Un meeting de l’opposition ivoirienne à Abidjan prévu au 2è jour de la visite de Macron reporté

L’opposition ivoirienne qui a fixé un meeting le 21 décembre 2019 à Abidjan, coïncidant avec la deuxième journée d’une visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, a reporté son rassemblement à une date ultérieure évoquant des risques de troubles dus à des «manœuvres d’infiltration ».« Des informations récurrentes et concordantes nous sont parvenues faisant état de manœuvres d’infiltration de notre manifestation par des individus mandatés pour semer le désordre et le chao », a dit samedi à la presse Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, opposition), au siège du Pdci. 

Selon M. Guikahué, « le gros de ces troupes était basé à l’abattoir de Port-Bouët », commune balnéaire située dans le Sud d’Abidjan, où était prévu ce meeting de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) avec EDS, une plate-forme proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. 

« Après une analyse profonde nous avons décidé de reporter le meeting du 21 décembre 2019 (…) à une date ultérieure », a déclaré M. Guikahué, faisant savoir que des Forces de l’ordre avaient encerclé samedi le lieu du meeting prévu au stade Seny Fofana. Les autorités en charge de la sécurité ont soulevé des « indices réels de risques de troubles » à ce meeting.  

 Assoa Adou, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, présent à la conférence, a d’ailleurs fait savoir que la plate-forme EDS a été reçue au niveau de l’ambassade de France. D’autres partis de l’opposition y ont été également reçus.

Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Mali: 33 terroristes neutralisés à Mopti par la force Barkhane, (Macron)

Quelque 33 terroristes ont été neutralisés samedi matin dans la région de Mopti au Centre du Mali, lors d’une opération de la force française Barkhane qui a également libérer des gendarmes maliens jusque-là retenus en otage, a annoncé le président Emmanuel Macron devant la communauté française en Côte d’Ivoire où il effectue une visite officielle de 72 heures.« Cette lutte, nous la poursuivrons au Sahel et je sais combien de fois nos forces françaises positionnées en Côte d’Ivoire jouent un rôle important » a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant « je veux ici, vous redire ma détermination à poursuivre ce combat ».

« Nous avons eu des pertes, nous avons eu aussi des victoires. Ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane, nous avons pu neutraliser dans la région de Mopti 33 terroristes, fait un prisonnier et libéré des gendarmes maliens qui étaient jusqu’alors pris en otage », a-t-il annoncé, sans plus de détails.

« Ce succès considérable »,  a conclu le président français, « c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région, à notre propre sécurité ».

Peu après son arrivée vendredi soir à Abidjan,  le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a dans un discours aux soldats français du 43ᵉ bataillon d’infanterie de marine (43è BIMA) au camp militaire de Port-Bouët dans le Sud d’Abidjan, insisté sur le rôle d’appui de l’armée à la lutte internationale menée dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel.

« Je souhaite que nous puissions donner une nouvelle profondeur, de nouveaux engagements, une nouvelle force à cette opération pour gagner ce combat indispensable à la stabilité et à la sécurité du Sahel, plus largement de toute la région et aussi de l’Europe », avait affirmé M. Macron selon qui « si nous laissons prospérer la menace, elle nous touchera aussi. »

L’AFD signe 3 nouveaux projets pour accélérer la révolution de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire

Le Groupe Agence Française de développement (AFD) a procédé avec des institutions bancaires ivoiriennes à la signature de trois nouveaux projets en Côte d’Ivoire visant l’accélération de la révolution de l’entrepreneuriat dans le pays, a appris APA, samedi, de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Ces accords  ont été signés dans le cadre du déploiement de l’initiative «Choose Africa» en Côte d’Ivoire, un programme initié par la France et mis en œuvre par l’AFD et sa filiale dédié au secteur privé « Proparco» qui a pour objectif d’accompagner les Star-up, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises) en Afrique.

L’information a été donnée, samedi, à l’occasion d’une rencontre présidée par le ministre français de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire et son homologue ivoirien chargé de la promotion des PME, Félix Anoblé, en marge de la visite officielle qu’effectue le président français Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire.

A travers le premier projet, Proparco confirme son soutien à la stratégie PME de la Société Générale Côte d’Ivoire (SG CI) en octroyant une garantie de 15 millions d’euros dédiée à un projet pilote qui permettra le développement d’une offre de garantie sur des opérations de court terme de trade finance.

Quant aux deux autres projets dénommés « SUNREF», ils  ont été signés avec les groupes bancaires NSIA pour un montant de 7,5 millions d’euros et avec SG CI pour un montant de 10 millions d’euros.

«SUNREF est une offre qui permet aux entreprises l’acquisition d’équipements de meilleure qualité, des économies de coûts, et une compétitivité accrue. SUNREF offre également aux banques du Sud des conditions de partenariat privilégiées pour leur permettre de saisir les opportunités de la finance verte», souligne le communiqué remis à APA à cette occasion.  

Selon le texte,  l’innovation de SUNREF repose sur la combinaison d’une approche financière et d’une approche technique de façon à répondre à la demande des banques partenaires et des porteurs de projet.

« L’approche financière consiste à mettre à la disposition des banques locales partenaires des prêts de long terme (lignes de crédit vertes). L’approche technique vise à soutenir et amplifier le marché du financement des investissements verts, en accompagnant les banques dans le financement des projets », précise le communiqué.

Ces trois  projets qui s’inscrivent dans le cadre de l’initiative française « Choose Africa», ont été signés en marge de la visite officielle de 72 heures du président français Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. 

Depuis le lancement de  l’initiative « Choose Africa» il y’ a neuf mois, 1 milliard de financements ont été engagés pour financer les start-up, TPE et PME africaines, dont plus du tiers 370 millions d’euros en Afrique de l’ouest et environ 100 millions d’euros  en Côte d’Ivoire.

D’ici 2022, 2,5 milliards d’euros seront consacrés au financement et à l’accompagnement des entreprises africaines, 1 milliard sera investi en fonds propres dans des start-up, TPE et PME et 1,5 milliard d’euros seront destinés à faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises via des institutions financières locales publiques ou privées (institutions de microfinance, banques, sociétés de leasing, etc.).

Au total, ce sont près de 10 000 entreprises africaines qui bénéficieront de « Choose Africa»,  dont 600 via des prises de participation.

La France veut «changer» ses relations avec l’Afrique, affirme Macron à Abidjan

La France veut « changer » ses relations avec l’Afrique et aider le continent à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et le sport pour donner les moyens à la jeunesse de construire ses rêves, a dit samedi Emmanuel Macron, lors de l’inauguration d’une agora à Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan.A travers ces projets « c’est de changer la relation avec le continent africain et l’aider à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et aussi le sport (qui sont) les moyens qu’ on donne à la jeunesse africaine de construire ses rêves », a déclaré Emmanuel Macron, à l’inauguration d’une agora,  complexe sportif à Abidjan. 

A cette cérémonie, étaient présents plusieurs membres des gouvernements ivoirien et français,  ainsi que le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Kablan Duncan et  M. Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Avant de dévoiler la stèle inaugurale, M. Macron a donné le coup d’envoi d’un match de football avec à ses côtés l’icône du football Didier Drogba. Il s’est dit heureux d’inaugurer cette première agora, un « grand projet du président Ouattara et tout le gouvernement ».

Le président français a annoncé la construction de « 90 agoras (espace de rassemblement social, politique et mercantile de la cité) qui vont se déployer à travers tout le pays », la France étant «partenaire »  dans ce projet avant d’ajouter qu’une dizaine d’autres devraient être bâties à nouveau.

Ces agoras,  dira-t-il, sont « une chance donnée à la jeunesse africaine d’être fière d’elle-même et de construire ses rêves ». Ce qui devrait éviter aux jeunes de prendre des risques en tentant de traverser la méditerranée où plusieurs perdent la vie.

Ce projet vise à permettre à la jeunesse d’accéder au sport et de se former aux disciplines sportives, et aussi à la culture. Et « il y aura des résidences d’artistes, la formation, l’entrepreneuriat avec du micro-crédit » et l’accès à des services, a fait savoir M. Macron.

« C’est pour ça que nous avons voulu être les partenaires de ce projet d’agora », car « l’intuition qui est derrière est que ce qu’ on présente souvent comme un défi pour les uns et une menace pour les autres, une peur et une formidable richesse, c’est la jeunesse du continent africain », a-t-il souligné.

« La responsabilité qui est la nôtre et de tous les dirigeants,  est de donner les moyens à la jeunesse de bâtir ses rêves », a poursuivi le président Macron. 

En Côte d’Ivoire, le vice-président Kablan Duncan, a d’ailleurs rappelé que « 77,7% de la population a un âge égal ou inférieur à 36 ans ».

La France veut « apporter des possibilités aux jeunes africains d’accéder à ces agoras » et de s’offrir des chances d’une transformation sportive, culturelle, entrepreneuriale, ainsi que des services pour leur bien-être ». 

Cet accompagnement de la France illustre la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par M. Macron lors d’un discours à Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre et les ambitions du président de la République dans la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Ce projet s’inscrit également dans l’esprit qui sera celui du Sommet Afrique France sur la ville durable à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020.

Paralysie cérébrale: plaidoyer pour renforcer le personnel médical d’un centre ivoirien

Korotoum Ouattara, la directrice de la pouponnière de Dabou (45 km à l’ouest d’Abidjan), un centre d’accueil d’enfants abandonnés et malades d’infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale) et d’autres handicaps intellectuels, a plaidé vendredi pour le renforcement du personnel médical de cet établissement, a constaté APA sur place.« Nous avons un besoin de matériel. Le second besoin est le renforcement en ressources humaines. Pour les enfants d’ici, le cœur de la prise en charge, c’est le côté médical. Nous avons besoin des spécialistes, des neurologues, des psychiatres qui vont eux aussi venir intervenir pour pouvoir aider ces enfants», a dit Mme Ouattara à APA en marge d’un « arbre de Noël» organisé pour les enfants de ce centre par Emmanuel Esmel  Essis, le ministre ivoirien  auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.

Poursuivant, elle a indiqué qu’au-delà du besoin en personnel médical, son établissement a également besoin de matériel d’équipement  et de spécialistes dans « tous les domaines d’intervention».

Présentant auparavant son établissement,  Mme Ouattara a souligné que la pouponnière de Dabou, n’accueille que  depuis 2015, des enfants abandonnés souffrant de diverses pathologies mentales ou physiques.

Pour sa part, le ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel  Essis, qui a offert à ces poupons plusieurs cadeaux en plus du matériel d’équipements pour leur centre (Matelas, berceaux, draps, cartons de médicaments…), a appelé à la solidarité des uns et des autres envers ces enfants malades.

« Aimons-nous et Dieu nous grandira. Que ces enfants sachent qu’ils ne sont pas seuls», a assuré  M. Essis.

Créée en 1950, la pouponnière de Dabou  compte 97 pensionnaires dont 44 filles. Depuis 2015, ce centre n’accueille que des enfants abandonnés et  souffrant d’handicap intellectuel et moteur. Il s’agit notamment de l’infirmité motrice cérébrale, la cécité et la surdité.

Macron à Abidjan, une visite sur fond d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux

La visite officielle du président français Emmanuel Macron, en Côte d’Ivoire, du 20 au 22 décembre 2019, revêt ostensiblement des d’enjeux sécuritaires et économiques régionaux.Aux premières heures de son arrivée à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le chef de l’Etat français s’est rendu au 43è BIMA, la base militaire française en Côte d’Ivoire. Objectif, adresser la stratégie sécuritaire régionale assortie de la lutte contre Le terrorisme.

En compagnie de son épouse, Brigitte Macron, le président de la République française a participé à un dîner de Noël qu’il a offert à l’ensemble des militaires français et de leurs familles, ainsi qu’à une délégation de militaires ivoiriens. 

Cette rencontre sur la base militaire de Port-Bouët, située dans le Sud d’Abidjan, pour échanger avec les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), met en valeur le volet « prévention » de la stratégie militaire française dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

Il s’agit, selon une note protocolaire,  d’un « engagement fort du chef de l’Etat ». Il a rencontré des soldats des forces françaises en Côte d’Ivoire qui ont participé à des missions opérationnelles au Sahel, en renfort ou en soutien de l’opération Barkane.

En marge de l’aspect sécuritaire, d’autres volets de la coopération régionale et bilatérale sont prévus. M. Macron a dans sa délégation Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des finances, et Bertrand Dumont, le directeur général adjoint du Trésor, dans un contexte où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut épouser une nouvelle monnaie, l’ECO.

Le débat sur l’arrimage du Franc CFA à l’Euro qui lui garantit d’ailleurs une parité stable, fait rage. La question de la souveraineté,  au cœur des discussions d’économistes et d’intellectuels, est soutenue par nombre de personnes. Dans les coulisses, la problématique devrait être abordée.

Cette visite de M. Macron en Côte d’Ivoire est le deuxième déplacement du président français  depuis le début de son mandat. Le premier avait eu lieu en novembre 2017 à l’occasion du Sommet Union européenne – Union Africaine, dans le cadre de sa première tournée régionale en Afrique de l’Ouest.

Elle intervient à près d’un an de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. Partenaire historique et ayant des intérêts énormes en Côte d’Ivoire, la France a un regard sur l’évolution du processus électoral dans le pays. Assurément, M. Macron prendra le pool de la situation socio-politique. 

Ce déplacement, en outre, revêt deux grandes dimensions. La première dimension est la visite aux forces pré-positionnées en Côte d’Ivoire, qui constitue le traditionnel déplacement du président de la République auprès des troupes militaires françaises à la période de Noël.

En 2018, le président français s’était rendu au poste de commandement de la force Barkhane, à N’Djamena, au Tchad, et l’année précédente, sur la base aérienne projetée de Niamey, au Niger, souligne la note.

La seconde dimension de ce déplacement, lui, a trait à l’aspect politique. Et ce, dans la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par le chef de l’Etat français lors du discours de Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre de la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition de Emmanuel Macron est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Il devrait échanger avec des étudiants en médecine, et inaugurer une agora socio-sportive portée par l’association française WinWin Africa, à  Koumassi dans le Sud d‘Abidjan.

La France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire depuis son indépendance, dans le cadre d’accords bilatéraux de défense. Après la crise de 2002 à 2011, au cours de laquelle la France a déployé la force Licorne sous mandat des Nations unies, les accords de défense ont été rénovés en 2012.

A la demande du Gouvernement ivoirien, les éléments français ont changé de statut en 2015, et sont devenus les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), base opérationnelle avancée des armées françaises en Afrique de l’ouest. Leurs missions s’inscrivent à la croisée des grandes fonctions stratégiques de la connaissance et anticipation, de la prévention, de la protection et de l’intervention.

Sur le plan économique, la France est un partenaire économique majeur de la Côte d’Ivoire : avec 13% de parts de marché, elle est le deuxième fournisseur du pays.

Les investissements français en Côte d’Ivoire affichent un profil diversifié, dans les domaines des énergies, de l’aéronautique et la défense, dans le développement et la ville durable. La France importe principalement des produits agricoles.

La Côte d’Ivoire étant le 3ème fournisseur d’Afrique subsaharienne de la France (après le Nigéria et l’Afrique du Sud). A l’image de la diversité des liens entre les deux pays, la relation économique franco-ivoirienne est portée par 700 entreprises françaises implantées en Côte d’Ivoire dont environ 200 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire, indique une note officielle.

A l’issue de son déplacement en Côte d’Ivoire, le président de la République française se rendra à Niamey, au Niger, le 22 décembre. Il y rencontrera le Président Issoufou et s’arrêtera à la base aérienne nigérienne où ont été inhumés les 71 soldats nigériens morts dans l’attaque d’Inates.

Aux côtés de son homologue nigérien, le président Emmanuel Macron présentera ses hommages à l’ensemble des victimes maliennes, burkinabés, nigériennes qui ont payé un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme.

ADEI lance ses activités à Abidjan pour accompagner les acteurs de l’écosystème du numérique

ADEI Technology Hub, une entreprise spécialisée dans le numérique a procédé, vendredi à Abidjan, au lancement officiel de ses activités dans la capitale économique ivoirienne.Ce lancement a été marqué par un panel animé par des experts sur le thème, les défis et les opportunités de l’écosystème entrepreneurial dans le domaine de la technologie.

« De plus en plus de jeunes s’intéressent à l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, même si les défis sont importants, on a des raisons de croire qu’il y a de l’espoir », a expliqué dans un entretien à APA, l’un des experts, Arnaud N’goran.

« Il y a de plus en plus des structures qui accompagnent des jeunes pour aider à formaliser leurs idées, à les rendre viable, à monter un business plan, à aller chercher des financements. Ce sont des motifs de satisfaction », a poursuivi M. N’goran, également Associate Partner chez Dalberg, une société de consultants en stratégie.

En Côte d’Ivoire, un projet de loi est en gestation pour permettre de résoudre des soucis de fiscalité, d’incitation pour que le cadre juridique soit favorable à l’éclosion de start-up.

« Aujourd’hui on repart optimiste, confiant dans l’avenir, on sait que notre jeunesse qui est dynamique, qui est créative va aider à développer cet écosystème en Côte d’Ivoire » a conclu Arnaud N’goran.  

Créée par de jeunes ivoiriens venus de plusieurs universités du monde et ayant fait preuve chez les  géants de l’internet, ADEI Technology Hub entend stimuler l’écosystème de l’internet et du numérique en renforçant les capacités des développeurs.

ADEI Technology and Hub offre depuis deux années, trois niveaux de certification aux amateurs et aux professionnels en guise de solutions à leurs préoccupations. Depuis 2017, une centaine de jeunes a pu bénéficier des programmes de formation et des compétitions organisées par ADEI.

Après avoir réussi à promouvoir des start-up comme le Pass Santé Mousso, We Flyagri,… ADEI dit être prête à accélérer à l’échelle, le développement des compétences locales.

Par ailleurs, ADEI Technology and Hub, située à Cocody,  présente une offre de co-working ouverte au public, comprenant un espace de travail partagé, un bureau, une salle de conférence et un espace plein air.

Côte d’Ivoire : « Macron apporte un soutien politique à Ouattara (Spécialiste)

La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Abidjan, à un an de l’élection présidentielle de 2020, suscite quelques spéculations sur les probables « conseils » de l’Elysée à propos du projet « clair-obscur » de troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara.S’il estime que le président français Emmanuel Macron, qui entame ce vendredi une visite de deux jours en Côte d’Ivoire, « n’aura officiellement pas de position » par rapport à l’éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara, Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique, est convaincu que le patron de l’Elysée apportera un message de soutien à son homologue ou au régime parce qu’ils sont « à même de défendre les intérêts de l’Hexagone et de garantir la stabilité de la région ».

« Emmanuel Macron ne se prononcera jamais sur un éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara. Mais sa visite est, de toute façon, un soutien au chef de l’Etat ivoirien même si Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre depuis bientôt trois ans) pourrait être le candidat du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, mouvance présidentielle) », a d’emblée confié Antoine Glaser à APA.

De l’avis de l’ancien Rédacteur en chef de La Lettre du Continent, « la France, compte tenu de ce qui se passe au Sahel, considère la Côte d’Ivoire comme le cœur de son pré carré. C’est donc important pour Emmanuel Macron de renforcer la présence française » dans cette locomotive de l’Afrique de l’ouest francophone.

Toutefois, le journaliste français, co-auteur de l’ouvrage « Nos chers espions en Afrique », relativise l’influence de Macron sur son pair ivoirien.

« Cela fait très longtemps qu’Alassane Ouattara est en position de force en raison de la situation dans l’ensemble des pays voisins. Macron a une marge de manœuvre extrêmement faible. En outre, comme tous les chefs de l’Etat de l’ancien pré carré français, il a le monde entier dans sa salle d’attente », a argumenté ce spécialiste de l’Afrique.

En effet, la France perd du terrain en Côte d’Ivoire là où d’autres puissances mondiales en gagnent.

« On voit bien que le business français a énormément de difficultés en Côte d’Ivoire. La part de marché de la France dans ce pays pendant la guerre froide était de 30 à 40%. Maintenant, cette part est de l’ordre de 5 à 6% alors que celle de la Chine est chiffrée à 11% », a renseigné le journaliste.

Somme toute, la question sécuritaire dans une région en proie aux attaques terroristes sera l’un des fils conducteurs de la visite du président Macron en Côte d’Ivoire. Mais la perspective d’un troisième mandat de Ouattara et les ambitions présidentielles assumées de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale, pourraient constituer un facteur perturbateur.

« La Côte d’Ivoire apparaît, de plus en plus, comme le dernier verrou de sécurité de la région. Et une crise politique fragiliserait le dispositif déjà compliqué de l’opération Barkhane et la lutte contre le terrorisme dans l’ensemble de la région ».

La France possède une base militaire à Port-Bouët où se sont installés quelque 900 soldats français. « C’est la base logistique de toutes les opérations de la force Barkhane dans le Sahel. Elle est stratégique pour la France. C’est la raison pour laquelle, il y a eu un renforcement de l’effectif ces dernières années », a expliqué Antoine Glaser.

Après la Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron fera une escale au Niamey où il s’entretiendra avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en perspective du Sommet de Pau prévu le 13 janvier 2020.

Terrorisme au Sahel: la France, un nouveau bouc émissaire

Le président français Emmanuel Macron a entamé, vendredi, une visite officielle de trois jours en Côte d’Ivoire, dans un contexte d’attaques concertées contre les troupes françaises présentes au Sahel.Depuis plusieurs mois, la recrudescence de l’activisme terroriste menace la région, voire la sous-région ouest-africaine et les difficultés rencontrées par les forces armées africaines et internationales génèrent la méfiance des populations.

Lorsque François Hollande, alors président de la République française décidait d’envoyer des troupes à Bamako, à la demande de son homologue malien, il s’agissait de venir en aide à un “Etat ami”, selon ses mots, confronté aux offensives djihadistes. En plus, il fallait protéger les intérêts vitaux de la France en secourant les ressortissants français qui vivent dans ce pays dont les liens avec la France sont historiques. Depuis, l’intervention de l’armée française s’est étendue à une zone plus vaste et Emmanuel Macron, son successeur à la tête de l’Etat français a réaffirmé l’engagement de la France au Sahel car la menace terroriste s’y est intensifiée.

Un engagement qui a coûté cher à la France matériellement et humainement. Depuis 2013 et le lancement de l’opération « Serval » au Mali, qui a donné lieu en 2014 à l’opération « Barkhane », ce sont déjà 41 soldats français qui ont été tués dans cette région.

Le 25 novembre dernier 13 soldats français morts dans un accident d’hélicoptère au Sahel, ont encore  rallongé cette liste macabre. Au point où l’on en vient à se demander sur les réseaux sociaux si la France a sacrifié ses troupes au nom de ses intérêts économiques, entre autres rumeurs et Fake news sur les prétendues raisons de la présence militaire française au Sahel. Alors que l’opération « Barkhane » est essentielle dans la lutte internationale contre le terrorisme, la France doit compter ses morts dans un climat où on la somme de se justifier. Paradoxe !

Nul n’est dupe. Ces rumeurs visent à semer le doute sur les intentions de la France au Sahel et à attiser la défiance des populations à l’égard des troupes françaises pour créer des sentiments anti-français dans la région dont l’armée est régulièrement accusée, à dessein, de vouloir déstabiliser cette partie du continent

En France même, ce sont d’autres rumeurs qui se propagent et alimentent les théories du complot : l’opération « Barkhane » serait cette fois destinée à protéger les intérêts économiques de la France, notamment les mines d’uranium exploitées de longue date dans la région par Areva. L’Etat français, selon les tenants de cette rumeur, utiliserait ses forces armées pour défendre des intérêts privés. Pourtant, les troupes de l’opération « Barkhane » sont essentiellement déployées au nord du Mali et les mines d’uranium se trouvent au nord du Niger.

De fait, ces rumeurs sans fondement et souvent contradictoires relèvent de deux phénomènes différents. En France, d’une part, elles traduisent une volonté de repli et un renoncement aux idéaux universalistes: elles visent à discréditer des opérations extérieures jugées coûteuses en vies et en argent. En Afrique, d’autre part, elles sont le fruit d’une défiance plus générale à l’égard de l’interventionnisme et du néocolonialisme supposé de la France.

Le 4 décembre, en marge du sommet de l’OTAN, Emmanuel Macron a souligné que l’opération “Barkhane” ne pouvait perdurer dans ce contexte de “mouvements antifrançais”  et a demandé aux pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad) d’exprimer clairement leurs attentes par rapport à la France. Car, visiblement, excédé de voir son pays attaqué, M. Macron a mis les dirigeants de ces pays face à leurs responsabilités en dépit de l’appel à une mobilisation internationale pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

Il importe, donc face aux rumeurs, de rappeler que l’opération “Barkhane” sert les intérêts conjoints du Sahel et de la France. Ces intérêts ne sont pas économiques, mais vitaux et géostratégiques. Au Sahel, le 10 décembre dernier, ce sont 71 soldats nigériens qui ont été massacrés au poste de reconnaissance d’Inates, à quelques kilomètres de la frontière malienne.

Le 15 décembre, les présidents des Etats membres du G5 Sahel réunis à Niamey ont donc demandé l’aide de la communauté internationale et réaffirmé leur besoin d’être aidés par des puissances étrangères. Loin de subir la présence militaire française, les pays du Sahel la demandent. A ce propos, le président du Niger, Mahamadou Issoufou a déclaré ce vendredi sur les antennes de Radio France internationale (RFI) que «nous avons besoin de plus de Barkhane».

« Je ne pense pas que l’on soit arrivé à la limite de Barkhane. Nous avons besoin de plus de Barkhane. Nous avons besoin de plus d’alliés. C’est ma conviction. Parce que, ceux qui critiquent la présence française ou la présence des alliés dans le Sahel oublient que, sans l’intervention Serval, le Mali serait aujourd’hui sous le contrôle des terroristes ! Peut-être que le Niger aussi ! Alors, imaginons que Barkhane s’en aille… Cela va affaiblir notre lutte. Cela va affaiblir notre camp », a-t-il expliqué.

Coopération: Échanges commerciaux déficitaires entre Paris et Abidjan

Les échanges commerciaux entre la France et la Côte d’Ivoire sont marqués par de fortes importations en provenance de l’Hexagone, impliquant des soldes commerciaux déficitaires de 52,91 milliards de F CFA et de 27,836 milliards de F CFA enregistrés respectivement en 2017 et 2018.Cette chute du volume des échanges en 2018 est due principalement à la baisse des importations ivoiriennes sur la même période (119,700 milliards de FCFA en 2017 contre 91,141 milliards de FCFA en 2018), indique une note officielle.

Pour la construction d’un marché à Bouaké et à Yopougon (Ouest d’Abidjan), une convention a été signée entre Paris et Abidjan. Cela devrait permettra de reconstruire à Bouaké un grand marché et de procéder à l’aménagement de toute la zone marchande (39,36 milliards FCFA).

La construction d’un marché moderne de demi-gros et de détail de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, devrait  bénéficier d’un financement de 19,68 milliards FCFA. La France apporte des appuis à l’Etat de Côte d’Ivoire. L’appui au secteur éducatif s’élève à 328 milliards FCFA.    

 La dernière visite de M. Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire remonte au 5è Sommet Union africaine -Union européenne  (UA-EU) qui s’est déroulée à Abidjan du 28 au 29 novembre 2017.

Lancement d’un projet pour une réponse intégrée à la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire

Le projet dénommé «Renforcer les capacités des autorités de la Côte d’Ivoire pour apporter une réponse intégrée à la traite des êtres humains et au trafic illicite de migrants (COCOTIP)» a été lancé, vendredi à Abidjan, en présence des ministres et des diplomates, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Financé par la République fédérale d’Allemagne et exécuté par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce projet s’étendra sur la période du 01 décembre 2019 au 30 novembre 2022, soit une durée de 36 mois.

Il vise à renforcer les capacités opérationnelles et techniques des autorités nationales en matière de profilage, d’enquête et de renvoi des cas de traite des êtres humains ou de trafic illicite de migrants et à améliorer les capacités des acteurs concernés à fournir une assistance et une protection adéquates aux victimes.

Bénéficiaire de ce projet, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Vagondo Diomandé s’est félicité de cette initiative qui permettra notamment la « construction de trois postes-frontières ».

A son tour, la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, également bénéficiaire du projet, a relevé les enjeux de cette lutte contre la traite des êtres humains. Le gouvernement « ne ménage  aucun effort pour prévenir et lutter contre cette pratique honteuse », a-t-elle indiqué.

 « On est là pour vous écouter et peaufiner les projets pour les adapter aux besoins des populations », a renchéri pour sa part, l’Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire,  Michael Grau.

La Côte d’Ivoire est un important pays d’origine, de transit et de destination en matière de traite de personnes (nationale et transnationale) et de trafic illicite de migrants. Cette situation s’explique par un profil migratoire multiple, le pays partageant ses frontières avec le Liberia, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana.

Avec une approche intégrée, le projet, contribuera aux efforts du gouvernement ivoirien afin de mieux prévenir la traite des personnes, protéger les victimes de traite et renforcer les cas de poursuites judiciaires.

Dans son intervention, Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire a salué les différents partenaires du projet avant de rassurer sur la disponibilité de son organisation à accompagner sur tous les volets dudit projet.

L’OIM en étroite collaboration avec le gouvernement ivoirien entend renforcer les capacités opérationnelles  et techniques des autorités nationales pour identifier, enquêter et référer les cas de traite de personnes et de trafic illicite de migrants et améliorer les capacités des acteurs concernés à fournir une assistance et une protection adéquate aux victimes de manière coordonnée.

Les bénéficiaires du projet sont les personnes victimes de traite ; les migrants en situation de vulnérabilité ; le ministère de la sécurité et de la protection civile ; le ministère de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté ; le Comité national de lutte contre la traite des personnes et les organisations de la société civile.

A la fin du cycle de vie de ce projet, les capacités techniques et opérationnelles des autorités gouvernementales compétentes pour identifier et enquêter les cas de traite des personnes et de trafic illicite de migrants devront être renforcées.

La collecte de données fiables des cas de traite des personnes et de trafic illicite de migrants est également attendue grâce à un enregistrement systématique des cas.

 Des programmes de formation spécialisés pour les autorités chargée de l’application des lois aux frontières (aéroports, postes frontières etc) concernant toutes les dispositions légales et les procédures opérationnelles relatives à la traite  des personnes et au trafic illicite de migrants, figure également sur la liste des résultats visés.

Ce projet qui prend en compte  la construction de trois postes-frontières adaptés à la prise en charge des potentielles victimes, permettra en outre de faire bénéficier d’une assistance et d’une protection efficace les victimes de la traite des personnes et d’abus liés au trafic illicite de migrants.    

Côte d’Ivoire: arrivée de Macron et son épouse pour une visite officielle de 72h

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé vendredi après-midi à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.L’avion présidentiel français à bord duquel se trouvait M. Macron et son épouse Brigitte, a atterri à 16h48 (GMT, heure locale) sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Après les honneurs militaires, il a échangé les civilités avec M. Ouattara dans le pavillon présidentiel. 

M. Emmanuel Macron  qui effectue une visite officielle de 72 heures dans le pays a été accueilli par une foule en liesse. Visiblement heureux, le chef de l’Etat français a salué cette cohorte sous des slaves d’applaudissements. Sa première activité est une visite au 43è BIMA, la base militaire  française, fixée un quart d’heure après son arrivée. Il réveillonnera par anticipation avec les troupes françaises.   

Samedi, en début de soirée, il est prévu un tête-à-tête entre le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et son hôte Emmanuel Macron au palais de la présidence de la République, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan.

Le lendemain, M. Macron est selon l’agenda de cette visite officielle attendu à Bouaké (centre ivoirien), quartier général de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN),  où il est prévu une séquence mémorielle en hommage aux soldats français morts, le 6 novembre 2004, dans l’exercice de leur fonction.

Il procédera ensuite avec le président ivoirien à la pose de la première pierre du grand marché de Bouaké, le plus grand marché ouvert de l’Afrique de l’Ouest, d’un coût d’investissement de plus d’une trentaine de milliards de Fcfa.      

Les échanges commerciaux entre ces deux pays sont marqués par de fortes importations en provenance de la France. Ce qui explique les soldes commerciaux déficitaires de 52,91 milliards de F CFA et de 27,836 milliards de F CFA enregistrés respectivement en 2017 et 2018.

Cette chute du volume des échanges en 2018 est due principalement à la baisse des importations ivoiriennes sur la même période (119,700 milliards de FCFA en 2017 contre 91,141 milliards de FCFA en 2018), indique une note officielle.

Pour la construction d’un marché à Bouaké et à Yopougon (Ouest d’Abidjan), une convention a été signée entre Paris et Abidjan. Cela devrait permettra de reconstruire à Bouaké un grand marché et de procéder à l’aménagement de toute la zone marchande (39,36 milliards FCFA).

La construction d’un marché moderne de demi-gros et de détail de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, devrait  bénéficier d’un financement de 19,68 milliards FCFA. La France apporte des appuis à l’Etat de Côte d’Ivoire. L’appui au secteur éducatif s’élève à 328 milliards FCFA.    

 La dernière visite de M. Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire remonte au 5è Sommet Union africaine -Union européenne  (UA-EU) qui s’est déroulée à Abidjan du 28 au 29 novembre 2017.

Énergies renouvelables : la Côte d’Ivoire expérimente la biomasse

La Côte d’Ivoire a lancé un méga projet de construction de la plus grande centrale électrique à biomasse de l’Afrique de l’ouest, pour atteindre un taux de mix énergétique de 42% à l’horizon 2030.Lors de la signature de la convention avec la société Biovea Énergie en début décembre, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé s’est réjoui de ce « projet très important » d’un coût d’environ 129 milliards de Francs CFA (soit 197 millions d’Euros).

« C’est la plus grande centrale à Biomasse d’Afrique de l’Ouest. Donc la Côte d’Ivoire à travers ce projet imprime sa marque et son positionnement en tant qu’acteur majeur de la production d’énergie en Afrique », a expliqué le ministre Cissé après la signature de cette convention.

Situé dans le Sud Comoé, à Aboisso au Sud d’Abidjan, le projet de 46 mégawatts à base de résidu de palmier à huile permettra de créer au moins 500 emplois directs en phase de construction et environ 1000 emplois directs et indirects en phase d’exploitation.

« C’est un projet qui est très important avec environ 129 milliards FCFA qui seront investis. Le prix de l’énergie qui sera produite sera de 61, 99 FCFA le KWh. Il permettra à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs en matière de développement d’énergies renouvelables », a ajouté M. Cissé.

Raphaël Ruat, le directeur général de Biovea Énergie, a pour sa part, indiqué qu’il s’agit d’un projet d’énergie circulaire avec un impact environnemental et social important.

 « La construction de cette centrale électrique à base de biomasse permettra d’alimenter l’équivalent de 315 000 foyers, soit plus de 1 700 000 personnes », a souligné M. Ruat, précisant que c’est 4,5 millions de tonnes de CO² évités en 25 ans d’exploitation.

Poursuivant, il a assuré que cette signature de convention marque avec la Côte d’Ivoire le début d’une « longue coopération ».

La pose de la première pierre de ce projet qui impactera positivement près de 12 000 planteurs aura lieu au troisième trimestre 2020 et les travaux dureront 3 ans.

« Nous allons ensemble procéder à la pose de la première pierre et nous espérons que les délais seront respectés de sorte à ce que nous puissions mettre en service cette centrale en 2023 », a précisé le ministre ivoirien.

Financial Afrik Awards 2019: le Prix du meilleur financier africain décerné au DG de la Brvm

Le Prix du meilleur financier africain de l’édition 2019 de Financial Afrik Awards, a été décerné jeudi au directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), Félix Edoh Kossi Amenounvé, qui figure parmi les 100 personnalités qui transforment l’Afrique.Le prix a été dévoilé à l’occasion d’un dîner gala, dans un hôtel de référence, aux encablures de la Lagune Ebrié à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, devant un parterre de personnalités du monde des finances, de la Fintech et de la sphère économique.

A la tête de la Brvm de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) depuis octobre 2012, la seule place boursière au monde appartenant à plusieurs pays, M. Edoh Kossi Amenounvé a réussi l’ « aventure » en faisant de cette bourse la première vitrine de l’Union économique dans les places financières internationales.

Il s’est dit honoré d’avoir ce prix qu’il a dédié à sa famille et à son équipe. Financier averti, M. Amenounvé a permis en 2019 la cotation à la Brvm du groupe bancaire Oragroup, la plus importante « IBIO (cours de bourse)» sur le marché, et la cotation des obligations de la diaspora de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS).

Le prix du meilleur ministre des Finances a été attribué à Ahmed Shide de l’Éthiopie qui a réussi à implanter des réformes visant à consolider les agrégats macroéconomiques dans son pays qui table sur une croissance économique d’environ 9,2% en 2019 contre un taux de 7,7% projeté par le FMI.

Figurent parmi « Les 100 qui transforment l’Afrique » les ministres de l’Économie et des Finances du Bénin Romuald Wadagni, du Togo Sani Yaya, Mohamed Benchaàboun du Maroc et Geraldo Joa Martins de la Guinée-Bissau.

La palme du meilleur CEO de l’année a été décernée à Mohamed El Kettani, PDG du groupe marocain Attijariwafa Bank. Il a, au-delà des frontières de son pays, tissé un réseau bancaire « smart » sur le continent. Le prix du deal de l’année a été arraché par le Sénégalais Pathé Dione, PDG du groupe Sunu suite à l’acquisition des filiales d’Allianz. 

Carlos Lopes s’est arrogé le prix de L’économiste de l’année avec « African in transformation », un livre paru en avril 2019, dans lequel l’auteur fait état de huit défis majeurs de l’Afrique. Un ouvrage d’ailleurs salué par l’Académie russe des sciences et par l’Université George Washington.

Le patron des médias APAnews et Sarah Média,  Abdallah Mohamedi, conseiller des chefs d’Etat et personnalités politiques de premier plan, figure parmi les « hommes et femmes de réseaux » qui transforment l’Afrique, de même que l’Ivoirienne Euphrasie Yao, coordinatrice du Compedium de promotion des compétences féminines et Didier Acouetey de Africa SME champions forum. 

Dans la catégorie Fintech de l’année, Yves Eonnet, PDG de Tagpay, auteur de l’ouvrage « Fintech : les banques contre-attaquent », a été retenu par le jury comme le meilleur sur ce segment du secteur de la finance. L’Ivoirien Barthélemy Kouamé figure parmi les nominés avec son application Timonn.

Le prix de l’inclusion financière a été remis à Kristine Ngiriye, fondatrice de Entreprenarium qui a financé 3 000 femmes de plusieurs pays d’Afrique avec pour corollaire 12 000 emplois crées. Au niveau de l’assurance, est cité l’Ivoirien Jean Kacou Diagou qui a passé le relais à sa fille Janine Diagou.

Au titre des gouverneurs des banques centrales, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Meyliet Koné, de même que celui du Kenya, Patrick Njoroge, Tarek Amar de l’Égypte et Abdelatif Jouahri de Wali de Bank Al Maghrib du Maroc, figurent également sur la liste des 100 personnalités qui transforment l’Afrique.

Quatre banquiers du développement ont été retenus par le jury, notamment Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Benedict Oromah de Afreximbank, Admassu Tadesse, président de Trade and development Bank et Samaila Zubairu, CEO de Africa finance corporation.

 Concernant les « valeurs de marché », nous avons comme transformateurs du continent africain, entre autres, Anouar Hassoune, PDG de Wara, Kadi Fadika-Coulibaly de la SGI Hudson&Cie, l’Ivoirien Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield et Mike Coffi de EDC Asset Management.

Présentation à Abidjan de la Revue internationale en sciences des organisations

La Revue internationale en sciences des organisations (RISO) mise en place par le Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) a été présentée, jeudi à Abidjan, au cours d’une rencontre avec des journalistes.Créée en 2015 lors d’un colloque international organisé à Grand-Bassam par le RUSTA, un réseau de 23 établissements d’enseignement supérieur situés dans 17 pays essentiellement en Afrique subsaharienne, la RISO a obtenu cette année une « distinction prestigieuse», s’est félicité le Pr Ismaël Dally, représentant le président du RUSTA, Pr Frédéric Dohou au cours de cette cérémonie de présentation.   

 « Le RUSTA vient de recevoir l’une des plus prestigieuses reconnaissances de son implication scientifique à travers le classement international de la Fondation nationale de l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE) de sa revue scientifique, Revue internationale des sciences des organisations », a-t-il expliqué. La RISO est classée revue émergente par la FNEGE.

Selon Pr Ismaël Dally, également directeur académique, la RUSTA a fait preuve d’audace pour avancer, mais aussi d’un réalisme exceptionnel pour obtenir une reconnaissance prestigieuse de son projet de production des connaissances.

« Ce qui a valu ce classement,  c’est uniquement la qualité du projet scientifique présenté par la RISO et la qualité de son positionnement dans l’offre des revues », a relevé Pr Dally, ajoutant que « le RUSTA dispose d’une expérience dans la conception et dans le fonctionnement approprié des projets complexes et ambitieux ».

Prenant la parole à son tour, Pr Hadj Neka, rédacteur en chef de la RISO,  a qualifié ce « moment d’important » pour le Groupe RUSTA en célébrant ce « classement de la Revue internationale en sciences des organisations (RISO) et sa reconnaissance par les pairs ».

« C’est un moment important pour le Groupe RUSTA et pour son projet relatif au rayonnement de la recherche africaine en sciences de gestion.  Cette reconnaissance, nous la devons d’abord aux immenses efforts du réseau RUSTA et de son président » a poursuivi Pr Neka, expliquant que « notre ambition était de lancer un support scientifique ouvert, pédagogique et cultivant le goût pour la recherche ».

« Dans cette perspective, le soutien de tous est nécessaire pour permettre à la RISO de poursuivre son ambition pour l’Afrique, pour la recherche et pour la compétitivité de ses entreprises », a-t-il lancé, comptant sur « toutes les personnes passionnées par son projet scientifique et en encourageant tous les chercheurs attachés à l’Afrique à lui soumettre des travaux conformes à sa ligne éditoriale ».

La RISO qui est entrée dans le classement de la FNEGE des revues 2019  a pour objectif de proposer des écrits permettant de revisiter de façon critique, les théories managériales et plus largement les théories en sciences sociales. Elle fait de la publication des revues de la littérature un axe majeur de son développement.

Son originalité réside dans un échange d’expériences entre les jeunes chercheurs et les chercheurs confirmés pour maîtriser les travaux existants et mettre les terrains africains à contribution pour apporter de l’amélioration.

Ses articles se situe au carrefour des différentes disciplines de gestion appliquées  à des organisations africaines : comptabilité, contrôle, audit, finance, droit, ressources humaines, stratégie, organisation, etc.

La convention d’investiture du candidat du PDCI à la présidentielle de 2020 fixée en juin prochain

La convention d’investiture du candidat du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020 a été fixée du 12 au 14 juin 2020 à Abidjan, a annoncé jeudi cette formation politique au terme de son douzième Bureau politique.Selon le communiqué final de cette réunion qui a été présidée par Henri Konan Bédié, le président du PDCI, le Bureau politique a adopté à l’unanimité le  bilan des activités du 15 novembre 2019 au 18 décembre 2019, les dates, le lieu de la tenue de la convention ( du 12 au 14 juin 2020 pour la convention nationale à Abidjan et le 06 juin 2020 pour les conventions locales régionales) et les modalités de l’organisation de la convention d’investiture du candidat du PDCI à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

 Le thème final de la convention, adopté à l’unanimité s’intitule « le PDCI-RDA: expérience et sagesse pour le changement de  la gouvernance et la construction d’une  Côte d’Ivoire réconciliée, unie, et prospère ».

Auparavant, dans un discours d’orientation de ce Bureau politique du PDCI, son président Henri Konan Bédié a fait une présentation globale de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire critiquant la gouvernance du régime du président Alassane Ouattara dont il a été l’allié politique pendant près d’une décennie.

Par ailleurs, M. Bédié a instruit le secrétaire exécutif de son parti Maurice Kakou Guikahué à mettre en œuvre plusieurs diligences. Au nombre de celles-ci,  la poursuite de la finalisation du projet de société et du programme de gouvernement 2020-2025 du PDCI et la sélection dans « les prochains jours » d’un cabinet de communication de notoriété internationale qui sera chargé de conduire avec la direction de la communication du parti le plan et la stratégie de communication avant et pendant l’élection présidentielle.

« La Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien ont besoin d’un nouvel ordre politique, économique et social que seul le PDCI-RDA est capable de leur offrir dans la dignité et le respect des institutions », a estimé le président du PDCI.

 Depuis sa rupture politique avec le président Alassane Ouattara consacré par le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir), M. Bédié a rejoint l’opposition et s’est allié au Front Populaire ivoirien ( FPI) de Laurent Gbagbo pour la reconquête du pouvoir à l’élection présidentielle de 2020.

Les acteurs politiques invités à s’engager pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire

Les acteurs politiques ivoiriens ont été invités, jeudi à Abidjan, à « s’engager pour la paix et des élections apaisées en 2020» en Côte d’Ivoire afin de permettre aux enfants de « grandir dans un environnement sécurisé, stable, en paix et prospère».Cette invitation a été lancée par la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné au cours d’une opération baptisée «Joie de Noël», destinée à apporter le sourire aux enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire et des familles démunies.

« Noël, c’est le moment d’apporter la joie, le sourire à tous les enfants de Côte d’Ivoire comme l’exigent le président de la République et le premier ministre. Officiellement, nous donnons des cadeaux aux enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, aux enfants des familles démunies », a-t-elle expliqué, faisant observer que « c’est le dernier Noël avant 2020 ».

« C’est un message que nous portons à tous les leaders politiques de Côte d’Ivoire. Faisons en sorte que Noël 2020 se passe bien. De la même manière, nous sommes heureux aujourd’hui, que 2020 se passe bien et que cela se ressente dans les comportements, que chaque acteur politique s’engage pour la paix en Côte d’Ivoire, pour des élections apaisées », a lancé la ministre Mariatou Koné.

Selon elle, il faut lancer ce message d’espoir et  faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants victimes de crise. La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 un scrutin présidentiel qui cristallise déjà tous les regards.

Ce sont au total 200 enfants des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, mais également des enfants issus des familles démunies et 23 structures caritatives qui ont bénéficié de plusieurs présents dans une ambiance festive.

Côte d’Ivoire : lancement des travaux de construction de l’Université de Bondoukou

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a procédé jeudi au lancement des travaux de construction de la future université de Bondoukou, dans le Nord-Est ivoirien.D’un coût estimé à 85 milliards de FCFA, cette université ouvrira ses portes à la  rentrée universitaire 2021-2022. La Banque islamique de développement (BID) participe au financement des travaux avec un prêt de plus de 66 milliards de FCFA à l’Etat l’ivoirien.

Le campus de l’université sera construit sur une superficie de 305 hectares et accueillera dans un premier temps 3 000 étudiants dont 1 000 seront hébergés en résidence universitaire, rapporte le service de communication de la primature ivoirienne.

Une cinquantaine de logements sont également prévus pour les enseignants-chercheurs et le personnel et cinq logements de fonction pour les responsables de l’université.

Sur le plan pédagogique, les différentes filières seront l’architecture, l’urbanisme, les sciences sociales, les lettres, les arts et les langues ainsi que des cursus en développement durable. Une faculté de Médecine est aussi prévue. 

Le retour à Abidjan de Guillaume Soro par vol privé prévu dimanche reporté à lundi (proche)

Le retour à Abidjan de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, après plus de six mois hors du pays, initialement prévu dimanche par vol privé, a été reporté à lundi à la suite d’une «décision administrative d’interdiction du ciel ivoirien par tout aéronef civil pour la journée du dimanche 22 décembre 2019», selon son entourage.L’annonce de ce report a été faite, jeudi à Abidjan par Méité Sindou, un proche collaborateur, lors d’un point de presse du Comité d’orientation de coordination de Générations et peuples solidaires (GPS, mouvement citoyen) sur le retour en Côte d’Ivoire de son président Guillaume Kigbafori Soro.

« Le Comité d’organisation a décidé du report du retour de M. Guillaume Soro du dimanche 22 décembre 2019 au lundi 23 décembre 2019. Cette décision marque le plein engagement de GPS à adopter une démarche républicaine et à concourir à la consolidation de la solidarité nationale et de la paix civile en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

M. Méité Sindou a expliqué que depuis l’annonce « solennelle » du retour de M. Soro, le Comité d’organisation qu’il préside, a pris attache avec les services officiels de la République de Côte d’ Ivoire, à l’effet de les informer de cet événement et pour convenir conjointement de toutes les dispositions idoines à prendre pour un « accueil populaire » de l’ex-chef de l’Assemblée nationale.

Dans cet élan, la préfecture de police d’Abidjan, a à l’issue de deux séances travail, fait état au Comité d’organisation pour le retour de M. Guillaume Soro de la visite officielle du président de la République française, M. Emmanuel Macron, du 20 au 22 décembre 2019, a-t-il fait savoir.   

La préfecture de police, ajoutera-t-il, a relevé « la focalisation et la mobilisation des services officiels de l’Etat de Côte d’Ivoire sur cette visite officielle du chef de l’Etat français ainsi que les contraintes que cet événement officiel ne manquera d’imposer au maintien de l’ordre public ».

« De plus, les autorisations de vol que nous avons demandées à l’ANAC (Autorité nationale de l’aviation civile), en charge de la sécurité aéroportuaire pour l’atterrissage de l’avion privé affrété pour le retour du président Guillaume Kigbafori Soro ont été refusées », a-t-il déploré.  

« Ces demandes d’autorisations se sont heurtées à une décision administrative d’interdiction du ciel ivoirien par tout aéronef civil justement pour la journée du dimanche 22 décembre 2019 », a-t-il poursuivi.

Cette décision administrative intervient en dépit d’une audience du Groupe Rassemblement au Parlement ivoirien auprès du ministre chargé de la Sécurité intérieure, le général Vagondo Diomandé, qui a « honoré » cette représentation parlementaire proche de M. Guillaume Soro.  

« Nous appelons tous nos adhérents, les partis politiques et mouvements alliés ainsi que nos sympathisants, et le peuple d’Abidjan, à se mobiliser pour réserver un accueil populaire au président Guillaume Kigbafori Soro le lundi 23 décembre 2019 », a-t-il lancé.

Interrogé par APA, M. Méité Sindou a confié : « ils ont répondu à notre avionneur qu’il y avait une interdiction de survol et qu’ils n’étaient pas en mesure (de décoller). On a fait vérifier de l’avionneur à l’expéditeur, et on a envoyé une équipe technique chez nous même, ils ont dit la même chose ».      

La conférence de presse était notamment animée par M. Méité Sindou avec l’ancien ministre des Sports, Alain Lobognon, député de Fresco (Sud-Ouest), au nom du Comité d’organisation mis en place pour coordonner le retour en Côte d’ivoire de leur « leader » Guillaume Kigbafori Soro.  

M. Soro a au cours de son séjour hors de la Côte d’Ivoire déclaré qu’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Auparavant proche du pouvoir, il a rejoint la plate-forme de l’opposition, regroupée au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP).

Un droit d’auteur minimum de 60 000 Fcfa désormais versé aux artistes en Côte d’Ivoire

Un droit d’auteur minimum garanti de 60 000 Fcfa devra désormais être versé aux artistes en Côte d’Ivoire, a annoncé jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama, lors d’une conférence de presse à la Primature.« Sur mes recommandations, le Burida (Bureau ivoirien des droits d’auteurs) ne devra plus payer des droits en dessous du SMIG. Un droit d’auteur minimum garanti de 60 000 Fcfa devra désormais être la plus petite somme à verser à un artiste », a dit M. Maurice Bandama qui s’exprimait à une tribune dénommée « Les Rendez-vous du gouvernement » autour du thème « Promotion de la culture ivoirienne : acquis, défis et perspectives ». Il a indiqué que « la réparation en cours touchera 3 257 artistes, la plus grosse répartition de l’histoire du Burida ».

Malgré la crise qui secoue la structure depuis le deuxième semestre de 2018 et qui a fait perdre « plus de 700 millions Fcfa de droits à répartir, le Burida a déjà payé 582 922 594 Fcfa et actuellement est en train de distribuer 1 095 439 761 Fcfa soit 1 678 362 355 Fcfa au total en 2019 », a-t-il dit.

De 2000 à 2011, soit en 12 ans, le Burida a récolté 4,203 milliards Fcfa avec une répartition effective de 1,366 milliard Fcfa soit en moyenne 113 millions Fcfa par an. Le bureau des droits d’auteur a par ailleurs enregistré « un manque à gagner de 4 milliards Fcfa ».

Au sortir de la crise post-électorale en 2011, les montants recueillis ont connu une plus-value. De 2012 à 2018, le Burida a collecté 7,113 milliards Fcfa avec une répartition de 5,626 milliards Fcfa soit environ 800 millions Fcfa en moyenne par an.

Selon le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandama, le Burida « distribue huit fois plus de droits aux artistes aujourd’hui qu’il y a sept ans ». Et avec les droits liés à la copie privée, les prévisions tablent sur  2 à 3 milliards Fcfa de ressources supplémentaires.

« Nous considérons que quand quelqu’un a 3.000 de Fcfa (de droits d’auteur), ce n’est même pas la peine, c’est qu’il n’a pas produit, il faut attendre qu’il produise afin de lui donner une somme importante », a-t-il souligné.

Pour les distributions en cours des droits d’auteurs visant les 3 257 artistes, « ce sont ceux-là qui auront des droits allant de 60 000 Fcfa à plus de 1 million Fcfa », a précisé M. Bandama, rappelant que les droits d’auteurs sont octroyés tous les trimestres.

M. Bandama qui veut que les artistes puissent avoir de la « dignité », suggère que la rémunération de ce droits soit faite « une fois tous les deux mois et une fois tous les mois» mais « cela ne peut se mettre en œuvre que si nous avons une assiette de perception plus large et que si les recettes s’accroissent».  

Le Burida compte aujourd’hui environ 6 000 membres. « Nous sommes passés progressivement de 100 personnes qui touchaient 1 million au moins  à 200 personnes » et ceux qu’on paie 1 million de Fcfa, on peut mensualiser leurs droits d’auteurs, a-t-il poursuivi.    

La contribution des activités culturelles au Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire s’est établie à 4% en 2018 contre 3,8% en 2017 et 2,43% en 2012. En 2012, une étude indiquait que le Burida pouvait collecter, avec les nouvelles technologies, 10 milliards Fcfa comme recettes par an.  

Sidi Diallo donne des «informations appropriées» à la FIFA sur les prochaines élections de la FIF

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) Augustin Sidi Diallo accompagné du président de la Commission des questions juridiques de son institution, a échangé mercredi à Zürich en Suisse avec des responsables de la Fédération internationale de football association ( FIFA) à qui il donné des « informations appropriées» sur les prochaines élections à la FIF, a-t-on appris jeudi de source officielle.Selon un communiqué transmis à APA, cette rencontre d’échanges a eu lieu avec des responsables de la division Association membres ainsi que ceux de la gouvernance de la FIFA et a porté sur le processus électoral à venir sur lequel la FIFA a désiré obtenir des « informations appropriées ».

« Les deux parties se sont quittées en se faisant la promesse mutuelle de se tenir informés des différentes étapes dudit processus », précise le communiqué, soulignant que les échanges ont été très conviviaux.

Plusieurs personnalités du football ivoirien dont l’ancien footballeur international Didier Drogba,  ont déjà manifesté leur intention de se porter candidat à cette élection à la présidence de la FIF prévue dans quelques mois.

Inauguration du Centre hospitalier régional de Yamoussoukro après sa réhabilitation

Le Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro a été inauguré, mercredi, par le président ivoirien Alassane Ouattara après plus d’un an de travaux de réhabilitation et de mise à niveau assurés par le consortium Med Afrique.Saluant le travail réalisé au niveau de ce CHR, le chef de l’Etat a indiqué que cet établissement hospitalier sera très utile aux populations de Yamoussoukro et de ses environs. Ce CHR et l’hôpital Joseph Moscati, implanté dans l’enceinte de la Basilique, viennent renforcer les capacités et l’offre de soins offerts dans la capitale politique et administrative ivoirienne, a-t-il souligné.

A son tour, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aouélé Aka, a rappelé que la réhabilitation du CHR de Yamoussoukro s’inscrit dans un Programme de réhabilitation ou de construction à travers le pays, de huit établissements hospitaliers.

Selon lui, le CHR de Yamoussoukro a bénéficié de beaucoup d’innovations, notamment, au niveau des services d’imagerie avec l’acquisition d’un scanner, du laboratoire équipé de matériels de dernière génération, de la pharmacie, du cabinet dentaire et de service d’hospitalisation où le nombre de lits est passé de 70 à 100 lits, avec en plus, cinq chambres VIP aménagées.

Dans le cadre de sa politique sociale, le gouvernement ivoirien a initié depuis quelques années un vaste et ambitieux programme de remise à niveau des plateaux sanitaires sur l’ensemble du territoire.

Ce programme s’inscrit également dans le prolongement de la Couverture maladie universelle (CMU) qui vise à permettre à l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, de  bénéficier d’un accès aux soins médicaux, grâce à des infrastructures conformes aux normes internationales.

Le CHR de Yamoussoukro implanté sur une superficie d’un hectare et demi avec 18 bâtiments de type pavillonnaire composant une direction, une administration et plusieurs services couvre une population estimée à plus de 391 117 habitants en 2016.

En janvier 2018, les autorités ivoiriennes ont lancé les travaux de restauration et de mise à niveaux de huit hôpitaux de référence pour un coût d’un peu plus de 100 milliards de FCFA. Il s’agit de trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et cinq hôpitaux généraux (HG).

Ces travaux  réalisés par Med Afrique, un groupement composé de trois entreprises que sont Marylis BTP du Groupe Snedai, Siemens et Elsmed, consistent en la réhabilitation avec ou sans extension, la construction et l’équipement des CHR de Daloa (Centre-Ouest), Korhogo (Extrême Nord), Yamoussoukro (Centre) ainsi que des hôpitaux généraux d’Abidjan que sont Abobo Nord, Abobo Sud, Adjamé , Yopougon Attié et l’hôpital général de Grand-Bassam.

Ces actions s’inscrivent dans l’ambitieux programme de mise à niveau de 376 établissements sanitaires dont 4 Centres hospitaliers universitaires (CHU), 17 Centres hospitaliers régionaux (CHR), 45 hôpitaux généraux (HG) et 320 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

Une enquête terrain menée en mai et juin 2016 dans le pays a mis en évidence une importante dégradation de l’offre de soins existante.  

Plus de 3000 enfants découvrent le palais présidentiel d’Abidjan

Plus de trois mille enfants issus de familles pauvres et riches d’Abidjan et de l’intérieur du pays ont découvert, mercredi après-midi, le palais présidentiel d’Abidjan-Plateau à la faveur d’un arbre de Noël organisé par la Fondation Children of Africa de la Première dame, Dominique Ouattara avec pour invités d’honneur, « les enfants de maman Dominique» du quartier Doukouré de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, a constaté APA sur place.« Comme chaque année, vous êtes trois mille enfants à prendre part à l’arbre de Noël ici au palais présidentiel. Cela vous permet de profiter de toutes les merveilleuses  activités que nous vous avons préparées », a déclaré Dominique Ouattara.

Poursuivant, elle a salué, les généreux donateurs et les bénévoles grâce à qui la Fondation  parvient à remplir le cœur des enfants de joie pour ce « bonheur inoubliable ».  Ce sont au total 11 000 enfants à travers tout le pays qui bénéficieront de l’Arbre de Noël de la Fondation Children Of Africa.

Le «Père Noël» est arrivé en hélicoptère pour la distribution des  cadeaux, dans une ambiance rythmée par des prestations de plusieurs artistes, notamment TNT, Moucthi et Tchéguévara au grand bonheur des tout-petits. 

Au nom de ses condisciples, Mlle Carelle Amari Legbedji de la classe de CM1 (Cours moyen première année) a remercié la première dame pour avoir donné cette chance aux enfants de découvrir ce beau palais présidentiel.

Rassemblés dans le jardin du Palais présidentiel du Plateau, ces trois mille enfants de différentes couches sociales ont cohabité, dansé et chanté ensemble pendant quelques heures dans une ambiance festive. Ils ont également eu droit à des jeux, des châteaux gonflables, des clowns, des marionnettes et de petits ateliers de cirque.

Le  Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, inauguré en 1962, a été bâti par le premier Président de la République de Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny.

Le Petit Palais qui comprend une salle d’audiences du Président et une salle à manger, et le Jardin du Palais, la Salle des Pas perdus ainsi que le Grand Palais qui abrite la salle du Conseil des Ministres, la salle Mosaïque, la salle des Ambassadeurs, le bureau du Président de la République et le bureau du Vice-Président de la République, sont les différents compartiments de ce palais présidentiel.

Côte d’Ivoire: GIME et Flexi Firelight remportent le Prix innovation énergie et hydrocarbures

Les projets Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) et Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique ont remporté, mercredi soir à Abidjan, la première édition du Prix de l’innovation des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, initié par le ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dix finalistes ont été sélectionnés sur « 401 candidatures de haute qualité avec des business plan et des programmes bien établis» pour ce Prix de l’innovation des secteurs énergie et hydrocarbures, lancé le 16 septembre dernier, a expliqué le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé .  

Parmi ces dix finalistes qui ont défendu leur projet devant un jury, cinq sont issus du secteur des hydrocarbures et cinq autres de celui de l’énergie. 

Le projet Gestion intelligente des mouvements d’énergie (GIME) porté par Emmanuel Lognigué Yéo a remporté le Prix de l’innovation dans la catégorie de l’énergie devant Cool Hub porté par Ghislain Tanoh, Multiprises temporisées conçu par Idrissa Koné, Le générateur à source d’énergie renouvelable de Jacques Delon Akaffou et Smart Mixenergy de Samuel Kouassi Kouamé.

« Le projet GIME est un projet qui vous permet de réduire votre consommation d’énergie (…) », a expliqué son promoteur, Emmanuel Lognigué Yéo, interrogé par APA.

Dans la catégorie des hydrocarbures, le Prix de l’innovation a été enlevé par le projet Flexi Firelight cuisinière Eco énergétique de Lambert Kouadio Asman devant Uco biocarburant de Ibrahim Dosso, Fuel Tracker de Serge Assoumou, Application Saman station & gaz de Katienefota Soro et Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra.

« Flexi Firelight Eco énergétique est un projet à destination des ménages notamment pour la réduction des frais qui sont engrangés dans l’achat de bouteilles de gaz (…) », a expliqué Lambert Kouadio Asman qui en est le promoteur. 

Chaque lauréat a reçu un chèque de 10 millions de FCFA et bénéficiera d’un accompagnement du ministère ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables jusqu’à la concrétisation de leur projet.   

Par ailleurs, deux Prix «coup de cœur» ont été décernés. Il s’agit dans la catégorie de l’énergie de «Le générateur à source d’énergie renouvelable» de Jacques Delon Akaffou et de Kubeko Biogaz de N’Guessan Kombo Ekra dans la catégorie des hydrocarbures. Ils ont reçu chacun 2,5 millions de FCFA et bénéficieront également d’accompagnement du ministère pour la réalisation effective de leur projet.

« Ce Prix s’inscrit dans la vision du président de la République et du premier ministre  de faire de l’innovation, l’un des piliers du développement de notre nation et de notre économie » a souligné le ministre, Abdourahmane Cissé.

« Nous avons beaucoup de jeunes, pleins de talent qui peuvent faire beaucoup de choses et qui souhaitent faire de l’entreprenariat. C’est une façon pour nous de les aider, de les accompagner dans le développement de leurs projets dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures », a-t-il ajouté.

« Les projets présentés sont innovants. Avec une application réelle, ils peuvent avoir un impact positif sur la qualité de vie de nos populations », a conclu le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé. 

Alassane Ouattara a inauguré à Yamoussoukro le siège du Sénat ivoirien

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a procédé mercredi à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, à l’inauguration du siège du Sénat, la deuxième Chambre du Parlement, lors d’une cérémonie.Cet édifice, bâti sur une superficie de 8 000 m2 dont 3 000 m2 de superficie utile, comprend 55 bureaux répartis sur deux niveaux. Le Sénat, installé en avril 2019, tenait la majeure partie de ses réunions à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. 

Le président de la République, Alassane Ouattara, s’est félicité de la réalisation du siège de cette institution, tout en réitérant sa détermination à œuvrer au « transfert effectif » de la capitale à Yamoussoukro, ville nationale d’Houphouët-Boigny.  

Ce Sénat, le premier de l’histoire de la Côte d’Ivoire, comprend 99 membres. Soixante-six (66) membres ont été élus par un collège de grands électeurs (deux par région). Le tiers, estimé à 33 sénateurs, est nommé par le chef de l’Etat.

Le président du Sénat de Côte d’Ivoire, Jeannot Kouadio Ahoussou, lui, a été élu en avril 2018. Issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), il a rejoint le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir.  

Le procès de Blé Goudé à Abidjan n’a pu se tenir suite à un pourvoi en cassation (avocat)

Le procès de Charles Blé Goudé devant le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau n’a pu se tenir, mercredi, à la suite d’un pourvoi en cassation d’un avocat de son Conseil Me Emile Suy Bi, a indiqué à APA Me Dohora Blédé, un autre avocat.« L’audience ne s’est pas tenue » en raison du pourvoi en cassation, a dit Me Dohora Blédé, insinuant que Me Suy Bi a brandi devant le tribunal criminel le recours en cassation. Cette requête devrait être examinée par la Cour de cassation.

Selon Me Dohora Blédé, plusieurs issues peuvent est données à ce recours en cassation. La Cour de cassation peut ramener l’affaire devant la Chambre d’institution pour instruire à nouveau le dossier si le pouvoir est mal fondé ou encore annuler la procédure.  

Me Claver Ndry, l’un de ses avocats, a lors d’une conférence de presse mardi, relevé que l’Etat ivoirien a décidé, en mars 2014, de remettre M. Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI), alors l’Etat s’est dessaisi. Par conséquent, son client ne peut être jugé en Côte d’Ivoire pour les mêmes faits.  

Le Conseil de M. Blé Goudé s’est déporté le 6 novembre 2019 devant la Chambre d’instruction. Me Suy Bi, avocat de la défense, avait fait un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Chambre d’instruction. Pour Me Dohora Blédé « il ne peut pas être jugé devant un tribunal criminel ».  

Me Blédé s’est insurgé du fait qu’il a été décidé de juger devant un tribunal criminel M. Blé Goudé, actuellement en liberté conditionnelle à la Haye, sans qu’il ne soit informé et ne puisse se défendre, alors qu’il attend un dénouement total de son jugement à la CPI.  

Initialement poursuivi pour « crimes contre populations civiles et prisonniers de guerre », des faits abrogés par le Code pénal, la Chambre d’instruction a requalifié les infractions. Il est retenu contre Charles Blé Goudé des faits de « viol, torture et meurtres ».   

L’opposition ivoirienne maintient son meeting et délocalise le lieu du rassemblement

L’opposition ivoirienne a annoncé mercredi le maintien de son meeting à Abidjan le samedi 21 décembre 2019, affirmant tenir son rassemblement au stade Seny Fofana de Port-Bouët (Sud) à la suite d’un arrêté de la marie de Yopougon (Ouest) interdisant leur manifestation à la Place Ficgayo.« Nous tiendrons notre meeting le même samedi 21 décembre 2019 à 11 heures au stade Seny Fofana de Port-Bouët dont nous avons obtenu l’autorisation », a dit Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’une conférence au siège du parti. 

Suite à une demande de la Place Ficgayo par l’opposition, le 26 novembre 2019, en vue du meeting initialement prévu le 14 décembre, la mairie avait fait savoir que cette mythique place était occupée pour le Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le parti au pouvoir, pour installer ses coordinations.

Selon M. Guikahué, secrétaire permanent de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plateforme de l’opposition, le maire a donné son « OK pour le 21 décembre 2019 » et dans l’attente de l’autorisation l’arrêté est sorti interdisant tout meeting sur l’espace jusqu’au 5 janvier 2020.

Et ce, pour éviter des risques de troubles, a-t-il dit, avant d’ajouter : « nous n’avons jamais organisé notre activité en pensant au président français Emmanuel Macron », qui effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire les 20,21 et 22 décembre 2019.

Un arrêté pris par le maire de Yopougon, commune à l’Ouest d’Abidjan, réputée comme fief de l’ancien président Laurent Gbagbo, interdit « toute manifestation dans toute la commune de Yopougon du 7 décembre 2019 au 5 janvier 2020 ».

« Les démarches pour rencontrer les autorités municipales ont été vaines », déplore M. Guikahué qui dénonce « un agissement anti-démocratique », parce que ce meeting vise « la réconciliation nationale et la paix en Côte d’Ivoire ».

La question de la réforme de la Commission électorale indépendante fait partie de l’ordre du jour du meeting. L’opposition ivoirienne appelle à une CEI consensuelle qui évite mort d’homme à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020.

Elle exige en outre la « gratuité » de l’établissement de la Carte d’identité nationale (CNI) et « la prolongation du délai de validité des anciennes cartes d’identité », ce qui devrait permettre à un plus grand nombre de participer à la prochaine présidentielle. 

M. Guikahué a poursuivi, indiquant que l’opposition donnera de la voix pour demander « le retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé du Cojep (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) pour donner une chance à la réconciliation nationale».

Pour sa part, Assoa Adou, un cadre du parti de M. Gbagbo, a appelé les populations à Abidjan et en Côte d’Ivoire à « se mobiliser » pour ce meeting, qui selon lui n’a pas été expressément fixé à la période de la visite de Macron, mais se trouve dans l’emprise de son séjour suite à un report consécutif à l’occupation de la Place Ficgayo le 14 décembre.  

« Nous voulons la paix pour toute la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique », a-t-il déclaré lançant à l’endroit des militants de l’opposition « rendez-vous le 21 décembre à Port-Bouët ». Ce meeting conjoint de l’opposition intervient après celui du 14 septembre 2019 au Parc des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. 

Côte d’Ivoire: une compagnie aérienne lance un package assorti d’un bilan de santé

La compagnie aérienne française Corsair a lancé mardi à Abidjan un package comprenant le billet d’avion et un bilan de santé, en partenariat avec American Hospital of Paris, lors d’une cérémonie en présence de personnalités politiques, administratives et des acteurs du monde de la culture.« On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup d’Ivoiriens qui faisaient leur bilan de santé en France, et régulièrement, c’est pour cela que nous avons voulu les accompagner et nous avons décidé de nous associer à l’Hôpital américain de Paris, une référence en matière de bilan de santé », a expliqué à APA le directeur des ventes de Corsair, Gilles Marigliano.

Cela devrait permettre aux Ivoiriens et aux personnes résidant en Côte d’Ivoire de faire leur bilan de santé avec la compagnie aérienne qui va les acheminer depuis Abidjan vers Paris, la capitale française, pour faire leur check-up auprès de cet hôpital, a-t-il souligné.

Pour offrir ce check-up, un examen clinique et l’interprétation des données biologiques, fournissant des informations de base sur l’état de santé de l’individu, l’entreprise aérienne a signé avec cet hôpital de référence mondiale un partenariat qui se veut pérenne.     

« C’est un partenariat où on va essayer de proposer des tarifs intéressants de package avec l’hôpital américain de façon à proposer des choses très attractives qui permettent aussi de pouvoir donner un accès au bilan de santé pour les Ivoiriens et à un plus grand nombre d’Ivoiriens », a-t-il indiqué.    

Il s’agit d’un package avec une mise en place, en classe affaire, a fait observer M. Gilles Marigliano, avant d’ajouter « on est sur un package global y compris le dépistage cardio avec un acheminement aller-retour en classe business ».  

Selon Dr Olivier Spatzierer, chef de l’Unité gastro-entérologie de cet hôpital, ce check-up se veut un bilan « complet », d’ailleurs «difficile à égaler » qui intègre un examen biologique, cardiovasculaire, ophtalmologique, l’ORL et tout ce qu’il faut pour éviter la survenue des maladies non transmissibles.  

Il a soutenu qu’il y a des moyens d’éviter les cancers, les problèmes cardio-vasculaires et métaboliques en particulier le diabète, l’obésité dont le terreau central est l’urbanisation associée à la transition nutritionnelle trop riche en sucre, en sel, en aliments gras et en protéine d’origine animale, des facteurs de risques associés à une chute vertigineuse de l’activité physique et l’augmentation de la sédentarité.

Ce bilan de santé est réalisé à travers un check-up center, un centre de bilan de santé exceptionnel. Chaque année, ces bilans de santé permettent de découvrir des facteurs de risques ou des pathologies chez de nombreux patients.

Sur la ligne Paris-Abidjan, la compagnie aérienne française a augmenté, depuis 2016, de plus de 40% son offre de sièges. Elle permet à des centaines d’entreprises d’optimiser leur budget de déplacement en leur offrant des tarifs compétitifs.  

Un policier suspecté dans l’assassinat d’une élève à Dimbokro, une autopsie en cours (Ange Kessi)

Le corps de la jeune élève tuée par balle la semaine dernière à Dimbokro dans le Centre ivoirien qui a été transféré dans la capitale économique ivoirienne, est sur la table d’autopsie, a révélé mercredi à Abidjan, le procureur militaire Ange Kessi Kouamé, soulignant qu’un policier est suspecté dans cette affaire.« Le corps de la jeune élève qui a été tuée par balle à Dimbokro est sur la table d’autopsie. C’est un policier qui est suspecté dans cette affaire. Mais, nous sommes encore à la phase d’enquête », a fait savoir le procureur militaire qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités de la société civile et des journalistes sur les innovations apportées par les codes pénaux usuels et les nouvelles lois civiles en Côte d’Ivoire.

« Le policier suspecté était en civil et a tiré la balle à trois mètres de la victime. La balle n’a pas été retrouvée et le présumé coupable a nié les faits. Donc, nous sommes obligés de procéder à l’autopsie. Nos enquêteurs sont encore sur les lieux à Dimbokro. Les enquêtes sont encore en cours», a-t-il expliqué.

Mercredi dernier, lors d’une manifestation d’élèves à Dimbokro pour  réclamer des congés anticipés de Noël, une jeune  élève en classe de seconde au lycée moderne de cette localité a été tuée par balle.