Retour au pays du 1000 ème réfugié ivoirien de l’année 2019

Quelque 79 ivoiriens ayant fui les crises ivoiriennes, ont franchi mercredi soir, les frontières ivoiriennes parmi lesquels l’on compte le 1000 ème réfugié de retour de l’année 2019, pour entamer « une nouvelle vie ».La paisible  localité frontalière (coté Libéria), de B’hahi, restera gravée dans la mémoire de plusieurs ivoiriens qui avaient fui la guerre qui a mis en mal la cohésion sociale  et fragilisé la paix dans leur pays.

 Leur présence dans cette localité marque la fin de 8 ans de présence au Libéria voisin, archivée avec des documents échangés par les responsables du Haut-Commissariat des Réfugiés  (HCR) du Libéria et de la Côte d’Ivoire.

Après la traversée de la frontière via un pont métallique, le retour au pays des ancêtres symbolisé par une vieille pancarte inclinée et affichant la mention « Côte d’Ivoire » malgré son état délétère, le confirme.

Les  réfugiés composés de 19 hommes, 24 femmes et  36 mineurs de retour dans leur pays, transitent par le camp du HCR. La fatigue qui se lie sur le visage n’altère en rien leur joie de fouler le sol ivoirien.

 Sur place, dans une ambiance de reggae distillée par le disc-jockey du jour, ils passent  au lavage des mains et s’imprègnent de conseils et autres consignes des autorités préfectorales de la région et du Représentant-Résident du HCR en Côte d’Ivoire, Askia Mohamed Touré dont la structure a voulu marquer  le retour du 1000 ème réfugié de l’année 2019.

 « J’ai tenu à venir moi-même les accueillir pour montrer la détermination du HCR mais aussi des autorités ivoiriennes pour promouvoir et faciliter le rapatriement de tous les réfugiés encore dans les pays limitrophes », a indiqué à l’accueil, Askia Mohamed  Touré.

Pour ce responsable de l’institution Onusienne, « il s’agit d’un retour symbolique car la délégation comprend le 1000 ème réfugié ».

« Nous espérons que cela va avoir un effet d’entraîner les autres. Ce rapatriement se fait de manière tripartite entres les autorités ivoiriennes, libériennes et le HCR qui permet de garantir les conditions juridiques de  durabilité de retour sécurisé », a expliqué M. Touré.

Klagnon Augusti Kpahou , âgée de 32 ans ne cache pas sa  joie de retrouver la terre de ses ancêtres.  Vêtu d’un tee-shirt vert avec un foulard blanc, elle représente ce symbole qui renvoie au chiffre «1000» des opérations pilotées principalement par le HCR en 2019.

« Je me sens très bien, je suis contente. J’ai décidé de venir chez moi », a confié dame Kpahou  qui a traversé la frontière, il y a huit ans pendant qu’elle portait une grossesse.

Selon son témoignage, elle  a bénéficié de parcelles pour faire de l’agriculture, saluant  l’hospitalité libérienne et les appuis du HCR Libéria.

 « Je compte faire le commerce », envisage l’ex-habitante de Bloléquin (ouest ivoirien) .

La Journée mondiale des réfugiés est une journée internationale ayant pour but de sensibiliser à la cause des réfugiés du monde. Elle a lieu le 20 juin de chaque année. La ville de Toulepleu (ouest) a accueilli la célébration, cette année en Côte d’Ivoire.

L’opposition est « déterminée» pour une « réforme profonde » de la CEI (Bédié)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a déclaré samedi à Abidjan que l’opposition est « déterminée» pour une « réforme profonde » de la Commission électorale indépendante (CEI), face à des militants de base.« Le groupe des partis politiques de l’opposition ivoirienne  conduit par le Pdci et les autres partis épris de paix est déterminé à  mener à bien toutes les actions nécessaires afin d’obtenir une réforme  profonde de la Commission électorale indépendante (CEI) », a affirmé M.  Bédié. 

Et cela, ajoutera-t-il, conformément à  l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des  peuples. Cependant, il a fait observer à l’endroit des cadres et  militants que « la seule et unique réforme de cette institution ne  suffira pas pour garantir une victoire éclatante » en 2020.

Le  président du Pdci, Henri Konan Bédié, s’exprimait notamment devant des  délégués communaux et départementaux ainsi que les vice-présidents de la  formation politique, à la Maison du parti, le siège du Pdci , sis à  Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

« Concernant  l’élection (présidentielle) de 2020, je tiens à vous réaffirmer que  notre parti veut des élections libres et transparentes, gage de l’unité  et d’une paix durable pour notre pays », a souligné M. Bédié, tout en  rassurant la base de son parti pour les joutes électorales à venir. 

«  Aussi, avons-nous l’obligation de faire mentir tous ceux qui disent à  tort que cette élection est déjà bouclée», a-t-il poursuivi, avant de  noter « il nous appartient dès aujourd’hui d’être vigilants sur le  terrain pour dénoncer et décourager toutes les tentatives de fraudes ».  

Pour  remporter avec panache cette élection, il faut, dira-t-il « un  encadrement de proximité » par l’opération de redimensionnement des  structures de base, à l’effet d’assurer le fonctionnement des  délégations, l’immatriculation et le recrutement du personnel politique.    

« Votre mobilisation,  votre détermination  me procurent davantage de vigueur et d’abnégation dans le combat  politique que nous menons pour l’avenir de la Côte d’Ivoire », a laissé  entendre M. Bédié qui a remplacé plus de 50 responsables ayant rejoint  le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir. 

Il  a en outre rappelé que « l’année  2019 est décisive » pour la marche  harmonieuse du parti dans la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, tout  en encourageant ses lieutenants dans la conduite de leurs activités, en  persévérant dans les efforts afin que les actions collectives soient  couronnées de succès. 

La rencontre, présidée  par M. Bédié, a regroupé les délégués communaux et départementaux du  Pdci, au siège du Pdci. Il ont évoqué les questions d’organisation du  parti et examiné l’actualité socio-politique du pays. 

L’opposition  ivoirienne qui dénonce une « mascarade » dans la réforme de la CEI,  institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a refusé  mercredi de répondre favorablement à une plénière organisée par le  gouvernement. 

Odette Ehui dénonce la résurgence de discours «haineux» en Côte d’Ivoire

La présidente des Femmes Akans et femmes leaders attachées à la paix, à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire, Odette Ehui, a dénoncé vendredi, la résurgence des discours «haineux » en Côte d’Ivoire.Dans une déclaration lue devant la presse, Mme Ehui a exprimé une «vive inquiétude » ainsi que «l’indignation et la révolte » de son organisation suite aux propos d’une « rare violence, des propos porteurs de menaces certaines contre la paix et la cohésion sociale proférés par le président du PDCI, à l’encontre de nos frères et sœurs étrangers et ivoiriens d’origine étrangère ».

En effet, a-t-elle rappelé, « le 5 juin dernier, à l’occasion d’une audience qu’il a accordée à des militants de son parti issus de la délégation communale de Koumassi, le président Bédié a déclaré en substance que des orpailleurs armés, d’origine étrangère ont été déversés dans plusieurs villages pour se livrer au pillage des ressources minières du pays. Il a continué en invitant les ivoiriens à se dresser le moment venu contre les étrangers, contre ce qu’il qualifie de hold-up ». 

Dans la foulée, « le président Bédié affirme, sans preuve, que des étrangers seraient convoyés clandestinement dans la commune d’Abobo afin de se faire établir des documents d’identité ivoirienne », a poursuivi Odette Ehui, ajoutant que « le président Bédié soutient que ces mêmes étrangers sont en train d’expulser les ivoiriens de leurs terres et que si rien n’est fait, ces derniers seront dans quelques temps  étrangers dans leur propre pays».

« Ces propos haineux et erronés, vous les avez déjà entendus, parce que la vidéo qui nous les a rapportés a fait le tour des réseaux sociaux, de la presse nationale et internationale », a ajouté la présidente des Femmes Akans et femmes leaders attachées à la paix,  à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire.

Face à la gravité de tels propos, a-t-elle souligné, « nous sommes en droit de dire que la paix, la stabilité et la cohésion sociale si chèrement acquises après la terrible crise qui a déchiré notre pays sont menacées ».

« C’est pour cela que nous femmes éprises de paix, nous nous élevons, nous dénonçons et condamnons avec la dernière énergie les propos  xénophobes et racistes qui appellent à la haine des étrangers du président du PDCI », a encore ajouté Mme Ehui.

Pour elle, ces propos sont à la fois dangereux, scientifiquement et mathématiquement faux, et ne reposent sur aucune preuve. Car, a expliqué Mme Odette Ahui, la Commission électorale indépendante, dans le cadre de la mise en place de la liste électorale, a toujours fait preuve de grande transparence.

Sur une population d’environ 26 millions d’habitants, le nombre d’électeurs est établi à 6 millions 500 mille, soit 25% de la population contre 54% au Ghana voisin, a-t-elle conclu.

Réduction du temps moyen de coupure d’électricité par an en Côte d’Ivoire

Le temps moyen de coupure d’électricité par an a été réduit de moitié en Côte d’Ivoire passant de 48 heures en 2011 à 22 heures à fin 2018, a annoncé vendredi à Abidjan, Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.« De 2011 à fin 2018, le temps moyen de coupure d’électricité a été  réduit de moitié en passant de 48 heures à 22 heures par an. Le nombre  de clients a doublé en passant de 1 100 000 à 2 200 000 clients. Plus de  1694 postes de haute tension et basse tension ont été construits et  plus de 2700 km de ligne haute tension et plus de 4450 km de ligne basse tension ont été réalisées », a dit M. Cissé, rapportant  l’évolution des indicateurs de performance du secteur électrique  ivoirien.

 Il s’exprimait dans une allocution de bienvenue  au président sénégalais Macky Sall qui visitait en présence du  vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, la centrale thermique de  la Compagnie ivoirienne de production d’électricité ( CIPREL, la plus  grosse du pays avec une puissance totale de 556 MW) située à Vridi dans  le Sud de la capitale économique ivoirienne.

 Cette visite du président  sénégalais à la CIPREL s’effectue dans le cadre de sa visite d’État  qu’il effectue en Côte d’Ivoire depuis jeudi. Poursuivant le ministre du  pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables a rappelé l’objectif du gouvernement ivoirien à  fournir aux populations une énergie abondante, de qualité et à un coût  abordable. 

« En ce qui concerne le secteur de l’électricité, trois  principales mesures ont été arrêtées. Il s’agit de la réduction de 20%  du prix du KWh des clients abonnés au tarif social domestique 5 ampères  et l’accélération du programme national d’électrification rurale (  PRONER) ainsi que l’intensification du programme d’électricité pour tous  ( PEPT)», a souligné M. Cissé parlant du Programme social du  gouvernement ivoirien ( PSGouv 2019-2020). 

« Je voudrais vous assurer  excellence Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal de  notre volonté à entretenir et à renforcer les relations de coopération  notamment, sur le plan énergétique avec le Sénégal », a-t-il promis  annonçant un accroissement des échanges d’énergie avec ce pays dans « un  horizon proche».  

« Ce que nous avons vu cet après-midi montre que la  Côte d’Ivoire a osé assez tôt. Je ne peux que me réjouir de ce que j’ai  vu», a dit pour sa part, le président sénégalais Macky Sall au terme de  cette visite à la CIPREL estimant que l’énergie est le « moteur de la  croissance économique ». 

La Compagnie ivoirienne de production  d’électricité ( CIPREL) a été créée le 20 juillet 1994.  330 milliards  FCFA ont été investis en vingt ans pour une puissance installée de 556  Mégawatts, a, entre autres,  indiqué pour sa part, Kadidjatou Diallo, la  directrice générale de la CIPREL dans un discours de présentation de  son institution. 

Concernant les perspectives de la CIPREL,  elle a  annoncé la construction, l’exploitation et le transfert  d’une nouvelle  centrale électrique dénommée projet CIPREL 5 dont la convention de  concession a été signée en 2018 avec l’État de Côte d’Ivoire. 

« Cette  centrale ( CIPREL 5) permettra de fournir de l’énergie à partir du  premier réseau d’électricité de 400 000 V à environ 2,8 millions  d’habitants. D’une puissance de 390 MW, la centrale CIPREL 5 sera dotée  de la 1ère turbine à gaz de classe F en Afrique subsaharienne ( 225  MW)», a expliqué Mme Diallo.

Des organisations de la société civile ivoirienne créent une plateforme anti-corruption

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne, réunies vendredi à la Maison de la presse à Abidjan, ont crée la Plateforme anti-corruption (PAC), une entité visant à adresser les questions sur la transparence et l’inclusion dans la gestion des affaires publiques.Comme plaidoyer, la société civile demande « la signature par le  président de la République du décret d’application de la loi sur la  protection des dénonciateurs, des victimes, des témoins, des experts et  de leurs familles », a dit le point focal du Comité Ad hoc de la PAC, Dr Christophe Kouamé. 

Il s’est félicité de ce que  le gouvernement ivoirien a fait de la lutte contre la corruption une  préoccupation majeure en ratifiant en 2012 la Convention des  Nations-Unies sur ce fléau, qui constitue le principal obstacle au  développement économique, social et culturel des pays dans le monde.

L’Etat  de Côte d’Ivoire, a, à travers des réformes juridiques et  institutionnelles, mis en place la Haute autorité pour la bonne  gouvernance, la Cour des comptes ainsi qu’un pôle pénal chargé de la  lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité  financière.  

Mais, en dépit de ces efforts du  gouvernement ivoirien, « il y a une perception des populations qui ne  changent pas » sur la corruption. C’est pourquoi les organisations de la  société civile souhaitent une sensibilisation plus soutenue des  populations, a fait observer Dr Christophe Kouamé.  

 «  Cette plateforme (anti-corruption) ne fonctionne qu’avec la signature,  au plus haut niveau de l’organisation. Le président est le seul habilité  à signer (les actes) parce que les questions que nous allons adresser  sont des questions très très dangereuses », a-t-il indiqué.  

Intervenant  à une conférence inaugurale consacrant la création de la Plateforme de  lutte contre la corruption, Bakary Traoré, expert en bonne gouvernance a  souligné que la lutte contre la corruption n’est pas possible sans un  référentiel de lutte contre ce phénomène.

En  Côte d’Ivoire,  l’on enregistre des textes permettant d’adresser la  problématique de la corruption de façon efficace. Une ordonnance prise  en 2013 définit d’ailleurs les différentes infractions,  notamment ce  qui est incriminé et ce qui ne l’est pas, avec les sanctions  applicables.

M. Traoré, directeur de Cabinet du  président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, a ajouté que «  sans infrastructures appropriées », faisant allusion aux institutions  et organisations, on ne peut pas lutter contre la corruption. Les  textes, c’est bien beau, mais il faut les moyens, des hommes compétents  et l’utilisation du numérique. 

Aujourd’hui,  poursuivra-t-il, les défis à relever sont entre autres, la formation des  acteurs, l’évaluation permettant de mesurer les progrès réalisés chaque  année par les administrations et les entreprises. Et mieux, récompenser  ceux qui font des progrès importants.  

Dans  le secteur public comme le privé, les dirigeants intègrent dans les  contrats des clauses anti-corruption. Pour lui, il faut encadrer les  marges de liberté dans la gestion avec le Code de conduite, un outil  essentiel de lutte contre la corruption et de promotion de l’éthique.

Quelque  20 à 25 organisations de la société civile étaient présentes à cette  Assemblée constituante. Selon les textes du PAC chaque président d’ONG  représentée devait « donner son accord sur le fait que ses statuts et  règlements intérieurs rentrent dans la vision » de son organisation.  

Pour  appartenir à la plateforme de lutte contre la corruption, il est  demandé aux organisations de la société civile d’établir un rapport  d’activité sur la période 2017-2018, de fournir une copie de la  déclaration de dépôt de l’ONG, une copie de récépissé et l’inscription  au journal officiel.   

Violences de Béoumi : le bilan s’alourdit à 16 morts (officiel)

Le dernier bilan officiel des violences intercommunautaires des 15, 16 et 17 mai dernier à Béoumi (Centre) fait état de 16 morts après la découverte de deux nouveaux corps au bord de la Rivière Kan, un affluent du fleuve Bandama, situé à l’Ouest de cette ville du Centre-Nord ivoirien, a appris APA de source officielle.L’information a été donnée, vendredi, dans la mi-journée, par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné, à l’occasion de sa troisième conférence de presse qu’il animait depuis l’ouverture de l’enquête officielle sur cette affaire.

Il s’agit selon le procureur de Bouaké, des corps de Touré Yaya et Mamoud Wahigalo, deux bouviers, portés disparus depuis les premiers jours du conflit communautaire de Béoumi.       

 « L’enquête a permis d’appréhender les présumés auteurs du meurtre des deux bouviers portés disparus pendant cette crise », a fait savoir M. Koné, ajoutant que les restes des corps des deux victimes « ont été découverts au bord de la rivière dite Kan à proximité du campement Kouassi Mian ».

 «Nous enregistrons au total 27 personnes interpellées » à ce jour, dont le 3è adjoint au maire et maire résident de Béoumi, Kouadio K. Armand, le leader d’opinion et chargé de communication de Monsieur le maire de Béoumi, Konan Saint Rodolphe « même si ce dernier déclare ne l’avoir pas nommé à cette tâche » ainsi que le chef du village et le président des jeunes de Bélakro (cités parmi les présumés assassins de Dao Djan) et les présumés meurtriers des deux vieilles femmes, brulées vives dans leur maison.

Selon lui, si les dernières cités figurent parmi les 22 premières personnes déjà placées en détention préventive, le maire résident et le chargé de la communication de la mairie sont quant à eux entendus pour incitation au meurtre, divulgation et diffusion de rumeurs ou fausses informations à relent raciste ou tribaliste sur les réseaux sociaux et sur une radio en ligne.

« Le premier cité (le communicateur Konan Saint Rodolphe) s’est saisi des réseaux sociaux pour inciter la communauté Baoulé à attaquer celle des Malinkés. Certes, il a demandé pardon mais sa responsabilité pénale demeure entière », quant au second, a poursuivi  le procureur Braman Koné « à savoir le maire résident (Kouadio K. Armand), il a fait une déclaration sur les antennes d’une radio en ligne dénommée #PDCI 24 TV# où il déclarait dans la matinée du jeudi 16 mai 2019 que les jeunes Malinkés étaient en train de tirer sur la population avec des armes à feu de type Kalachnikov ».

Pour Braman Koné, il n’y a aucun doute sur la responsabilité de ces deux personnalités sur l’exacerbation du conflit de Béoumi qui s’est envenimé après leurs différentes interventions, passant d’un décès par arme blanche et 45 blessés au 1er jour du conflit à 8 décès dont 6 du côté des Malinkés et 2 du côté des Baoulés et une centaine de blessés pour la seule journée de jeudi (2è jour du conflit).                                                   

C’est pourquoi se disant déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire, qui viendra mettre « fin à l’impunité en Côte d’Ivoire » il a en a profité pour « donner un signal fort aux hommes politiques, guides religieux ou chefs traditionnels pour leur rappeler que les propos haineux ou à relent raciste ou tribaliste sont sévèrement punis par les lois de la République de Côte d’Ivoire ».

Le mercredi 15 mai 2019, une altercation survenue à la gare routière de Béoumi entre un chauffeur de véhicule de transport commun appelé « Massa » et un conducteur de mototaxi, a dégénéré en une bagarre rangée entre d’une part les chauffeurs et apprentis des minicars et d’autre part les conducteurs de mototaxi.

Côte d’Ivoire: début de la livraison de 8 hôpitaux de référence mis à niveaux

La livraison de huit hôpitaux de référence composés de trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et de cinq hôpitaux généraux (HG) a commencé, vendredi à Abidjan, après plus d’un an de travaux de restauration et de mise à niveaux, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce début de livraison de ces infrastructures hospitalières a commencé par l’hôpital général Félix Houphouët-Boigny d’Abobo Nord (Nord d’Abidjan), entièrement rénové et équipé de matériels de dernière génération d’un coût de 8,5 milliards FCFA.

«Vous avez ici aujourd’hui un hôpital totalement équipé de matériels aux normes internationales (…) Les équipements que vous avez ici sont similaires à ce qu’on trouve à Paris. Ce sont les mêmes équipements que vous trouverez également dans les cliniques les plus huppées d’Abidjan», a déclaré le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui procédait à la réouverture officielle de cet hôpital.

A son tour, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé a invité les bénéficiaires (populations) et le corps médical à un bon usage des locaux et des équipements.  

Ces travaux ont été réalisés par Med Afrique, un groupement composé de trois entreprises que sont Marylis BTP du Groupe SNEDAI, Siemens et Elsmed.

En janvier 2018, le gouvernement ivoirien a lancé la réhabilitation avec ou sans extension, la construction et l’équipement des CHR de Daloa (Centre-Ouest), Korhogo (Extrême Nord), Yamoussoukro (Centre) ainsi que des hôpitaux généraux d’Abidjan que sont Abobo Nord, Abobo Sud, Adjamé , Yopougon Attié et l’hôpital général de l’ex-capitale ivoirienne, Grand-Bassam.

Ces actions s’inscrivent dans l’ambitieux programme de mise à niveau de 376 établissements sanitaires comprenant 4 CHU, 17 CHR, 45 HG et 320 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

La mise à niveau de ces huit hôpitaux de référence est le volet hospitalier de la phase expérimentale de la CMU. Ce volet hospitalier vient d’une part, compléter le volet ESPC composé de neuf Centres de santé universitaires et d’autre part, participer au lancement de la phase de généralisation de la CMU. 

La CMU se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel. Ses soins se font dans les centres de santé conventionnés. L’assuré paie un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par individu. Les cotisations et prestations démarrent respectivement le 1er juillet et le 1er octobre 2019.

Au nom  des trois entreprises retenues pour la réalisation des travaux, Mme Odile Kassi a rassuré le gouvernement ivoirien de leur engagement à ses côtés pour  relever les grands défis de la Côte d’Ivoire moderne.

«L’hôpital général d’Abobo Nord, que nous vous livrons ce jour, est complètement rénové et en phase avec les avancées de la technologie par son équipement en matériel de dernière génération », a déclaré Mme Kassi.

Cet hôpital qui dispose désormais d’un laboratoire, d’un bloc opératoire, d’un service d’urgence, d’une maternité et d’une pédiatrie est également doté d’un scanner, d’une radio numérique, d’un échographe digital, d’une unité complète ORL, de bistouris électriques et de fauteuils dentaires.

«Plus qu’un hôpital de proximité, nous venons livrer à Abobo un nouveau concept : la santé publique au service de tous et accessible à tous », a poursuivi Mme Kassi, ajoutant que « cet hôpital constitue une formidable opportunité d’améliorer l’offre de soin des populations de la commune d’Abobo ».

Une enquête terrain menée en mai et juin 2016 dans le pays a mis en évidence une importante dégradation de l’offre de soins existante.  

Côte d’Ivoire : un cimentier crée une boutique en ligne pour les particuliers

Un cimentier a annoncé, vendredi, la création d’une boutique en ligne pour les particuliers et les petits entrepreneurs qui souhaitent maîtriser la qualité et le coût de leurs travaux de construction.Le ciment Bélier de LafargeHolcim Côte d’Ivoire est désormais disponible sur Jumia.ci au terme d’un partenariat, révélé, entre les deux entreprises pour la création d’une boutique en ligne exclusivement dédiée au ciment Bélier sur la plateforme du leader du E-commerce en Côte d’Ivoire.

Cette boutique en ligne, selon  Xavier Saint Martin Tillet, Directeur Général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, s’adresse exclusivement « aux particuliers et petits entrepreneurs » qui souhaitent maîtriser la qualité et le coût de leurs travaux de construction.

« Ce partenariat permet de simplifier la vie de tous nos clients souhaitant effectuer des travaux sans avoir à se déplacer pour acheter leur ciment. Notre mission est de changer la vie des consommateurs grâce à Internet, et nous sommes très heureux de travailler dans ce sens avec LafargeHolcim » a souligné Francis Dufray, Directeur de Jumia Côte d’Ivoire.

Ainsi, LafargeHolcim poursuit sa stratégie numérique,  après avoir lancé l’application mobile eBélier en 2018 (clients-entreprises), en permettant au client particulier d’accéder simplement et rapidement à son offre ciment.

Dans cette boutique en ligne, les clients pourront trouver du ciment Bélier Classique (CPJ 32.5), Extra (CPJ 42.5) et SuperBriC (CPA 52.5) en pack de 5 ou 10 sacs avec des paiements par carte bancaire ou Mobile Money au prix de 4 176 FCFA le sac  y compris les frais de livraison.

La commande enregistrée par Jumia est transmise de façon quasi instantanée à la plateforme de LafargeHolcim qui organise la livraison avec le magasin Binastore le plus proche du lieu souhaité par le client.

Avec ces 225 points de vente à travers le pays, le réseau Binastore de LafargeHolcim est un levier clé dans la réussite de cette phase pilote qui porte pour le moment sur Abidjan et Bingerville. Une extension de l’offre vers les villes de l’intérieur est en cours d’élaboration.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du Ciment Bélier. Avec plus de 200 points de vente LafargeHolcim assure la distribution du ciment Bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchise Binastore.

Jumia est la première plateforme panafricaine de commerce électronique, présente dans 14 pays d’Afrique visant à améliorer la qualité de la vie quotidienne en Afrique en s’appuyant sur la technologie pour offrir des services en ligne innovants, pratiques et abordables aux consommateurs.

Egypte 2019: réussir la CAN des «nouveautés» pour redorer le blason de la CAF

Dans quelques heures, l’Égypte, le pays organisateur et le Zimbabwe ouvriront les hostilités de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, la première avec 24 équipes et l’utilisation du VAR (arbitrage vidéo) à partir des 1/4 de finales, des nouveautés pour « réhabiliter » la confédération secouée par différents scandales ces derniers temps.C’est un secret de Polichinelle d’écrire que le football africain était dans la tourmente en ce début de mois de juin. Englué dans de sales affaires qui ont terni son image.

Dans la foulée de la décision « honteuse » de la CAF de faire rejouer la finale retour de la Ligue africaine des champions sur un terrain neutre, sont venues se greffer les soupçons de corruption qui ont éclaboussé  le président Ahmad Ahmad.

La planète football était choquée le vendredi 31 mai dernier de voir la CAF remettre, dans des conditions floues,  le trophée de vainqueur de la Ligue des champions à l’Etoile Sportive de Tunis qui menait 1-0 (2-1 en comptabilisant le score du match aller à Rabat) devant le Widad de Casablanca alors que le match retour à Tunis s’est arrêté après une heure de jeu puis 90 minutes d’interruption.

Les Marocains ayant  protesté contre le non recours à l’arbitrage vidéo (VAR) pour valider ou non leur but égalisateur (qui ne souffrait d’aucune irrégularité), ont refusé, à juste titre, de reprendre la partie. Le très expérimenté arbitre gambien Bakary Gassama n’ayant pas visionné l’action pour cause de défaillance du VAR. Un couac.

Mais les sportifs africains et dans le monde seront encore surpris quand, le lendemain, au terme d’une réunion « d’urgence », la CAF décide de faire « rejouer le match hors de Tunis après la CAN » parce que, estime-t-elle, « les conditions de jeu et de sécurité n’étaient pas réunies (…) empêchant le match d’arriver à son terme ». C’est le tollé général !

Le football africain n’est pas au bout de ses peines ou déboires. Dans la foulée, le président de la CAF, Ahmad Ahmad cité dans une présumée affaire de corruption, est interpellé  à Paris par la police française. Le patron du football africain sort de la garde à vue « affaibli ».

Car la Fédération internationale de football association (Fifa) confie un audit général de la CAF à sa secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura Ndiaye avec pour mission, dans un délai de 6 mois à partir du 2 août,  d’ « évaluer la situation actuelle au sein de la CAF et contribuer à l’accélération du processus de mise en œuvre des réformes en cours ». Autant le dire, la CAF est sous tutelle.

C’est dans ce climat délétère au niveau des dirigeants de la CAF que s’ouvrira, sous peu la CAN en Egypte avec 24 équipes. Pour tenter de redorer l’image de la confédération écornée par ces deux affaires auxquelles, il faut ajouter les accusations de «harcèlement sexuel » portées par Amr Fahmy, alors secrétaire général de la CAF, contre M. Ahmad et qui lui ont coûté son poste. La coupe est bien pleine.

Espérons avec le président Ahmad Ahmad qui se dit « prêt pour cette CAN » que la compétition contribuera au renouveau du ballon rond sur le continent. Bonne fête de football tout de même.

CAN 2019 : 11 sélectionneurs africains face à la légion d’expatriés

Onze entraineurs africains seront sur les bancs des équipes participant à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui débute ce soir en Egypte où ils tenteront, face à l’armada de techniciens expatriés de soulever le trophée continental au soir du 19 juillet.Longtemps marginalisés au profit des « sorciers blancs », souvent à diplôme égal, les techniciens locaux sont, de plus en plus, sollicités pour coacher les  sélections nationales du continent. A la dernière CAN (à 16 équipes) au Gabon, ils étaient quatre à défendre leurs compétences face aux «expatriés » commencent à gagner la confiance des fédérations africaines pour encadrer les équipes nationales. 

Pour cette 32è édition de la CAN (la première avec 24 équipes), ce sont 11 Africains  qui dirigeront l’encadrement technique sur le banc des sélections avec une mention spéciale à la Tanzanie qui a fait confiance au Nigérian Emmanuel Amuniké à la tête des « Etoiles du Kilimandjaro », l’équipe nationale du pays.

La République démocratique du Congo (RDC) continue de faire confiance à  Florent Ibenge, un fils du pays, en poste depuis 2014. Il est l’entraîneur africain avec la plus longue longévité sur un  banc de touche.  

Pour le Sénégal, on ne change pas une équipe qui gagne avec  continue de faire confiance à l’excellent Aliou Cissé  qui, depuis son arrivée en 2015 à la tête des Lions de la Teranga, a bonifié la sélection de son pays qui domine le football africain au classement FIFA depuis  au moins un trimestre. 

Kamara Ibrahim Kamso poursuit sa mission de « redressement » de la sélection ivoirienne qui court après une troisième étoile. Après avoir été adjoint lors des deux dernières éditions, Kamso, le philosophe a pris le pouvoir à la tête des Eléphants. A la différence de l’économiste malien Mohamed Magassouba, l’intérimaire pour conduire la 11è campagne de son pays aux pieds des Pyramides.

Kwesi Appiah, l’ex-attaquant de Cristal Palace (Premier league) sera avec ses boys des Black stars du Ghana quand Ricardo Manneti le Namibien conduira les « Brave Warriors » de son pays comme Sunday Childzambawa, Djamel Belmaldi, Olivier Niyungeko  et Baciro Candé défendront les couleurs de leur pays respectif, le Zimbabwe, l’Algérie, le Burundi et la Guinée Bissau

Chacun de ses onze sélectionneurs africains rêve de succéder au Nigérian feu Stephen Keshi, vainqueur de la CAN 2013 avec son pays, au palmarès des techniciens africains à avoir remporter le trophée continental. 

En face de nos « locaux », se dresse une légion d’expatriés, « des chasseurs de primes » conduite par des techniciens français dont certains ont déjà essuyé, à plusieurs reprises, leur postérieur sur les bancs de sélections africaines sans résultats probants.

 C’est le cas d’Alain Giresse qui est passé par le Mali, le Gabon et le Sénégal avant d’être aux commandes des Aigles de Carthage de Tunisie pour cette campagne.   

Son compatriote Michel Dussuyer, sélectionneur du Bénin n’a pas fait mieux à la tête de la Côte d’Ivoire et de la Guinée tout comme Sébastien Migné, aujourd’hui, coach du Kenya après le Congo. Il en est, également, de même pour le Franco-allemand Gernot Rohr qui après les intermèdes au Gabon, au Niger et au Burkina Faso, tentera de se relancer avec le Nigéria. 

Dans cette grisaille de « globe-trotter », seul le Français Hervé Renard, sélectionneur des Lions de l’Atlas du Maroc a connu le succès avec les sélections qu’il a eues à coacher. Vainqueur de la CAN avec la Zambie en 2012 puis avec la Côte d’Ivoire en 2015. 

Le  pays organisateur, l’Egypte, a misé sur le Mexicain Javier Aguirre (61  ans) qui a coaché la sélection de son pays lors des coupes du monde 1986 et  2002  pour tenter de s’imposer à domicile dans  la compétition dont il est l’un des grandissimes favoris. Le Serbe Srdjan Vasilevic et l’Ecossais Stuart  Baxter dirigeront, respectivement, les sélections d’Angola et de l’Afrique du Sud.

La grande curiosité de la CAN égyptienne sera, sans doute, le Néerlandais Clarence Seedorf à la tête des champions d’Afrique en titre, les Lions Indomptables du Cameroun. Un gros challenge pour l’ancien joueur du Milan AC et du Real Madrid. Pour le Belge Paul Put, l’aventure en Afrique de l’Ouest continue pour atterrir en Guinée à la tête du  Syli National après les Etalons du Burkina Faso. 

L’Avenue Franchet d’Esperey, le QG des commerçants Sénégalais d’Abidjan Plateau

Installés depuis quelques décennies à l’Avenue Franchet d’Esperey, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, les commerçants Sénégalais, ont érigé cette artère comme leur quartier général à quelques encablures des tours administratives.Moustapha Mbaye, 32 ans, résident à Treichville, une cité au Sud d’Abidjan, abritant une forte communauté de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont un grand nombre de Sénégalais, vend au Plateau des montures et des verres depuis trois ans.

« Ca va par la grâce de Dieu », affirme Moustapha, qui ne se plaint pas de ses revenus qui couvrent ses charges, pour lui, son épouse, ses deux enfants et lui permettent d’envoyer parfois de l’argent au pays. Né en Côte d’Ivoire, il a cependant grandi au Sénégal, avant de venir auprès des siens en Côte d’Ivoire.  

 Entré dans ce métier par le biais de ses frères biologiques, exerçant dans le secteur de la lunetterie et de l’optique, il y a près de 20 ans, Moustapha Mbaye, est aujourd’hui intégré dans le réseau de vente de lunettes. Ancré dans la culture locale, il trouve les Ivoiriens « très gentils ». 

Le débat de la fraude sur la nationalité, indexant les étrangers, à l’approche de la présidentielle de 2020, semblent ressurgir. « Quand on entend cela, ça nous dérange un peu », dit-il. En dépit de ce fait, l’aventure est bien engagée pour Moustapha dans ce pays.   

Sur l’Avenue Franchet d’Esperey, chacun se bat pour assurer sa pitance quotidienne. Les Sénégalais, présents dans le pays depuis l’ère coloniale, se sont positionnés sur le segment de l’optique et la bijouterie. Parfois, les relais sont faits aux progénitures qui perpétuent l’activité.   

Amy Gueye Colle, 27 ans, dont le père exerce dans la vente des verres pharmaceutiques, apprend auprès des offices de son géniteur. « On s’accroche », lance cette jeune femme qui y travaille depuis huit ans. Suite aux consultations faites par son père, Amy se charge de commander les verres.  

Arrivée en Côte d’Ivoire après la crise postélectorale ivoirienne, en 2011, Amy Gueye compte, bientôt,  une présence de près de huit ans sur l’Avenue Franchet d’Esperey. Joviale, elle apprécie l’activité de ce secteur, qui « se passe très bien ».  

Plusieurs Sénégalais sont d’ailleurs présents dans le secteur de la lunetterie, au Plateau comme sur des marchés à Abidjan et à l’intérieur du pays. Ils sont notamment réputés pour leur manière de faire le « Tchèpe », une sorte de riz gras. A côté de cette expertise, des Sénégalais évoluent dans la bijouterie.  

La Côte d’Ivoire est un pays « super », confie Amy Gueye appréciant les Ivoiriens qui selon elle sont « gentils » surtout avec les Sénégalais. « Ils nous aiment mais nous aussi on les aime », rapporte la jeune femme qui se dit heureuse de l’arrivée de Macky Sall à Abidjan, en vite du 20 au 22 juin 2019.  

Mohammed Gueye, 40 ans, lui, vend aussi des montres et des bijoux, des domaines où l’on enregistre une forte concentration de Sénégalais en Côte d’Ivoire. Jouant souvent au vendeur ambulant, il y trouve son compte dans ce métier qu’il exerce avec ses frères depuis 2007 après son arrivée dans le pays. 

Père de cinq enfants, Mohammed Gueye, trouve la Côte d’Ivoire un pays « merveilleux ». Lancé dans ce commerce auprès de ses frères, il estime que « ça va, mais ces deux jours-là, tout est au ralenti » car la clientèle manque, tout en rassurant que les jours à venir seront radieux.    

 

Macky Sall et CAN 2019 à la Une des journaux ivoiriens

La visite d’Etat de 72 heures en Côte d’Ivoire du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall ainsi que l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, ce jour, en Egypte font la Une des journaux quotidiens ivoiriens parus, vendredi, sur l’ensemble du territoire national.«Côte d’Ivoire-Sénégal : Ouattara a accueilli Macky Sall, hier avec  Anne Ouloto (la ministre de l’assainissement et de la salubrité) en  superstar», affiche L’Intelligent d’Abidjan qui livre, également, «les  premiers échos et l’agenda complet d’une visite d’Etat». 

Selon  le président Macky Sall, à son arrivée,  « Ouattara incarne pour nous  la voie de la sagesse », rapporte Le Patriote avant d’ajouter que «5  accords de coopération» ont été déjà signés entre les deux pays, à  l’occasion de cette 1ère journée. 

« Nous  demandons une synergie d’action dans la sous-région », poursuit M.Sall  dans les colonnes de Le Jour, parlant de la lutte contre le terrorisme. 

La  presse ivoirienne jette, également, un regard du côté du Caire en  Egypte où s’ouvre ce vendredi la phase finale de la CAN 2019 de  football.

«CAN 2019 : la fête du foot démarre  aujourd’hui», rappelle, à ce propos, Le Temps. Ce qui fait dire à Super  Sport que la chasse aux Lions indomptables (champions en titre) est  ouverte. Les Eléphants débarquent en «conquérant au Caire», poursuit ce  journal spécialisé avant de faire une analyse des premiers matchs des  différents groupes.

«Groupe A : Egypte-Zimbabwe  pour commencer. Groupe B : le Nigeria veut bouffer le Burundi. Le  Sénégal face au petit poucet Tanzanien dans le Groupe C tandis que la  Namibie défie le Maroc dans le groupe D», titre à ce propos le  confrère. 

Enfin, Super Sport fait remarquer la «médiation» de Samuel Eto’o dans la «grève» des joueurs camerounais pour des primés.

Côte d’Ivoire: les réfugiés invités «à sortir de l’état d’assisté» pour se prendre en charge

La 19ème Journée internationale des réfugiés a été commémorée, jeudi à Toulepleu, a constaté APA sur place dans cette localité, située à environ 580 kilomètres d’Abidjan dans l’ouest ivoirien.C’est  le Préfet de Toulepleu, Brahima Cissé, qui a lancé ce cri de cœur à  l’endroit des 78 réfugiés, fraîchement, venus, la veille, du Libéria.

L’autorité  administrative insisté sur la nécessité  «  de sortir de l’état  d’assisté pour se prendre en charge », souhaitant que l’arrivée  successive des réfugiés « contribue valablement à la cohésion sociale et  au retour définitif  de la paix en Côte d’Ivoire  et en particulier  dans le  Cavally ».

Auparavant  le Représentant –Résident du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) en  Côte d’Ivoire, Askia Mohamed Touré,  a indiqué qu’« aujourd’hui plus que  jamais, accueillir et protéger les réfugiés relève d’une responsabilité  mondiale ».

Askia  Touré a salué la légendaire tradition d’accueil des réfugiés de la Côte  d’Ivoire de même que les efforts fournis par les autorités.

« Celles-ci  se manifestent aussi bien dans le domaine de l’identification, de la  santé que de l’autonomisation des réfugiés », a-t-il noté.

« Notre  engagement auprès des réfugiés et des rapatriés s’inscrit dans une  responsabilité interinstitutionnelle collective, au sein de laquelle le  HCR en Côte d’Ivoire apporte sa compétence en matière de protection et  son expertise en matière de réintégration », a par ailleurs expliqué M.  Touré lors cette cérémonie.

C’est  pourquoi, a insisté le premier responsable du HCR en terre ivoirienne,  «  il est indispensable que tous les acteurs de bonne volonté répondent,  dans la mesure de leurs capacités, aux besoins immenses des communautés  de réfugiés, de demandeurs d’asile, de rapatriés et d’apatrides ».

 La  Côte d’Ivoire comptait environ plus de 300 000 réfugiés dans les pays  limitrophes au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011 dont près de 271 000 sont retournés en Côte d’Ivoire.

La révolution numérique en Afrique passe par des incubateurs dans tous les domaines (expert)

La révolution numérique en Afrique passe par la création d’incubateurs dans tous les domaines, a soutenu jeudi à Abidjan Freddy Tchala, expert en télécommunications, lors du lancement d’un réseau africain d’alumini dont la Côte d’Ivoire abrite la siège.Selon M. Tchala « il sera de plus en plus  intéressant (à l’Afrique) d’être capable d’avoir des incubateurs  agricoles,  des incubateurs en médecine, des incubateurs en  distribution, des incubateurs logistiques, des incubateurs santé. En ce  moment, on se sera approprié le potentiel de la digitalisation ». 

Pour  cet expert, directeur général d’une société de téléphonie mobile en  Côte d’Ivoire, « on ne peut parler d’innovation technologique que quand  on peut s’assurer que la mise en pratique et le déploiement de cette  innovation a un effet positif sur la population et de manière systémique  ».

M. Tchala s’exprimait à l’occasion d’un  panel dont le thème est « Le digital, 4è révolution industrielle :  quelles opportunités pour l’Afrique », lors du lancement des activités  de l’Association IFG (Institut français de gestion)-Inseec-Alumini Afrique (2I2A) présidé par l’Ivoirien César Alou.   

Il  a fait observer que si la digitalisation n’a pas d’impact systématique  et transversal sur les business modèles, le numérique ne peut  transformer des secteurs et l’économie à l’instar de la téléphonie qui  une forte pénétration et une inclusion sociale.  

Pour  sa part, l’économiste et expert en finances, Stanislas Zézé,ce qui est  essentiel, c’est d’appliquer le digital à l’économie réelle. En outre,  l’innovation technologique doit créer de la valeur ajoutée, s’adapter à  l’environnement et à la culture.

Les  participants au panel ont relevé en outre que les innovations  technologiques ne peuvent connaître d’essor si elles ne sont pas  accompagnées par des textes de lois soutenus par un système judiciaire  efficace et performants. 

Depuis une dizaine  d’années,  l’économie numérique ne cesse de connaître une croissance en  Afrique, où les pays africains sont en plein développement dans le  secteur de la digitalisation et comptent faire des nouvelles  technologies le fer de lance de leur développement.  

Selon  une agence de Conseil numérique internationale (MC & Compagnie) en  Afrique les revenus annuels issus de l’éconbomie numérique pourraient atteindre 75 milliards de  dollars en 2025, soit près de dix fois qu’ en 2014. De plus  l’effervescence de start-up constitue un autre indicateur de révolution  digitale sur le continent.  

L’essor de la  téléphonie mobile a d’ailleurs permis de développer des applications  axées sur des services révolutionnant la vie des Africains. Certains  pays se sont ainsi positionnés comme des hub de start-up, à l’image de  la Tunisie du Rwanda et de la Côte d’Ivoire. 

D’autres  pays, par contre, se sont faits une spécialité de centre d’appel,  notamment le Maroc, la Tunisie, Madagascar et l’Ile Maurice ou des  centres de recherches et d’innovations à l’instar du Nigeria, du Kenya,  du Ghana et de l’Afrique du Sud.

« L’Afrique ne  doit pas être en retard dans le numérique qui est un facteur commun  pour toutes les révolutions », a estimé M. César Alou, qui envisage de  faire de cette plateforme un think tank (groupe de réflexion) des  managers Africains diplômés de l’IFG et ses écoles partenaires.

L’objectif,  dira-t-il, est de fédérer tous les alumini en Afrique créer une  synergie et échanger des connaissances sur le leadership. Et ce, en vue  de montrer « une grande image des managers Africains et du Comores » au  travers de cette école.  

L’FIG est une grande  école créée par le général De Gaulle depuis 1956. L’aventure a eu un  appui très fort avec l’ancien président Pompidou qui lui a créé le côté  finance appelé l’Institut des hautes finances. Ces écoles forment des  managers MBA.  

Son siège qui s’installe en Côte  d’Ivoire couvre toute l’Afrique et le Comores. Il vise à créer un  réseaux d’hommes d’Affaires puissants sur le continent. M. Tchala est un  alumini, même de l’association. 

La Teranga, la vitrine de la cuisine sénégalaise à Abidjan

Célèbre restaurant sénégalais à Abidjan, La Téranga, apparaît comme la vitrine de la cuisine sénégalaise aux bords de la lagune Ebrié.Sis à Treichville, une commune cosmopolite, dans le sud d’Abidjan, la Teranga ne désemplit pas, chaque jour, entre 9 h et 18h, sauf dimanche. Avec une clientèle « selecte» qui s’est fidélisée aux spécialités sénégalaises et africaines proposées par le maître des lieux, Fallou Diop.  

Ce jeune restaurateur, à l’allure d’un gentleman, un peu au-dessus de la cinquantaine, est le modèle achevé du self-made-man, rare sous les tropiques. Son parcours est aussi édifiant que sa réussite dans un secteur qu’il ne connaissait guère. « Seuls le travail, la foi et la détermination comptent », dit-il à APA. 

De fait, raconte son neveu Thiam N’djouga, son assistant, Fallou Diop  a débarqué en Côte d’Ivoire, il y a 36 ans. L’aventure a commencé dans l’adolescence quand M. Diop décida de quitter les siens  à Dakar pour Abidjan via Bamako par le train. « C’est après une semaine de route entre Bamako et Abidjan qu’il est arrivé en Côte d’Ivoire ».

Comme la plupart de ses compatriotes, Fallou Diop travaille dans la bijouterie d’un parent avant d’exercer quelques petits autres métiers qui lui permettent de voyager. « C’est au cours de ses nombreux voyages où il mangeait dans les grands restaurants que l’idée de se lancer dans la restauration a germé dans sa tête », poursuit Thiam N’djouga.

Depuis 12 ans, La Teranga a vu le jour à Treichville « sans apport extérieur ». Pour proposer à sa clientèle qui se recrute aussi dans la haute sphère ivoirienne que dans la classe moyenne, un authentique tchep sénégalais agrémenté de délicieux jus naturels (ananas, bissap, gingembre, passion, tamarin…).

Comme pour promouvoir l’intégration, Fallou Diop  n’a pas hésité à ajouter au menu de La Teranga les spécialités ivoiriennes, notamment, les kédjénous  de pintade ou de poulet, la soupe de poisson et bien d’autres célébrités de la gastronomie locale.  

« Il faut satisfaire toute la clientèle qui débourse son argent », souligne M. Thiam. « C’est la marque de fabrique de la Teranga », apprécie un client (cadre dans une institution internationale) qui suivait, discrètement, l’entretien avec APA. 

Pour Fallou Diop, « la réussite n’a pas de secret. Il faut croire en ce qu’on veut faire, sans jamais baisser les bras », conseille-t-il en bénissant ce pays, la Côte d’Ivoire qui l’accueilli « à bras ouverts » afin de se « réaliser ». 

Aujourd’hui, la Teranga compte parmi les grands restaurants abidjanais qui  font la livraison à domicile et dans les bureaux en attendant « la plateforme de la commande en ligne  dans moins d’un mois », précise l’assistant de Fallou Diop dont l’ambition est de multiplier les restaurants Teranga dans la capitale économique ivoirienne. 

«Outre ce projet, nous comptons ouvrir la Teranga version ivoirienne à Dakar pour valoriser la gastronomie de la Côte d’Ivoire au Sénégal », indique Thiam N’douga. Symbole de l’intégration ! En attendant, La Teranga Abidjan et son patron Fallou Diop qui se confond avec son personnel mixte (sénégalais et ivoirien) font la fierté des Abidjanais en matière culinaire. 

Signature de cinq accords de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal

Cinq accords de coopération ont été signés entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, jeudi soir à Abidjan, au terme d’un entretien entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue sénégalais Macky Sall qui effectue une visite d’État de 72 heures en terre ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Il s’agit d’un accord de coopération en matière d’habitat social,  un accord de coopération dans le domaine de l’énergie et du pétrole, un  accord de coopération et d’échanges cinématographiques, un protocole de  coopération cinématographique entre le ministère de la Culture et de la  francophonie de Côte d’Ivoire et le ministère de la Culture et de la  communication du Sénégal et enfin d’un accord de coopération commerciale  entre les deux pays. 

« Nous avons la volonté de renforcer davantage les  relations entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire, de redynamiser nos  échanges qui sont à un bon niveau. Mais je crois que nous pouvons faire  mieux car le potentiel et la volonté politique sont là. Nous voulons  aussi renforcer le commerce et l’investissement au Sénégal comme en Côte  d’Ivoire », a dit le président ivoirien, Alassane Ouattara à la presse  au sortir de cet entretien avec son homologue sénégalais qui a duré près  d’une heure. 

« Nous sommes d’accord qu’il faut explorer les secteurs  tels que la pêche, la culture, le tourisme, la défense et la sécurité »,  a poursuivi M. Ouattara, soulignant avoir passé en revue également les  questions monétaires de la sous-région avec M. Sall.

 « Nous avons  également évoqué la situation sociopolitique dans quelques pays de la  sous-région… Nous avons insisté sur la nécessité de mieux coordonner  nos actions pour combattre l’extrémisme et le terrorisme », a conclu M.  Ouattara, se réjouissant de la réélection de M. Sall à la tête de son  pays. 

Avant lui, le président sénégalais Macky Sall qui dit effectuer  une « visite familiale au-delà du cachet officiel», s’est félicité de «l’excellent travail » effectué par M. Ouattara à la tête de son pays , estimant que « la Côte d’Ivoire est une fierté pour l’Afrique de l’ouest  ». 

« Nos discussions ont porté sur la coopération bilatérale qui se  porte bien. Mais il faut faire des progrès dans le domaine commercial…  Nous avons la volonté d’accroître les échanges commerciaux en  renforçant notamment le partenariat entre le secteur privé des deux pays  », a fait savoir à son tour M. Sall.

 Le président sénégalais, Macky  Sall est arrivé dans la mi-journée de ce jeudi à Abidjan en compagnie de  son épouse, Marième Sall pour une visite d’État de 72 heures.   

Vendredi, au cours d’une cérémonie solennelle, il sera fait citoyen  d’honneur de la ville d’Abidjan et recevra les clefs de la capitale économique ivoirienne. Après quoi, dans la soirée le numéro un  sénégalais visitera la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL) au sud de la capitale économique ivoirienne.

Drépanocytose : 6000 cas détectés à la naissance chaque année en Côte d’Ivoire

Quelque 6000 cas de drépanocytose sont détectés à la naissance, chaque année, en Côte d’Ivoire, a appris APA, à la faveur de la journée mondiale de lutte contre cette pandémie, célébrée, mercredi, au centre culturel américain de l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan par la Fondation LYA « vivre avec la drépanocytose » (FLVD).Considérée comme l’une des premières maladies génétiques au monde, la drépanocytose a un impact physique, psychologique et social sur les malades et leurs femmes. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 120 millions de personnes dans le monde  soit environ 5% de la population est affectée par la maladie.

« En Côte d’Ivoire, la prévalence est de 14 % du trait AS avec 4% de forme majeure et on dénombre 6000 cas détectés chaque année à la naissance dont 60 à 70% meurent avant l’âge de 5 ans », a précisé la Fondation LYA lors de la remise de prix du meilleur du concours de meilleur slogan et logo de lutte contre la drépanocytose.

Ce concours de Logo et Slogan destiné aux enfants de CM2 qui a vu s’affronter une quinzaine d’écoles primaires publiques et privées du district autonome d’Abidjan, visait à mieux faire connaître la maladie et à initier une réflexion sur la représentation de la drépanocytose auprès des enfants.

« Au-delà de la compétition, ces élèves ont apporté leur contribution à la sensibilisation à la Drépanocytose par une culture civique dans leurs milieux scolaire et familial ainsi qu’au sein de la population », a indiqué Mme Pacy Kadio-Moroko, Secrétaire générale de la Fondation LYA.

Le Dr Valéry Aduéni, directeur du programme national de la lutte contre les maladies non transmissibles a quant à lui souligné l’importance de « se mettre ensemble pour créer une véritable synergie en faveur de la prise en charge de la drépanocytose » en Côte d’Ivoire, car « l’élève drépanocytaire est en droit de bénéficier d’une éducation dans des conditions d’égalité de chances », a, encore fait remarquer Mme Moroko.

Depuis sa création en 2013, la FLDV, une organisation privée à but non lucratif, a initié plusieurs activités avec pour objectif de renforcer l’information et la sensibilisation sur la drépanocytose et développer des initiatives pour mobiliser des ressources et déployer des projets pour participer au renforcement de capacité pour la prise en charge des malades.

La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire. En clair, la maladie est transmise par l’un ou les deux parents, elle n’est bien entendu pas contagieuse. Elle se manifeste avant l’âge de deux ans, entre 12 et 18 mois et se caractérise par un ictère (ou jaunisse), un teint pâle, des douleurs abdominales une anémie…

 

La presse ivoirienne commente le dialogue politique sur la réforme de la CEI

Les journaux quotidiens ivoiriens parus, jeudi, sur l’ensemble du territoire national font le compte rendu de la reprise des discussions entre le gouvernement et l’opposition autour de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).Discussions sur la réforme de la CEI : « l’opposition boycotte la rencontre », renseigne Le Temps. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et ses nouveaux alliés « fuient » le débat, précise Le Jour Plus. Ce qui fait dire à Soir Info que la situation politique  est « tendue » après le refus du PDCI, du camp Gbagbo, de LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) ainsi que 23 autres partis de l’opposition de rencontrer le Premier ministre (PM) Amadou Gon Coulibaly.  

Pour Le Nouveau Réveil « les vrais partis de l’opposition » boycottent le gouvernement, et posent des préalables et exigences, en parlant du PDCI et de ses nouveaux alliés. « L’opposition en colère, menace » après le refus du régime de reformer la CEI, placarde à ce sujet LG Infos, quand Le Quotidien d’Abidjan croit savoir pourquoi Gbagbo et Bédié disent « niet à une CEI +wouya-wouya+ (sans valeur) ».

 Reprise du dialogue sur la CEI, hier : des partis d’opposition boycottent et expliquent : « le pouvoir veut faire un passage en force (…) Nous n’acceptons pas cette mascarade », reprend L’Inter à son tour.  

« Leur absence n’entache pas le processus (…) Les contradictions peuvent trouver des points de convergence », rétorque le PM Gon Coulibaly dans les colonnes du même journal.  

« Nous avons tous les instruments pour faire des propositions concrètes », poursuit-il en couverture de Le Patriote avant de faire observer dans Le Jour Plus qu’ « il n’y a pas de commission électorale qui constitue une norme, chaque pays développe son modèle ».  

Générations Nouvelles, qui constate un blocage « total » de la réforme de la CEI, pense qu’une « grave menace » pèse sur la présidentielle de 2020, là où sur le même sujet, L’Expression estime que « Gouvernement et opposition sont tombés d’accord » après leurs 10 rencontres sur cette question de la réforme de la CEI.

Arrivée à Abidjan de Macky Sall pour une visite d’État de 72 h

Le président sénégalais Macky Sall est arrivé jeudi à Abidjan pour une visite d’État de 72 heures. L’avion transportant le numéro un sénégalais a atterri à la mi-journée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan- Port-Boüet où il a été accueilli par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara et un parterre de personnalités.Dans l’après-midi, un entretien entre les deux chefs d’État élargi  aux membres de leurs délégations respectives et marqué par la signature  d’accords bilatéraux est prévu au palais de la présidence d’Abidjan  suivi d’une séance de travail restreinte présidée par les deux présidents. Un dîner privé des chefs d’État clôturera cette première journée  de la visite du président sénégalais.

 Vendredi, au cours d’une cérémonie  solennelle, le président sénégalais sera fait citoyen d’honneur de la  capitale économique ivoirienne et recevra symboliquement les clefs de la  ville d’Abidjan. 

Dans l’après-midi du même jour, l’hôte de marque de M.  Ouattara prendra part à la prière musulmane de vendredi à la grande  mosquée de la Riviera Golf ( un quartier huppé à l’Est d’Abidjan) avant  de visiter la Compagnie ivoirienne de production d’électricité ( CIPREL)  dans le Sud d’Abidjan. 

Côte d’Ivoire/ Budget 2019: 1305,4 milliards FCFA mobilisés à fin mars 2019

Quelque 1305,4 milliards FCFA ont été mobilisés en Côte d’Ivoire à fin mars 2019 pour une prévision de 1397,5 milliards FCFA au titre du budget 2019 qui s’équilibre en charges et en ressources à 7334,3 milliards FCFA, a appris APA mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Le budget de l’État pour l’année 2019 s’équilibre en charges et  en ressources à 7334,3 milliards FCFA. A fin mars 2019, la mobilisation  des ressources s’établit à 1305,4 milliards FCFA pour une prévision de  1397,5 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 93,4%», a révélé  le ministre Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien  à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président  Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

 Poursuivant, M.  Touré qui est par ailleurs, le ministre de la communication et des  médias, a expliqué que ces réalisations comprennent 824,2 milliards  FCFA de recettes fiscales, 31,4 milliards FCFA de recettes non fiscales,  237 milliards FCFA de mobilisation sur les marchés monétaires et  financiers, 189 milliards FCFA de ressources extérieures et 23,8  milliards FCFA de ressources de trésorerie.

 « Les dépenses exécutées à  fin mars 2019 s’élèvent globalement à 1281,9 milliards FCFA pour une  prévision de 1325, 4 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 96,7%»,  a-t-il précisé.  

Concernant en particulier les dépenses de lutte contre  la pauvreté et les disparités sociales, a souligné M. Touré, elles se  sont établies à 504,6 milliards FCFA en dépassement de 62,6 milliards  FCFA  par rapport à l’objectif plancher de 482 milliards FCFA à mars  2019.

 « Globalement l’exécution du budget de retard au terme  du premier trimestre de l’année 2019 a été caractérisée par une  mobilisation satisfaisante des recettes fiscales et une bonne maîtrise  du niveau d’exécution des dépenses », a estimé le porte-parole du  gouvernement ivoirien.

Côte d’Ivoire : 170,5 milliards FCFA de marchés publics approuvés au 1er trimestre 2019

Le montant des marchés publics approuvés en Côte d’Ivoire au terme du premier trimestre 2019 s’élève à 170,5 milliards FCFA contre 169 milliards FCFA pour la même période en 2018, a annoncé mercredi à Abidjan, le gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.« Au terme du premier trimestre 2019, le montant des marchés publics  approuvés s’élève à 170,5 milliards FCFA contre 169 milliards FCFA en  2018. En nombre, cela fait 516 marchés contre 303 pour la même période  en 2018, soit une hausse de 70,3%», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le  porte-parole du gouvernement  au terme de cette rencontre hebdomadaire  de l’exécutif ivoirien.

 Selon M. Touré, les marchés passés gré à gré  font seulement 4,9% des marchés approuvés sur cette période. « La  proportion des marchés attribués aux PME est de 24,8% à fin mars 2018 et  de 43,6% à fin mars 2019, soit une hausse de 18,8%», a ajouté M. Touré  qui est également le ministre de la communication et des médias. 

Dans la  foulée, il s’est par ailleurs félicité de ce que le délai moyen de  passation des marchés publics est passé de 107,9 jours à fin mars 2018 à  98,8 jours à fin mars 2019, soit une baisse de 9,1 jours.

Démarrage de la CMU: Ouattara et ses ministres reçoivent leur carte d’assurés

Le président ivoirien Alassane Ouattara et ses ministres ont reçu, mercredi à Abidjan, leurs cartes d’assurés de la Couverture maladie universelle (CMU) en prélude aux cotisations et prestations qui démarrent respectivement le 1er juillet et le 1er octobre prochains, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Le président Alassane Ouattara et son épouse, de même que le vice-président de la République, le premier ministre et les membres du gouvernement ont reçu leur carte d’assurés de la Couverture maladie universelle», a  annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement, par ailleurs, ministre de la communication et des médias,  au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

« Les cotisations pour la CMU démarrent effectivement le 1er juillet 2019 et les prestations le 1er octobre 2019», a rappelé M. Touré invitant tous les « assujettis à avoir leur carte de la CMU pour contribuer à la solidarité nationale». Le porte-parole du gouvernement ivoirien a assuré que l’État mettra tout en oeuvre que la CMU soit opérationnelle à la date indiquée.

  La Couverture maladie universelle se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel. Les soins de la CMU se font dans les centres de santé conventionnés. L’assuré paie un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par individu.

Côte d’Ivoire: baisse en valeur de 10,3% des exportations nationales (Gouvernement)

Les exportations nationales en Côte d’Ivoire ont baissé en valeur de 10,3% , passant de 7302, 3 milliards FCFA en 2017 à 6542,2 milliards FCFA en 2018, a annoncé mercredi à Abidjan, le gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara.« Les exportations nationales enregistrent  une baisse en valeur de 10,3% passant de 7302,3 milliards FCFA en 2017 à 6542,2 milliards FCFA pour des quantités respectives de 9,7 millions de tonnes et 10,3 millions de tonnes», a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré. 

Poursuivant, il a expliqué que cette baisse au niveau des exportations se justifie en partie par un « environnement international défavorable »  pour la plupart des principaux produits d’exportation.

 Cependant, M. Touré, également ministre de la communication et des médias,  a fait remarquer que contrairement aux exportations, les importations ont enregistré une hausse en valeur de 9,2% en passant de 5594 milliards FCFA en 2017 à 6107 milliards FCFA en 2018 pour des quantités respectives de 14,2 millions de tonnes et 15,3 millions de tonnes.

 « A l’analyse des échanges commerciaux en 2018, la balance commerciale de notre pays est demeurée excédentaire. Toutefois, l’excédent commercial estimé à 440,4 milliards FCFA s’est déprécié par rapport à celui de l’année 2017 qui était à 1708 milliards FCFA, soit une baisse de 74,2% en lien avec le recul des exportations », a fait savoir  auparavant M. Touré.  

Il a conclu en indiquant que le léger recul que connaît le niveau des échanges commerciaux du pays va s’estomper « en raison de la forte croissance économique avec une tendance à la hausse du niveau de transformation des matières premières ».

Amical/ Football : la Côte d’Ivoire se rassure face à la Zambie (4-1)

Pour son dernier match amical de préparation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football (du 21 juin au 19 juillet en Egypte), la Côte d’Ivoire a rassuré, mercredi, devant la Zambie battue sur le score de 4-1 au stade Sheikh Zayed à Abu Dhabi.A la pause, les Eléphants menaient au score (2-1). Pourtant ce sont les Zambiens qui ont ouvert le score par Fashion Sakala qui transforme, en force, un pénalty  (1-0; 13è) concédé par Wonlo Coulibaly qui a fait un croc-en-jambe à un attaquant qui filait vers les buts du gardien Gbohouo Sylvain. 

Après ce début difficile, les poulains du coach Kamara Ibrahim s’organisent pour prendre le contrôle du jeu. Sur un service lumineux de Nicolas Pépé dans l’intervalle  de la défense Zambienne, Jonathan Kodjia s’engouffre pour battre le portier Allan Chibwe (1-1; 29è). 

Les Ivoiriens prennent l’avantage par Séri Jean Michaël (41è; 2-1) qui reprend un centre de Serge Aurier après un travail du combatif Jonathan Kodjia qui s’est arraché pour servir son capitaine qui a délivré le centre parfait pour le buteur Séri. 

A la reprise, Maxwell Cornet rentré en lieu et place de Nicolas Pépé (53è), corse l’addition dès son premier ballon sur une passe de Wilfried Kanon (3-1; 57è). 

Lancé en profondeur, Assalé Roger se rate sur son centre dans la défense zambienne mais le gardien Chibwe fait une grossière bourde en relâchant le cuir sur Wilfried Bony qui n’avait qu’à pousser le ballon dans les buts vides (4-1; 84è) pour parachever la  victoire nette des Eléphants de Côte d’Ivoire. 

En trois matches de préparation, la Côte d’Ivoire a enregistré deux victoires (4-0 face aux Comores et 4-1 face à la Zambie) et a concédé une défaite (0-1) devant l’Ouganda.

 Logés dans le groupe D, les Eléphants entreront en lice le lundi 24 contre l’Afrique du Sud avant de jouer le Maroc le 28 juin et termineront les matches de groupe face à la Namibie le 1er juillet dans cette première CAN à 24 équipes.

La 45è session de l’APF à Abidjan cristallise la presse ivoirienne

Le bras de fer entre députés ivoiriens pour le maintien ou la délocalisation de la 45è session de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) prévue en juillet prochain à Abidjan ainsi que l’affaire « Bédié appelle à la haine de l’étranger » sont entre autres quelques sujets politiques dominant à la Une des journaux quotidiens parus, mercredi, sur l’ensemble du territoire national.Assemblée parlementaire de la francophonie : « comment Soumahoro et son équipe préparent la 45è session prévue à Abidjan tandis qu’au même moment des députés demandent sa délocalisation », barre en Une L’Intelligent d’Abidjan.

Générations Nouvelles explique « pourquoi le sommet d’Abidjan doit être délocalisé ». 

« Amadou Soumahoro (l’actuel président de l’Assemblée nationale) sait qu’il ne peut pas être président de l’APF (…) La Côte d’Ivoire n’appartient pas au RDR », s’indignent, à ce sujet, en couverture de LG Infos des députés de la section ivoirienne de l’APF, proches de Guillaume Soro. 

Et Notre Voie de renchérir que  « la section ivoirienne de l’APF demande la délocalisation » de la 45è session d’Abidjan. Ce qui fait dire à L’Inter que la bataille autour de l’APF s’intensifie. 

Le confrère redoute « des scènes de violence » soulignant que « Soro veut la convocation d’une réunion d’urgence ». « La Côte d’Ivoire est prête pour accueillir les assises », contre-attaque pour sa part l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire dans les colonnes du même journal. 

45è session de l’APF en juillet : un autre échec de Tchomba (surnom donné à Amadou Soumahoro) se dessine, prophétise Le Nouveau Réveil à côté de Le Temps selon qui « Amadou Soumahoro veut faire diversion » après la raclée essuyée à Rabat.

Les journaux ivoiriens s’intéressent également aux réactions de plusieurs partis politiques d’opposition dans le cadre de l’affaire « Bédié appelle à la haine de l’étranger ».  

13 partis politiques dont le GP-Paix de Henriette Lagou se dressent contre Bédié après ses propos xénophobes et incendiaires, rapporte à ce propos L’Expression.               

Ce qui fait écrire au Quotidien d’Abidjan qu’Henriette Lagou crache ses vérités au gouvernement et aux hommes politiques suite à cette affaire. Après ses propos ivoiritaires, Bédié de plus en plus isolé, constate à son tour Le Mandat.

Côte d’Ivoire : une journée de reboisement organisée à Agboville

Dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement et du Développement Durable et de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse (JMLDS), la Fondation Marie-Esther a organisé, lundi à Aboudé dans la région d’Agboville, une journée de planting d’arbres.Cette opération de planting d’arbres sur une parcelle de 1 ha marque le début d’un reboisement collectif sur 8 ha dans trois zones ciblées de la région de l’Agnéby Tiassa dont la forêt de KAVI.

Ces multiples actions de reforestation du couvert végétal visent, selon la Fondation Marie-Esther à une prise de conscience environnementale de la population pour une appropriation de la pratique, en matière de reforestation dans leur environnement respectif.

Pour donner le ton, les élèves des villages d’Aboudé impliqués dans le projet d’écocitoyenneté par le jardinage d’agroforesterie, ont mis en terre les plants (400 au total) issus de leurs pépinières forestières de diverses essences dont le Tali, le Niangon, l’Aacajou et autres le Teck, fournis par la SODEFOR (Société pour le développement des forêts, service public) d’Agboville.

Présidant cette journée de planting, Eva Zéhi Irié, Sous-préfet d’Aboudé a salué cette initiative de la Fondation Marie-Esther, qui s’inscrit dans « la politique du gouvernement ivoirien, à pouvoir lutter contre la désertification » avant de se réjouir que ses administrés « adhèrent au projet ».

Pour le représentant de la Banque africaine de développement (BAD), partenaire de l’opération, Emile Kouakou Bela, « planter un arbre, c’est donner vie à une communauté », soulignant que « la BAD se tient aux côtés de toutes les communautés autant qu’elles sont, pour pérenniser cette action de planting d’arbres ».

« La population s’est appropriée le projet d’écocitoyenneté par le jardinage de l’agroforesterie, je repars heureuse de ce feedback », s’est réjouie Marie-Ester Kanga, Présidente de la Fondation Marie-Ester.

Le 31 mai dernier, le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Pr Joseph Séka Séka, avait lancé la Quinzaine nationale de l’environnement autour du thème, « Ensemble préservons et restaurons notre environnement pour de meilleures conditions de vie ».

Cette quinzaine qui vise à sensibiliser les gouvernants, les populations et toutes les parties prenantes sur les risques de catastrophe et à susciter des actions correctives en faveur de l’environnement et du bien-être des populations, avec la participation du secteur public et secteur privé, des organisations non gouvernementales, du système des Nations unies, de la Banque africaine de développement (BAD), des ambassades et de la société civile.

« Consensus » autour du nom de la monnaie unique de la CEDEAO

Un « consensus » s’est dégagé, mardi à Abidjan, sur la dénomination de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de la région.« Il y a eu un consensus autour d’un nom et c’est ce consensus qui va être porté à la connaissance des chefs d’États qui auront à décider» à l’occasion d’un Sommet à Abuja fin juin 2019, a dit à la presse le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Koné, en marge de la clôture de la session.  

Selon le projet de rapport consulté par APA, « à l’issue des échanges, un consensus s’est dégagé sur la dénomination ECO comme monnaie unique de la CEDEAO. Toutefois, un accord n’a pu être trouvé pour le symbole. A cet égard, il a été recommandé d’approfondir les réflexions sur le symbole associé au nom ECO ».

Concernant le nom de la monnaie unique, la réunion a été informée que le Groupe de travail sur le nom et le symbole, a « retenu trois noms pour la monnaie unique de la CEDEAO sur un ensemble de 13 propositions soumises à son appréciation ».

Par ordre, les noms proposés sont « ECO (1), AFRI (2) et KOLA (3) », souligne le projet de rapport qui mentionne que « les choix de ces noms ont été opérés sur la base des critères pondérés préalablement définis », prenant en compte l’identité de la CEDEAO (40%), la signification (25%), la facilité de prononciation  (20%) et la créativité (15%).

Interrogé, le président de la Commission,  Jean-Claude Brou, a relevé que les ministres ont, au cours de la rencontre, « beaucoup insisté sur la convergence macroéconomique » au regard des tailles des différentes économies de la région.

La convergence, souligne-t-il, « dépend des efforts des pays et il y a des critères de premier rang et de deuxième rang » que les États membres de la CEDEAO « doivent continuer à respecter pour aller à cette monnaie unique ».

Évoquant la convergence macroéconomique 2018 de la Communauté, la réunion a noté que la région a enregistré « une croissance de 3,0% en 2018 contre 2,3% en 2017. Elle devrait connaître une croissance de 3,4% en 2019 ».

Le rapport fait, en outre, état de ce que les performances des Etats membres sont restées relativement stables par rapport à celles de 2017. Quant aux performances au niveau des critères primaires en 2018, il ressort que « la situation s’est détériorée pour le critère du déficit budgétaire ».

Pour le critère du déficit, « cinq pays respectent la norme contre sept en 2017. Par contre, l’on note des améliorations en termes de conformité aux critères relatifs à l’inflation et au financement du déficit budgétaire par la banque centrale avec un pays supplémentaire, portant respectivement à 12 et à 14 le nombre total de ces pays qui respectent ces critères », poursuit le rapport. 

La performance concernant le critère des réserves brutes en mois d’importations est, quant à elle, « restée stable en 2018 avec quatorze pays comme en 2017 ». Celle au titre des critères secondaires en 2018 s’est améliorée en termes de stabilité du taux de change nominal. 

S’agissant de la conformité au critère de la dette publique, « la situation est demeurée inchangée avec douze pays respectant la norme en 2017 et 2018», poursuit le document. 

Cette réunion de la Commission de la CEDEAO, tenue du 17 au 18 juin 2019, avait pour objectif d’examiner les rapports du Comité technique tenu du 13 au 15 juin 2019, du Groupe de travail sur le régime de change, le cadre de politique monétaire, le nom et le symbole de la monnaie unique.

La rencontre a réuni les gouverneurs des banques centrales de la BCEAO, de la Banque centrale de la Guinée  (BCRG), la Banque centrale du Ghana (BoG), la Banque centrale de la Gambie (CBG), la Banque centrale du Libéria, la Banque centrale du Nigeria  (CBN) et la Banque centrale de la Sierra Leone (BSL).

Un rapport africain sur le bien-être de l’enfant présenté à Abidjan

L’édition 2018 du Rapport africain sur le bien-être de l’enfant, réalisé par African Child policy forum (ACPF), a été présentée mardi à Abidjan au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), lors d’un plaidoyer sur la responsabilité des Etats à l’égard des enfants.Selon Yehualachet Mekonen, chef de projets à ACPF, institut africain indépendant basé à Addis-Abeba, intervenant notamment dans la protection de l’enfance, il est une « obligation » pour les gouvernements de mettre en place des politiques pour permettre aux enfants de grandir dans la liberté et la dignité. 

Ce rapport de 130 pages a été présenté dans le cadre d’un Forum de lancement et de plaidoyer fondé sur les résultats du Rapport africain sur le bien-être de l’enfant 2018, organisé par le CNDH, en collaboration avec l’ACPF et le Forum des ONG et associations d’aide à l’enfance en difficulté. 

Avec pour thème « L’Afrique que nous voulons pour nos enfants : Vers des mesures radicales et transformatrices », cet événement se veut de plateforme de dialogue et de plaidoyer en faveur de l’adoption d’un programme radical et transformateur en faveur des enfants.

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, s’est dite « heureuse » d’accueillir cette initiative qui vise à « promouvoir des mesures urgentes et transformatrices, attendues des gouvernements africains afin de réduire significativement la malnutrition, améliorer l’accès à l’emploi, à la santé et à l’éducation ».

Ce forum vise à promouvoir à interpeller les dirigeants afin d’investir massivement dans les enfants et dans la jeunesse et de réduire significativement la malnutrition, d’améliorer l’accès à la santé et la qualité de l’éducation et de créer des opportunités d’emplois pour les générations futures.   

Le rapport note que la responsabilité de l’Etat est “indispensable” pour éradiquer la malnutrition qui demeure un problème persistant dans la plupart des pays africains, où en moyenne, « environ 30 % des enfants souffrent d’émaciation et de retards de croissance chroniques ».  

Le « Rapport africain sur le bien-être de l’enfant 2018 : Bienveillance envers les enfants – Progrès des gouvernements africains », 5e publication de cette série éditée tous les deux ans, examine les performances des Etats africains dans la réalisation de leurs engagements envers les enfants.

Sur la base de l’Indice de bienveillance envers les enfants (IBE), une méthode statistique avancée, le rapport relève les indicateurs sur la protection des droits des enfants. Il présente un large éventail de données indexant la responsabilité des Etats sur les enfants.  

La Côte d’Ivoire qui a fait des droits humains une priorité, a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 et la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples du bien-être de l’enfant de 1990, des textes qui mettent l’accent sur l’intérêt supérieur de l’enfant et la protection de la famille. 

Le pays se classe au 25e rang sur 52 États en Afrique dans l’Indice de protection de l’enfance avec un score de 0,68 contre 0,95 pour l’Ile Maurice, 1er africain, selon le rapport qui note que le Togo est l’un des rares pays à voir complètement interdit les châtiments corporels à l’école et dans les foyers.  

45è Session de l’APF à Abidjan : des députés ivoiriens souhaitent sa délocalisation

Des députés ivoiriens, membres de la section locale dite légitime de la Côte d’Ivoire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), ont souhaité mardi à Abidjan la délocalisation de la 45è session de cette institution prévue en juillet dans la capitale économique ivoirienne estimant « craindre le pire », a constaté APA sur place.« Nous souhaitons que cette 45è session de l’APF ne se tienne pas à Abidjan. Nous craignons le pire et des dérapages au regard de ce qui s’est passé à Rabat au Maroc lors de la 27è Assemblée régionale Afrique », a dit dans une conférence de presse  Gnangadjomon Koné,  le président de cette section.

Selon le député Gnangadjomon Koné qui a co-animé cette conférence avec plusieurs autres députés proches de l’ex-président du parlement ivoirien Guillaume Soro dont Loukimane Camara et Trazeré Célestine, au moins deux raisons justifient leur souhait de voir délocaliser ces assises de l’APF.

« Premièrement, nous voulons cette délocalisation pour préserver l’image de notre pays au regard de ce qui s’est passé à Rabat. Nous estimons que nous tendons vers des scènes de violences pendant ces assises. La deuxième raison, c’est que si l’APF tient cette 45è session à Abidjan, c’est comme si elle soutenait le déni de démocratie au sein de notre Assemblée nationale», a expliqué M. Koné, député de Dianra dans le Nord ivoirien.

Quant à Loukimane Camara et Célestine Trazeré, respectivement, député de Bouna (Nord-Est) et députée d’Issia (Centre-Ouest), présidente du groupe parlementaire Rassemblement (Opposition),  ils ont dénoncé une sorte d’acharnement du pouvoir d’Abidjan contre leur leader Guillaume Soro estimant que le « gros problème » est la non-appartenance de celui-ci au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir).

« Notre Assemblée nationale est prise en otage par l’exécutif… Nous avons peur pour nos vies», a indiqué Mme Trazeré. « Nous nous donnerons tous les moyens pour que cette 45è session de l’APF ne se tienne pas à Abidjan », a conclu pour sa part Gnangadjomon Koné, le conférencier principal.

Depuis début juin dernier, une crise secoue la section Côte d’Ivoire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Le nouveau président de l’hémicycle ivoirien, Amadou Soumahoro a saisi le bureau de l’APF à l’effet de déchoir son prédécesseur Guillaume Soro du titre de premier vice-président de cette institution qu’il occupe depuis 2017.

Une requête à laquelle semble n’avoir pas encore répondu favorablement cette institution. Le week-end dernier à Rabat au Maroc où s’est tenue la 27è Assemblée régionale Afrique de l’APF, deux délégations se sont  présentées à cette rencontre au nom de la Côte d’Ivoire.

L’une conduite par M. Soumahoro et l’autre conduite par M. Soro créant ainsi une ambiance délétère lors de ces assises. De retour à Abidjan après ce conclave, la polémique continue d’enfler au sujet de la participation ou non  de M. Soro à cette Assemblée régionale.

Alors que la section Côte d’Ivoire de l’APF conduite par M. Soumahoro soutient que M. Soro n’a pu prendre part à ces assises parce qu’ayant été éjecté par l’institution de son poste de 1er vice-président, le camp de celui-ci affirme le contraire.

Selon Guillaume Soro et ses partisans, l’APF lui a plutôt reconnu sa « qualité indéniable » de premier vice-président au sortir de la rencontre de Rabat. Mieux, dans un courrier adressé au président de l’APF rendu public lundi, Guillaume Soro a annoncé sa candidature au poste de président de cette organisation.

« Élu vice-président de l’APF lors de notre session de Luxembourg en juillet 2017, j’ai l’honneur de vous informer et confirmer que je suis candidat au poste de président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie », a annoncé Guillaume Soro.

Il a expliqué que l’article 105 des statuts, lui « accordant à priori la vocation à être le futur président de notre Assemblée parlementaire », il compte poursuivre son engagement au sein de l’organisation.

Un joueur ivoirien prend 24 mois de suspension pour fraude sur identité

Le joueur ivoirien Dago Franck Sylvain, évoluant à l’Africa Sport d’Abidjan (Ligue 1) et son agent Alseny Camara ont été suspendus pour 24 mois chacun et le Centre de formation Academy City sport de Marcory ‘’interdit d’introduire toute demande d’autorisation » sur la même période, pour fraude sur l’identité du joueur.En outre, Dago Franck Sylvain  (19 ans) devenu Sagny Yao Stéphane devra payer une amende de 2 millions FCFA quand son agent et le Centre de formation Academy City s’acquitteront, solidairement, d’une amende de 2 millions FCFA dans un délai de quinze jours. Ils disposent de 3 jours, à compter de la date de notification, pour exercer les voies de recours.

C’est le délibéré rendu, public mardi, par la Commission de Discipline de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans l’affaire de fraude sur identité qui opposait la Jeunesse Club d’Abidjan (JCAT) au Centre de formation Academy City Sport de Marcory, au joueur Dago Franck Sylvain et son Agent Alseny Camara.

En effet, la commission de discipline après avoir délibéré sur la requête du club de la JCAT, « déclare la Jeunesse Club de Treichville bien fondée en son action ; confirme la décision d’annulation de la licence sous le nom Sagny Yao Stéphane rendue le 28 novembre 2018 ».

« Inflige une suspension de 24 mois avec extension à l’international au joueur Dago Franck Sylvain devenu Sagny Yao Stéphane à compter de la notification de la présente décision ; inflige une suspension de toute activité liée au football sur le territoire ivoirien à l’agent de joueur Alseny Camara pour une durée deux années (…); interdit au centre de formation Academy City Sports de Marcory d’introduire toutes demandes d’autorisations de sortie ou de transfert de joueurs pendant une période de deux années », lit-on dans les décisions rendues en sa séance du 31 mai 2019 par la Commission.

Par ailleurs, la Commission met hors de cause tous les clubs (Genesa FC devenu Lanfiara Sport d’Attécoubé, Yopougon FC, JCAT et Africa Sports d’Abidjan) qui ont utilisé le joueur dans la mesure où ils n’ont pas eu connaissance de la fraude commise.