Mise en place de délégations spéciales : la CODEM s’inquiète

À l’issue du Conseil des ministres du 18 octobre dernier, le gouvernement a annoncé la mise en place de délégations spéciales dans certaines collectivités territoriales, suite aux dysfonctionnements, irrégularités et insuffisances constatés après des missions de contrôle et de suivi effectuées par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. À la CODEM, la pertinence « d’une telle décision à pareil moment » est mise en cause. Dans un communiqué daté du 27 octobre 2023, le parti de l’ancien ministre Housseini Amion Guindo déplore l’absence de transparence sur la désignation des collectivités territoriales concernées, s’interroge sur le suivi de la procédure légale en la matière et déplore la non dissolution des collectivités concernées au cas par cas, « seul préalable avant une telle décision, qui ne doit avoir aucun caractère global ». « Le parti CODEM suit avec beaucoup d’attention la mise en place desdites délégations spéciales, tout en souhaitant qu’elles soit faite avec objectivité et dans l’intérêt exclusif des collectivités concernées », précise le communiqué. Selon une source à la direction générale des collectivités territoriales, ces changements vont toucher les maires et conseillers communaux de Bamako notamment la Commune II, VI et le District. Les communes urbaines de Kayes, Ségou, Mopti, San, Bougouni, Kéniéba, Nioro du Sahel, Gao, Kita ainsi que certaines assemblées locales et régionales de ces localités.

Pour rappel, une délégation spéciale est une forme de gouvernance temporaire mise en place dans une municipalité ou une collectivité locale lorsque les organes normaux de gouvernance, tels que le conseil municipal, ne sont pas en mesure de fonctionner normalement. Cette mesure est généralement instaurée en réponse à une crise ou à des circonstances exceptionnelles qui empêchent le fonctionnement normal des institutions locales.

Ebola : les communes lancent un plan d’urgence

La stabilité de la maladie à  virus à‰bola au Mali ne doit pas nous faire baisser les bras. La cérémonie de lancement couplée d’une remise de don de la coopération allemande GIZ a eu lieu hier mardi 13 janvier 2015 au siège de l’AMM. Ce sont 53 communes dont 6 cercles, 81 CSCOM dans la région de Sikasso et Kayes qui vont bénéficier de ce programme de deux mois pour un montant de 32 millions de FCfa. La première partie de ce montant soit 5 millions FCFA a été remise lors de cette cérémonie. Tour à  tour, le maire de la commune urbaine de Keniéba, Benkadi, Banamba ont reçu chacun leur lot des mains de la directrice de GIZ Friedesite Van Stsegolitz (GIZ), de Boubacar Bah dit Bill et du représentant de l’OMS au Mali. Mais avant la remise, Boubacar Bah, maire de la commune V du district de Bamako et président de l’AMM a affirmé que tant que la Guinée Conakry, la Serra Leone, le Libéria ne sont pas à  l’abri, le Mali aussi n’est pas l’abri. Il faut accentuer la sensibilisation a-t-il dit. Et d’ajouter que l’AMM s’inscrit dans la dynamique de la prévention de cette maladie et surtout dans les communes frontalières avec la Guinée. Pour la directrice de la coopérative Allemande, Friedesite Van Stsegolitz, ce geste est un symbole de coopération entre différentes communes. Selon elle, la maà®trise d’hygiène à  travers ce matériel va au-delà  de la lutte contre Ebola. « C’’est un moyen efficace de lutte contre les maladies diarrhéiques », a-t-elle laissé entendre avant de rassurer que GIZ restera un partenaire dans la prévention et la lutte contre Ebola dans les communes.

Présidence de l’AMM : Boubacar Bah dit « Bill » éjecté de son fauteuil

Hier mercredi 14 juillet 2010, le Tribunal administratif de la Commune III a annulé les élections qui ont mis Boubacar Bah dit Bill à  la présidence de l’Association des municipalités du Mali (AMM), face à  Abdel Kader Sidibé candidat pour un deuxième mandat. Deux motifs ont été évoqués pour annuler ce scrutin. Il s’agit de l’inconformité des élections aux règlements et statuts de l’AMM et des irrégularités patentes. Le putsch raté de Bill Les abeilles avaient fondé leur espoir certainement sur les capacités de nuisance de leur parti, ADEMA- PASJ. Ils croyaient qu’avec l’argent, l’on pouvait tout se permettre. Enfin, ils espéraient que notre justice allait fermer les yeux. Hélas certains cadres de ce parti avaient tenté un putsch lors du 2ème congrès de l’association des municipalités du Mali (AMM). Pire, ils eurent l’audace de détruire les biens matériels de l’association alors qu’ils n’avaient aucun mandat s’en prenant aux serrures du siège. Hier, le tribunal administratif de Bamako leur a infligé une défaite. Avec cette décision du Tribunal administratif de la Commune III, Abdel Kader Sidibé prend le dessus sur ses rivaux qui ont usé demoyens inimaginables pour les faire décourager. Le jugement opposait, en effet MM. Abdel Kader Sidibé et Boubacar Bah dit Bill. Le premier est maire de la commune III du district de Bamako et présidait l’AMM et le second a été seulement élu maire de la commune V, l’année dernière, après avoir connu par le passé une humiliante destitution de son bureau municipal. Il avait des prétentions démesurées. C’’est pourquoi il cherchait à  déloger son camarade de parti, Abdel Kader Sidibé à  la faveur du 2è congrès ordinaire de l’AMM du 16 mai 2010. La vigilance de la justice malienne C’’était le contraire qui aurait surpris. Les magistrats de notre pays ont pris de la hauteur depuis belle lurette. Ce n’est pas un Bill « même Bush » qui aurait pu les dévier du chemin de la loi « le droit rien que le droit tout le droit », telle semble être leur ligne de conduite. Hier était annoncé le verdict du jugement. Le président de l’association de municipalité ayant rejeté l’intrusion des putschistes, il fallait, en effet, clarifier les choses. C’’est ainsi que le délibéré du jugement fut clair : « Annule les opérations électorales du mai 2010. Ordonne la restitution de la consignation, déduction faite des frais de procédures, met les dépens aux frais du trésors public. Bill et les siens viennent de subir une cinglante défaite.

Association des municipalités du Mali (AMM) : un bilan à la hauteur des ambitions

Un bilan élogieux en matière de décentralisation Selon le document soumis à  la presse la période 2005-2009 aura été celle d’une véritable révolution dans le domaine de la coopération décentralisée, de l’intercommunalité et du positionnement international de l’Association des municipalités du Mali. Dans le bilan (2005-2009) de l’Association des municipalités du Mali (AMM), il ressort que si le Mali est reconnu comme étant un pays au sud du Sahara qui a développé le plus de partenariats (155) avec l’Occident, force est de reconnaà®tre que ces partenariats étaient caractérisés par un manque de coordination entre les différents partenaires, d’information et de communication, une absence de contrats entre acteurs impliqués, un manque d’outils et de supports sur la coopération décentralisée. C’’est face à  une telle situation que le bureau sortant de l’AMM avait fait de la question son cheval de bataille. Les premières assises de la coopération décentralisée organisées à  cet effet, ont vu la participation de plus de 200 invités de l’étranger. Les deuxièmes assises tenues en 2008 n’ont pas aussi fléchi en termes de mobilisation et il en sera de même pour les troisièmes prévues en France en 2011. Pour ce qui concerne la coordination des activités de coopération décentralisée, les responsables de l’AMM, dans leur bilan, indiquent qu’ils ont mis en œuvre trois programmes entre des communes maliennes (Banamba, Baguinéda et Dioà¯la) et trois municipalités canadiennes (Clarence Roclkland, Sept à®les et Moncton). Aussi, elle a assuré la coordination et le suivi des activités entre les communes de Sanankoroba, Bougouni Dialakoroba avec leurs partenaires canadiens de société Elizabeth, Mahawinie et Lavaltrie. l’Association a appuyé des collectivités et leurs regroupements à  monter des projets afin de répondre à  l’appel à  propositions dans le cadre de la composante « coopération décentralisée » du Projet d’appui à  la réforme administrative et à  la décentralisation (PARAD). l’intercommunalité a été un volet important au cours du mandat finissant. En témoigne le cofinancement du forum de décentralisation et d’opérationnalisation de l’UC-RBBB (Union des communes riveraines de la biosphère de la boucle du Niger) regroupant 22 communes à  cheval entre les régions de Kayes et Koulikoro. Sur le plan international, l’association se réjouit de la plate-forme des collectivités locales de l’UEMOA en décembre 2009 à  Ouagadougou. Dans ce même registre, elle a beaucoup œuvré dans le cadre du rapprochement des Maliens de l’extérieur avec leurs communes d’origine et participe toujours. Au delà  du bilan de l’AMM ; la candidature de Kader Sidibé fut la préoccupation des journalistes. Chose qui défraie la chronique des journaux. Abdel Kader sera-t-il candidat ? Interrogé par rapport à  ses ambitions lors du renouvellement du bureau de l’AMM au cours du congrès qui s’ouvre demain, le président sortant, qui a pendant longtemps entretenu le suspense, a fini par déclarer qu’il se considère comme mandaté par les membres de l’association.  » Si les délégués constatent, après la présentation du rapport d’activités, que mon équipe a bien travaillé et qu’ils désirent que nous continuons, je suis partant pour un autre mandat. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura plusieurs prétendants à  différents postes du bureau. Ce qui prouve d’ailleurs que notre association est vivante et la démocratie y est réalité ». Il n’a pas manqué de fustiger l’ingérence des partis politiques dans la gestion d’une association, celle des municipalités du Mali. Une occasion pour Kader de réagir contre certaines pratiques liées à  cette ingérence des acteurs politiques dans le cercle associatif. Il s’agit des informations qui lui parviennent selon lesquelles son propre parti utilise des fonds provenant du financement public des partis pour interférer dans la gestion de l’AMM ou dans le positionnement de tel ou tel candidat par rapport au Congrès qui se prépare. Par ailleurs des rumeurs circulent sur le fait que ce congrès réservera peut-être une grande surprise.