Quatre FAMAs meurent dans une embuscade à Goma-Coura

Hier, quatre militaires maliens ont perdus la vie dans une attaque visant leur convoi. Cette nouvelle embuscade fait suite à plusieurs autres qui ont visé les forces de sécurité ces dernières semaines.

La crise sécuritaire est toujours aussi préoccupante au Mali. Après plusieurs attaques qui ont ébranlé le Nord ces dernières semaines, une nouvelle offensive, cette fois-ci au centre du pays a coûté la vie à quatre militaires des forces armées maliennes (FAMA). C’est entre les localités de Diabali et Nampala qu’un groupe d’hommes armés a pris pour cible leur convoi. Après avoir tout d’abord sauté sur des mines, les militaires maliens se sont retrouvés pris au piège sous les tirs de roquettes et le feu nourri des balles de leurs assaillants. Outre les quatre morts, sept militaires ont été blessés. Des renforts ont été dépêchés sur place pour leur porter assistance et ratisser les environs dans l’espoir de trouver des traces des assaillants. « Les attaques contre les forces françaises et maliennes et la Minusma ont augmenté, et deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes » s’inquiétait le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon dans son dernier rapport trimestriel publié sur le Mali. Un sentiment partagé par le ministère de la Défense, « Depuis le mois de juillet, nous avons renforcé cette position, mais ils ont changé de mode opératoire en attaquant un convoi », précise un communiqué du ministère.

En juillet dernier, dans la zone de Nampala, l’armée malienne avait déjà été meurtri par des attaques qui ont fait 17 morts et plusieurs blessées.

 

Le terroriste Abou Yehiya, entre les mains de la Sécurité d’Etat

Les services spéciaux ont arrêté dans la nuit du mardi à mercredi, Mahmoud Barry, alias Abou Yehiya, le chef d’une unité du groupe Ansar Eddine opérant dans le centre du pays.

L’individu aurait été arrêté dans un hameau situé entre Nampala et Dogofri.  Cette arrestation est une victoire pour l’armée malienne dont le camp des FAMA a été attaqué il y a une semaine à Nampala par les djihadistes faisant 17 morts. Selon les dernières informations au niveau du département en charge du dossier, Abou Yehiya serait actuellement à Bamako. Il restera entre les mains  de la sécurité d’Etat jusqu’à la fin d’une enquête qui sera ouverte incessamment par le procureur chargé du pool terrorisme. Le Colonel-major Salif Traore, ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile donnera une interview sur les antennes de la télévision nationale (ORTM) ce soir lors du journal Télévisé de 20 heures, a expliqué, Amadou Sangho, son chargé à la communication.

Dans cette interview, le ministre reviendra sur les conditions d’arrestation du terroriste. Salif Traoré insistera sur la volonté du gouvernement à lutter contre le terrorisme sur toutes ces formes. « Je viens de quitter Abou Yehiya, il est sous bonne garde », assure Amadou Sangho. Pour rappel, Abou Yehiya est un pilier du Front de libération de Macina du prêcheur radical, Amadou Kouffa dont le mouvement est lui-même une franchise d’Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghaly, l’homme le plus recherché du Mali. Son arrestation pourrait être une véritable aubaine pour débusquer Iyad Ag Ghaly, a commenté un responsable au niveau de la présidence. Selon ce dernier, les forces spéciales qui ont arrêtés Abou Yehiya ont également des informations sur l’endroit où se cache Iyad Ag Ghaly. « Ce n’est plus une question de temps pour qu’on mette la main sur lui », a-t-il dit. En attendant, espérons que Abou Yehiya collabore.

Nampala : Attaque du camp militaire – 17 morts, 35 blessés

Mardi 19 juillet, tôt le matin, le principal camp militaire de Nampala a été attaqué par des hommes armés non identifiés. Selon les informations, « une épaisse fumée était visible au dessus du camp duquel on entendait toujours des coups de feu vers 09h00 (locale et GMT) » indique l’APF un élu de cette localité située à 514 km de la capitale Bamako.

Une source militaire a confirmée à l’AFP, l’attaque du camp militaire de Nampala mais il n’a pas donné  plus de détails. Et l’élu indique que les assaillants « ont actuellement le contrôle du camp, il y a des victimes mais on n’a pas encore le nombre exact ».

Selon nos informations, il y aurait 17 FAMA tués et 35 blessés.

Les assaillants sont arrivés à bord de « véhicules très équipés », pick-up et motos et ont attaqué le camp, pillant es équipements militaires, avant de mettre le feu et d’en occuper une partie, a ajouté un habitant.

L’armée malienne est parvenu à reprendre le contrôle du camp et de la ville dans la soirée. L’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité Peulh, créé le mois dernier par Oumar Al jannah, a revendiqué cette attaque suivi plus tard dans la soirée du groupe terroriste Ansar Dine.

Suite à cette attaque, le chef de l’Etat a convoqué en urgence un conseil restreint de défense, au palais de Koulouba, pour faire le point sur la situation et mettre en place « une réponse appropriée » et des moyens pour faire face à la menace. Le Premier ministre, Modibo Kéita, le ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre de la Sécurité intérieure, le général Salif Traoré, le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maiga, le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall ainsi que les principaux chefs d’Etat-Major, étaient présents lors de ce conseil restreint de défense, premier du genre.