AES : Vers la création d’une monnaie commune ?

Le 15 février 2024, plusieurs ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis à Ouagadougou. Suite à la réunion des hauts fonctionnaires et en prélude à la rencontre des chefs d’État, ils ont recommandé la validation de l’architecture institutionnelle pour la nouvelle confédération. Avec pour ambition d’élargir les objectifs de l’Alliance aux domaines diplomatique et économique, les États de l’alliance souhaitent concrétiser des mesures et visent à terme une union économique et monétaire. Une monnaie commune est-elle envisageable, quel délai pour son émission, quels atouts et quels risques? Ce sont quelques-unes des questions posées à notre interlocuteur Mohamed Diarra, économiste financier au cabinet d’études et conseils Nord Sud Multiservices Consulting.

Une sortie des États de l’AES de la Zone CFA est-elle inévitable ?

Cette sortie est envisageable. Mais en ce moment la Zone AES n’est pas forcément prête à sortir de la Zone CFA. Les États peuvent sortir de la Zone CEDEAO, qui est un espace économique, et rester dans l’UEMOA, qui est une zone monétaire. Ce sont des entités différentes. Ces pays vont mettre un peu de temps et devront réfléchir, parce qu’il y a beaucoup d’instruments à mettre en place. Présentement, beaucoup d’États sont en train de se financer sur le marché monétaire des titres de l’UEMOA, ce qui est une méthode de gestion budgétaire. Il semble un peu prématuré que ces États sortent de cette zone.

Une monnaie commune à l’AES est-elle possible ?

Complètement. Il suffit que les États se mettent d’accord pour le faire, mettre en place un système de banque centrale et lui donner l’autorisation d’émettre la monnaie de l’AES. Naturellement il y a d’autres aspects techniques qui précèdent sinon a ma connaissance Il n’y aucune clause ou contrainte juridique qui leur interdit de le faire. Bien entendu il y a d’autres aspects qu’il faut voir, notamment sur plan international avec la Banque de Règlements Internationaux sis a Bale en Suisse, bien que mineur. Mais lors de la création ils devront par exemple régler leurs dettes au niveau de leur compte d’opération. À part cela, il n’y a pas de problème juridique, ils peuvent librement créer leur monnaie.

Combien de temps peut prendre la création de cette monnaie ?

L’émission d’une monnaie propre à l’AES dépend des États. Décider d’émettre une monnaie est une question de convention entre eux. Il suffit d’en prendre la décision en un jour ou deux. Il s’agit de créer le cadre conceptuel et juridique et d’émettre la monnaie. C’est une question d’accord. Mais je ne pense pas qu’ils veuillent le faire tout de suite. Parce qu’il y a un certain nombre de mesures à mettre en place, qui, a ma compréhension ne le sont pas encore, une façon de dire qu’il ne faut surtout pas se précipiter.

Quels seront les facteurs de réussite de cette monnaie ?

Les facteurs de réussite d’une monnaie résident dans la capacité de gestion de cette monnaie. C’est-à-dire le sérieux que l’on met dans sa gestion. Cela signifie d’abord la maîtrise des déficits budgétaires, de l’inflation. Il y a aussi la capacité de production c’est dire le revenu réel des Etats (PNB), le taux d’inflation, la gestion des taux
d’intérêt à court et moyen terme et le maintien d’une relation stable des taux d’intérêt. En d’autres termes le respect et la maitrise de l’évolution de certains agrégats macroéconomiques. Ceux-ci sont des aspect très importants a prendre en compte.

Les pays de l’AES peuvent-ils réunir ces conditions ?

Oui.

À quelle monnaie pourrait s’arrimer cette nouvelle monnaie ?

Si on décide de créer une monnaie, il ne faut pas penser à la faire s’arrimer à une autre (ce que l’on appelle dans le jargon Currency Bord). Parce que cela veut dire laisser sa souveraineté monétaire à une autre monnaie. L’AES peut créer sa monnaie et ne pas l’arrimer. Il y a la possibilité de production de ces États, que ce soit les matières premières ou autre chose. La viabilité d’une monnaie réside dans sa bonne gestion et la capacité de production de cette zone monétaire. Arrimer sa monnaie signifie qu’on ne peut pas bien la gérer, qu’on ne peut pas la supporter. Je préfère parler de garantie. Elle peut être l’étalon or qui garantissait d’ailleurs toutes les monnaies avant la modification a travers les accords de la Jamaïque des statuts de FMI pour prendre le dollar comme monnaie de référence. Aujourd’hui presque 80% de l’affacturage international est fait en Dollar US. La valeur de la monnaie par rapport à une autre dépend de la capacité de production du pays. Donc la capacité de production de
l’AES va déterminer la puissance de sa monnaie., pour garantir le dollar par exemple. Les monnaies d’ailleurs se donnent leur valeur sur le marché monétaire. Cela veut dire qu’elles doivent trouver un espace de fluctuation. Elle ne doit pas avoir normalement, comme ce que l’on a fait avec le franc CFA et l’euro une partite fixe qui,
au demeurent ne favorise pas trop le développement de nos économies. Cette parité fixe donne même une certaine contrainte pour ne pas dire asphyxie à l’égard de nos économies. Bien entendu il y a des défenseurs de la théorie de la parité fixe. Je peux d’ailleurs m’hasarder a dire que la valeur réelle du CFA aujourd’hui est surévaluée.

La parité fixe n’est donc pas un facteur de stabilité ?

Ce sont des facteurs que l’on peut envier. Mais, en réalité, je dirais que le franc CFA est surévalué. Une monnaie se donne de la valeur en fonction de la production du pays ou des groupes de pays qui l’émettent. Je préfère une monnaie qui n’a pas de parité fixe, qui flotte en fonction de l’offre et de la demande, plutôt que la parité factuelle que nous avons entre le franc CFA et l’euro. C’est un facteur de stabilité macroéconomique. Mais que vaut cette stabilité si les peuples qui vivent dans cette zone sont pauvres?

Quels sont les éléments déterminants d’une monnaie ?

Les déterminants d’une monnaie forte dépendent de la demande. Si beaucoup d’acteurs économiques demandent cette monnaie sur les marchés, dans un premier temps cela peut lui donner de la puissance. Il y a aussi la maîtrise de l’inflation, qui est un facteur important. Le taux directeur de la banque centrale, la croissance économique de la zone qui émet la monnaie ainsi que sa balance commerciale (ses échanges), peuvent rendre une monnaie forte.

Les problèmes de sécurité ne jouent-ils pas en défaveur des États de l’AES ?

Que ce soit pour la monnaie ou pour le commerce, le problème de sécurité est un facteur de risque, mais cela n’impacte pas du tout l’émission d’une monnaie. Il faut seulement maîtriser l’inflation et faire une bonne gestion.

L’Eco(monnaie commune de la CEDEAO) est prévu pour être lancé en 2027. Cela ne posera-t-il pas un problème, sachant que les pays qui l’adopteront seront les plus nombreux en Afrique de l’Ouest ?

Non, je ne pense pas que cela puisse poser un problème. La Gambie a sa monnaie, la Sierra Leone et la Guinée aussi. Même si l’Eco était lancé, cela ne posera aucun problème de confrontation. La réussite de la monnaie réside essentiellement dans la bonne gestion macroéconomique. Il n’y a pas de crainte vis-à-vis de la Zone Eco. Il pourra y avoir des relations monétaires pour faciliter les échanges entre les deux zones, qui sont obligées de vivre ensemble.

Quels sont les atouts de pays de l’AES ?

Ils disposent de matières premières et de pierres précieuses, d’uranium, de lithium, d’or ou encore de pétrole. Ils ont aussi un potentiel dans l’agriculture. Il leur suffit d’accroître la productivité pour assurer l’autosuffisance alimentaire à l’interne, ce qui leur permettra de réduire leurs importations de denrées alimentaires. Les pays de l’AES disposent donc d’atouts pour lancer une zone monétaire. Des atouts qui peuvent permettre de gérer leurs économies et de créer une zone de prospérité économique.

Franc CFA – mépris – tutelle : l’Afrique humiliée !

Dans une tribune que j’avais écrite en 2013, intitulée « SOMMEIL France-Afrique sur le Franc CFA : A quand le REVEIL ? », je démontrais que la servitude monétaire que subissent depuis 1945 les Etats africains, à cause du Franc CFA, est illégitime. Que la dévaluation du franc CFA et la disparition du franc français justifient l’émancipation monétaire des Etats africains. Mais du Général De Gaulle à Macron, en passant par Sarkozy, les présidents africains sont infantilisés. L’attitude de Macron devant le président Burkinabé en est une illustration. Seuls les peuples africains pourront impulser une rupture. 

L’Afrique méprisée : De l’injure subliminale de Sarkozy à l’attitude infraliminale de Macron

Sciemment ou inconsciemment, Sarkozy injuriait tous les Africains en affirmant lors de son discours de Dakar que l’Homme Noir a raté le train de l’histoire. Mais ce que Sarkozy disait haut, beaucoup de Français et d’Européens le pensent bas. l’Église catholique qui décrivait le Nègre comme un être sans âme ; les missionnaires catholiques et les écrivains européens qui dressaient un portrait affreux du Nègre, dépeint comme un être paresseux, dont la science ne dépasse pas la répétition de gestes quotidiens, un être sauvage, cannibale et violent, ont terni l’image du Noir. Ce tableau rétrograde a fait naître chez les Européens un complexe subliminal de supériorité à l’égard du Noir, un sentiment de mépris, et parfois de racisme. 

Macron au Burkina Faso

Quand le président français Emmanuel Macron se défoule devant la jeunesse africaine au Burkina Faso ; quand il tutoie et ridiculise le président de ce pays, comme s’il faisait un One Man Show satirique, on atteint l’étape infraliminale du mépris. Macron n’oserait jamais avoir le même ton devant des étudiants français de l’université de Nanterre ou de la Sorbonne ! Il n’oserait jamais se compter ainsi devant le président russe, Vladimir Poutine, ou nord-coréen, Kim Jong-un. Il ne les ridiculiserait jamais devant leurs populations, encore moins leur intimer l’ordre « Reste là ! », comme il l’a fait au président Burkinabé Roch Kaboré. Mais en Afrique, c’est un jeu d’ENFANT avec des adultes qui refusent de grandir. On ne risque rien en humiliant un président africain ! On dira que c’était une blague, qu’il l’a bien aimée. 

La question du Franc CFA

Le Franc CFA met sous tutelle les présidents africains et viole la souveraineté de nos États. Françafrique. Ce mot désigne depuis longtemps la tutelle dont on accuse la France d’imposer aux dirigeants africains. Une tutelle pour les intérêts de la France et des dirigeants africains en manque de légitimité, mais qui nuit gravement à ceux des populations, des économies et des Etats africains. La plupart des présidents africains acceptent cette sujétion. Ils sont conscients qu’aucune nation ne se développera durablement sans une réelle souveraineté. Or, il n’y a pas de souveraineté politique effective sans souveraineté économique. Et aucune souveraineté économique ne peut tenir sans une réelle souveraineté monétaire nationale ou communautaire. Donc, tant qu’il y aura du Franc CFA, l’Afrique restera colonisée. Pour reprendre Henry FORD, si le peuple africain comprenait bien le micmac financier qu’induit le système monétaire du franc CFA, il y aurait une révolution avant demain matin. Il ne fait aucun doute que l’Afrique a intérêt à avoir un système monétaire autonome, en dehors de celui du franc CFA. C’est une urgence. Il ne s’agit pas de mener une croisade monétaire contre la France. Mais de privilégier les intérêts des économies africaines, en s’extirpant de ce résidu colonial. Au demeurant, il est possible de garder les relations politico-économiques privilégiées entre la France et l’Afrique, sans perpétrer les frustrations et les injustices du Franc CFA. Les présidents africains qui trouvent des subterfuges du genre « l’Afrique n’est pas encore prête pour gérer sa propre monnaie », devraient immédiatement démissionner. Car s’ils ne peuvent pas gouverner une monnaie, ils ne peuvent pas gouverner une nation. L’Afrique regorge d’experts juridiques, financiers et économiques capables de piloter et de gérer les mécanismes d’une monnaie nationale ou communautaire.

« Sortons du franc CFA pour sortir de cet esclavage ! »

Le Franc CFA est une arme d’ingérence et de domination politico-économique. L’idée serait alors de changer l’emballage du camembert toxique, pour convaincre les Africains que c’est un nouveau bon camembert. Pour avorter la révolte grandissante des peuples africains contre cette monnaie néo-coloniale, Macron pourrait proposer aux chefs d’Etats africains de revoir les accords monétaires sur le Franc CFA, ou de changer artificiellement le nom du franc CFA. L’idée serait alors de changer l’emballage du camembert toxique, pour convaincre les Africains que c’est un nouveau bon camembert. Si les dirigeants africains gobaient une telle duperie, ce serait une infamie pour l’homme Noir. Ce n’est pas Macron qui les alertera de la nécessité de se débarrasser du Franc CFA. Ce n’est pas Macron, produit de la finance, promu par les Jacques Attali, François Henrot et David Rothschild, qui démentira l’affirmation du fondateur de la banque Rothschild, selon laquelle celui qui a le contrôle de la monnaie d’une nation contrôle ses normes. Il ne démentira pas non plus Napoléon Bonaparte qui daisait que qui ceux contrôlent l’argent d’un gouvernement contrôlent la situation dans ce pays. On est l’esclave de ceux qui créent et contrôlent notre monnaie, tant que cela dure. Alors sortons du franc CFA pour sortir de cet esclavage ! 

Contributeur extérieur : Aliou TALL, Président du Réseau Africain de défense des Usagers, des Consommateurs et du Citoyen (RADUCC)

Ces pays qui vivent bien sans le CFA

14 pays africains utilisent le franc CFA comme monnaie commune. Les quelques 40 autres ont chacun la leur, avec des fortunes diverses. Tour d’horizon de l’Afrique monétaire.

En 2010, Sanou M’Baye, économiste sénégalais, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), publiait son essai « L’Afrique au secours de l’Afrique », dans lequel il posait la question : le franc CFA, monnaie ou relique coloniale ? Si cette question continue de diviser encore sur le continent et ailleurs, il n’en demeure pas moins vrai que le franc CFA n’est pas la seule monnaie en vigueur.

Anglophones vs. Francophones Tous les pays anglophones ont leur monnaie nationale, et il faut reconnaître que les monnaies des anciennes colonies françaises s’en sortent moins bien que leurs homologues anglophones. On peut ainsi citer l’exemple du Ghana, dont le Cedi, de l’avis des experts, évolue plutôt bien, contrairement au franc guinéen, héritage des années Sékou Touré, qui connaît des fluctuations fortes. Interrogé par le magazine AM Business, Mamadou Koulibaly, économiste, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et auteur de « Souveraineté monétaire des pays africains », explique que selon des chiffres de 2014 de la BAD, « dans le top 10 des économies africaines les plus compétitives, figurent Maurice, l’Afrique du Sud, le Rwanda, le Maroc, le Botswana, l’Algérie, la Tunisie, la Namibie, le Kenya et la Zambie. » Le fait est que tous ces pays ont leur monnaie nationale et sont plus compétitifs que ceux de la zone CFA.

Le Nigéria et son naira, pour citer un nouvel exemple, reste un géant sur le continent. Au Maghreb, l’Algérie et la Tunisie avec le dinar et le Maroc avec le dirham, ont des économies stables, malgré les soubresauts politico-sécuritaires. En Afrique australe, l’Afrique du Sud et son rand, a rejoint en 2011 le club des puissances émergentes (BRICS). La stabilité du shilling kényan, de la pula du Botswana, et du kwacha zambien sont le fruit, selon les économistes, d’une rigoureuse politique monétaire. La bonne santé économique de ces pays, qui ne connaissent pas le CFA, contribue le plus souvent à raviver la colère des détracteurs de cette monnaie considérée comme une entrave au développement des pays qui l’utilisent. Pourtant, il existe aussi des contre-exemples, notamment le Zimbabwe qui utilisait le dollar américain et le rand sud-africain depuis 2009 après l’abandon du dollar zimbabwéen à cause d’une hyper inflation (un œuf coûtait 50 milliards !). Mais ce pays émet depuis fin 2016 une nouvelle monnaie, les « billets d’obligation ».

 

 

Monnaie unique, la CEDEAO n’est pas prête

La naissance de ECO était prévue pour le mois de janvier 2015. Mais les citoyens de la CEDEAO vont devoir prendre encore attendre avant de brandir leur monnaie unique. Celle-ci devait couvrir tous les pays, y compris ceux qui n’utilisent pas le CFA comme le Nigéria (Naira), le Ghana (Cedis) ou encore la Guinée Conakry (franc guinéen). Une rencontre du comité technique en charge de la mise en place de la monnaie ECO s’est déroulée le 14 juillet à  Lagos au Nigeria. Il y a été constaté, comme en 2010, que la plupart des pays ne pourraient pas être en adéquation avec les critères de convergence nécessaire à  la mise en place d’un tel régime Le FCFA encore là  pour un moment La fin du CFA, ce ne sera donc pas demain. Pour le comité technique, la difficulté est le nombre de points de convergence nécessaires à  la mise en place de ce régime de monnaie unique. Il s’était dans le passé déclaré résolu à  les réduire de 11 à  6. Désormais seulement trois points sont indispensables et dans certains cas ils ont été allégés. La convergence exige désormais que les pays affichent un déficit public de moins de 3%, un niveau d’inflation inférieur à  10% et à  moins de 5% à  l’horizon 2019, et enfin des réserves extérieures pouvant soutenir 5 mois d’importations. Les trois autres critères plus souples, sont un ratio dette/PIB de 70%, des avances de trésorerie des banques centrales ne finançant pas le déficit budgétaire à  plus de 10% et une variation du taux de change nominal de 10% maximum. Des critères allégés donc mais toujours difficiles à  remplir pour bien des pays de la sous-région qui doivent faire face à  une conjoncture économique marqué par la hausse au niveau global des coûts de l’énergie et un tissu productif assez faible. Pour leurs parts, les pays de l’UEMOA n’ont aucune marge de manœuvre avec leur monnaie liée à  l’euro. Malgré tout, les membres du comité, se veulent optimiste. Ils ont d’ores et déjà  Âœuvré en faveur de la mise en œuvre en janvier prochain du Tarif extérieur commun. La libre circulation des biens et des personnes sera également réalité grâce à  des textes adoptés lors du dernier sommet de la CEDEAO à  Accra la semaine dernière. Le projet de création d’une zone monétaire unique de l’Afrique de l’Ouest est un projet politique. Il date de 1983 quand les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté ont lancé de nombreuses initiatives dans le but de créer une zone monétaire unique en Afrique de l’Ouest.