faits à eux reprochés, encourent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie, selon le Code pénal.

L’on note qu’il s’agit d’une volte-face spectaculaire du pouvoir de Yaoundé, dans cette affaire dont la vidéo macabre a été dévoilée en juillet dernier.

Le 20 juillet 2018, le même Issa Tchiroma Bakary, réagissant aux accusations de plusieurs organismes de défense de droits de l’homme parmi lesquels Amnesty International, avait formellement démenti l’information faisant état de la mise aux arrêts de militaires dans le cadre de l’enquête : «Il n’y a eu aucune arrestation de militaires supposément impliqués dans les crimes odieux contenus dans cette vidéo», et «toute information à ce sujet relève de la pure fantaisie».

Selon lui, non seulement des investigations menées sur cette vidéo virale démontraient qu’aucune preuve de l’implication des forces de défense n’avait été encore apportée, mais en plus «les arguments utilisés par Amnesty International sont légers et les accusations hâtives».

Et de s’interroger sur «les motivations de l’acharnement» dont est victime l’armée camerounaise de la part d’un certain nombre d’organisations non gouvernementales, «alors que son professionnalisme est largement reconnu».

Selon des sources proches du dossier, les deux femmes, cagoulés et les poignets attachés dans le dos ainsi que leurs enfants de 2 et 5 ans, auraient été exécutés en avril 2014 dans la localité de Krawa-Mafa, puis rapidement ensevelis au pied d’une montagne appelée Vizi Kokor Vegebi, située à un jet de pierre du poste militaire de leurs bourreaux où il avaient préalablement été incarcérés.

200 établissements scolaires fermés au Cameroun

Deux cent établissements scolaires de l’enseignement maternel, primaire et secondaire ont été fermés pour le compte de l’année scolaire 2018/2019, dont la rentrée des classes est prévue le lundi 3 septembre 2018, ont annoncé jeudi, les ministères de l’Education de base (MINEDUB) et des Enseignements secondaires (MINESEC).Il s’agit pour l’essentiel, des établissements scolaires privés laïcs n’ayant pas observé les dispositions réglementaires en vigueur.

Les principaux griefs ayant poussé les autorités à procéder à la fermeture de ces écoles sont l’absence de l’autorisation de création, d’ouverture et de fonctionnement.

Sur cette liste, la palme d’or revient à l’enseignement maternel et primaire avec 139 établissements scolaires fermés et 61 collèges fermés pour l’enseignement secondaire.

Pour éviter que les parents et élèves tombent dans le piège, le MINEDUB et le MINESEC ont dans leur communiqué, invité le public « à faire preuve de vigilance »

Au demeurant, ces départements ministériels demandent le cas échéant, « de prendre attache avec les services centraux et déconcentrés qui disposent de la bonne information ».

Par ailleurs, une mise en garde est lancée en direction de récalcitrants qui iront à l’encontre de cette décision.

Cette fermeture intervient à moins d’un mois de la prochaine rentrée, alors que les inscriptions ont déjà commencé.

Cameroun : un grand transporteur interurbain suspendu un mois

La licence ordinaire de transport public de 2ème catégorie, accordée à la compagnie de transport interurbain Garanti Express, l’une des plus importantes du Cameroun en terme de parc d’autobus, a été suspendue pour une durée d’un mois pour «non-respect manifeste de la réglementation en vigueur», a-t-on appris aux termes d’un communiqué publié mardi soir par le ministre des Transports, Ernest Ngalle Bibehe.Cette mesure fait suite à une enquête technique et administrative, diligentée au lendemain d’un accident de circulation impliquant ladite agence, survenu le 18 juillet dernier à Mbankomo, dans la banlieue de Yaoundé, et qui a fait 4 morts et des dizaines de blessés.

Dans le même ordre d’idées, le conducteur du véhicule de 62 places, à l’origine du drame, a vu son permis de conduire suspendu pour une durée de 12 mois.

Selon les chiffres officiels, le nombre de décès liés aux accidents de la route est passé de 1588 en 2011 à 937 en 2017.

Washington demande une enquête sur les tueries attribuées à l’armée camerounaise

Le porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert a appelé, dans une déclaration publiée mardi, le gouvernement camerounais à «enquêter de manière approfondie et transparente» sur les événements décrits dans une vidéo, montrant de présumés soldats du pays en train d’exécuter sommairement deux femmes et leurs enfants dans la région de l’Extrême-Nord.Les États-Unis, «gravement préoccupés», invitent également Yaoundé à rendre publiques les conclusions de ces investigations, et si le personnel militaire du pays était impliqué dans cette atrocité, le tenir pour responsable.

Tous les pays, y compris le Cameroun, rappelle Heather Nauert, doivent respecter leurs engagements et obligations internationaux et nationaux en vue de protéger les droits de l’homme et de promouvoir la responsabilité dans les actes individuels.

En début de semaine, des sources sécuritaires, jointes au téléphone par APA, avaient affirmé que trois soldats camerounais, présumés coupables de ces exécutions, avaient été arrêtés et placés en détention à la Sécurité militaire de la ville de Maroua.

Ce nouveau développement de l’affaire intervenait au lendemain d’une sortie musclée du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dénonçant «une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées».

Pour le porte-parole du gouvernement, la vidéo choquante, attribuée à l’armée camerounaise sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, ne sont moins qu’une «conspiration manifeste» ainsi qu’une «malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public».

Sur la même lancée le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, a évoqué «une vidéo truquée» ainsi qu’un «véhément mensonge», exigeant par ailleurs «les excuses pour les insultes et les accusations à charge dont notre armée sacrificielle et républicaine a fait l’objet».

Pour sa part, le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) ainsi qu’Amnesty International, continuent de soutenir que ce sont des militaires camerounais qui ont abattu, de sang-froid, des enfants de 2 et 5 ans ainsi que leurs mamans de 17 balles dans la tête, après leur avoir fait subir d’autres atrocités.

Hécatombe routière et présidentielle en couverture des journaux camerounais

Les lendemains du dramatique accident de la route survenu vendredi dernier sur la route nationale numéro 4 continuent de préoccuper les journaux camerounais parus mercredi, en même temps qu’ils campent sur la veillée d’armes pour l’élection présidentielle.Après l’accident routier de vendredi dernier à Ndikinimeki (Centre), qui a fait une trentaine de morts, Le Jour est allé vers les familles des 4 survivants à l’hôpital central de Yaoundé, la capitale du pays : abandonnées à elles-mêmes, sans la moindre assistance des pouvoirs publics, elles ne cachent pas leur colère et leur impuissance.

Le Messager, lui, relaie les «sanctions à gogo» prises par le ministre des Transports, Ernest Ngallé Bibehe, qui vient de suspendre les activités de plusieurs compagnies de transport interurbain pour défaut de licence d’exploitation.

Il faut des mesures fortes contre l’insécurité routière, martèle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, pour qui les mécanismes de prévention mis en œuvre jusqu’à présent tardent à produire les résultats escomptés, d’où la nécessité de passer à la vitesse supérieure.

En effet, constate la publication, malgré les différents mécanismes mis en place pour mettre définitivement un terme à leurs activités, les transporteurs véreux se font ingénieux au quotidien, tout en bénéficiant de complicités parmi les éléments des structures qui doivent combattre le crime, pour passer à travers les mailles du filet.

«Du coup, la prévention routière avec son opération phare, ‘’Contrôle-surveillance-répression des infractions à la circulation routière », menée conjointement par le ministère des Transports et la gendarmerie nationale, doit revoir ses méthodes de travail.»

Le même journal, qui fait sa grande manchette sur l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, a fait le tour des états-majors des candidats déclarés à ce scrutin, pour constater une mobilisation tous azimuts en vue de rassembler les pièces requises à 8 jours de la date limite de dépôt des dossiers.

Et pendant ce temps, le cas du chef de l’État sortant inspire ce titre à The Guardian Post : qui pourrait être investi par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) au cas où Paul Biya n’y allait pas ?

Et de dresser une liste de profils, potentiels dauphins au cas où le «grand camarade», aujourd’hui âgé de 84 ans dont 36 aux affaires.

Ce sera en tout cas une élection inédite avant tout parce que, selon le bihebdomadaire Repères, ce sera sans doute la dernière bataille électorale de Paul Biya, qui n’a pas encore déclaré sa candidature mais autour de laquelle ne plane pour autant l’ombre d’aucun doute.

Ce scrutin est inédit aussi dans la mesure où il se tient dans un contexte particulier, jamais présidentielle n’ayant été organisée dans un environnement autant marqué par des risques sécuritaires avec la secte islamiste Boko Haram qui continue de sévir dans l’Extrême-Nord, et désormais la crise séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Et pendant que dure le faux suspense, Le Soir affirme que l’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus vieux parti politique du pays, a déjà fait son choix en s’engageant à soutenir la candidature de Paul Biya parce que, pour elle, «la souveraineté du peuple camerounais n’est pas une marchandise».

Mais là où ça risque de coincer, pour le futur candidat Biya, c’est dans les trois régions septentrionales où, avise L’œil du Sahel : dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, les populations attendent de pied ferme celui qui a promis plusieurs projets socioéconomiques lors du septennat qui s’achève, mais dont la réalisation se fait toujours attendre.

44 000 fonctionnaires fictifs détectés au Cameroun

Plus de 36.000 salariés de l’État camerounais n’ont pas participé à l’opération de comptage physique organisée par le gouvernement, alors que 8000 autres dossiers ont été rejetés pour des raisons diverses, a appris APA lundi auprès du ministère des Finances.Ce sont donc 44000 agents de l’État, sur un total de 310.786 déclarés, qui pourraient se retrouver rayés du fichier solde de l’État au terme du recensement qui s’achève mardi, pour une économie potentielle de l’ordre de 100 milliards FCFA par an.

L’opération de comptage physique des personnels de l’État (COPPE) avait été lancée en avril 2018 dans le cadre du processus de rationalisation de la dépense salariale, avec pour but «d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État tous les agents publics y émargeant irrégulièrement du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré».

En août 2015 déjà, le ministère de la Fonction publique avait menacé 10375 agents publics de radiation du fichier solde de l’État, au cas où ils ne se plieraient pas sous huitaine aux opérations de recensement physique destinées à détecter les salariés fictifs dans leurs administrations respectives, un phénomène qui semble faire de la résistance au Cameroun en dépit des multiples opérations engagés de dénombrement physique des salariés de l’État.

Début avril 2010, l’on apprenait ainsi que 15.000 nouveaux fonctionnaires «fantômes», qui s’ajoutaient à 200 autres agents de l’État ayant atteint l’âge limite de la retraite et qui, par divers trucages, continuaient d’émarger dans les caisses publiques, avaient été débusqués dans le fichier solde, percevant des indemnités et des salaires indus avec un lourd préjudice pour le Trésor public.

En mars 2009, 3000 autres agents fictifs étaient découverts dans le fichier solde public pour la période 2003-2005, le mode opératoire prenant ses racines au niveau des recrutements et l’évolution des carrières.

En novembre de la même année, le ministère des Finances révélait que la traque aux fraudeurs avait permis de réaliser des économies budgétaires de l’ordre de 5 milliards FCFA chaque mois, pour une masse salariale mensuelle fluctuante alors estimée à 53 milliards FCFA.

Pascal Miny nouveau directeur général de Camrail (communiqué)

Le Français Pascal Miny a été nommé directeur général de la Cameroon Railway (Camrail) au terme d’une session ordinaire du conseil d’administration de l’entreprise, annonce un communiqué du service de la communication du transporteur ferroviaire reçu jeudi à APA.Ancien patron de la Compagnie minière de l’Ogooué (Gabon), et, avant sa nomination, Knowledge Management Leader en charge des affaires ferroviaires pour la branche minière du groupe français Eramet, Pascal Miny remplace son compatriote Jean Pierre Morel, appelé à faire valoir ses droits à la retraite.

Filiale du groupe Bolloré qui en détient 77,4% du capital, Camrail est concessionnaire du chemin de fer camerounais depuis janvier 1999 dans les secteurs de l’exploitation technique et commerciale, la maintenance, l’aménagement et la gestion des infrastructures ainsi que la gestion courante.

Par ailleurs, abordant l’état d’avancement des dossiers d’indemnisation relatifs au déraillement survenu le21 octobre 2016 en gare d’Eséka (région du Centre) et qui a fait 79 morts et plus de 500 blessés, selon le bilan officiel, le conseil d’administration du transporteur affirme que «84% des dossiers de victimes décédées ont fait l’objet d’un accord définitif avec les familles, 83% des dossiers de victimes blessées sont aujourd’hui définitivement homologués et soldés, et 100% des dossiers de préjudices matériels ont été traités et réglés».

Concernant cette catastrophe, la commission d’enquête gouvernementale avait «établi la responsabilité, à titre principal, du transporteur», une conclusion vigoureusement rejetée par le transporteur devant les tribunaux locaux, Camrail contestant «certains points importants apparaissant dans les rapports des experts de la commission qui lui ont été communiqués» et proposant une expertise indépendante.

La solidarité pour la crise anglophone s’affiche dans les journaux camerounais

Les premières cotisations de particuliers, en faveur des victimes de la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, font les choux gras des journaux camerounais parus vendredi.La bonne charité commençant par soi-même, ce sont les élites des zones impactées qui ont, quelques heures seulement après le lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence, organisé à Yaoundé, une collecte de fonds de solidarité qui, rapporte le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, a permis de réunir 236 millions FCFA.

«236 millions FCFA collectés en 24 heures», se réjouit également le trihebdomadaire Le Soir, précisant que l’élan de solidarité ne concernait pas seulement les ressortissants des régions en crise, mais aussi des natifs d’autres parties du pays ayant décidé de mettre la main à la poche.

La preuve que tout le monde se sent concerné par la crise anglophone, renchérit L’œil du Sahel, c’est qu’au même moment, l’élite du septentrion s’est également mobilisée pour apporter 18 millions FCFA dans la cagnotte.

Ce qui n’a pas été dit, dans le plan d’urgence décidé par Paul Biya et que dévoile Le Jour qui a lu entre les lignes, c’est que chaque fonctionnaire camerounais cotisera l’équivalent d’au moins 50.000 FCFA à travers divers prélèvements à la source.

Dans les prochains jours, précise Cameroon Tribune, il est attendu la communication d’un numéro de compte pour tous ceux qui voudront apporter leur contribution à cette opération.

C’est dans une «aventure ambiguë» que vient de se lancer le pouvoir de Yaoundé, souffle Mutations : alors que les tueries, les affrontements et les enlèvements se poursuivent, le régime annonce la reconstruction dans des zones où les activistes sécessionnistes continuent de faire régner la terreur.

Et la publication de s’interroger quant à l’opportunité et la mise en œuvre de la stratégie évaluée à près de 13 milliards FCFA.

Comme pour mettre de l’eau au moulin de son confrère, Le Quotidien de l’Économie a entrepris de dresser le bilan macabre des affrontements depuis près de 3 ans : plus d’une centaine de civils tués par les milices sécessionnistes, plus d’une centaine de propriétés ont été détruites ou incendiées par les terroristes, 123 attaques pour 84 morts chez les forces de défense et de sécurité avec, à la clé, une économie complètement exsangue.

Dans la même logique des énumérations, The Guardian Post, répercutant le rapport du gouvernement, indique qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre 18 sécessionnistes, dont des journalistes bien connus de l’audiovisuel public, qui financent l’effort de guerre depuis l’étranger.

18.597 entreprises répertoriées au Cameroun

Le nombre d’entreprises modernes répertoriées au Cameroun en 2014, assujetties à la déclaration statistique et fiscale (DSF), est de 18.597 unités, contre 14.022 un an plus tôt, selon le rapport publié mercredi par l’Institut national de la statistique (INS).Cette évolution est notamment attribuée à la création de 390 sociétés personnes morales, mais aussi par une meilleure couverture du champ, la formalisation des entreprises existantes, la création de nouvelles sociétés personnes physiques ainsi que la mise à jour de l’identifiant unique.

L’INS a ainsi répertorié 18.597 entreprises modernes pendant la période étudiée, dont 45,3% implantées dans la métropole économique, Douala et 31,1% dans la capitale politique, Yaoundé.

Les entreprises de chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards FCFA représentent 2,3% de l’ensemble des entreprises et cumulent 82,6% du chiffre d’affaires total, et celles d’effectifs employés supérieurs à 100 personnes représentent 2,2% de l’ensemble, mais n’emploient que 60,7% des effectifs permanents.

Dans cette énumération, le secteur primaire concentre 1,3% des entreprises, emploie 14,9% des effectifs et génère 4,2% du chiffre d’affaires global.

Le secteur secondaire, pour sa part, concentre 11,5% des entreprises, emploie 24,8% des effectifs et génère 35,2% du chiffre d’affaires global.

Le secteur moderne employait 303.315 permanents, dont 98.964 dans les petites et moyennes entreprises (PME) en 2014, alors que le secteur tertiaire concentrait 87,3% des entreprises, employait 60,3% des effectifs et générait 60,6% du chiffre d’affaires global.

Au total, 11.010 milliards FCFA de chiffre d’affaires ont été générés par les entreprises modernes dont 1742 milliards FCFA pour les PME.

Cameroun : 1200 décès liés aux accidents de circulation (gouvernement)

Les accidents de circulation causent en moyenne 1200 morts chaque année au Cameroun, d’après un bilan publié dimanche par le ministère des Transports (MINT), en marge du lancement d’une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière.A l’origine des ces accidents, le gouvernement et des organisations de lutte contre la mortalité routière pointent du doigt l’excès de vitesse, la conduite à l’état d’ivresse, les dépassements illégaux, la fatigue permanente des chauffeurs causée par la pression des patrons des agences de voyage, le mauvais état des routes et des véhicules et le non respect du code de la route.

Ainsi, ces accidents de la route sont causés à «70% par erreur humaine, 20% par la défaillance mécanique, 10% à cause des infrastructures routières», résume le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngallè Bibéhè.

«Dans les agences de transport, nous avons passé le message de l’impérieuse nécessité de respecter la réglementation et de recycler les chauffeurs», a toutefois indiqué le ministre avant d’ajouter que «les certificats de conformité délivrés par les services de contrôle technique automobile ne doivent pas être complaisants. Un permis de conduire de catégorie A ne peut pas être valable pour un transport qui nécessite une autre catégorie».

Finances et gouvernance en couverture des journaux camerounais

Les préliminaires en vue de l’élaboration de la Loi de finances 2019 côtoient les questions de gouvernance à forte teneur politique, dans les journaux camerounais parus jeudi.Rendant compte des travaux de la 4ème réunion d’un comité directeur de la plateforme de dialogue sur la gestion des finances publiques, tenue la veille dans la capitale, Yaoundé, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune affirme que le processus, engagé depuis 2016, «est sur de bonnes bases», des progrès se faisant particulièrement sentir au niveau de la préparation du budget national.

Le budget 2019, Baromètre Communautaire s’en préoccupe, justement, qui annonce des négociations serrées entre le gouvernement et le patronat, ce dernier affichant clairement son opposition à toute nouvelle augmentation des impôts l’année prochaine.

Mais quelle pourra être la marge de manœuvre du gouvernement camerounais, lorsqu’on sait que le budget 2019 est élaboré selon les prescriptions du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel le pays est sous programme économique et financier triennal ? s’interroge L’Essentiel.

L’institution financière, rappelle le bihebdomadaire, a conditionné le déblocage des appuis budgétaires pour le compte de l’année 2018, soit en tout 336 milliards FCFA, au reprofilage du budget en cours intégrant les éléments de sécurité, les dépenses additionnelles ainsi que la compensation du prix du carburant.

En termes d’axes prioritaires du budget 2019, renchérit Défis Actuels, le Cameroun privilégiera la sécurité aux frontières, la poursuite du Plan triennal spécial jeunes doté d’une enveloppe globale de 102 milliards FCFA, mais aussi l’achèvement des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football messieurs.

Il existe un autre challenge, relève Cameroon Tribune, contre lequel les citoyens ne cachent plus leur ras-le-bol et qu’il va falloir prendre à bras-le-corps : la corruption, si l’on s’en tient au nombre de dénonciations enregistrées par le numéro vert de la Commission nationale anti-corruption (Conac), opérationnel depuis le 24 avril 2018 et qui reçoit au moins 100 requêtes par jour.

Cet engouement, selon la publication, est bien la preuve que les Camerounais ont conscience des ravages de ce fléau et qu’ils sont, chacun à son niveau, prêts à le combattre.

Un cas pratique de cet environnement glauque s’affiche en grande manchette de L’Anecdote avec le bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Cameroun, Jackson Francis Ngnie Kamga, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal de grande instance du Lom et Djerem à Bertoua (Est) pour coaction d’escroquerie, faux et usage de faux en écritures privées, commerce et complicité.

L’instruction de ce dossier qui sent le souffre, d’après Aurore Plus, a révélé qu’en sa qualité de conseil des parties, l’avocat a pris une part active dans l’établissement frauduleux d’une double cession des parts d’une société d’exploitation forestière pour en faire un usage dolosif des actions.

Autre personnalité, aujourd’hui sur la sellette et que signalent Le Jour et L’Anecdote : le directeur général de la société de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), Théodore Nsangou. A cause de sa gestion, il vient de faire l’objet d’une interpellation musclée par sa tutelle, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, qui le soupçonne de malversations financières et exige des explications dans les meilleurs délais.

Le plus inquiétant, pour La Nouvelle Vision, est que même la fameuse «Opération épervier», censée donner la chasse à la corruption et aux crimes économiques, éveille de sérieux doutes au sein de l’opinion publique.

«L’unanimité n’est pas faite sur le sens et la finalité de cette opération d’assainissement des mœurs publiques : pour certains, il s’agit d’une opération normale de lutte contre les détournements de deniers publics alors que, pour d’autres, il s’agit simplement d’éliminer politiquement tous les prétendants à la succession de Paul Biya à la magistrature suprême.»

Politique et football en couverture des journaux camerounais

Les lendemains de la nomination des membres du Conseil constitutionnel, les élections sénatoriales ainsi que le démarrage de la saison footballistique, trônent en couverture des journaux camerounais parus vendredi.A propos du Conseil constitutionnel, dont les 11 membres ont été nommés mercredi, Le Messager constate que les Anglophones, dont la représentativité au sein des institutions est l’un des éléments déclencheurs de la violente crise actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont une fois de plus été roulés par le président Paul Biya.

Ainsi, constate la publication, la nomination à la tête dudit Conseil d’un Francophone, qui plus est de la même aire culturelle que le chef de l’Etat, montre bien que ce dernier est loin de vouloir satisfaire aux desiderata de ceux-là qui se sentent marginalisés et dont les leaders exigent la sécession.

«Il s’agit d’une autre pilule amère que ne vont certainement pas digérer les Anglophones, déjà très remontés du fait du partage inéquitable des postes clés dans la gestion de l’Etat.»

Les autres «curiosités» des derniers décrets présidentiels, renchérit Le Jour, c’est qu’aucun des heureux élus n’a moins de 60 ans, avec une seule femme et, pour couronner le tout, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) y est représenté à une écrasante majorité.

«Faut-il être né au siècle dernier pour être membre du Conseil constitutionnel au Cameroun ?» ironise la publication pour qui, dans un pays où plus de la moitié de la population a moins de 18 ans, on se serait attendu à voir dans cette importante institution, cette frange de la population représentée, surtout que ce ne sont pas les profils qui manquent.

Paul Biya opte définitivement pour le règne de la gérontocratie, fulmine The Post alors que, pour Le Quotidien de l’Economie, le premier test de crédibilité de cette institution censée veiller à la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires ainsi que des consultations référendaires, est attendu avec le scrutin sénatorial convoqué le 25 mars prochain.

A propos de cette élection, Mutations entrevoit déjà une féroce guerre de positionnement au sein même du parti au pouvoir, pourtant donné grand favori mais dont les cadres sont habitués aux tripatouillages lors des investitures des candidats par la base.

Alors que c’est le 22 février prochain, c’est-à-dire dans moins de deux semaines, que les partis politiques devraient avoir déposé les listes pour les candidats investis, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune note en effet déjà une certaine effervescence dans plusieurs formations politiques, surtout celles disposant déjà d’élus dans les communes.

Sur le terrain sportif, le même journal signale la reprise, dimanche, du championnat national de football après deux reports du fait des difficultés financières connues par la Ligue nationale de la discipline (LFPC).

«A chaque début de saison, les clubs de l’élite ont du mal à se définir une feuille de route claire, faute d’argent. Au niveau de la Ligue ce n’est guère mieux. La formule est consacrée : ‘’On attend l’argent ». Mais de qui ?»

Sans doute, le nouveau président de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (ACEC), Franck Happi, que présente Le Jour, saura-t-il trouver la solution à cette équation à mille inconnues, lui qui déclare déjà que «rien ne sera plus comme avant au sein du mouvement professionnel camerounais».

Le nouvel élu, prolonge Le Messager, dit placer son mandat sous le signe du dialogue et de la réconciliation pour un football délite plus conquérant.

Mais ce championnat peut-il véritablement prétendre être compétitif alors que les stades traditionnels, dans lesquels se dispute souvent la compétition, sont fermés en raison des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 ? s’interroge InfoMatin.

La métropole économique, Douala, signale Le Messager, ne va accueillir aucune rencontre durant l’année, les clubs locaux ayant vu leurs matchs délocalisés dans d’autres agglomérations.

Une attaque de Boko Haram fait 4 morts dans l’Extrême-Nord camerounais

Quatre civils ont trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi dans la localité camerounaise de Roum (Extrême-Nord), à la suite d’un attentat attribué à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires.Les circonstances de cet acte terroriste, au cours duquel plusieurs maisons et une église ont été incendiées par les assaillants, ne sont pas encore clairement établies. En attendant, tout porte à croire les jihadistes sont aussitôt repartis du côté nigérian de la frontière, d’où ils étaient venus.

En dépit de quelques attaques sporadiques, les assauts de Boko Haram, jadis quotidiens, se sont sensiblement espacées depuis un semestre dans l’Extrême-nord camerounais.

Il s’agit, selon des sources proches du dossier, de la conséquence des efforts conjugués des armées des pays (Cameroun, Nigeria et Tchad) impactés par cette menace terroriste, mais également de l’implication dans cette bataille de la Force multinationale mixte (FMM) de l’Union africaine.

De l’immigration à l’entrepreneuriat

À peine sept mois après son retour au pays natal, Alain Christian Mboena, un migrant camerounais, est parvenu à s’installer et à créer des emplois pour les jeunes du pays. Ambitieux, il a commencé ses activités sans financement quelconque.

Cette réalisation est le fruit de ses expériences vécues à travers l’immigration dans plusieurs pays, Émirats Arabes unis, l’Inde et l’Iran. Ces pays visités ont été une source d’inspiration et une prise de conscience. Titulaire d’un doctorat en sciences de gestion et création des entreprises il avait décidé d’aller à l’eldorado. « Je me suis retrouvé cuisinier dans les hôtels à l’étranger, en déphasage avec ma formation initiale. C’est ainsi que j’ai pris la résolution de revenir au Cameroun », a-t-il explique Alain Christian Mboena

Retour au bercail

Une fois de retour au pays natal, en avril 2017, il consacre tout son temps à l’exploitation des feuilles et des arbres. Alain Christian disposait d’une bonne expérience dans le domaine de la pharmacopée traditionnelle. Les produits de ce secteur sont à base de sève des arbres, de racines, de feuilles et de certaines plantes. Il dispose d’une unité de transformations de ses produits, dans un quartier de Yaoundé. « Je me suis résolu d’entrer en brousse pour les transformer et fabriquer les produits de beauté, les boissons diététiques », relate Alain Christian Mboena.

Le jeune entrepreneur emploie plusieurs jeunes de la localité. Il travaille en parfaite collaboration avec une association dénommée, Fonds Social pour l’Emploi (FSE). Cette association est reconnue par l’État camerounais. Elle cultive des champs de maïs, de piment, de poivres, et des arbres fruitiers pour l’aider dans la recherche médicinale. « Au moment des récoltes 90 ℅ des revenus leur appartiennent. Le champ de poivre a permis à l’un des jeunes du village [ Biyaga : NDLR de réunir 500 000 francs CFA », confie un proche d’Alain Christian.

Le retour d’Alain Christian au Cameroun a été une opportunité d’emplois pour plusieurs jeunes, ainsi, il affirme « je ne regrette pas d’être rentré au Cameroun. Aujourd’hui, j’ai de quoi nourrir ma famille et mettre d’autres personnes à l’aise ».