Côte d’Ivoire: Eranove et IFE en partenariat pour booster l’employabilité

En faveur de la mise en place de Eranove Academy, une cérémonie de signature de convention et de partenariat entre Eranove et Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) s’est tenue, ce jeudi 26 janvier 2023, à la Maison de l’Entreprise au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.Le groupe Eranove est actif dans la gestion des services publics et la production d’eau et d’électricité dans plusieurs pays en Afrique. En consortium avec trois entreprises basées en Côte d’Ivoire, l’entreprise a développé un programme visant à former des ingénieurs et des cadres industriels sur le continent.

Il s’agit pour le groupe de les qualifier en vue d’exercer des métiers très demandés et de leur donner une solide formation technique, mais aussi des connaissances en gestion, techniques commerciales et marketing.

Le directeur général du Groupe CIE-SODECI, Ahmadou Bakayoko, a fait savoir que dans un souci majeur d’avoir un personnel qualifié, sa structure a mis en place le centre de métiers de la CIE, qui a permis de former plus de 5.000 collaborateurs depuis sa création en 2014.  

Au niveau de la SODECI, il a relevé qu’un centre des métiers d’eau construit sur plus de 6 hectares, a à son actif plus de 2.000 jeunes formés cette année au profit du secteur et de l’entreprise. Ce qui, au cumul, nous renvoie à plus 10.000 collaborateurs formés en 15 années de formation continue.

« C’est pour dire que nous avons un historique de formation aux métiers assez important au sein du Groupe CIE-SODECI. Donc grâce à ce partenariat nous allons pouvoir développer les potentiels de nos centres de métiers », s’est-il prononcé.

M. Marc Alberola, le directeur général de Eranove a souligné que ce partenariat vise à offrir une  formation en vue d’un personnel qualifié pour l’industrie africaine. Et ce, du fait que la pénurie de main-d’œuvre qui contribuerait à freiner le développement des infrastructures continentales.

Poursuivant son propos, il a précisé que dans de nombreux pays africains, le développement des infrastructures peine à suivre la croissance de la population et de l’industrialisation croissante. C’est pourquoi, des investissements massifs sont nécessaires dans l’approvisionnement en électricité, le traitement et l’élimination de l’eau, la digitalisation et de nombreux autres secteurs.

Le développement des infrastructures n’est pas seulement une question de financement puisqu’il s’agit avant tout de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée permettant de planifier, construire et d’exploiter les installations, a-t-il poursuivi.  

Cela vaut également pour les énergies renouvelables. « Notamment, les entreprises industrielles d’Afrique de l’Ouest déplorent régulièrement le manque de ressources humaines hautement qualifiés dans les métiers techniques », a -t-il conclu en ces termes.

Quant à Anké Afflerbach, directeur général de l’IFE, il a confié que sa structure assure le cofinancement de projets d’investissements à forts impacts sur la création d’emplois en recherchant une allocation optimale des financements disponibles aux projets présentant un potentiel élevé de succès.

La Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) est un mécanisme d’investissement créé par la KFW, le Banque de développement allemande, dans le cadre de l’initiative spéciale Emploi décent pour transition juste du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ), a-t-elle expliqué.

C’est pourquoi Mme Anké Afflerbach mentionnera que la sélection des projets repose sur un processus de candidature compétitive qui donne la priorité aux propositions de haute qualité, mûres et prêtes à être exécutées. La facilité ne finance que les projets qui ont des chances réalistes d’être mis en œuvre.

Côte d’Ivoire : octroi de 40 minibus à des transporteurs

Ces engins, sortis tout droit de l’usine d’assemblage de Sotra Industries, participent du projet de renouvellement du parc auto ivoirien.Ces minibus ont été remis ce jeudi 26 janvier 2023 à des transporteurs d’Abobo et de Yopougon, dans le District d’Abidjan, en présence du ministre des Transports, Amadou Koné et de son homologue de la Solidarité et la lutte contre la pauvreté, Mme Belmonde Dogo.

En remettant cette dotation, le ministre des Transports a décliné les objectifs poursuivis, entre autres l’amélioration de l’offre de transport, la lutte contre la pollution de l’environnement et l’insécurité routière, ainsi que la création d’emplois et de richesses.

« En effet, elle marque, dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile, un important acte additionnel d’amélioration des conditions de mobilité des populations », a-t-il ajouté.

Le ministre Amadou Koné s’est dit heureux de remettre à ces acquéreurs ces 40 véhicules au nom du gouvernement, tout en incitant les autres acteurs du transport à saisir les opportunités offertes par l’Etat pour professionnaliser le secteur.

Il n’a pas manqué de rappeler l’ambitieux programme de modernisation du système des transports en Côte d’Ivoire, axé sur la construction d’infrastructures routières, le rajeunissement du parc automobile, l’offre de transport de masse de qualité et la sécurité routière.

Cela, soulignera-t-il, a conduit le 10 janvier 2022, à la réception par le Premier ministre Patrick Achi, de l’unité de montage des véhicules Iveco par Sotra Industries, un pas qui marque le début de l’ère de l’industrialisation de la construction automobile en Côte d’Ivoire.

Ce programme de rajeunissement du parc auto ivoirien a permis d’enregistrer un accroissement des ventes de véhicules neufs de 20% l’an pour atteindre 26% en 2020 et 56 % de croissance de mise en circulation de véhicules neufs en 2022, selon la direction générale des douanes.

« Ici et maintenant, je voudrais lancer un appel à l’endroit des entreprises bénéficiaires de véhicules minibus de type Gbaka ; dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile ivoirien afin qu’elles intègrent, absolument et nécessairement, les méthodes de gestion rigoureuses et modernes, de suivi, de contrôle et de supervision de ces véhicules », a-t-il dit.

Il a insisté sur le fait pour les transporteurs de « garantir le niveau de qualité exigé par les services du ministère des Transports, en termes d’aspect général des véhicules, d’accueil des clients, de respect du code de la route, et de la réglementation en vigueur ».

Le ministre a, en outre, invité ces acteurs à faire de cette phase pilote une réussite afin que d’autres personnes ou entités puissent en bénéficier après eux. Retenons que c’est sur un appel à candidatures que cette liste de bénéficiaires a été arrêtée. Il a annoncé la tenue d’États généraux dans le mois de février.

Charles Blé Goudé reçu en audience par Bédié à Daoukro

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », à la tête d’une délégation, a décliné les raisons de sa visite au chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), dans sa ville natale, à Daoukro (Est), à l’issue de leurs échanges.« Depuis que je suis venu, le 26 novembre 2022, nous sommes dans une démarche de reconnaissance », a déclaré ce jeudi 26 janvier 2023 le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé.

Pour Charles Blé Goudé, le président Bédié ayant perdu son neveu, lui et son équipe sont venus d’abord pour « pleurer » avec lui. Ensuite. Ensuite, c’est le nouvel an et c’est l’occasion de lui présenter les vœux pour la nouvelle année.

Il a rappelé que quand il était dans le quartier pénitentiaire de Scheveningen à La Haye, le chef du Pdci a dépêché son directeur de Cabinet pour lui apporter son « soutien moral ». De même que le secrétaire exécutif du Pdci, Kakou Guikahué, qui a été aussi dépêché auprès de lui.

« Je suis venu lui dire merci, merci d’avoir été à mes côtés en ces temps difficiles où je ne savais même pas à quoi m’accrocher, mais il a été là », a-t-il dit, ajoutant être aussi venu « prendre conseil auprès du président Bédié », l’ancien chef d’Etat ivoirien.

De retour au pays, Blé Goudé s’est inscrit dans « une démarche de reconnaissance ». Dans cet élan, il a eu un entretien avec le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, pour le remercier pour son soutien dans l’épreuve judiciaire, lors d’une visite au siège du FPI à Abidjan.

Il a rencontré plusieurs personnalités politiques, mais ne s’est pas encore entretenu, à Abidjan, avec son mentor l’ancien président Laurent Gbagbo, son co-accusé dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011.

Le président du Cojep a sollicité une audience aux fins de rencontrer l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, le président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), mais il attendre toujours le retour de son courrier. Selon le porte-parole du PPA-CI, Katinan Koné, pour voir son « père », Blé Goudé peut joindre M. Gbagbo sans passer par le moyen d’un courrier. 

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, pour n’avoir pas rejoint le PPA-CI, Charles Blé Goudé affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession de M. Gbagbo.

L’armée ivoirienne lance un nouveau test de recrutement

Dans une note officielle, le ministère d’Etat, ministère de la Défense annonce le recrutement de sous-officiers et militaires du rang spécialistes des domaines techniques et technologiques.Selon les modalités et conditions de candidature, les postulants devront être âgés de 18 ans au moins et de 26 ans, au plus, au 31 décembre 2023 et avoir une taille minimale de 1,65 pour les hommes et 1,60 m pour les femmes.

En outre, ils doivent être médicalement et physiquement aptes. Les préinscriptions en ligne sont prévues du 06 au 16 février 2023 et les inscriptions et dépôts des dossiers au Bureau concours de l’Etat-Major général des armées du 06 au 25 février 2023.

La note renseigne que les détails des profils recherchés et les qualifications requises sont consultables sur le site web du Bureau concours qui sera mis en service le lundi 30 janvier 2023:
https://bureauconcours.armees.gouv.ci

Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont organisé, il y a quelques jours, des tests de présélection en vue de créer un vivier de potentiels personnels de l’armée de l’air. Ces tests ont eu lieu du 16 au 21 janvier 2023 à la Base aérienne d’Abidjan.

Fumage de poisson : des Maliens s’imprègnent de l’expertise ivoirienne

Une délégation malienne, en visite au débarcadère Mohammed VI de Locodjro, s’imprègne de l’expertise des mareyeuses et des transformatrices dans le fumage de poissons avec les Fours FTT.Ce voyage d’échanges d’expériences a été organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il se veut un outil de vulgarisation et de dissémination des bonnes pratiques en matière de fumage de poisson pour garantir des produits de qualité et la santé des populations.

Selon M. Koné Aboubakar, administrateur national du projet Initiative pêche côtière – Afrique de l’Ouest (IPC-AO), en Côte d’Ivoire, ce projet a également pour objectif d’accompagner les acteurs de la pêche artisanale afin d’améliorer leurs conditions de travail.

Le four FTT est un système bâti sur les acquis des modèles de fours améliorés existants et qui sont déjà largement adoptés sur le continent africain, tel le Chorkor. Il est né des efforts collaboratifs entre la FAO et l’Institut de formation CNFTPA du Sénégal.

Il comprend un four à braise, une plaque à graisse, un générateur de fumée, et un répartiteur d’air. Cette technique est une réponse au besoin d’améliorer les opérations de séchage et de fumage de poisson à petite échelle.

M. Koné Aboubakar a fait observer que le fumage des poissons au four FTT améliore la qualité du poisson en évitant les produits cancérigènes appelés HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques) contrairement au four traditionnel qui expose la santé des consommateurs à des maladies.

Pour démocratiser ces bonnes pratiques, la FAO, au niveau de la Côte d’Ivoire fait venir au débarcadère Locodjro des mareyeuses de Sassandra, une cité balnéaire du Sud-ouest ivoirien. Aussi, des femmes de Locodjro ont-elles fait le déplacement pour un échange d’expériences au Sénégal, où les fours FTT ont été mis au point. 

Transformatrice de produits halieutiques, Sana dite Wony Tiéminta, directrice d’un centre de formation en pisciculture au Mali et membre de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière de la pêche, se félicite de cette initiative de la FAO.

« On a eu l’impression d’être à l’école. C’est une chose d’apprendre les connaissances dans un cahier, c’en est une autre de les pratiquer sur terrain. D’ores et déjà, on a le sentiment d’avoir une solution dans nos bagages pour retourner au pays », a dit Wony Tiéminta.

« Au Mali, aujourd’hui, nous avons énormément de problèmes, surtout pour l’exportation du poisson fumé à cause du taux élevé de HAP dans nos produits », renseigne Sana qui pense que le système de four FTT « est la solution à nos problèmes au Mali ».

Elle propose qu’il serait judicieux de faire venir à Abidjan les jeunes artisans Maliens pour apprendre la technique d’installation des fours FTT, car au regard des défis dans la transformation des produits halieutiques, « c’est une synergie qui s’impose d’elle-même ».

Au Mali, rapporte-t-elle, « c’est principalement les fours traditionnels qui sont utilisés et il y a quelques années il y a eu les fours Chorkors ». Sinon, généralement, « nous utilisons les insecticides et des produits chimiques pour maintenir le poisson fumé en état pour la conservation ».

Avec cette pratique, « on a de la peine à exporter ce poisson fumé », confie Wony Tiéminta. Cette visite facilitée par la FAO Mali et s’inscrivant dans le cadre de l’appui institutionnel au gouvernement, vient lui donner un moyen pour avoir des produits compétitifs sur le marché régional.

Dr Kossobo Abdoulaye Aziz, co-consultant technique dans la coordination du projet à la FAO Mali, relève que cette visite intervient dans le cadre d’un projet intitulé promotion des normes et codes d’usage dans la filière poisson fumée et la documentation des potentiels et faits positifs sur d’autres filières.

Ce projet est financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce. Initiative conjointe de l’OMS et de la FAO, il a pour objectif la fourniture d’équipements et le développement des capacités locales dans le suivi des contaminants en matière de denrées alimentaires. 

Le Bureau de la FAO du Mali a mis en œuvre le projet MTF/MLI/063/STF relatif à la sécurité sanitaire des produits halieutiques mis à la consommation humaine. Ce projet a permis de relever d’importants niveaux de pertes post-captures et de résidus de contaminants chimiques notamment les HAP dans les produits fumés.

À la suite des échanges du comité national de pilotage de ce projet tenu le 06 juillet 2022 à Bamako, les membres ont recommandé une visite de partage d’expérience en Côte d’Ivoire pour observer des modèles de fours améliorés de fumage des poissons.

L’objectif global de cette mission qui se déroule du 24 au 28 janvier 2023 est de capitaliser les leçons apprises auprès des transformatrices ivoiriennes utilisant les fours FTT ou d’autres fours ou techniques de transformation-conservation du poisson, et de partager les bonnes pratiques à répliquer au Mali.

L’équipe du projet Initiative Pêches Côtière de la FAO Côte d’Ivoire a organisé durant cette visite, une séance de démonstration de fumage de poisson avec les fours FTT. Cette démonstration a été assurée par les transformatrices de Locodjro au profit des transformatrices de poissons du Mali.

Côte d’Ivoire : les meilleurs journalistes scientifiques primés

Les lauréats de la première édition du « Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé » ont été dévoilés ce mercredi 25 janvier 2023 par un jury.Sur 23 candidatures enregistrées, 15 nominés ont été retenus. La journaliste Marthe Akissi de radio Côte d’Ivoire a obtenu le Super Prix du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé. Dans la catégorie radio, elle avait été déclarée 1ère devant Sita Soro, classée deuxième.

Dans la catégorie presse écrite, Fatou Sylla (Fraternité Matin) s’est arrogée le premier prix devançant Joël Dally, arrivé en 2e position.  Au niveau de la presse numérique, le journaliste Tangy Gahié de l’Agence de presse ivoirienne (AIP, publique), a ravi le 1er prix devant Guy Martial Kouassi (2e, Tonus Magazine).

Le premier prix dans la catégorie Télé et Web TV a été décerné à Traoré Tié Médandjé (NCI), lauréat du super Ebony 2018 du meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Le deuxième prix est revenu à Sylla Kamongnin (Web Télé AIP).

Ce concours, lancé du 1er au 15 novembre 2022, vise à « créer une simple émulation dans les rédactions » et amener les journalistes à s’engager dans la production d’informations scientifiques, selon Traoré Mamadou, le président de l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire.

Le Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé est organisé par l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée « Médias pour la science et le développement (MSD) ».  

Pour Traoré Mamadou, « c’est un journalisme d’avenir, car il nous permet de comprendre le monde et tous les enjeux qui nous entourent. La science détient la connaissance » et c’est une soupape de sureté pour ouvrir l’intelligence des populations sur des thématiques.

Cette distinction vient également « célébrer la collaboration entre le monde scientifique et celui des médias », a-t-il dit, faisant observer que la science et les médias ont un but commun, à savoir la recherche de la vérité.

Huit prix spéciaux et un prix d’honneur de Médias pour la science et le développement (MSD) ont été attribués à des personnalités et à des journalistes pour leurs rôles en matière de journalisme scientifique en Côte d’Ivoire.

Les prix spéciaux ont été décernés à Mme Bintou Sanogo, Théodore Kouadio, Aladjouma Bougoum, le professeur Kouadio Kouamé, Assouman Kouassi, Régina Koné Diplo, Marcelle Aka (Super Ebony 2020), Breakthrough action and research. Le prix d’honneur a été attribué à Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur de la presse écrite et numérique).

M. Traoré Mamadou a fait savoir qu’à l’avenir, « le prix sera ouvert à tous les secteurs qui appellent à une implication plus accrue de la science, notamment l’environnement, le changement climatique, le genre, l’agriculture (…) Tous ces domaines qui ont besoin d’éclairage scientifique ».

« Nous allons également ouvrir le prix aux étudiants en journalisme lors des prochaines éditions pour que ce prix espoir puisse semer la graine auprès de ces étudiants », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faut que le journalisme scientifique connaisse un essor en Côte d’Ivoire ».

Alassane Ouattara salue le « partenariat solide » entre Paris-Abidjan

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a eu un « déjeuner de travail » avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara au Palais de l’Elysée.Ce mercredi 25 janvier 2023, « j’ai eu un excellent déjeuner de travail avec le président Emmanuel Macron », a déclaré le chef d’Etat ivoirien qui indique avoir échangé avec le patron de l’Elysée « sur des sujets bilatéraux et régionaux d’intérêt commun ».

« Je me réjouis du partenariat solide et confiant entre nos deux pays », a dit le président Alassane Ouattara. Des images illustrent que les deux chefs d’Etat se sont retrouvés pour un entretien en tête-à-tête au cours duquel ils ont fait un tour d’horizon de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France.

Ils ont en outre échangé sur « la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine ainsi que la question cruciale de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel », rapporte une note officielle de la présidence ivoirienne.

Cette rencontre intervient dans un contexte où la Transition au Burkina Faso, présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, demande à la France de retirer les 450 soldats français basés dans le pays, dans le cadre de l’opération Sabre ». Le Quai D’Orsay indique qu’il respectera le délai d’un mois exigé par les autorités burkinabè.

Paris veut sans doute s’assurer du bon partenariat avec Abidjan dans le domaine sécuritaire, d’autant plus que la France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire comprenant 950 soldats qui jouent un rôle opérationnel et stratégique dans la sous-région.

La dernière rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Emmanuel Macron a eu lieu le 16 mai 2022 au Palais de l’Elysée. Ce jeudi 26 janvier 2023, Macron aura un tête-à-tête avec Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau, président en exercice de la Cedeao. 

Alpha Blondy décide de prendre un repos sabbatique

La star du reggae Alpha Blondy (70 ans), qui explique les raisons de son retrait momentané de la scène musicale, assure de faire découvrir bientôt à ses fans son 20e album studio intitulé « Eternity ».« En octobre dernier, j’ai dû subir une petite opération au niveau d’une corde vocale qui s’est très bien passée et petit à petit ma voix retrouve sa pleine capacité, Dieu merci », écrit la star du reggae dans une note de sa maison de production éponyme.

En dépit de la réussite de l’opération chirurgicale, « mes médecins me conseillent de me reposer encore quelques mois, (et) j’ai donc décidé de poursuivre ma convalescence en prenant une année sabbatique », indique la légende du reggae africain.

« J’étais enthousiaste à l’idée de vous retrouver pour vous faire découvrir mon dernier album Eternity, mais ce n’est que partie remise pour partager ensemble ces moments si précieux », dit-il, avant d’ajouter « j’espère que mon fidèle public me comprendra ».

Le chanteur ivoirien, Seydou Koné dit Alpha Blondy, est une figure de proue du reggae africain. Révélé en 1982, il a fêté ses 40 ans de carrière en 2022 avec son nouvel album intitulé « Eternity ».

Côte d’Ivoire : 1 milliard Fcfa pour financer les projets startups des jeunes

Cet appui, institué dans le cadre de l’Initiative « Startup Boost Capital », vise à financer les projets startups des jeunes, notamment les initiatives à forts potentiels de croissance.L’Initiative « Startup Boost Capital », dotée de 1 milliard de FCFA, a été lancée ce mardi 24 janvier 2023 par le ministre ivoirien ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Amadou Touré.

Startup Boost Capital se veut une initiative de financement des projets de jeunes entrepreneurs. Il est exécuté en partenariat avec une Institution de Micro Finance (IMF) et accordé sous forme de prêt à moyen terme (12 – 60 mois maximum) pour un taux de 8% TTC/an.

Pour bénéficier du financement de l’Initiative « Startup Boost Capital », le postulant doit être âgé de 18 à 40 ans et être porteur de projets innovants ou être une startup. Ce qui sous-entend un projet présentant un business plan et bancable.

Dotée pour la première année d’une enveloppe de 1 milliard de FCFA, l’Initiative « Startups Boost Capital » a pour but d’accompagner des projets d’entreprises innovantes à forte composante technologique : le financement débute à partir de 1 000 000 F CFA pour l’année 2023.

L’Initiative a fait l’objet d’une convention tripartite entre l’Agence emploi jeunes (AEJ), structure opérationnelle du ministère, Côte d’Ivoire Innovation 20 (le #Ci20), un groupement technique d’entreprises technologiques de 15 jeunes entrepreneurs et l’institution de microfinance Fin’Elle.

« Startups Boost Capital » cible des startups ayant déjà des revenus depuis au moins deux ans ou des projets innovants portés par des fondateurs ayant une expertise et une expérience dans un projet Tech similaire depuis moins de trois ans.

Un comité de sélection devrait être mis en place afin d’analyser périodiquement la pertinence des projets. Rappelons qu’entre 2020 et 2022, ce sont plus de 2.847 jeunes porteurs de projets numériques qui ont été financés par le gouvernement pour plus de 577 millions de FCFA.

Le président de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dans son discours du nouvel an, déclaré « l’année 2023 année de la jeunesse ». Cette initiative traduit, selon le ministre Mamadou Touré, l’engagement du gouvernement à accompagner les jeunes talents.

Une Fintech ivoirienne étend ses offres de paiements digitaux

Le groupe ivoirien Weblogy, comprenant un pôle Fintech et des médias numériques, ambitionne d’accélérer la transformation digitale en Afrique.Début janvier 2023, le groupe a annoncé la mise à jour de son application de paiement électronique dénommée « APAYM » avec plusieurs innovations et les dernières technologies de paiement par carte bancaire.

« Désormais, les rechargements des cartes prépayées Abidjan.net par les Mobiles Money et carte bancaire sont gratuits. Les frais de rechargement en espèces dans les agences abidjan.net sont à 1% », indique une note du groupe.

En plus des cartes classiques NSIA, Platinum et virtuelles UBA, Weblogy a signé un nouveau partenariat avec Ecobank pour la confection d’une carte physique APAYM PRO et d’une carte virtuelle APAYM à la tarification compétitive sur le marché.

La carte virtuelle APAYM, selon le groupe, est disponible dès le téléchargement de l’application APAYM (https://apaym.com/) et lors de sa mise à jour. La carte physique APAYM PRO, intégrant un ensemble de programmes, se veut « l’outil idéal pour les commerçants ».

Les utilisateurs peuvent associer leur carte virtuelle à leur compte marchand APAYM PRO, explique le groupe qui précise que le compte marchand APAYM PRO permet au commerçant d’encaisser son argent via trois services : le lien de paiement (un lien virtuel qui permet de se faire payer par cartes Visa, Mastercard, Mobile Money), un QR code et un TPE.

« Notre responsabilité est de faire des nouvelles technologies un outil de développement pour les pays africains. Nous offrons à nos clients un mélange unique de créativité et d’expertise, basé sur notre credo : accélérer la transformation digitale en Afrique », a déclaré Daniel Ahouassa, cofondateur du Groupe Weblogy.

La société Weblogy, gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays d’Afrique francophone, et pour le développement d’applications de paiements mobiles, offre des solutions adaptées aux particuliers comme aux entreprises.

Déjeuner Macron – Alassane Ouattara à l’Elysée mercredi

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui séjourne en France, déjeunera avec son homologue Emmanuel Macron à Paris ce 25 janvier 2023, annonce l’Elysée.Selon l’agenda du président de la République française, M. Emmanuel Macron aura un « déjeuner » à 13h00 (heure locale) au Palais de l’Elysée avec M. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. Cette rencontre est la première de l’année 2023.  

Paris et Abidjan ont plusieurs projets de coopération en cours. Les deux personnalités feront le tour de leurs relations bilatérales, mais aborderont également la situation sécuritaire de la région et la conjoncture économique internationale marquée par la crise russo-ukrainienne.  

Leur dernière rencontre date du 16 mai 2022, où le couple présidentiel français a reçu au Palais de l’Elysée, le chef de l’Etat ivoirien et son épouse Dominique Ouattara pour un dîner après le clap d’ouverture de la 6e édition du Forum des marchés Émergents. 

Les « 49 soldats » ivoiriens et des Casques bleus décorés à Abidjan

La séance de décoration a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023 à la Place d’armes Ouattara Thomas d’Aquin de l’Etat-Major Général des Armées, au Camp Gallieni, à Abidjan.La décoration de ces Casques bleus ivoiriens déployés au Mali et des contingents de retour de mission de Tombouctou, de Mopti et de Bamako, s’est déroulée en présence du chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.  

Les distinctions ont concerné 850 personnes issues du 1er Bataillon pilote projetable, de la 4e Compagnie de protection, du 8e Élément national de soutien, des officiers d’État-major et des gendarmes prévôts engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).  

Cinquante et un (51) soldats ont été faits Chevaliers dans l’Ordre national, dont les 49 militaires ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement » puis graciés par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, a également élevé au grade d’officier 133 soldats issus de la Minusma dans l’Ordre du mérite ivoirien et remis des médailles des forces armées à 666 membres du personnel.

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », les 49 soldats ivoiriens étaient accusés d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

 Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le 7 janvier 2023 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, les 46 autres militaires rentrés du Mali, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.

 

La Côte d’Ivoire vise une croissance annuelle moyenne de 7,65% d’ici à 2025

Quelque 44.000 milliards Fcfa d’investissements sont attendus du secteur privé, soit un taux de 74% du portefeuille global du Programme national de développement (PND, 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa.Ce dispositif institutionnel de suivi évaluation du PND 2021-2025 a été lancé ce lundi 23 janvier 2023 par le vice-président de la République, Meyliet Koné, lors d’une cérémonie, en présence des partenaires au développement, des représentants du secteur privé et des collectivités.

Selon M. Meyliet Koné, il vise à « traduire en actions » le cadre institutionnel de suivi de la mise en œuvre du PND 2021-2025, et à doter le pays « d’un mécanisme de suivi intégré, inclusif et performant, pour garantir l’atteinte des objectifs » de développement.

« Son objectif principal est de hisser la Côte d’Ivoire, à l’horizon 2030, au rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure », a dit M. Meyliet Koné.

Le vice-président, Meyliet Koné, a fait savoir que « le scénario de croissance retenu cible un taux annuel moyen de 7,65% correspondant à un niveau d’investissement de l’ordre de 59 000 milliards de FCFA sur la période, dont 74% sont attendus du secteur privé ».

Il a indiqué que les résultats obtenus après deux années de mise en œuvre du PND 2021-2022 sont « très encourageants » et malgré le contexte international difficile marqué par la persistance des effets de la pandémie à Cvid-19 d’une part, et d’autre part, les conséquences du conflit russo- ukrainien.

Un nouveau dispositif 

La ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, a indiqué que ce nouveau dispositif de suivi est composé de six organes. Il est coiffé par un Conseil présidentiel d’orientation (1), l’organe d’orientation stratégique de mise en œuvre du PND, présidé par le vice-président. 

Le Comité de pilotage (2), un autre organe, est quant à lui présidé par le Premier ministre. Il fixe les priorités de développement retenues pour la mise en œuvre du PND. Le dispositif comprend aussi un Comité technique (3), présidé par le ministre du Plan et du développement, supervise et valide les travaux du Secrétariat technique.

Un secrétariat technique de suivi (4), créé et placé sous la coordination du directeur général du Plan, assure le suivi technique quotidien de la mise en œuvre du PND. En outre, il a été institué des Comités de District de suivi du PND (5), présidés par les ministres gouverneurs.

Le dispositif comprend en outre des Groupes de travail sectoriels (6), dont le rôle est d’établir les bilans de mise en œuvre des différentes politiques sectorielles et des différents programmes et projets.

A caractère participatif et inclusif, ce dispositif devrait permettre de renforcer le dialogue avec les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile dont les responsables siègent dans les organes techniques de suivi du PND.

Mobilisation des financements

Pour son financement, la contribution attendue du secteur privé est d’environ 43 646,7 milliards FCFA, soit 74% de son montant global, a fait savoir le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), M. Ahmed Cissé.

« Nous voulons vous assurer de notre disponibilité à œuvrer pour l’atteinte de ce résultat et nous savons compter sur le Gouvernement pour continuer à créer les conditions d’un Secteur privé fort et dynamique, capable de relever ce défi », a-t-il dit.

Le Groupe Consultatif pour le PND 2021-2025, réuni à Abidjan le 15 juin 2022, a permis de mobiliser des financements de près de 16.000 milliards Fcfa, démontrant pleinement la confiance des investisseurs dans le développement de la Côte d’Ivoire.

Pour la directrice pays des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, a soutenu que « ce plan national de développement n’a de sens que s’il est traduit dans le budget national et mis en œuvre par tous les ministères et les collectivités locales » avec des ajustements faits en temps réel.

Le PND 2021-2025, aligné sur la vision et les perspectives Côte d’Ivoire 2030, tire les leçons de la mise en œuvre des deux premiers plans (2012-2015 et 2016-2020), et ambitionne d’accélérer la transformation économique et sociale du pays.

La mise en œuvre réussie des deux premiers plans, les PND 2012-2015 et 2016-2020, a impulsé une dynamique de croissance forte, durable et inclusive. Le pays a enregistré un taux de croissance économique annuel moyen de 8% entre 2012 et 2019.

Ce rythme a enregistré un ralentissement en 2020, avec un taux de croissance de 2%, du fait des effets négatifs de la pandémie de Covid-19. L’économie ivoirienne réalise en 2021 un bond de 7,4%, retrouvant ainsi sa tendance initiale et son sentier de croissance.

CHAN 2022 : la Côte d’Ivoire qualifiée pour les quarts de finale

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Diallo, salue les Eléphants locaux après leur victoire face à l’Ouganda (3-1), lors de la 3e journée des qualifications en phase de groupes, en Algérie.« Bravo aux Eléphants locaux ! », a déclaré ce dimanche 22 janvier 2023 le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, à la suite de la « brillante » qualification de la sélection nationale A’ pour les quarts de finale en battant l’Ouganda (3-1).

Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a également apporté ses « encouragements » à l’encadrement technique pour cette performance des Eléphants locaux, qui se sont imposés face à leur homologue d’Ouganda (3-1), à Alger.

« Le Comité exécutif de la FIF et moi-même, souhaitons pouvoir compter sur le soutien de tous et appelons à nous unir en union de prière pour notre équipe dans la suite de la compétition », a-t-il lancé à l’endroit des Ivoiriens.

Les Eléphants locaux se hissent en quart de finale de la compétition du CHAN 2022 après une victoire à la Pyrrhus. Ils se positionnent au deuxième rang du Groupe B, derrière le Sénégal qui totalise 6 points. La Côte d’Ivoire qui compte 4 points comme l’Ouganda, a été avantagée par le goal average.

La sélection ivoirienne a ouvert le score à la 12e minute avec William Sankara Karamoko. A la 27e minute, Vignon Patrick Ouotro corse la marque (2-0), qui sera réduite à la 34e minute sur pénalty par l’Ougandais Moses Waiswa. A la 78e minute, l’attaquant ivoirien Aubin Kramo Kouamé creuse l’écart (3-1).

A la première journée, les Pachydermes ont raté leur entrée devant le Sénégal (0-1). En dépit de leur détermination, ils font match nul avec la RD Congo (0-0), en phase de groupes à la deuxième journée du CHAN 2022.

Le Sénégal et la Côte d’Ivoire arrachent la qualification dans le groupe B. L’Ouganda occupe la troisième place et la RD Congo le quatrième rang. Les Eléphants locaux affronteront l’Algérie en quart de finale. 

Présidentielle : Alassane Ouattara invité à se porter candidat en 2025

L’appel a été fait à la Place Carnaval de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, en présence de plus de 5.000 enseignants Rhdp du primaire, du secondaire et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.Les enseignants Rhdp du primaire, du secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ont dans une motion du secrétariat national, demandé « au président Alassane Ouattara de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2025 ».

Cet appel a eu lieu ce samedi 21 janvier 2023, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage et de reconnaissance au chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), au pouvoir depuis 2011.

Considérant son « bilan positif, sa personne et son leadership comme atout du RHDP et la Côte d’Ivoire » et la fait « qu’il n’est qu’au premier mandat de la 3e République », ces enseignants proches du parti au pouvoir, souhaitent que M. Alassane Ouattara rempile.

Pour eux, « la scène politique ivoirienne reste encore complexe » et Alassane Ouattara est celui qui, au RHDP, peut remporter la bataille électorale face aux « leaders naturels des différentes chapelles politiques (qui) envisagent de se présenter en 2025 », en allusion à Henri Konan Bédié (PDCI) et de Laurent Gbagbo (PPA-CI).

Ces enseignants estiment que « le RHDP a toutes les chances de remporter les élections présidentielles de 2025 dès le 1er tour avec le président Alassane Ouattara » et « un mandat supplémentaire est hautement nécessaire pour la réalisation et l’achèvement des importants chantiers ouverts (par l’actuel chef d’Etat) pour le développement et la transformation de la Côte d’Ivoire ».

Les leaders de l’opposition ivoirienne, avec à leur tête l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), s’étaient réunis en 2020 pour dire « non à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre 2020, jugeant cela d’« anti constitutionnel ».

Élu en 2010 et réélu en 2015, le Conseil constitutionnel ivoirien a validé la candidature de M. Alassane Ouattara, expliquant que la Côte d’Ivoire, avec la Constitution de 2016 est entrée dans la llle République, lui donnant droit de faire son premier mandat de la 3e République

Cette cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, organisée le secrétariat national chargé des enseignants RHDP du primaire, du secondaire et enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation, a enregistré la présence de cadres du parti, les ministres Kandia Camara, Amadou Koné, Adama Diawara et Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du Rhdp.

Côte d’Ivoire : des investissements routiers records en 2022

Plusieurs grands chantiers devraient être livrés en 2023, dont la route côtière reliant Abidjan à San-Pedro, cité balnéaire qui abritera des matchs de la CAN 2023, compétition décalée en janvier 2024.Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Kouakou a saisi l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an de son personnel pour dresser le bilan des activités réalisées par son département et dégager les perspectives.

C’était le vendredi 20 janvier à Cocody Riviera-Golf, dans l’Est d’Abidjan. Le ministre qui a rappelé les travaux exécutés en 2022, dont l’inauguration de l’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou (centre), a assuré de la poursuite des grands travaux d’infrastructures routières en 2023.

Il a évoqué, entre autres, la poursuite des grands chantiers tels que l’autoroute Tiébissou – Bouaké, le 4ème et le 5ème Pont d’Abidjan, la voie de contournement d’Abidjan (périphérique Y4), la réhabilitation de la voie côtière, renseignant que plus de 2.500 milliards de Fcfa ont été investis dans les projets routiers en 2022.

Le ministre a salué ses équipes et les partenaires techniques pour les efforts déployés dans la réalisation de ces différents objectifs, rappelant le projet de loi relatif à la classification et à l’immatriculation du réseau routier et la signature d’un décret fixant les conditions d’installation des réseaux dans le domaine public.

Pour l’année écoulée, il indiquera que ce sont près de 15.000 emplois qui ont été créés sur l’ensemble des chantiers avec l’appui du secteur privé, tout en appelant à l’ardeur des travailleurs et des entreprises à une réalisation efficace des projets en 2023.

M. Amedé Kouakou a en outre annoncé la poursuite des travaux d’aménagement et de bitumage de 1 922 Km de routes neuves et le renforcement d’environ 1 000 Km de routes revêtues. Des travaux, suivis à la lettre par le Premier ministre, à travers une feuille de route transmise à chaque département technique.

« L’administration routière déconcentrée devra désormais jouer pleinement son rôle dans le suivi de tous ces importants projets et dans la gestion des situations urgentes de coupures des routes, de divers travaux de nettoyage des abords des routes et de curage des ouvrages hydrauliques », a-t-il ajouté.

L’Etat ivoirien, soulignera-t-il, a investi 8 milliards de F Cfa pour l’acquisition d’engins de travaux publics, dont une première tranche de 4 milliards acquise en 2021 pour équiper les localités de Touba, Kong et Divo, et la seconde acquise en 2022 devrait être déployée à Korhogo et à Adzopé.

« Ces parcs d’engins permettront à l’administration routière d’être plus proche des populations afin de traiter avec plus de promptitude les situations d’urgence », a indiqué M. Amedé Kouakou, avant d’inviter le personnel à en faire bon usage afin que toutes les localités en soient couvertes.

Dans le même temps, 21 véhicules ont été mis à la disposition des responsables régionaux et territoriaux pour assurer le suivi des projets, a fait savoir le ministre, lors des échanges de vœux, promettant œuvrer pour l’aboutissement des revendications sociales des travailleurs, dont la prime de motivation.

Côte d’Ivoire : une Task force pour booster le système éducatif

Les départements ministériels chargés du secteur éducation-formation veulent renforcer cette force opérationnelle afin d’accélérer la transformation du système éducatif ivoirien.L’engagement est clair et il a été réitéré ce vendredi 20 janvier 2023 à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, à l’occasion de la clôture de la revue sectorielle du secteur éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022.

Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. N’Guessan Koffi qui a porté la voix de ses pairs, a marqué leur volonté d’aboutir à une synergie d’actions afin d’adresser efficacement les problèmes du secteur éducation-formation.

Au nombre des résolutions prises, figurent l’activation du Comité interministériel de coordination du secteur éducation-formation (Cicsef) et le renforcement des capacités de la Task force, une force opérationnelle.

« Nous avons décidé d’inscrire la revue sectorielle comme une priorité et par la suite de prendre toutes les dispositions idoines en vue d’activer le Comité interministériel de coordination du Secteur éducation-formation (Cicsef) et renforcer les capacités opérationnelles de la Task Force », dira Dr N’Guessan Koffi.

Il ajoutera que ces dispositions comprennent « à la fois la disponibilité des données statistiques en temps utile pour alimenter le rapport de performance du secteur, la mutualisation des ressources y afférentes, et la mise en cohérence des documents sous-sectoriels de programmation pluriannuelle des dépenses et Projets annuels de performance en vue des conférences budgétaires ministérielles ».

Conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour l’atteinte des objectifs assignés, les ministres du secteur éducation-formation n’ont pas ménagé d’efforts pour être tous présents à cette revue sectorielle. La rencontre a enregistré également la présence de la cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sabina Vigani.

« La présence conjointe à cette revue sectorielle éducation/formation des trois Ministres traduit aussi notre volonté commune de conduire dans un cadre concerté, la gestion du système éducatif dont nous avons la responsabilité, en prenant appui sur des décisions stratégiques, adossées à des évidences et une planification commune, axée sur les résultats », a relevé M. N’Guessan Koffi.

Il a souhaité également que les résultats de ces travaux inspirent, chez tous les acteurs et partenaires du système éducatif présents, un changement de paradigme dans l’accomplissement de leurs missions respectives ; celui d’appréhender la conception et la mise en œuvre des projets et programmes dans une approche sectorielle.

« Les statistiques présentées indiquent que nous devons faire preuve d’imagination et d’audace pour opérer une nécessaire transition éducative en vue de rendre notre système de formation résilient à la croissance démographique dont les conséquences pourraient compromettre les efforts », a-t-il noté.

Les échanges autour du rapport de performance du secteur ont relevé la nécessité de doter le système éducatif d’une politique sectorielle de gestion des flux. Parmi les neuf recommandations de la revue sectorielle, l’une adresse la question de la dynamisation de l’offre de formation dans les domaines des Sciences humaines et sociales, des Lettres, Langues et Arts en vue de les adapter aux besoins et aux réalités du marché de l’emploi.

Les ministres se sont en outre engagés à veiller à ce que le processus de révision du plan sectoriel en cours, adresse la problématique de l’insertion professionnelle, conformément à la vision du chef de l’Etat, qui est d’améliorer l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Côte d’Ivoire : l’activiste Pulchérie Gbalet auditionnée

Son Conseil entend à nouveau introduire une demande de mise en liberté après le rejet d’une précédente requête dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens récemment graciés au Mali.Cette audition devrait permettre de « compléter son dossier » en vue d’une décision judiciaire. Deux possibilités s’offrent au juge d’instruction, à savoir le renvoi de l’affaire en correctionnel ou la relaxe de cette activiste de la société civile ivoirienne.    

La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), une association de défense des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, accusée d’« entente avec les agents d’une puissance étrangère», a été auditionnée le mardi 17 janvier 2023 par la juge d’instruction du 10e Cabinet, à la cellule spéciale d’enquête.  

Interpelée en août 2022 à la suite de déclarations sur les réseaux sociaux dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens graciés au Mali, la militante de la société civile a été dans le cadre de l’instruction judiciaire, entendue mardi 17 janvier 2023 par un juge d’instruction.

Quarante-six (46) militaires ivoiriens ont été condamnés le 30 décembre 2022 par la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, à 20 ans de prison et trois soldates, à la peine de mort par contumace. Ces 49 soldats, arrêtés le 10 juillet 2022 étaient soupçonnés d’être des « mercenaires ».

Figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, avait été interpellée et détenue à son retour du Mali, dans un contexte de tension entre Abidjan et Bamako. Aujourd’hui, les 49 soldats ivoiriens jouissant d’une grâce présidentielle, la défenseuse des droits de l’Homme pourrait bénéficier d’une clémence du juge.

Mme Pulchérie Gbalet s’était rendue au Mali. De retour de son voyage, en Côte d’Ivoire, elle s’est prononcée dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens qui étaient détenus au Mali.  

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a dans un communiqué indiqué qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, le 03 août 2022, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ». 

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population ».    

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».   

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Côte d’Ivoire : évaluation du secteur éducation-formation

Les ministres en charge du secteur éducation-formation s’engagent à jouer leur partition de façon « pleine et entière » en créant les conditions nécessaires pour une formation de qualité en vue d’assurer à la jeunesse une insertion socio-professionnelle décente.Une revue sectorielle éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022, organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a été ouverte ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan-Plateau, à la Maison de l’entreprise.

Durant deux jours, les acteurs du secteur éducation-formation évalueront le système éducatif et de la formation. Cela, en vue de permettre une adéquation entre la formation et les enjeux du développement socio-économique du pays.

La session a enregistré la présence de la ministre l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, celle de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara et du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi.

Elle a vu également la participation des acteurs et partenaires du secteur éducation-formation. Mme Mariatou Koné qui a présidé l’ouverture des travaux, a rappelé l’intérêt porté par le chef de l’Etat et le gouvernement à la question de l’éducation.

Selon elle, cela témoigne de la volonté politique des dirigeants à améliorer les leviers de l’éducation et de la formation. Cette initiative s’inscrit par ailleurs dans la vision du chef de l’Etat ivoirien qui, dans son message de nouvel an, a déclaré 2023 l’année de la jeunesse.

Les réflexions qui sortiront de cette revue sectorielle permettront au gouvernement de faire les investissements nécessaires en vue d’améliorer l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement ainsi que la gouvernance des sous-secteurs du système éducatif.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a rappelé que le secteur éducation-formation est un axe majeur du gouvernement qui ambitionne de faire de l’école le « socle du développement durable de la Côte d’Ivoire ».

La cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sadina Vigani a salué cette rencontre, souhaitant qu’elle soit institutionnalisée à une date précise en raison de son caractère important. Elle s’est félicitée des acquis, mais relevé que des efforts restent à faire pour garantir une plus grande efficience dans les résultats.

« Le rapport de performance qui a été préparé par la Task force indique un bilan globalement mitigé. Le nombre d’indicateurs qui évoluent dans la bonne direction a certes progressivement augmenté au fil des ans, mais pour bon nombre d’entre eux, les résultats attendus ne sont toujours pas à l’ordre du jour », a-t-elle souligné.

Elle demeure toutefois optimiste au regard des nouvelles avancées, tout en notant que la première phase du plan sectoriel réalisé entre 2017 et 2022 a permis d’asseoir des projets innovants, mais il reste sa mise à l’échelle nationale pour le bénéfice de tous les apprenants.

Pour cela, fera-t-elle observer, les partenaires techniques et financiers mobilisent des ressources pour l’atteinte des résultats.

« Dans la deuxième phase de mise en œuvre du plan sectoriel, un leadership éclairé des premiers responsables, un pilotage renforcé, une bonne gouvernance, ainsi que l’engagement de toutes les parties prenantes jouera un rôle essentiel dans l’accélération des projets », a déclaré Sadina Vigani.

Pour le coordonnateur de la Task Force du secteur éducation-formation, Mamadou Binaté, il s’agira au cours de ces deux jours de travaux de faire le bilan des activités réalisées et envisager les perspectives pour l’amélioration du système éducatif ivoirien.

Concernant les acquis enregistrés, il mentionne la relève du taux d’accès à l’éducation, grâce aux nombreuses infrastructures éducatives construites à travers le pays. La problématique de la qualité de la formation et de l’insertion socio-professionnelle, quant à elle, fait l’objet d’études.

Marchés financiers UEMOA : le CREPMF devient l’AMF-UMOA

Ce changement de dénomination lié aux attributions de l’organe, sans en modifier ses missions, s’inscrit dans le cadre des réformes engagées depuis une dizaine d’années pour la transformation structurelle du marché financier de l’Uemoa.Un Colloque international sur le marché financier et régional de l’Uemoa a été organisé ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan, dans le cadre du changement officiel de la dénomination du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) en Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, le président du Conseil des ministres de l’UMOA, cela « se justifie non seulement par des confusions relevées avec d’autres entités territoriales décentralisées, mais est surtout le résultat des recommandations formulées par les chefs d’Etat et de gouvernement (de l’union) lors de leur session extraordinaire du 10 avril 2017 ».

La nouvelle dénomination, dira-t-il, vise également à « offrir à l’organe et au marché financier régional une meilleure visibilité ». Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le siège de l’ex-CREPMF devenu Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Créé en 1996, le marché financier régional de l’Uemoa constituait l’une des principales réformes structurelles en vue d’une meilleure intégration des économies de l’Union dans l’économie mondiale. L’objectif visé était de franchir une nouvelle étape dans la restructuration et la modernisation du secteur financier.

Le but essentiel était surtout de favoriser et renforcer la dynamique de l’investissement de ce marché financier des huit Etats membres, à travers l’épargne afin de permettre aux épargnants de disposer d’une gamme plus complète de produits financiers.

M. Badanam Patoki, le président de l’AMF-UMOA, a relevé « qu’après 25 ans de fonctionnement, nous pouvons nous féliciter des avancées significatives enregistrées grâce aux efforts des acteurs du marché et des partenaires techniques et financiers ».

Il a cité, entre autres, la mise en place d’un troisième compartiment dédié aux PME, la mise en place d’une Commission consultative spécialisée afin de renforcer la gouvernance des organes, notamment le Comité d’audit et le Comité scientifique ainsi que l’opérationnalisation de la bourse en ligne depuis janvier 2022.

Les principes qui sous-tendent cette synergie de l’espace communautaire est la garantie d’une égalité d’accès au marché à tous les intervenants de l’Uemoa, de mettre le marché au niveau des standards internationaux en vue d’attirer les capitaux étrangers, d’assurer l’accès au marché des PME et de favoriser la culture financière.

Dans cette optique, l’architecture du marché financier régional de l’Uemoa a été structurée autour de deux pôles, un pôle public représenté par l’AMF-UMOA, dont la mission est de veiller à la protection de l’épargne en valeur mobilière et au bon fonctionnement du marché.

En outre, un pôle privé, qui constitue la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), du Dépositaire central banque de règlement (DCBR) et des intervenants commerciaux.

L’on peut observer, aujourd’hui, que les besoins de financement des Etats et des entreprises ont considérablement augmenté ces dernières années, impulsés aussi bien par les enjeux climatiques et énergétiques que par les défis de développement des infrastructures.

Ces besoins ont été particulièrement exacerbés par la crise sanitaire de Covid-19 et du conflit en Ukraine. Dans le même temps, les ressources conventionnelles de financement s’amenuisent et leurs conditions d’octroi se durcissent.

M. Adama Coulibaly a rappelé que les marchés des capitaux, grâce à leur capacité d’innovation, doivent constituer une source de financement alternatif, tout en relevant que le marché financier régional de l’Uemoa, en dépit de la conjoncture économique mondiale, a enregistré « des progrès significatifs ».

L’on enregistre, entre autres, le passage de la cotation en continu en septembre 2013, après 15 années de cotation au fixing, le passage d’un délai de livraison des titres de cinq jours à trois jours et l’autorisation de la notation financière lors des levées de ressources comme alternatif à la garantie financière.

Par ailleurs, les maturités des instruments de taux qui ne dépassaient guère trois ans au démarrage des activités du marché, vont au-delà de 10 ans aujourd’hui. Dans le même temps, les taux d’intérêt des émissions obligataires ont significativement baissé, passant de 12% en 1996 à moins de 7% aujourd’hui.

Les levées de ressources, depuis son lancement en 1998, sont évaluées à plus de 17.581 milliards Fcfa  avec une capitalisation boursière d’environ 16.000 milliards Fcfa pour 156 lignes dont 46 sociétés cotées et plus de 200 intervenants commerciaux agrées pour 1018 milliards Fcfa d’actifs sous gestion et plus de 10.000 milliards Fcfa d’actifs en conservation.

Port d’Abidjan : hausse du chiffre d’Affaires de 6% en 2022

Le trafic global à fin 2022, s’établit à 28, 33 millions de tonnes, contre 28, 31 millions de tonnes en 2021, soit une croissance de 0,1% par rapport à 2021, pour une plus-value de 18.237 tonnes.Le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, a indiqué ce jeudi, lors d’un échange de vœux avec la communauté portuaire, que le « chiffre d’Affaires prévisionnel s’élève à 126,9 milliards de Francs CFA révélant une croissance de +6% comparativement à 2021 ».  

Quant au résultat net, il est de l’ordre de 27,2 milliards de Francs CFA (+ 1,08), a ajouté M. Hien Sié Yacouba qui a rappelé qu’en décembre 2022, il a été inauguré le deuxième terminal à conteneurs, dont le coût total est de 596 milliards de FCFA.

Le deuxième terminal à conteneurs permet au Port d’Abidjan d’accueillir des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant et de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs. Cela repositionne le port d’Abidjan comme un hub de transbordement de la façade maritime atlantique.

Il a assuré de la poursuite des travaux de réalisation du volet infrastructures du terminal céréalier qui affichent un niveau d’avancement de 95%. En outre, la direction générale envisage de mettre en place un terminal à engrais.

Le directeur général du port d’Abidjan s’est en outre félicité de « la bonne tenue du trafic conteneurisé qui présente une embellie de +2,2% par rapport à fin 2021 avec 804, 29 mille TEU en 2022 contre 787,31 mille TEU en 2021, pour une plus-value de 16, 98 mille TEU ».

Avec la mise en service du deuxième terminal à conteneurs, cette tendance à la hausse devrait très logiquement se poursuivre en 2023, avec notamment une forte croissance attendue du trafic de transbordement, a-t-il fait savoir.

« Pour 2023 et les années à venir, nous envisageons de finaliser les travaux d’infrastructures du terminal céréalier et d’en définir le mode de gestion, de conclure une convention de concession pour le terminal à engrais », a-t-il poursuivi.

Le patron du port d’Abidjan a affiché son ambition « d’accroître la performance de la plateforme logistique, par la réalisation d’un ouvrage de franchissement du canal de Vridi avec un raccordement au réseau routier via le pont de Jacqueville ».

Pour sa part, le ministre des Transports, Adama Koné, a félicité « l’ensemble des entreprises, du personnel du Port autonome d’Abidjan pour le bon bilan enregistré en 2022 ; en termes de gouvernance et de croissance ».

Il a fait observer qu’il y a une croissance, même si elle est « modérée », faisant remarquer que cela est aussi dû au contexte international marqué par la flambée de l’inflation, le resserrement massif des politiques monétaires et de la crise russo-ukrainienne.

Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, sur la période 2023-2025, offrent un taux de croissance moyen projeté d’environ 7% par an. En 2022, selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance du PIB du pays devrait s’établir à +6,5 %.

Hévéa ivoirien : la SAPH décroche la certification Top Employeur

La Côte d’Ivoire, qui produit 70% du caoutchouc africain avec 1,100 million de tonnes par an, fait face à un défi de transformation et de commercialisation de sa production.Le pays veut atteindre pour la campagne 2022 une production de 1,2 à 1,5 million de tonnes, afin de s’installer au 3e rang à l’échelle mondiale. Des efforts restent à faire pour amener la filière à davantage de compétitivité et créer de la plus-value.   

Dans ce contexte, il a été lancé la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, qui enregistre seulement près de 7.000 souscripteurs sur 120.000 producteurs. Ce qui requiert une régulation du secteur en vue de capitaliser le potentiel de la filière.       

Pour évaluer son process de management en matière de ressources humaines, la Société africaine de plantations d’hévéa (SAPH), a engagé la certification de son environnement de travail. Le résultat a été rendu officiel, le mardi 17 janvier 2023 par le Top Employeur Institute.  

Le Top Employer Institute, l’autorité internationale qui certifie l’excellence des pratiques RH, a attribué la Certification Internationale Top Employeur Côte d’Ivoire 2023 à la SAPH qui obtient cette certification aux standards internationaux pour la deuxième année consécutive avec un score en hausse par rapport à l’année 2022.

Par cette distinction renouvelée, la SAPH (filiale du groupe SIFCA), maintient son positionnement dans le classement très restreint des entreprises de Côte d’Ivoire qui ont atteint l’excellence en matière de conditions de travail de ses collaborateurs.

Cela vient confirmer le haut niveau d’attachement de l’entreprise pour le capital humain et une culture RH, résolument centrée sur la promotion d’un environnement de travail sain et sécurisé, le développement des compétences par la formation, et la promotion des mobilités professionnelles en lien avec les besoins.

Célébration du cinquantenaire de l’ICCO à Abidjan en avril

Cette festivité sera également marquée par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda global pour une économie cacaoyère durable.Le Conseil des ministres, en Côte d’Ivoire, a approuvé ce mercredi 18 janvier 2023 l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).  

En accord avec la décision de l’ICCO, prise lors de la 105e session ordinaire de l’institution tenue en avril 2022, le Conseil a approuvé l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’ICCO, qui aura lieu le 17 avril 2023, à Abidjan.

Placé sous l’égide du président de la République, il sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda Global pour une Économie Cacaoyère Durable, adopté en novembre 2012.

Le siège de l’Icco délocalisé à Abidjan, a été inauguré le 25 avril 2017, quittant définitivement Londres, après 44 ans. Et ce, à la suite de 16 ans d’offensive diplomatique des autorités ivoiriennes, qui ont introduit en 2001 une requête auprès de l’organisation en vue d’accueillir le siège statutaire.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes, veut afficher son leadership en matière de gouvernance de la cacao culture. Cet espace sera l’occasion de dérouler sa vision sur une cacao culture durable et protectrice de l’environnement.

La Brvm, résiliente, affiche une évolution positive en 2022

Les indicateurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’Uemoa sont dans le vert dans un contexte international d’inflation, de resserrement massif des politiques monétaires et de la guerre en Ukraine, où les principales bourses mondiales se sont affichées dans le rouge.Le directeur général de la Brvm de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Edoh Kossi Amenounve, a présenté ce mercredi 18 janvier 2023, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution, à Abidjan, les évolutions en 2022 et les perspectives pour 2023.

En dépit d’un environnement macroéconomique particulièrement difficile, caractérisé par des hausses sans précédent des taux directeurs de la plupart des banques centrales de la planète pour lutter contre la poussée inflationniste, la Brvm a enregistré une croissance positive.

Selon Dr Edoh Kossi Amenounve, « 2022 a été une excellente année pour la Brvm » qui a enregistré en fin d’année une admission à la cote qui a permis à la capitalisation boursière de la bourse de « progresser d’environ 25% ».

« Nous sommes aujourd’hui à 7.560 milliards Fcfa de capitalisation actions au 31 décembre 2022, ce qui est extraordinaire », dit Edoh Amenounve, rappelant que la Brvm avait « commencé beaucoup beaucoup moins que ça », mais ce chiffre a été quasiment multiplié par six depuis le démarrage.

La Brvm a enregistré un marché obligataire qui a progressé avec 19 nouvelles introductions à la cote du pour environ 2.400 milliards de Fcfa de ressources levées.

Ces données permettent à la Brvm de renforcer sa position sur le continent en tant que 6e Bourse africaine. Les volumes de transactions ont progressé affichant « presque 255 millions de titres échangés » et en valeur de transactions environ 492 milliards de Fcfa échangés sur le marché.

Le marché, en 2022, était dominé par les émetteurs souverains (79% des admissions), une baisse des taux souverains, 5,88% en moyenne contre 6,05% en 2021 (toutes les maturités confondues). L’on enregistre une introduction de trois emprunts du secteur privé contre zéro en 2021.

Au cours de l’année 2022, l’on note « 5 IPO sur les bourses africaines » : Macro Group (The Egyptian Exchange), Société tunisienne d’automobile (STA), Miwa Sugar Ltd (Mauritius stock exchange), Akdital (Bourse de Casablanca) et Orange Côte d’Ivoire (Brvm).

Les données de la Brvm indiquent pour l’exercice précédent une capitalisation boursière du marché des actions portées à 7 560,177 milliards de FCFA (+24,23 %) avec 46 sociétés cotées ; l’admission de 19 lignes obligataires pour un montant de 2 469,06 milliards de FCFA.

Cela a porté, précisément la capitalisation du marché obligataire à 8 926,897 milliards de FCFA (+23,18 %). En outre, les indicateurs indiquent un volume de transaction qui a progressé de 3,02 % avec 255,22 millions de titres échangés en 2022 contre 247,73 millions de titres en 2021, pour une valeur de 469,637 milliards de FCFA.

Pour l’année 2023, le directeur général de la Brvm espère une « détente au niveau de la politique monétaire mondiale ». Les bourses mondiales ont, en 2022, perdu 18.000 milliards de dollars en raison de la conjoncture économique internationale.

La Brvm envisage de créer un marché de la Fintech, outre le marché des matières premières. Elle enregistre aujourd’hui 46 sociétés cotées, 107 lignes obligataires, trois sukuks cotés, 1.020.883 titres échangés en moyenne journalière et 1,88 milliard de Fcfa transigés en moyenne journalière.

Uemoa : le taux de l’épargne estimé à 20% du PIB

L’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), veut assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière.Le président de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), Badanam Patoki, a animé ce mercredi 18 janvier 2023 une conférence de presse à Abidjan, au cours de laquelle il a fait un bref bilan sur la mobilisation de fonds au sein de l’espace Uemoa ces trois dernières années.

Cette conférence de presse qui a regroupé des médias locaux et internationaux, a eu lieu en prélude à la célébration des 25 ans de l’Amf-Uemoa, un évènement qui devrait être marqué par un colloque et un Dîner Gala ce 19 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié.

Le président Badanam Patoki, est revenu dans son exposé sur les activités de l’Autorité de régulation des marchés financiers, auparavant Crempf (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers). Et ce, aux fins de montrer l’enjeu de la mission de l’institution financière. 

Selon le président de l’Amf-Uemoa, de 2020 à 2022, les flux financiers mobilisés dans l’espace Uemoa s’élèvent à environ 8.000 milliards de Fcfa, soit 2.018 milliards de Fcfa pour l’année 2020, 1.950 milliards pour l’an 2021 et 3.727 milliards de Fcfa en 2022.

Concernant la croissance du taux de l’épargne dans la contribution du Produit intérieur brut (PIB), M. Badanam Patoki a déclaré : « nous avons pu noter que le taux d’épargne qui était en 1998 de 14,4% du PIB, est estimé aujourd’hui à 20% du PIB ».  

Pour lui, ces avancées s’accompagnent de défis importants, entre autres, « assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière ». Il défendra que c’est lorsque les populations ont de l’épargne qu’elles peuvent l’utiliser pour investir sur le marché.

Il a, par ailleurs, évoqué la problématique de l’adressage des coûts des transactions, estimant qu’« il faut qu’on travaille à les réduire. Parce qu’aujourd’hui, les acteurs veulent opérer des actions sur le marché, mais la dette doit être à un coût raisonnable ».

Un autre enjeu majeur, fera-t-il observer, est de travailler à ce que tous les acteurs comprennent la nécessité d’appliquer les textes, avant d’ajouter que « notre rôle n’est pas de sanctionner, mais plutôt d’accompagner, de rédiger la réglementation et de veiller à son application ».  

Le président de l’Amf-Uemoa a expliqué que « lorsque l’application n’est pas faite, nous avons cet attribut de sanctionner. Pour justement éduquer ceux qui ne le sont pas à la nécessité de respecter les règles du marché ».  

M. Badanam Patoki a annoncé qu’au cours du colloque qui se tiendra ce 19 janvier 2023 dans la capitale économique ivoirienne, il sera officiellement dévoilé la toute nouvelle dénomination de l’Autorité qui a été choisie pour donner plus de visibilité à l’organe relativement à ses missions.

Côte d’Ivoire : révision de la norme sur le ciment

Cette révision devrait permettre, avec l’intégration d’une matière première de substitution dans la fabrication du ciment, une « baisse du prix du ciment entre 5% et 10% ».Une communication relative à la révision de la norme sur le ciment en vue de l’intégration de la dolomite comme matière première de substitution au calcaire, entrant dans la fabrication du ciment, a été adoptée ce mercredi 18 janvier 2023, en Conseil des ministres.

La dolomite est un minéral cristallin se présentant sous la forme de marbre blanc, disponible en quantité abondante dans les pays de la sous-région ouest-africaine notamment au Ghana. Des recherches sont en cours pour trouver l’existence de gisements de dolomite en Côte d’Ivoire.

Des recherches, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, ont d’ailleurs montré que le ciment à base de dolomite est aussi performant que les autres types de ciment utilisant le calcaire dans leur fabrication.

Le calcaire, utilisé dans la production du ciment en Côte d’Ivoire, est importé d’Europe et d’Asie. Le nouveau dispositif ivoirien tient également compte des spécifications et critères de conformité de façon à permettre aux industriels d’inscrire la dolomite dans leur production de ciment.

Cela devrait permettre, en outre, de « valoriser cette ressource naturelle locale, abondante et accessible » et de « faire baisser le prix du ciment », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant qu’ « on estime à une baisse de prix du ciment entre 5% et 10% » avec l’introduction de cette matière.

Déjà, un décret pris en Conseil des ministres en 2022, autorise la recherche de la matière première de la dolomite à travers le pays. Cette communication, en Conseil des ministres, donne le feu vert aux industriels en vue de l’utilisation de la dolomite selon les normes requises.

Le secteur du ciment en Côte d’Ivoire a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en octobre 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.

Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles était au regard de la dynamique du secteur, projetées à près de 20 millions de tonnes à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production.

Port d’Abidjan : les travaux du terminal céréalier exécutés à 95%

Le directeur général du port autonome d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, assure de la poursuite des travaux qui à terme devraient, en 2023, permettre de doubler la capacité d’accueil du terminal céréalier.M. Hien Sié Yacouba, exprimant les vœux du secteur portuaire et maritime au ministre des Transports, M. Amadou Koné, a annoncé ce mardi 17 janvier 2023 « la poursuite en cours du terminal céréalier, dont les travaux sont avancés à 95% ».  

« A partir de mars 2023, le port d’Abidjan pourra accueillir des navires céréaliers avec 60.000 tonnes contre 30.000 tonnes anciennement », a ajouté le directeur général du port d’Abidjan. Cette infrastructure vient accroitre le trafic de cette plateforme portuaire.  

Le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a procédé en décembre 2022 à l’inauguration du deuxième terminal à conteneurs (TC2). Ce terminal ultramoderne et écologique permettra au port d’Abidjan d’accueillir désormais des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant.

Il permettra aussi au port d’Abidjan de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs contre 1 million auparavant. La plateforme portuaire d’Abidjan, avec ces réalisations, se positionne comme un hub de transbordement.

Selon M. Yacouba Sié, au plan commercial, le port d’Abidjan devrait atteindre un trafic de 20,3 millions de tonnes, en progression de 0,1% par rapport à 2021. En outre, il enregistre « une bonne tenue du trafic de conteneurs » avec une croissance de 2,2%, établie à 804.000 EVP.

Avec la mise en service du deuxième terminal à conteneurs, cette tendance à la hausse du trafic conteneurs devrait « continuer avec une croissance fortement attendue pour le trafic de transbordement », a-t-il poursuivi.  

Le port d’Abidjan a réalisé en 2022 un chiffre d’Affaires de 127 milliards de Fcfa, en croissance de 6% par rapport à 2021.  M. Hien Sié Yacouba s’est félicité de ce que « les ports d’Abidjan et de San-Pedro ont été retirés de la liste noire des ports dits non fréquentables par les garde-côtes américains ».  

Le port de San-Pedro, le deuxième du pays et le premier port exportateur mondial de cacao, a atteint un trafic de 6,1 millions de tonnes en 2022, en progression de 0,5% par rapport à 2021. Le trafic conteneurs, lui, a connu une progression de 5% pour s’établir à 228.000 EVP.

La direction générale du port de San-Pedro envisage, en 2023, le démarrage des travaux de construction du nouveau terminal à conteneurs, d’aménager et d’exploiter un terminal polyvalent commercial. Elle projette également de créer une zone industrielle de 330 hectares. 

Côte d’Ivoire : entrée en vigueur du permis à points en mars

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a décliné ce mardi 17 janvier 2023 sa vision pour l’ensemble du secteur et les perspectives pour l’année 2023.Le secteur des transports terrestres connaît particulièrement une profonde mutation depuis une dizaine d’années. L’une des innovations majeures au niveau de la gouvernance est la réforme du permis de conduire.

Recevant les vœux des acteurs du secteur des transports dans le hall de l’Immeuble de la Caistab, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, M. Amadou Koné a annoncé « l’entrée en vigueur dès le 1er mars (2023) du permis à points ». Et ce, après des ateliers de réflexion avec les opérateurs du secteur routier.

Selon le process, il sera alloué à chaque permis de conduire un capital de points qui fera l’objet de diminution en cas d’infraction par son détenteur, par rapport aux dispositions d’un décret et à celles prises pour son application.

Ce capital de points peut être reconstitué en partie ou en totalité suivant des conditions déterminées. Le conducteur dont le permis de conduire a été retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention telles que prévues par le décret.

Le retrait de points sur les permis de conduire ne concerne pas les infractions routières liées à l’état du véhicule, non directement liées à la conduite ou aux agissements du conducteur sur les voies ouvertes à la circulation publique.

Le permis à points est conçu comme un appel à la vigilance permanente des conducteurs et a pour objectif d’éviter l’infraction et la récidive. Il vise également à réduire de 50% les accidents et le nombre de personnes tuées sur les routes.

Pour l’année 2023, le ministre des Transports compte faciliter la mobilité à Abidjan avec, entre autres, l’extension du Système de Transport Intelligent (STI) sur les axes accidentogènes identifiés. Ce système permettra d’améliorer significativement la sécurité routière.

Il a relevé que dans le Grand Abidjan, au cours du 1er semestre 2022, il y a eu une baisse de 9,79 % pour les accidents, 64 % pour les tués et 10,39 % pour les blessés par rapport à la même période en 2021. Son département ministériel va renforcer la généralisation de la vidéo verbalisation.

M. Amadou Koné a annoncé la construction du centre moderne de permis de conduire d’Abidjan dans la zone de l’AEROCITE, dont le taux d’exécution à fin octobre 2022 était de 40% et devrait être livré en 2023.

L’indemnisation des personnes affectées par le projet et la libération des emprises du projet dans le cadre de la construction de la ligne 1 du métro est bien avancée et les indemnisations payées s’élèvent à plus de 26,9 milliards FCFA, a-t-il fait savoir.

Les travaux de construction des infrastructures du métro d’Abidjan démarreront en 2023, a-t-il assuré, mentionnant que le projet sera à 20 % à fin 2023 et portera sur l’installation de chantier, mais également sur les travaux de déplacement de réseaux et sur le démarrage des travaux de construction de la ligne du métro. Le projet est prévu s’achever en 2026.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé aux acteurs du secteur l’organisation en février d’un « dialogue social sectoriel au niveau du transport ». Cela devrait permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail des employés.

Côte d’Ivoire : les arriérés de la rente viagère de Gbagbo payés

Le président de la République, Alassane Ouattara, et l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, se sont entretenus par téléphone et fixé une période de rencontre.Dans un article de son édition du 17 janvier 2023, le média panafricain Africa Intelligence, indique que « les deux hommes se sont entretenus le 12 janvier par téléphone et ont convenu de se rencontrer en février » prochain.  

« Lors de leur échange téléphonique du 12 janvier, MM. Gbagbo et Ouattara ont ainsi acté le principe d’une rencontre. Cette dernière devrait intervenir au retour de France du président ivoirien, qui doit séjourner dans l’Hexagone jusqu’à la fin du mois de janvier », souligne Africa Intelligence.

M. Ouattara « a ordonné le 10 janvier (2023) le paiement des arriérés de la rente viagère que réclamait Laurent Gbagbo », en tant qu’ancien chef de l’Etat, révèle le média panafricain. Cette question était devenue un « point de tension » entre les deux personnalités.

La somme des arriérés de la rente viagère, « estimée à un peu plus de deux milliards de francs CFA (environ 3 millions d’euros), a été transférée sur le compte bancaire ivoirien de M. Laurent Gbagbo », affirme le média.

Le compte bancaire de M. Gbagbo, gelé à la suite de la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant fait plus de 3.000 morts, a été débloqué en août 2022 après plusieurs demandes répétées de l’ancien président.

Dans un discours à la Nation, le 6 août 2022, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, le président Alassane Ouattara a demandé le dégel des avoirs de Laurent Gbagbo, assurant le paiement de sa rente viagère.

M. Ouattara a également accordé une grâce présidentielle à l’ancien chef d’Etat ivoirien dans le cadre de l’affaire de « braquage » de l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Dans cette affaire, l’ex-président ivoirien avait été condamné en 2018 à une peine de 20 ans de prison pour avoir fait ouvrir les caisses de l’agence ivoirienne de la banque centrale, lors de la crise post-électorale de 2010-2011.  

Depuis son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021, M. Gbagbo réclamait la rétroactivité de sa rente viagère d’ancien chef d’Etat depuis 2011. Incarcéré pendant un peu moins de dix ans au sein du quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, il a été définitivement acquitté le 31 mars 2021.

Le président Alassane Ouattara a reçu le jeudi 14 juillet 2022 ses deux prédécesseurs, MM. Gbagbo et Henri Konan Bédié, dans un élan de « réconciliation » et « d’apaisement ». Les deux hommes n’avaient pas échangé directement depuis cette rencontre.